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[chapter 5] bruises - il kyang

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[chapter 5] bruises - il kyang | Ven 13 Déc - 18:47
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ootd// Une journée compliquée, des pensées qui se bousculent sans cesse. Et ces images qui restent là, qui tournent en boucle. Ton coeur qui se serre à cette simple pensée, sans savoir comment t'en défaire. Tu te demandes, comment t'as fait pour succomber. A quel moment, tout est devenu si intense, que t'as lâché prise. Comment et pourquoi t'as laissé tomber ces barrières. Vous n'étiez pas censés en arriver là, tu refusais cette idée là. Pourtant, même plusieurs heures après, t'as l'impression de sentir encore son odeur sur ta peau. Tu te souviens parfaitement de la sensation de ses mains sur ta peau. Et tu n'arrives pas à le gérer, à l'assimiler. Tu réfutes plus violement encore tes sentiments, tout ce qu'il se passe en toi, alors qu'il y a quelques jours encore, tu te demandais si tout ça était bien réel. Et t'as fuis, sans savoir ce que tu pouvais bien faire d'autre. L'espoir que ça t'aiderait, à encaisser toutes ces choses. Mais c'était peine perdue, en fin de compte. T'as simplement passé ta journée à errer, te souvenir de cette nuit dans ses bras. Nuit que tu rêves désormais d'oublier. Parce que la peur est omniprésente, finalement. Tu gardais une certaine réserve pour une raison, et maintenant, c'est comme si tout ça n'avait servi à rien. Les heures ont passé, la nuit a fini par prendre place sur la capitale, et c'est à cet instant là, uniquement, que tu t'es décidée à rentrer. Le temps de prendre une douche, te changer. Difficilement, alors que t'as tenté d'être aussi rapide que possible, malgré tes blessures qui continuent de te faire mal. T'es repartie comme t'es venue, t'as passé quelques coups de fil, et tu t'es laissé aller à la folie de la nuit. Un monde que tu ne connais que trop bien, que tu n'as pas pu arpenter ces deux dernières semaines. Tu retrouves cette atmosphère si particulière, celle qui enivre, celle qui laisse libre court à tous les excès. Et ce soir, tu n'as plus qu'une seule idée en tête, oublier cette nuit à ses côtés. Quelques amis t'ont retrouvée, ont payé leur tournée, bien heureux de te retrouver. T'as lâché quelques billets, t'as fait glisser des pilules entre tes lippes rosées. Et t'as profité. T'as fait en sorte de te libérer, de ne plus penser. Mais t'as bien trop bu, à tel point que tu vascilles sur tes hauts talons, que tu n'arrives plus à discerner correctement ces personnes qui t'entoure. Alors, on a finit par te mettre dans un taxi, seule. On te fait rentrer chez toi pour que tu ne te blesses pas davantage encore. T'as la tête qui tourne, l'alcool qui fait bien plus d'effet qu'à l'accoutumée. Ces pilules qui te font divaguer, à tel point que t'as du mal à sortir de cette voiture, marcher jusqu'à la porte d'entrée. Un effort de plus, avant de pouvoir t'affaler sur le canapé, un cri de douleur qui se fait finalement entendre, alors que tes côtes sont encore endolories par ces heures à danser. Le jour est sur le point de te lever, une nouvelle fois, tu t'es laissé aller.
