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[Chapter 6] CAN YOU ESCAPE - Ye Won
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[Chapter 6] CAN YOU ESCAPE - Ye Won | Mar 25 Fév - 8:53 Citer EditerSupprimer
Je laisse échapper un soupire de bien-être. Un sourire, un visage inconnu alors que ses yeux me fixent. Je l’observe, sans rien dire tandis que tout semble si différent autour de moi. Mes sens décuplés, ma vision se trouble doucement. Ce monde est si harmonieux. J’aime les couleurs de la nuit, ces lumières qui floutent ma vue et ces gens qui m’entourent. Tout est si beau, il fait froid dehors pourtant mes bras nus accueillent avec sympathie le vent frappant ma peau. Je transpire, des perles de sueurs coulent sur mon front alors que mon haut colle à mon torse. Je me sens si bien dans cette ville. J’ai marché, longtemps, à travers ces chemins, ces jolies routes qui m’inspiraient. Je me suis mis à chanter, à trouver que tous ces gens me rendaient la vie plus facile. Il y avait ces regards ceux qui m’interrogeaient et me trouvaient étrange. J’ai quitté le dortoir il y a déjà de ça plusieurs minutes. Si au départ j’avais senti tremblement et accélération de mon cœur. Désormais je me laisse bercer par cette douce euphorie au creux de mon ventre. Je trouve tous ces visages sublimes, je me sens si fort et si puissant parmi eux. Je me suis mis à crier au milieu du chemin, pour leur dire que j’étais là, plus sûr de moi que jamais. D’une folie nouvelle, je ne me souviens plus m’être senti aussi bien. A part entière, je fais partie de cet univers qui tournoi encore autour de moi. Mon sourire posé sur mes lèvres, je marche la tête en arrière guidé par mes simples envies. Souvenir de nuits passées qui ne me ressemblent plus. Mon esprit tourne, me fait voir la vie d’un nouveau point de vu. Et si finalement c’était ça se sentir heureux ? Putain, ça fait du bien. Je pourrais faire n’importe quoi. Je suis même prêt à appeler mes parents pour leur dire que je les emmerde ! Ouais, je m’en fous bordel, je suis mieux qu’eux. Moi je ne leur ai pas tourné le dos, eux à la moindre difficulté ils m’ont jugés et rejetés. Ils méritent que je leur dise ce que je pense. J’en ai ras le cul de devoir bosser pour eux. Leur donner mon fric alors que j’en ai autant besoin qu’eux. « Et quand je serais une rock star ils feront quoi hein ? Ils vont me pomper tout mon pognon ! » j’ai parlé plus fort, à tout le monde pour qu’ils sachent tous que je ne peux plus vivre avec eux. Je ne sais pas ce qui me retient de leur dire, peut-être cette fille qui m’observe et m’offre un sourire. Elle est jolie, assez pour que je me retourne et lui rende cet échange platonique. Ouais, je suis bien ! Je m’en fous de savoir ce qu’ils pensent de toute façon. Je pourrais sauver le monde qu’ils me reprocheraient encore d’être moi. « Je les emmerde ! » voilà ce que je pense, alors que je ris doucement à mes mots. Ils sont vrais, autant que ces picotements sur ma peau. « J’ai chaud putain ! » je m’adresse à moi-même, baisse la tête et dégage mes cheveux pour trouver l’air qu’il me manque. J’ai l’impression d’être trempé… je passe une main sur mon visage, sèche ma peau comme je peux avant de croiser des gens à une terrasse. Satisfait, je m’avance vers eux et attrape l’un des verres posés sur la table « J’ai trop soif ! » je me sers, leurs regards posés sur moi alors que je souris un peu plus. « Merci. Vous êtes super beaux ensembles. » une vérité surement, avant de poursuivre ma route vers cet objectif. Il n’est pas compliqué, il hante mes nuits depuis des mois. Son doux sourire, sa peau si parfaite… elle est belle à s’en faire damner. J’aime tout chez elle, sa voix, son sourire… au bordel et ses jambes !!! Elle est sublime !!! « Je vais voir Ye Won ! » une révélation que je fais à un parfait inconnu. Je ne suis pas fou je suis juste heureux. Le bar me parait loin tout à coup, pourtant je l’aperçois enfin à quelque pas de là. Heureusement pour moi, aucun vigile ne contrôle l’entrée. Alors je me glisse à l’intérieur, frappé par cette musique forte. Mes tympans résonnent, une nouvelle chaleur m’envahie alors que je la cherche des yeux. Je sais qu’elle est