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[♥4] HOLD ME NOW - IL KYANG
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Re: [♥4] HOLD ME NOW - IL KYANG | Mar 25 Fév - 5:44 Citer EditerSupprimer
Tu te souviens encore de ces instants avec ton frère, quand tu étais petite. Vous faisiez tout ensemble, et tu t’amusais souvent à dire qu’il était l’homme de ta vie. A défaut d’avoir un père aimant, tu l’avais lui. Celui qui te protégeait des monstres sous le lit, qui construisait des cabanes de draps pour que vous puissiez dormir à l’intérieur. Malgré les années, rien n’a changé entre vous, toujours collés l’un à l’autre, à supporter les caprices de vos parents, à vous soutenir en toutes circonstances. Tu te raccrochais à lui, alors que vous rêviez souvent ensemble d’une autre vie, loin d’eux, loin de ces strass et ces paillettes qui finalement, dictaient votre quotidien. Mais tout ça s’est brusquement arrêté, du jour au lendemain. Tu savais que quelque chose n’allait pas, mais jamais tu ne te serais doutée que ça en arriverait à ce point. Celui ou il a décidé de partir sans toi. Les semaines, les mois qui ont suivi n’ont été remplis que de pression supplémentaire, sans savoir comment réagit, supporter tout ce qui t’es tombé dessus. Avec le temps, t’as finis par laisser ces souvenirs de côté, parce qu’ils sont devenus douloureux, parce qu’il n’est pas revenu pour t’aider à faire face à toutes ces nouvelles épreuves à affronter. T’as voulu faire de ton mieux, t’as cru pendant un temps y arriver, et finalement t’as fini par sombrer, par tout ce qu’il s’est passé à côté. Tu sais aussi qu’Il Kyang a une part de responsabilités dans tout ça, mais il est là, encore une fois. Tout n’a pas été simple, mais t’as su y faire face. T’as su gérer, non sans difficultés, mais tu sais que quelque part, tu peux prendre le temps, pour te réhabituer à sa présence. Tu n’es pas sûre de réussir à tout recommencer une nouvelle fois, alors que désormais, c’est de ton frère dont il s’agit. Tout est trop frais dans ton esprit pour réussir à y réfléchir correctement, il faut que tu encaisses cette nouvelle, sans savoir combien de temps cela pourrait-il bien prendre. Les mots d’Il Kyang te font du bien, quelque part. Ils te font naïvement penser qu’il y a quelqu’un qui t’aime assez pour vouloir te voir heureuse, enfin. Sans un mot de plus, tu te colles à nouveau à lui, trouvant rapidement ta place dans ses bras. Ton regard qui se relève vers lui, alors que tu peux déjà sentir un anneau glisser dans ta main. Tes yeux qui s’écarquillent, observant le bijou, écoutant ces mots. « T’es sûr… ? » demandes-tu dans un souffle. Tu n’es pas certaine de ce que cela pourrait bien signifier, pourtant, ce simple geste réchauffe un tant soit peu ton cœur. Tes bras que tu glisses autour de son cou pour le serrer un peu plus contre toi. Ca pourrait paraître si anodin, mais c’est beaucoup pour toi. Parce que dans le fond, t’as tout autant besoin de savoir qu’il sera là, quelque part, proche de toi. Que cette fois il ne partira pas. Et il te le confirme une fois de plus, par ce qu’il ose enfin dire, ces attentions qui paraissaient impensables avant. « Merci Il Kyang. » que tu souffles à son oreille. « Je veux plus que tu disparaisses de ma vie. » que tu ajoutes, comme un secret à garder. Une étreinte que tu fais durer quelques secondes, avant de te reculer. Tu fais glisser l’anneau à ton pouce, garde tes yeux rivés dessus un long moment. Tu te demandes un instant ce que tu aurais fait sans lui, s’il n’était pas revenu dans ta vie avant. Comment tu aurais pu encaisser un tel choc sans l’avoir à tes côtés. Des amis, tu en a des tas, mais jamais l’un d’entre eux n’a su aussi bien te connaître que lui. Et finalement, tout ça sonne comme une évidence à ton cœur. « Il Kyang… ? » Ton regard qui se pose sur lui, cette seule question qui te vient. « Tu veux bien rester avec moi ce soir ? » T’as peur de trop lui en demander, d’abuser quelque part de sa présence, du réconfort que tu recherches encore dans ses bras. Pourtant, tu n’espères qu’une chose, qu’il accepte. Parce que tu le sais au fond de toi, tu as bien trop besoin de lui désormais.
