Page 2 sur 2 • 1, 2
Les fantômes du passé - Selene
Invité
Invité
Re: Les fantômes du passé - Selene | Mar 7 Avr - 22:23 Citer EditerSupprimer
—Je me marmonnais à moi même des directives que je comptais suivre, juste pour ne pas me retourner, juste pour continuer mon chemin en dépit de mes poings serrés et tremblants. Au fond de moi, j’espérais… j’espérais qu’elle ne m’ait emboité le pas, qu’elle n’ait décidé de me suivre… pour quelle raison ? Je l’ignorais, mais je l’espérais. Peut être que je souhaitais régler ce conflit vieux de cinq ans. Peut être que je voulais m’absoudre de toute la douleur que je lui avais infligée ? Peut être que je voulais revenir en arrière … Et si je voulais poursuivre mon chemin, la fraction de seconde d’hésitation eut raison de moi et je me retournais sur elle. À même le sol, je n’avais pas besoin de voir son visage pour savoir que les larmes s’y déversaient en torrent. Je n’avais pas besoin d’être à côté d’elle pour entendre sa respiration difficile et saccadée. Et je fis volte face pour finalement revenir sur mes pas. Son cœur en souffrance faisait écho au mien, mais jusqu’à maintenant je m’étais refusé à le laisser pleurer toutes les décisions prises sous le joug d’un homme pour lequel je me devais d’être irréprochable. Et si j’avais voulu ma voix à nouveau ferme, ce fut pourtant la douceur qui m’échappait, un timbre suave et presque compatissant qui m’étonnait. Mais je fus autant surpris par la sincérité de sa réponse. Désarçonné par sa franchise, jamais je ne m’étais imaginé me retrouver dans cette situation. J’avais laissé une trace dans sa vie autant qu’elle avait laissé son empreinte dans la mienne. Aussi relevais-je son visage du bout des doigts, avec précaution, comme pour ne pas casser son visage de poupée avant de n’être encore une fois frappé par ses mots. J’aurais voulu y répondre, lui expliquer par mille et une raisons toutes plus logiques les unes que les autres d’être ainsi revenu, d’être à genoux à son côté… mais rien ne vint. Je m’étais laissé emporté par les émotions que je taisais habituellement, et je n’avais aucune réponse à lui donner. Aussi lui tendis-je la main pour l’inciter à se relever, pour fuir les regards curieux qui n’avaient de cesse de nous épier. Mais le destin devait finalement prendre sa revanche et se moquer de moi alors que ses jambes endormies ne voulaient répondre. Mais plutôt que l’agacement, ce fut l’embarras qui s’insinuait vicieusement dans mes veines. L’affliction d’être à l’origine de cette situation, d’être, encore et toujours, le cœur de pierre qui ne sait aimer… et pourtant. D’une oreille peu attentive, j’entendais ses supplications, mais je n’en fis rien, glissant un bras sous ses genoux tandis que l’autre soutenait son dos, je la soulevais facilement. Le visage fermé et toujours sans un mot, je fuyais les lieux du drame pour me diriger vers le café le plus proche.
