in the middle of the night

seojoon & jonah

C'est difficile, parfois, de vivre différemment des autres. Tu t'en rends bien compte depuis que t'as repris tes études, après cette longue année de rééducation. Pourtant, tu ne t'en plaint pas, t'aimes ce que tu fais, malgré toutes ces heures coincé à l'hôpital. Le bonheur que ça peut procurer, d'aider les autres, les soigner. Panser certaines blessures, à ta manière. Ce boulot, ces études, ça donne un sens à ta vie. Pas seulement pour comprendre ton amnésie, mais pour ce que tu apportes aux autres, à chaque garde, au quotidien. Alors, même si c'est compliqué parfois, t'acceptes sans rechigner ces contraintes que ça apporte dans ton quotidien. Toujours.
Et encore une fois, cette nuit, tu ne dors pas. T'as simplement gardé une petite lumière pour ne pas réveiller ton colocataire, ton chien lui aussi en train de dormir à tes pieds. Tu lis, encore un de ces livres de médecine, sans voir le temps passer. A croire que c'est devenu plus qu'un but dans la vie, plus qu'un objectif qui t'aide à te lever le matin. C'est une passion qui t'anime et te maintien éveillé à chaque heure du jour ou de la nuit. Mais au bout de quelques heures, la faim se réveille. C'est souvent comme ça quand on vit sans réel rythme. Pas de repas à heures fixes, ni d'heures de sommeil. Une vie en décalé, qui parfois ne permet pas de pouvoir partager un moment avec les autres. T'attends quelques minutes de plus, termine ta page, avant de te décider à te lever, et quitter ta chambre, le plus discrètement possible.
A pas de loup, te déplaçant à la lumière de ton téléphone, t'arrives enfin, surpris de voir de la lumière. Un peu hésitant au premier abord, t'avances jusqu'à la cuisine, pouvant déjà deviner une silhouette qui se dessine devant toi. Tu ne mets pas longtemps à reconnaître Seo Joon, l'un de ces étudiants en médecine, partageant le même rythme effréné que toi. Un léger sourire sur les lèvres, tu te sens rassuré, quelque part. "Tiens, toi aussi t'es réveillé ?" lances-tu simplement, tentant de ne pas l'effrayer. Ca te fait du bien, de savoir que tu n'es pas le seul chez les pyobeom à vivre ainsi. T'as au moins quelqu'un avec qui partager ce genre de moments.

© LOYALS.

in the middle of the night

seojoon & jonah

Affalé, même le moelleux de mon coussin ne parvenait pas à faire taire la faim qui faisait rugir mon estomac. Même en le serrant plus fort, juste pour oublier et me laisser aller à rattraper la fatigue que j’avais accumulé depuis ma dernière garde, mais rien n’y faisait. Pestant contre moi même, je me redressais, l’air endormi et les cheveux en bataille pour que mes yeux ne tombent sur le réveil. « C’est pas vrai… » soufflais-je. Il affichait trois heures du matin, une heure presque indécente alors que je me frottais les yeux, pour m’éveiller un peu plus… mais en vain. Fantôme, je traînais les pieds dans les couloirs du dortoirs pour finalement pousser la porte de la cuisine. Au moins personne ne me trouverait au beau milieu de la nuit… du moins c’est ce que je pensais, alors que j’ouvrais la porte du réfrigérateur, je cru percevoir le son de pas feutrés derrière la porte. Mon imagination ? Ou bien l’instinct ? Mais je n’eus pas le temps de résoudre cette énigme que la nuit m’offrait un compagnon : Jonah. Le pauvre semblait aussi exténué que moi, néanmoins un peu plus réveillé. « Salut. » lançais-je d’une voix pâteuse avant de m’étirer de toute ma hauteur, faisant craquer les jointures encore endormies. « Ouais… j’en déduis que ton estomac t’a réveillé également ? » Je lui offrais un sourire contrit avant de lui proposer mes services. « J’allais me faire un sandwich… tu en veux un ? » Reportant mon attention sur les victuailles devant moi, j’en saisissais quelques unes avant de les laisser s’échouer sur la table d’un geste maladroit avant de me rendre compte de ce que j’avais choisi pour composer un encas. « Mayonnaise chocolat…   » m’étonnais-je, haussant les épaules. « Je crois qu’à cette heure ci tout passe, non ? » plaisantais-je.

