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midnight. (ft. skyla)
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Re: midnight. (ft. skyla) | Jeu 16 Juil - 18:41 Citer EditerSupprimer
(( midnight)) — Peut-être que je m'inquiétais trop pour Skyla. Peut-être que je n'étais pas aussi lucide et rationnel que je voulais bien le dire. Mais on ne me changerait pas. Ce comportement était le reflet de mes valeurs. Il était normal de se préoccuper du bien être de sa famille. Il était nécessaire de faire tout ce qui était en notre pouvoir pour nous assurer que tout allait bien. Je voulais qu'elle aille bien, et si j'avais besoin de briser quelques os pour m'en assurer, alors même si ce n'était pas dans ma nature, je n'aurais pas hésité une seule seconde. Elle était la seule personne qu'il me restait. Je souris à son geste, reposant les yeux sur ma soeur. Ma soeur si précieuse. Si fragile aussi. Je me demandais parfois si elle en avait conscience. On avait facilement tendance à croire que la vie nous endurcissait, mais je savais que c'était faux... Nous briser restait chose facile, qu'importe ce qu'on pouvait prétendre. « Je n'ai pas l'impression de faire grand-chose, pourtant... » Mon coeur se serra à cette pensée. J'aurais aimé être plus à même de l'aider. Être autre chose qu'un étudiant qui prenait ses études au sérieux. Trop au sérieux, selon certains, mais j'estimais que la traumatologie n'était pas un domaine à prendre à la légère : il en allait de la survie d'hommes, de femmes et d'enfants. Je ne pouvais décemment pas me contenter de laisser les choses arriver en espérant que tout se passerait bien, comme certains étudiants le faisaient, en prenant leurs études par dessus la jambe. En plus, nous mettions beaucoup trop d'argent dans mon cursus. Un argent que nous aurions pu utiliser autrement, si c'était pour le gaspiller inutilement. J'adressai un nouveau sourire à Skyla, laissant ma main passer dans son dos, espérant la rassurer. J'ignorais comment on réconfortait les gens, en vérité. Je n'avais jamais été très doué pour ce genre de choses. « J'ai beaucoup de travail prévu pour les prochains mois, à cause de l'internat, mais on devrait pouvoir arranger quelque chose. » dis-je en un sourire. « Tu veux que je demande ? » Je préférais m'en assurer, au risque que cela ne soit qu'une idée qui lui passait par la tête, sans réel désir de la concrétiser. J'avais souvent ce genre de problèmes : l'implicite, les choses qui n'étaient pas dites, simplement pensées... Comprenais-je correctement le langage des autres ? C'était compliqué. « Je t'ai dit qu'ils avaient réaménagé la fraternité ? » Dire au revoir aux Gumiho pour devenir les Cheonglyongs avait été compliqué, surtout pour moi. Je ne comprenais pas cette envie de ravaler la façade de notre groupe, si ce n'était pas pour avoir un changement en profondeur. Mais n'avais-je pas suffisamment râlé à ce sujet auprès de notre cher président ? C'était ridicule. « Je loge avec notre président, et c'est un véritable casse-pied. » Si seulement j'avais su...
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Re: midnight. (ft. skyla) | Ven 11 Sep - 3:52 Citer EditerSupprimer
(( midnight)) — De toute leur histoire, Skyla avait toujours tenu son rôle de grande sœur. Parfois peut-être avec un peu trop d’entrain. Elle protégeait toujours Sawyer, toujours trop de toute évidence mais Skyla n’aurait jamais pu supporter de le perdre ou que quoique ce soit lui arrive. Tout ce qu’elle voulait c’était que son petit frère soit heureux, qu’il réussisse et construise la vie qu’il voulait. Et si pour ça il fallait qu’elle s’oublie, la jeune femme l’aurait fait encore et encore. Autant de fois que nécessaire. Il était sa famille, la seule qui lui restait, ils étaient deux survivants que la vie avait malmené et brisé. Elle se devait d’être forte pour tous les deux. Pour qu’il grandisse et s’épanouisse. Car la seule chose qui importait à cet instant c’était qu’il ne manque de rien … C’était épuisant, elle ne saurait le cacher, mais au final, c’est tout ce qui comptait. Elle se blottit contre lui, sait que son frère n’est pas des plus à l’aise avec les étreintes et le contact humain. C’est un homme de sciences, de réflexions, un homme de pensés. Skyla était la douceur face à sa logique. Elle lui apprenait et lui l’observait. C’était un équilibre qui avait toujours fonctionné. Bon nombre de gens le trouvait … étrange, bien trop organisé et consciencieux, Skyla le voyait juste … parfait. Garçon-courage, qui affrontait la vie, et qui ne se laissait jamais abattre. Elle était fière de lui. Soupirant d’aise, elle finit par relever son visage vers lui. Appréciant simplement l’instant, elle repousse à plus tard, comme toujours, le moment où leur monde volerait en éclat quand il apprendra la vérité. Skyla ne se fait pas d’illusion, elle sait qu’un jour, tôt ou tard, les mensonges cesseront et il découvrira tout … Elle espère juste qu’au fond de lui, il prenne le temps de comprendre et de lui pardonner … Elle pince ses lèvres et acquiesce avec un minois d’enfant cachant sa joie. « Oui … si tu penses pouvoir libérer deux petits jours, je veux te kidnapper ! » dit-elle avec un sourire tendre en caressant sa joue. Puis se détachant légèrement elle s’installe à nouveau en face de lui, passant une main dans ses cheveux, chamboulée de toutes ces émotions. « Hum … » fit-elle taquine alors qu’il lui parle de son nouveau coloc. « C’est vrai que tu es le colocataire rêvé ! » rit-elle. Elle savait comment était son frère et si elle l’aimait ainsi, elle ne doutait pas que cela devait être compliqué à vivre pour les autres. « Mais dis m’en plus ! » lance-t-elle avant de prendre une gorgée de sa boisson. « Casse pied sur quel sujet ? »
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Re: midnight. (ft. skyla) | Lun 21 Sep - 4:30 Citer EditerSupprimer
(( midnight)) — Si j’avais eu la moindre idée de ce que Skyla subissait à cause de moi, pour m’assurer un avenir meilleur que l’enfance que nous avions eue et réparer les erreurs d’une tante qui se moquait visiblement de nous, je n’aurais certainement pas eu le même comportement. Hélas, je l’ignorais (ou aurais-je du dire heureusement ? Je suis encore incapable de me décider sur la question), et je laissais passer les jours en songeant qu’elle travaillait comme la majorité des femmes de notre époque, et non en vendant son corps. Le mensonge m’était tellement étranger que je n’aurais pas pu imaginer, même dans mes rêves les plus fous, que ma sœur puisse me mentir depuis tout ce temps. De toute évidence, les choses étaient vouées à rester telles qu’elles l’étaient pendant encore un petit moment.
