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Oh oui, tatoue-moi, grand fou ! [feat. Seo Il Kyang]

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Re: Oh oui, tatoue-moi, grand fou ! [feat. Seo Il Kyang] | Jeu 13 Fév - 19:15
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Mes questions pouvaient être des plus intrusives parce que souvent je demandais des choses intimes. Il était le phare dans le brouillard où je me trouvais actuellement plongé. Il avait entre les mains des réponses que je ne possédais pas alors je le pressais comme un citron pour obtenir des gouttes de piste. Je souhaitais plus que tout gratter la moindre information possible. Une attitude peu glorieuse. Sa détresse se peignait sur son visage. Mon cœur se serrait en comprenant que je remuais le couteau dans la plaie. Il Kyang n’avait aucun recul sur leur relation. Il était difficile d’évoquer leur histoire. Je m’en voulais ! La prochaine fois, je tournerai ma langue sept fois dans ma bouche avant de poser une question. Ecoutant le jeune homme parlé de sa romance passée, je me voyais appeler ma sœur pour lui dire ce que je pensais de son comportement avec lui. Evidemment je m’abstiens car je ne connais pas toutes les versions… puis je ne suis pas dans les petits papiers de ma frangine. Elle risque de ne pas écouter un seul mot. Je ferai probablement la même chose à sa place alors je ne pourrais pas lui en vouloir. Cependant je voulais faire quelque chose pour ce jeune homme brisé. Je ne savais pas ce qu’il me cachait mais je me sentais proche de lui. Est-ce que je pouvais le prendre dans mes bras pour témoigner de mon soutien ? Je ne savais pas quoi faire… Je percevais juste les contours de la tristesse, de la détresse de ce jeune homme. Je ne bougeais pas alors qu’il quittait ma salle pour reprendre ses esprits. Je me sentais bête. Pourquoi il avait fallu que je pose autant de questions ? Je ne pouvais pas juste faire mon cover puis basta ? Je soupirai puis me relevai pour le rejoindre. Au passage je pris du sopalin imbibé de produits nettoyants. En passant devant le comptoir, mon patron m’indiqua la porte pour me faire comprendre que Il Kyang était dehors. Jamais je ne pourrais oublier ses larmes. Il est probable que je secoue ma sœur quand elle acceptera de me parler une fois. Impossible pour moi de les regarder souffrir ainsi. Je restais quelques instants silencieux près de lui avant de rompre le silence. « Je suis désolé. Je me suis montré trop curieux. Il est évident que malgré tout ce qui s’est passé entre vous, tu es toujours amoureux d’elle. » Ma voix était douce. Je me tournais vers lui pour prendre son bras et essuyer les marques de feutre sur sa peau. « Je crois que le grand amour ne se rencontre qu’une fois dans sa vie. Le tien te fait actuellement souffrir mais cela ne veut pas dire que tu dois baisser les bras ou effacer ce que vous avez vécu. » Je me rappelais du mien justement. « Cela peut paraitre bateau mais tu trouveras le moyen de sortir plus fort de cette épreuve et tu trouveras un moyen de la reconquérir. » Je le bousculais gentiment au niveau de l’épaule tout en souriant. « Dis-toi que je suis dans une position plus éjectable que toi. Yewon a toujours été une tête de mule. Elle s’emporte puis finit par avoir des remords même si elle te balance le contraire. » Je prends son bras pour passer le doigt sur le tatouage. « Ne l’efface pas ! Tu ferais une grosse bêtise. Montre lui que cette lune, tu es fier de la porter. » Je le relâchais pour enfuir mes mains dans mes poches. « Viens ! On va trouver un autre endroit pour faire le tatouage. Je te l’offre. »
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Re: Oh oui, tatoue-moi, grand fou ! [feat. Seo Il Kyang] | Ven 14 Fév - 7:47
