Il était déjà bien tard lorsque Ming Qi acheva la préparation des pâtisseries qu'il comptait présenter à la carte demain, après l'approbation de sa patronne, qui il fallait le dire était d'une gentilesse sans égal. Elle avait prit Ming Qi sous son aile lorsque celui-ci en avait eu besoin, ce jour où il avait débarqué dans ce salon de thé à la recherche d'un petit boulot, dans l'unique but de fuir la Yonsei. Mais jamais il n'aurait cru même dans ses rêves les plus fous trouver un job d'apprenti pâtissier, surtout dans un cadre aussi idyllique. Mais voilà, il était bien trois heures du matin bientôt quatre et il fallait bien que Ming Qi quitte ce petit bout de paradis pour rentrer dans son appartement, et c'est en traînant presque les pieds que le jeune adulte acheva de ranger son plan de travail, avant de défaire son tablier pour l'accrocher sur le portant destiné à cet effet. Il vérifia ensuite qu'il n'avait rien oublié, avant de quitter le magasin, veillant à bien fermer la porte de celui-ci. Par habitude sur la route du retour, Ming Qi était du genre à écouter de la musique mais étrangement ce soir il s' en alla les mains dans les poches, sans même enfiler ses écouteurs et lancer sa playlist. Ce fut un geste anodin, mais qui pourtant de son absence allait avoir de grandes conséquences. Il était à quelques mètres seulement de l'Amortentia et encore bien loin de chez lui, lorsque de faibles gémissements vinrent percer le silence de la rue. Il fronça alors les sourcils, cherchant du regard la source de ces drôles de bruits. Un animal en peine peut-être ? Qui sait ? Puis plus rien, et Ming Qi repris la route avant qu'un second bruit de chute cette fois-ci ne se fasse entendre. Rapidement, le chinois fit demi-tour, il passa à nouveau dans la ruelle et qu'elle fut sa surprise lorsqu'il aperçu un corps... Il aurait peut être dû fuir, mais pourtant il s'approcha. Il aurait voulu signaler sa présence, mais aucun son n'était sorti de ses lèvres depuis tant de temps déjà. Alors, il se contenta d'avancer après avoir allumé son flash, et le visage qu'il découvrit lui glaça immédiatement le sang. Un jeune homme, à peine plus jeune que lui ou le contraire va savoir, et celui-ci était loin d'être en bon état. Il abandonna alors toute idée de fuite, pour s'élancer vers l'inconnu et s'agenouiller à ses côtés. Il était à moitié conscient et à défaut de pouvoir parler, Ming Qi vint tapoter légèrement sa joue, essayant de l'inciter à ne pas fermer les yeux et avant tout pour prévenir de sa présence. Qu'avait donc subi ce pauvre garçon ?

sa vision est trouble. il ne voit rien autour de lui et trébuche sur quelque chose. il ne sait pas ce que c’est. il sait juste ça lui a fait mal, réveillant la douleur de son corps. donghun a mal partout. il n’arrive même plus à se relever. il est pitoyable, il le sait. cependant, il ne peut pas faire autrement. il reste couché ou assis sur le sol, ses côtes le lançant énormément. il gémit parce que c’était simplement ce qu’il pouvait faire. aucun autre son ne parvenait à sortir de ses lèvres meurtries. il était dans un sale état. tout ça parce qu’il avait refusé de faire la pute sur le trottoir. un client de la fleur blanche avait voulu qu’il fasse du racolage et donghun avait refusé. maintenant il était dans un état lamentable et n’arrivait même plus à parler. de toute façon, même s’il avait pu parler, il n’aurait jamais appelé à l’aide, trop fier pour ça. au prix d’un énorme effort qui le fait grimacer, il se relève. cependant, il ne reste pas longtemps debout, se cassant à nouveau la figure sur quelque chose. cette fois-ci, sa tête heurte le bitume et il gémit un peu plus fort. il n’arrive même plus à réfléchir normalement et il ne réagit même pas à la présence d’un autre être humain et de ce flash qui lui brûle la rétine. il ferme les yeux, laissant l’inconnu s’approcher et lui frapper le visage pour le garder éveillé. il gémit à cause de la douleur. il n’a pourtant pas fait fort, mais ça a résonné dans le corps de donghun et il a mal. un gémissement s’échappe de ses lèvres, tandis qu’il perd connaissance.