Je décrochais sur mon passage les regards inquisiteurs et les murmures de rumeurs qui ne tarderaient pas à s’éparpiller sur le campus, mais je restais fidèle à moi même et ne montrais aucune émotion. Rien ne se lisait sur le visage lisse et impassible de l’étudiant que j’étais. Et finalement je poussais la porte d’un établissement pour m’avancer et déposer Selene sur l’un des fauteuils. Je l’y laissais, seule, et m’attachais à commander deux boissons avant de prendre place face à elle. Toujours rien. Aucun mot, aucune moue, aucune grimace, aucun geste ne me trahissait. Parfaitement maître de mon corps, mon esprit quant à lui était un vrai sac de nœud. J’avais aimé… par deux fois, et la seconde s’était avérée être un véritable crève cœur, un cauchemar. Mais par respect pour celle qui me regardait de ses yeux embués, pouvais-je réellement continuer à mentir, même par omission ? « On peut discuter maintenant… comme des adultes j’entends, alors pas la peine de crier d’accord ? » Les verres furent posés sur la table à cet instant, et j’en profitais pour siroter une lampée du café glacé que j’avais commandé. « Que veux-tu savoir ? » C’était l’instant de vérité, ou tout du moins de la vérité que je concéderais à lui révéler…
| | Les fantômes du passé ; San & Selene |
—Je me marmonnais à moi même des directives que je comptais suivre, juste pour ne pas me retourner, juste pour continuer mon chemin en dépit de mes poings serrés et tremblants. Au fond de moi, j’espérais… j’espérais qu’elle ne m’ait emboité le pas, qu’elle n’ait décidé de me suivre… pour quelle raison ? Je l’ignorais, mais je l’espérais. Peut être que je souhaitais régler ce conflit vieux de cinq ans. Peut être que je voulais m’absoudre de toute la douleur que je lui avais infligée ? Peut être que je voulais revenir en arrière … Et si je voulais poursuivre mon chemin, la fraction de seconde d’hésitation eut raison de moi et je me retournais sur elle. À même le sol, je n’avais pas besoin de voir son visage pour savoir que les larmes s’y déversaient en torrent. Je n’avais pas besoin d’être à côté d’elle pour entendre sa respiration difficile et saccadée. Et je fis volte face pour finalement revenir sur mes pas. Son cœur en souffrance faisait écho au mien, mais jusqu’à maintenant je m’étais refusé à le laisser pleurer toutes les décisions prises sous le joug d’un homme pour lequel je me devais d’être irréprochable. Et si j’avais voulu ma voix à nouveau ferme, ce fut pourtant la douceur qui m’échappait, un timbre suave et presque compatissant qui m’étonnait. Mais je fus autant surpris par la sincérité de sa réponse. Désarçonné par sa franchise, jamais je ne m’étais imaginé me retrouver dans cette situation. J’avais laissé une trace dans sa vie autant qu’elle avait laissé son empreinte dans la mienne. Aussi relevais-je son visage du bout des doigts, avec précaution, comme pour ne pas casser son visage de poupée avant de n’être encore une fois frappé par ses mots. J’aurais voulu y répondre, lui expliquer par mille et une raisons toutes plus logiques les unes que les autres d’être ainsi revenu, d’être à genoux à son côté… mais rien ne vint. Je m’étais laissé emporté par les émotions que je taisais habituellement, et je n’avais aucune réponse à lui donner. Aussi lui tendis-je la main pour l’inciter à se relever, pour fuir les regards curieux qui n’avaient de cesse de nous épier. Mais le destin devait finalement prendre sa revanche et se moquer de moi alors que ses jambes endormies ne voulaient répondre. Mais plutôt que l’agacement, ce fut l’embarras qui s’insinuait vicieusement dans mes veines. L’affliction d’être à l’origine de cette situation, d’être, encore et toujours, le cœur de pierre qui ne sait aimer… et pourtant. D’une oreille peu attentive, j’entendais ses supplications, mais je n’en fis rien, glissant un bras sous ses genoux tandis que l’autre soutenait son dos, je la soulevais facilement. Le visage fermé et toujours sans un mot, je fuyais les lieux du drame pour me diriger vers le café le plus proche.
