Un rire rempli d’ironie finit par s’échapper d’entre tes lèvres. Cette soirée est définitivement la pire que tu aurais pu vivre. Dire que le programme était pourtant simple, profiter de quelques verres, aller en boîte, et rentrer, comme d’habitude. Tu t’étais préparée en conséquences des lieux ou tu allais habituellement, mais les changements de plans de tes amis finissent par te foutre dans la merde. Et cette idée t’agace bien plus encore que tu ne peux le montrer. Ta langue claque sur ton palet, alors que tu lèves les yeux au ciel un instant. « Sérieusement ? Vous avez vraiment envie de m’faire chier pour deux verres ? Vous avez vraiment que ça à foutre de votre vie… Vous en faites pas pour moi, j’prendrais bien moins cher que vous. Je ne pense pas qu’il appréciera voir un flic de bas étage me prendre pour une prostituée, surtout. » Et tu insistes bien sur tes derniers mots. Même si tu sais que tu entendras parler de cette soirée, ça ne sera rien comparé à l’avis qu’il se fera du policier qui te fait face. Un autre flic qui tente de détruire la réputation de la famille Kim, de quoi le mettre dans tous ses états, tu le sais d’avance. « Vous moins aimable ? Mais allez-y, ça ne fera que prouver que vous n’êtes pas fichu de faire votre boulot correctement. Maintenant rendez-moi mon téléphone que je puisse rentrer chez moi. » Parce que c’est tout ce que tu veux à cet instant précis. Rentrer et oublier cette soirée désastreuse. Tu n’as pas l’intention de te rendre au commissariat parce qu’un policier n’est pas même foutu de vérifier ton identité pour ta laisser en paix. L’agacement dont tu fais preuve ne fait que grandir un peu plus au fond de toi, alors que tu ne comprends pas cet acharnement contre toi. A croire que la situation devient de plus en plus irréaliste.

La situation commençait réellement à l’agacer. Depuis quand les gens étaient si enclins à remettre en doute l’autorité de la police. Sérieusement, ça serait tellement plus simple si elle acceptait de venir avec lui, qu’ils vérifient son identité et son activité et elle repartirait comme si de rien était. Pourtant, la jeune femme semblait vouloir lui compliquer la vie, leur compliquer leur soirée. Encore une fois, Hak prit sur lui pour ne pas s’énerver et sortir une remarque désobligeante envers elle et misogyne. Cependant, elle était habillée très court pour un quartier très chaud. « Un flic de bas étage comme vous dites, reste un flic. Donc à moins d’être au-dessus des lois, je ne vois pas d’intérêt à continuer cette conversation. » Il essaya de lui faire entendre raison une énième fois sans succès. Ça commençait réellement à le mettre hors de lui. Jusqu’à maintenant il avait été patient et plutôt aimable par rapport à ce qu’il aurait pu être. Là, elle commençait vraiment à lui taper sur le système avec ses airs de fifille à papa et son air haut et supérieur. Il prit une grande inspiration avant de lui répondre, se massant les tempes. « Ecoutez moi. Venez avec moi avec moi au poste. On vérifie votre identité et vous pourrez partir. Pourquoi vous essayez de compliquer les choses alors qu’on a tous les deux envie que ça se termine. » Il essayait réellement d’être gentil, patient et même compréhensif. Mais elle ne voulait pas le suivre. « Alors, s’il vous plait faites ce qu’on vous dit pour une fois. » Il soupira une nouvelle fois espérant que cette fois-ci serait la bonne.