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Re: [chapter 5] bruises - il kyang | Ven 13 Déc - 19:15
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Tenue - « C’est dingue je sais… » Ma voix se casse, alors que Kitae reste silencieux. Il ne sait pas quoi dire, de toute les histoires il ne pensait pas que je lui raconterais ça. Celle d’un jumeau, quelque part, d’un type qui me ressemble. « Et... tu veux qu’on sorte ce soir ? T’es resté enfermé toute la journée. » c’est vrai, ça fait déjà deux heures qu’on est au téléphone lui et moi. J’avais besoin de parler, pour encaisser, pour digérer aussi. Je lui ai tout raconté, mon frère et Ye Won. Il n’a pas donné son avis, il ne juge jamais, il se contente d’écouter et de me demander comment j’envisage les choses. Cette fois, je le sens aussi perdu que moi. Surement parce qu’il sait mieux que personne ce qu’elle représente. Lorsqu’il m’a demandé comment je me sentais, j’ai répondu « détruis ». Je n’ai plus le courage de rien. « Non, pas ce soir. » il retient un soupir, pas d’agacement cette fois. « Je peux passer si tu veux. » je ne suis pas d’humeur. Je n’ai envie de rien faire. Depuis ce matin, je me traine, je suis rentré dans ma chambre, prit une douche et je n’ai pas bougé. Enfermé ici, j’attends… des réponses, qui ne viendront surement jamais. « M’en veux pas… » Mais il ne m’en voudra pas. Comme souvent et il comprend. Un message pour me dire que si j’ai besoin, je n’hésite pas et je raccroche, le cœur aussi lourd qu’avant son appel. Je suis désemparé, je ne sais plus quoi faire. Tout est de nouveau confus dans ma tête. Pour lui, mais pour elle aussi… pourquoi m’a-t-elle laissé ? Sans aucune explication, rien ? Malgré moi j’ai fixé de longues heures mon téléphone a espérer bêtement qu’elle m’appelle. Mais rien ! Pas un seul putain de messages, même pour me dire désolé. J’ai trop espérer. Voilà ce que j’ai fait. J’ai cru que pour elle c’était la même chose. Mais non ! Je lui ai servi de quoi ? D’un défouloir ? C’était peut-être sa façon à elle de me blesser encore plus. Et désormais, je la hais, autant que je la désire. Je me sens seul, torturé par mes pensées et je n’en peux plus. Je me traine encore, reste assit sur cette chaise à regarder mes carnets retrouvés. Je repense à ce message que je lui avais envoyé, avec cette chanson ridicule quand j’étais gamin. J’avais cru qu’on était redevenu proche, assez pour partager quelques souvenirs… Il y a cette soirée, cette matinée et ce baiser sur ma joue. Il y a eut tellement de choses qui allaient dans mon sens que je me suis laissé berner. En fouillant dans le reste de mes carnets, j’ai retrouvé cette vieille photo de nous. A dix huit ans, le sourire aux lèvres. On a l’air si… heureux. On venait de se rencontrer, on était presque trop innocent à l’époque. Et ces souvenirs me glacent, moi qui déteste être nostalgique, je m’y baigne à m’en noyer. Je suis lassé, extenué par tout ce qui m’arrive. Je soupir une nouvelle fois, me forçant à me lever pour aller me préparer un café. Quelque chose qui m’aidera à me booster pensais-je en sortant de ma chambre. J’avance d’un pas las, mon téléphone en main pour tenter de me changer les idées. Mais quand j’arrive dans la salle commune, mon cœur rate un battement… un de plus, qu’elle me vole alors qu’elle est allongée là. Je déglutis, ne sachant quoi faire et surtout surprit de la voir ici. Il est tard, ou tôt pour certains. Je suis contrarié, mais… inquiet aussi. Parce-que je n’ai pas la moindre idée de ce qu’elle a fait aujourd’hui. Malgré l’incompréhension qui m’accable, je me baisse vers elle pour venir la déranger. « Est-ce que ça va ? » où t’étais passé ? Pourquoi tu m’as brisé le cœur ? 


