nash ou le chaos comme moteur de sa propre vie. nash, ou l'instabilité semblant régner en maître sur ses jours. il en eut de la chance, l'absence de complaintes. c'était ce dont on pensait bien souvent. car il était vrai qu'à l'extérieur, tout semblait aller pour le mieux. sa famille vivant aisément, la liberté si tôt acquise pour l'enfant qu'il était. rêve de toute personne de son âge, que de ne pas avoir leurs parents sur le dos. c'était ce qu'on disait. une vie idyllique, pour laquelle nash n'arrivait pas à se vanter, malgré tout. il n'en avait simplement pas envie, car derrière ces illusions, le réveil brutal d'une évidente solitude. chaque jour était les mêmes. nash rentrant des cours, nash brutalisé par l'écho de sa propre voix dans une maison bien trop vide, bien trop grande pour lui. nash qui dut apprendre à grandir plus tôt que prévu, s'éduquant lui-même, pendant que papa faisait son travail, accompagnant ces artistes aux quatre coins du globe. maman ? maman avait décidé de tout lâcher pour l'accompagner, car maman en avait marre de le savoir mener une double vie. alors on oublie le fils, car le fils il peut se débrouiller, de toute façon. mais à son âge, y arrive-t-on vraiment ? l'influence si facile, surtout face à ces personnes un peu plus âgés. ces personnes qui semblaient trouver amusement là où beaucoup fuirait. le danger, l'adrénaline frappant l'épiderme, relâchant son poison, au point où il était bien difficile d'en avoir assez. toujours plus, puis la décadence. mais c'est pas grave, parce que papa et maman ne sont pas là pour voir leur fils vivre sa vie autrement.   

mais quel sombre erreur. car lorsque la bombe éclata, lorsque maman ne put supporter bien longtemps son propre comportement face à l'homme qu'elle aima il fut un temps. quand alors, elle réalisa ne plus se reconnaître, enfin elle décida de prendre sa vie en main. elle prit son fils, et retourna auprès des siens, en corée du sud. seoul, ville qui ne dort jamais. seoul, où la nuit s'amuse plus fort. un nouveau terrain de jeu pour le jeune nash qui se remit difficilement de cette fracassante séparation avec son passé. ça ne l'aida pas, bien au contraire. nash, ado révolutionnaire, voulant taper du poing face à cette nouvelle autorité s'abattant sur ses épaules. elle n'était pas crédible. oh non, elle ne pouvait pas l'être. pas après avoir laissé sa propre chair derrière elle alors qu'elle était bien trop occupée à se faire du mal. et elle comprit, ses erreurs. elle les comprit quand enfin la réalité lui frappa en pleine face. son enfant n'était plus que l'ombre de lui-même. l'enfant changé, la douceur envolée. très souvent, elle se réveilla par la sonnette de leur porte, son fils dans la cour de la maison, accompagné de deux officiers. nash qui avait encore fait des siennes. mais elle ne dit rien, elle ne pouvait pas, il n'écoutait pas. il n'en faisait qu'à sa tête.

il quitta l'école. il n'y allait plus de toute façon. il arrêta d'y aller, préférant s'entraîner avec son groupe de rock dans le garage de la maison. puis un jour, une nouvelle lubie. une ambition sortie de nul part, l'envie soudaine de s'essayer ailleurs. les auditions, il en fit quelques uns. et chacune résultant en une nouvelle porte qui se ferma. sauf une. une seule lui laissa l'accès. c'est là qu'il rencontra aciel, tout deux trainee à une époque où nash n'en avait rien à faire, ou tout lui semblait être comme un jeu. mais il comprit bien vite que tout ne pouvait guère se résoudre à ça, que les choses ne pouvaient pas être tout le temps comme il le souhaitait, et que des concessions, il allait devoir en faire à un moment ou à un autre. sa loyauté lui fit renoncer à une carrière dont il n'était même pas sûr de vouloir. préférant soutenir son ami pour qui son rêve s'éteignit brutalement, et refusant de se lancer quelque part où aciel ne serait pas. à la place, nash décida de s'établir indépendamment, avec ces gens qu'il rencontra au sein de cette agence. nash, démarrant au bas de l'échelle, se construisit petit à petit une carrière jusqu'à ce qu'un début de notoriété le gagne.

nash ne se plaint pas. il ne s'est jamais vanté de ce qu'il avait car il comprit que rien n'était acquis. il eut le temps de l'apprendre en ses vingt-huit années d'existence. alors nash prit le temps de partir ici et là, vivant dans le but de faire sa vie une véritable aventure. il perdit contact avec son père au fil des années. quant à sa mère ? il veille un peu plus sur elle, n'ayant pas le cœur de la laisser derrière lui après ce par quoi elle passa. nash s'est assagit, avec le temps, mais nash ne sait pas vivre autrement qu'en repoussant ses limites, quelles quelle soient. alors il s'est créé une seconde identité pour qu'il puisse apprécier sa liberté sans que cela n'impacte qui que ce soit. celle de producteur, et celle qui le représente, lui. le sérieux, et l'audacieux.