(( pénible créature ))  — Je n’avais au premier abord aucune raison de m’énerver contre Namsun aujourd’hui, sauf si ce dernier commençait à me mettre des bâtons dans les roues ou projetait d’autres projets totalement insensés pour les Cheonglyong. Si ses idées étaient bonnes et viables, je n’aurais rien à lui dire et tout se passerait parfaitement bien. Alors, je m’étais contenté de hocher la tête avant de quitter la pièce pour rejoindre ma chambre, où se trouvaient encore bon nombre de mes affaires, même si j’avais conscience que je n’allais pas être capable de tout déplacer dans cette seconde chambre… Peut-être avec quelques aménagements, mais j’avais pris trop de libertés en vivant seul. Il allait falloir que je ramène certains meubles que j’avais achetés à mes frais pour les ramener à l’appartement que je partageais avec Skyla. Cela n’aurait pas été du luxe : nous n’étions pas excessivement riches.

Une fois de l’autre côté de ma vitrine, je posai les yeux sur Namsun, surpris par sa question. Fixées ? Je posai les yeux sur les bouteilles. Celles en plastique étaient posées sur de petits socles. Pour celles en verre, je m’étais assurés qu’elles étaient assez stables en les installant. Alors, je reposai les yeux sur mon nouveau colocataire avant de hocher la tête.

« En pratique, oui. »

Celles en plastique ne risquaient pas grand-chose, alors je ne m’inquiétais pas trop. C’était celles de verre qui m’inquiétaient davantage.

réussite : pas besoin de tout vider pour la déplacer
échec : à peine commencent-ils à la bouger que les bouteilles commencent à tanguer dangereusement

D’ailleurs, quand j’entendis un léger cliquetis alors qu’on commençait à bouger la vitrine, je fus pris d’un instant d’effroi, mon expression changeant du tout au tout en l’espace d’une demi seconde.

« Je crois que je vais la vider avant. »

Je repassai du côté où Namsun se trouvait, où se situait également l’ouverture de la vitrine, et j’entrepris de vider cette dernière. « Tu peux les poser sur mon bureau dans l’ordre où je te les donne, s’il te plaît ? » Et au cas où il ne comprendrait pas pourquoi, je reposai les yeux sur lui. « C’est important. » Qu’il ne fasse pas n’importe quoi.

(( pénible créature ))  — Heureusement, pour le moment en tout cas, la nouvelle colocation semblait plutôt bien se passer. Bon aussi, il n’y avait pas de raison que je le contrarie pour l’instant, surtout que j’étais entrain de l’aider à déménager ses affaires. Sa grande vitrine ça n’allait pas être le truc le plus simple à déplacer, mais ça ne devrait pas trop prendre de temps. Enfin à conditions que sa jolie collection reste bien en place pendant le trajet. Son « en pratique, oui » n’était pas du tout rassurant. On avait tout de même tenter de soulever tout ça sans en vider le contenu, mais à peine soulevé de sol, les bouteilles s’étaient mises à tanguer dangereusement. Bon, c’était vraiment mal parti. On avait vite re posé le tout au sol.

« Je pense que c’est moi risqué oui »

Ce serait bien con de casser quelques choses, au lieu de prendre un peu plus de temps pour le faire. Je le laissais donc vider tout ça, un peu surpris par sa demande. Il avait l’air un peu maniaque, tout mon contraire, moi avec mon bordel organiser. Néanmoins j’avais hocher la tête, prenant délicatement les bouteilles qu’il me tendait pour les poser dans le même ordre sur son bureau.

« Tu les trie par ordre dans lesquels tu les as eu? »

Ou peut-être avait-il une autre logique de rangement, mais j’étais curieux de comprendre cet ordre si spécifique. Une fois la dernière bouteille retirée de la vitrine, on pouvais enfin la déplacé dans l’autre chambre. Ce n’était pas trop lourd, impossible à déplacer seul, mais à deux c’était très simple. Maintenant qu’elle était bien mise dans sa nouvelle chambre, il fallait récupéré toutes ses bouteilles.