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Re: [chapter 5] bruises - il kyang | Ven 13 Déc - 20:03
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Il y a de ces soirs, ou tu ressens le besoin de dépasser les limites, vivre tous les excès. Ces jours où tout semble trop sombre, trop désuet. Ces moments ou tu comprends que ta vie part de travers, et que tu n’es plus capable de remonter la pente. Parce que c’est ce qui se passe, aujourd’hui. Ces nouvelles questions qui viennent marteler ton esprit, auxquelles tu serais incapable de répondre. Il y a cette vérité que tu ne veux pas voir en face, même si tous les signes étaient pourtant présents. Comment lui faire confiance à nouveau, alors qu’il t’a abandonnée ? Alors qu’il a réussi une fois de plus à te blesser, quelques semaines en arrière seulement. Pourquoi n’as-tu pas été capable de l’arrêter, avant de commettre l’irréparable ? Parce que tout a changé, depuis hier soir. Parce que plus rien ne sera comme avant. Il a vu cette faiblesse en toi, et t’as peur dans le fond qu’il en joue. Même si le Il Kyang d’avant en aurait été incapable. Mais les années ont passé, vous avez changé, et tu n’es plus sûre de rien. Alors, c’est plus simple d’oublier, dans les substances illicites, ces boissons qui enivrent. C’est plus facile de ne pas avoir à affronter tout ça. Mais ce soir, t’as abusé. Tu ne tiens plus droit, tu n’arrives plus à savoir ou tu te trouves, ni même à penser correctement. Tu laisses simplement tes jambes te guider, ton corps s’affaler sous le poids de ce que tu estimes être une nouvelle erreur. Et même si tu le voulais, tu ne peux pas ignorer le fait que tu l’aimes encore, que tu le désires encore. Parce que c’est ça aussi, qui t’a fait sombrer ce soir. Ces images de cette nuit dans ses bras, et la seule envie que ça recommence, encore et encore. Et tu ne l’as pas supporté, tu n’as pas réussi à encaisser cette faiblesse de ton coeur. Tes yeux se ferment lentement, alors que tu peux enfin t’endormir, dans cet état second qui te fait tout oublier. Mais c’était sans compter cette voix, si proche de toi, que tu pourrais reconnaître qu’importe ton état. « Lâche moi… » ta voix est faible, alors que tu te débats dans le vide, de ce bras plâtré dont t’as oublié la douleur. Tu finis par rouvrir les yeux, pour découvrir son visage si proche du tiens. Mais tu n’es pas en état de pouvoir t’échapper, de te défendre face au regard qu’il te porte. « J’veux pas » commences-tu, avant de tourner la tête. « Nan, j’veux pas te voir. » que tu continues, alors que même assise, tu n’es même plus capable de te maintenir droite. « Toi… T’es un connard ! » lances-tu, plus fort que tu l’aurais cru, alors que tu tentes maladroitement de le pousser, sans même réussir à le toucher. Et même si tu le voulais, tu ne serais pas en état de cacher ton état d’ébriété bien trop avancé. Tu ne réfléchis plus à ce que tu pourrais dire ou faire, ton esprit bien trop embué. Seules ces quelques pensées qui te traversent osent passer la barrière de tes lèvres. Sans même penser aux conséquences, ni même à la douleur que tu pourrais provoquer.
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Re: [chapter 5] bruises - il kyang | Ven 13 Déc - 20:50
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Laissez-moi, je veux être seul. Je veux oublier ce que je ressens. Je ne veux plus les voir, ni elle, ni lui. Plus personnes… aucune, je veux qu’on me laisse tranquille, parce-que je n’y arrive pas. C’est trop dur d’assumer, d’avancer. Tout était plus facile avant, avec ces doses qui me faisaient vriller, qui m’emmenaient dans un monde meilleur. Ouais, je n’étais jamais triste ! Je me fichais de tout et même d’elle. Alors pourquoi est-ce que c’est différent maintenant ? Pourquoi est-ce que je devrais me soucier d’elle, alors que visiblement elle vit très bien sans moi ? Et ça me tue putain, le court d’un instant, je l’imagine à ces soirées, à boire et se droguer. Mais malgré ça, je suis là, le regard inquiet. J’ai envie de l’enlacer bon sang, de la prendre dans des bras. Vient Ye Won, on oublie tout. On oublie nos orgueils, on oublie nos faiblesses et nos peurs. On avance ensembles, rien de plus rien de moins. Je te promets, tout ira bien. Mais son ton me fige, je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi… éméchée ? Je fronce les sourcils, d’un air dégouté. Alors c’est ce à quoi elle a passé sa soirée ? A s’enivrer, pour oublier… Oublier quoi ? Cette nuit ? Etait-ce si insupportable, si impossible ? Je reste de marbre, l’observant sans rien dire. Prends sur toi Il Kyang, elle n’est pas dans son état normal. Je devrais la laisser là, voilà ce que je pense avant qu’elle ne me balance une horreur au visage. Un connard… c’est dur, je serre les dents. Je réponds quoi à ça ? Qu’elle a raison, oui c’est vrai j’ai été un connard avec elle. Mais… pas hier soir. J’étais moi, j’étais vrai et j’ai laissé tomber cette carapace, pour lui prouver que je tenais à elle. J’inspire doucement, agacé « T’es complètement bourrée. » perspicace, elle doit en rire. J’esquisse un geste vers elle, alors qu’elle titube. Je ne me souviens pas l’avoir déjà vu dans cet état. Pas autant du moins. Il nous arrivait d’avoir trop bu, d’en rire et d’être mal le lendemain matin. Mais là… son comportement a changé. Je tente de rester droit, de garder une constance que je n’ai plus vraiment. Je tente de ne pas prendre en compte ses attaques. Je m’avance vers elle, attrape son bras non blessé « Viens, reste pas là. » à crier comme elle le fait, elle va ramener toutes la frat. Et je n’ai clairement pas envie d’exposer ma vie privée aux regards de tous. Bien sûr elle n’en a pas envie, mais comme j’en ai déjà eu l’habitude, je ne lui laisse pas le choix. Alors je m’approche d’elle, évite deux, trois bras qui volent et l’attrape par les épaules pour essayer de la soulever. Honnêtement, c’est surement la pire idée que j’ai eu. Elle se débat, comme j’aurais dut m’en douter. « Putain mais… arrête de bouger. Calme-toi. » Elle peut m’insulter de tous les noms. Je refuse de la laisser là. J’avais dans l’idée de la trainer jusqu’à sa chambre… mais le chemin me parait désormais très long. Je m’agace, tente de la maintenir comme je peux, mais j’abandonne bien vite. Je la poste devant les escaliers « Avance.» si elle sait encore le faire. Je reste derrière elle, pour éviter qu’elle ne tombe.  

