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Les fantômes du passé - Selene
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Les fantômes du passé - Selene | Sam 18 Jan - 10:34 Citer EditerSupprimer
— Les couloirs m’étaient encore étrangers, et je peinais à trouver mon chemin dans ce dédale d’allées qui se ressemblaient toutes. Mais, papiers en main, je poursuivais mon ascension vers le bureau des admissions, dernière étape pour la finalisation de mon transfert. Un pas après l’autre, j’empruntais les galeries qui courraient sur le campus pour finalement retrouver les murs quelque peu familiers de l’administration universitaire. Derrière la porte en verre, une secrétaire les lunettes visées sur le nez et les yeux rivés sur son écran qui ne m’accorda aucun regard lorsque je fis grincer la porte pour pénétrer dans son antre. Elle ne leva pas plus le regard lorsque je me raclais la gorge pour signaler ma présence, trop concentrée sur les lignes qui défilaient devant ses perles sombres. « Bonjour. » Toujours rien. Il me fallut ainsi réitérer l’exercice plusieurs fois avant qu’elle ne daigne m’accorder un semblant d’attention, et derrière ses verres je ne fus pas surpris de voir ses iris agacés me foudroyer. « Je viens finaliser mon inscription, un transfert. » expliquais-je. Et après un examen minutieux du sésame que je lui déposais, elle me gratifia d’un bref hochement de tête, sans ne jamais me gratifier d’un mot, ou du simple son de sa voix avant de m’inciter à quitter son lieu de travail. Avais-je eu raison de provoquer le destin et de m’imposer de cette façon dans leurs vies ? La question disparue aussitôt qu’elle m’était venue, j’en étais sûr. Je connaissais déjà la réponse, alors à quoi bon douter ? Et je me plaisais déjà à poser mon regard sur les quelques étudiantes qui croisèrent mon chemin, un fin sourire néanmoins charmeur étirait mes lèvres.
Je déambulais ainsi sur le campus, à la recherche d’une activité, ou d’une rencontre qui saurait satisfaire le Don Juan qui n’avait plus attrapé de proie dans ses filets depuis de trop longues semaines. Mon regard balayait la foule des élèves qui pressaient le pas pour certains, ou qui trainaient pour d’autres, sans parvenir à trouver de quoi m’amuser. Mais le destin avait visiblement d’autres plans pour moi, et sur ma route, il y déposa une brune que je n’avais pas vue depuis de nombreuses années. Une jeune fille qui avait laissé place à la jeune femme qui se tenait devant moi. « Salut. » lâchais-je. La détermination luisait dans ses prunelles, celle là même que je lui connaissais déjà auparavant, et elle brillait avec davantage de force au souvenir de notre dernier échange. Où plutôt, notre dernière dispute. « Comment vas-tu ? » La culpabilité était si minime qu’elle n’effleura pas même mes traits. Je l’avais préservée, c’était tout ce qui comptais, et ce fut avec le sourire et l’air taquin que je renouais avec ce fantôme de mon passé. « Je ne savais pas que tu étudiais ici, on dirait bien que l’on va être amenés à se croiser ! » ajoutais-je.
| | Les fantômes du passé ; San & Selene |
— Les couloirs m’étaient encore étrangers, et je peinais à trouver mon chemin dans ce dédale d’allées qui se ressemblaient toutes. Mais, papiers en main, je poursuivais mon ascension vers le bureau des admissions, dernière étape pour la finalisation de mon transfert. Un pas après l’autre, j’empruntais les galeries qui courraient sur le campus pour finalement retrouver les murs quelque peu familiers de l’administration universitaire. Derrière la porte en verre, une secrétaire les lunettes visées sur le nez et les yeux rivés sur son écran qui ne m’accorda aucun regard lorsque je fis grincer la porte pour pénétrer dans son antre. Elle ne leva pas plus le regard lorsque je me raclais la gorge pour signaler ma présence, trop concentrée sur les lignes qui défilaient devant ses perles sombres. « Bonjour. » Toujours rien. Il me fallut ainsi réitérer l’exercice plusieurs fois avant qu’elle ne daigne m’accorder un semblant d’attention, et derrière ses verres je ne fus pas surpris de voir ses iris agacés me foudroyer. « Je viens finaliser mon inscription, un transfert. » expliquais-je. Et après un examen minutieux du sésame que je lui déposais, elle me gratifia d’un bref hochement de tête, sans ne jamais me gratifier d’un mot, ou du simple son de sa voix avant de m’inciter à quitter son lieu de travail. Avais-je eu raison de provoquer le destin et de m’imposer de cette façon dans leurs vies ? La question disparue aussitôt qu’elle m’était venue, j’en étais sûr. Je connaissais déjà la réponse, alors à quoi bon douter ? Et je me plaisais déjà à poser mon regard sur les quelques étudiantes qui croisèrent mon chemin, un fin sourire néanmoins charmeur étirait mes lèvres.
Je déambulais ainsi sur le campus, à la recherche d’une activité, ou d’une rencontre qui saurait satisfaire le Don Juan qui n’avait plus attrapé de proie dans ses filets depuis de trop longues semaines. Mon regard balayait la foule des élèves qui pressaient le pas pour certains, ou qui trainaient pour d’autres, sans parvenir à trouver de quoi m’amuser. Mais le destin avait visiblement d’autres plans pour moi, et sur ma route, il y déposa une brune que je n’avais pas vue depuis de nombreuses années. Une jeune fille qui avait laissé place à la jeune femme qui se tenait devant moi. « Salut. » lâchais-je. La détermination luisait dans ses prunelles, celle là même que je lui connaissais déjà auparavant, et elle brillait avec davantage de force au souvenir de notre dernier échange. Où plutôt, notre dernière dispute. « Comment vas-tu ? » La culpabilité était si minime qu’elle n’effleura pas même mes traits. Je l’avais préservée, c’était tout ce qui comptais, et ce fut avec le sourire et l’air taquin que je renouais avec ce fantôme de mon passé. « Je ne savais pas que tu étudiais ici, on dirait bien que l’on va être amenés à se croiser ! » ajoutais-je.
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Re: Les fantômes du passé - Selene | Sam 18 Jan - 17:09 Citer EditerSupprimer
Elle sentait déjà à huit heures du matin dans sa salle de bain que cette journée serait pourrie. Son grand-père venait de quitter l’hôpital et sa femme s'occupait bien de lui, mais dans le fond Selene se sentait inutile et ne pouvait pas en parler, elle ne pouvait clairement pas dire à la nouvelle femme de son grand-père qu’elle ne devait pas s'occuper de lui alors qu’elle le faisait parfaitement bien. Selene était frustrée parce que dans le fond, elle voulait être indispensable à son grand-père tout comme il l’était pour elle. Elle soufflait en s’enroulant dans la serviette rose en sortant de sous l’eau chaude. Elle regardait son reflet dans le miroir et lui parlait comme si de rien n’était, comme si personne ne pouvait l’entendre. « Aller Selene, tu ne vas pas râler pour ça non ? T’es plus une gamine et tu gères les affaires de ton grand-père là où elle, ne le peut pas donc tu restes indispensable ! Sois forte, ce sera bientôt finis ! » Elle faisait un sourire forcé face à son miroir et reprenait du poil de la bête. Elle se maquillait un peu, mettait même du rouge à lèvres, chose qu’elle ne faisait pas y a quelques années. Elle s’habillait aussi, malgré tout aujourd’hui elle avait cours et devait ensuite aller à l’entreprise. Elle met un jean trouée accompagnée de résilles qui donne un côté sauvage à la tenue, elle ajoute à ça un top crop tout en dentelle qui laisse voir un soutien-gorge noir simple. Elle ajouterait une veste en jean dessus et des boots noires. Elle se sentait d’humour morose alors la tenue irait parfaitement même au bureau, les employés sont habitués à son style de vêtement parfois provoquant. Elle ne se laisse faire par personne qu’importe sa tenue finalement. Elle coiffe ses cheveux en couette haute avec des mèches virevoltants et c’est partie.
Elle descend les escaliers se rendant dans la cuisine pour la servante l'a salut avant de lui demande ce qu’elle veut manger aujourd’hui. « Hm, un café et un croissant, rapide parce que je vais être en retard sinon » Elle s’installe et regarde son grand-père, discute cinq minutes avec lui et une fois son petit-déjeuner avalé, elle salue les membres de sa famille et s’en va.
Elle marche en direction du métro les écouteurs dans les oreilles, elle s’avance jusqu’à sa ligne de métro et entre dedans. Ce n’est qu’une bonne demie heure plus tard, qu’elle arrive sur le campus. Elle s’avance dans les allées qu’elle connaît si bien quand on l’arrête avec un « salut ». L’homme ajoute « Comment ca-vas ? » Et elle prend la décision de s’arrêter et de se retourner pour savoir qui lui parle. Ce n’est pas tous les jours qu’on l’arrête de cette manière. Alors qu’elle se retourne ses yeux la trahissent peut-être et elle reconnaît la personne qui l’arrête. Elle fait pourtant mine de rien, elle le regarde de haut en bas. « Salut, je suis désolé, mais est-ce qu’on se connaît ? » Peut-être que son jeu est nul et il remarquera qu’elle sait qui il est. Elle, n’est pas prête à le revoir, parce qu’il l’a blessé bien plus qu’elle n’oserait l’admettre en réalité. Il ajoute qu’il ne savait pas qu’elle faisait ses études ici et qu’il vont être amenés à se revoir et en elle sa respiration s'accélère. Elle s’attendait à tout aujourd’hui, mais certainement pas de le revoir lui. Elle le regarde encore de haut en bas. « Je ne suis pas la seule femme qui fait ses études ici, tu as dû te tromper de personnes… Si tu es perdu, tu dois aller par là-bas y aura tout un tas de jeunes filles qui voudront t’aider. » Elle croise les bras sur sa poitrine, c’est aujourd’hui qu’elle a décidé de s'habiller provocante sans savoir qu’il la croiserait et surtout, il ne connaît pas ce côté d’elle. Sans vraiment s’en rendre compte, elle se sent timide au vu de sa tenue alors qu’elle n’a rien fait de mal. Elle se reprend et se sent maintenant sûre d’elle. « Je suis désolé, je n’ai pas beaucoup de temps avant que mon cours comment, je vais m’en aller. Bon courage pour trouver vos cours. » Elle sourit un peu et remet ses écouteurs avançant tranquillement dans l’allée principale du campus.