« Tu veux une caisse ou un carton pour déplacer les bouteilles? »

Je farfouillais dans mes affaires, il devait bien me rester un carton, ou une caisse pliable dans mon armoire. Parce que les transporter une ou deux à la fois, ce serait vachement long quand même.

(( pénible créature ))  — Protéger ma collection du moindre dégât était aujourd'hui ma priorité. Je refusais de voir mes précieuses bouteilles abîmées par le déplacement auquel j’étais presque contraint. Voilà pourquoi j’avais commencé à donner les bouteilles à Namsun dans l’ordre où elles se trouvaient dans la vitrine, avec un soin considérable. Si je parvenais à effectuer ce transfert, tout allait bien se passer pour le reste. Alors, bien qu’un peu contrarié de ne pas avoir pu déplacer la vitrine en l’état, je reposai les yeux sur ma collection, tout en continuant à la déplacer, avec le plus grand soin, de peur d’endommager l’une de ces bouteilles que j’avais mis tant de temps à récupérer, pour certaines. J’étais sans doute trop minutieux, trop appliqué pour ce genre de choses, mais je ne pouvais m’en empêcher : mes angoisses rendaient souvent les choses difficiles pour moi, en matière de rangement.

« Non, par ordre d’ancienneté. Je recherche sur le net pour trouver à quel moment quelle bouteille a été conçue. Sachant que les bouteilles ne changent pas de design trop fréquemment, c’est assez simple de toutes les retrouver. » Étrangement plus loquace quand on s’intéressait à ce que je faisais, j’eus un petit sourire satisfait avant de lui tendre une nouvelle bouteille, essayant de ne pas commettre de maladresse malheureuse.

Une fois la vitrine déplacée dans la chambre où j’allais devoir m’habituer à vivre, je reposai les yeux sur Namsun, réfléchissant un instant à la question qu’il venait de me poser. « Ça pourrait éventuellement être utile. Tu en as une ? » Si oui, cela aurait pu m’être utile, même si le problème risquait d’être le même : si tout s’entrechoquait, j’allais avoir quelques problèmes. « Il faut que je trouve où la mettre avant… » dis-je en regardant autour de nous avant de déplacer le meuble qui faisait office de table de nuit afin d’y intercaler la vitrine qui faisait à peu près les mêmes dimensions.

(( pénible créature ))  — Il aurait peut-être du penser à les fixer dans sa vitrine ses bouteilles, ça nous aurait sûrement fait gagner du temps. Mais bon, pas le choix maintenant, il fallait sortir toutes les bouteilles de là et les alignés dans le bon ordre. Je faisais bien attention de ne rien casser, je ne voulais pas provoquer une dispute avec Sawyer, on aurait sûrement bien assez d’occasion pour ça, maintenant qu’il allait vivre dans la même chambre que moi. Enfin ce serait bien d’éviter, ce serait dommage que l’un de nous finisse par dormir sur le trottoir à cause d’une stupide dispute. Enfin le trottoir ou le couloir, peut-importe, le mieux serait de rester dans notre lit respectif. Il fallait juste espérer que le pire résultat d’une dispute soit un mal de crâne qui serait vite réglé avec une aspirine.

« Oh je vois, t’es vraiment passionné ! Elle date de quand la plus ancienne ? »

Il en avait une petite collection, dix et des brouettes peut-être ? J’avais pas vraiment compté. Enfin de quoi bien remplir sa vitrine sans que ça fasse trop entassé.
Une fois les bouteilles mise en sécurité sur son bureau, on avait pu tranquillement déplacé la vitrine d’une chambre à l’autre. Sans l’aide de tractopelle, enfin plutôt d’une grue ou un truc du genre. Tout ça pour dire qu’on avait utilisé la force de nos bras et nous une machine. Pas que ce soit vraiment lourd, c’était plutôt léger, bien plus qu’une baleine, mais bien encombrant par contre.
Maintenant il fallait déplacer les bouteilles, je fouillais dans mes affaires, histoire de pouvoir toute les déplacé en une fois. J’avais fini par trouver une de ses caisses pliable sous mon lit. Si on mettait une couverture au fond pour tenir les bouteilles en place ça ferait l’affaire.