ici, elle me l’a dit !! « T’as pas vu Ye Won ? Une brune trop sexy ??! » J’arrête le premier type qui passe, il me dévisage et retire ma main de son bras. Je pousse un soupir, je m’en fous, je finirais bien par la trouver. Et il me faut peu de temps avant de l’apercevoir à quelques pas de moi. Avec des potes, surement des gens trop cons pour elle. Ce qu’il lui faut c’est un mec comme moi ! Et c’est avec cette assurance débordante que je me faufile à travers la foule. Arrivant derrière elle, je passe mes bras autour de sa taille pour venir embrasser son cou. Devant tous ses amis « T’es là ma belle ! Je t’ai cherché partout. » et je me colle à elle, avec indécence en venant mordiller son lobe. Elle est à moi ! Cette femme sublime m’appartient. « Je t’ai manqué bébé ? » je me souviens pas l’avoir déjà appeler comme ça. Mais ça sonnait si bien ! Elle est à moi, alors j’ai le droit.
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Re: [Chapter 6] CAN YOU ESCAPE - Ye Won | Mar 25 Fév - 10:37 Citer EditerSupprimer
De nouvelles épreuves à affronter, sans réellement savoir comment faire. Des explications que tu as tenté d’avoir. C’est comme si tout recommençait, inlassablement. D’autres visages, mais toujours des souvenirs douloureux qui reviennent à ton esprit, qui te font vriller alors que tu pensais naïvement avoir mis tout le reste derrière toi. Un véritable cercle vicieux duquel tu sembles ne pas pouvoir sortir. Et tout ça tourne en boucle dans ton esprit, bien malgré toi. Malgré ces instants passés avec Il Kyang, malgré sa présence et son réconfort. T’es perdue, bien plus que tu ne voudrais l’admettre. T’as le coeur de nouveau brisé, par la présence nouvelle de ce frère disparu trop longtemps. Et t’as besoin de penser à autre chose, le temps d’une soirée. T’as besoin de rire, de t’amuser. De vivre encore un peu cette vie dans laquelle tu traînes depuis trop longtemps. Alors tu n’as pas mis bien longtemps à accepter cette virée entre amis. Ca va te faire du bien, t’essaies de t’en persuader. Et même si ce soir encore, tu seras en retard, tu te dépêches comme tu peux de finir de te préparer, pour retrouver ces quelques proches dans l’un des bars de la digital city. Un sourire aux lèvres, une carapace que tu enfiles, prête à retrouver ce monde que tu ne connais que trop bien, depuis plusieurs mois maintenant. La foule déjà présente te laisse te fondre dans la masse, de toute façon, tu le sais déjà, la nuit ne fait que commencer. Des banalités que vous échangez, les premiers verres qui se vident, tout te laisse à penser que ce soir, vous allez profiter. T’essaies tout du moins, laissant tes problèmes de côté, même si ce n’est pas évident. Tu te concentres autant que possible sur ceux qui te font face, leur accorde quelques rires, qui sonnent parfois si faux. Mais tu gardes cette bonne image devant eux, celle d’une femme forte et toujours prête à tout affronter, qui dénote bien avec la réalité. C’est toujours mieux comme ça, quelque part. Mieux cacher ses souffrances pour les inonder d’alcool le soir venu. Quelques plats que vous grignotez, histoire de se donner bonne conscience, et vous voilà déjà partis vers cet autre bar, celui qui fait réellement débuter toutes ces soirées que vous partagez. La musique y est forte, parfois trop. Les bouteilles se font nombreuses sur les tables, alors que la jeunesse séoulite vient s’enivrer, remplissant l’endroit toujours bien rapidement. A force d’y venir, vous avez vos habitudes, votre table proche du bar. Ces verres déjà remplis par l’un de tes comparses, qui se glissent dans vos mains pour trinquer une nouvelle fois. Un début de soirée qui semble si banal, même si tu regardes bien plus souvent que d’ordinaire ton téléphone. Quelques échanges de messages avec Il Kyang qui se sont arrêtés net, peut-être a-t-il mieux à faire. C’est ce que tu oses penser, alors que dans un soupire, tu te rends à l’évidence, rangeant ton portable dans ton sac. D’autres banalités, des histoires amusantes qui se racontent, alors que tu te tiens debout face au bar, tes amis avec toi, attendant qu’on vous ramène cette bouteille commandée. Tout semblait si normal, jusqu’à ce que tu sentes ces mains se