Je décrochais sur mon passage les regards inquisiteurs et les murmures de rumeurs qui ne tarderaient pas à s’éparpiller sur le campus, mais je restais fidèle à moi même et ne montrais aucune émotion. Rien ne se lisait sur le visage lisse et impassible de l’étudiant que j’étais. Et finalement je poussais la porte d’un établissement pour m’avancer et déposer Selene sur l’un des fauteuils. Je l’y laissais, seule, et m’attachais à commander deux boissons avant de prendre place face à elle. Toujours rien. Aucun mot, aucune moue, aucune grimace, aucun geste ne me trahissait. Parfaitement maître de mon corps, mon esprit quant à lui était un vrai sac de nœud. J’avais aimé… par deux fois, et la seconde s’était avérée être un véritable crève cœur, un cauchemar. Mais par respect pour celle qui me regardait de ses yeux embués, pouvais-je réellement continuer à mentir, même par omission ? « On peut discuter maintenant… comme des adultes j’entends, alors pas la peine de crier d’accord ? » Les verres furent posés sur la table à cet instant, et j’en profitais pour siroter une lampée du café glacé que j’avais commandé. « Que veux-tu savoir ? » C’était l’instant de vérité, ou tout du moins de la vérité que je concéderais à lui révéler…
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
Invité
Invité
Re: Les fantômes du passé - Selene | Mer 8 Avr - 17:06 Citer EditerSupprimer
Le sol, était proche d’elle, et elle savait que les gens s’étaient arrêté pour mieux voir la scène qui se jouait sous leurs yeux. Une dispute entre elle et San, c’était quelque choses qu’il fallait voir au moins une fois n’est-ce pas ? Surtout quand on sait combien sa peut faire du bruit. Elle essayait de se redresser une fois que San ne soit revenue vers elle et elle en tombait une nouvelle fois. Plus la force de se redresser elle dit à San de partir et qu’elle partirait à son tour plus tard. Elle s’attendait à tout, vraiment à tout sauf de le voir là plus proche d’elle encore.
Qu’elle n’en fût pas sa surprise de le voir se baisser et glisser son bras sous ses genoux puis à son dos pour la porter contre lui. D’instinct, elle s’accrochait à son cou avec ses bras de peur de tomber mais sentant les muscles de San se tendre un peu elle savait qu’elle ne risquais pas de fouler le sol. Il avait encore une fois la situation bien en main, et son visage en était le théâtre. Il était neutre, littéralement. Pas une seul émotions ne passait sur son visage, et ne sachant pas à quoi s’attendre avec ce genre de moue, elle sentait sa gêne monté en flèche, en plus de ses joues rouges dûs aux larmes précédente. Elle tentait un : « Tu peux me poser, si je suis trop lourde, je marcherais, ne t'inquiète pas San. » Elle ne voulais pas être un problème de plus pour lui, visiblement il n'avait rien à dire et ne semblait pas non plus changer d’avis et vouloir la posé au sol.
Non, il était en direction du premier café qui passerait par là. Et une fois fait, il entrait et la posa sur l’une des chaises les plus proche d’eux. Elle s’installa avant de le voir aller commencer quelque chose, il reviens et son visage n’avait changer en rien. Il prenait simplement la paroles et la regarda en lui disant qu’il pouvait enfin avoir une conversation d’adulte et qu’elle n’avais pas besoin de crier. Elle était surprise de ses mots, il ne l’avait alors considéré que comme une enfant jusque là ? Elle se sentait blessé de comprendre ce genre de choses que maintenant. Elle le regardait alors qu’il reprit la parole pour lui demander ce qu’elle voulait savoir. Elle baissait la tête, maintenant au pied du mur et dans cette situation elle en perdait la parole.
Elle mordilla sa lèvre avant de redresser son visage, elle n’était pas du genre a pleuré en public en temps normal, et elle n’avais encore jamais pleuré devant lui. Il fallait qu’elle remette les choses en place entre eux deux. « Très bien, commençons, déjà je suis désolé de la crise de nerf que j’ai eu avant, surtout pour pleuré comme une enfant par la suite. » Elle détournait le visage, perdue dans ses émotions. « San… Tu est doué pour faire pleurer les filles, et tu sera aussi doué pour les comprendre. Tu ne m’as encore jamais vu telle que je suis en fait, tu ne voit que la gamine avec qui tu traînait à l’époque. Je suis une femme maintenant et tu me doit des excuse San, oui, pour m’avoir trahis comme tu l’as fait, qu'importe qu’était tes raisons à l’époque, elles n’en sont encore moins valables maintenant. » Elle n’y allait pas par quatre chemins parce qu’il fallait qu’elle vide son sac et qu’il comprenne combien il l’avait blessé. « Est-ce que tu as eu mal quand… Quand tu m’as quitté ? » Et plongeait son regard franchement dans le sien, en quête de réponses.
