(( pénible créature ))  —  Depuis le début de la journée, je m’efforçais de relativiser : tout ne pouvait pas aller mal. Non, c’était impossible, d’un point de vue statistique. Il y avait toujours une chance que les choses se passent bien. Pourtant, alors que je m’approchais de la vitrine où j’exposais ma collection de bouteilles coca-cola pour vérifier qu’elle était bien fermée à clé, je poussai un soupir. Évidemment, que ce changement dans la fraternité allait bouleverser mes petites habitudes. Je devais m’efforcer de ne pas montrer ma contrariété, et surtout de ne pas laisser voir à ceux qui la causaient que c’était de leur fait que je me trouvais frustré. Existait-il pire erreur que de laisser voir aux autres qu’on vous avait offensé ?
Certes pas.

Dans tous les cas, cette armoire bougerait plus tard.

En attendant, je tirai derrière moi la petite valise où j’avais rangé le minimum syndical de mes affaires, jusqu’à la chambre 4.2, où j’allais désormais résider… En compagnie de Sun et de Minjun.

Encore une fois, je n’aurais pu être plus extatique.
Douce ironie, quand tu nous tiens.

J’attendis devant la porte après avoir frappé quelques coups, espérant sans doute qu’on ne me l’ouvre pas, ou qu’on m’annonce que je pouvais retourner dans ma chambre, ce qui n’était pas très probable, à mon grand regret. J’aurais amplement préféré rester seul dans ma chambre. C’était plus pratique pour travailler, pour dormir également. Rien n’était plus pénible, pour soi et pour les autres, que d’être un insomniaque contraint de partager sa chambre avec d’autres étudiants. Dans le pire des cas, si les choses se passaient mal, j’irais passer quelques nuits avec Skyla, dans notre appartement. Ce serait juste moins pratique, d’un point de vue scolaire.

Quand la porte s’ouvrit enfin, je posai les yeux sur Sun.

« Bonsoir, c’est pour le changement de chambre. Je peux entrer ? »

(( pénible créature ))  —  On avait pu changer de nom, garder notre sponsor décider de quelques point pour faire revivre ces couloirs devenu désert. Puis il avait fallu changer la répartition des chambres, dans la mesure du possible. Le but d’une fratrie c’était d’être uni, au moins un minimum. Il avait été impossible de convaincre Mei ou Byul de rejoindre Yeo Rin dans une chambre à quatre malheureusement, mais on avait pu se regrouper dans les dortoirs masculin et on allait donc se retrouver à tris, Sawyer, Min Jun et moi, dans la même chambre. J’espère juste que ça se passerait bien, en particulier avec Sawyer qui semblait décidé à me détester pour des raisons encore assez floue. Enfin, me détester était un grand mot, il aimait particulièrement me contre dire en tout cas.

Allongé dans mon lit, plutôt dans une position étrange. Les jambes appuyée contre le mur, la tête dépassant du bord du lit pendant vers le bas, je lisais vaguement un livre sur l’histoire de la musique en chantonnant sur la musique que j’avais mis en fond. Petit activité tranquille, durant mes dernière minutes solitaire dans cette chambre, jusqu’à ce qu’on frappe à la porte. J’avais alors roulé sur le lit et posé mon livre en vrac sur le sol pour allez ouvrir et me retrouvé nez à nez avec Sawyer … chouette.

« Bonsoir …. Mmh je sais pas »

Je faisais mine de réfléchir avant de rire un peu. Je savais que c’était risqué de faire ce genre de blague avec lui, mais je n’avais pas envie d’agir différemment juste parce que c’était pas drôle pour monsieur.

« Oui viens entre je t’en prie »

Je me décalais de la porte pour qu’il puisse entrer avec sa petite valise.

« Je pourrais dire désolé c’est le bordel, mais je range pas vraiment alors bon. Mon lit c’est celui la en bas »

Je pointais mon lit défait, entouré de tout mon bordel. J’étais peut-être bordélique, mais même en étant seul dans cette chambre je gardais le dit bordel dans mon espace personnel.

« Tu peux prendre le lit que tu veux »

Je pense qu’il allait prendre l’autre lit à étage, difficile de l’imaginer prend le lit juste au dessus du miens.