lorsqu’il se réveille à cause de son mal de tête et de la douleur qui est insupportable, il ne sait pas où il est. il ne reconnait pas les lieux. il faut dire qu’il ne va jamais dans ce genre d’établissement. il se relève un peu, grimaçant au passage à cause de la douleur. « y a quelqu’un ? » demande-t-il d’une voix rauque. qui a bien pu le ramasser ? qui a été assez charitable pour ne pas l’amener à l’hôpital ? parce qu’il aurait eu le droit à un discours de sa tante sur le fait qu’elle allait encore devoir payer et qu’il devrait la rembourser parce que c’était cher. heureusement, il n’était pas dans un établissement hospitalier. ça lui enlevait une épine du pied.

Lorsque Ming Qi pénétra dans la ruelle il s’attendait à tout sauf à y trouver le corps d’un jeune homme inconscient. Et si le torse de celui-ci ne s’était pas soulevé à son approche Ming Qi aurait presque pu le croire mort, ainsi il souffle de soulagement à cette simple vue alors qu’il se penche pour tapoter gentiment la joue du garçon. Bien entendu celui-ci ne réagit pas, ne serait-ce du moins qu’un faible gémissement de douleur. Il tente alors de le réveiller, le secouant légèrement mais il se rend alors très vite compte qu’il venait de tomber dans les pommes. Que pouvait-il bien faire ? Se demande-t-il en évaluant toutes les solutions possibles avant de finalement se résigner à le traîner du mieux que possible vers l’endroit le plus proche. L’amortentia.

Une fois à l’intérieur après maintes péripéties Ming Qi dépose alors le jeune inconnu sur l’une des banquettes de la pâtisserie, il l’observe quelques secondes avant de déplacer les tables pour éviter que celui-ci ne se blesse d’une quelconque façon. Il retire par la suite son manteau avant de le déposer sur le corps frigorifié du jeune homme, et il se décide ensuite à se rendre dans la cuisine pour préparer une boisson chaude à offrir au jeune homme lorsque celui-ci se réveillera. Chose qui ne tarde pas à arriver puisque moins de dix minutes plus tard une voix s’élève dans la pâtisserie, Ming Qui éteint alors le feu et sert le chocolat chaud dans deux tasses avant de se diriger vers la boutique. Il sourit alors timidement à la vue de l’inconnu alors qu’il s’approche pour déposer la tasse de chocolat chaud entre ses mains. Quant à lui il dépose sa tasse sur la table pour s’emparer plutôt de son carnet et venir le présenter au garçon après y avoir écrit « Bois ça te fera du bien. Je vais aller chercher de quoi soigner tes blessures. Ne bouge pas. »ordonne-t-il avant de laisser ses affaires sur la table et s’éloigner pour aller chercher la boite de secours de la boutique. Il devra penser plus tard à rembourser Rian pour ce qu’il utilisera sur l’inconnu.

La douleur engourdit ses membres. Il peine à garder les yeux ouverts et les sons qui sortent de sa bouche ne sont que des couinements et gémissements de souffrance. Il ne sait pas s’il arrivera à passer la nuit. Après tout, n’importe qui pourrait le retrouver là et le tuer ou l’user comme il l’entend. Pourquoi sauver la pauvre merde qu’il est ? Pourquoi se prendre la tête avec un déchet ? Personne ne voudrait s’emmerder de lui et le sauver. Allait-il mourir dans cette rue ? Très certainement et bizarrement, ça ne lui fait pas peur. Au contraire, il attend même la mort avec impatience alors qu’il ferme les yeux, espérant que son repos soit éternel.