| | Les fantômes du passé ; San & Selene |
Elle sentait déjà à huit heures du matin dans sa salle de bain que cette journée serait pourrie. Son grand-père venait de quitter l’hôpital et sa femme s'occupait bien de lui, mais dans le fond Selene se sentait inutile et ne pouvait pas en parler, elle ne pouvait clairement pas dire à la nouvelle femme de son grand-père qu’elle ne devait pas s'occuper de lui alors qu’elle le faisait parfaitement bien. Selene était frustrée parce que dans le fond, elle voulait être indispensable à son grand-père tout comme il l’était pour elle. Elle soufflait en s’enroulant dans la serviette rose en sortant de sous l’eau chaude. Elle regardait son reflet dans le miroir et lui parlait comme si de rien n’était, comme si personne ne pouvait l’entendre. « Aller Selene, tu ne vas pas râler pour ça non ? T’es plus une gamine et tu gères les affaires de ton grand-père là où elle, ne le peut pas donc tu restes indispensable ! Sois forte, ce sera bientôt finis ! » Elle faisait un sourire forcé face à son miroir et reprenait du poil de la bête. Elle se maquillait un peu, mettait même du rouge à lèvres, chose qu’elle ne faisait pas y a quelques années. Elle s’habillait aussi, malgré tout aujourd’hui elle avait cours et devait ensuite aller à l’entreprise. Elle met un jean trouée accompagnée de résilles qui donne un côté sauvage à la tenue, elle ajoute à ça un top crop tout en dentelle qui laisse voir un soutien-gorge noir simple. Elle ajouterait une veste en jean dessus et des boots noires. Elle se sentait d’humour morose alors la tenue irait parfaitement même au bureau, les employés sont habitués à son style de vêtement parfois provoquant. Elle ne se laisse faire par personne qu’importe sa tenue finalement. Elle coiffe ses cheveux en couette haute avec des mèches virevoltants et c’est partie.
Elle descend les escaliers se rendant dans la cuisine pour la servante l'a salut avant de lui demande ce qu’elle veut manger aujourd’hui. « Hm, un café et un croissant, rapide parce que je vais être en retard sinon » Elle s’installe et regarde son grand-père, discute cinq minutes avec lui et une fois son petit-déjeuner avalé, elle salue les membres de sa famille et s’en va.
Elle marche en direction du métro les écouteurs dans les oreilles, elle s’avance jusqu’à sa ligne de métro et entre dedans. Ce n’est qu’une bonne demie heure plus tard, qu’elle arrive sur le campus. Elle s’avance dans les allées qu’elle connaît si bien quand on l’arrête avec un « salut ». L’homme ajoute « Comment ca-vas ? » Et elle prend la décision de s’arrêter et de se retourner pour savoir qui lui parle. Ce n’est pas tous les jours qu’on l’arrête de cette manière. Alors qu’elle se retourne ses yeux la trahissent peut-être et elle reconnaît la personne qui l’arrête. Elle fait pourtant mine de rien, elle le regarde de haut en bas. « Salut, je suis désolé, mais est-ce qu’on se connaît ? » Peut-être que son jeu est nul et il remarquera qu’elle sait qui il est. Elle, n’est pas prête à le revoir, parce qu’il l’a blessé bien plus qu’elle n’oserait l’admettre en réalité. Il ajoute qu’il ne savait pas qu’elle faisait ses études ici et qu’il vont être amenés à se revoir et en elle sa respiration s'accélère. Elle s’attendait à tout aujourd’hui, mais certainement pas de le revoir lui. Elle le regarde encore de haut en bas. « Je ne suis pas la seule femme qui fait ses études ici, tu as dû te tromper de personnes… Si tu es perdu, tu dois aller par là-bas y aura tout un tas de jeunes filles qui voudront t’aider. » Elle croise les bras sur sa poitrine, c’est aujourd’hui qu’elle a décidé de s'habiller provocante sans savoir qu’il la croiserait et surtout, il ne connaît pas ce côté d’elle. Sans vraiment s’en rendre compte, elle se sent timide au vu de sa tenue alors qu’elle n’a rien fait de mal. Elle se reprend et se sent maintenant sûre d’elle. « Je suis désolé, je n’ai pas beaucoup de temps avant que mon cours comment, je vais m’en aller. Bon courage pour trouver vos cours. » Elle sourit un peu et remet ses écouteurs avançant tranquillement dans l’allée principale du campus.
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Re: Les fantômes du passé - Selene | Lun 20 Jan - 15:29 Citer EditerSupprimer
— Les mots ne semblaient pas l’atteindre. Le visage fermé, perdue dans ses pensées, elle avançait bille en tête et le pas rapide jusqu’à ce qu’elle ne daigne entendre ma voix. Cinq années s’étaient écoulées, cinq longues années à travailler mais aussi me renfermer. Qu’avait-elle fait pendant tout ce temps ? Avait-elle également connu la douleur de perdre un être cher ? Avait-elle donné son cœur ? Où avait-elle simplement suivi le chemin qu’elle s’était tracée depuis toutes ces années ? Dans ses yeux qu’elle voulait volontairement froids et accusateurs, elle fit pourtant mine de ne pas reconnaître l’homme qu’elle avait un temps adulé. La contrariété éclaira ses perles d’ébène en leur donnant une lueur écarlate. La remarque glissa sur sa langue, tranchante et incisive. Mais si je me pensais inflexible et hermétique à ce genre d’attaque, je fus le premier surpris de me sentir contrarié de la voir réagir ainsi. Face à moi, cette jeune femme au visage fermé, plus si perdue dans ses pensées et qui visiblement n’avait pas oublié. Comment l’aurait-elle pu ? Cette dispute, ces mots blessants, ces fausses vérités que je lui avais assené sans même ne me préoccuper de l’affliction qu’ils provoqueraient. Le tourbillon de ces missives douloureuses et sans aucun fondement, juste dans l’espoir de mettre un peu de distance. Juste dans le but de protéger là où je ne savais d’ordinaire pas le faire.
Si elle s’était cantonnée à sa remarque, nul doute que j’aurais passé mon chemin sans me retourner, mais le nouvel assaut dont elle me gratifiait me força à camper à mon tour sur mes positions. L’attitude rebelle ne ressemblait en rien à ce que j’avais connu d’elle, ni même la tenue qu’elle arborait avec confiance. Loin, bien loin de la jeune fille presque modèle qui s’était présentée à moi quelques années plus tôt, très loin des sourires timides qu’elle avait alors affiché sur son visage, et je ne pus m’empêcher de la détailler. Le jean effiloché et troué par endroit donnait un aspect négligé, les résilles provoquantes courraient sur ses jambes et la dentelle épousait sensuellement son buste sur une féminité savamment mise en valeur. Un peu trop sans doute. Une fois son laïus achevé, elle s’apprêtait à tourner les talons et ainsi reprendre son chemin, mais pensait-elle seulement s’échapper de cette façon ? En quelques enjambées, je vins me poster face à elle, l’empêchant de poursuivre son ascension. « C’est étonnant ce discours de la part d’une femme qui visiblement ne me connaît pas. » D’un geste je désignais sa tenue, l’air mutin et la confiance inébranlable. « Je ne connaissais pas ce côté de toi… plus… sauvage. » ajoutais-je. Sa réaction me poussait à la retenir, juste pour m’amuser de son air contrarié, juste pour gagner du temps, juste pour me délecter de ces retrouvailles impromptues. Juste pour renouer avec le passé… « Si tu étais si pressée… tu ne te serais pas arrêtée. J’imagine donc que tu as un peu de temps à perdre, alors allons boire un café ! » Si elle pensait pouvoir me couper l’herbe sous le pied, c’était bien mal me connaître. Et sans même attendre son accord, je passais un bras autour de sa taille et l’incitais ainsi à me suivre vers la cafétéria du campus.
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— Les mots ne semblaient pas l’atteindre. Le visage fermé, perdue dans ses pensées, elle avançait bille en tête et le pas rapide jusqu’à ce qu’elle ne daigne entendre ma voix. Cinq années s’étaient écoulées, cinq longues années à travailler mais aussi me renfermer. Qu’avait-elle fait pendant tout ce temps ? Avait-elle également connu la douleur de perdre un être cher ? Avait-elle donné son cœur ? Où avait-elle simplement suivi le chemin qu’elle s’était tracée depuis toutes ces années ? Dans ses yeux qu’elle voulait volontairement froids et accusateurs, elle fit pourtant mine de ne pas reconnaître l’homme qu’elle avait un temps adulé. La contrariété éclaira ses perles d’ébène en leur donnant une lueur écarlate. La remarque glissa sur sa langue, tranchante et incisive. Mais si je me pensais inflexible et hermétique à ce genre d’attaque, je fus le premier surpris de me sentir contrarié de la voir réagir ainsi. Face à moi, cette jeune femme au visage fermé, plus si perdue dans ses pensées et qui visiblement n’avait pas oublié. Comment l’aurait-elle pu ? Cette dispute, ces mots blessants, ces fausses vérités que je lui avais assené sans même ne me préoccuper de l’affliction qu’ils provoqueraient. Le tourbillon de ces missives douloureuses et sans aucun fondement, juste dans l’espoir de mettre un peu de distance. Juste dans le but de protéger là où je ne savais d’ordinaire pas le faire.
