Ye Won n’est pas le genre de femme à demander de l’aide. Ou du moins, elle ne le fait que rarement, très rarement. Depuis l’abandon de son frère, puis celui d’Il Kyang, elle n’a fait qu’ériger un immense mur devant elle, pour ne plus souffrir de tels départs. La seule qui arrive encore à lui donner confiance reste Hye Mi, depuis toujours. Quand elle repense à sa vie, Ye Won se demande souvent comment elle aurait fait si elle ne faisait pas partie de sa vie. Et c’est sûrement pour ça qu’elle ose encore se confier à elle. Difficilement, parce qu’elle connait tout de sa meilleure amie. Qu’elle ne veut pas la faire souffrir non plus de tout ce qu’elle vit, encaisse depuis de longues semaines. Mais aujourd’hui, Ye Won craque, elle a besoin de soutient, d’une présence près d’elle qui pourra la laisser croire que tout finira par s’arranger. Il n’y a que deux personnes qui peuvent à l’heure actuelle l’aider. Hye Mi et Jed. Mais Jed… Elle lui en a déjà tant demandé, à passer plusieurs nuits à dormir chez lui plutôt qu’au dortoir, à avoir le sentiment de lui imposer sa présence à chaque fois. Et si au départ sa venue au dortoir beolsae partait d’une bonne intention, à cette fois être présente pour son amie, Ye Won craque encore trop facilement, et s’en voudrait d’être encore aussi faible face à tout ce qui lui tombe dessus.

Une étreinte qui la soulage un tant soit peu, qui réchauffe son coeur. Elle en a besoin, bien plus qu’elle ne l’aurait cru. Ye Won reste un moment dans les bras de sa meilleure amie, retient encore ses larmes, tente d’effacer ces images de son esprit. Elle veut être capable de prendre soin des siens, comme ils prennent soin d’elle, mais tout semble encore trop compliqué pour elle. Ses mots la rassure, eux aussi. Savoir que Hye Mi sera toujours là, à ses côtés. Que jamais, elle ne sera véritablement seule, et qu’il y aura quelqu’un pour l’aider à avancer. Elle finit par se redresser, poser son regard sur son amie, un sourire teinté de tristesse sur le visage. « Je crois que ça nous ferait du bien. » ose-t-elle souffler. Partir loin, ne serait-ce que quelque jours, ça pourrait la soulager un minimum, certainement. « Même un week end. Juste toutes les deux. Un hôtel avec spa, juste pour se détendre ? On n'aurait pas besoin de sortir, juste... de penser à nous. » L’idée lui convenait plutôt bien. Faire redescendre toute cette pression, oublier ne serait-ce que quelques jours la misère de son existence.

Elle accepte ma proposition et cela me fait sourire. Cela me soulage et me rassure aussi. J'écoute les détails qu'elle énumère et acquiesce rapidement.

- Oui, bonne idée ! On pourrait se retrouver, profiter et ne penser qu'à une chose : à nous ! Finis les garçons, les histoires, les mauvaises nouvelles. Et à nous la détente, la tranquilité et notre complicité !

Je lui fais un grand sourire. J'aime de plus en plus cette idée de partir en week-end avec elle.

- Tu sais que... Je ne suis jamais allée dans un hôtel de ma vie ? demandais-je, en riant. Ni même dans un spa, en fait.

Je ris légèrement. Cette situation m'amusait au fond. J'avais proposé cette escpade mais je n'en connaissais même pas la base.

- Tu vas pouvoir me faire découvrir des choses que je ne connais pas comme ça ! Je souris de nouveau. Tu sais, si j'ai décidé de devenir journaliste d'investigation c'est pour pouvoir traiter toute sorte d'affaires et pouvoir voyager.

Je voulais également rendre fière ma famille, qui pourtant se moquait bien de mon existence, mais ça je ne le dirais pas.

- J'aimerais vraiment voyager, une fois que mes études seront terminées... Donc bientôt... J'aimerais beaucoup voir du pays et aller découvrir d'autres cultures !