Cependant, quand il ouvre les yeux, il est au chaud, dans un lieu qu’il ne connait pas. Il se redresse un peu, une grimace déformant ses traits tandis qu’il étudie l’endroit qu’il a sous les yeux. Il ne reconnait pas le lieu où il se trouve. Sûrement un établissement où il n’a jamais mis les pieds. Donghun appelle pour savoir s’il est seul et un inconnu s’avance avec une tasse chaude. A l’odeur, il reconnait du chocolat chaud. Il observe le nouveau venu et remarque qu’il n’a pas dit un seul mot. Bizarre. A la place, il écrit sur un carnet et Hun fronce les sourcils en lisant. Il attrape la tasse entre ses doigts engourdis et gelés et l’observe de loin. « Pourquoi tu m’as ramassé ? » demande-t-il en penchant la tête sur le côté. « Je pourrai être dangereux, te tuer et/ou dévaliser la boutique… » Il émettait des hypothèses qu’il ne mettrait jamais à exécution. Dans le fond, il n’était pas méchant et même s’il pouvait se mettre en colère et devenir violent si on le cherchait, il ne ferait jamais de mal intentionnellement à quelqu’un. Sauf que ce mec ne le savait pas et ne le connaissait même pas. Il ne comprenait donc pas ce qui lui était passé par la tête pour l’aider.

Il est vrai que Ming Qi n’avait pas réfléchit en ramassant cet étranger alors qu’il ne le connaissait pas du tout, mais le chinois avait bon cœur et au fond de lui quelque chose lui avait hurlé de le sortir de là. Alors, comme il l’avait fait pour Xiao et Yi Bo il avait écouté cette petite voix. Peut-être allait-il le regretter, peut-être que non, qui sait réellement. Mais pour le moment il souhaitait juste le remettre sur pied. Il lui avait alors préparé de quoi se revigorer avant de l’abandonner pour aller chercher de quoi le soigne. De là où il est il peut alors sentir le regard de l’inconnu sur sa personne, mais il ne dit rien se contentant d’ouvrir les armoires sans un mot tandis qu’il l’écoute émettre ses hypothèses. C’est vrai qu’il pourrait faire tout ça, mais pourtant Ming Qi n’en croit pas un mot. Alors, lorsque finalement il retrouve la boite à pharmacie et s’installe aux côtés du jeune homme, il ressort son carnet pour écrire. « Si tu comptais réellement faire ça tu ne me l’aurais jamais dit. Alors, je te fais confiance. Ne brise pas cette confiance. » lui fit-il savoir, en rajoutant « Tu étais blessé. Je ne pouvais pas te laisser. Maintenant, viens ici tu as des plaies sur ton visage. Je dois désinfecter ça. » lui écrit-il en l’invitant d’un mouvement de main à s’approcher de lui. En attendant qu'il le fasse, il ouvre la boite à pharmacie et en sors quelques cotons qu'il imbibe d'alcool dans le but de désinfecter les blessures de l'inconnu, il ne voulait pas risquer de le laisser s'infecter de la sorte par la suite.

Donghun pourrait être un voleur, un tueur ou même un violeur et pourtant, ce mec l’a ramassé dans la rue. Il ne comprend pas sa démarche et encore moins le fait que ce ne soit que pour le sauver. Après tout, il ne le connaissait pas et ne savait rien de lui. Pourtant, il se retrouvait au chaud dans cette boutique, ce muet devant lui. Le prostitué ne comprend pas très bien la situation et se met à rire quand il lit qu’il ne doit pas briser la confiance qu’il lui accorde. « Tu accordes souvent ta confiance à de parfaits inconnus ? Non parce que si c’est le cas, t’es vraiment naïf… Vraiment. Les gens ne sont pas des êtres bons. » La preuve en était, les blessures que son corps arboraient. Il l’observe écrire dans son carnet et lève les yeux vers la page où quelques mots se dressent. Il soupire en secouant la tête. « Sérieusement, c’est quoi ton problème ? Tu veux jouer au bon petit samaritain ? T’as cru que j’étais quoi ? Un animal abandonné qu’il fallait à tout prix soigner ? » Donghun était sur la défensive malgré le comportement adorable de l’inconnu. Seulement, il n’était pas dupe. Derrière chaque action sympathique se cachait le revers de la médaille. Il l’avait appris à ses dépends avec sa tante qui lui avait accordé le gîte, le couvert et le blanchissait mais qui par derrière lui demandait le remboursement de ses frais d’hôpital et d’enterrement de ses parents. Si même sa propre famille pouvait le trahir, il était encore plus méfiant avec les inconnus. Paradoxal quand on savait ce qu’il faisait dans la vie pour rembourser le plus rapidement possible tout ce qu’il devait à sa tante. « Tu veux quoi en échange ? » demande-t-il, plantant son regard sérieux dans celui de ce type. Il n’avait pas l’air méchant, mais c’était les pires les gens comme lui. il fallait toujours se méfier de l’eau qui dort.