poser sur ta taille, ces lèvres qui capturent déjà ton cou. Tu reconnais cette voix en un instant, c’est celle d’Il Kyang. La surprise pourtant, ne t’empêche pas de succomber quelques secondes tout au plus, alors que la réalité te revient en plein visage. Tes yeux que tu écarquilles avant de te retourner brusquement vers lui. « Il Kyang… ?! … Qu’est-ce qui t’arrives ? » Cette attitude ne lui ressemble pas, jamais tu ne l’as vu se comporter ainsi avec toi, encore moins dans un tel endroit. Et dans son regard, tu peux déjà voir cette lueur, qui te paralyse. Une certaine peur qui nait en toi, de ces gestes indécents qui n’ont rien à voir avec celui que tu pensais connaître si bien. « T’es sûr que ça va … ? » oses-tu finalement demander, à voir ce sourire sur ses lèvres, et le brillant de ses yeux. Des doutes qui s’immiscent en toi, et une réponse que tu appréhendes déjà.
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Re: [Chapter 6] CAN YOU ESCAPE - Ye Won | Mer 26 Fév - 7:51 Citer EditerSupprimer
L’euphorie… d’une douce mélodie qui transperce nos cœurs. Un sentiment étrange, enivrant qui se glisse dans mes veines. Un simple cachet, une jolie petite chose si douce et si facile à prendre pour venir me faire succomber. D’un geste brusque, sans avoir le choix s’immisçant en moi. Troublé, paralysé par la peur, tout a laissé place à cette illusion sensible qui m’emmène. D’une colère noire à laquelle je ne m’étais jamais donnée. Tout venant d’elle me dégoute, son odeur, son regard… jusqu’à son prénom. Une haine trop violente, me faisant l’effet d’une bombe alors qu’elle venait surement de gâcher ma vie. Si la peur m’avait capturée, désormais je me sentais apaisé. Bien plus fort que je ne le pensais. Finalement si petite chose qui a pris possession de moi pour venir me caresser et me dire que tout ira bien. Une nouvelle vague de chaleur qui m’envahie, le son fort résonne au même rythme que mon cœur, alors que mon sang boue. Si chaud, si brûlant, il traverse mon corps, sous cette peau moite et transpirante. Mes lèvres que je mordille d’un air appréciateur en observant la silhouette de Ye Won. Une femme aux charmes impossibles, que je désire plus que tout et surtout ce soir. La nuit ne fait que commencer. Je souris à sa remarque, distinguant à peine sa question. De mes pupilles dilatées, je la regarde un sourire accroché à ma bouche envieuse. Je la veux ! Son corps entier m’appelle, alors que le mien trésaille sous cette atmosphère pesante. « Ouais, ça va. Je me sens très bien. » Un nouveau sourire, amusé cette fois alors que je jette un regard par-dessus son épaule. Ses amis, ces ignares qui se pensent tout connaitre d’elle. Sont-ils au courant que je fais partie de sa vie ? Je m’approche, attrape un verre sur le bar et en boit une longue gorgée. J’ai si chaud… je me sens déshydraté. Qu’importe la quantité de liquide que j’absorbe. Tout ressort aussitôt sur ma peau transpirante. Esclave de mes envies, je laisse ma main attraper le bras de Ye Won. L’attirant à moi dans un geste brusque « J’ai pas arrêté de penser à toi. » j’humidifie mes lèvres, mes yeux rivés sur les siennes. Un regard lubrique, oppressant que je ne détache pas. Je voudrais la posséder, qu’elle me colle encore plus. Elle a l’air si loin tout à coup. Ma main recherche son corps, les courbes de ses hanches que j’aime caresser et dessiner du bout des doigts. L’ambiance devient étouffante, je suffoque sous son doux parfum qui parvient enfin jusqu’à moi. « Viens là bébé, t’as mis cette tenue pour moi ? » je ne sais pas ce que je dis. Je suis obsédé par elle et ce qu’elle dégage. J’ai l’impression que plus personne n’est là. Tout est flou autour de nous, je frisonne un peu plus attrapant sa main pour venir la poser sur mon torse. J’ai besoin de son contact. Si elle s’en va, je meurs. Pourtant cette simple paume contre moi, me fait brûler de l’intérieur. Une nouvelle perle coule sur mon front. Un sourire nouveau, d’une teinte presque désinvolte je m’approche d’elle pour lui glisser « J’ai envie de toi. » je m’en fous, on a qu’à faire ça maintenant ici. Combler cette chose qui me paralyse et qui m’enivre. Ça fait si longtemps que je n’ai pas ressenti ça. Avec ma poudre blanche, je planais, j’étais bien si à l’aise. Avec ce cachet, je suis plein d’envie, de confiance en moi. Et c’est si bon de céder. Trois ans à ne rien prendre et se morfondre. Putain à quoi ça sert ? On est mieux quand on se fout des règles. Me penchant vers elle, j’ose ce geste qui n’était réservé qu’au privé. D’une main trop curieuse, j’agrippe ses fesses pour venir l’embrasser brusquement. Je me fous des conventions, mon geste est inattendu, mais j’ai le droit. Elle est à moi, et à personne d’autres. D’une folie qui n’appartient qu’à moi, je cède un peu pus à ces émotions retrouvées et si excitantes.