Je me perds, le temps de quelques minutes, dans mes pensées. Je rêve de cette vie que je souhaite tant. Découvrir le monde me ferait le plus grand bien. J'en suis certaine. Cela m'aiderait, j'en suis convaincue. Sans que je sache réellement pourquoi ni même comment.

- Mais pour commencer, un hôtel avec spa c'est très bien ! finis-je par dire, avant de rire.

Partir, ne serait-ce que quelques jours, en compagnie de Hye Mi. Peut-être est-ce là la meilleure idée qu’elles puissent avoir. Un week end, à ne penser qu’à elles, et rien d’autre. A pouvoir se débarrasser un tant soit peu de tout ce qui peut nuire à leurs vies. Une pensée qui laisse un léger sourire étirer ses lèvres. Ye Won n’en peut plus de vivre ces disputes, de continuer à sentir son coeur se briser à chaque fois qu’elle parle d’Il Kyang, qu’elle pense à lui. « Je crois que c’est tout ce qui nous faut. » ose-t-elle répondre, alors qu’elle peut déjà sentir l’engouement de sa meilleure amie. Elle arrive certainement à lui en transmettre un peu, mettant de côté cette dernière dispute avec Il Kyang. Elle ne veut plus y penser, même si elle sait que ça mettra du temps. Mais elle ne veut plus avoir à ressasser tout ce qui a pu se passer entre eux, depuis qu’il est revenu dans sa vie. Elle espère un jour arrêter de souffrir de cette histoire, même si pour l’instant, tout ça semble encore impossible. Elle tente de se concentrer sur Hye Mi, de lui offrir quelques sourires, même s’ils restent teintés de cette douleur si vive en elle. « Laisse moi t’offrir ce week end. J’y tiens. » lance-t-elle simplement, prenant ses mains dans les siennes. « Je serais heureuse de pouvoir au moins t’offrir ça. Je suis la pire des meilleures amies en ce moment, c’est le moins que je puisse faire pour toi. » Elle garde ce léger rictus sur les lèvres, écoute attentivement sa meilleure amie. Cette impression de ne pas l’avoir fait depuis si longtemps. Qu’importe tout ce temps passé à son chevet à l’hôpital, sa présence à ses côtés pendant sa rééducation. Elle a le sentiment de ne jamais en faire assez, en fin de compte. « Je suis sûre que tu y arriveras. T’es faite pour ça de toute façon. » Elle ne sait pas si ses mots seraient réellement convaincants, mais ils sont sincères, comme à chaque fois. Elle croit en Hye Min, l’a toujours fait. « Qui sait, peut-être que je finirais par me glisser dans tes valises pour voyager avec toi. » Et même si elle n’arrive pas encore à rire, elle tente à sa manière de détendre l’atmosphère, à sa façon. Elle essaie de mettre tout le reste de côté, pour mener à bien la mission qu’elle s’est donnée aujourd’hui, être présente pour Hye Mi.

Je commence vraiment à m'y voir. En fait, je ne pense plus qu'à ça. L'accident a été un évènement très traumatisant. Aussi bien pour elle que pour moi. On s'en est sorti, c'est vrai. Mais sans quelques cicatices aussi bien physiques que mentales. Il m'arrive, encore parfois, de revivre cet accident dans mes cauchemars. Sauf qu'à contrario de la vraie vie, j'y perds Ye Won. J'ai encore très peur de reprendre un véhicule. J'ai pourtant l'habitude de me voir mourir dans mes rêves depuis de nombreux mois. J'ai même pensé réaliser ce rêve, il y a encore peu. Sauter de ce fichu toit et en finir parce qu'au fond de moi, j'ai un malheur sans nom qui ne fait que grandir et qui ne fait que me détruire minute après minute. Je pensais pourtant avoir trouvé ma porte de sortie. Je ne me comprenais pas moi même car quand j'y repensais, je revoyais le regard fuyant de Jeong Caïn. J'entendais son ton froid. Et alors que cet accident de voiture a détruit mon corps pour de longues semaines, sa réaction ce jour-là a brisé mon coeur à jamais. Je ne voulais pas en parler. Je ne voulais plus en parler. E si désormais, ce n'est plus ma mort mais celle de ma meilleure amie qui me hante, je me suis promis de tout faire pour la protéger et la soutenir jusqu'à la fin de sa vie. Il n'est plus question de partir. Il n'est plus question d'abandonner. Je contiuerais à me montrer forte. Je continuerais à tromper mon monde. Uniquement et seulement pour elle.