Tu t’offusques rapidement, tu sais que tu ne fais que compliquer les choses. Mais c’est plus fort que toi, cette soirée t’as déjà trop agacée. T’as perdu patience, énervée de croire qu’on puisse te prendre pour une prostituée. Voilà le pire qu’il pouvait t’arriver ce soir. Et tu soupires encore, excédée par la situation. Tu n’as pas envie de devoir passer par un commissariat simplement parce qu’un flic n’a pas été foutu de réfléchir un instant. « Ca reste un flic qui pourrait faire un effort pour faire son boulot correctement. » siffles-tu, plus à toi-même qu’à son intention. Et si en temps normal, tu es loin d’être le genre de jeune femme à abuser de sa situation, tu préfères te cacher derrière les avantages procurés par le rang de ta famille. Tu n’imagines pas passer une seule nuit dans une cellule, ne serait-ce qu’une seule fois dans ta vie, dans tous les cas. Un autre soupire, ta main qui coince une mèche de cheveux derrière ton oreille, tu observes ce flic droit dans les yeux. « J’aimerais vous voir à ma place, et qu’un flic vous prenne pour un escort. Vous auriez apprécié ? Bah voilà. J’apprécie très peu être prise pour ce que je ne suis pas. » Ta tenue n’aidait guère, mais tu n’étais pas censée être là ce soir, c’est ce qui te frustrait le plus. Rien ne serait arrivé si tes amis n’avaient pas changé les plans au dernier moment. Tu aurais enfilé autre chose en sachant ou tu allais débarquer, certainement. Tu ne serais peut-être même pas venue. Et voilà que maintenant, tu te retrouves bloquée dans une situation qui te dépasse. « Comme si vous pouviez pas le faire d’ici. Vous me fatiguez. » râles-tu, te décidant finalement à partir en direction de la voiture de police. « Jamais vu de flics aussi incompétents, sérieusement… Vous me faites perdre mon temps là. »

La jeune femme ne semblait pas en reste pour dire ce qu’elle pensait et encore une fois, Hak commençait sérieusement à en avoir mal d’elle. il aurait pu la faire taire en lui passant directement les menottes et la forçant à aller dans la voiture, mais ce serait une fois de plus vu comme une bavure de sa part. Il se contrôlait et ce même si l’inconnue ne le voyait pas. D’ordinaire, il aurait déjà certainement pété un câble, encore plus si cela avait été un homme en face. Il lui foutu son poing dans la gueule pour lui faire ravaler ses remarques. Là, le policier se retenait de toutes ses forces pour ne pas avoir à le faire à la jeune femme. Il n’était pas violent quand c’était une femme, mais elle, elle lui donnait réellement envie de lui en foutre une. Elle continuait de le chercher, de contredire tout ce qu’il disait et il avait de plus en plus de mal à rester calme. « Si vous n’aviez pas autant essayé de me prouver par A plus B que vous n’étiez pas une escorte, vous seriez déjà libre après une vérification de votre identité. » C’était de sa faute s’ils avaient tous les deux perdus leur temps. Elle n’avait pas obtempéré et donc il avait du argumenter avec elle. Haknyeon serra les dents une nouvelle fois, se retenant comme il pouvait de ne pas se montrer plus désagréable qu’il ne l’était là. Finalement, elle se dirigea vers la voiture de police et il eut la satisfaction de s’être contrôler. Il la suivit fier de lui mais pas du temps qu’ils avaient tous les deux, perdu. « Parce que je n’ai pas le matériel nécessaire pour le faire Mademoiselle. Et ça aurait pris moins longtemps si vous m’aviez suivi dès le départ au lieu d’argumenter. On serait déjà au poste à l’heure qu’il est, soit en train de vous relâcher en vous faisant des excuses soit en train de vous coffrer pour prostitution. » Il lui rappela la raison pour laquelle il l’avait arrêté et lui ouvrit la porte afin qu’elle s’y installe avant de prendre place dans la voiture, et de la démarrer afin de se rendre au poste.