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Re: [♥4] HOLD ME NOW - IL KYANG | Mar 25 Fév - 7:04 Citer EditerSupprimer
Je veux plus que tu disparaisses de ma vie… ses mots me vont vaciller, mon cœur s’emballe alors que je prends conscience de leurs sens. Avec le temps, je ne sais pas comment j’ai fait pour m’éloigner. Ma vie était en parenthèse depuis trois ans. Puis elle a repris son cours, quand j’ai fait ce pas vers elle. C’est fou d’y penser, ça me parait improbable. Mais après tout ce que nous avons traversé, je suis persuadé qu’elle est faite pour moi. Je ne pourrais jamais aimer quelqu’un comme je l’aime elle… Alors oui j’ai envie d’y croire, de me dire que jamais je partirais plus. Je voudrais qu’on puisse enfin profiter de la vie, se retrouver et être deux. Tout est trop soudain, cette nouvelle épreuve qui la guette me fait trembler. Mais je serais là pour la soutenir. Peu importe la décision qu’elle prendra au final, je ne la jugerais pas. Je déglutis, touché par ses paroles et cette situation. Je n’aurais jamais pensé être ici. Ce moment est triste, mais je réalise aussi à quel point elle compte à mes yeux. Et quelque part, j’ai l’impression de voir que je suis important pour elle aussi. J’ai de trop nombreuses fois était concentré sur moi, mon nombril, ma vie, mes passions… maintenant que j’ai ouvert les yeux, la réalité est plus difficile, plus émotive aussi. Mais ça me fait du bien ! Parce-que la vie est faite de ces instants éprouvants et parfois heureux. Je l’observe glisser mon anneau son doigt… et j’aime à croire que plus jamais elle ne le quittera. Je me mordille le coin de la joue, avant de relever les yeux vers elle. Un sourire tendre étire mes lèvres « Tout ce que tu veux. » j’en suis arrivé là Ye Won. Je suis esclave de tes humeurs, des évènements dans ta vie, de tes besoins… alors oui, bien sûr que je veux passer cette soirée avec elle. Je ne me voyais pas la laisser seule de toute façon. Me redressant, je dépose un rapide baiser sur sa main avant de me lever « Je vais ranger mes affaires. » j’ai un sacré bazar a rassemblé. Alors je lui adresse un nouveau sourire, avant de passer une main dans mes cheveux et récupérer mes cahiers. Fourrant le tout dans mon sac à dos, je range aussi ma guitare avant de lui demander « T’es venue comment ? » parce-que j’avais eu la brillante idée de venir à pieds pour m’inspirer. J’apprends rapidement qu’elle est venue jusqu’ici en voiture. Mettant le tout sur mon dos, je m’approche d’elle pour récupérer ses clés. « C’est moi qui te conduis. » un petit rire, avant de sortir du studio et refermer la porte derrière nous. C’est une épreuve difficile qu’elle devra passer et j’ai peur lorsqu’elle devra affronter le reste de sa famille. Mais je tenterais d’être une épaule sur laquelle elle pourra se reposer. Je n’ai tellement pas envie qu’elle s’éloigne. Même là… à seulement un mètre l’une de l’autre j’ai l’impression que cette distance me tue. Alors j’ose venir passer mon bras autour de ses épaules pour l’approcher de moi. Je dépose un nouveau baiser sur ses cheveux, avant de lui adresser un sourire. Son air triste me pince le cœur, elle a l’air épuisé… ses yeux sont si rouges. Je ne me souviens pas l’avoir déjà vu pleurer autant… « Tu dois être crevée. » et je m’inquiète un peu, parce-que je veux prendre soin d’elle. Je la laisse nous guider jusqu’à sa voiture, avant de m’éloigner d’elle pour mettre mes affaires dans le coffre. Montant du côté du conducteur, je dois admettre que c’est la première fois que je mets les pieds ici. Juste le temps que je prenne mes marques avant de nous mettre en route pour le dortoir. En chemin, je n’hésite pas à mettre de la musique. Pour peut-être la faire oublier le temps d’un trajet tous ses tracas. Je ne sais pas ce qui lui passe par la tête, est-elle trop lassée pour réfléchir à tout ça ? Ou au contraire est-elle obsédée par cette idée ? Je profite d’un feu, pour venir poser ma main sur sa jambe dans un geste réconfortant. J’espère réellement que ça ira pour elle… elle a tellement attendu ce moment, qu’il a fini par se noircir et être redouté. Je luis souris, un peu inquiet avant de reprendre la route. Une fois arrivée, je récupère toutes mes affaires et laisse la voiture pour aller la retrouver. Gentiment je lui attrape la main, ne pensant pas aux autres élèves qu’on pourrait rencontrer. Cette fois, je ne suis plus à me poser ce genre de question et j’espère aussi quelque part qu’elle non plus. Je veux juste être auprès d’elle… je la laisse ouvrir sa porte de chambre, avant de la suivre à l’intérieur et d’y déposer mes affaires. M’approchant à nouveau d’elle, je passe mes bras autour de sa taille « Comment tu te sens ? ».