| | Les fantômes du passé ; San & Selene |
Le sol, était proche d’elle, et elle savait que les gens s’étaient arrêté pour mieux voir la scène qui se jouait sous leurs yeux. Une dispute entre elle et San, c’était quelque choses qu’il fallait voir au moins une fois n’est-ce pas ? Surtout quand on sait combien sa peut faire du bruit. Elle essayait de se redresser une fois que San ne soit revenue vers elle et elle en tombait une nouvelle fois. Plus la force de se redresser elle dit à San de partir et qu’elle partirait à son tour plus tard. Elle s’attendait à tout, vraiment à tout sauf de le voir là plus proche d’elle encore.
Qu’elle n’en fût pas sa surprise de le voir se baisser et glisser son bras sous ses genoux puis à son dos pour la porter contre lui. D’instinct, elle s’accrochait à son cou avec ses bras de peur de tomber mais sentant les muscles de San se tendre un peu elle savait qu’elle ne risquais pas de fouler le sol. Il avait encore une fois la situation bien en main, et son visage en était le théâtre. Il était neutre, littéralement. Pas une seul émotions ne passait sur son visage, et ne sachant pas à quoi s’attendre avec ce genre de moue, elle sentait sa gêne monté en flèche, en plus de ses joues rouges dûs aux larmes précédente. Elle tentait un : « Tu peux me poser, si je suis trop lourde, je marcherais, ne t'inquiète pas San. » Elle ne voulais pas être un problème de plus pour lui, visiblement il n'avait rien à dire et ne semblait pas non plus changer d’avis et vouloir la posé au sol.
Non, il était en direction du premier café qui passerait par là. Et une fois fait, il entrait et la posa sur l’une des chaises les plus proche d’eux. Elle s’installa avant de le voir aller commencer quelque chose, il reviens et son visage n’avait changer en rien. Il prenait simplement la paroles et la regarda en lui disant qu’il pouvait enfin avoir une conversation d’adulte et qu’elle n’avais pas besoin de crier. Elle était surprise de ses mots, il ne l’avait alors considéré que comme une enfant jusque là ? Elle se sentait blessé de comprendre ce genre de choses que maintenant. Elle le regardait alors qu’il reprit la parole pour lui demander ce qu’elle voulait savoir. Elle baissait la tête, maintenant au pied du mur et dans cette situation elle en perdait la parole.
Elle mordilla sa lèvre avant de redresser son visage, elle n’était pas du genre a pleuré en public en temps normal, et elle n’avais encore jamais pleuré devant lui. Il fallait qu’elle remette les choses en place entre eux deux. « Très bien, commençons, déjà je suis désolé de la crise de nerf que j’ai eu avant, surtout pour pleuré comme une enfant par la suite. » Elle détournait le visage, perdue dans ses émotions. « San… Tu est doué pour faire pleurer les filles, et tu sera aussi doué pour les comprendre. Tu ne m’as encore jamais vu telle que je suis en fait, tu ne voit que la gamine avec qui tu traînait à l’époque. Je suis une femme maintenant et tu me doit des excuse San, oui, pour m’avoir trahis comme tu l’as fait, qu'importe qu’était tes raisons à l’époque, elles n’en sont encore moins valables maintenant. » Elle n’y allait pas par quatre chemins parce qu’il fallait qu’elle vide son sac et qu’il comprenne combien il l’avait blessé. « Est-ce que tu as eu mal quand… Quand tu m’as quitté ? » Et plongeait son regard franchement dans le sien, en quête de réponses.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
Page 2 sur 2 • 1, 2