« J’ai ça … oui, tu voudrais la mettre où? »

Je l’avais donc aidé à placer sa vitrine à la place de sa table de nuit. Une bonne chose de faites.

« Tu veux profiter de la nettoyer avant d’y remettre tes bouteilles? »

(( pénible créature ))  — Je me sentais un peu stupide de ne pas avoir pensé à fixer mes bouteilles avant de déplacer la vitrine, mais je ne pensais pas, au moment où je l’avais installée, que j’allais devoir la déplacer aussi rapidement. C’était même pire, en vérité, car il m’aurait fallu tout détacher afin de nettoyer mon lieu d’exposition, ce qui ne m’aurait absolument pas arrangé. Je poussai un petit soupir à cette constatation, quelque peu frustré par la situation. Puis, heureusement, la question de Namsun vint me distraire de ces pensées.

« Parmi celles que j’ai, c’est celle de 1961. Je cherche encore les autres… »

Hélas, elles devenaient plus anciennes, et à part quelques collectionneurs comme moi, rares étaient les personnes qui possédaient encore ce genre d’objets. J’aurais pu me les procurer, moyennant beaucoup d’argent, mais je n’avais pas cet argent, et je n’étais certainement pas prêt de l’avoir. Alors, en attendant, je me contentais de ma collection actuelle, avec l’espoir de parvenir un jour à la compléter.

« Hm… Dans le coin, là-bas. » dis-je en désignant la table de nuit que j’avais ensuite déplacée pour laisser place à la vitrine.

« Oui, ça serait une bonne idée. »

Mais, cela dit, il commençait à m’envahir un peu, avec toutes ses questions. Je n’avais pas l’habitude d’être autant sollicité, et comme j’avais longtemps vécu seul dans ma chambre, ce n’était pas très habituel. Néanmoins, je lui adressai un sourire légèrement pincé. C’était l’occasion de m’échapper quelques instants.

« Je vais aller chercher de quoi faire… Tu veux bien me sortir le carton, s’il te plaît ? »

Au moins, comme ça, je pouvais m’en débarrasser un instant, pendant que j’allais moi-même préparer de quoi nettoyer ma collection et la vitrine, à savoir un chiffon doux et sec, pour éviter de décrocher les étiquettes qui m’étaient si précieuse, lorsque les bouteilles en avaient. Je revins un instant plus tard avec ledit chiffon, et je poussai un soupir en observant la chambre que j’allais devoir abandonner.

« Elle va me manquer cette chambre… »

J’avais fini par m’y habituer, après tout. Elle était l’endroit où je me sentais le mieux, où je ne devais rien à personne… J’y dormais presque bien. Mais bon, toutes les bonnes choses avaient une fin.

(( pénible créature ))  — On avait presque frôler la catastrophe en essayant de déplacer sa collection sans la sortir de la vitrine. Heureusement on avait vite changer d’avis en les voyant tanguer. Voila que ses bouteilles étaient alignées dans un ordre précis sur son bureau pendant qu’on amenait la vitrine dans ma chambre. J’essayais de m’intéresser un peu à sa collection, histoire de discuter tranquillement avec lui. On allait tout de même partager une chambre alors mieux valait tenir une bonne relation l’un avec l’autre. Même si jusqu’à maintenant c’était souvent compliqué entre lui et moi.

« Oh elle est vraiment ancienne. Ça doit être dur à trouver j’imagine? »

C’était sûrement des modèles qui ne se faisaient sûrement plus. Et il ne devait pas y avoir beaucoup de monde qui s’amusait à garder des bouteilles vides. Et même si elles avaient été gardée à la base par une personne, les générations suivante l’auraient sûrement jeter comme un déchet. Enfin comme toute chose qui se collectionne, c’est la rareté qui rend l’objet intéressant.
Je l’aidais à placé la vitrine ou il voulait et une fois fait je cherchais de quoi transporter ses bouteilles, toute en même temps. Le mieux aurait été d’avoir une caisses exprès, mais je n’avais pas ça sous la main, je n’avais qu’un bête carton.