© LOYALS.

________________________________

« Only Human »

But I'm only human, And I bleed when I fall down, I'm only human, And I crash and I break down, Your words in my head, knives in my heart, You build me up and then I fall apart, Cause i'm only human...

©️crackintime

in the middle of the night

seojoon & jonah

T'as ce léger sourire sur les lèvres, lorsque tu vois Seo Joon. Depuis ton arrivée ici, ça te rassure quelque part, de ne pas être le seul à vivre avec un rythme aussi décalé. Ca t'aide à supporter les heures de travail et d'acharnement que tes études te demandent, aussi. Tes yeux se plissent légèrement face à la lumière de la pièce, les frottant vigoureusement pour te réveiller davantage encore. "J'ai pas encore réussi à dormir." avoues-tu sans complexe. A vrai dire, tu dors assez peu depuis ton accident. Tu passes le plus clair de tes nuits à lire, ou réviser. Tu ne sais pas si c'était pareil, avant, cette question que tu te poses souvent. Tu préfères l'occulter, ton regard posé sur ton vis-à-vis. "Pourquoi pas..." que tu réponds, te décidant finalement à entrer dans la pièce. Tu te diriges vers un placard pour en sortir un verre, avant de te retourner vers Seo Joon. "Tu veux un truc à boire ?" demandes-tu, avant d'aller te servir un verre d'eau. Tu sembles un peu à l'ouest, c'est souvent le cas en plein milieu de la nuit, pourtant, ton esprit lui continue de travailler, peut-être trop. T'as ce léger rire qui te prends en voyant ce qui se trouve sur le plan de travail, alors que tes épaules se haussent lentement. "Ca reste à essayer, mais je ne suis pas sûr du résultat." Tu ponctues ta phrase d'un nouveau rire, presque timide. T'as encore du mal, à te lâcher complètement en présence des autres, bloqué par cette amnésie. Parce que dans le fond, tu ne sais pas qui tu es, tu l'apprends encore tous les jours, toutes les nuits, face à ces personnes qui composent désormais ta vie.

© LOYALS.

in the middle of the night

seojoon & jonah

C’était le lot quotidien des étudiants, peu importait le cursus, le rythme effréné des cours, des petits boulots et des stages en tout genre assommaient même les plus vaillants. Mais je reconnaissais la même fatigue, les mêmes gestes lents et endoloris de l’apprenti médecin ravagé à son retour de garde. Je ne le comprenais que trop bien, du moins c’est ce que je pensais. Si je souffrais d’un passé que je conservais loin des curieux, je n’ignorais pas celui de mon compagnon de nuit. Derrière son regard fatigué devaient se bousculer mille et une questions, un millier de doutes qui l’assaillait jour et nuit, une tourmente qui m’avait étreint lors de mes recherches. Mais ce n’était ni l’heure, ni le lieu pour le laisser être torturé par ses démons, je comptais m’en assurer. « Mets en un pour moi ! » répondis-je devant l’eau qu’il fit couler dans son verre. Je m’exaspérais moi même face à ce que je venais de sortir, sentant la fatigue poindre et peser sur mes épaules à mesure que les secondes s’égrenaient. « Moi non pus à vrai dire… Bon, je repars à la chasse ! Je suis tellement épuisé que j’en oublierais presque mon nom… » plaisantais-je. Et je me giflais déjà d’avoir pu lancer une telle blague. « Désolé, je… ce n’était pas fait exprès. » Je me sentais particulièrement idiot d’avoir pu faire preuve d’un tel manque de discernement, et décidais de changer de sujet, priant pour qu’il oublie ma bêtise aussi vite qu’elle n’était venue. « Tu as fait quoi durant ta dernière garde ? Je t’ai aperçu dans les couloirs, mais je n’ai pas pu venir te voir. »

© LOYALS.

