under the rain

@Gong Young Min & @Wang Nam Ja

OOTD ⎯   Je le juge sévère, il me parle vraiment des accidents domestiques là ? Il me prend pour un con ? Puis ai-je dis que j’allais le laisser seul ? Je ne bouge pas de là, je compte simplement ne pas finir sous l’eau avec lui, je tiens à rester en vie et honnêtement je commence à douter de mes chances de le rester si je m’amuse à me foutre dans des situations comme ça. C’est idiot, ça ne devrait pas être compliqué, mais en réalité je trouve ça « dangereux » parce que je ne me maitrise pas, impulsif de nature je pourrais dire ou faire quelque chose que je regretterais, c’est déjà arrivé et ça arrivera encore, alors voilà… Je préfère fuir et rester en sécurité. Sauf que ça ne semble pas être dans les projets de mon ainé, cet enfoiré m’a tiré à l’intérieur de la douche et je me retrouve en quelques secondes trempé jusqu’au os. Je m’énerve contre lui, je fais mes menaces comme toujours, mais il déconne… Je savais qu’il pouvait faire ce genre de chose, mais quelque part j’espérais qu’il m’épargne cette fois, c’était trop lui demander apparemment. Sa main sur ma nuque, le silence qui s’ensuit pourrait être annonciateur d’une ambiance pouvant être propice aux émotions, aux sentiments, au désir, qu’importe ! Cette fois je suis celui qui brise cet instant en lui faisant un commentaire sur son style de besoin, je souffle, observe sa déception, mais qu’attend-t-il de moi ? Ce n’est pas comme s’il était clair non plus, alors forcément je me protège, j’essaie en tout cas.

« Wow, maintenant que tu m’as tiré sous l’eau avec toi tu veux te débrouiller seul ? » Je me moque un peu de lui, mais ce n’est pas logique, parler de mes vêtements n’arrange pas la situation, c’est SA fautes s’ils ne seront jamais secs… « Je n'aurais qu’à prendre les tiens. » Bah quoi ? J’en serais capable. Il boude, je le vois bien. Je devrais juste sortir et attendre qu’il termine, le laisser faire la tête, mais je reste sous l’eau à l’observer se laver. « I.d.i.o.t. » J’articule bien mon mot, un sourire pourtant visible sur mes lèvres. « Les infirmiers ne finissent pas sous la douche avec leur patient. » Sérieux. Je le vois se rapprocher et louche sur son arcade pour voir ce qu’il a, encore un piège dans lequel je tombe comme le naïf que je suis, sentant ses lèvres sur les miennes bien avant de pouvoir m’y attendre. Je me sens paumé comme d’habitude, j’aurais pourtant du m’en douter, mais au fond n’est-ce pas ce que secrètement j’espérais ? Effrayé à l’aider à succomber, mais excité par celle de partager des moments que j’avais toujours pensés impossible, inespérés. Mon cœur s’accélère et je me laisse prendre au jeu, avant de me maudire de cette emprise qu’il a sur moi…

« Comme ça ? Genre en m’embrassant par surprise ? » Je fais exprès de jouer sur les mots, évitant de montrer mon trouble pourtant bien présent. Lui frotter le dos ? Je pose ma main sur ses cottes, un endroit pas touché par ses blessures pour le pincer, je n’y vais pas de mainmorte, mais c’est bien fait pour lui. « Tu ne boudes plus maintenant ? » Je gonfle mes joues avant d’attraper le savon, je n’ai toujours pas levé mes vêtements cela dit en passant. Ça commence à peser avec l’eau, mais tant pis. Mes mains posées sur le dos du brun, je me demande à cet instant pourquoi je fais ça… J’ai agi sans réfléchir, j’ai exécuté ce qu’il m’a demandé naturellement et là je me sens con. Je soupire contre ma bêtise, je suis un abruti… « Je croyais que tu voulais te débrouiller seul ? » Je l’embête en reprenant ses mots, frottant son dos, je le fais avec plus de douceur que je ne devrais. C’est bête, mais il faut croire que je n’ai pas envie de lui faire plus de mal, descendant jusqu’à sa chute de rein, je m’arrête et pose ma tête contre son dos. Je ne dis pas un mot, juste mon front sur sa peau. J’ignore ce qu’il pense, ce que je pense, finalement je laisse juste l’eau couler de nouveau sur nous un moment, me reculant finalement. « Aller, je dois me laver aussi. » En clair il peut terminer, c’est mon tour.

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tenue ⎯ Embarquant le petit panda sous la douche, il semble des plus furieux quand on croise son regard. Cela me colle des frissons le long de ma colonne vertébrale. Monsieur serait-il capable de lever la main sur moi ? Espérons que non sinon je le fous dehors. Je suis déjà paniqué en repensant à mon pote, Il Kyang. Je ne souhaite pas connaitre ce sentiment avec lui aussi. Il doit absolument rester mon ancre, ma lueur d’espoir, ma fée clochette. Sa pureté doit être intacte sinon qui sera capable de me sortir de mes ténèbres ? Il n’y a pas de Sailor Moon ou un autre personnage qui sauve les innocents de leurs faiblesses. Je serai une moule accrochée à son rocher. Il devra faire avec… même si je suis certain que Jaja risque de devenir fou avec moi. La preuve : je décide de me laver tout seul sans son aide alors que je l’ai foutu sous l’eau chaude. J’esquisse un sourire tout en prenant un gel douche. « Tu poserais tes mains sur moi ? » Un de mes sourcils se lève pour feindre la surprise et l’interrogation en même temps. Je tends alors le gel douche. « Lave-moi alors. » Mentalement je me prépare pour recevoir un coup. Il n’oserait pas ? On ne frappe pas un homme déjà mis à mal.

