c'était oublié l'attaque qui était en cours contre sa fraternité, c'était à l'arrière de ses pensées dès le moment où elle avait reconnu jielun, où son regard avait croisé le sien. ils étaient aussi choqués l'un que l'autre de cette découverte - plus lui que la brune qui n'ignorait pas qu'il était étudiant sur le campus lui aussi, seulement elle avait eu un espoir de ne jamais tombé sur lui dans les couloirs de l'université. si nara n'avait pas osé parlé de sa vie en dehors de la maison close avec lui, c'était parce qu'elle n'était pas prête à ouvrir son coeur de cette manière, cette peur intolérable qu'elle avait de le perdre si elle s'attachait trop à lui. comment pourrait-il aimer une femme comme elle ? comment pourrait-il accepter ce qu'elle était et voir par delà ce qu'elle faisait ? la jeune femme n'était pas dupe, personne ne pourrait le faire. et pourtant elle se voile la face, elle se perd dans les flots d'émotions qui viennent secouer son coeur, l'espace d'une soirée elle se perdra dans ses bras et fera comme si tout allait bien, comme s'il n'y avait qu'eux. même si elle risquait de se faire briser le coeur à la fin de cette nuit, c'était jielun, elle ne pouvait pas résister bien longtemps. « quel honneur, mon ange. et dis-moi, tu ferais quoi d'autre pour mes beaux yeux ? » elle murmure contre ses lèvres, ses mains glissant contre sa nuque pour l'attirer à elle, se fondant contre lui comme si elle cherchait à éliminer la moindre distance, elle savait que ce n'était pas loyal de fraterniser avec l'ennemi de cette façon - et dit comme ça, ça paraissait largement exagéré - mais une chose était certaine ses camarades n'apprécieraient pas de la savoir fricotant avec un de leurs attaquants. à moins qu'ils soient contents au contraire qu'elle lui change les idées. elle sent son palpitant s'emballer aux paroles de jielun, le rose venant colorer ses joues alors qu'elle accueille ses baisers avec une timidité nouvelle, elle se sentait fondre comme neige au soleil dans ses bras. ses doigts qui se perdent dans les mèches du jeune homme, appréciant de sentir leur douceur dans ses mains malgré les couches de liquide gluant qu'elle attrapait par moment, son coeur qui tambourine dans sa cage thoracique elle s'imaginait aussi frénétique que celui de son amant. un rire léger, cristallin qui quittent ses lèvres à la remarque de jielun, perdue dans un tourbillon d'émotions qu'elle manque presque d'en comprendre les sens. « mais n'est-ce pas cela qui rend les choses plus intéressantes, jielun. » elle répond avant de basculer la tête en arrière dans un rire plus franc ses mains venant se perdre contre son torse pour jouer avec le tissu de son haut. « il y a des chances, oui mais j'ai toujours aimé jouer avec le feu tu sais bien. » elle susurre en venant placer des baisers légers contre son cou avant de le faire basculer à nouveau sur le côté, lui offrant sa main pour l'aider à se relever. « suis-moi joli coeur, ne te perds pas en route. » elle chantonne du bout des lèvres, sentant les palpitations de son coeur, les flammes dans ses veines.

Tout s'oublie, même les grands amours. C'est ce qu'il y a de triste et d'exaltant à la fois dans la vie. C'est pour ça qu'il est bon quand même d'avoir eu un grand amour, une passion malheureuse dans sa vie. ça fait au moins un alibi pour les désespoirs sans raison dont nous sommes accablés. Elle lui permettait d’oublier ce qu’il y avait de plus honteux chez lui. D’effacer de sa mémoire ce qu’il avait pendant de nombreux mois définis comme étant de l’amour sans réellement réaliser que la ligne était souvent très fine entre amour et passion, la passion d’une relation nouvelle, différente et l’amour d’une personne pour ce qu’elle était avec et sans ses défauts. Nara l’éloignait de ces maux et de cette culpabilité qui le tourmentait. responsable du malheur d’une jeune femme naïve n’ayant souhaité que d’être aimé. Il ne pouvait guère adopté le rôle du sauveur, le jeune chinois n’était pas suffisamment compréhensif pour cela et son manque d’empathie causerait inconditionnellement la perte de ses partenaires. Nara n’avait pas besoin d’être sauvé, elle semblait savoir ce qu’elle faisait, plus encore elle assumait la vie qu’elle menait, du moins elle l’assumait là maintenant face à lui. elle n’avait ni l’air honteuse ni l’air gêné que son client ai pu découvrir qu’avait d’être une courtisane, la jeune femme était une étudiante. et cela était tout à son honneur. qui était-il pour juger la manière dont elle vivait sa vie. elle l’obsédait Nara et dire que cela n’avait rien de physique se révélerait être une inepte affabulation. toutefois affirmer qu’il n’y avait rien de plus que cela ne saurait être honnête. le jeune chinois avait conscience qu’il ne s’agissait guère d’une simple attirance physique quand bien même il n’aurait su mettre des mots sur ce qui caractérisait leur relation. L’alchimie, semblait définir ce qui se déroulait entre les deux jeunes étudiants. Tel une attirance insoutenable entre deux êtres. Deux cœurs et surtout deux corps se recherchant ardemment. et elle lui faisait perdre de vue son but premier. les attaques entre fratries n’avaient toujours été à ses yeux qu’un jeu enfantin de jeunes adultes refusant de vieillir. il n’était de base que peu sérieux et ce soir n’échappait pas à la règle, il fraternisait avec l’ennemi et n’aurait qu’à justifier cela par une tactique d’infiltration si ses comparses venaient à découvrir sa supercherie.

le regard ardent, le jeune homme se relevait suivant docilement la jeune panthère. ce n’était pourtant pas la première fois que les deux jeunes adultes avaient une relation en dehors du milieu professionnel de la demoiselle. mais l’alchimie qui s’était amplifiée entre deux donnait un goût de nouveau à cette aventure dans laquelle ils s’engageait. un goût si délectable que l’étudiant peinait à garder le contrôle, n’attendant guère d’atteindre leur destination pour venir enlacer la jeune par derrière, ses lèvres embrassant chaudement sa nuque alors que ses mains remontaient outrageusement sur sa poitrine qu’il palpait d’hors et déjà avec appétit. son indécence n’était autre que l’expression d’un manque profond qu’avait créé en lui sa jeune amante. « je vais jamais réussir à attendre. » grognait-il contre sa peau, la retournant subitement alors que ses lèvres retrouvaient les siennes dans un baiser ardent. jielun n’avait, depuis une poignée de mois, d’yeux que pour elle. et cette tension finirait par cause sa perte. « une douche, il nous faut une douche. je suis trop sale pour faire plus que ça. » soufflait-il fiévreusement contre ses lèvres. qu’importe l’intensité de son désir, le jeune chinois respectait bien trop sa partenaire pour ne la considérait comme un vulgaire objet ayant pour but de le soulager. nara n’avait jamais été un objet.