Tu ne mâches pas tes mots, qu’importe les répercussions que ça pourrait avoir. Mais c’est plus fort que toi, tu ne supportes pas l’idée qu’on puisse te prendre pour une prostituée. Qu’importe, que tu sois une étudiante des plus banales en journée, que tu te donnes cette image de gosse profitant de la vie le soir, tu détestes ça, et ne compte pas le laisser passer. « Mais bien sûr… Ca va être ma faute maintenant alors que vous êtes pas foutu de demander une pièce d’identité. » Tu rages, intérieurement. Tu t’offusques de ce qui te tombe dessus, exprimant aussi bien que possible ton mécontentement, même si ça ne sera pas suffisant. Finalement assise dans la voiture de police, tu lâches un soupire. Si habituellement, tu ne joues pas de la position de ta famille, ce soir c’est la seule chose qui te reste pour faire comprendre que non, tu n’es pas une de ces femmes vendant leurs corps pour quelques billets. Il y a assez de chiffres sur ton compte en banque pour ne pas avoir à le faire. Tu ris de plus belle aux dires de ce flic, prête à voir ton père débarquer au commissariat, et incendier tous ceux qui s’y trouvent. L’image te fait déjà sourire, en fin de compte. « J’ai hâte d’entendre vos excuses, vraiment. J’imagine déjà votre tête quand mon père viendra vous annoncer qu’il coupe les aides qu’il vous accorde. » Au final, même si tu sais qu’une fois que vous serez rentrés, tu auras droit à son petit discours inquisiteur, tu jubiles à l’idée de le voir dans les locaux ou on t’emmène. Tu le connais assez bien pour savoir comment il va réagir, et ça ne sera pas beau à voir, tu le sais d’avance. Mais au fond de toi, tu te dis que tu n’y es pour rien, que si ce flic avait été capable de t’écouter, il ne subirait pas la vengeance de ton père. Et tu t’en délectes déjà.

Hak aurait pu se mettre à rire tant la situation était absurde. Elle était vraiment en train de l’accuser de ne pas lui avoir demander sa carte d’identité ? Bon dans un sens, elle n’avait pas tort, il ne l’avait pas fait. Mais il y avait une bonne raison pour cela. Elle aurait très bien pu se procurer une fausse carte d’identité et là, ça n’aurait eu aucune valeur. « Oui bien sûr. Et là, ce sera l’occasion de me sortir une fausse carte d’identité et je n’aurai pas les bons outils pour vérifier que c’est une vraie. » Il n’était pas con. Il savait que de nombreuses personnes avaient de faux papiers et souvent très bien fait. Il n’était pas né de la dernière pluie et donc, qu’importe ce qu’elle pensait ou disait, elle viendrait avec lui au poste. Haknyeon se foutait bien de savoir qui était le père de cette jeune femme pas plus qu’il en avait quelque chose à faire qu’il lui dise quelque chose après coup. Il n’avait fait que son boulot et si on lui reprochait, et bah on lui reprochait. Elle était dans une rue pleine de prostituées, il l’avait arrêté parce qu’elle s’y trouvait. Il n’avait pas été irrespectueux ou même méchant avec la jeune femme. Heureusement, elle finit par entendre raison et entre dans la voiture. Un soupir de soulagement s’échappe des lèvres de Hak alors qu’il l’écoute encore un peu. « Et bien, il les coupera. Que voulez-vous que je vous dise ? Je n’ai fait que mon boulot. Si votre père ne le comprend pas et bien tant pis. » Ca n’allait pas lui faire un deuxième trou au cul, il en avait déjà un. Le chemin jusqu’au poste se poursuit dans le silence au grand soulagement du policier. Arrivé sur place, il fit descendre la jeune femme et lui ouvrit même la porte pour qu’elle puisse entrer dans le bâtiment. Il la mena vers un bureau et la fit s’installer. « Votre carte d’identité mademoiselle, s’il vous plait. »

