La date était entourée. Une course de voiture était programmée. Illégales, interdites et pourtant les organisateurs outrepassaient les règles car pour la plupart c’était des gosses de chaebol abusant du pouvoir de leur paternel, déboursant des sommes folles pour simplement fermer une parcelle d’autoroute le temps d’une compétition. Tout cela était démesuré, pour autant, Daeul avait décidé de prendre part à cet évènement secret qui agitait beaucoup de conversation. Il y avait été convié par message, après tout il était connu dans ce milieu, ce n’était pas sa première course et ce n’était certainement pas sa dernière. Le cercle était restreint, il était difficile d’y entrer lorsqu’on n’avait aucun lien, s’il pouvait maintenant prétendre appartenir à ce cercle, il y est entré en faisant preuve d’audace. Aucune porte ne résiste à ses assauts.

Pour autant, il faisait face à un problème de taille : il n’avait pas de caisse avec laquelle rouler. Chaque fois, il empruntait des voitures des clients lorsqu’il était valet de parking ou lorsqu’un de ses potes l’étaient. Mais cette fois-ci, aucune voiture ne pouvait faire l’affaire, il lui fallait trouver une autre solution d’urgence. Peut-être l’appât du gain l’avait rendu fou, que l’adrénaline avait inhibé sa rationalité, mais il avait pour projet « d’emprunter de force » une voiture chez un concessionnaire automobile et pas n’importe lequel, celui dont les affaires roulaient plus que bien, Jung Baekho. Il avait attendu la fermeture de l’établissement pour s’y glisser en douce, comme il avait l’habitude de faire : par la porte principale. On pourrait penser qu’il était sorti, mais ce n’était pas le cas, il est entré, il est sorti pour pouvoir mieux revenir vers la porte arrière dont il avait bloqué le mécanisme de fermeture en douce. La casquette lui mangeant plus de la moitié du visage, il se déplaçait à pas feutré d’une démarche pour autant décontracté. Il n’était pas vraiment là pour voler mais passer un deal avec le maître des lieux. Sillonnant les allées où les voitures de luxe étaient alignées, il trouva vite son bonheur, une lamborghini aventador de type supercar. Un bijou, le minimum du must s’il voulait prétendre à se classer parmi les trois premiers si ce n’était, le premier. Il avait déjà gagné des courses avec des voitures moins luxueuses, par la technique et le tact, mais pour cette course il avait besoin d’un atout pour compléter sa technique. L’alarme retentit enfin mais il ne stressa pas. Au contraire, il s’installa à bord du monstre de métal. Tout était minutieusement préparé après tout. Ses premiers mots ? « C’est une belle bête… un bijou. Je me demande quel bruit elle fait lorsqu’elle ronronne ».