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Re: [chapter 5] bruises - il kyang | Sam 14 Déc - 6:40
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T’as bien trop bu pour penser correctement, pour réfléchir à tes mots et tes actes. Tu ne contrôles plus rien, bien trop enivrée. Mais toi qui pensais avoir oublié, le temps de quelques heures, tout ce qui se passe en toi, te rend compte que tout te revient en pleine face. Et c’est bien plus douloureux que tu ne le pensais. Tu refuses de te laisser faire, te débat dans le vide. Ses mots ne t’atteignent pas, même si tu te sens obligé d’y répondre. « C’est ta faute. » lances-tu, ton index tapotant son épaule si maladroitement. C’est ce que t’as envie de croire, à cet instant. Que tu n’étais pas toi-même, hier soir. Que tu t’es laissée avoir, qu’il avait compris depuis le début que tu le réclames encore, même après toutes ces années. Mais ce ne sont que des films que tu te fais, sans connaître la vérité. Tu ne mesures pas l’impact de ton état sur les autres, tu n’en as pas envie ce soir. Tu ne veux plus voir cette forme de sincérité dans son regard, qui arrive à se briser en une soirée. Tu ne veux plus penser à la douceur de sa peau contre la tienne, à cette dépendance qui reprend forme en toi. Tu veux arrêter de voir ces images qui te font tomber un peu plus pour lui, qui réveillent ces sentiments qui sont font de plus en plus forts. Même malgré l’alcool qui coule dans tes veines, ton coeur palpite à simplement sentir ta présence si près de toi. Et ça te bouffe dans le fond, de devoir comprendre que tu ne l’as jamais oublié. Que ce qu’il s’est passé hier n’était qu’un instant hors du monde, dont tu rêvais au fond de toi tout ce temps. Alors tu te débats, quand il attrape ton bras. Sans savoir ou il veut t’emmener. « J’veux paaaas ! » Tu refuses de le suivre, d’être avec lui, d’être encore capable de succomber face à lui. Mais il arrive à te relever, te laisse devant les escaliers. Tu t’adosses au mur, ta tête qui se balance, alors que t’essaies de poser ton regard sur lui. « J’recommencerais pas ! » lances-tu, sans même te souvenir de quoi tu veux parler. Il te faut quelques secondes de plus, avant de tenter de monter une marche, bien trop haute pour toi. Comment pourrais-tu monter un escalier alors que tu n’arrives même plus à marcher droit. Et ce qui devait arriver arriva, tu tombes en arrière, sans le voir venir. Et tu peux déjà sentir les bras d’Il Kyang te rattraper, des gémissements s’échappant d’entre tes lèvres. T’es trop faible pour lutter, différemment cette fois. Et sentir ce nouveau contact t’électrises, malgré toutes ces substances ingurgitées ces dernières heures. Parce qu’il est là, et que bien malgré toi, tu te retrouves encore dans ses bras. Le seul endroit ou finalement, t’as toujours eu envie de te retrouver, qu’importe ce que vous pouvez vous infliger. T’aurais envie de pleurer, de crier, mais aucune réaction ne te viens. Sous le choc de cette autre vérité qui se dessine devant toi.