(( pénible créature ))  —  Oh oui, changer de dortoir était ma plus grande joie, je suis persuadé que vous pouvez l’imaginer avec une grande facilité. Et le pire, c’était que je savais parfaitement que c’était la meilleure solution. D’un point de vue purement logique, l’idée même de fraternité perd toute son essence si l’on commence à agir chacun de notre côté, sans se rassembler qu’une façon ou d’une autre. Alors j’avais accepté de rejoindre une autre chambre. Une chambre où je n’avais pas mes marques, où je n’étais même pas certain de trouver le sommeil correctement. Des heures de plaisir et de bonheur en perspective. Un soupir m’échappa à cette pensée.

Quand je vis le visage de Sun, je m’efforçai de sourire malgré tout. J’aurais été prêt à conclure un contrat de cohabitation, pour m’assurer qu’il ne commencerait pas à m’agacer en empiétant sur mon espace… À trop m’isoler, j’avais fini par en avoir trop besoin. « Très drôle. » Oui, j’étais froid. Je l’ai toujours été, aussi loin que je me rappelle. Alors c’est en prétendant que cette blague était amusante, un sourire crispé aux lèvres, que j’étais entré dans la chambre, tirant la valise derrière moi en scannant rapidement la pièce du regard. « Ce n’est pas grave. » Peut-être l’était-ce un peu, s’il commençait à ranger ses affaires de mon côté, mais pour l’instant, je préférais éviter un véritable conflit, alors que je venais d’arriver. Dans le fond, à part être le président illégitime d’une fraternité sur le déclin, Sun ne m’avait rien fait. S’il échouait, j’aurais au moins le privilège de lui dire que je l’avais prévenu.

Je hochai la tête à l’information qu’il me donnait, avant d’approcher le second lit du bas pour y poser ma valise, désignant ce lit comme le mien. « Je prends celui-ci. Ça m’évitera de réveiller tout le monde si je me lève en pleine nuit. » ajoutai-je pour rendre la chose claire. Je m’installai sur le matelas, sans ouvrir ma valise pour autant. Je savais d’expérience que ma valise resterait pleine un moment, le temps que je me sente chez moi sur ce territoire inconnu. « Il y a des règles dont je dois être au courant ? » demandai-je ensuite, avec mon calme habituel. « En dehors des règles habituelles du dortoir, je veux dire. J’ai un peu de mal avec les conventions implicites. » Autrement dit, je ne souhaitais pas de surprise malheureuse, comme des heures où la chambre devait être inoccupées, ce genre de choses. Je n’étais pas très doué pour ce genre de choses.

(( pénible créature ))  — Ah j’avais bien vu son sourire un peu forcé, mais je m’étais contenter de hausser les épaules et de le laisser entrer. Il était un peu trop sérieux à mon goût, dommage, il devrait rire un peu plus, ça muscle le visage il parait. Si on tire la gueule trop souvent par contre on dit que ça fait des rides. Tant pis pour lui il aura plus de rides que moi, c’était pas vraiment mon problème. Je justifiais un peu le bordel dans la pièce, enfin majoritairement autour de mon lit, j’avais toujours fait attention à ne pas m’étaler dans toute la chambre, comme elle était destinée à quatre personne, je m’étais contenter de mon espace destiné dès le début. Bon au moins ça n’avait pas l’air de trop le déranger … même s’il avait toujours aussi blasé … et peu bavard. Il l’ouvrait plus quand c’était pour me contredire en tout cas.
Je hochais la tête à son choix de lit. Maintenant les prochains n’auront pas d’autre choix que d’aller sur les lits du haut, tant pis hein, premier arrivé premier servis.

« Te lever ? T’es somnambule ? »

Bien qu’il me cassait un peu les couilles quand il était décidé à me contredire sur tout et rien, c’était un membre de la fratrie, mon coloc de chambre maintenant et ce serait pas plus mal de sympathiser un minimum et de connaitre un peu les habitudes de l’autres pour une bonne entente dans la chambre.
Lui aussi apparement, pour une fois, devait penser comme moi au vu de sa questions.

« Euh … non tu fais un peu ce que tu veux j’imagine »

J’étais assez laxiste sur tout. Je m’en fichais un peu tant qu’on m’emmerdait pas trop.

« Si je fais un truc qui te gêne tu le dis et inversement. Si tu veux inviter quelqu’un et avoir la chambre pour toi et de la bonne compagnie tu préviens. Sinon comme ça rien de spécifique me viens »

Plus qu’a espérer que la cohabitation allait bien se passer.

