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When night comes - Part 2 & 3. ft. Kim Ye Won et Seo Il Kyang

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Re: When night comes - Part 2 & 3. ft. Kim Ye Won et Seo Il Kyang | Mar 11 Fév - 21:02
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When night comes...



À l'annonce de la fin imminente, c’est un véritable choc.  Il y a une confrontation à une réalité difficile à intégrer. Il faut du temps pour que l'information soit reçue. Il y a tout d’abord une période avec alternance d'espoir et de désespoir. Ensuite  vient la phase avec l'échec des soins, qui amène à la prise de conscience de ce qui attend le patient avec ce que cela représente : séparations et pertes. Cinq stades sont alors traversés :

• La dénégation
• L'agressivité, la révolte, la colère
• Le marchandage ou la négociation
• La dépression
• L'acceptation

La première réaction lors de l’issue fatale est de se dire :
« Non, pas moi, ce ne peutpas être vrai. »
C’est pour se protéger que la personne va dans un premier temps mettre en place ce mécanisme : la personne dénie totalement la réalité.  Réagir par le refus dans un premier temps est plutôt une réaction compréhensible. Elle va permettre d’amortir la violence du choc de l’annonce et d’intégrer progressivement les multiples conséquences que la fin de vie entraîne pour la personne.

Si le déni met mal à l’aise, la réaction qui est le plus souvent difficile à voir en tant que soignant est souvent celle de l’irritation, de la mauvaise humeur, voir de l’agressivité. Après avoir été en colère contre le monde et contre Dieu, ils arrivent parfois que les mourants en vienne à imaginer qu’il réagira peut être plus favorablement si on le lui demande gentiment.
« Le marchandage est en réalité une tentative de retarder les événements. Il doit inclure une prime offerte pour bonne conduite et impose aussi une limite irrévocable et comporte la promesse implicite que le patient ne demandera rien de plus si le délai requis est accordé. »

Après avoir pris conscience de sa situation de fin de vie, le mourant va prendre conscience de toutes les pertes et de tout l’effondrement de ses espoirs. La perte du statut social, la perte du travail, le bouleversement des rôles familiaux, la perte de son environnement habituel, la perte de ses proches, l’altération de son corps:
« Être soumis à un rythme de vie qui n’est pas le sien. »
Il ne s’agit pas forcément d’une étape heureuse. Mais une certaine paix est finalement trouvée, au bout d'un temps. Désirant être seul(e), ou moins dérangé(e).
« C’est en quelque sorte le repos final avant le long voyage. »
Tout le monde ne traverse pas forcément cette étape. D’autres prennent appui sur l’épreuve qu’ils endurent. Certains souhaitent créer une association  d’entraide, d’autres se consacrent à d’autres condamnés plus démunis ou rédigent un livre sur leur propre histoire permettant de faire apparaître une issue heureuse, celle d’exister à travers l’écrit. C’est finalement faire quelque chose de sa mort mais ce n’est pas, forcément, pour autant l’accepter totalement.

- Jeune femme, la vingtaine, en arrêt respiratoire depuis sa sortie de l'ambulance. Blessure ouverte au visage, suspicion de lésions au cerveau ainsi qu'au thorax, fractures évidentes de la colonne vertébrale et de la jambe gauche.
- Elle est si jeune...
- Ce n'est pas le moment, le nouveau !
- Ses pupilles sont totalement dilatées.
- Mademoiselle, est-ce que vous nous entendez ?
- Il nous faut un défibrillateur cardiaque de toute urgence, nous sommes en train de la perdre !
- Mademoiselle, vous devez vous battre et rester parmi nous.
- Libérez le passage, nous l'emmenons au bloc d'urgence !!!


La vie n’est pas un sport qu’on se contente de regarder. Gagner, perdre, ou faire match nul, la partie est en cours, qu’on le veuille ou non. Alors allez-y, discutez avec l’arbitre, changez les règles, trichez un peu. Faites une pause et soignez vos plaies. Mais jouez. Jouez ! Jouez le jeu. Jouez vite. Jouez librement. Jouez comme si il n’y avait pas de lendemain. D’accord, l’important n’est pas de gagner ou de perdre, l’important c’est la manière de jouer. Vous ne croyez pas ?

- J'ai un pouls !

Faites que je puisse dire au revoir à Ye Won. Une dernière fois. Juste un instant de plus.

6 heures plus tard.

On ne souhaite pas des choses faciles, on souhaite de grandes choses, des choses ambitieuses, hors de portée. On fait des vœux parce qu’on a besoin d’aide et qu’on a peur. Et on sait qu’on en demande peut-être un peu trop. On continue à faire des vœux pourtant, parce que, parfois, ils se réalisent.

- Elle est enfin stabilisée.


panic!attack
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Re: When night comes - Part 2 & 3. ft. Kim Ye Won et Seo Il Kyang | Mer 12 Fév - 9:30
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When night comes...