Ecarquillant les yeux « QUOI ? Tu veux mes vêtements ? Ce sont les couples qui font ça souvent, tu sais. » Je donne un petit coup sur son nez puis boude parce que Jaja est pas des plus gentils avec moi. Je voulais que le jeune homme saute sur cette occasion. Pourquoi il m’embrasse ou répond à mes baisers ? Je suis perdu avec son comportement. Il a même avoué que son rêve avant aurait été de sortir avec moi. Pourquoi il n’en profite pas ? Que faut-il à Nam Ja pour franchir le pas ? Pas une seconde mon esprit imagine que mon petit panda puisse être engagé dans une autre relation. Il avait jamais répondu à mes perches alors pourquoi mes pensées ne devraient pas se tourner vers cette voie ? Je me marre. « Il y avait une infirmière sexy qui aurait pas dit non pour se retrouver avec moi sous la douche lors de ma première opération. » Pourquoi je le provoque de la sorte ? Aimerai-je à ce point les ennuis ? Il semblerait que ce soit beaucoup plus fort que moi. Je poursuis dans cette optique en me penchant vers lui puis en capturant sa bouche. Il comprendra le message ? Je prie silencieusement pour que mon petit panda diabolique ne me repousse pas. Quand il répond à notre baiser, mon cœur bondit de joie dans ma poitrine. Il serait capable de lancer des paillettes puis des confettis. Ce geste serait le début de… Quoi ? Pourquoi devrais-je m’emballer ? Il n’a jamais dit qu’il se passerait quelque chose entre nous. Il ne confirme pas avoir une relation avec une autre personne comme son contraire.

Je soupire alors que nous nous séparons. Pourquoi ces moments sont-ils aussi courts ? « Tu gâches toujours les instants romantiques. Tu le sais, non ? » Je roule des yeux puis appuie ma langue contre ma joue. Alors que je me tourne tout en réclamant de me laver le dos, il me pince. Quel diabolique panda !! Je pousse un cri tout en essayant de lui échapper. « AIE » Pas une seconde je pensais que Nam Ja ferait ce que je lui avais demandé. Cela fait du bien de se faire frotter le dos. Je laisse échapper de petits gémissements exprimant mon bien-être. Sa réponse me surprend puis m’arrache un sourire tendre. Ouvrant la bouche pour répondre, je me stoppe en sentant sa tête reposant contre mon dos. Mon cœur suspend alors son activité. Je ne respire même plus, craignant de rompre ce moment parfait. Les choses sont compliquées. Pourraient-elles être plus simples ? Je me mords la lèvre inférieure, me retenant de briser ce silence. Je voudrais savoir ce qui se passe dans sa tête. Que souhaite-t-il réellement ? Attends-t-il quelque chose de moi ? Notre bulle explosa quand il rompit le silence. Je me remets à respirer tout en ressentant une vive déception. Je prends quelques secondes pour reprendre contenance avant de me tourner vers lui. Impossible de lui permettre de voir ma vulnérabilité.

« Tu comptes te laver avec tes vêtements ? » Je hausse un sourcil alors que mes doigts s’attaquent à son pantalon. « Tu seras beaucoup plus à l’aise ainsi… » Joignant le geste à la parole, je baisse son bas ainsi que son sous-vêtement. Cela me vaut des grimaces parce que certains mouvements tiraient sur mon flanc blessé. Je me relève sans regarder son corps nu. Je prends le gel douche puis commence à savonner son corps enfin son torse pour être plus précis. « Je te suis redevable… Je te rembourserai cette chambre ainsi que tout le reste. » Mes mains le firent pivoter pour que son dos me fasse face. Je massais ses épaules. « On devrait s’enrouler dans les peignoirs, faire appel au room service et regarder ce qu’il propose à la TV. » Je relâche la pression sur ses muscles. « J’ai peur de ren… » Je ne termine pas ma phrase. Même si je suis effrayé par mon coloc, je ne veux pas dire au monde entier qu’il est responsable de mes blessures. « Je te laisse le bas… sinon tu risques de ne pas pouvoir me résister. » Je me marre pour cacher mes peurs, mes angoisses. Un moyen comme un autre de détourner son attention. Je lui donne une petite claque sur les fesses.

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OOTD ⎯  Pourquoi il fallait toujours qu’il mette des mots sur tout, cela ne m’arrange pas quand il fait ça et j’ai vraiment envie de lui coller un morceau de scotch sur la bouche pour qu’il se taise. Il a cette manie de trop parler et de m’agacer, puis de m’imposer des choses subitement. Je n’ai pas dit que j’étais d’accord pour le laver, je grimace et secoue la tête, signe de mon refus. « Trop tard, débrouilles-toi maintenant. » Eh oui, il n’avait pas qu’à pas me sortir qu’il allait le faire seul. Le seul avantage que j’ai à me trouver sous cette douche c’est que j’ai moins froid, l’eau réchauffe et cela fait un bien fou, mais le reste me rend dingue, que ce soit lui, mes vêtements sur ma peau trempés, c’est loin d’être agréable. « Et alors ? » Je me fiche que ce soit un truc de couple, bien sûr que l’entendre faire ce genre de remarque me trouble un peu, mais je ne vais pas reculer à chacune de ses phrases qui pourrait m’atteindre. Si je veux piquer et mettre ses vêtements pour être au sec je le ferais sans hésiter. Je le taquine et souris même, mais ce dernier s’efface à sa réponse, pourquoi doit-il lui aussi gâcher chaque instant où je commence à me sentir « mieux », ce ne sont que des mots certes, mais que gagne-t-il à me parler de cette infirmière sexy… ? Je ne comprends pas. « T’aurais dû en profiter alors, ça en aurait fait une autre sur ton tableau de chasse. » Ce mec me frustre et ça doit se sentir au ton que j’emploie, je me referme bien entendu, mais il m’embrasse et je réponds comme un idiot. Je devrais le repousser, mais au fond je n’en ai juste aucune envie… Ironique pas vrai ? Je m’amuse à le jeter, à l’envoyer chier, à râler, mais dès qu’il m’embrasse je perds pied et laisse mon désir prendre le dessus.