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Re: [chapter 5] bruises - il kyang | Sam 14 Déc - 8:58
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Désemparé, je n’ai plus les mots face à son attitude. Je me suis laissé avoir, voilà ce que je pense alors que je la regarde d’un air triste. Je suis fatigué Ye Won… j’en ai marre de me battre pour rien. Est-ce que c’était aussi difficile que ça hier soir ? Je sais ce que je suis à ses yeux. Une erreur ! Et ça me brûle, me consume doucement alors que je tente de rester debout. Mais j’ai envie d’abandonner, là tout de suite maintenant. J’ai envie de lui dire que je ne serais plus là pour elle si c’est ce qu’elle veut. Je l’observe, silencieux alors qu’elle me crie des mots que je saisis à peine. Elle ne veut pas recommencer ?... de quoi parle-t-elle ? De nous, n’est-ce pas ? C’est ce qu’elle essaye de me faire comprendre. Et je crois qu’au fond, j’ai peur de l’admettre. Elle est ivre, comment pourrait-elle savoir ce qui est bien ou mal pour elle. Putain, je suis épuisé. Il y a tellement de choses qui me viennent en tête. Mais je n’ai pas vraiment le temps de m’y attarder. Ye Won tombe en arrière, incapable de monter des marches comme une personne normale le ferait. J’esquisse déjà un mouvement pour la rattraper. Désespéré et tellement triste. « Pfff… tu tiens même plus debout. » c’est un reproche cette fois. Et pourtant, il est murmuré, à moi-même surement plus qu’il ne lui ai adressé. J’inspire doucement, la garde dans mes bras et retrouve une prise plus confortable pour l’aider à monter. J’essaie de ne pas me laisser atteindre par toutes les horreurs qu’elle balance. Je prends sur moi, encore une fois et la soulève pour la porter directement jusqu’à sa chambre. Un chemin qui me parait long, quand je la sens se débattre encore une fois. Je commence à croire que je vais voir débarquer plusieurs tête pyos ici. Et j’ai tellement peur d’avoir à me justifier. Alors j’accélère le pas et finis par la déposer devant sa chambre. « Donne ton sac. » un ordre qu’elle ne fera surement pas je le sais. Je pousse un énième soupir, découragé avant de lui prendre des mains et fouiller à l’intérieur. J’y cherche la clé, et malheureusement mes doigts y trouvent aussi un sachet de pilule. Il n’en reste que deux dedans… « Tu t’es bien amusée à ce que je vois. » je lui lance un regard noir, avant de détourner mon attention sur la porte et l’ouvrir. J’espère juste que personne n’est là. Et sans lui demander son avis j’attrape son bras pour la forcer à entrer. Fermant le battant derrière nous, je la pousse jusqu’à son lit. Et jette son sac sur le matelas. J’ai le cœur qui se serre en me retrouvant de nouveau ici. Ce même endroit où nous nous sommes donné l’un à l’autre. Je serre à nouveau la mâchoire, les pilules encore dans mes mains. « Pourquoi tu prends ces merdes ? ça t’apporte quoi putain ? » Cette fois, je perds patience je crois. Je profite du fait qu’on soit seuls pour hausser le ton. Je ne comprends pas ce qui se passe, pourquoi a-t-elle fait ça. « Pourquoi t’as bu autant ? Tu voulais oublier c’est ça ? » Je suis si triste à cette idée. Parce-que moi je ne voulais pas oublier. Moi j’y ai cru, je pensais qu’il y avait quelque chose de fort entre nous. Que malgré les années, rien n’avait pu entacher ce qu’on ressentait. C’était même plus fort qu’avant… En colère, je me dirige jusqu’aux toilettes et jettent ses pilules dedans. Pour lui faire la morale surement, lui montrer que ça ne lui sert à rien. « Putain Ye Won, a quoi tu joues ? C’est si terrible que ça ce qui s’est passé entre nous ? » J’ai l’air perdu tout à coup. Parce-que je crains sa réponse. 