« Oui je te fais ça »

Une fois le carton trouver, déplier et bien scotcher pour ne pas qu’il s’ouvre une fois rempli, j’étais retourner dans l’ancienne chambre de Sawyer pour l’y attendre. Je ne voulais pas prendre le risque de toucher à sa collection sans qu’il soit là. Je préférais éviter une dispute inutile. Distrait par mon téléphone, j’avais relever la tête en entendant sa voix.

« Plus le fait de l’avoir pour toi que la chambre en elle-même hein? »

Parce qu’au final, toute les chambres se ressemblaient, donc bon, il n’y avait pas de différence en dehors du fait que je serais présent dans la nouvelle.

« J’imagine que tu veux t’occuper toi même de tes bouteilles, mais si tu permet, je peux m’occuper de dépoussiérer la vitrine et nettoyer les vitres avec du produit? »

Je risquais pas de l’abîmer ça au moins.

(( pénible créature ))  — C’est fou comme je pouvais me rattacher à de petites choses, dans la vie de tous les jours. Certains n’en auraient rien eu à faire, d’une collection de bouteilles de coca-cola vides… Mais c’était important à mes yeux. J’avais appris, dans la vie, à essayer de me sentir heureux pour de petites choses. Vous le devinerez bien facilement : ça n’avait pas très bien fonctionné. Seulement, j’espérais encore trouver ce qui me permettrait d’appréhender la vie d’un meilleur côté. J’aimais par exemple me rendre à la ferme des Gumiho, que je peinais encore à nommer comme Cheonglyong. Comme quoi, malgré tous mes efforts, les souvenirs restaient profondément ancrés dans mon esprit.

« Oui, ce sont des objets de collection alors en acheter peut coûter un bras… Si encore on a la chance de les trouver. »

Mais je savais que c’était rare, et d’autant plus difficile que certaines de ces bouteilles avaient disparu de la circulation. En soi, ce n’était pas bien grave, j’avais également ma collection de manga à la maison, ainsi que mes quelques appareils photos. Je n’en avais emporté qu’un avec moi à l’université. Dans tous les cas, je laissai Namsun se débrouiller pour trouver le carton qu’il m’avait proposé, allant moi-même récupérer quelque chose pour nettoyer ma collection et éviter d’emporter avec nous les poussières qui avaient pu s’y déposer, et quand j’entendis la question de mon nouveau colocataire à ce que je venais de dire, je marquai un temps d’arrêt, les yeux posés sur lui.

« Non, la pièce en elle-même… »

J’étais ce genre de personnes qui s’attachait aux endroits, à leur configuration. Cette chambre lui semblait peut-être similaire aux autres, mais elle était différente à mes yeux : le soleil n’y entrerait pas de la même façon, tout comme la chaleur, la lueur de la lune… C’étaient là des détails que beaucoup ignoraient, quand ils choisissaient un endroit où vivre, mais je m’habituais à ces détails, de toutes petites variables qui suffisaient à me troubler, quand j’étais délogé de mon habitat. Mais cela, je doutais qu’il le comprenne. Je ne l’attendais même pas de sa part, à dire vrai.

« J’espère que ça ne m’empêchera pas trop de dormir malgré tout. »

Puis, interpelé par sa proposition, je levai les yeux vers lui, fronçant légèrement les sourcils. C’était étrange… Mais bon, je pouvais toujours en profiter, s’il se montrait avenant. J’avais parfois l’impression d’être un individu pénible à vivre, visiblement pas assez pour l’empêcher de m’aider.

« Je veux bien, s’il te plaît… »

Plus vite ces bouteilles auraient récupéré leur place dans la vitrine, plus vite j’allais avoir l’esprit tranquille.

(( pénible créature ))  — Effectivement leur extrême rareté devait faire considérablement augmenter les prix de ce genre d’objet. Et à moins d’être riche, on ne mettait pas prioritairement toutes nos économies dans un objet de collection qui, en dehors d’être décoratif et précieux pour nous, n’avait pas vraiment d’utilité. Il restait l’attachement profond qu’on pouvait avoir envers ces objets, mais quand on était limité niveau budget on ne pouvait pas se permettre d’en acheter de nouveau et parfois même garder ceux déjà acquis.
Dans tout les cas sa petite collection avait une grande valeur à ses yeux, alors, le carton en main, j’avais sagement attendu son retour, n’osant pas vraiment toucher à ses précieuses bouteilles.