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Re: [♥4] HOLD ME NOW - IL KYANG | Mar 25 Fév - 7:37 Citer EditerSupprimer
Ca te rassure quelque part, de savoir qu’il sera avec toi, ne serait-ce que pour ce soir. Tu n’aurais pas supporté te retrouver seule dans cette chambre, persuadée que tout ça aurait simplement tourné en boucle dans ton esprit. La solitude est finalement devenue ta pire ennemie, encore plus aujourd’hui. Tu tentes un sourire à sa réponse, pourtant celui-ci ne doit pas avoir l’effet escompté. Tu restes assise sur ce canapé le temps qu’il range ses affaires, le regarde faire. Même dans tes yeux, tu t’accroches encore à lui. Tu ne t’en rendais pas compte avant, mais tu comprends, qu’il prend encore plus de place qu’avant. Il devient un repère dans les épreuves les plus difficiles, il devient cette douceur dont tu as tant manqué pendant ces trois dernières années. Malgré ces disputes, il est encore là pour toi, et tu ne saurais comment le remercier pour ça. Un souffle nouveau dans ta vie, bien plus important encore que tu ne l’aurais cru. A sa question, tu récupères simplement les clés de la voiture que tu lui montres. T’as encore du mal à vouloir parler, malgré ces quelques mots échangés. Ta gorge reste nouée sous le choc de ces retrouvailles, alors que dans tes paroles, tu vas à l’essentiel. Ce n’est qu’une fois qu’il est prêt, que tu te relèves enfin, enfile ton manteau tout en lui donnant le trousseau encore dans tes mains. Un geste consolateur, lorsqu’il enroule son bras autour de tes épaules. Tu ne fais même pas attention aux gens autour, le guide simplement jusqu’à ta voiture. Tu n’es pas sûre que tu aurais trouvé le courage de rentrer seule, alors tu t’installes sans sourciller du côté passager. Le chemin semble long, lorsque le paysage défile devant toi. La musique qu’il décide de lancer n’est qu’un bruit de fond alors que tu te perds sans difficulté dans tes pensées. La tête penchée vers la fenêtre, et tes doigts qui font tourner cet anneau à ton pouce. Un instant, ton attention se porte sur lui, alors que tu sens sa main se poser sur ta cuisse. Un sourire, teinté de cette tristesse violente en toi, que tu tentes encore de lui offrir, avant de retourner la tête vers la fenêtre. Un long silence que tu lui imposes malgré toi, alors que tout s’embrouille. Un soulagement certain lorsqu’enfin, tu peux voir le dortoir au loin. Tu te laisses guider, le regarde récupérer ses affaires, et glisse sa main dans la tienne. Tu restes collée à lui, dans ces derniers mètres jusqu’à ta chambre. Un soupire de soulagement quand enfin, tu refermes la porte derrière lui. Rapidement, tu te retrouves dans ses bras, ta tête se nichant bien vite sur son torse. « Je sais pas… » réponds-tu de cette voix faible. Difficile de dire ce que tu ressens, à quel point tes pensées se bousculent, ces questions tambourinent ton crâne, alors que tu es incapable de trouver une seule réponse. « J’suis fatiguée, je crois. » ajoutes-tu, peu sûre de toi. Exténuée par ces dernières heures, par ce coeur chancelant, à bout de force face à cette ultime épreuve. Tu finis par t’éloigner de lui, après de longues secondes dans ses bras. Ton corps qui retombe lourdement sur ton lit, alors que tu essaies d’enlever tes chaussures. Tu sens encore tes mains tremblantes sous ce trop plein d’émotions. Les paupières lourdes, mais qui n’arriveront pas à trouver de repos, même si tu as déjà déversé toutes les larmes de ton corps. Tes mains que tu passes sur ton visage, cachant ce nouveau soupire. « Je sais plus quoi faire… » des mots qui s’échappent sans que tu ne le contrôles vraiment, qui résument finalement la situation. Perdue, assurément, le besoin bien présent de penser à autre chose, même si ça semble impossible.