________________________________

« Only Human »

But I'm only human, And I bleed when I fall down, I'm only human, And I crash and I break down, Your words in my head, knives in my heart, You build me up and then I fall apart, Cause i'm only human...

©️crackintime

in the middle of the night

seojoon & jonah

Tu ne sais pas comment tu arrives encore à tenir debout, avec autant de manque de sommeil. Mais c’est un fait, une vie rythmée par les études et l’internat dérègle n’importe qui, montrant toute l’étendue des capacités du corps. Ca t’étonne encore parfois, mais tu ne t’en plains pas. Même si à cet instant précis, tu préfèrerais bien entendu dormir. Un sourire que tu offres à ton comparse, lui servant son verre avant de le poser à côté de lui. Ton regard reste posé sur Seo Joon, l’air de rien, observant simplement ses gestes. Tu te fous un peu de ce qui pourrait atterrir dans ton estomac, tant que ça peut te nourrir. « C’est rien, t’inquiètes. » lances-tu, un léger rire ponctuant ta phrase. Tu sais que ta situation n’est pas banale, mais tu ne tiens pas compte de ces remarques souvent faites pour rire, mais qui te ramènent à ce calvaire que tu continues encore de vivre. Au fond de lui, il ne l’a pas fait exprès, alors à quoi bon en tenir rigueur ? Tu t’installes sur l’un des tabourets, buvant une gorgée d’eau avant de laisser ta tête tomber dans ta main. « J’suis resté en neuro, je devais assister à une opération pour retirer une tumeur, mais ça a duré plus longtemps que prévu. » C’est une chance, quelque part, de pouvoir observer ces gestes qui deviendront un jour ton quotidien. Chacune de ces gardes te rassure sur le fait que tu vas pouvoir aider des gens, tout autour de toi. Rendre un tant soit peu tout ce qu’on a pu te donner ces dernières années. « Et toi ? » demandes-tu rapidement. Même si vous ne travaillez pas forcément dans les mêmes services, tu restes bien trop curieux de ce qu’il se passe dans cet hôpital ou vous travaillez. Et quelque part, ça te montre que ce métier est une réelle vocation pour toi.

© LOYALS.

in the middle of the night

seojoon & jonah

J’avais mis les deux pieds dans le plat sans même m’en rendre compte, faisant preuve d’un cruel manque de discernement et de respect pour celui qui souffrait en silence. Et je ne pus m’empêcher mon esprit de se poser les questions qui ne franchiraient pourtant jamais mes lèvres : comment vivre lorsque l’on ne sait rien, lorsque l’on a tout oublié de sa vie passée ? Comment surmonter la perte mentale de ceux qu’on a aimé ? Et je me laissais aller à une envie étrange et sans aucun doute déplacée, celle de vouloir oublier certains de ces moments trop douloureux qui faisaient encore et toujours saigner mon cœur. Aussi je fis tout mon possible pour changer de sujet, pour occulter de mon esprit ces quelques pensées pour relancer la conversation sur cette double vie que nous menions. Il me fascinait, son cerveau était abîmé et pourtant il avait le courage de plonger dans celui des autres. « Les gardes… ça dure toujours plus longtemps que prévu… » arguais-je. « Les urgences… j’échange volontiers ma place pour aller en neuro la prochaine fois ! » Je me plaignais mais au fond, j’aimais cette agitation, j’adorais me plier à des horaires éreintants pour venir en aide et sauver les corps et les âmes de ceux qui passaient les portes automatiques du bâtiment. D’un geste mécanique, j’attrapais mon verre pour en avaler une longue rasade, une nouvelle fois perdu dans mes réflexions, et mes souvenirs me rejouaient la rencontre étrange que j’avais pu faire. Mes yeux voguèrent vers mon acolyte, n’osant pas lui poser la question qui me brûlait désormais les lèvres. Le bon sens aurait voulu que je lui laisse retourner vaquer à ses occupations, et même prendre un peu de ce sommeil qui nous manquait tant. Mais au lieu de ça, elle filtra l’ourlet de chair sans même que je ne parvienne à la retenir. « Dis moi… est-ce que tu as déjà eu l’impression qu’un de tes patients avait besoin d’aide ? Je veux dire autre que physiquement… » Ma phrase ne semblait pas avoir de sens et pourtant, je ne parvenais à l’exprimer autrement.  