(( pénible créature ))  —  Tout ce qu'il me restait à espérer, maintenant que j'étais obligé de vivre dans cette chambre, c'était que personne n'allait commencer à m'embêter. En soi, je n'étais pas là pour causer des problèmes à ma fraternité ou pour me disputer avec les autres, alors aussi longtemps qu'on ne me chercherait pas des noises, je resterais silencieux, calme et obéissant. C'était dans ma nature, tout comme il était normal à mes yeux de remettre en question les décisions problématiques ou infructueuses. Mais cela, c'était une autre histoire. En attendant, repenchons-nous sur la question de ce très cher Namsun. « Insomniaque. Parfois je me lève la nuit et je vais marcher un peu. » Au moins, c'était dit. C'était entre autres l'une des raisons pour lesquelles je m'étais parfaitement satisfait de la chambre que j'avais occupé seul pendant quelques temps. Désormais, mes troubles du sommeil allaient en déranger d'autres. C'était dommage, mais c'était pour le bien de la fraternité.

D'ailleurs, quand bien même j'avais pu réprouver l'idée de changer l'image et le nom de la fraternité, je ne pouvais qu'approuver, avec un peu de difficulté malgré tout, le choix de rassembler les troupes et de condenser les dortoirs. Nous n'étions plus très nombreux, après tout. C'était mieux pour tout le monde.Je hochai la tête quand Namsun répondit à ma question. « D'accord. » Encore une fois, j'étais peu loquace. Je ne l'avais jamais vraiment été, à vrai dire, mais il fallait me connaître pour le savoir.

« Ça te dérange si je change l'ampoule principale de la chambre ? » demandai-je finalement, après avoir levé les yeux vers cette dernière. « J'ai installé une LED dans ma chambre. » Et pour une fois, ma justification allait vous étonner. « Je trouve ça plus joli. » J'aimais m'installer sur mon matelas, les yeux levés vers ma lampe, réglée sur le bleu, le vert, ou un dégradé des deux. Ça me détendait profondément, et j'espérais qu'il ne me refuserait pas ça. Mais ce n'était pas la seule chose que j'avais à demander. « Ah, et j'aurais besoin d'aide pour déplacer une vitrine, si ça ne te dérange pas. » Oui, quand on parlait de déménagement... Je n'y allais pas de main morte. D'un autre côté, cela faisait bientôt 7 ans que j'étudiais dans cette école. Ma chambre était comme une seconde maison.

(( pénible créature ))  —  Il n’y avait plus qu’a espérer que la colocation se passe bien. Etant donné que l’entente n’était pas la meilleure entre Sawyer et moi. Mais, on était des adultes civilisé donc ça devrait aller. Dans le pire des cas on se gueulerai dessus de temps en temps, enfin ce n’est pas mon genre de gueuler, mais s’il me contredisait à chaque fois ça risquait d’être compliqué. J’essayais pourtant d’être sympa et de sociabiliser un peu avec lui, mais il n’était pas très réceptif.

« Oh, t’inquiète pas alors, j’ai le même problème, je dors souvent tard ou je me réveille la nuit »

En étant seul j’en profitait pour peindre, dessiner ou autre directement dans la chambre, maintenant j’allais être obligé de sortir, mais ça me ferais me balader un peu. Même si parfois il m’arrivait de m’endormir sur ce que j’étais entrain de faire et que c’était bien pratique d’être déjà dans la chambre.
Je m’étais re poser sur mon lit, l’observant un peu distraitement. Ça allait me faire bizarre d’avoir à nouveau des colocataires de chambre.

« euh, oui tu peux, tant que je peux avoir quelque chose d’assez lumineux quand j’en ai besoin »

Et quand je n’avais pas le courage de changer de pièce pour travailler sur un projet artistique. Je ne voulais pas me bousiller les yeux, mais sinon ce n’étais pas un souci pour moi. Puis s’il arrivait à comprendre que j’étais un mec cool et si on pouvait s’entendre un minimum, ce serait parfait.

« Bien sure, tu veux faire ça maintenant? »

Tant que je n’étais pas occupé ou trop concentré sur autre chose. Puis comme ça ce serait fait.