Si elle s’était cantonnée à sa remarque, nul doute que j’aurais passé mon chemin sans me retourner, mais le nouvel assaut dont elle me gratifiait me força à camper à mon tour sur mes positions. L’attitude rebelle ne ressemblait en rien à ce que j’avais connu d’elle, ni même la tenue qu’elle arborait avec confiance. Loin, bien loin de la jeune fille presque modèle qui s’était présentée à moi quelques années plus tôt, très loin des sourires timides qu’elle avait alors affiché sur son visage, et je ne pus m’empêcher de la détailler. Le jean effiloché et troué par endroit donnait un aspect négligé, les résilles provoquantes courraient sur ses jambes et la dentelle épousait sensuellement son buste sur une féminité savamment mise en valeur. Un peu trop sans doute. Une fois son laïus achevé, elle s’apprêtait à tourner les talons et ainsi reprendre son chemin, mais pensait-elle seulement s’échapper de cette façon ? En quelques enjambées, je vins me poster face à elle, l’empêchant de poursuivre son ascension. « C’est étonnant ce discours de la part d’une femme qui visiblement ne me connaît pas. » D’un geste je désignais sa tenue, l’air mutin et la confiance inébranlable. « Je ne connaissais pas ce côté de toi… plus… sauvage. » ajoutais-je. Sa réaction me poussait à la retenir, juste pour m’amuser de son air contrarié, juste pour gagner du temps, juste pour me délecter de ces retrouvailles impromptues. Juste pour renouer avec le passé… « Si tu étais si pressée… tu ne te serais pas arrêtée. J’imagine donc que tu as un peu de temps à perdre, alors allons boire un café ! » Si elle pensait pouvoir me couper l’herbe sous le pied, c’était bien mal me connaître. Et sans même attendre son accord, je passais un bras autour de sa taille et l’incitais ainsi à me suivre vers la cafétéria du campus.
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Re: Les fantômes du passé - Selene | Lun 20 Jan - 17:46 Citer EditerSupprimer
Elle s’attendait à tout aujourd’hui, à tout sauf à lui et c’est peut-être là son erreur. Elle s’était tellement habitué à ne plus le revoir qu’elle en avait oublié qu’il pourrait tout aussi bien apparaître devant elle, comme il venait de le faire. Selene était perdue, elle se posait tout un tas de question, est-ce qu’il était revenu pour elle ? Est-ce qu’il revenait s’excuser de son comportement de la dernière où ils s’étaient parlé ? Où est-ce qu’il avait fait des recherches sur elle, sa future entreprise ou quoi d’autre encore ? Elle soufflait un coup, remplaçait ces écouteurs dans ses oreilles et avançait tranquillement quand elle entendait qu’il avançait aussi, elle se dit qu’il partait dans le sens contraire du sien, mais c’était sans compter sur la détermination de San. Oui, rien de pensée à son prénom lui mettait des frissons, il l'avait tellement blessé qu’elle ne comprenais pas comment il pouvait oser se tenir là, face à elle. Il se planter devant elle et elle n’eu d’autre choix que de retirer ses écouteurs pour écouter ce qu’il avait à lui dire. Il semble surpris qu’elle ne fasse comme si elle ne le connaissait pas. « Je vous assure que je ne vous connais pas… » Mensonge bien sûr qu’elle se souvient de l’homme qui lui a tellement brisé le cœur qu’elle n’a jamais su trouver l’amour ailleurs. Est-ce qu’il revenait s’excuser de son comportement de la dernière où ils s’étaient parlé ? Normal, elle n’avait que quinze ans quand ils sortaient ensemble. Il qualifie même ce qu’il voit de sauvage et encore une fois elle veut se plonger dans son mensonge ou elle affirme qu’elle ne le connaît pas. « Je ne vois pas en quoi mes tenues vous regarde, puisqu’on ne se connaît de nulle part, j’aime parfaitement ce look et je n’ai à me justifier devant personne de porter ses vêtements, Autre choses à dire maintenant ? Je vous l’ai dit, j’ai autre chose à faire là. » Elle se veut méchante et cassante, mais dans le fond, elle se demande s’il aurait aimé qu’elle porte ce genre de choses quand ils étaient ensemble, après tous les mots qu’il lui avait dit quand ils se sont séparé, elle avait longtemps perdue sa confiance en elle, et elle avait travaillé dur pour se remettre d’aplomb, se plongeant corps et âme dans l’entreprise avec son grand-père.
Il la pousse dans ses retranchements, la bloque contre un mur invisible où elle ne voulait plus être acculée. Elle l’observe encore un peu mais il semble qu’il ai comprit qu’elle n'avait rien à faire dans l’immédiat alors qu’il lui propose d’aller boire un café elle montre sur ses grands cheveux, elle s’apprête à hurler qu’elle le hait, qu’il la briser et qu’elle ne voulait plus passé par là, mais alors qu’elle allait se lâcher il la prends par les hanches et la guide malgré elle vers la cafétéria.Il la pousse dans ses retranchements, la bloque contre un mur invisible où elle ne voulait plus être acculée. « Lâchez-moi ! » Voyant qu’il n’en avait que décider autrement elle souffle un bon coup, attrape son bras et lui fais une prise de judo qui le fait tomber à même le sol. Elle respire fort et fronce les sourcils, elle ne se laisserait pas faire cette fois. Il ne gagnerait pas le pari, il l’avait déjà brisé et cette fois, elle ne le laisserait pas faire. Elle le regarde à même le sol, une des choses qu’elle à appris avec son grand-père, c’est qu’elle doit savoir se défendre en tant que future héritière. Elle remet son sac à dos en place en plus de sa veste et le regarde de haut en bas doucement. « Je n’ai rien à faire avec vous.. » Encore une remarque acerbe, mais s’il fallait en passer par là, alors elle le ferait, après tout que pourrait-il bien faire maintenant, il devait être déçu qu’elle ne veuille pas boire de café avec lui. Peut-être même qu’il découvrait une toute nouvelle Selene ? Qui sait. Ce à quoi elle ne s’attendait pas par contre, c’était à ce qu’il riposte à nouveau.
| | Les fantômes du passé ; San & Selene |
Elle s’attendait à tout aujourd’hui, à tout sauf à lui et c’est peut-être là son erreur. Elle s’était tellement habitué à ne plus le revoir qu’elle en avait oublié qu’il pourrait tout aussi bien apparaître devant elle, comme il venait de le faire. Selene était perdue, elle se posait tout un tas de question, est-ce qu’il était revenu pour elle ? Est-ce qu’il revenait s’excuser de son comportement de la dernière où ils s’étaient parlé ? Où est-ce qu’il avait fait des recherches sur elle, sa future entreprise ou quoi d’autre encore ? Elle soufflait un coup, remplaçait ces écouteurs dans ses oreilles et avançait tranquillement quand elle entendait qu’il avançait aussi, elle se dit qu’il partait dans le sens contraire du sien, mais c’était sans compter sur la détermination de San. Oui, rien de pensée à son prénom lui mettait des frissons, il l'avait tellement blessé qu’elle ne comprenais pas comment il pouvait oser se tenir là, face à elle. Il se planter devant elle et elle n’eu d’autre choix que de retirer ses écouteurs pour écouter ce qu’il avait à lui dire. Il semble surpris qu’elle ne fasse comme si elle ne le connaissait pas. « Je vous assure que je ne vous connais pas… » Mensonge bien sûr qu’elle se souvient de l’homme qui lui a tellement brisé le cœur qu’elle n’a jamais su trouver l’amour ailleurs. Est-ce qu’il revenait s’excuser de son comportement de la dernière où ils s’étaient parlé ? Normal, elle n’avait que quinze ans quand ils sortaient ensemble. Il qualifie même ce qu’il voit de sauvage et encore une fois elle veut se plonger dans son mensonge ou elle affirme qu’elle ne le connaît pas. « Je ne vois pas en quoi mes tenues vous regarde, puisqu’on ne se connaît de nulle part, j’aime parfaitement ce look et je n’ai à me justifier devant personne de porter ses vêtements, Autre choses à dire maintenant ? Je vous l’ai dit, j’ai autre chose à faire là. » Elle se veut méchante et cassante, mais dans le fond, elle se demande s’il aurait aimé qu’elle porte ce genre de choses quand ils étaient ensemble, après tous les mots qu’il lui avait dit quand ils se sont séparé, elle avait longtemps perdue sa confiance en elle, et elle avait travaillé dur pour se remettre d’aplomb, se plongeant corps et âme dans l’entreprise avec son grand-père.
Il la pousse dans ses retranchements, la bloque contre un mur invisible où elle ne voulait plus être acculée. Elle l’observe encore un peu mais il semble qu’il ai comprit qu’elle n'avait rien à faire dans l’immédiat alors qu’il lui propose d’aller boire un café elle montre sur ses grands cheveux, elle s’apprête à hurler qu’elle le hait, qu’il la briser et qu’elle ne voulait plus passé par là, mais alors qu’elle allait se lâcher il la prends par les hanches et la guide malgré elle vers la cafétéria.Il la pousse dans ses retranchements, la bloque contre un mur invisible où elle ne voulait plus être acculée. « Lâchez-moi ! » Voyant qu’il n’en avait que décider autrement elle souffle un bon coup, attrape son bras et lui fais une prise de judo qui le fait tomber à même le sol. Elle respire fort et fronce les sourcils, elle ne se laisserait pas faire cette fois. Il ne gagnerait pas le pari, il l’avait déjà brisé et cette fois, elle ne le laisserait pas faire. Elle le regarde à même le sol, une des choses qu’elle à appris avec son grand-père, c’est qu’elle doit savoir se défendre en tant que future héritière. Elle remet son sac à dos en place en plus de sa veste et le regarde de haut en bas doucement. « Je n’ai rien à faire avec vous.. » Encore une remarque acerbe, mais s’il fallait en passer par là, alors elle le ferait, après tout que pourrait-il bien faire maintenant, il devait être déçu qu’elle ne veuille pas boire de café avec lui. Peut-être même qu’il découvrait une toute nouvelle Selene ? Qui sait. Ce à quoi elle ne s’attendait pas par contre, c’était à ce qu’il riposte à nouveau.