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Re: [chapter 5] bruises - il kyang | Sam 14 Déc - 10:36
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Pendant quelques secondes, tu n'as plus la force de te battre. Tu retrouves la douceur de ses bras, tout ce que tu désires tant au fond de toi. Mais l'alcool continue de parler, d'agir à ta place. Et tu te débats, une fois de plus. Il ne faut plus que tu faiblisses devant lui, tu te l'interdit depuis hier soir. Malgré ces pensées qui sont resté ancrées en toi toute la journée. Malgré l'idée que ton amour pour lui n'a fait que grandir depuis. Voilà qu'il te porte jusqu'à ta chambre, qu'il fini même par récupérer ton sac, alors que tu ne peux pas lutter contre sa force pour y parvenir. Il y trouve des pilules de crimson, ce qui te maintient éveillée lors de tes sorties nocturnes. Mais tu t'en fous, t'as l'esprit trop embué pour suivre ses pensées. Quelques pas en avant, forcés, pour que tu rentres enfin dans ta chambre, t'as la tête qui tourne, sans réussir à reconnaître parfaitement l'endroit ou tu te trouves. Et tu lui fais face, aussi douloureux que cela puisse être. « J’veux t'oublier toi. » lances-tu, avant de tomber à nouveau, sur ton lit cette fois. Tu hoquettes, le regard vide face à lui, à la façon qu'il a de te parler. « Tu sais que j't'aime et ... » et quoi, finalement ? Tu t'es laissée faire, tu t'es emportée dans l'instant, ne pensant plus qu'à toi, quelque part, et tout ce que tu voulais au fond de toi. « Et t'en as profité ! » Un mensonge, certainement, mais il n'y a que ça qui te vient à l'esprit pour te défendre. Pour trouver des explications irrationnelles au fait que t'étais la première à te perdre dans ses bras. « C'est toi qui joues ! Et moi ... Moi j'ai mal là ! » Ta tête qui se balance, de haut en bas, sur les côtés, alors que ta main vient tapoter lentement ta poitrine, au niveau de ton coeur. Tu finis par lâcher prise, d'une autre manière, tu te laisses submerger par ces dernières heures. Ton regard qui se relève vers lui, sans pouvoir rester figée. Même assise, t'arrives encore vaciller, c'est plus fort que toi. Tu ne comprends pas pourquoi il jette tes doses de crimson, mais l'oublie lorsque tu remarques à nouveau sa silhouette à nouveau présente dans ta chambre. « Tu t'en fous toi ... T'as eu c'que tu voulais hein, » même hausser les épaules devient un mouvement compliqué, alors que tu n'arrives toujours pas à tenir droite. « J'ai mal... » finis-tu par souffler, ta main valide posée sur tes côtes. Une autre douleur qui se réveille, physique cette fois. Tu te laisses tomber en arrière, le seul souhait de fermer les yeux, et que tout ça disparaisse.
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Re: [chapter 5] bruises - il kyang | Sam 14 Déc - 11:44
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C’est un cauchemar… je vais finir par me réveiller et tout oublier. J’aimerais me dire ça, être à nouveau dans ma chambre. La mienne, la vraie, celles qui m’a accompagnée toute mon enfance et mon adolescence. J’aimerais pouvoir redescendre les marches de ces escaliers que j’ai de si nombreuses fois emprunté. Au pas de la porte j’y trouverais ma mère, me demandant si j’étais prêt pour affronter ma journée. Et je lui répondrais que oui, parce qu’à seize ans j’y croyais. Mais le temps s’est écoulé… et je ne suis plus grand-chose désormais. Je ne sais plus qui je suis. En pleine crise existentielle, Ye Won s’amuse à broyer mon cœur. La seule chose qui aurait pu me maintenir c’est elle… et je suis furieux qu’elle ne s’en aperçoive pas. Je reste là à la regarder, avant que tout ne s’abatte sur moi. J’ai mal… m’oublier… moi… ses mots résonnent dans ma tête. Ils cognent, ils tambourinent un peu plus fort jusqu’à m’en donner mal au crâne. Je déglutis difficilement, la pilule a du mal à passer. Je l’admets, cette fois elle vient de me tirer une balle dans le cœur. Et c’est pire lorsqu’elle poursuit. C’est encore plus fort, plus douloureux. Comme si elle connaissait mes faiblesses pour mieux frapper. Ces mots « elle m’aime… » Ça me choque, ça me déroute, autant que ça me fait perdre la tête. Parce-que si c’est aussi simple, pourquoi tout compliquer ? Elle pense que je joue. Voilà le problème, et je ne sais plus quoi faire face à cette accusation. Comment peut-être croire un seul instant que je suis