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Re: [Chapter 6] CAN YOU ESCAPE - Ye Won | Jeu 27 Fév - 5:01 Citer EditerSupprimer
Une soirée si banale pour le commun des mortels, pour ces amis qui t’accompagnent ce soir. Ils ne savent rien, de ce que tu traverses, ne se doutent pas un instant, de toutes ces peines qui animent ton coeur. Et tu te dis que c’est bien mieux comme ça, qu’il y a de ces vérités que d’autres n’ont pas besoin d’entendre. A quoi bon, si c’est simplement pour les entendre dire que tout finira par s’arranger, ce n’est pas de ça dont tu as besoin. Il Kyang l’a bien compris, cet autre soir, restant avec toi, supportant ce silence oppressant et ce regard rempli de cette tristesse certaine. Il a su t’offrir sa présence et sa chaleur, et c’est tout ce dont tu avais besoin. Et comme un coup du sort, alors que cette pensée te vient, sa voix parvient à toi, inattendue, plus encore lorsque tu te concentres sur ces mots. Et tout te parait trop étrange, bien rapidement. Encore plus lorsque tu lui fais face. Tes amis ne savent rien de lui, doivent sûrement se demander qui il est pour agir de la sorte avec toi. Pourtant, c’est uniquement sur lui que tu te concentres, comprenant rapidement qu’il se passe quelque chose. De vieux souvenirs, de ceux que tu as occultés, qui reviennent à ton esprit, qui ne présagent rien de bon, lorsque tu le vois vider ce verre d’un seul trait. Tes sourcils qui se froncent, mais tu n’as pas le temps de réfléchir qu’il attrape ton bras pour te coller à lui. La surprise est telle qu’elle t’empêche encore de parler, de longues secondes, alors que tu tentes de savoir ce qu’il se passe. Ta main qu’il pose sur son torse, un contact que tu aimes tant habituellement, mais qui semble si différent. « Mais qu’est-ce qui te prends ? » Ces mots qui s’échappent dans les airs, lorsqu’il vient t’embrasser subitement. Ca n’a rien de palpitant, pas cette fois. Ca ne vient pas des gens autour, mais de cette façon si étrange qu’il a de se comporter avec toi. Et sans vraiment le contrôler, tu le pousses en arrière, te détachant de son emprise. Quelques longues secondes à l’observer, bien trop étonnée par ce qui est en train de se produire. Et tu t’avances d’un pas vers lui, plonge ton regard dans le sien pour y découvrir ses pupilles dilatées. « J’y crois pas… » Comme une piqûre de rappel à ces souvenirs oubliés, ceux que tu avais mis de côté bien plus facilement que d’autres. Sûrement parce que tu savais, qu’il n’était pas dans son état normal. Et ça recommence, bien malgré toi. Ton regard qui s’assombrit, alors que tu attrapes son bras pour l’emmener dehors. L’air y est plus frais, la musique moins forte. Et lorsque vous vous retrouvez enfin à l’abri des regards, une seule question fini par s’échapper de tes lèvres. « Qu’est-ce que t’as pris ? » Parce qu’il n’y a pas d’autre explication à cette attitude qu’il a ce soir. Ca ne ressemble en rien au Il Kyang que tu redécouvres depuis qu’il est revenu dans ta vie. « Et te fous pas de ma gueule Il Kyang, je sais que t’as pris quelque chose ! » Ta voix qui se fait plus rude, attendant déjà cette réponse. T’as peur de ce qu’il pourrait te dire, mais t’as besoin de savoir. Toi qui pensait que cette descente aux enfers qu’il a vécu était derrière lui, panique finalement à l’idée que tout ça ne recommence. Tu n’oses pas lui demander pourquoi, ni comment, pas encore. Pourtant ces questions restent bloquées à ton esprit, espérant pouvoir avoir ces réponses sans avoir à les chercher, à les négocier, comme tu as tant de fois du le faire.