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Je n’y arrive plus… je n’ai plus la force de vivre encore dans ce monde trop douloureux. J’ai besoin de m’enfuir, d’oublier. Je n’ai plus envie de survivre, je veux juste m’écrouler. Si je m’écoutais je partirais, j’irais surement à la première épicerie du coin pour me prendre une bouteille et l’ingurgiter. Boire pour ne plus penser, pour ne plus être moi… j’ai honte putain. Honte de moi et de cette nouvelle addiction qui m’empoissonne. Mais je ne sais plus quoi faire pour me sentir bien. Dire que j’avance sans elle c’est me mentir. Dire que j’arrive à respirer quand elle n’est pas là c’est une illusion. J’étouffe et je n’ai plus envie de rien. Etre ici lucide, ça faisait presque des jours que ça ne m’était pas arrivé. D’ordinaire, je commence déjà à boire au beau milieu de la journée. Une bière pour commencer, histoire de me dire que je ne suis pas addict. Mais au fond, je sais déjà qu’il est trop tard. C’est mon seul remède. L’unique que j’ai trouvé pour avoir moins mal. Alors parler d’elle et m’en rendre compte, comprendre mes mots pour une fois sans avoir l’esprit perturbé par l’alcool ça rend les choses plus douloureuses. Je reste de longues secondes à tenter de retrouver l’air qu’il me manque. J’ai les mains tremblantes et le cœur lacéré… je ne m’attendais pas à ce que Ye Jun me rejoigne. Surprit par lui, je me tourne dans sa direction, les yeux embués. Je me déteste… j’ai l’air d’un con. Qui pleure pour une fille bordel ? Celui que j’étais avant se moquerait surement de moi-même. Je ne pourrais pas lui en vouloir, je suis ridicule… Mais les mots de Ye Jun me fendent un peu plus le cœur. Pour ce qu’il en reste du moins… entendre quelqu’un me dire que je suis encore amoureux d’elle, c’est perturbant. Je baisse les yeux, mâchoire serrée tandis qu’il attrape mon bras pour effacer son dessin. Je me sens bête… j’ai l’impression d’être un enfant tout à coup. Pourquoi je suis autant dépendant d’elle ? Avant je n’avais pas besoin de tout ça. J’avais ma vie à moi, qu’elle soit là ou non ça n’y changeait rien… enfin, je crois… en fait je ne sais plus. Mais aujourd’hui, je suis perdu, sans elle j’ai l’impression de n’être plus rien. Le terme grand amour, m’effraie. J’en grimace, me disant surement qu’il se trompe quelque part. Parce que je n’aime pas ça. Même si je connais la nature de mes sentiments, je n’ai jamais été un gros romantique. Je n’ai jamais rêvé d’avoir une femme, une famille ou ces conneries… je me fichais d’être seul… du moins c’était ce que j’avais longtemps pensé. Aujourd’hui encore je ne rêve pas de ça. Je veux juste « elle », dans mon présent et ça serait déjà bien je crois. Je le laisse parler, relève les yeux vers lui sans savoir quoi lui répondre. Je connais le caractère de Ye Won, mais cette fois c’est différent. Elle ne me pardonnera jamais. J’aurais beau tout essayé, ça n’y changera rien… mais je n’ai pas le courage de lui dire. De lui avouer tout ce qui s’est passé entre nous. Il finirait par me tourner le dos aussi, je le sais. Et je le comprendrais. Il se rangerait du côté de Ye Won, avec tout ce que je lui ai fait… il saurait à quel point je la fais souffrir. Mais je ne lui en voudrais pas, il jouerait simplement son rôle de frère… alors j’abdique, je baisse les épaules et lâche un soupire las. Fatigué, épuisé par tout ce qui traverse mon esprit, je le suis à l’intérieur sans rien dire. Sur le court chemin qui mène à la salle, j’observe de nouveau mon poignet… cette lune me brûle. Et pourtant, il a peut-être raison… Je ferais une énorme bêtise si je le recouvrais… je ne suis pas encore prêt je crois. J’ai envie d’avancer, mais je n’y parviens pas. M’installant de nouveau, je relève les yeux vers lui « Merci Ye Jun… je… je suis désolé. T’es pas là pour ça. » Au final, je devais surement l’emmerder un peu avec cette histoire. J’avais eu besoin de parler, mais je trouvais ça ridicule maintenant que j’étais là. « Est-ce qu’on peut éviter de parler de Ye Won jusqu’à la fin de la séance ? » petit sourire gêné au coin de mes lèvres. « Je crois pas être vraiment prêt pour ces choses-là. » je suis encore trop blessé par ce qui vient de nous arriver. J’ai besoin de remonter la pente, même si celle que j’ai pris n’est pas la bonne. Me redressant, je lui offrais mon autre avant-bras « On peut le faire là ? » je veux vraiment ce tatouage finalement. Il représentera peut-être le début d’une nouvelle vie. J’y crois en lui demandant et le laissant dessiner de nouveau sur ma peau. Avec lui, peut-être que je pourrais de nouveau devenir quelqu’un de bien.

 

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