© LOYALS.

________________________________

« Only Human »

But I'm only human, And I bleed when I fall down, I'm only human, And I crash and I break down, Your words in my head, knives in my heart, You build me up and then I fall apart, Cause i'm only human...

©️crackintime

in the middle of the night

seojoon & jonah

Le peu de personnes qui sont au courant de ton amnésie ont eu du mal à s’expliquer pourquoi tu as choisi d’étudier en neurologie. Pour toi, ça paraît normal, un moyen comme un autre de mieux comprendre le cerveau humain. De voir par toi-même comment tu as pu en arriver là. Avec le temps, tu as su t’habituer au manque de souvenirs, à ce passé qui n’existe plus. Les questions sont toujours là, mais tu arrives mieux à les occulter pour te concentrer sur le présent. C’est ce que tu fais, une fois de plus, face à Seo Joon. Un léger sourire qui traîne sur tes lèvres, sans prendre en considération un oubli de sa part. « Ca fait un moment que j’ai pas fait de garde aux urgences, ça peut s’arranger. » lances-tu, presque amusé. Tu as beau adorer ton domaine, voir autre chose est tout aussi gratifiant pour toi, à chaque fois. Tu sais de toute façon que t’y auras droit d’ici peu. Malgré ta spécialisation, tu dois malgré tout faire des gardes dans différents services pour pouvoir valider ton année. Sa question pourrait te perdre dans tes pensées, à y réfléchir pendant des heures. Accoudé à la table, tu tentes malgré tout de te concentrer sur ce qu’il fait, pour ne pas en arriver là. « Hmm… Tout dépend ? Plutôt sur le plan psychologique ? Genre besoin de parler ou quoi ? » Tu vois tant de choses dans ton service, mais tu sais surtout que les patients qui font face à un lourd diagnostic passent souvent par là. « Je crois qu’à partir du moment ou on pose un diagnostic, la plupart ont besoin d’une aide différente de la nôtre. J’veux dire… C’est bien beau de pouvoir expliquer comment on va soigner une maladie, un corps dysfonctionnel… Mais parfois, le patient a besoin de plus je pense. » Tu marques un temps pour boire une gorgée d’eau, tes sourcils qui se froncent. « C’est tout l’intérêt d’avoir des psychologues je pense. Eux soignent ce que nous on ne peut pas voir, ni même expliquer. La dépression, les troubles qui peuvent découler de ce que la personne subit. » Tu te retrouves un peu là dedans. Malgré une année entière à réapprendre les gestes simples du quotidien, ça a été compliqué pour toi de devoir te débrouiller sans souvenirs de toi. On t’a proposé pendant un temps, de voir quelqu’un pour en parler, mais tu as refusé. Chacun vit son diagnostic différemment, toi t’as voulu l’affronter seul. Parce que tu as très vite compris que c’était comme ça, que tu étais arrivé à Séoul. Et que tous les mots du monde ne te ramèneraient pas ces images disparues de ton esprit.