J’étais fier, même, quand je nous regardais. Nous étions partis de peu de choses, à partir du moment où nous parents étaient morts. Ce souvenir douloureux tapissait ma mémoire et mes pensées, probablement celles de Skyla également, mais nous ne nous étions jamais laissé abattre. Nous étions, avais-je envie de penser, la constante de la vie de l’autre. Cet élément qui ne changerait jamais, qu’il resterait là, immuable, et que personne ne parviendrait à ébranler, pas même en essayant de toutes ses forces. Une pensée bien naïve que je n’avais qu’à son égard. Elle qui était ma seule. Elle, avec qui je partageais si peu de choses, en raison de nos intérêts différents, de nos fonctionnements différents, mais qui représentait tout pour moi. Je n’étais pas ce frère qui la prenait dans ses bras pour la rassurer, mais j’acceptais ses étreintes sans broncher. Cela avait toujours été comme ça. Mon affection ne se mesurait pas de cette façon.
« Je dois pouvoir faire ça, dans ce cas. » N’y avait-il pas moyen de s’arranger en discutant, après tout ? J’avais souri à Skyla quand j’avais reposé les yeux sur elle, et face à son rire, j’étais resté confus un instant. « Eh bien, oui ? » J’étais ordonné, studieux, calme. Le colocataire que tout le monde aurait rêvé d’avoir. La seule personne plus parfaite qui aurait pu exister, c’était un colocataire qui n’existait pas, tout simplement. « C’est ironique ? » Et voilà qu’involontairement, je confirmais ses dires. « Il veut toujours avoir raison et il pense savoir ce qu’il faut faire pour aider la fraternité, mais tout ce qu’il fait c’est mettre du vernis sur un bois déjà vermoulu. » Si l’image lui parlait… Un soupir avait filé entre mes lèvres. « En fait je ne sais pas comment lui faire comprendre qu’il a tort. » Parce qu’à mes yeux, c’était évident. « Mais j’aimerais beaucoup aider la fraternité… C’est juste impossible dans ces conditions… » J’avais froncé les sourcils et reposé les yeux sur Skyla. « Tu ferais quoi, à ma place ? »
J’étais fier, même, quand je nous regardais. Nous étions partis de peu de choses, à partir du moment où nous parents étaient morts. Ce souvenir douloureux tapissait ma mémoire et mes pensées, probablement celles de Skyla également, mais nous ne nous étions jamais laissé abattre. Nous étions, avais-je envie de penser, la constante de la vie de l’autre. Cet élément qui ne changerait jamais, qu’il resterait là, immuable, et que personne ne parviendrait à ébranler, pas même en essayant de toutes ses forces. Une pensée bien naïve que je n’avais qu’à son égard. Elle qui était ma seule. Elle, avec qui je partageais si peu de choses, en raison de nos intérêts différents, de nos fonctionnements différents, mais qui représentait tout pour moi. Je n’étais pas ce frère qui la prenait dans ses bras pour la rassurer, mais j’acceptais ses étreintes sans broncher. Cela avait toujours été comme ça. Mon affection ne se mesurait pas de cette façon.
« Je dois pouvoir faire ça, dans ce cas. » N’y avait-il pas moyen de s’arranger en discutant, après tout ? J’avais souri à Skyla quand j’avais reposé les yeux sur elle, et face à son rire, j’étais resté confus un instant. « Eh bien, oui ? » J’étais ordonné, studieux, calme. Le colocataire que tout le monde aurait rêvé d’avoir. La seule personne plus parfaite qui aurait pu exister, c’était un colocataire qui n’existait pas, tout simplement. « C’est ironique ? » Et voilà qu’involontairement, je confirmais ses dires. « Il veut toujours avoir raison et il pense savoir ce qu’il faut faire pour aider la fraternité, mais tout ce qu’il fait c’est mettre du vernis sur un bois déjà vermoulu. » Si l’image lui parlait… Un soupir avait filé entre mes lèvres. « En fait je ne sais pas comment lui faire comprendre qu’il a tort. » Parce qu’à mes yeux, c’était évident. « Mais j’aimerais beaucoup aider la fraternité… C’est juste impossible dans ces conditions… » J’avais froncé les sourcils et reposé les yeux sur Skyla. « Tu ferais quoi, à ma place ? »
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