« Romantique, où ça ? » Je l’embête, mais je ne suis pas doué pour les instants romances, ce n’est pas comme si j’en avais eu beaucoup dans ma vie. À sa requête je le pince, mais m’exécute. Je réalise mon geste après coup, donc je continue de le faire, cela ne serait pas logique si je venais à m’arrêter ainsi. Je ne le lave pas comme une brute, mais avec des gestes doux. Je ne sais plus quoi penser quand je suis avec lui et ça me perturbe vraiment. C’est à cet instant que je m’arrête, pose ma tête contre son dos et attend, restant ainsi un petit instant. En silence. Pour éviter de créer un embarra entre nous ou plutôt que je me sente gêné, je préfère conclure ce moment en lui disant qu’il peut finir de se rincer et sortir, je dois aussi me laver.

J’avais l’intention de le faire seul, mais ce ne fut apparemment pas dans les projets de Hyung qui se met subitement à s’attaquer à mes vêtements pour les retirer. Surpris, je tente de l’en empêcher, je râle, mais fini rapidement nu. C’est gênant, je n’aime pas ça. Être à poil avec lui, ça me met vraiment mal à l’aise, même si je tente de me contenir. « Tu es fou ? D’où tu prends te telles initiatives comme ça ? Mais on dirait que ta l’habitude de déshabiller les autres… » Il l’a fait aisément et sans se poser de questions, j’imagine que pour lui ce n’est qu’une formalité et ça me blesse intérieurement. « J’espère bien... » En vérité je n’attends aucun remboursement quelconque. « C’est bon là, tu peux arrêter, ça fait longtemps que je n’ai plus besoin qu’on me lave… » Je ne suis pas un bébé. « Bonne idée. » Je le repousse pour terminer de me laver rapidement et passer sous le jet, sans un mot de plus je sors de la douche et attrape un peignoir pour m’y enrouler. Je me sens mieux avec un truc sur le dos, ça me rend dingue, c’est pour ça que je voulais me laver seul, cette douche était une véritable catastrophe. Je parie qu’il n’a conscience de rien et ça m’énerve.

Je suis fatigué de ce que je ressens, fatigué que tout lui semble si aisé, fatigué d’avoir la sensation de n’être qu’un jouet ou que sais-je, un gamin ? Je ne me sens pas « adulte » avec lui et c’est frustrant. « Dépêche-toi de sortir. » Dis-je en lui tendant le second peignoir à disposition. « Et la prochaine fois que tu me claques les fesses, je te castre. » Lâchais-je en grognant, juste histoire de râler encore un peu. « C’est bon, tu vas survivre sans mon aide maintenant ? » Je l’interroge, sortant de la salle de bain, sauf qu’il gèle bordel. « Je ne sais pas si je ne vais pas dormir dans la douche. »

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tenue ⎯ Les provocations sont-elles un moyen pour atteindre son cœur ? Il ne me semble pas que cette voie soit la plus judicieuse. Chaque fois que mes lèvres laissent échapper des provocations pour susciter sa jalousie ou une autre émotion forte, les moments « romantiques » volent en mille morceaux. Maladresse de ma part ? Possible ! Disons clairement que je ne sais pas comment séduire Nam Ja. Chacune de mes tentatives me parait dérisoire, inutile. Oooooh ! Il ne reste pas impassible quand nous nous embrassons mais cela n’aboutit jamais à rien. On dirait deux adolescents qui expérimentent des choses. Que dois-je faire ? Cette voie est-elle la meilleure ? Ne dois-je pas laisser mon petit panda faire son chemin ? Nous ne sommes pas destinés à nous aimer tout simplement ? Il y avait beaucoup de questions qui tournaient dans ma tête alors que nous étions dans cette douche ensemble. Les évènements avaient créé cette situation. En temps normal, nous aurons gardé nos distances ? Je ne sais pas. Je ne possède pas les réponses sinon mes pensées ne se transformeraient pas en carrousel. Je suis heureux que aucun de nos deux brisent ce silence qui s’installe doucement alors que Jaja frotte mon dos. Je pourrais formuler ce qui me tracasse ? Je devrais trouver le courage mais en même temps je crains d’entendre le couperet « j’ai déjà quelqu’un » qui mettrait fin à tous mes espoirs. Est-ce que nous aurons un jour une discussion nous permettant de mettre à plat toutes ses choses encore en suspens entre nous ? Espérons…

Lorsque mon petit panda décolle son front de mon dos, notre bulle éclate en une centaine de plus petites. Il est temps de reprendre connexion avec le monde environnant. Je me fais face à ce jeune homme qui me chamboule chaque fois que nous sommes ensemble. Je prends une décision : déshabiller Nam Ja puisque monsieur garde toujours ses vêtements sur lui. Pourquoi ? Il est pudique ? Mon regard souhaiterait se poser sur ses courbes mais je respecterai son intimité. Drôle de promesse alors que je prends l’initiative de défaire ses habits. Il me faut peu de temps pour les faire disparaitre de ses jambes. Une habitude ? Oui mais chuuuuuut… Loupé ! Ce jeune homme diabolique m’en fait la remarque. Je lève les yeux vers son visage alors que je suis agenouillé pour enlever ses jambes de ses vêtements. « Pourquoi pas ? Tu ne comptes pas te laver habillé quand même ? » Mon silence en dit long sur mon expérience concernant le déshabillage. Il est préférable de ne pas remuer le couteau dans la plaie. Je me penche ensuite sur le haut de son corps pour le laver. Mes yeux restent fixés sur son visage pour ne pas dériver plus bas. Mes pensées se résument alors à chanter tous les génériques débiles de mon enfance ainsi mon corps ne ferait pas une connerie en se dressant. Un moyen comme un autre de garder le contrôle sur mes réactions. Je sursaute presque quand mon petit panda me repousse pour terminer de se laver. Je me fige. Une grande asperge en mode statue. Ridicule. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Est-ce qu’il peut l’entendre ?