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Re: [♥4] HOLD ME NOW - IL KYANG | Mar 25 Fév - 7:41 Citer EditerSupprimer
Elle est si triste… elle n’est plus celle que je connais et ça me fait de la peine à mon tour. La voir comme ça, c’est la sentir plus fragile, voir cette détresse dans ses yeux, ça me rend malheureux. Je garde un soupir pour moi, je n’ai pas envie de me laisser dépasser par mes émotions. Alors je l’observe, tremblante à retirer ses chaussures. Si je reste silencieux, juste à la regarder, la voir ainsi devient presque un calvaire. Je retire ma veste, m’approche d’elle avant de la stopper dans son geste. Le tout avec douceur, je lui adresse un regard « Laisse-moi faire. » je peux faire ces choses pour elle. Parce-que je le vois, qu’importe les gestes qu’elle fait, tout la ramène à ces pensées qui la tourmentent. Si affaibli par ce qui lui pèse subitement sur les épaules. Et j’en viens à penser qu’elle en a déjà trop vécu. Qu’elle se soit déjà trop relevée… y parviendra-t-elle encore une fois ? Ou serait-ce celle de trop ? Je n’ose rien lui dire, la questionner sur le sujet ne ferait qu’empirer ce qu’elle ressent. Alors je reste silencieux, je prends mes précautions pour finir son geste. Laissant ses chaussures au coin de son lit, je me redresse avant de prendre son visage dans mes mains. « Il faut que tu te reposes. » elle aura tout le temps de repenser à ça. Toutes les heures qui suivront la mettront mal à l’aise, toutes ces pensées qui l’envahiront… j’aimerais être assez fort pour qu’elle trouve le sommeil, mais je sais que cette nuit sera difficile. Je tente de lui faciliter les choses, embrassant doucement ses lèvres rougies, je lui accorde un nouveau sourire avant de venir attraper le tissu de son haut. Aucun geste déplacé de ma part, je cherche juste à l’aider comme je peux « Laisse-moi prendre soin de toi Ye Won… » Parce-que elle le mérite. Parce-que sans elle j’aurais surement sombré aussi cette nuit-là. Parce-que elle a su aussi à sa façon me réconforter. Et je ne la remercierais jamais assez pour ça. Elle est devenue le centre de mon monde… sans elle je ne suis plus rien… l’incitant à lever les bras, je lui retire son pull, dans le seul but de venir la changer pour qu’elle puisse s’allonger. Je ne tarde pas à faire de même avec le reste de ses vêtements, attrapant un de ses larges pulls qu’elle a l’habitude de porter pour le soir. Puis je lui glisse délicatement, avant de lui faire signe de se reposer. Me baissant à sa hauteur, j’appuie mes coudes sur le matelas. L’ambiance est lourde, un peu pesante mais je ne lui en veux pas. Je sais que ça doit être difficile pour elle… elle est chamboulée et j’imagine déjà tous ses souvenirs qui tambourinent son crâne. Caressant ses cheveux, je viens lui murmurer « Je te ramène un thé. » même si elle ne le boira peut-être pas, au moins ça réchauffera un peu son cœur. Je dépose un baiser sur son front, avant de me redresser à nouveau et sortir pour aller à la cuisine. Ça me fait presque mal au cœur de la laisser… même si ce n’est que quelques minutes, elles me paraissent devenir longues alors que j’attends que l’eau chauffe. Je soupire lentement, incapable de savoir ce qui pourrait vraiment refaire naitre ce sourire que j’aime tant. Je sais que ce soir c’est impossible… un nouveau soupir, de soulagement cette fois lorsque l’eau se termine. Je remplie deux tasses et repars aussitôt pour sa chambre. Ce soir, je ne veux penser qu’à elle. Qu’à son bien-être… je voudrais qu’elle puisse compter sur moi. Je ne me souviens d’aucun souvenir similaire à ça. On était peut-être trop jeune et j’étais surtout moins impliqué envers elle. Je crois qu’à l’époque où l’on était ensembles si cela été arrivé, je n’aurais pas su gérer. J’aurais surement été encore plus mal à l’aise que je le suis. Mais je ne sais pas faire ces choses-là, je ne sais pas gérer les tourments des autres. Je ne sais déjà pas faire face aux miens… de retour dans sa chambre, je croise rapidement sa silhouette recroquevillée. Déposant les tasses sur le coin de son bureau, je retire à mon tour mes chaussures avant de venir la rejoindre. C’est presque urgent, presque comme un besoin de venir la prendre à nouveau dans mes bras. M’allongeant à ses côtés, je la blottis contre mon torse avant de laisser mes doigts jouer avec une de ses mèches. Je ne dis rien, un silence troublé par le seul bruit de nos respirations. Je n’ai rien à lui dire pour la rendre plus sereine. Je n’ai que ma présence à lui offrir… je préfère laisser ce silence bienfaiteur entre nous, pour la calmer, pour qu’elle puisse essayer d’oublier quelques secondes ces pensées.