© LOYALS.

in the middle of the night

seojoon & jonah

Je ne parvenais pas à oublier cette rencontre. Brève, et pourtant si… les mots me manquaient et je n’en trouvais aucun suffisamment fort pour expliquer ce qu’elle avait déclencher en moi. L’azur qui parsemait sa peau, les éraflures qui la coupaient mais aussi les blessures enfouies dont personne n’avait idée. Elle avait besoin de parler et pourtant, ses yeux en avaient dit bien plus que les quelques boutades lancées pour étouffer l’évidence. Masquer la violence au travers de plaisanteries, cacher et détourner l’attention alors qu’elle en avait désespérément besoin… « Les deux… » lâchais-je. Et d’une oreille particulièrement attentive, j’écoutais mon camarade et confrère, à la recherche d’une solution, d’une idée pour être celui que je me destinais à devenir. Je buvais ses paroles jusqu’à ce qu’il ne s’interrompe pour avaler une gorgée de son verre, une interruption soudaine alors que j’attendais la suite, comme s’il détenait la clé qui pouvait m’aider à me dépasser. Malgré son handicap, il était bien plus brillant qu’une bonne majorité d’étudiants. Il avait su dépasser ses limites, se fixer des objectifs et les atteindre sans ne jamais baisser les bras. Et pour ça, je l’admirais. « Des psychologues… » soufflais-je. Avait-elle échangé avec l’un d’eux ? N’avait-elle jamais eu besoin de se confier, de se libérer de ce fardeau ? J’en doutais. Sur mes épaules pesait un poids invisible, il me manquait toujours l’idée, la révélation qui me permettrait de transcender la médecine actuelle et de panser les paies physiques et psychique en même temps. Était-ce seulement possible ? Les yeux rivés sur le bois de la table, je les relevais finalement vers mon acolyte d’une nuit. « Qu’est-ce que tu ferais ? » Allais-je vraiment révéler ce que j’avais découvert ? « Si tu étais témoin de… si quelqu’un s’en prenait à ton patient, je veux dire, il est sous ta responsabilité. C’est quoi la solution ? Les autorités ? » Une fois prononcé, le mot provoqua une sensation désagréable, une boule dans ma gorge alors que je n’avais pas une seule fois pensé à cette option lors de sons séjour. Aussi je priais, pour qu’il ne me guide pas dans cette direction, et ne prouve ainsi mon incompétence évidente sur le sujet. Peut être avais-je été trop impliqué finalement. Peut être n’avais-je pas assez pris de recul…

© LOYALS.

________________________________

« Only Human »

But I'm only human, And I bleed when I fall down, I'm only human, And I crash and I break down, Your words in my head, knives in my heart, You build me up and then I fall apart, Cause i'm only human...