T’es restée silencieuse, dans cette voiture. T’as laissé les routes défiler devant toi, sans que cette colère ne daigne s’en aller. Tu n’es pas réellement capable de prendre du recul sur la situation, n’attend que de pouvoir rentrer chez toi, que ce flic te foute la paix. Tu sais que ça ne sera pas pour tout de suite, soupire à cette idée. Quand enfin, tu arrives au commissariat, tu le laisses t’ouvrir la porte, sans même un regard à son égard. Tu le suit jusqu’à ce bureau, t’installes en face de lui. Ton regard que tu lèves vers le plafond, tu fouilles rapidement dans ton sac, en sort ton porte feuilles. Sortant ta pièce d’identité, tu la jettes d’un geste dédaigneux vers lui, continue de fouiller dans tes papiers. Récupérant ton permis de conduire, tu fais de même avec celui-ci. « Mon permis de conduire, peut-être que ça vous aidera à comprendre que j’ai pas de temps à perdre avec des fausses pièces d’identité. » Ton agacement est certain, alors que tes doigts glissent sur ta carte étudiante, un léger sourire sur tes lèvres. Un affront de plus que tu oses, encore et toujours hors de toi. « Oh tiens, ma carte étudiante. » En même temps, tu claques ta main sur le bureau, y glisse le document jusqu’au policier, ancrant ton regard dans le sien. « J’me demande bien comment une prostituée arriverait à se payer des études de droit à la Yonsei, pas vous ? » A ces mots, tu te redresses sur ta chaise, garde tes yeux posés sur lui, comme insistante. T’as beau sentir ces regards sur toi, tu n’y penses pas, jusqu’à voir un flic arriver derrière celui qui t’interroge. Un sourire qui s’agrandit sur ton visage, tu l’observes à son tour. « J’pensais pas vous revoir. » lances-tu à son égard, son air surpris te faisant doucement rire. A croire que cette soirée n’est clairement pas prête de se terminer pour toi.

Le silence qui régna dans la voiture, le calma quelque peu. Ça avait été sportif de faire entrer la jeune femme dans sa voiture. Toute l’énergie qu’il avait du déployer pour le faire l’avait épuisé. Ils n’auraient pas perdu autant de temps si seulement elle avait été une gentille fille et avait écouté dès le départ. Mais ça n’avait pas été le cas et Haknyeon en avait presque mal à la tête. Il apprécia cependant qu’elle ne piaille pas dans le véhicule et le suive sans bruit également jusqu’à son bureau. Il s’y installa, derrière son écran demandant les papiers d’identification de la jeune femme. Il rattrapa sa carte d’identité, ainsi que son permis de conduire, laissant échapper un long soupir. Elle l’énervait à être si condensante et sûre d’elle. Franchement, même s’il n’était pas pour la violence autant physique qu’orale, il se mit à penser qu’elle aurait du être un peu plus bridée dans son enfance et son adolescence. Le policier penchait pour l’hypothèse de l’enfant unique et enfant roi. Avant un nouveau soupir, il la regarda faire son numéro en sortant tous ses papiers d’identification. « Vous avez fini votre numéro là ? Que tu je puisse les vérifier. » Hak essaya encore une fois de garder son calme pour éviter de dire ou faire quelque chose qu’il regretterait plus tard. Il vérifia que toutes les informations étaient correctes avant de relever les yeux de son écran pour les poser derrière lui, sur son collègue, surpris de voir la jeune femme devant eux. « Tu la connais ? » Son collègue reprit ses esprits et regarda Haknyeon comme s’il était fou. Il désigna du regard un endroit plus discret et le plus jeune se leva, comprenant le message. « Ne bougez pas. » ordanna-t-il à la jeune femme avant de suivre son collègue. Il en prit plein la tête par rapport à la jeune femme et serra les dents plusieurs fois. Il n’aimait pas l’autorité mais avec son choix de carrière il n’avait pas le choix que de plier parfois l’échine pour mieux ensuite mordre sa proie. « Je n’ai fait que mon travail. Elle était dans un quartier pendant une descente je l’ai arrêté. » Hak n’en démordait pas. Il n’avait fait que son travail rien de plus, rien de moins. Depuis sa place, la jeune femme ne devait pas entendre grand-chose pas plus qu’elle ne pouvait sentir la tension qu’il y avait. Il finit par revenir vers elle et la regarda comme si de rien était, lui rendant ses papiers d’identité. « Vous pouvez partir. Excusez moi. »