en train de jouer. Je n’ai pas été un homme parfait ça non, mais jamais je ne me suis amusé avec elle. Pas une seule fois ! Alors peut-être que oui, elle m’aime… mais plus comme avant. Je détourne les yeux, incapable d’affronter son regard vide. J’ai l’image d’elle, se tenant debout face à moi, prête à tirer pour m’achever. Et c’est ce qu’elle fait, sans aucun remords elle appui sur la gâchette. Je suis à terre désormais… je n’avais besoin que de ça pour sombrer réellement. Pour ne plus réussir à revenir… et je me mets à la détester, un peu plus à chaque seconde qui s’écoule. « T’as mal ? » ma voix est brusque, mon ton désabusé. « Et moi alors ? » t’y as pensé à ce que je ressens ? Après tout ce qui s’est passé hier, il faut qu’elle continue. A partir dans ses délires, à boire, à ne plus être elle. « Alors c’est comme ça. Pour toi, tout ça c’est qu’un jeu. » Et c’est stupide. Pourquoi est-ce qu’elle se braque, pourquoi s’éloigne-t-elle autant ? Je ne sais même plus si elle m’écoute, se trouvant allongée sur son lit. Mais je ne peux pas rester silencieux, pas face à ses accusations. « T’as pas le droit de me dire ça ! De me dire que tout est ma faute. » Je m’approche d’elle, agacé par ses propos et sa façon d’être. Alors sans le vouloir vraiment, j’attrape sa main pour la forcer à se redresser. Je refuse qu’elle m’accuse moi, sans m’écouter, en se fichant de tout. « T’es autant responsable que moi. Alors assume putain ! » Je ne me reconnais plus. Je perds patience. Tout ça ne rime à rien, je ne suis pas sûr qu’elle comprenne. Elle doit être dans son monde. Et moi… moi je me débats seul.

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Re: [chapter 5] bruises - il kyang | Sam 14 Déc - 14:45
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T'es trop ivre, pour te rendre compte de l'impact de tes mots. Pour comprendre la douleur que tu provoques en lui, que t'aurais pu lire dans son regard si tu n'avais pas autant bu. Mais tout ça t'échappe, tu ne penses qu'à toi, à ces souffrances qui se décuplent alors que vous êtes à nouveau enfermés là, tous les deux. Tu te braques, laisse ton corps parler à ta place. Son ton sec pourrait te faire peur, et tu détournes le regard. Tu le fuis, d'une certaine manière. « Toi tu m'as abandonnée ! » lances-tu finalement, ta voix bien plus élevée que tu ne l'aurais pensé. Parce qu'en fin de compte, cet abandon là a été le plus douloureux à encaisser. Peu de temps après celui de ton frère, par le second homme que t'aimais le plus dans ta vie, après Yejun. Tu ne l'en croyais pas capable, mais il l'a fait malgré tout, et cette rancoeur est restée là, quelque part. T'as pas réussi à pardonner totalement, t'as pas réussi à oublier non plus. Tu t'es juste laissée traîner par le courant de la vie depuis, ne sachant plus ce qui était bon pour toi. « Tu ... tu m'as dit que tu regrettais pas. Que j'te pourissais l'existence ! Et après... » Des paroles qui t'ont bien trop blessée, surtout après cette journée sur la plage. Peut-être que tu récupères un peu de lucidité, au fur et à mesure des minutes. Mais ton attitude ne trompe pas. L'alcool fait encore bien plus d'effet qu'il n'y parait. Et tu prends peur, quand il fini par te redresser sur ton lit. T'as cette panique qui te prend au corps, qui te terrifie au fur et à mesure de ses paroles, de ses questions. Qui laisse une larme glisser sur ta joue, puis une autre. Il y a tant de sentiments négatifs en toi qui demandent à s'échapper, tant de remords et de tristesse à cet instant précis. « Tu m'fais mal ! » T'essaies de te défaire de son emprise, sans succès. Les séquelles de ton accident deviennent douloureuses, tout autant que ton coeur. Tu te sens prise au piège, finalement, sans rien avoir à lui répondre. Ces perles d'eau qui coulent sur tes joues, une à une, sans pouvoir les contrôler. « Assumer quoi, hein ? » Tu te le demandes, t'es perdue, encore plus que ce matin. Certainement moins que demain, lorsque tu auras oublié cet échange. T'es bloquée dans tes propres émotions, ne saurais voir les siennes, alors que tout semble déjà assez flou pour toi. Mais à quoi ça sert finalement, tout ça ? Au moment ou tu fermeras les yeux, tout ça se sera envolé. Sauf la nuit dernière. Cette douce nuit que t'avais tant espéré, qui te rend si faible désormais. Qui te fait douter de tout, mais surtout de toi-même.