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Re: [Chapter 6] CAN YOU ESCAPE - Ye Won | Jeu 27 Fév - 8:07 Citer EditerSupprimer
Dans un moment de lucidité je penserais surement que tout venait de basculer. Des années d’effort à se tenir loin de tout ça, sans jamais perdre pied. La crimson ne compte pas, n’est-ce pas ? Je me suis longtemps bercé de cette excuse, pour me croire fort. Prouver aux autres que j’y étais arrivé. Puis juste une nuit, où tout vacille pour laisser place à nouveau aux doutes. Ces nombreuses fois où je la laissais me porter où elle voulait. Un geste de sa part, pour partager une addiction. Des pilules rouges, qu’on s’échangeait et ce cachet qui me dévore. Finalement, elle a toujours été responsable de ces moments de faiblesses… Sawan… une heure auparavant je la détestais, à en perdre la raison. La haïssant comme jamais je n’ai hait quelqu’un. Mais ces minutes sont lointaines, s’évaporant au même rythme que ce qui circule dans mon sang. Inconscient de ce qui m’arrive, de l’ampleur que cela pourrait prendre, je me sens bien. Malgré que Ye Won ne vienne me repousser. Je grimace, prêt à râler alors qu’elle m’observe d’un œil que je ne connais plus. Me trouve-t-elle étrange ? Avoir envie d’elle n’est pas un sentiment normal entre nous ? Je n’y comprends plus rien subitement, mon regard perdu dans le sien. Mes pupilles noires doivent avoir causé son effet, car je n’ai le temps de rien. Me trainant déjà à l’extérieur, je pousse un gémissement de satisfaction en sentant l’air me frapper. Attrapant le tissu de mon haut, je le secoue pour y faire passer l’air tandis que mon attention se porte sur elle. Ce que j’ai pris ? Je la trouve bizarre soudainement. Elle qui m’allume avec sa jupe courte et ses jambes interminables. Je fronce les sourcils, comme un gamin qu’on est en train de gronder. Je n’aime pas son ton, encore moins qu’elle me flique comme elle le fait. Alors je pousse un soupir « ça va détends toi, c’est rien. » je ne nie pas avoir pris quelque chose. A quoi bon ? Je me sens bien. Vraiment, comme si tout me souriait. Même elle qui se braque « Hum, c’est un petit cachet. J’ai pas vu sa couleur mais depuis… oh putain je me sens tellement vivant. » C’est presque incroyable. Mes sens sont décuplés, la moindre brise me parait être une tempête sur mon corps incandescent. Je me mords la lèvre, lâche mon haut pour approcher d’elle. « Fais pas cette tête. Je me sens bien. J’ai jamais été aussi bien depuis trois ans. Dire que tu me faisais chier pour arrêter ces trucs. Mais regarde-moi… » J’ouvre les bras me présentant à elle comme si j’étais une nouvelle personne. Puis me mettant à rire, je m’approche à nouveau d’elle pour forcer un nouveau baiser qu’elle repousse. Agacé, je lâche un râle « Oh tu fais ta prude ! Quand tu m’appelles pour qu’on s’envoie en l’air tu dis pas non d’habitude. Je croyais que t’aimais ça ! » Une soumission face à mes pensées les plus sombres. Je remercie le ciel ne pas être pleinement conscient de ce que je dis. Habité par cette substance, je ne reste pas longtemps contrarié. Me mettant à sourire à nouveau en m’approchant doucement « Tu devrais être contente… je te veux toi. J’ai fais tout ce chemin rien que pour toi. » À croire que c’est un acte délibéré. « C’est elle qui