Sortant d’un épais brouillard, je remarque que mon compagnon a disparu de la douche. Il est déjà dehors pour passer un peignoir. Combien de temps suis-je resté dans cette espèce de coma ? Aucune idée ! Je passe encore un peu de temps sous l’eau chaude puis quitte cet endroit humide. Je prends moi aussi un peignoir puis une serviette pour me sécher rapidement les cheveux. « Avoue que tu as aimé surtout » Tourne ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler, Young Min ! Tu vas encore causer une dispute entre vous. « Tu m’abandonnes ? » Je crains la solitude. Je ne veux pas me retrouver seul avec mes pensées, mes angoisses. Cela me conduira directement dans les bras de mes démons. « Hors de question ! Tu dors avec moi sinon je te pourris toute la soirée » Je souris en passant près de lui. « Bordel ! Il fait froid. » Non tiens ! Jaja ne venait-il pas de dire la même chose ? Je cherche la climatisation pour éteindre celle-ci puis téléphone au room service pour donner nos vêtements au pressing. « Tu as faim ? » Je prends place sur le lit et allume la tv. « Tu peux me soigner mon arcade s’il te plait ? L’eau a ouvert la plaie à nouveau. » Je sens mon sang couler sur ma peau. Je bouge pour m’asseoir au bord du lit après avoir attrapé la ceinture du peignoir de Nam Ja pour qu’il se rapproche. Ecartant les jambes, je le place entre elles pour qu’il puisse avoir un meilleur accès à mon visage. « Que veux-tu vraiment petit panda ? » Je passe mes bras autour de sa taille. « Pourquoi ça marche pas entre nous ? »

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OOTD ⎯  Il est difficile d’être sur la même longueur d’onde alors qu’aucun de nous ne fait l’effort de parler avec le cœur, d’être sérieux, de prendre le temps d’instaurer cette ambiance qui pourrait laisser les plaisanteries au placard sans créer de malaise. Avec Young Min je ne sais jamais ce qui va arriver, j’ignore quelles paroles il va me jeter, je suis totalement paumé et dans la crainte de me faire écraser par mes sentiments je le repousse sans cesse pour éviter de nouveaux tourments. Il me déshabille si facilement, j’ai peur de me dire que c’est justement parce que rien ne l’attire chez moi, qu’il ne me voit pas comme un homme ou un potentiel petit ami, j’ai abandonné l’idée que ce soit le cas sil y a longtemps, mais que veulent dire ses baisers ? Que signifient certaines de ses paroles ? Ses déceptions, ses frustrations ? Dois-je croire que j’ai tort ou rester bloqué sur cette pensée que jamais rien ne sera possible entre nous ? À quoi bon espérer si c’est le cas ? Il y a des mots balancés, des phrases que j’ai laissés l’autre jour échappé, ce sont des indices, des preuves de mes sincères émotions, mais à quoi bon si Young Min fait la sourde oreille ? Et moi là-dedans, pourquoi est-ce que je vois des blagues à chacune de ses tentatives de rapprochement ? Tout semble si compliqué entre nous, comme un chemin embrumé, parsemé d’obstacles qu’on met nous-mêmes.

La douche est finie, je ne voulais pas m’attarder dessous alors qu’il agissait si… insouciamment. Je lui lance un regard quand il me taquine, aimé c’est vite dit, il m’a juste claqué les fesses, je ne suis pas maso. L’abandonner ? « J’ai dit un truc comme ça ? » Je n’ai pas fait attention, je ne pense pas avoir laissé sous-entendre que j’allais le laisser seul, sauf peut-être quand j’ai parlé de dormir dans la douche pour la chaleur, mais rien ne l’empêche de faire de même, bien que c’était surtout une remarque pour faire comprendre qu’il caille hors de la pièce. « Me pourrir, je serais curieux de savoir de quelles façons. » Je le provoque un peu, mais qu’il ne s’inquiète pas, je n’ai pas l’intention de m’en aller, même si je dis le contraire ou râle, je suis encore là pas vrai ? « Sans blague ? » Je souris en secouant la tête, au moins je ne suis pas le seul à sentir le froid. Je le laisse appeler le room service, de mon côté je me suis assis sur le lit haussant les épaules à sa question, s’il commande à grignoter je mangerais avec lui. « Je ne sais pas s’il y aura un truc intéressant à cette heure. » Les programmes de nuit laissent à désirer, faudrait se mater un film à la rigueur. Son arcade ? Je l’observe, restant silencieux pour juger la plaie, mais Young Min agis encore en me tirant vers lui, me retrouvant entre ses jambes. Mon palpitant s’affole, le voilà qui recommence à faire des siennes et mon ainé qui m’interroge, bon sang. Je le détail, mon pouce essuie le liquide rouge coulant de sa plaie, mon silence n’est pas une ignorance à ses questions, je tente surtout de me calmer. Je pose mon regard dans le sien, loin d’être froid ou fuyant, j’aimerais savoir aussi.

« Si je disais que c’était toi que je veux ? » Les mots sont sortis naturellement. « Pour que ça marche faudrait déjà savoir ce qu’il y entre nous non ? » Autant être honnête, ce n’est pas comme si on y avait mis des mots. « Hyung, comment est-ce que tu me vois ? J’ai l’impression qu’à tes yeux je ne suis encore que ce gamin et c’est vraiment frustrant. » Les langues se délient, la mienne en tout cas. Mes mains entourent sa nuque et je l’embrasse soudainement, loin d’être un baiser chaste et innocent, je veux qu’il saisisse ce que je ne peux dire, qu’il ressente ce que je ressens, ce geste n’est pas un simple amusement, je ne compte pas sortir un truc débile pour enterrer mon geste. « Si tu veux que je soigne ton arcade, commence déjà par soigner mon cœur… » Soufflais-je en toute sincérité, mes mains tremblantes de nouveau à cause du trop plein d’émotion que je laisse s’échapper. Il m’a demandé, j’ai répondu, il ne pourra pas me le reprocher.