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Re: [♥4] HOLD ME NOW - IL KYANG | Mar 25 Fév - 8:24 Citer EditerSupprimer
Ton corps tremblant, l’impression d’avoir froid alors qu’une chaleur certaine remplis la pièce. Voilà ce à quoi tu es réduite ce soir. La rudesse de cette journée qui te rend bien plus faible que tu ne l’aurais cru. Tu te sens malgré tout chanceuse d’avoir Il Kyang avec toi, n’étant pas sûre de pouvoir supporter cette soirée seule. Tu t’en rends bien compte, alors qu’il vient déjà retirer tes chaussures à ta place, toi qui n’arrive plus à rien. Tu te sentirais minable en temps normal, mais la force te manque pour penser à ça. Alors tu te laisses faire, lorsqu’il retire ton haut, puis le reste de tes vêtements, pour que tu puisses enfiler l’un de ces pulls avec lesquels tu traînes le soir. Et malgré tout la peine, toute l’incompréhension que tu peux ressentir, il y a quelque chose de rassurant dans ses gestes, la façon qu’il a de se comporter avec toi. Jamais, tu ne l’as vu ainsi, jamais vous n’avez eu à vivre ce genre d’épreuve. Et ça soulage d’un poids, aussi minime soit-il, de savoir que tu n’es pas seule. Guidée, tu t’allonges finalement, pouvant encore voir son visage. De tes lèvres, tu mimes un « merci » inaudible, tes yeux pourtant prêts à déborder une nouvelle fois. Mais tu te retiens, refuse l’idée de continuer à pleurer ces années perdues qui reviennent à ton esprit. Il faut que tu encaisses, même si ça ne sera pas évident, même si ce soir, tu n’en trouveras pas le courage. Il Kyang quitte la pièce, te laissant là un instant. Les minutes paraissent être des heures, alors que tu te recroquevilles sur toi-même, le regard figé sur la porte, attendant qu’il revienne. Il ne tarde pas pourtant, mais tout ce temps semble interminable. Tes lèvres qui se pincent lorsque tu le suis du regard. Tu n’oses pas bouger, les mots te manquent, davantage encore lorsqu’il vient se coller contre toi. T’as l’impression d’avoir un peu moins froid maintenant que t’es contre lui. Il ne pourra pas ôter ce poids sur tes épaules, mais t’as envie de croire qu’il pourra t’aider lorsque tout redeviendra trop lourd. Parce que tu le sais, ça sera le cas à un moment donné. Et tu restes là, sans bouger. Des minutes, des heures peut-être. Tu pourrais y passer ta vie, si seulement tu n’avais pas à affronter ces nouvelles épreuves. Ta main qui vient attraper la sienne pour entrelacer vos doigts, jouer nerveusement avec. Il te faudra du temps, avant d’oser te tourner vers lui, plonger ton regard dans le sien. Comme une vieille habitude, tes jambes viennent capturer l’une des siennes, alors que tu te rapproches un peu plus encore de lui. Tu trembles un peu moins, reprend peu à peu contenance. Ca n’effacera pas cette vision de ton frère devant le dortoir, mais tu tentes tant bien que mal d’y penser un peu moins. Te concentrer sur celui qui se trouve face à toi. Dans un geste machinal, tu commences à jouer avec son haut, ton regard se faisant presque fuyant. Tes lèvres qui se pincent, cette tristesse qui refuse de s’en aller. « J’sais pas ce que j’aurais fait sans toi ce soir… » avoues-tu finalement. Une vérité que tu n’as plus envie de cacher, qui semble dérisoire face à ce qui t’attends. Une sincérité certaine dans ta voix, et tu l’enlaces, ce besoin viscéral de le sentir contre toi. De sentir son odeur encore une fois. Ce parfum si réconfortant, tu n’as besoin que de ça, pour calmer les souffrances de ton coeur. Et tu t’y plonges, espérant y trouver un semblant de paix, ne serait-ce que pour cette nuit.