- Tu exagères ! dis-je, en riant légèrement. Mais c'est d'accord. Par contre, tu me laisseras payer les boissons ! On fera la fête toutes les deux !

Je tape des mains, quelque peu excitée. Je faisais très peu de fêtes mais avec Ye Won, je me sentais assez en sécurité pour me laisser aller.

- Et tu n'es pas la pire des meilleures amies, tu es la meilleure !

Je lui souris chaleureusement et caresse doucement ses mains.

- Par contre, avant de faire notre week-end, je dois obligatoirement régler une petite affaire ! Je continue de sourire. Une fois que ce sera fait, je serais toute à toi !

ye won est certainement trop fragilisée par ces épreuves que la vie continue de mettre sur sa route, mais elle tente encore d’avancer. même si ça semble de plus en plus difficile. même si parfois, elle a encore le sentiment que tout s’effondre sous ses pieds. elle tente maladroitement de se reprendre, feint ces sourires, bien qu’elle sache au fond d’elle, que sa meilleure amie n’est pas dupe, qu’elle peut aisément voir à quel point toute cette histoire la touche encore. mais, au moins pour aujourd’hui, elle veut tout laisser de côté, et se concentrer sur le plus important : hye mi.
penser au fait de pouvoir passer ne serait-ce qu’un week end avec elle, loin de la folie de la capitale, lui fait du bien quelque part. elle sait qu’elle a besoin de s’éloigner, de réellement parvenir à penser à autre chose, au moins le temps d’une journée. « d’accord, je te laisse payer les boissons. mais on se fera une soirée pyjama inoubliable ! » qu’elle répond dans un léger rire, encore timide. les mots qu’elle peut avoir à son égard la rassurent quelque part, même si elle éprouve encore des difficultés à y croire. ye won a beau avoir été à son chevet des semaines entières, à l’heure actuelle c’est sa propre vie qui semble s’effondrer, et qu’elle n’arrive plus à gérer. un léger soupire qu’elle retient, gardant son regard posé sur elle. « j’ai pas beaucoup été là ces derniers temps… » souffle-t-elle malgré elle. et elle s’en veut, sait pourtant à quel point elles peuvent être un soutien l’une pour l’autre.
acquiesçant à sa dernière remarque, ye won se redresse légèrement, essaie encore de garder ce sourire sur les lèvres. « on ira quand tu voudras. » répond-t-elle simplement, s’installant un peu mieux sur le lit. récupérant son sac, elle en sort sa tablette, cette idée continuant de germer dans son esprit. « en attendant, tu pourrais peut-être m’aider à trouver l’appartement parfait ? » elle y tient, a besoin de quitter son dortoir si elle veut pouvoir faire un pas en avant. c’est la seule solution qui semble véritablement censée, et qu’elle ai prise depuis bien longtemps, en fin de compte.

Je l'écoute mais ce ne sont pas vraiment les mots qu'elle prononce qui m'intéressent mais plutôt ceux qu'elle conserve au fin fond de son cœur. Je peux lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle le sait et c'est peut-être pour cela qu'elle semble si triste lorsque je regarde avec attention ses yeux. J'essaie de la rassurer mais je vois bien que cela ne suffit pas à la faire changer d'avis. Je baisse légèrement la tête pour ne pas montrer à quel point cette situation m'attriste.