Si elle s’en sort de prendrais le temps de lui dire que je tiens à elle. Je ne veux plus de ces disputes… je veux qu’on soit heureux. Qu’on se pardonne ! Je veux qu’on avance ensembles, qu’on oublie tout ce qui nous a blessés. Je lui dirais qu’on a perdu trop de temps à se haïr, à s’éviter. Qu’on a fait des erreurs chacun, moi un peu plus surement, mais que ce qui compte c’est aujourd’hui. Si elle s’en sort… je lui dirais que je l’aime
Plusieurs heures, interminables, sans aucune fin. Mes yeux rivés sur mes pieds, je faisais encore les cents pas. Je me souviens de l’infirmière, toujours à mon écoute à me demander comment j’allais. Elle m’incitait à m’allonger, mais je n’avais pas réussi à trouver ce sommeil si précieux. Nouveau cachet qu’on me proposait pour me détendre, mais je refusais d’un geste poli. Je voulais être conscient, je ne voulais rien rater. Pourtant cette peur ne me quittait pas. Bien que j’étais plus détendu pendant quelques temps, la crainte finissait toujours par revenir. Je m’étais surprit à prendre mon téléphone, observer ses réseaux sociaux. Prit de panique, j’avais lâché des larmes alors qu’on venait à nouveau me demander si j’allais bien. Bien sûr que non, ça n’allait pas… la fille que j’aimais et sa meilleure amie étaient là quelques parts à se battre pour s’en sortir. Alors non ! Je n’allais pas bien, mais je ne disais rien. Secouant la tête pour qu’on me laisse tranquille. J’avais appelé Kitae, dévasté il avait accouru pour venir me soutenir. Sans lui, j’aurais surement laissé la folie m’envahir. « Elles vont s’en sortir t’en fais pas. C’est des battantes. » Mots qui se voulaient réconfortants et pourtant je restais figé à le regarder. Les yeux brillants, presque sans espoir de pouvoir la revoir. Et cette dispute qui tournait dans ma tête. Ces paroles qui n’avaient plus aucun sens. « Je suis qu’un con putain. » après l’angoisse, c’est la colère qui pointait le bout de son nez. J’avais crié plus fort, je m’agaçais à tourner en rond à repenser à ces images d’elles dans cette voiture. Et pour la première fois de notre vie mon meilleur ami n’avait pas les mots. Plus rien de ce qui franchissait ses lèvres me paraissait censé. J’étais juste triste ! Dévasté à l’idée de ne plus les revoir. Et Hye Mi ! Putain, j’avais été si idiot avec elle. Elle n’avait jamais mérité ça. Espoir fou, Kitae lui y croyait. Il en fallait bien un sur les deux, sinon je m’effondrais. Colère, nouvelle angoisse, je craquais une fois de plus en me laissant retomber sur un siège. Mes mains cachant mon visage, je n’y croyais plus. « Je donnerais n’importe quoi pour qu’elles reviennent… » Frisson qui parcouraient ma peau. D’une voix étouffées par mes sanglots. Sa main sur mon épaule, il était pris à son tour par l’émotion. Bien qu’il ne connaisse pas Hye Mi, il en avait déjà entendu parler. Et Ye Won… c’était son amie avant tout « ça ». Et le temps s’arrêtait une nouvelle fois… j’avais l’impression de pouvoir entendre sa voix quelque part. Elle me manquait, terriblement et déraisonnablement. J’avais envie de tout casser « Mais pourquoi personne me dit rien bordel ?!! » nouvelle furie qui s’emparait de moi. A n’en plus finir, ces émotions se bousculaient.
Journée qui ne finissait pas… calme retrouvé, mais toujours angoissé. J’étais seul encore, assit sur cette chaise. Kitae avait dût partir, mais il m’avait promis de revenir dans deux heures. Je n’avais pas faim, je ne voulais rien. « Rentrez chez vous. On vous rappellera. » Je refusais encore une fois. Je n’avais pas dormis, mes yeux tiraient et je n’avais plus de force. A trop être crispé, je chancelais parfois… Puis enfin, la délivrance. Un médecin qui venait « Seo Il Kyang ?! » je me relève. Cherche son regard en ayant peur d’y voir cette lueur désolée. « C’est bien vous qui étiez sur le lieu de l’accident ? » « Oui oui ! » « Nous voulons déjà vous remercier pour ce que vous avez fait vous et les autres passants. Bien qu’il soit dangereux de… » « Je m’en fous ! Putain, dîtes moi juste comment elles vont. » Je suis en colère, pressé et malgré mon manque de tact, il semble comprendre. « Pour… Kim Ye Won, elle va bien. Elle a été la moins touchée des deux. Plusieurs contusions, quelques côtes fracturées et… » « Mais rien de grave ?!! » « Non. Enfin, il lui faudra beaucoup de repos. » Mes épaules s’affaissent. Un soulagement m’envahi, mes yeux se mettent à briller… « Quant à Janggok Hye Mi. Ses blessures étaient bien plus graves… nous avons réussi à la stabiliser. » Il garde un air sérieux, et je ne sais pas quoi penser. Est-ce bon signe ou non ? « Nous devons encore la garder en observation. » « Je peux les voir ? » « Kim Ye Won oui, quand elle se réveillera. Pour Janggok Hye Mi… il faudra attendre un peu. » Tout se bouscule brusquement dans ma tête. Je ne le vois pas partir, trop prit par l’émotion. Je ne sais pas ce que je ressens. Apaisé, mais à la fois encore angoissé, je lâche un soupir, avant de tomber à nouveau sur le siège. Quelques secondes à fixer devant moi, ma vue se trouble et je lâche à nouveau des larmes.


panic!attack

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