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Re: [♥4] HOLD ME NOW - IL KYANG | Mar 25 Fév - 8:45 Citer EditerSupprimer
Comment seront les choses demain ? Arrivera-t-elle à y faire face ? Je ne sais pas… tout se bouscule aussi dans mon esprit, malgré que je tente de garder la tête froide. Je ne veux pas la harceler de questions, mais si un tas commencent à envahir mon esprit. J’aimerais pouvoir être assez fort pour deux, qu’elle puisse se dire que même si elle flanche je serais là pour la récupérer. Mais je me sens maladroit, terriblement perdu avec tout ça. Parce-que c’est difficile de gérer ces peines, celles qui ne nous appartiennent pas. Pourtant, je la connais assez, après toutes ces années, je sais comment elle est. Mais il y a cette part de moi qui a peur de mal faire. D’être encore plus terrible, de la mettre plus mal à l’aise qu’elle n’est déjà. Avoir fait le choix de lui mentir est-ce une bonne idée ? Je n’en sais rien, peut-être qu’une fois de plus je n’aurais pas dut. Ne devrais-je pas être honnête ? Je lui avais pourtant promis… plus de mensonges entre nous. Mais je décide que celui-ci est pour son bien. Et j’aime à croire que j’oserais retrouver son frère pour lui faire part de ce que je ressens aussi. Pas pour moi, mais pour elle… je ne veux pas qu’il force les choses. Encore moins qu’il insiste et la blesse… Pas après tout ce qu’elle a vécu et les efforts qu’elle a essayé de faire. Je suis lassé au fond, presque découragé de voir tous ces obstacles s’immiscer dans nos vies. A chaque fois que tout s’arrange, il faut croire qu’on s’amuse à nous tester. Est-ce que après ça nous pourrons enfin être heureux ? Je n’en sais rien, et je garde pour moi ces interrogations en la gardant auprès de moi. Je chasse ces idées, me concentrant sur elle et la chaleur qu’elle dégage. Je n’ai pas besoin qu’elle se fasse du soucis, je ne veux pas qu’elle sente ma nervosité ou mon inquiétude. Je ne suis pas certains de ce qu’elle m’avoue, mais j’aime à y croire. Peut-être que l’une de ses amies aurait fait l’affaire… je n’en sais rien, mais je suis content d’être là. D’être avec elle pour la soutenir et lui montrer que tout ça ce n’est pas du vent. Oui, je suis revenu et cela implique aussi d’être là quand ça ne va pas. Je la serre un peu plus contre moi, embrassant le haut de sa tête dans un geste tendre. Puis je reste quelques minutes ainsi, à nous baigner de cette atmosphère plus douce. Le silence est presque précieux, mais subitement il me parait aussi un peu lourd. Il laisse place à penser. Peut-être un peu trop ? Je ne sais pas vraiment, alors prit par l’angoisse que cela la blesse, je me relève pour aller récupérer des écouteurs dans mon sac et mon téléphone. Revenant à côté d’elle, je retrouve ma place facilement avant de lui tendre l’une des oreillettes. Je n’ai pas besoin de parler, la musique adoucit les mœurs n’est-ce pas ? Il n’y a rien de mieux pour se sentir meilleur. Bien entendu, j’évite les chansons tristes et je fais l’effort d’en choisir qui lui plaisent. Des plus décontractés, peut-être un peu rythmées pour lui changer les idées. Tourné dans sa direction, je laisse mes yeux se plonger dans les siens. Sans un mot, j’ai l’impression de pouvoir lire à nouveau en elle. Et ça me fait du bien, malgré toute la tristesse que j’y vois. Je ne sais pas combien de temps je suis resté là à l’observer, mais j’ai vu ses yeux se fermés doucement, en espérant qu’elle pourra oublier le temps de quelques heures ces tourments. J’ai finis aussi par m’endormir, sans réellement me sentir apaisé. A l’affut du moindre de ses faits et gestes, je n’ai pas cessé de me réveillé inquiet pour elle… mais je sais désormais que nous ne sommes plus seuls pour affronter ces choses là.