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Re: Les fantômes du passé - Selene | Dim 9 Fév - 18:21 Citer EditerSupprimer
— Une mauvaise foi, elle faisait preuve d’une mauvaise foi sans égal. Et si je m’en amusais devant ses perles assombries par la colère, j’allais vite comprendre que le temps n’était pas à l’humour. Ce qu’elle ignorait, c’est que j’étais tout aussi surpris de la voir sur le campus, loin de m’imaginer qu’elle en foulait elle aussi les longs couloirs et les larges espaces verts qui le composaient. J’étais venu à la Yonsei dans l’unique but de faire un pas vers mes frères et sœurs, simplement pour tenter de retrouver un brin de cette complicité autrefois partagée. Celle là même qui s’était évaporée à cause de moi. Et Selene ? Un bonus sans doute, ou du moins ce la pensée qui traversa mon esprit lorsque je fus amené à tomber sur elle. L’insolence étirait ses traits, la confiance résonnait à chacun de ses pas, et le sérieux faisait froncé ses sourcils. Même sa tenue provocante semblait tranché avec l’image que j’avais eu l’habitude de voir d’elle. Loin du doux visage déformé par la tristesse lorsque j’étais venu mettre fin à une idylle pourtant vouée à être éphémère. Loin de la douceur dont elle avait fait preuve lors de nos rencontres. Loin, bien loin de ces échanges nimbés d’une attention particulière dont nous avions coutume. Tu comptes faire l’autruche longtemps ? Cela dit, je peux jouer autant que tu le voudras… si c’est ce qui te procure du plaisir aujourd’hui… » lâchais-je. Manquant de tact mais accompagné d’un sourire mutin. Alors je tentais une nouvelle attaque, habillant sa taille de mon bras pour l’enjoindre à me suivre. Quelle ne fut pas ma surprise alors que ses doigts se refermèrent sur mon poignet pour me contraindre à souffrir de sa poigne, et me faire littéralement tomber au sol. Mon dos souffrait de ce contact dur et froid, mais il m’en fallait bien plus pour parvenir à me museler. Conscient de la souffrance que je lui avais imposé, conscient des mots dont je l’avais affublés, conscient de tout ce que j’avais pu être et faire quelques années auparavant, je refusais de plier.
Je me redressais après avoir été l’instigateur des éclairs qui fendaient son regard, et esquissais à nouveau les pas qui nous séparaient pour me placer devant elle. « Tu peux me maudire, m’insulter, me frapper même si tu en as envie, mais n’as-tu jamais appris que c’était malpoli de laisser quelqu’un à terre ? » arguais-je. La flatterie ne mènerait nulle part, pas plus que l’humour, aussi je m’astreignais à employer ce qu’il me restait pour riposter. « Je te pensais plus intelligente que ça… ruminer encore une histoire vieille de cinq ans… ce n’est pas digne de toi Selene. » La pique fut lancée, et je savais que toucher son égo nouveau ne la laisserait pas indifférente. « Tu vas donc camper sur tes positions… sans même chercher à comprendre ? Sans même te poser les bonnes questions ? Je suis déçu je dois l’avouer… » Je soufflais à demi mots la vérité que j’avais pourtant gardé cachée, le cœur douloureux d’imaginer que tout ce que j’avais pu dire auparavant n’avait eu qu’une seule et unique signification pour elle. Peiné de voir qu’elle n’avait conservé que ce moment alors que d’autres étaient pourtant bien plus heureux et légers. Attristé de voir que les émotions partagées n’avaient laissées place qu’à la rancœur de mensonges savamment distillés. Alors d’un geste, j’inscrivais mon numéro sur un bout de papier avant de ne lui glisser dans la main. « Quand tu seras redevenue toi même, peut être qu’on pourra discuter… comme les adultes que nous sommes… » Et sans plus tarder, je tournais les talons. Déçu et en colère, je n’étais pas de ceux qui se laissaient marcher sur les pieds, et encore moins lorsque je partageais un passé avec mon vis à vis.
| | Les fantômes du passé ; San & Selene |
— Une mauvaise foi, elle faisait preuve d’une mauvaise foi sans égal. Et si je m’en amusais devant ses perles assombries par la colère, j’allais vite comprendre que le temps n’était pas à l’humour. Ce qu’elle ignorait, c’est que j’étais tout aussi surpris de la voir sur le campus, loin de m’imaginer qu’elle en foulait elle aussi les longs couloirs et les larges espaces verts qui le composaient. J’étais venu à la Yonsei dans l’unique but de faire un pas vers mes frères et sœurs, simplement pour tenter de retrouver un brin de cette complicité autrefois partagée. Celle là même qui s’était évaporée à cause de moi. Et Selene ? Un bonus sans doute, ou du moins ce la pensée qui traversa mon esprit lorsque je fus amené à tomber sur elle. L’insolence étirait ses traits, la confiance résonnait à chacun de ses pas, et le sérieux faisait froncé ses sourcils. Même sa tenue provocante semblait tranché avec l’image que j’avais eu l’habitude de voir d’elle. Loin du doux visage déformé par la tristesse lorsque j’étais venu mettre fin à une idylle pourtant vouée à être éphémère. Loin de la douceur dont elle avait fait preuve lors de nos rencontres. Loin, bien loin de ces échanges nimbés d’une attention particulière dont nous avions coutume. Tu comptes faire l’autruche longtemps ? Cela dit, je peux jouer autant que tu le voudras… si c’est ce qui te procure du plaisir aujourd’hui… » lâchais-je. Manquant de tact mais accompagné d’un sourire mutin. Alors je tentais une nouvelle attaque, habillant sa taille de mon bras pour l’enjoindre à me suivre. Quelle ne fut pas ma surprise alors que ses doigts se refermèrent sur mon poignet pour me contraindre à souffrir de sa poigne, et me faire littéralement tomber au sol. Mon dos souffrait de ce contact dur et froid, mais il m’en fallait bien plus pour parvenir à me museler. Conscient de la souffrance que je lui avais imposé, conscient des mots dont je l’avais affublés, conscient de tout ce que j’avais pu être et faire quelques années auparavant, je refusais de plier.
Je me redressais après avoir été l’instigateur des éclairs qui fendaient son regard, et esquissais à nouveau les pas qui nous séparaient pour me placer devant elle. « Tu peux me maudire, m’insulter, me frapper même si tu en as envie, mais n’as-tu jamais appris que c’était malpoli de laisser quelqu’un à terre ? » arguais-je. La flatterie ne mènerait nulle part, pas plus que l’humour, aussi je m’astreignais à employer ce qu’il me restait pour riposter. « Je te pensais plus intelligente que ça… ruminer encore une histoire vieille de cinq ans… ce n’est pas digne de toi Selene. » La pique fut lancée, et je savais que toucher son égo nouveau ne la laisserait pas indifférente. « Tu vas donc camper sur tes positions… sans même chercher à comprendre ? Sans même te poser les bonnes questions ? Je suis déçu je dois l’avouer… » Je soufflais à demi mots la vérité que j’avais pourtant gardé cachée, le cœur douloureux d’imaginer que tout ce que j’avais pu dire auparavant n’avait eu qu’une seule et unique signification pour elle. Peiné de voir qu’elle n’avait conservé que ce moment alors que d’autres étaient pourtant bien plus heureux et légers. Attristé de voir que les émotions partagées n’avaient laissées place qu’à la rancœur de mensonges savamment distillés. Alors d’un geste, j’inscrivais mon numéro sur un bout de papier avant de ne lui glisser dans la main. « Quand tu seras redevenue toi même, peut être qu’on pourra discuter… comme les adultes que nous sommes… » Et sans plus tarder, je tournais les talons. Déçu et en colère, je n’étais pas de ceux qui se laissaient marcher sur les pieds, et encore moins lorsque je partageais un passé avec mon vis à vis.