« Tu exposes quoi dans ta vitrine? »

Je demandais, même si j’allais le découvrir tôt ou tard.

(( pénible créature ))  —  Loin de moi l’idée de faire de cette colocation le chaos le plus absolu. Je savais parfaitement qu’une cohabitation de ce genre n’était pas aisée, et que si nous voulions nous en sortir honorablement, il nous fallait y mettre du nôtre pour rendre les choses plus simples. D’ailleurs, j’avais pris la décision d’essayer de limiter mes comportements ennuyeux, comme cette fâcheuse tendance que j’avais à avoir envie de contrôler ce qu’il se passait. J’aimais quand les choses allaient comme je les avais imaginées, et j’avais conscience que ce n’était pas tout à fait possible, dans une colocation, en particulier avec une personne que nous n’apprécions pas particulièrement.

Je refusais de laisser notre différence et nos comportements opposés avoir raison d’une colocation qui, en toute logique, devait permettre au dortoir de se remettre sur pied en dépit des difficultés.

« Bien, c’est assez rassurant, dans un sens. » dis-je en un rire, bien que cela ne fut pas vraiment drôle. « Au moins, je devrai moins m’inquiéter de te réveiller. » J’ignorais s’il avait le sommeil léger, mais troubler le repos de mes colocataires et une chose que je préférais éviter autant que possible. Quand bien même on aimait me traiter de râleur ou de rabat-joie.

« Oui, ne t’en fais pas pour ça, il y a plusieurs modes. Enfin, je t’expliquerai. » En attendant, il fallait que je récupère ma vitrine. Cette collection ne devait surtout pas être abîmée. À. Aucun. Prix. « Ça dépend, tu es occupé ? Si oui, ça peut attendre. Mais j’aimerais que ça soit fait aussi vite que possible. » J’aimais avoir mes affaires près de moi. Surtout cette collection. J’avais passé tellement de temps à trouver ces bouteilles, à les nettoyer avec soin pour qu’elles ne finissent pas par pourrir. Je reposai les yeux sur Namsun à sa question. « Des bouteilles de coca. » répondis-je dans le plus grand calme.

(( pénible créature ))  —  Bon, j’allais faire de mon mieux pour que cette cohabitation se passe bien. Mais je ne pourrais pas tout faire de moi-même. J’avais donc espoir que Sawyer, lui-aussi, ferait des efforts de son côté. On ne deviendrait sûrement pas des super amis, mais si au moins on pouvait s’entendre un minimum ce serait pas plus mal, histoire qu’il y aie un minimum de bonne ambiance dans nos couloirs pas très rempli. Au moins on avait un point commun, nos insomnies. Peut-être que ça nous rapprocherais, ce serait bien. Tant que ça ne menait pas a des disputes et débat nocturne stupide, tout devrait bien se passer. Et puis si on faisait ces déménagement, c’était pour le bien de la frat, alors il fallait que cela se passe bien et que tout le monde fasse des efforts.

« Oh t’inquiète pas, pour les rares moment ou je dors j’ai plutôt un sommeil de plomb »

Assez pour que parfois il soit compliqué de me réveillé. Surtout lors de mes phases de sommeil très lourd. Heureusement que lors que ça arrivait c’était de courte durée. Plutôt du genre à faire des cycles de sommeil court et espacé par des moments bien éveillé entre chacun d’eux.
J’aquesciais pour sa lampe LED. Après tout peut-être que ça m’inspirerait, ou que peindre avec une lumière spécial donnerait des résultats sympa et inattendu. Enfin comme à mon habitude j’essayais toujours de voir le bon côté des choses à chaque changement ou petit obstacle qui s’offrait à moi. Un bon moyen de garder la bonne humeur.

« Non t’inquiète je ne faisais rien de très important, comme ça ce sera fait! »

Comme ça il pourrait tout installer directement et plus facilement se sentir chez lui. Il pourrait ranger toutes ses affaires en même temps sans ce dire que certaines choses étaient encore dans son ancienne chambre.

« Oh, c’est original, tu dois en avoir des super rares avec des formes spéciale j’imagine? »

Peut-être que dans mon parfois ennui je pourrais tenter de faire des croquis des différentes formes de bouteille, qui sait.