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Re: [♥4] HOLD ME NOW - IL KYANG | Mar 25 Fév - 9:02 Citer EditerSupprimer
Il t’en faudra du temps, pour remonter la pente. Bien plus que tu ne l’aurais cru. Tu pensais enfin voir le sommet de cette montagne à franchir, mais celui-ci s’éloigne, bien trop loin pour que tu puisses le deviner. Un haut le coeur à cette pensée, un frisson qui te parcours alors que tu espérais pouvoir enfin retrouver ce bonheur auquel tu te raccroches tant. Mais il s’en va, bien trop vite, sans crier gare. Il fait s’évaporer toute chance de croire à un avenir meilleur, ou tu saurais mettre tes craintes de côté pour enfin revivre les plus beaux chapitres de ta vie. Tu pensais avoir réussi à attraper ce bonheur au vol, mais il s’est glissé entre tes doigts pour t’échapper bien plus vite que tu ne l’aurais cru. Tu restes accrochée à son regard, ta main qui ne saurait quitter ce bout de tissus. Sans penser à ce qu’on pourrait croire, à l’image que ça donne de toi. Cette jeune femme fragile qui a besoin de réconfort. T’as besoin de ce contact, pour sentir les peines de ton coeur se mesurer, sans pour autant pouvoir disparaître. Une sorte de panique qui naît en toi quand il s’éloigne, même si tu peux le voir rester non loin de toi, récupérant simplement quelques affaires pour mieux revenir contre toi. Tu as simplement besoin de le sentir tout contre ta peau, pour imaginer un minimum d’apaisement. Et c’est ce qu’il t’offre une fois de plus, alors qu’il glisse cet écouteur à ton oreille, prenant soin de sélectionner des chansons qui pourraient, un tant soit peu, te faire penser à autre chose. Tu mesures la portée de ces mots que tu as osé lui dire, il arrive à savoir ce qui pourrait te soulager ne serait-ce que quelques minutes. Vous avez beau vous redécouvrir, il y a de ces gestes qui ne trompent pas, qui te laissent croire qu’il te connait aussi bien qu’avant. Et ça te rassure, aussi. Lentement, tu te laisses bercer par ces notes qui parviennent à toi. Tu te concentres dessus, tente de leur donner toute la place, pour ne plus penser à tout ce qui te fait chavirer. Tu ne saurais dire, combien de temps tu seras restée ainsi, à l’observer, à écouter ces musiques qu’il choisi pour toi. A essayer de trouver le sommeil sans y parvenir, de longues minutes, voire des heures durant. Jusqu’à ce que tu oses enfin fermer les yeux. Tu mettras un long moment avant de finalement t’endormir, rassurée par la présence d’Il Kyang. Mais cette nuit n’a rien de réparatrice, alors que la panique réussi à te réveiller par moments, te laissant te coller un peu plus encore à celui qui est resté là. Ce besoin omniprésent de sentir que tu n’es pas seule, et qu’il reste là, tout contre toi. Une nuit à cauchemarder, appréhender cette nouvelle journée qui s’annonce déjà. Malgré tout, tu le sais, tu le comprends enfin. Lui au moins, ne partira plus. Il t’aidera à affronter ces monstres qui te réveillent encore en pleine nuit.
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