Tu gardes cet air condescendant, à peine arrivée au commissariat. Tout ça ressemble davantage à une vaste blague dont tu te serais bien passé ce soir. Au moins, ce flic ne pourra pas se plaindre du calme instauré dans le véhicule. Un trajet qui a paru bien long, ponctué de quelques soupires discrets, de cette main qui jouait avec une mèche de cheveux. Et même après être arrivée, installée à ce bureau, tu continues d’être désobligeante. C’est plus fort que toi, tu n’as rien à faire ici. Encore certainement vexée d’avoir été prise pour une prostituée. Si en temps normal tu fais en sorte de ne pas utiliser la position de ta famille pour te sortir de tes galères, tu n’as pas d’autre choix en te retrouvant dans une telle situation. Et ce, même si tu détestes ça. « Mais allez y, j’attend que ça pour pouvoir me casser d’ici. » que tu lances, ce sourire mauvais sur les lèvres. Tu gardes ton porte-feuilles dans les mains, priant une fois de plus pour que te foute enfin la paix, et te laisse rentrer chez toi. Pour une fois que tu n’as pas grand chose à te reprocher, il manquerait plus que tu passes la nuit ici. Ton sourire s’élargit lorsque tu vois ce policier partir avec un de ses collègues. De là ou tu es, tu ne vois pas grand chose, n’entend rien de ce qu’ils peuvent se dire. T’aimerais presque être une mouche pour assister à ce qu’il se passe entre eux. Mais tu ne bouges pas, tapote simplement tes doigts sur le cuir que tu tiens dans tes mains. Cet air sérieux que tu reprends, tu attends simplement, observe furtivement autour de toi. L’attente paraît bien longue, avant qu’il ne revienne, te rende tes papiers. Tu hausses tes sourcils d’un air presque hautain, en récupérant tes documents, les rangeant rapidement. « Hé bien, il vous en aura fallut du temps. » répliques-tu simplement, avant de te redresser vers lui, ce nouveau sourire qui se dessine sur tes lèvres. « Ah, et j’aimerais récupérer mon téléphone aussi. Ca me sera utilise pour réserver mon taxi. » ajoutes-tu, ta main tendue vers le policier, n’ayant plus qu’une hâte, rentrer enfin chez toi, et oublier cette soirée désastreuse.

L’attitude de la jeune femme l’exaspéra au plus haut point. Mais il ne put rien dire de plus et la laissa faire son numéro avant de commencer à vérifier son identité. Il ne fallut pas longtemps avant qu’un de ses collègues ne débarque et ne la reconnaisse. Haknyeon le suivit dans une autre salle et se prit une leçon de morale parce qu’il avait embarqué Kim Yewon. Le jeune homme s’en foutait bien de savoir qui elle était. Il n’avait fait que son travail. On lui avait demandé d’embarquer toutes les personnes présentes sur les lieux et c’était ce qu’il avait fait. Si quelqu’un avait un problème avec ça, ce n’était pas sa faute. Il n’avait fait que suivre les ordres qu’on lui avait donné. Pour une fois d’ailleurs. Il laissa son collègue lui dire ce qu’il en était et ressorti du bureau en soupirant. Vraiment, il ne comprenait pas ce système. La loi était la loi, qu’importe qui on était. Mais dans la société actuelle, il suffisait d’avoir un peu d’argent pour que tout le monde vous passe tout. Et apparemment c’était le cas de la jeune femme en face de lui. Hak ne la connaissait ni d’Adam ni d’Eve, mais elle semblait connue dans le commissariat. Rien à faire, il n’avait fait qu’appliquer ce qu’on lui avait dit. Il rendit donc les papiers à la demoiselle et poussa un nouveau soupir quand son ton continua d’être condescendant et que son sourire réapparut sur son visage. Il leva les yeux au ciel et sortit de sa poche le portable qu’il lui avait confisqué pour lui tendre. « Evitez de vous balader dans des quartiers réputés pour les prostituées. Ça vous empêchera d’être prise pour l’une d’entre elle. » Il n’avait pas pu s’empêcher de dire ça, lui qui condamnait ce genre de propos avec les autres personnes. Seulement elle, elle lui avait tapé sur le système. « Bonne soirée Mademoiselle Kim. » Un sourire amusé s’afficha sur ses lèvres. Il se foutait bien qu’on lui foute un blâme, qu’elle s’énerve ou quelque chose dans le genre. Il n’avait fait que son boulot, point.