C'est vrai que ce garçon pouvait se révéler être un voleur, un violeur ou bien pire, mais Ming Qi avait décelé en lui quelque chose qui l'avait poussé à le ramener ici. Peut-être était 1-il trop gentil et qu'il se cachait derrière cette excuse qui sait... Mais les paroles du garçon le frappe de plein fouet, son sourire disparaît et ses dents viennent s'attaquer nerveusement à sa lèvre. Son regard se pose dans celui de l'inconnu, le scrutant longuement avant d' écrire sur son carnet et de lui présenter à nouveau. « Je suis naïf peut être. Mais toi tu es très mal élevé. Tu ne devrais pas réagir comme ça avec quelqu'un qui voulait juste t'aider. » lui écrit-til avant de reposer son carnet et lui indiquer de s'approcher. Mais à nouveau le garçon fait la forte tête, Ming Qui fronce les sourcils et repose finalement ses cotons pour refermer la boîte à pharmacie. Silencieusement il se relève, attrapant la tasse de chocolat chaud encore pleine pour la ranger à la cuisine. Il revient ensuite récupérer la boîte qu'il range à nouveau avant de s'asseoir à nouveau face à l'inconnu. Il récupère une énième fois son carnet et commence à griffonner les pages avec colère. Son écriture se fait moins lisible et plus tremblante, et c'est dans cet état qu'il présente ses mots au garçon. « Je ne voulais rien. Je ne suis pas comme ça. Je voulais simplement t'aider. Mais si tu ne veux pas de mon aide et que tu me traite comme de la merde, alors pars. Je ne te retiendrais pas. Mais tu perdras l'occasion de te faire un ami. Je ne suis pas naïf, ceux qui t'ont fait ça ne t'aiment pas, et si tu avais des amis rien de cela ne te serait arrivé. Je voulais juste te soigner et pourquoi pas devenir ton ami. Mais visiblement c'était une mauvaise p. Tu es mal poli et blessant. Ce n'est pas les qualités d'un bon ami. Maintenant fais ton choix. La porte est ouverte si tu veux partir. Sinon excuse toi et reste ici. »

La morale qui sort des mots écrits sur le carnet du jeune homme fait sourire un peu plus Donghun. Ouais il était mal élevé mais en même temps, il n’avait pas tort. Il acceptait un mec qu’il ne connaissait pas, dans un état lamentable, dans une boutique qu’il avait. Il avait confiance en un inconnu qui pourrait être un tueur en série, un violeur ou un voleur. Hun avait appris avec le temps et son métier à ne faire confiance à personne. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait jamais rencontré de personne digne de sa confiance et que la plupart des gens qui se payaient ses services mentaient à leurs femmes, maris et autres petits amis. « Tu es sûrement l’une des seules personnes de Séoul à secourir des mecs tabassés à mort. Alors ouais t’es naïf et moi je suis mal élevé. » Est-ce que ça le gênait qu’on lui dise ça ? Non pas tellement. Il s’en moquait totalement. Donghun ne se souciant que très peu de ce qu’on pensait de lui et de blesser les gens. Pourtant quand il voit la colère dans les yeux de cet inconnu, il se dit qu’il l’a sûrement blessé. Il observe ses gestes sur le carnet et se rend compte que son écriture est de plus en plus raturée, comme s’il n’arrivait pas à exprimer ce qu’il ressentait autrement que comme ça. Quand il tourne la feuille vers lui, Hun a du mal à le lire, mais comprend le sens général. Il soupire alors et lève les yeux au ciel. « Okay okay. T’énerves pas… » Il plante son regard dans le sien et l’évalue, le jaugeant en essayant de se faire une idée de la personne qu’il était. « Très bien. Je suis désolé. » Il était sincère même si ça ne s’entendait pas réellement dans sa voix. « Je le ferai plus. » Même s’il en avait envie parce qu’il l’agaçait avec son attitude de bon samaritain.