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Re: Les fantômes du passé - Selene | Sam 15 Fév - 13:57 Citer EditerSupprimer
San avait toujours su la faire flancher ? Il n’était pas le premier à l’avoir dragué ou même le premier à avoir été doux avec elle, mais il avait su toucher son coeur plus que tout les autres qu’il pouvait y avoir, le revoir aujourd’hui la mettait mal à l’aise. Elle qui en temps normal était préparée à toutes les situations possibles et inimaginables, elle ne savait juste pas quoi faire, quoi dire. Quand elle avait comprit qu’il s’agissait de lui, de cet homme qu’elle avait tellement aimé, elle n’avais pas les cartes en mains pour savoir quoi dire ou quoi faire, sa seule arme s’était de lui en vouloir, de lui dire qu’elle ne savait pas qui il était alors que son coeur à elle criait de tout lui dire, de tout balancé sur cette douleur qu’elle avait ressentis à cause de lui et des faux espoir qu’il avait insufflé en elle avant de tout lui reprendre comme une malpropre. Il lui demande franchement si elle compte jouer les autruches longtemps, et même si elle n’en montre rien cette question la faisait doucement sourire au fond à elle parce qu’il savait qu’elle savait qui il était. Il l'emmène contre son gré boire un café et encore une fois elle se montre têtue et le fait tomber au sol. Elle se rhabille correctement et le regarde au sol, elle le regarde même se relever et s’approcher d’elle, ce geste qui malgré elle, fait battre son cœur. Il lui dit qu’elle peut le frapper, et même le haïr si elle en a envie, mais qu’elle aurait dû le relever après l’avoir jeté à même le sol, c’était une question de politesse ce par quoi elle ne peut s’empêcher de lui répondre. « Et toi, est-ce que tu as su me relever quand tu m’a jeté comme une lâche ? C’est aussi une question de politesse non ? » Elle penche la tête en signe de questionnement et se maudit intérieurement parce qu’elle vient d’avouer à haute voix qu’elle sait parfaitement qui il est. Il l’attaque encore une fois en disant qu’elle n’était pas digne de lui en vouloir pour une histoire vieille histoire de cinq ans et elle fronce les sourcils, elle voudrait lui dire qu’il la blessé cent fois plus fort, peut être mille fois plus fort que la chute qu’il vient de vivre, mais sa bouche l’en empêche elle n’y arrive pas. Il reprends en l’attaquant une nouvelle fois lui disant qu’elle devrait chercher les bonnes réponses, cherchées à comprendre le pourquoi du comment il a fait ça et elle se sent tombé. il fou le bordel dans sa tête, il la replonge malgré elle dans ce souvenir qu’il l’avait hanté depuis si longtemps, elle le connaissait par cœur elle l'avait vécut encore et encore jusqu’en tombent en dépression pour ça. Elle avait bloqué sur ça parce que c’était la dernière chose qu’ils avaient vécue ensemble et elle n’arrivait plus à voir son bon côté. Pourtant en le regardant là et bien correctement elle voyait une sorte de tristesse sur son visage et contre toute attentes elle était touché de le voir comme ça. Il prenait une feuille et notait son téléphone dessus ajoutant que lorsqu’elle serait elle-même qu’elle devait l’appeler. Puis il prenait la décision de s’en aller, elle voyait ce moment, celui de la dernière fois où il était parti la laissant presque à même le sol à pleurer à chaudes larmes et contre toute attente elle embarquait le pas et le rattrapait en prenant son poignet entre ses doigts. « Non ! Tu ne pars pas, San, c’est à moi de partir cette fois, tu comprends ?! Tu n’as pas le droit de débarquer comme ça, me faire replonger dans ce qui était le plus dur dans ma vie après ma mère et partir après avoir foutu le bordel dans ma tête. tu es en tord, tu es le seul à blâmer, je n’ai rien fait qui a pu te pousser à me blesser de la sorte, tu es celui qui m’as brisé et qui arrive encore à m’empêcher d’aimer aujourd’hui, alors reste là et donne moi une bonne raison de ne pas te gifler devant tout le campus pour ton comportement de connard ! Explique-moi t’es raisons, celle qui a fait que tu m’as blessé ? Je t'écoute, de toute façon mon cours sera rattrapable. » Elle se plantait là devant lui les bras croisés sur sa poitrine, le cœur battant à tout rompre, perdue dans ses pensée, seule avec tout un tas de question se demandant s’il allait encore une fois la laissée tombé devant tout le monde comme la dernière fois.
| | Les fantômes du passé ; San & Selene |
San avait toujours su la faire flancher ? Il n’était pas le premier à l’avoir dragué ou même le premier à avoir été doux avec elle, mais il avait su toucher son coeur plus que tout les autres qu’il pouvait y avoir, le revoir aujourd’hui la mettait mal à l’aise. Elle qui en temps normal était préparée à toutes les situations possibles et inimaginables, elle ne savait juste pas quoi faire, quoi dire. Quand elle avait comprit qu’il s’agissait de lui, de cet homme qu’elle avait tellement aimé, elle n’avais pas les cartes en mains pour savoir quoi dire ou quoi faire, sa seule arme s’était de lui en vouloir, de lui dire qu’elle ne savait pas qui il était alors que son coeur à elle criait de tout lui dire, de tout balancé sur cette douleur qu’elle avait ressentis à cause de lui et des faux espoir qu’il avait insufflé en elle avant de tout lui reprendre comme une malpropre. Il lui demande franchement si elle compte jouer les autruches longtemps, et même si elle n’en montre rien cette question la faisait doucement sourire au fond à elle parce qu’il savait qu’elle savait qui il était. Il l'emmène contre son gré boire un café et encore une fois elle se montre têtue et le fait tomber au sol. Elle se rhabille correctement et le regarde au sol, elle le regarde même se relever et s’approcher d’elle, ce geste qui malgré elle, fait battre son cœur. Il lui dit qu’elle peut le frapper, et même le haïr si elle en a envie, mais qu’elle aurait dû le relever après l’avoir jeté à même le sol, c’était une question de politesse ce par quoi elle ne peut s’empêcher de lui répondre. « Et toi, est-ce que tu as su me relever quand tu m’a jeté comme une lâche ? C’est aussi une question de politesse non ? » Elle penche la tête en signe de questionnement et se maudit intérieurement parce qu’elle vient d’avouer à haute voix qu’elle sait parfaitement qui il est. Il l’attaque encore une fois en disant qu’elle n’était pas digne de lui en vouloir pour une histoire vieille histoire de cinq ans et elle fronce les sourcils, elle voudrait lui dire qu’il la blessé cent fois plus fort, peut être mille fois plus fort que la chute qu’il vient de vivre, mais sa bouche l’en empêche elle n’y arrive pas. Il reprends en l’attaquant une nouvelle fois lui disant qu’elle devrait chercher les bonnes réponses, cherchées à comprendre le pourquoi du comment il a fait ça et elle se sent tombé. il fou le bordel dans sa tête, il la replonge malgré elle dans ce souvenir qu’il l’avait hanté depuis si longtemps, elle le connaissait par cœur elle l'avait vécut encore et encore jusqu’en tombent en dépression pour ça. Elle avait bloqué sur ça parce que c’était la dernière chose qu’ils avaient vécue ensemble et elle n’arrivait plus à voir son bon côté. Pourtant en le regardant là et bien correctement elle voyait une sorte de tristesse sur son visage et contre toute attentes elle était touché de le voir comme ça. Il prenait une feuille et notait son téléphone dessus ajoutant que lorsqu’elle serait elle-même qu’elle devait l’appeler. Puis il prenait la décision de s’en aller, elle voyait ce moment, celui de la dernière fois où il était parti la laissant presque à même le sol à pleurer à chaudes larmes et contre toute attente elle embarquait le pas et le rattrapait en prenant son poignet entre ses doigts. « Non ! Tu ne pars pas, San, c’est à moi de partir cette fois, tu comprends ?! Tu n’as pas le droit de débarquer comme ça, me faire replonger dans ce qui était le plus dur dans ma vie après ma mère et partir après avoir foutu le bordel dans ma tête. tu es en tord, tu es le seul à blâmer, je n’ai rien fait qui a pu te pousser à me blesser de la sorte, tu es celui qui m’as brisé et qui arrive encore à m’empêcher d’aimer aujourd’hui, alors reste là et donne moi une bonne raison de ne pas te gifler devant tout le campus pour ton comportement de connard ! Explique-moi t’es raisons, celle qui a fait que tu m’as blessé ? Je t'écoute, de toute façon mon cours sera rattrapable. » Elle se plantait là devant lui les bras croisés sur sa poitrine, le cœur battant à tout rompre, perdue dans ses pensée, seule avec tout un tas de question se demandant s’il allait encore une fois la laissée tombé devant tout le monde comme la dernière fois.
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Re: Les fantômes du passé - Selene | Dim 15 Mar - 17:02 Citer EditerSupprimer
— J’avais ignoré ses remarques, évité ses suppliques, j’avais même enterré dans un coin de ma tête la douleur que je lui avais infligée. J’avais poignardé et lacéré son cœur, mais jamais je ne m’étais attendu à ce qu’elle ne ressasse cette rupture. Aurais-je dû ? Alors que la vie me poussait à avancer et à m’isoler, aurais-je dû m’inquiéter et panser les blessures de son âme ? Si la négative semblait être la réponse par défaut, en réalité je l’ignorais. J’avais abandonné tellement de monde sur ma route, que l’idée de m’arrêter et de tendre la main ne m’avait pas même effleuré. Aussi je l’écoutais m’asséner quelques remarques acerbes, je l’écoutais me cracher sa colère au visage jusqu’à ce que finalement notre rencontre ne prenne une tournure plus brutale. Projeté au sol, elle m’apparaissait telle une furie. Et dans l’incapacité d’échanger avec elle, je capitulais. La rage contagieuse, je ne cherchais pas à fuir mes responsabilités, mais je révélais au travers d’une phrase, de quelques mots à peine souffler, je sous entendais qu’il y avait plus que de simples adieux à une époque où rien ne semblait pouvoir nous séparer. Et cette fois encore, je tournais les talons, gorge nouée et sourcils froncés, furieux et déçu de constater que les années n’avaient fait que creuser ce fossé. J’expirais la frustration et l’incompréhension en même temps que l’irascibilité, et ce fut à ce moment précis, alors que je n’attendais plus cet échange, qu’elle m’attrapa le poignet, me forçant à interrompre mon ascension. Je vis ses perles inondées de larmes qui ne coulaient pas, le reflet de la rage luire et rendre ses onyx incandescents, et je l’écoutais. Le flot de paroles qui me touchaient directement et en plein cœur. Les insultes ne m’atteignaient pas, seul ses yeux courroucés parvenaient à m’écorcher. Mais avant de répondre à ses accusations, je soufflais et j’expirais la colère avant de replonger dans les miroirs de son âme. « J’ai foutu le bordel dans ta tête ? Je suis en tort ? Je suis le seul à blâmer ? » pouffais-je amèrement. Si seulement j’avais pu mettre cette foutue fierté au placard… Si seulement j’avais su rendre les armes et avouer ma défaite… « Dis moi en quoi est-ce que savoir pourrait t’aider ? Cette histoire remonte à plusieurs années Selene, il serait temps de tirer un trait dessus. Tu veux me gifler ? Grand bien te fasse, je ne riposterais pas. Mais soyons bien clair, ne me fait pas porter ton incapacité à aimer… » Je refusais sa douleur, je refusais qu’elle ne me fasse le tortionnaire de son subconscient, ma culpabilité était déjà bien assez lourde à porter sans qu’elle ne décide d’en rajouter. Un pas vers elle, je réduisais la distance qui nous séparais, mais ce ne fut pas le sourire enjôleur que j’avais affiché quelques instants plus tôt dont je la gratifiais, seulement d’une moue exaspérée et affligée. « Tu t’es contentée d’écouter, ce jour là. Tu t’es contentée de n’entendre que d’une oreille… Tu veux me blâmer ? Commences donc par demander à ton miroir quelles sont tes fautes… » Blessé plus que ce que je ne voulais l’admettre, je lui en voulais. De n’avoir pas su demandé, de n’avoir pas su comprendre qu’au delà des mots, il y avait la détresse. Il y avait le cœur ébranlé d’un jeune homme qui avait dû prendre un autre chemin… Autour de nous, quelques regards curieux auxquels je ne m’intéressais pas, mais je refusais d’être le premier rôle du spectacle qu’elle donnait. « Je te l’ai dit, appelle moi quand tu auras décidé de réagir de façon plus mature… » Je ressentais le poids de ces dernières années sur mes épaules, et plutôt que de lui faire face alors que la souffrance de tout ce que j’avais perdu se réveillait avec force. « Il me faut un verre… » soufflais-je avant de reprendre mon chemin. Quelque part au fond de moi, j’espérais qu’elle ne m’emboite le pas. Mais d’un autre côté, j’étais réticent à l’idée de lui dévoiler ce que je gardais caché.