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tenue ⎯ Sortant de la salle de bain, mon corps enveloppé dans un peignoir moelleux, je remarque immédiatement la morsure du froid. La température est meilleure près de la douche avec cette eau chaude que Nam Ja avait fait couler. Je comprends sa remarque de dormir là-bas. Il devait bien y avoir une climatisation que nous pouvions couper, non ? Chaque hôtel en est équipé ? On est moderne dans le coin. Je cherche une télécommande me permettant de contrôler la température de la pièce. Je ne voudrais pas que certaines parties de mon anatomie rétrécissent à cause du froid. C’est douloureux. On ne sait jamais quand on s’endormira. Le peignoir laissera peut-être voir des bouts de mon corps. Je veux rester à mon avantage… bon on zappera les bleus qui couvrent mon visage ainsi que mon flanc. Mon beau dragon est devenu invisible. Une sacrée qui avait demandé des heures de tatouage. Espérons que le dessin ne soit pas abimé par cette table qui avait voulu épouser mes courbes ou plutôt me couper en deux. Cette soirée est réellement partie en sucette. Je me souvenais plus de chaque détail avant l’arrivée de Jaja mais mon corps n’oublierait pas les coups. Lorsque la température est réglée, je pose mes fesses sur le bord du lit. Evidemment pendant toutes ces minutes, nous nous sommes envoyé des piques. Nous ne savons pas faire autrement. Impossible d’avoir un moment calme ou tendre qui pourrait durer une nuit entière. Nous terminons forcément par titiller l’autre. Une fois comme une autre de se protéger ! Pourquoi ? De quoi surtout ?

Attrapant la télécommande de la tv, je zappe pour chercher un programme que nous pourrions regarder tous les deux. « On peut louer un film, tu crois ? » Je crois que nous sommes dans un hôtel de luxe ou quoi ? Dommage que nous ne sommes pas dans un love hôtel sinon je lui aurai collé un porno juste pour l’embêter. Le sang coule de mon arcade. La plaie serait-elle plus profonde que je ne le pensais ? Mon petit panda examine ma blessure alors que je prends la décision de le tirer vers moi. Mes bras enserrent alors sa taille pendant que je lui demande pourquoi les choses paraissent aussi compliquées entre nous. Lorsque nos yeux se croisent, une décharge électrique parcourt ma colonne vertébrale. Ma peau se couvre de chair de poule. Je pourrais passer des heures plongé dans son regard. Est-ce que cela me permettra de comprendre ce qui se cache derrière ses yeux ? Jaja me répondra ou pas ? Je retiens ma respiration en attendant le couperet. Ce dernier ne tarde pas. Sa réponse me surprend même. Les battements de mon cœur deviennent désordonnés en entendant cette question. Moi ? Il souhaiterait être avec moi ? Je prends conscience seulement maintenant que je retiens ma respiration parce que je lâche une espèce de gémissement/soupir. Il a raison… Nous ne savons pas ce qui se passe entre nous. Avons-nous pris le temps d’en discuter ? Pas une seule seconde.

Comment est-ce que je le vois ? Sa question est comme un seau d’eau froide lancé au visage. Je me suis pas réellement posé cette question. Un gamin ? Nam Ja est un enfant à mes yeux ? Il me semble pas…Euuuuuh… Je ne peux pas poursuivre mes interrogations intérieures parce que mes pensées sont parasitées encore par ses lèvres contre les miennes. Ce baiser est bien différent des précédents. Mon étreinte se resserre autour de sa taille. Mon corps se presse contre le sien afin de réduire la distance qui nous séparait. Je perds la raison tandis que mon petit panda m’embrasse de cette façon. L’envolée de papillons dans mon ventre est plus importante que d’habitude. Je pourrais même postuler pour les publicités Red Bull tant la sensation d’avoir des ailes est réelle. Quand nos lèvres se séparent, mon cœur est envahi par la déception. Je préfère quand nous nous embrassons. Au moins on ne se dispute pas !! La balle est dans mon camp ? Il semblerait que ce soit moi qui puisse déterminer la suite des évènements. Je restais immobile. Notre étreinte me rassurait, me donnait aussi du courage. Je me penchais pour suivre la ligne de sa mâchoire du bout de mon nez. Je voudrais avoir la force de prendre les choses en main. Prendre exemple sur Jaja. Il avait osé dire ce qu’il pesait sur son cœur… alors à mon tour ! Je ne posais pas mon front contre son épaule même si cela m’aurait permis de ne pas affronter son regard immédiatement. Je ne voulais pas souiller de mon sang son peignoir. Affrontant ses yeux, ses expressions, je laissais enfin une porte ouverte sur mes secrets. « A mes yeux, tu as jamais été un gamin… » Un premier pas vers la vérité. « Avant tu étais jeune alors je me devais de dresser une frontière entre nous. Il était plus simple de jouer le copain lourd qui te taquinait constamment que de soupirer après toi. » Je me mordis nerveusement la lèvre inférieure. « Il est possible que ce rôle soit une carapace pour ne pas me laisser submerger par ce que je ressens pour toi. » Je me détachais alors de lui pour m’asseoir et jouer avec le nœud de ma ceinture. « Quand nous nous sommes croisés, il y a un an sur le campus. La première chose qui m’a frappée… Tu étais encore plus beau que dans mes souvenirs. Tes traits enfantins avaient laissé la place à ceux d’un jeune homme. Ton regard est plus dur qu’avant aussi. Il me fait peur parce que je voudrais encore y voir ses petites étoiles que tu avais quand tu étais plus jeune. » Je détournais la tête après ses révélations. « Je ne dois pas beaucoup répondre à ce que tu me demandais… »

Je m’allongeais, appuyant mon dos contre une tonne de coussins. « Que ferais-tu si jamais je te disais que le seul… celui que je veux c’est toi ? » Je tends les bras vers lui. « Pouvons-nous enterrer la hache de guerre pour ce soir ? Je crois que j’ai reçu assez de coups pour une vie entière. Faisons comme si nous étions juste un couple passant un bon moment ensemble dans cette chambre. C’est possible ? Je ne suis pas contre aussi de prendre du temps pour t’embrasser… pas nos précédents baisers. Plus comme le dernier ! »