« La pièce? »

Pièce que je regardais un peu, c’est vrai qu’il y avait quelque différence, légère cette, peut remarquable. Il devait être quelqu’un de très attaché à ses habitudes.

« J’espère que tu t’habituera à la nouvelle »

Au final il n’avait pas vraiment le choix, tôt ou tard celle-ci serait occupée par d’autres personnes. D’ici quelques semaines il aurait sûrement pris de nouvelles habitudes dans la chambre qu’on allait partager. Si on arrivait à s’entendre assez pour que ça dur jusqu’à là. J’avais de l’espoir, pour le moment on se tolérait, du moins aujourd’hui.
Enfin ce qui semblait plus l’inquiéter était son sommeil, normal en soit. Il avait dit qu’il était souvent pris d’insomnie, sûrement que le changement d’endroit n’allait pas aider. Il lui faudrait un temps d’adaptation c’était évident.

« J’espère aussi »

Puis je m’étais proposer de nettoyer sa vitrine, histoire de me rendre utile. Autant lui montrer qu’on arrivait un minimum cohabiter si je ne voulais pas que ce déménagement soit un fiasco. Lui laissant le carton, j’étais retourner dans ma chambre, non sans récupéré le nécessaire pour nettoyer la vitrine. Elle avait bien pris la poussière la pauvre, mais après plusieurs minutes j’avais terminé. J’en avait profiter pour ouvrir un peu la fenêtre et aérer la pièce, histoire de faire sortir la poussière que je venais de remuer. Il ne manquait plus que ses bouteilles et on aurait fini.

« J’ai terminé, t’as encore besoin de moi? »

En soit je ne voyais pas trop ce que je pouvais faire de plus, en dehors de lui foutre la paix et retourner à mes occupations.

(( pénible créature ))  — Je savais que mon point de vue était à tout le moins particulier, voire carrément bizarre pour certaines personnes. Comment pouvait-on s’attacher à une pièce, alors qu’elle était similaire à d’autres ? Je m’étais habitué à ce genre de choses depuis bien longtemps désormais, et pourtant, les mots me manquaient toujours lorsque venait le besoin de m’expliquer à quelqu’un qui ne comprenait pas cette vision des choses. Je gardai les yeux posés sur le visage de Namsun un instant, comme si cela allait lui donner une réponse, parce que je n’en avais pas sous la main, et le coin de mes lèvres se souleva légèrement quand je l’entendis.

« Je l’espère aussi. »

J’allais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour que cela soit le cas, mais j’ignorais comment les choses allaient se passer, une fois que j’aurais définitivement tiré un trait sur cette chambre. Tout ce qu’il me fallait, pour l’instant, c’était me concentrer sur autre chose, comme le déplacement de cette collection inestimable à mes yeux, raison pour laquelle je ne tardai pas à déplacer les bouteilles que j’avais laissé dans ma chambre, avant de m’asseoir auprès de la vitrine et de saisir une après l’autre chacune des bouteilles qui se trouvaient dans le carton, avant de les déposer dans la vitrine propre. Cela fait, je souris, satisfait, en observant ma collection remise à neuf.

« Merci… Peut-être pour déplacer mes livres, si ça ne te dérange pas ? »

Le plus vite mon bureau serait fonctionnel, le plus vite je pourrais recommencer à étudier correctement. Je commençais à m’en vouloir un peu d’abuser du temps de mon colocataire, mais j’osais espérer qu’il comprenait, en même temps, que je ne pouvais pas me permettre de prendre trop de retard sur la matière d’examen. Il avait sûrement d’autres choses à faire, lui aussi, que m’aider à déménager toutes mes affaires. Enfin, je trouverais un moyen de le remercier, même si je n’étais pas très doué pour ce genre de choses.