- Ye Won... Les médecins m'ont tout dit, tu sais. Je sais que tu es restée à mon chevet des heures entières. Alors que même ma famille n'est venue qu'une seule fois... Et ils n'étaient même pas tous là. Alors tu ne peux pas me dire que tu n'as pas été là ces derniers temps. Si je me suis réveillée, c'est uniquement grâce à toi et jamais personne n'en a fait autant et n'en fera autant pour moi. Tu es mon inconditionnel soutien... Alors arrêtes de t'excuser... S'il te plaît... Arrêtes... Parce que si tu continues de me dire ce genre de choses, je vais me sentir terriblement seule... Et tu sais comme la solitude est destructrice... Tu sais comme elle me détruit...

Je relève la tête et la regarde. J'affiche un grand sourire. Pourtant, lorsque je lui parlais, ma voix tremblait et j'étais prête à verser des larmes de douleur intense. J'ignore comment m'est venue la force de ravaler cette tristesse pour ne lui offrir que ce beau et unique sourire. J'acquiesce ensuite lorsqu'elle me propose de l'aide dans sa recherche d'appartement.

- Quels sont tes critères ? Une chambre assez grande, déjà ! Pour quand je viendrais dormir chez toi.

les mots de sa meilleure amie sont difficiles à entendre, pourtant, elle sait à quel point ils sont vrais. criards d’une vérité qu’elle n’arrivait plus à observer. bien sûr, qu’elle est restée à son chevet. il lui était inconcevable de faire autrement. bien sûr, qu’elle a fait de son mieux pour s’occuper d’elle, toutes ces semaines durant. mais à ses yeux, ce n’est pas assez. ce n’est jamais assez pour ceux qu’on aime. parce qu’elle repense encore à ses propres souffrances, et se dit que si elles n’étaient pas là, alors tout aurait été différent. elle aurait pu être plus présente encore, un soutien sans faille. pourtant, ces fissures restent gravées en elle, quoi qu’on en dise. elle baisse la tête, face à ce sourire qu’on lui offre, ne sait pas vraiment comment l’accepter. « pardon… » gémit-elle, comme honteuse. « je sais que ma vie part de travers en ce moment mais… je serais toujours là pour toi, tu sais ? je ferais en sorte que tu sois jamais seule. » et c’était une promesse. silencieuse, certainement. mais ça en était bel et bien une. parce que sans hye mi, elle le savait, elle n’en serait pas là aujourd’hui. à être encore capable de tenir debout. relevant son visage vers elle, c’est à son tour de lui offrir un sourire, teinté d’une timidité perceptible. changer de sujet, passer à cette nouvelle étape qu’elle se prépare à vivre, l’aide à ne pas trop sombrer. alors, elle tente du mieux possible de se concentrer dessus. peut-être qu’elle a envie d’y voir un geste libérateur, un poids qu’on ôterait de ses épaules. « assez grande pour qu’on puisse te mettre un grand lit à toi aussi. » répond-elle simplement. elle sait, dans tous les cas, qu’elle aura les moyens de payer ce loyer. « et un grand salon aussi, qu’on puisse y passer nos soirées à regarder des films sur grand écran. » ça peut paraître fou, dit comme ça. pourtant, elle y voit une façon de reprendre le pas sur sa vie, ce qu’elle était avant tout ça. elle y voit le moyen de retrouver une part d’elle qu’elle a fini par perdre en cours de route, et qui lui manque, bien plus qu’elle ne l’aurait cru.

Je continue de lui sourire tandis que nous énumérons les critères importants de cette recherche d'appartement. Nous tombons vite d'accord sur la grande chambre et le grand salon. J'acquiesce, ravie de la voir sourire à son tour - bien que son sourire semble plus timide que le mien -. Je réfléchis à quel autre critère important, son appartement devrait se fier et je ris doucement alors que je pense avoir trouvé un autre point à respecter.

- Il ne manque plus que la grande douche et je viendrais tous les jours chez toi !