Peut-être que l’inconnu avait raison, non il avait sûrement raison. Mais aux yeux des Ming Qi celui-ci ne pouvait qu’avoir tort. Le monde n’était pas mauvais. Et lui ne pouvait pas être mauvais alors que c’était lui qui s’était fait frapper presqu’à mort au détour d’une ruelle. Ainsi, lorsqu’il lui dit à nouveau à quel point il est naïf la colère commence à gronder en lui. Pourtant, il ne dit rien, il reste calme un long moment avant de finalement craquer. Il cesse donc ses soins, pour récupérer son carnet et commencer à griffonner rageusement dessus. Une fois que toutes ses pensées furent retranscrites sur le papier il tend à nouveau son carnet au jeune homme, le fusillant du regard lorsque celui-ci lui demande de ne pas s’énerver. Agacé, il récupère alors son carnet avant d’abattre violemment celui-ci sur l’épaule du garçon à deux reprises. Finalement, il se calme et s’éloigne de lui pour aller s’asseoir à son opposé total l’observant de son regard de braise un long moment. Les secondes passent lentement, seule l’horloge vient rompre le silence avant que Ming Qi ne se lève faisant grincer sa chaise. Rapidement, il s’éloigne de la table pour retourner dans la cuisine où il y reste quelques instants avant de revenir avec une assiette qu’il fait glisser sur la table devant l’inconnu. Une part de tarte à la fraise.

Il avait complètement raison par rapport à son jugement face à cet inconnu. N’importe qui d’autre l’aurait laissé pourrir dans cette ruelle et ne l’aurait pas secouru. Alors que lui, l’avait fait. Pourquoi ? ça, Donghun n’en avait pas la moindre idée. Il n’avait pas d’argent à lui donner, pas plus qu’il n’avait des possessions. La seule chose qu’il pourrait lui offrir, c’est un paiement en nature. Le pyobeom n’avait que son corps pour satisfaire les besoins des hommes et des femmes et il ne le ferait pas payer lui si jamais il en avait envie. Seulement, il se rendait compte petit à petit que ce type n’était sûrement pas le genre à accepter ce genre de chose. Donghun s’excusa pour ses paroles et le fusilla du regard quand il le frappa deux fois de son carnet. « Hey ! Mais c’était pourquoi ça ? » N’obtenant pas de réponses, il le fixa. « C’était vraiment nécessaire de me frapper alors que je suis à moitié mourant ? Hey je te parle. Oh réponds moi. » Il se rendit compte de sa bourde et désigna le carnet de la main. « Réponds en écrivant. Dis quelque chose ! » Hun détestait les silences malaisants comme ceux-là et encore plus, alors qu’il ne faisait que le fixer sans un mot. C’était gênant et en même temps apaisant. Il n’arrivait pas à expliquer ce qu’il ressentait à cet instant précis. Lorsque la chaise grinça au sol, le jeune homme sursauta surpris par le bruit. Il ne s’y attendait pas. « Tu vas où ? » demanda-t-il sans obtenir une fois de plus une seule et unique réponse. Il soupira bruyamment et attendit patiemment qu’il revienne avec une part de gâteau. Un gâteau à la fraise. Il le regarda bizarrement. « Tu l’as pas drogué ? » Il sourit légèrement et enchaîna presque de suite. « Déstresse, je rigole. » Donghun attrapa la cuillère et la porta à sa bouche pour manger un bout. « C’est bon. Tu l’as fait ? » Parce qu’après tout, s’ils étaient là, c’était parce qu’il avait les clés des lieux et donc, il devait travailler ici non ?