| | Les fantômes du passé ; San & Selene |
— J’avais ignoré ses remarques, évité ses suppliques, j’avais même enterré dans un coin de ma tête la douleur que je lui avais infligée. J’avais poignardé et lacéré son cœur, mais jamais je ne m’étais attendu à ce qu’elle ne ressasse cette rupture. Aurais-je dû ? Alors que la vie me poussait à avancer et à m’isoler, aurais-je dû m’inquiéter et panser les blessures de son âme ? Si la négative semblait être la réponse par défaut, en réalité je l’ignorais. J’avais abandonné tellement de monde sur ma route, que l’idée de m’arrêter et de tendre la main ne m’avait pas même effleuré. Aussi je l’écoutais m’asséner quelques remarques acerbes, je l’écoutais me cracher sa colère au visage jusqu’à ce que finalement notre rencontre ne prenne une tournure plus brutale. Projeté au sol, elle m’apparaissait telle une furie. Et dans l’incapacité d’échanger avec elle, je capitulais. La rage contagieuse, je ne cherchais pas à fuir mes responsabilités, mais je révélais au travers d’une phrase, de quelques mots à peine souffler, je sous entendais qu’il y avait plus que de simples adieux à une époque où rien ne semblait pouvoir nous séparer. Et cette fois encore, je tournais les talons, gorge nouée et sourcils froncés, furieux et déçu de constater que les années n’avaient fait que creuser ce fossé. J’expirais la frustration et l’incompréhension en même temps que l’irascibilité, et ce fut à ce moment précis, alors que je n’attendais plus cet échange, qu’elle m’attrapa le poignet, me forçant à interrompre mon ascension. Je vis ses perles inondées de larmes qui ne coulaient pas, le reflet de la rage luire et rendre ses onyx incandescents, et je l’écoutais. Le flot de paroles qui me touchaient directement et en plein cœur. Les insultes ne m’atteignaient pas, seul ses yeux courroucés parvenaient à m’écorcher. Mais avant de répondre à ses accusations, je soufflais et j’expirais la colère avant de replonger dans les miroirs de son âme. « J’ai foutu le bordel dans ta tête ? Je suis en tort ? Je suis le seul à blâmer ? » pouffais-je amèrement. Si seulement j’avais pu mettre cette foutue fierté au placard… Si seulement j’avais su rendre les armes et avouer ma défaite… « Dis moi en quoi est-ce que savoir pourrait t’aider ? Cette histoire remonte à plusieurs années Selene, il serait temps de tirer un trait dessus. Tu veux me gifler ? Grand bien te fasse, je ne riposterais pas. Mais soyons bien clair, ne me fait pas porter ton incapacité à aimer… » Je refusais sa douleur, je refusais qu’elle ne me fasse le tortionnaire de son subconscient, ma culpabilité était déjà bien assez lourde à porter sans qu’elle ne décide d’en rajouter. Un pas vers elle, je réduisais la distance qui nous séparais, mais ce ne fut pas le sourire enjôleur que j’avais affiché quelques instants plus tôt dont je la gratifiais, seulement d’une moue exaspérée et affligée. « Tu t’es contentée d’écouter, ce jour là. Tu t’es contentée de n’entendre que d’une oreille… Tu veux me blâmer ? Commences donc par demander à ton miroir quelles sont tes fautes… » Blessé plus que ce que je ne voulais l’admettre, je lui en voulais. De n’avoir pas su demandé, de n’avoir pas su comprendre qu’au delà des mots, il y avait la détresse. Il y avait le cœur ébranlé d’un jeune homme qui avait dû prendre un autre chemin… Autour de nous, quelques regards curieux auxquels je ne m’intéressais pas, mais je refusais d’être le premier rôle du spectacle qu’elle donnait. « Je te l’ai dit, appelle moi quand tu auras décidé de réagir de façon plus mature… » Je ressentais le poids de ces dernières années sur mes épaules, et plutôt que de lui faire face alors que la souffrance de tout ce que j’avais perdu se réveillait avec force. « Il me faut un verre… » soufflais-je avant de reprendre mon chemin. Quelque part au fond de moi, j’espérais qu’elle ne m’emboite le pas. Mais d’un autre côté, j’étais réticent à l’idée de lui dévoiler ce que je gardais caché.
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Re: Les fantômes du passé - Selene | Dim 15 Mar - 18:40 Citer EditerSupprimer
Avez-vous déjà vécu des ruptures, je veux dire celles qui font bien mal. C’est exactement ce qu’à vécu Selene, et elle ne sait absolument pas comment le faire comprendre à San, il semble qu’il ai déjà oublié le mal qu’il lui a fait, il semble qu’il n’est pas particulièrement pensé à elle non plus, alors pourquoi semble t-il souffrir lui aussi. Elle le vois dans son regard, qu’il souffre des mots qu’elle a pour lui et aussi de ce qu’elle lui balance à la tête. Ce jour-là, Selene n’a jamais pu l'oublier parce qu’elle a aimé San d’un amour si puissant qu’il a tout embarqué avec lui quand il l’a lâché, elle était jeune et comprenais pas particulièrement ce que signifiait aimer à l’époque. Il était pour elle la définition même du mot amour et de ce que signifiait aimer quelqu’un et il en était devenu aussi la définition du mot douleur, parce que c’était tout ce qu’il avait laissé dans son cœur quand il était parti avec tout ces sentiments.
Là, devant lui, alors qu’il se rapprochait d’elle, elle se sentait toute petite, elle savait presque qu’il avait raison et qu’elle était en tord d’avoir lâchée l’affaire si tôt, mais elle en avait tellement souffert qu’elle pensait ne pas être la seule à être en tord et il ne semblait pas vouloir porter ce fardeau avec elle. Il reprenait ses mots et dans sa bouche ça paraissait moindre que ce qu’elle en pensait. Elle baissait la tête, mais continuait à écouter ce qu’il avait à dire. Tiré un trait sur cette histoire ? Passer à autre chose ? Mine de rien, elle n’avait jamais réussis à le faire et maintenant qu’il lui crachait ses mots en plein visage elle se rendait compte qu’elle n’avais jamais réussis à l'oublier, alors c'était comme s’il la rejetait encore là devant tout ce monde. Tous ces gens qui les observaient. Il continuait à la blâmer, à lui dire qu’elle devrait penser à regarder son propre miroir de faute, de regarder qu’elles auraient pu être les fautes qu’elle aurait commise. Elle tombait clairement de haut et son cœur se serrait à chaque seconde ou il était en face d’elle à lui dire tout ça. Lui rappelant qu’elle devrais lui téléphoner quand elle aurait grandi elle regardait son poignet où il avait noté son numéro et elle entendait sans même le voir qu’il partait. Elle ne savait pas où se mettre, elle voulait juste se cacher au fond d’un petit trou pour ne pas qu’il la voit s'effondrer comme elle s'apprêtait à le faire. Elle ne faisait pour l’instant que relever le regard vers lui, vers son dos comme cette fois-là où il était parti sans même se retourner. C’est alors que toutes ses forces la quittèrent et qu’elle tombait à même le sol perdu et au fond du trou. Elle pleurait toutes les larmes de son corps, ne pouvant rien faire de plus. Elle posait ses mains devant ses yeux et laissais toutes ses larmes explosait en sanglots. Alors que les gens regardaient la scène, certains se rapprochent, mais pas trop prêt pour mieux entendre leur conversation puis finissait par partir avant la fin de la scène et d’autre regardaient jusqu’à la voir à même le sol. Elle ne s’était jamais sentie aussi bas que terre et il venait d’ouvrir le néant dans son cœur. Elle savait qu’il ne reviendrait pas sur ces pas, comme cette fois-là. Alors elle continuais de vider son sac, à genoux au sol elle pleurait et se laisser tombé sur le sol.
San avait été l’homme dont elle avait été la plus amoureuse de tous les hommes qui l’avaient approché et elle pensait avoir tiré un trait sur lui mais elle savait que lorsqu’il était venu face à elle aujourd’hui il avait ouvert la porte des espoirs. Et il ne s’en doutait même pas, il devait être loin maintenant et elle continuait à pleuré tout son soul perdue entre tout.
| | Les fantômes du passé ; San & Selene |
Avez-vous déjà vécu des ruptures, je veux dire celles qui font bien mal. C’est exactement ce qu’à vécu Selene, et elle ne sait absolument pas comment le faire comprendre à San, il semble qu’il ai déjà oublié le mal qu’il lui a fait, il semble qu’il n’est pas particulièrement pensé à elle non plus, alors pourquoi semble t-il souffrir lui aussi. Elle le vois dans son regard, qu’il souffre des mots qu’elle a pour lui et aussi de ce qu’elle lui balance à la tête. Ce jour-là, Selene n’a jamais pu l'oublier parce qu’elle a aimé San d’un amour si puissant qu’il a tout embarqué avec lui quand il l’a lâché, elle était jeune et comprenais pas particulièrement ce que signifiait aimer à l’époque. Il était pour elle la définition même du mot amour et de ce que signifiait aimer quelqu’un et il en était devenu aussi la définition du mot douleur, parce que c’était tout ce qu’il avait laissé dans son cœur quand il était parti avec tout ces sentiments.