Je continue de rire tout en imaginant la situation. Il était évident que ceci n'était qu'une plaisanterie. Nos vies sont très différentes, nos rythmes de vie tout autant. On ne pouvait donc pas vivre ensemble h24. Et puis, je dois bien avouer que j'aime solitude - plus que bienvenue parfois - après une longue journée. Cela ne m'a jamais empêché de venir très régulièrement rendre visite à Ye Won. Bien au contraire. Chaque moment que l'on passait ensemble était ainsi unique et précieux. On en profitait davantage.

- Tu as un budget à ne pas dépasser ? Demandais-je, tout à coup, en pensant que l'on devrait déjà regarder ce qu'elle peut avoir en fonction de l'argent qu'elle possède avant d'imaginer l'appartement parfait.

peut-être que finalement, c’était tout ce qu’elle attendait. prendre son envol, enfin. mettre un terme définitif à cette histoire qui n’a plus aucun sens, et reprendre le contrôle sur sa vie, totalement. ne plus se laisser guider par ses sentiments, son amour pour un homme qui n’en a plus rien à faire d’elle. alors se concentrer sur cette recherche d’appartement reste la meilleure chose à faire selon elle. pour aller de l’avant, enfin. pour réellement commencer cette cette vie qui lui est destinée, même si elle n’en voulait pas. « j’ai failli oublier ça ! » lance-t-elle, reprenant peu à peu contenance. elle a encore cette douleur au fond d’elle, qui ne partira pas. mais elle essaie comme elle peut de la mettre de côté, au moins pour aujourd’hui. pour être capable de profiter réellement de ce moment avec sa meilleure amie. « non, pas vraiment de budget. tant que ça me convient, j’ai pas vraiment envie de regarder le prix. » elle a assez d’argent pour se payer n’importe quel loyer, même si elle préfèrerait éviter de se retrouver dans un quartier de riches. tout ce qui lui importe, c’est de trouver un appartement ou elle pourrait se sentir bien. un espace ou elle pourrait inviter ses quelques amis à venir quand ils le souhaitent. un endroit différent de la maison familiale, qui pourra lui ressembler. « j’aimerais bien trouver quelque chose pas trop loin d’ici. peut-être rester dans mapo-gu. » elle hésite un instant, voudrait surtout éviter de se retrouver trop proche de chez ses parents, mais aussi d’ilkyang. situation encore délicate pour elle. elle pince ses lèvres, lève les yeux vers sa meilleure amie. offrant un sourire délicat à celle-ci, elle recherche certainement des réponses que sa vis-à-vis ne pourra pas lui donner. elle attend son avis, peu sûre de ses choix, même s’il faudra l’être à un moment donné.

Nous parlons budget et elle m'avoue, alors, ne pas avoir de fourchette maximale. J'acquiesce comme pour dire que j'ai compris et l'écoute ensuite me parler du quartier qu'elle aimerait. Je vis ensuite à son regard qu'elle attendait mon avis sur la question. Je lui souris, bienveillante.

- C'est une bonne idée. Tu connais bien ce quartier, tu y as toutes tes habitudes. Il ne faudrait pas que tu te retires ça ! Attends, je me permets !

Je lui prends sa tablette des mains et fais, alors, quelques recherches. Je me concentre dans un premier temps sur la carte du quartier de Mapo-Gu. Je réfléchis aux différentes possibilités et agrandis la carte pour lui montrer.

- Regardes, pourquoi est-ce que tu ne chercherais pas vers l'ouest ? Vers la ville de Goyang ? Tu resterais dans le même quartier mais en habitant à l'opposé. Tes habitudes seront les mêmes mais tu seras plus loin de... qui tu sais !

Je lui souris. J'essaie vraiment d'être réconfortante pour qu'elle comprenne que je suis de son côté et qu'importe sa décision, je la suivrais jusqu'au bout du monde s'il le faut.

- Ce compromis me semble pas mal, qu'en penses-tu ? On pourrait centrer tes recherches sur l'ouest de Mapo-Gu !

Et sans même attendre son avis, je commence déjà à peaufiner la recherche d'appartements.

- Tu veux louer ou acheter, au fait ?

Je lui jette un petit coup d’œil, arrêtant tout à coup de pianoter sur la tablette.