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OOTD ⎯  Est-ce que j’avais raison de me montrer aussi franc avec lui ? J’étais en réalité terrifié à l’idée de me rapprocher de lui, d’être plus « intime » ou juste de lui avouer ce que je ressentais, mais à sa question il m’était naturellement venu les réponses, je ne savais comment me sortir de là, une fois que j’ai commencé à l’ouvrir il m’était difficile d’arrêter en chemin et les mots étaient finalement dits. Ça pouvait sembler évident ou non, seulement je gardais encore pour moi ce qui m’avait blessé par le passé, je ne pouvais expliquer ce comportement que j’avais envers lui, mais il finirait surement par le savoir, vu la tournure que prends les évènements. Je ne savais absolument pas dans quoi je m’engageais à lui dire toutes ses choses, j’ignorais réellement ce qu’il pensait, mais j’en avais marre au fond de me rendre malade, il avait éveillé mes sentiments, il les avait fait sortir de leur sommeil, ne pouvait-il pas en prendre la responsabilité désormais ? Ce baiser que j’ai décidé d’engager était bien différent des précédents, je ne faisais pas que répondre à son initiative, je l’avais prise moi-même cette fois. Lorsqu’il répondit enfin à ma question je ne peux cacher que cela me surprends, dire qu’il ne m’a jamais vu comme un gamin me semblait impossible, à l’époque je l’étais et lui s’amusait bien à me le faire rappeler. Je ne dis rien et me contente de l’écouter jusqu’à la fin, c’était insensé, je visualise les moments qu’on a partagé et rien ne laisser sous-entendre qu’il pouvait ressentir quoi que ce soit envers moi, c’était… Est-ce qu’il jouait avec mes sentiments ou disait-il la vérité, un instant j’avoue que j’en ai douté.

« J’ai du mal à y croire. » C’est la première chose que j’ose dire quand il termine son monologue. « Honnêtement je ne voulais pas te voir. » Oui c’est bien ce que je viens de dire. « J’avais enterré mes sentiments et tu as tout chamboulé quand tu es arrivé, j’étais terrifié de souffrir et je le suis toujours, tu n’es pas le seul à ressentir de la peur, à cause de toi je suis totalement paumé. » Je me pince la lèvre, je pourrais dire tellement de choses, je pourrais lui exprimer beaucoup plus mes sentiments, mais méfiant, je préfère m’arrêter là, surtout qu’il ne me demande rien au final, alors autant que je ne commence pas à envahir cette conversation et le perdre sous mes confessions. Je souffle donc et l’observe s'allonger, les bras tendus. « Ne t’ai-je pas posé la question en premier ? » Je lui ai pourtant dit clairement « si je disais que c’était toi que je veux ? » mais il n’a rien répondu à cela, alors pourquoi devrais-je donner une réponse ? Cependant je n’ai aucune envie de chercher la petite bête, j’accepte de profiter de ce moment tel qu’il est. Me penchant pour me blottir contre lui.

« Est-ce qu’on doit juste faire comme si nous l’étions ? » Je lui tends une perche là, que sommes-nous vraiment ? Deux hommes attirés l’un par l’autre mais sans lien de plus que le passé ou bien, est-ce qu’à un moment, on pourrait envisager de rendre cette relation plus concrète et réelle ? Je ne sais pas, pourquoi est-ce aussi compliqué ? « Si je t’embrasse tu pourrais t’emballer » Je le taquine, tirant ma langue pour le montrer, un sourire sur les lèvres. « Tu es blessé, ce serait mauvais pour toi de t’exciter. » J’aime bien le faire chier, mais ça il l’a surement compris depuis longtemps, si d’habitude c’est moins « amical » là c’est bon enfant, à lui de voir comment il va me répondre, va-t-il encore bouder ou agir ? Qui sait.

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under the rain

@Gong Young Min & @Wang Nam Ja

tenue ⎯ La conversation devenait enfin plus sérieuse. Cela faisait un an que nos chemins se sont croisés. Le destin nous avait remis en contact. Un caprice de sa part ? Une envie ? Un signe ? Comment comprendre son message sans les sous-titres ? Nous devions donc engager la discussion pour savoir pourquoi nous nous comportions de cette façon et mettre des mots sur ce que nous ressentons. Une étape effrayante. Nam Ja avait eu le courage de répondre honnêtement à mes questions alors je me devais d’en faire de même. Une sourde angoisse naissait dans mes entrailles. Il me fallait mettre de l’ordre dans mes pensées mais cela me prendrait du temps et mon petit panda n’allait pas patienter pendant quelque temps. Est-ce que dire les choses comme elles me venaient serait une solution ? Possible ! Autant essayer sinon nous allons continuer de passer notre chemin sans jamais saisir l’occasion de faire un bout de chemin ensemble. Mon rythme cardiaque était devenu fou tandis que mes oreilles avaient perçu ses révélations. Il me voulait ? Ce n’est pas un mensonge ? Il aimerait qu’il se passe quelque chose entre nous ? Il attend mon feu vert ? Je suis un peu perdu mais je dois surtout prendre cette perche. Les paroles sortent de ma bouche sans avoir de fil conducteur. Il comprendra ? Il lui faudrait probablement plus d’explication parce que mon discours ne concordait pas avec mon attitude.

Jamais il n’avait été un gamin à mes yeux – en dehors du temps où nous étions deux gosses – parce que mon organe mou avait toujours eu des palpitations pour lui. Le premier regard avait suffi pour me faire chavirer… mais Nam Ja était jeune, trop jeune, beaucoup trop jeune. Je me suis alors tourné vers son frangin qui était aussi mon ami. Cela nous engageait en rien. Je pensais que ce serait suffisant pour me détourner du petit panda. Malheureusement le côtoyer tous les jours n’avait rien changé de ce que je pouvais ressentir pour lui. Comment expliquer tout ça ? Simplement ? Impossible. Mes pensées sont confuses parce que cette histoire parait digne d’une telenovela. Elle était pourtant bien réelle. ARGH ! Mes propos ne sont pas des plus convaincants puisque Jaja n’y croit pas. Cependant la suite me glace d’effroi. Comment pouvais-je causer autant de souffrance ? Je détourne les yeux pour masquer ma tristesse. Evidemment loin de moi l’idée de courir sur une plage tout en ayant en fond sonore cette chanson ridicule qui fait shabadabada quand nous aurions eu cette conversation. Il fallait encaisser les paroles. Mon comportement donnait l’impression que je me défilais car je m’allongeais pour tendre les bras vers lui sans commenter ce qu’il venait de rajouter.