Là, devant lui, alors qu’il se rapprochait d’elle, elle se sentait toute petite, elle savait presque qu’il avait raison et qu’elle était en tord d’avoir lâchée l’affaire si tôt, mais elle en avait tellement souffert qu’elle pensait ne pas être la seule à être en tord et il ne semblait pas vouloir porter ce fardeau avec elle. Il reprenait ses mots et dans sa bouche ça paraissait moindre que ce qu’elle en pensait. Elle baissait la tête, mais continuait à écouter ce qu’il avait à dire. Tiré un trait sur cette histoire ? Passer à autre chose ? Mine de rien, elle n’avait jamais réussis à le faire et maintenant qu’il lui crachait ses mots en plein visage elle se rendait compte qu’elle n’avais jamais réussis à l'oublier, alors c'était comme s’il la rejetait encore là devant tout ce monde. Tous ces gens qui les observaient. Il continuait à la blâmer, à lui dire qu’elle devrait penser à regarder son propre miroir de faute, de regarder qu’elles auraient pu être les fautes qu’elle aurait commise. Elle tombait clairement de haut et son cœur se serrait à chaque seconde ou il était en face d’elle à lui dire tout ça. Lui rappelant qu’elle devrais lui téléphoner quand elle aurait grandi elle regardait son poignet où il avait noté son numéro et elle entendait sans même le voir qu’il partait. Elle ne savait pas où se mettre, elle voulait juste se cacher au fond d’un petit trou pour ne pas qu’il la voit s'effondrer comme elle s'apprêtait à le faire. Elle ne faisait pour l’instant que relever le regard vers lui, vers son dos comme cette fois-là où il était parti sans même se retourner. C’est alors que toutes ses forces la quittèrent et qu’elle tombait à même le sol perdu et au fond du trou. Elle pleurait toutes les larmes de son corps, ne pouvant rien faire de plus. Elle posait ses mains devant ses yeux et laissais toutes ses larmes explosait en sanglots. Alors que les gens regardaient la scène, certains se rapprochent, mais pas trop prêt pour mieux entendre leur conversation puis finissait par partir avant la fin de la scène et d’autre regardaient jusqu’à la voir à même le sol. Elle ne s’était jamais sentie aussi bas que terre et il venait d’ouvrir le néant dans son cœur. Elle savait qu’il ne reviendrait pas sur ces pas, comme cette fois-là. Alors elle continuais de vider son sac, à genoux au sol elle pleurait et se laisser tombé sur le sol.
San avait été l’homme dont elle avait été la plus amoureuse de tous les hommes qui l’avaient approché et elle pensait avoir tiré un trait sur lui mais elle savait que lorsqu’il était venu face à elle aujourd’hui il avait ouvert la porte des espoirs. Et il ne s’en doutait même pas, il devait être loin maintenant et elle continuait à pleuré tout son soul perdue entre tout.
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Re: Les fantômes du passé - Selene | Jeu 19 Mar - 14:46 Citer EditerSupprimer
— Il fut un temps, durant lequel j’avais laissé la douceur guider mes gestes, le sourire fendre mon visage, et le regard attentionné se poser sur elle. Il fut un temps durant lequel je lui avais donné tout ce que je pouvais lui donner. Faisant fi de ma famille, de mes amis, de la carrière qui m’était destinée… j’avais tout oublié. J’avais tout repoussé dans un coin de ma tête, comme si rien n’avait jamais existé, et je m’étais laissé prendre dans les filets qu’elle m’avait tendu sans même ne s’en rendre compte. De la curiosité était née l’affection, et c’est à ses côtés que j’avais décidé de retrouver l’insouciance de sentiments partagés. Mais ce temps là était révolu. Les années avaient défilées, et j’étais devenu prisonnier. D’un quotidien auquel j’aurais voulu échapper, d’une disparition qui m’empoisonnait. Esclave de la colère, la frustration et le manque, je n’avançais plus que par nécessité et par loisir. Les rencontres s’enchaînaient et se ressemblaient. Quelques mots échangés, des corps lascifs et grisés par le désir… Je voulais éviter de m’accrocher à nouveau. Je voulais éviter la douleur à nouveau, et Selene faisait partie de ce passé que je ne voulais pas revivre. Elle avait été l’une des rares à qui j’avais pu témoigner d’une affection certaine, puis il y avait eu…
Je refusais de succomber aux émotions, je refusais de me laisser attendrir, et là, en colère, je l’abandonnais… et je regrettais. Je m’étais laissé emporté par la rage qui me consumait lentement là où d’ordinaire je la bâillonnais. Je n’avais su contrôler les mots et la fureur pour finalement l’écorcher d’une réalité qui n’appartenait qu’à moi. J’aurais pu continuer de m’éloigner ainsi, j’aurais dû… Mais, je ne savais pour quelle raison, je ressenti le besoin de jeter un regard en arrière. J’aurais dû avancer sans me retourner. La douleur que je venais de lui infligée aurait pu guérir, elle aurait pu se relever et avancer. Oublier une histoire vouée à l’échec et construire une vie saine… J’aurais dû avancer, mais sa silhouette échouée sur le sol, les épaules voutés et le visage caché par ses longues mèches ne parvenaient pas à me rendre ignorant des larmes qui inondaient son visage. Je revivais à mon tour une scène dont elle ignorait que j’avais été témoin alors que je l’avais abandonnée ce jour-là. Elle ignorait que, à l’abri des regards, j’avais attendu qu’elle ne se relève pour partir à mon tour. Avais-je le courage de la laisser encore une fois ? Mes pensées se mêlèrent les unes aux autres et je revoyais son visage. Il disparaissait toujours un peu plus, et chaque jour les souvenirs s’effaçaient. Je revoyais son sourire avant qu’il ne s’évanouisse et que devant mes yeux ne reste plus que Selene.
J’aurais dû continuer… mais je rebroussais chemin. Comme si mon corps, de sa propre volonté ignorait les ordres de mon intellect pour m’amener à son côté et me forcer à me repentir. Mes mots avaient été tranchants, durs et terriblement affligeants. Je m’étais moqué de son cœur en souffrance, j’avais piétiné ses souvenirs encore douloureux… et pourtant d’une flexion je me mettais à son niveau. Ignorant les curieux qui miraient la scène avec un intérêt relatif, je me penchais davantage pour finalement réussir à croiser son regard noyé. « Est-ce que je vaux vraiment la peine de pleurer autant ? » demandais-je d’une voix grave. Sincère, je voulais comprendre pourquoi elle ne parvenait pas à oublier cette rupture, pourquoi ma colère l’atteignait à ce point… mais était-je vraiment hermétique à ces souvenirs ? Je n’avais pas oublié non plus… D’une main prudente et avec des gestes mesurés, je glissais ma paume sous son menton pour qu’elle ne lève enfin les yeux. « Est-ce que tu vas rester par terre ? » Mais avant qu’elle ne puisse répondre, je me redressais et lui tendais déjà la main pour qu’elle ne la saisisse.
| | Les fantômes du passé ; San & Selene |
— Il fut un temps, durant lequel j’avais laissé la douceur guider mes gestes, le sourire fendre mon visage, et le regard attentionné se poser sur elle. Il fut un temps durant lequel je lui avais donné tout ce que je pouvais lui donner. Faisant fi de ma famille, de mes amis, de la carrière qui m’était destinée… j’avais tout oublié. J’avais tout repoussé dans un coin de ma tête, comme si rien n’avait jamais existé, et je m’étais laissé prendre dans les filets qu’elle m’avait tendu sans même ne s’en rendre compte. De la curiosité était née l’affection, et c’est à ses côtés que j’avais décidé de retrouver l’insouciance de sentiments partagés. Mais ce temps là était révolu. Les années avaient défilées, et j’étais devenu prisonnier. D’un quotidien auquel j’aurais voulu échapper, d’une disparition qui m’empoisonnait. Esclave de la colère, la frustration et le manque, je n’avançais plus que par nécessité et par loisir. Les rencontres s’enchaînaient et se ressemblaient. Quelques mots échangés, des corps lascifs et grisés par le désir… Je voulais éviter de m’accrocher à nouveau. Je voulais éviter la douleur à nouveau, et Selene faisait partie de ce passé que je ne voulais pas revivre. Elle avait été l’une des rares à qui j’avais pu témoigner d’une affection certaine, puis il y avait eu…
Je refusais de succomber aux émotions, je refusais de me laisser attendrir, et là, en colère, je l’abandonnais… et je regrettais. Je m’étais laissé emporté par la rage qui me consumait lentement là où d’ordinaire je la bâillonnais. Je n’avais su contrôler les mots et la fureur pour finalement l’écorcher d’une réalité qui n’appartenait qu’à moi. J’aurais pu continuer de m’éloigner ainsi, j’aurais dû… Mais, je ne savais pour quelle raison, je ressenti le besoin de jeter un regard en arrière. J’aurais dû avancer sans me retourner. La douleur que je venais de lui infligée aurait pu guérir, elle aurait pu se relever et avancer. Oublier une histoire vouée à l’échec et construire une vie saine… J’aurais dû avancer, mais sa silhouette échouée sur le sol, les épaules voutés et le visage caché par ses longues mèches ne parvenaient pas à me rendre ignorant des larmes qui inondaient son visage. Je revivais à mon tour une scène dont elle ignorait que j’avais été témoin alors que je l’avais abandonnée ce jour-là. Elle ignorait que, à l’abri des regards, j’avais attendu qu’elle ne se relève pour partir à mon tour. Avais-je le courage de la laisser encore une fois ? Mes pensées se mêlèrent les unes aux autres et je revoyais son visage. Il disparaissait toujours un peu plus, et chaque jour les souvenirs s’effaçaient. Je revoyais son sourire avant qu’il ne s’évanouisse et que devant mes yeux ne reste plus que Selene.