(( pénible créature ))  —  Bon, ce n'était pas la situation idéale, mais il y avait tout de même un peu de bon dans cette colocation. Je ne risquais pas de réveiller tout le monde en allant me promener durant la nuit. N'était-ce pas une merveilleuse nouvelle ?

« Parfait. »

Tant qu'il ne me remettait pas au visage le fait que je l'avais réveillé, ça avait peu d'importance à mes yeux. Dans l'immédiat, j'étais davantage préoccupé par le besoin de trouver un endroit où ranger chacune de mes affaires. Après avoir passé tant de temps dans un dortoir vide, j'avais pris des habitudes, et deux pièces étant généralement différentes, ne serait-ce que d'un point de vue de leur atmosphère, j'allais avoir besoin d'un peu de temps pour m'habituer à celle-ci. Si je réfléchissais suffisamment avant d'ouvrir ma valise, chacun de mes effets personnels trouverait une place déterminée dans cet endroit... J'avais envie d'y croire, en tout cas. Et surtout, j'avais envie de penser que Namsun n'était pas le genre de personne qui touchait aux affaires des autres, ce dont je doutais, "étrangement".

« Ok, merci. »

Il était serviable, au moins ça. Cela ne l'empêchait pas de m'agacer rien qu'en ouvrant la bouche, mais c'était déjà quelque chose de gagné. Je me redressai, abandonnant le lit où je venais de m'installer, avant de frotter les mains sur les poches arrières de mon jean.

« Autant faire ça maintenant. »

Puis, je réfléchis à sa question, posant les yeux sur lui en un froncement de sourcils alors que je passais la porte pour emprunter le couloir qui menait à ma future ancienne chambre.

« Pas forcément rares, mais anciennes, oui. »

J'appuyai sur le bouton de la télécommande que j'avais posée sur une petite armoire près de la porte et la pièce fut baignée d'une lumière bleue, la dernière que j'avais utilisée. Un instant plus tard, j'avais changé pour une lumière blanche assez vive, histoire que l'on puisse y voir plus clair. Mon vitrine trônait fièrement à quelques mètres de mon lit.

« Ça ira ? » demandai-je en m'approchant de la vitrine, essayant de trouver un moyen de la déplacer sans la briser. Elle m'avait coûté bien trop cher pour ça.

(( pénible créature ))  —  J’espérais quand même que cette colocation se passerais bien. Ce serait con que cela finisse aussi explosif que de la dynamite. Les Cheonglyong peinais déjà assez comme ça, on devait se serrer les coudes et non pas se battre. Ce serait bien dommage de voir tout nos efforts fait jusqu’ici se terminer en queue de poisson. Pour le moment il s’agissait simplement d’avoir un minimum d’entente entre Sawyer et moi. J’avais donc, en bon colocataire, accepter de l’aider à déménager ses petites affaires dans sa nouvelle chambre, ma chambre donc. Comme ça il allait pouvoir s’installer en une fois. Puis je n’étais pas occuper de toute façon. Le seul truc vraiment utile que j’aurais pu faire là tout de suite, ce serais ranger la pile de vêtements sur ma chaise, mais ce n’était pas étonnant que je remette encore ça à plus tard.
Je me redressais aussi, prêt à le suivre dans son ancienne chambre afin de terminer son déménagement rapidement.

« Oui comme ça tu pourra finir de t’installer aujourd’hui »

Bon le petit désavantage de ne plus avoir toute la pièce pour moi, c’était pour peindre. Enfin quand il m’arrivait d’utilisait toute la surface au sol pour une toile. Ce serait fini ça. Il fallait que je lui laisse son espace, et que je fasse attention à ne pas éclabousser ses affaires.
Une fois dans la pièce, j’avais pu observer ce que donnait sa lampe LED. Vraiment sympa comme éclairage, je sentais que ça allait me plaire. Mais il avait vite viré la couleur au blanc histoire qu’on y voit clair. Puis j’avais dirigé mon regard sur sa vitrine remplie de bouteilles.

« Elles sont fixées à l’intérieur au moins? »

Parce que sinon ça allait être bien compliqué de déplacer tout ça sans rien casser. Je m’étais accroupi près de la vitrine pour la soulever. Mieux valait me redresser à la force de mes jambes plutôt que de me démonter le dos. J’espérais juste ne pas voir toutes les bouteilles rouler dans la vitrine dès qu’on l’aurait soulevée.