Alors que Nam Ja acceptait ma proposition muette, mes bras se referment sur lui pour en faire notre prisonnier. Pas souvent que le jeune homme me laisse avoir ce type d’attitude envers lui. Il me fout plutôt des bâtons dans les roues. Comme je ne suis pas non plus super clair sur mes intentions, les choses sont compliquées entre nous. Son attaque concernant une excitation certaine si on s’embrassait me fait rire. « Tu perds pas le nord ! » Je prends son menton pour me pencher et capturer sa bouche. Ma langue s’enroule autour de la sienne alors que ma main se perd dans ses cheveux. Plus question de l’embrasser comme avant maintenant que je suis au courant de sa faiblesse pour moi. Je boude un peu quand nous devons nous séparer pour reprendre notre souffle. C’est chiant de respirer ! « Tu as raison… mauvaise idée de trop s’embrasser parce que je ne serai pas à la hauteur pour des câlins plus poussés sauf si tu fais tout. » Je tire la langue tout ne cachant pas mon côté espiègle. Je l’embrasse rapidement avant de le serrer dans mes bras. « Jaja… je voudrais être avec toi. Pas seulement parce que ce soir je me sens angoissé mais… parce que je ressens des choses pour toi. J’aimerai que tu me laisses une chance. » Pas mal, non ? Pas trop fouillis ? « Quand nous nous sommes revus après toutes ses années, je pensais que les histoires de couple n’étaient plus faites pour moi. Ma dernière relation a été douloureuse quand elle a pris fin. Mon objectif était simple : plus jamais de couple. Et… tu es apparu. » Mes doigts dessinaient des arabesques sur son épaule couverte. « Mes sentiments sont revenus à la surface comme un volcan en éruption. Tu surviens à un moment difficile pour moi. Je sais que je déconne grave avec la drogue et l’alcool. » Je posais ma joue au sommet de son crâne. « Pour le moment, je ne sais pas encore comment m’en sortir mais je suis certain d’avoir envie de vivre quelque chose avec toi. Laisse-moi une chance s’il te plait ! » Mes lippes se déposent sur son front. « Si tu ne veux pas avoir ma mort sur ta conscience, je ne serai pas contre un pansement au moins à mon arcade. Remarque c’est peut-être ton plan ! Me faire disparaitre dans une chambre d’hôtel. » Je souris avant de pincer sa hanche. « Je te laisse choisir le programme TV mais pas question de mettre un film d’amour. »

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@Gong Young Min & @Wang Nam Ja

OOTD ⎯  Je ne sais pas si ce qui a été dit ce soir aura des répercussions pour la suite, je n’ai obtenue aucune réponse quant à l’intitulé de notre relation, mais pour le moment je pense qu’il en est assez pour cette nuit, je me suis ouvert à lui, j’ai osé parler de mes sentiments et baisser mes barrières, ce fut un peu plus sérieux entre nous et c’est tout ce que je veux, qu’il arrête de jouer, qu’il arrête de me donner l’impression qu’il est incapable d’être sérieux avec moi parce que de mon côté je le suis à 100 pourcents. Je suis dans ses bras et j’ai un peu de mal à réaliser que c’est le cas, depuis son retour dans ma vie j’ai la sensation que tout s’est enchainé, j’ai à peine eu le temps de réaliser que mes sentiments pour lui étaient encore présents que j’avais échangé des baisers avec lui, qu’il m’avait « dragué » ou laisser sous-entendre que je lui plaisais. Pour moi tout ça n’était qu’une façon de me taquiner, il s’amusait de la situation, j’ai grandi depuis notre dernière rencontre, mais j’ai toujours pensé jusque-là qu’il me voyait encore comme ce gamin qu’il avait fréquenté par le passé, intérieurement j’ai peur que ce soit toujours le cas et c’est pour cela que je manque encore de confiance. Young Min pourrait paraître moins confiant, plus sensible, moins « fort » psychologiquement, mais c’est simplement qu’il est plus démonstratif que je ne le suis, car au fond de moi j’ai peur. Je suis terrifié par l’idée de croire en quelque chose, de me laisser aller et de foncer dans un mur, de me faire piéger ou abandonner. J’ai peur de me confier, peur de prononcer des mots forts ou de faire ce que je veux vraiment. L’aimer me terrifie parce que c’est l’inconnu qui m’attend. Surtout qu’au fond je n’ai pas encore refermé la plaie qui persiste dans mon cœur, le traumatisme d’un enfant amoureux qui voit tous ses espoirs innocents voler en éclats.

Pour détendre un peu tout ça j’ose plaisanter en le taquinant sur une possible « excitation » si je venais à trop le coller ou l’embrasser. Je souris à sa réponse, mais je sens rapidement sa bouche sur la mienne pour un baiser plus langoureux auquel je réponds sans hésitation, loin de moi l’idée d’être pudique ou de jouer le mec choqué par son geste, bien au contraire. Mon souffle court s’écrase sur ses lèvres quand le baiser se termine, le temps de reprendre ma respiration en l’observant d’un regard insistant. « Rêve. » Riais-je à sa nouvelle « proposition », comme si je pouvais « tout faire » contrairement à lui je n’ai jamais eu de relation plus poussée justement, mais c’est un peu la honte donc autant que j’évite de l’exprimer ainsi. Pour l’écouter parler je reste blotti contre lui, en silence. Rien que de l’entendre me dire qu’il voudrait une relation avec moi parce qu’il ressent quelque chose accélèrent les battements de mon cœur. Ainsi collé contre lui il pourrait surement les entendre si le silence dominé l’espace. Je suis curieux de tout ce qui le concerne en vérité, gravé chacune de ses paroles dans mon esprit, mes doigts jouant avec son peignoir pendant que je continue d’attendre la suite de sa « confession ». Je suis sensible à ces mots, bien que je ne pleure pas mes yeux sont brillants à cause des émotions, je ne réalise pas tout, j’ai encore du mal à me dire qu’il pouvait m’aimer quand j’étais un gosse, alors oui, quand il parle de ses sentiments qui sont « revenus » j’ai surtout l’impression de m’entendre moi, car c’est ce qu’il s’est passé de mon côté.