©️crackintime

in the middle of the night

seojoon & jonah

Devenir médecin, c’est aussi suivre une certaine déontologie. Choisir cette voie, c’est surtout suivre des principes qui, à tes yeux, te ressemblent. Du moins, sont à l’image de ce que tu es aujourd’hui, sans connaître le toi du passé. Peut-être que ce dernier avait d’autre rêves, d’autres aspirations, mais cet accident aura certainement changé la donne, et offert un avenir qui t’inspires. Tu sais que tu auras toujours des devoirs, envers les patients, les autres médecins, mais tu les connais déjà, aspire à les appliquer quoi qu’il en coûte. Même si ce ne sera pas évident tous les jours. Même si parfois, cela pourrait aller à l’encontre de celui que tu es. Et tu t’appliques déjà à suivre cette déontologie, pas seulement dans ton travail, mais au quotidien, auprès de ceux qui font ton quotidien aujourd’hui. Alors forcément, ce soir, face à Seo Joon, lorsque ce dernier ose te poser ces questions, tu tentes d’y répondre du mieux possible. Tu essaies à ta manière de taire peut-être certains doutes. « Certains pensent qu’ils ont un rôle peu important, mais je crois qu’ils peuvent vraiment aider à comprendre des choses qui nous échappent. » réponds-tu une nouvelle fois. Tu n’es pas sûr de savoir de quel type de situation il parle, donne la réponse qui te semble la plus générale possible. Et dans le fond, tu espères que cela puisse l’aider. Un instant, tu réfléchis à cette nouvelle question. Tu mordilles ta lèvres, ton regard se perd quelques secondes autour de toi. « Je sais pas si les autorités sont la réponse à tout, je crois que ça dépend vraiment de la situation et de la personne en face de toi. » Tu ne fais que donner ton propre avis, exprime quelque part ce que tu ferais, selon la situation, même si celle de ton comparse t’échappe. Mais tu te doutes qu’il n’ose pas en parler, alors même si ça semble compliqué, tu tentes de répondre au mieux. « Je pense surtout qu’il faut réussir à mettre le patient sur la bonne voie, et lui dire quelles sont toutes les possibilités qui s’offrent à lui. Lui dire qu’il peut se diriger vers des organismes, des psys ou la police, sans le forcer. Mais si la situation est critique, je crois que parfois, il n’y a pas d’autre choix que de prévenir les autorités compétentes. Ca fait malheureusement partie de notre rôle. » Et pendant un instant, tu redoutes l’impact de tes mots. Peut-être que ce n’est pas ce qu’il voulait entendre, mais ta franchise te fait exprimer le fond de tes pensées, une fois de plus. « Encore une fois, il faut juger et mesurer la situation. On a un devoir de conseil, mais aussi de protection et c’est parfois difficile de trancher entre les deux. » Cela changera toujours en fonction du médecin, et le propre avis qu’il se fait du patient.

© LOYALS.

in the middle of the night

seojoon & jonah

J’ignorais pourquoi elle m’avait tant marqué… nul doute que son geste que je comprenais comme un geste de désespoir, comme une dernière volonté m’avait troublé. Et si je pouvais encore sentir le contact éphémère dont elle m’avait gratifié, je ne parvenais pas à conserver l’esprit suffisamment limpide pour en tirer les bonnes conclusions. Mais le destin semblait avoir pitié de moi, et il m’avait envoyé un esprit brillant pour m’aider dans mes réflexions. Ou tout du moins, c’est ce que je voulais croire alors que Jonah errait dans le dortoir exactement comme je le faisais au beau milieu de la nuit. Aussi l’écoutais d’une oreille fatiguée, mais attentive. Je l’écoutais, et fus soulagé de l’entendre, de savoir que nous étions sur la même longueur d’onde. Il parvint, en une phrase, à faire taire cette culpabilité qui s’était glissée vicieusement et soudainement dans mes veines. « Hmm… » fut le seul son qui parvint à s’échapper de ma gorge. Un soulagement néanmoins de courte durée. Finalement, je n’avais pas fait le bon choix. Et à l’écouter, j’avais même laissé mes émotions prendre le dessus, j’avais agis en dépit du bon sens et de l’éthique, en dépit de la déontologie… Une réalité que je me gardais bien d’avouer. « Tu as raison. » Le cœur serré, l’esprit embrumé, je me sentais terriblement coupable, et bien davantage alors qu’elle n’avait jamais composé le numéro que je lui avais laissé. « Mais dis moi… c’est moi où tu réfléchis bien mieux en pleine nuit et complètement éreinté ? » plaisantais-je. J’orientais la conversation ailleurs, juste pour ne pas plus dévoiler mes failles bien trop nombreuses. « Je saurais qu’il faut venir te réveiller en pleine nuit pour avoir des conseils avisés ! » le taquinais-je. Si j’avais l’illusion d’être suffisamment éveillé, je ne pus me retenir de bailler à m’en décrocher la mâchoire. « Je t’offre un autre verre ? C’est ma tournée » lâchais-je d’un ton léger.

© LOYALS.

________________________________

« Only Human »

But I'm only human, And I bleed when I fall down, I'm only human, And I crash and I break down, Your words in my head, knives in my heart, You build me up and then I fall apart, Cause i'm only human...

©️crackintime