J’aurais dû continuer… mais je rebroussais chemin. Comme si mon corps, de sa propre volonté ignorait les ordres de mon intellect pour m’amener à son côté et me forcer à me repentir. Mes mots avaient été tranchants, durs et terriblement affligeants. Je m’étais moqué de son cœur en souffrance, j’avais piétiné ses souvenirs encore douloureux… et pourtant d’une flexion je me mettais à son niveau. Ignorant les curieux qui miraient la scène avec un intérêt relatif, je me penchais davantage pour finalement réussir à croiser son regard noyé. « Est-ce que je vaux vraiment la peine de pleurer autant ? » demandais-je d’une voix grave. Sincère, je voulais comprendre pourquoi elle ne parvenait pas à oublier cette rupture, pourquoi ma colère l’atteignait à ce point… mais était-je vraiment hermétique à ces souvenirs ? Je n’avais pas oublié non plus… D’une main prudente et avec des gestes mesurés, je glissais ma paume sous son menton pour qu’elle ne lève enfin les yeux. « Est-ce que tu vas rester par terre ? » Mais avant qu’elle ne puisse répondre, je me redressais et lui tendais déjà la main pour qu’elle ne la saisisse.
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Re: Les fantômes du passé - Selene | Jeu 19 Mar - 22:43 Citer EditerSupprimer
À même le sol, Sélène ne savait juste pas quoi faire de plus, si ce n’est vider toutes les larmes que son corps pourrait produire. Elle ne voulait plus faire quoi que ce soit d’autre, dans sa poitrine un troue béant venait de s’ouvrir et elle ne pourrait sans doute pas se relever avant un moment. Elle n'aurait jamais pensé qu’il puisse être si violent dans ses propos, qu’il puisse être comme ça, est-ce qu’il s’était passé quelques choses de si fort qu’il en était devenu un vrai salaud avec les gens. Elle ne relevait même plus le visage tant elle savait que les petits curieux étaient derrière elle à la regarder sans même essayer de l’aider, ou de comprendre ce qu’il avait pu se passer entre eux. Lui, devait être loin maintenant, après tout, il avait bien dit qu’il devait boire un verre non ? Alors pourquoi est-ce qu’elle espérait qu’il revienne et qu’il s’occupe d’elle. Elle pleurait encore et encore, ne se demandant même plus combien de temps elle avait bien pu passer ici, à même le sol. Elle entendait autour d’elle ce qu’il se passait et c’était pour ça, qu’elle savait et sentait que quelqu’un arrivait vers elle. Un petit curieux qu’elle enverra balader ? Non, cette odeur, elle s’en souvient encore, elle reconnaît aussi ce visage qui plonge vers elle, et cette voix qui lui demande sans peine s'il méritait à ce point toutes ces larmes. Et à cet instant précis, c’était comme s’il était sa bouée de secours, celle qui lui permettrait de ne plus se sentir idiote, mais aussi celle qui faisait qu’elle allait laisser parler son cœur. Là pur, face à lui et temps pis s’il n’en voulait toujours pas. « Bien sûr que tu mérites toutes ces larmes, elles ne sont pas de joie, mais de tristesse San, est-ce que tu sais le nombre de fois où je rêvais de te revoir pour te dire et te faire savoir combien j’ai souffert sans toi ? Est-ce que je n’avais pas le droit de te dire combien j’ai eu mal après ton départ et combien ça a façonné la femme que tu as en face de toi ? » Elle voulait qu’il sache et qu’il comprenne plus encore maintenant qu’elle l'avait attendu, et combien elle s'était sentie idiote de l’avoir fait quand elle avait vu et comprit qu’il ne reviendrait pas. Elle pensait, et pense encore qu’il devait le savoir, il devait le comprendre maintenant aussi, qu’il avait sans doute compté plus que n’importe lequel de ces petits copains. Il glissait ses doigts sous son menton et il faisait en sorte qu’elle le regarde alors le visage inondé de larmes, elle plongeait son regard dans le siens. Elle observait cet homme qu’elle avait tant aimé. Elle posait ses doigts sur son poignet à le lui tenant comme pour se prouver qu’il était bel et bien en face d’elle, qu’il n’était pas parti. « Pourquoi est-ce que tu n’es pas parti, San. Tu… Ne semblait pas avoir envie d’être avec moi, et tu avais même besoin d’un verre alors pourquoi être revenus. » Elle plongeait encore et toujours son regard dans le sien, se demandant pourquoi son retour subitement, et sa voix la faisait prendre conscience de leur position. Décidément, les petits curieux ne comprendraient jamais ce dont il venait de ce passé. Elle lâchait son poignet et reprenait son sac à dos, plus tôt éloigné essayant de se redresser comme elle le pouvait. Une fois sur ses jambes la douleur d’être resté si longtemps au sol fais que ses jambes perdaient leur équilibre et la firent tomber par-devant, se retrouvant malheureusement à quatre pattes devant San. Elle recula aussi rapidement que ses jambes le lui permettait et elle releva la tête honteuse. « Je.. N’y arrives pas, San, je suis resté trop longtemps au sol et mes jambes sont endormis… » La honte, elle rougissait à vus d’œil et en plus des larmes fraîches sur son visage elle tournais le visage pour ne pas qu’il voit sa gêne. « Part… Tu peux y aller si tu veux, je resterais ici seule, ne t’en fais pas… » Petit test, ou simple gêne de la part de Selene, personne ne saurait le dire, quoi qu’il en soit elle était contente qu’il soit revenu sur ces pas, bien qu’elle arrive encore à ce demandé pourquoi il l’a fait.
| | Les fantômes du passé ; San & Selene |
À même le sol, Sélène ne savait juste pas quoi faire de plus, si ce n’est vider toutes les larmes que son corps pourrait produire. Elle ne voulait plus faire quoi que ce soit d’autre, dans sa poitrine un troue béant venait de s’ouvrir et elle ne pourrait sans doute pas se relever avant un moment. Elle n'aurait jamais pensé qu’il puisse être si violent dans ses propos, qu’il puisse être comme ça, est-ce qu’il s’était passé quelques choses de si fort qu’il en était devenu un vrai salaud avec les gens. Elle ne relevait même plus le visage tant elle savait que les petits curieux étaient derrière elle à la regarder sans même essayer de l’aider, ou de comprendre ce qu’il avait pu se passer entre eux. Lui, devait être loin maintenant, après tout, il avait bien dit qu’il devait boire un verre non ? Alors pourquoi est-ce qu’elle espérait qu’il revienne et qu’il s’occupe d’elle. Elle pleurait encore et encore, ne se demandant même plus combien de temps elle avait bien pu passer ici, à même le sol. Elle entendait autour d’elle ce qu’il se passait et c’était pour ça, qu’elle savait et sentait que quelqu’un arrivait vers elle. Un petit curieux qu’elle enverra balader ? Non, cette odeur, elle s’en souvient encore, elle reconnaît aussi ce visage qui plonge vers elle, et cette voix qui lui demande sans peine s'il méritait à ce point toutes ces larmes. Et à cet instant précis, c’était comme s’il était sa bouée de secours, celle qui lui permettrait de ne plus se sentir idiote, mais aussi celle qui faisait qu’elle allait laisser parler son cœur. Là pur, face à lui et temps pis s’il n’en voulait toujours pas. « Bien sûr que tu mérites toutes ces larmes, elles ne sont pas de joie, mais de tristesse San, est-ce que tu sais le nombre de fois où je rêvais de te revoir pour te dire et te faire savoir combien j’ai souffert sans toi ? Est-ce que je n’avais pas le droit de te dire combien j’ai eu mal après ton départ et combien ça a façonné la femme que tu as en face de toi ? » Elle voulait qu’il sache et qu’il comprenne plus encore maintenant qu’elle l'avait attendu, et combien elle s'était sentie idiote de l’avoir fait quand elle avait vu et comprit qu’il ne reviendrait pas. Elle pensait, et pense encore qu’il devait le savoir, il devait le comprendre maintenant aussi, qu’il avait sans doute compté plus que n’importe lequel de ces petits copains. Il glissait ses doigts sous son menton et il faisait en sorte qu’elle le regarde alors le visage inondé de larmes, elle plongeait son regard dans le siens. Elle observait cet homme qu’elle avait tant aimé. Elle posait ses doigts sur son poignet à le lui tenant comme pour se prouver qu’il était bel et bien en face d’elle, qu’il n’était pas parti. « Pourquoi est-ce que tu n’es pas parti, San. Tu… Ne semblait pas avoir envie d’être avec moi, et tu avais même besoin d’un verre alors pourquoi être revenus. » Elle plongeait encore et toujours son regard dans le sien, se demandant pourquoi son retour subitement, et sa voix la faisait prendre conscience de leur position. Décidément, les petits curieux ne comprendraient jamais ce dont il venait de ce passé. Elle lâchait son poignet et reprenait son sac à dos, plus tôt éloigné essayant de se redresser comme elle le pouvait. Une fois sur ses jambes la douleur d’être resté si longtemps au sol fais que ses jambes perdaient leur équilibre et la firent tomber par-devant, se retrouvant malheureusement à quatre pattes devant San. Elle recula aussi rapidement que ses jambes le lui permettait et elle releva la tête honteuse. « Je.. N’y arrives pas, San, je suis resté trop longtemps au sol et mes jambes sont endormis… » La honte, elle rougissait à vus d’œil et en plus des larmes fraîches sur son visage elle tournais le visage pour ne pas qu’il voit sa gêne. « Part… Tu peux y aller si tu veux, je resterais ici seule, ne t’en fais pas… » Petit test, ou simple gêne de la part de Selene, personne ne saurait le dire, quoi qu’il en soit elle était contente qu’il soit revenu sur ces pas, bien qu’elle arrive encore à ce demandé pourquoi il l’a fait.
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