Mes yeux se sont fermés le temps du baiser sur mon front, avant de relever la tête pour le regarder et observer sa plaie à l’arcade. « Ça aurait pu être mon plan si tu n’avais pas été sérieux. » Je souris et me redresse pour me lever chercher des pansements, revenant m’asseoir sur les genoux en me rapprochant de lui, je le regarde avec toujours cette lueur scintillante dans les yeux, me retrouvant proche de son visage pour couvrir son arcade après avoir essuyé le sang autour. Profitant de la proximité je l’embrasse de nouveau, ayant récupéré assez mon souffle pour initier un nouveau baiser toujours rempli d’envie et de désir, collant mon front au sien, mes mains encadrant son visage.

« Je te laisse une chance, seulement si tu me permets de t’aider à stopper tes conneries pour de bon. » Je ne veux pas sortir avec un drogué et un alcoolique. « Quant à la télé je pensais justement à un film romantique, quelle coïncidence. » Je le taquine, faisant exprès de faire le contraire de ce qu’il me demande, faisant un jeu de sourcil provocant, je reprends ma place à côté de lui, n’oubliant pas de tirer la couverture, parce qu’il caille sévère, même si durant quelques minutes j’avais oublié la température…

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@Gong Young Min & @Wang Nam Ja

tenue ⎯ Il y a une chanson parfaite pour résumer notre relation ? Un truc cliché qui tourne dans votre tête sans que vous en ayez conscience. On pourrait même chercher dans le répertoire Disney. Je verrai bien une chanson comme Histoire éternelle – ouais La Belle & la Bête c’est mon Disney préféré et je peux le caser tout le temps alors me chercher pas. Je pourrais vous trouver une chanson Disney pour presque tout quand je ne fais pas des références aux dessins animés de mon enfance. Je suis un dingue dans ma tête mais heureusement je garde tout ça pour moi. Fermons la page dissertation chanson de Disney sinon mon pauvre petit panda va mourir d’ennui. Les mots se bousculent dans ma gorge avant de sortir en un flot continu. Il est temps de dire un peu les choses sinon je risque de perdre cette belle occasion. On n’a pas toujours une chance de cocu. Heureusement Nam Ja est blotti dans mes bras ainsi je ne vois pas directement ses réactions. Cela aurait pu me couper dans mon élan ! Je me sens plus courageux en l’ayant tout contre moi. Une attitude lâche dans le fond. Pardonnez-moi mais je ne peux pas tout affronter !! Mon cœur ne se remettrait pas de cette confession. Il avait jamais autant craint le retour d’une personne. Il se rassure en sentant les doigts du jeune homme joués avec mon peignoir, au moins il ne me repousse pas. Quel con je suis ! Jaja avait avoué en premier ses sentiments, son envie d’être avec moi. Je devais prendre mes responsabilités mais surtout sauter sur cette occasion pour lui avouer aussi ce que je ressens. Evidemment hors de question de dire des choses contenant trois mots. Il faudra patienter !

Voulant revenir à une ambiance plus enfantine, taquine, je parle de mon arcade qui saigne toujours. Purée ! Cela pisse grave cet endroit ?! Je sens ses yeux étudiés ma blessure. « Maintenant c’est de ma faute ! » Je me marre tout en prenant une meilleure position alors qu’il revient avec les pansements. Je me laisse faire parce qu’il serait capable de me coller des pansements partout pour que je me taise. Comment me faire fondre ? Nam Ja se penche pour m’embrasser une nouvelle fois. Cela risque de devenir ma nouvelle drogue. Mes mains se glissent autour de sa taille afin de nous rapprocher un peu plus. Je vais mourir à force !! Mon cœur a oublié comment il devait battre parce que ses battements sont un gros bazar. Il y a plus dans nos baisers désormais. Je le ressens aisément alors que nos langues se cherchent, que cela devient plus intense. Lorsque nous nous stoppons pour reprendre notre souffle, il prononce cette phrase qui me fait chavirer. Cette lueur d’espoir ! Je souris mais manque de temps pour répondre parce qu’il me taquine concernant le film tout en se glissant sous la couverture avec moi. Je glisse mes doigts dans ses cheveux pour jouer avec tout en me penchant pour l’embrasser encore mais cette fois le baiser est bref. « Promis… je ferai tout pour mon petit ami. » Les choses sont dites, non ?

Souriant à sa remarque, je me jette sur lui tout en passant mes jambes au-dessus de son bassin pour le bloquer sous moi. « Il y a encore des choses que je ne peux pas accepter ! Les films romantiques en font partie. Pour ça, je dois te punir. » Pas question qu’il apprenne tout de suite que je pleure devant les scènes avec des animaux et que je suis inconsolable pendant Titanic même si je l’ai vu une tonne de fois. Il faut garder un peu de mystère. Je l’embrasse à nouveau tout en lui transformant mon envie, mon désir. Mes lèvres glissent de sa bouche pour sa mâchoire avant de revenir vers son oreille. Je joue avec celle-ci : roulant son lobe entre mes dents avant de m’attaquer à son cou. J’y laisse même une marque, fier de cette trace de possession. Je me redresse puis reprends place à ses côtés. Je croise les bras derrière ma tête. « Au moins tu n’oublieras pas que tu m’appartiens. »

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