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Re: [chapter 5] bruises - il kyang | Dim 15 Déc - 7:08
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Fais-moi confiance Ye Won… je ne joue plus. Je n’ai plus envie d’être ce gamin insolent, qui se fichait de tout mais surtout de toi. Je n’ai plus envie de te faire souffrir… elle ne voit rien. Elle ne comprend pas à quel point pour moi c’était important. Ce n’était pas une nuit comme les autres. C’était l’une des nuits les plus importantes de ma vie. Et je le sais, parce-que j’y croyais, parce-que je pensais qu’elle changerait tout. Qu’elle nous rapprocherait. Aujourd’hui, je nous voyais rester tous les deux, à se foutre de tout. Mais il n’en est rien… je suis là, planté devant elle, sans savoir quoi faire. Finalement ce gouffre sous mes pieds a fini par m’engloutir. Je n’ai plus la force de rien. Je regrette subitement. Tous ces efforts, pour elle, mais aussi ceux que j’ai fait pour mes parents. Si je n’avais pas arrêté la drogue, je souffrirais moins. La cocaïne rendait mon monde plus joli, je me sentais plus léger, à l’abri de tout. Désormais, je suis seul pour assumer les souffrances. Et je déteste ça ! Qu’importe les mots, les gestes… c’est d’elle dont j’avais besoin. Et c’est elle qui me blesse le plus. Et mon erreur me revient en plein visage. Cet abandon, elle n’a jamais réussi à passer au-dessus. J’y ai cru un court instant, que c’était possible. Mais je me suis trompé. Et je regrette tellement si elle savait. Je me sens prit au piège, j’ai finalement envie de fuir cette chambre. Je ne suis pas sûr d’avoir le courage de l’affronter. Tout ce qu’elle me balance, je le mérite, je le sais. Je suis perdu, à tel point que je ne maitrise plus mes gestes. Ma poigne est plus forte que je ne le pensais, et c’est ses larmes qui me ramènent à la réalité. J’ai peur… peur d’aller trop loin. De trop souffrir pour être lucide. Je la relâche, la main tremblante alors que ses pleurs me brisent en mille morceaux. « Je… » Je ne sais plus. Je n’arrive plus à réfléchir. Une part de moi la déteste, mais l’autre crève d’envie de la prendre dans mes bras. Je ne veux pas qu’elle pleure, pas à cause de moi. Je m’éloigne, tandis que je mène un combat déjà perdu. « Tu pourras jamais me pardonner… » Je le sais, et c’est exactement ce que j’avais dit à Sawan ce soir-là. J’étais persuadé d’en arriver là, à l’affronter et me prendre cette vérité en plein cœur. Quoique je fasse, elle ne pourra jamais oublier. Et c’est ce qui me tue le plus au fond. « Tu me détestes à ce point ? » c’est une vraie question. Je garde la tête haute, mais ma mâchoire se crispe, tandis que je serre le poing. Je la laisserais pas voir que je suis faible, même si elle n’en souviendra surement pas demain. Et je regrette tellement, que nous ayons cette discussion alors qu’elle est ivre. « Si t’étais moins saoule, tu remarquerais surement que ce n’était pas un jeu. » Je suis pris par l’émotion, alors je détourne les yeux, agacé. Mais surtout contrarié avant de voir les choses différemment. Peut-être qu’au fond elle n’a pas à assumer ce qu’il y avait entre nous. Finalement, c’est peut-être mieux qu’elle soit honnête avec moi. Je relève la tête « Assume le fait que tu me hais et que tout ça c’était une erreur. » je m’approche d’elle, hausse davantage le ton « Dis-moi que tu veuilles qu’on arrête.» et je finis par être tout proche d’elle. « Demande moi de partir et je le ferais. Mais me demande pas de regretter cette nuit avec toi ! » et sans vraiment m’en rendre compte, je me saisis de son visage pour venir l’embrasser. C’est presque douloureux, et incongru. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. 
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