m’a fait prendre son truc. Elle est idiote ! Elle devrait croire que je me jetterais sur elle comme un chien affamé. Quelle garce ! » Je parle d’elle, de cette fille qui a longtemps partagé mes troubles et mes confidences. Comment ai-je pu être aussi naïf ? Je divague un peu, envahie par une rage douce qui me transcende un peu plus. Elle m’éloigne d’elle, pour mieux me rapprocher de celle que mon corps réclame. Passant brusquement mon bras autour de sa taille « Y’a que toi que je veux. Tu m’obsède Ye Won. Je veux mourir dans tes bras. » Une supplique alors que j’ai à nouveau envie de la retrouver. Je me fous des inconvénients. « Fais pas semblant, je sais que tu me veux. » et je la provoque, parce-que moi je ne désire qu’elle. Devenant un peu plus euphorique à chaque seconde.
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Re: [Chapter 6] CAN YOU ESCAPE - Ye Won | Jeu 27 Fév - 17:21 Citer EditerSupprimer
Des scènes que tu as longtemps mis de côté, des soirées à t’occuper de lui, dans des états lamentables. Tu t’en souviens comme si c’était hier, mais tu t’étais promis d’être présente pour lui quoi qu’il arrive, à cette époque. Pendant de longs mois, t’avais fait de ton mieux pour lui faire comprendre que tout ça n’était pas lui, t’avais essayé de le convaincre d’arrêter. Mais à le voir comme ça, t’as ce mauvais pressentiment que tout ça n’a servi à rien, balayé par une simple pilule. Ca te rend nerveuse, toi qui redécouvrais enfin celui qu’il était réellement, le Il Kyang du début, celui dont tu es tombée amoureuse au premier regard. Et tout ça se brise devant toi. Ses délires étaient différents, trois ans en arrière, et ce soir, t’as l’impression de faire face à un étranger. Ton regard reste posé sur lui, ton étonnement grandissant à chacune de ses phrases. « Vivant ? Ah ça tu peux le dire… » que tu souffles bien malgré toi. Tu passes ta main sur ton visage, une certaine peur au fond de toi. Tu ne sais pas comment il pourrait réagir une fois que la drogue arrêtera de faire effet, et c’est tout ce que tu redoutes. « Tu t’rends compte que ça là… » Tu le pointes du doigt au fur et à mesure de tes mots. « Ca c’est pas toi Il Kyang ! T’es complètement défoncé là. » On peut sentir cette inquiétude dans ta voix, ces appréhensions face à ce qui pourrait découler de cette soirée. Tu le repousses une fois de plus, alors qu’il tente vainement de t’embrasser. En temps normal, tu te serais laissé faire, mais dans ses gestes, il n’y a rien de doux, ni de sincère. « J’avais oublié à quel point tu pouvais être con quand t’es défoncé. » Un pincement au coeur, alors que t’aimerais simplement avoir devant toi celui que tu aimes, sans aucune drogue dans le sang. Un soupire, relevant ton regard sur lui à cet aveu qu’il te fait. Quelqu’un lui a donné ce cachet, et cette simple idée faire naître une pointe de colère que tu ne saurais contrôler. D’autres questions qui parviennent à ton esprit. Et tu te jurerais presque d’aller toi-même régler ses comptes à la personne qui a osé faire ça. « Qui elle ? Qui t’as donné cette putain de drogue ? » Tu n’es pas sûre d’obtenir une réponse, pas dans l’immédiat, mais tu te dois de tenter. Collée à nouveau à lui, tu ne sais plus quoi faire, comme si tu avais perdu tous ces réflexes que tu connaissais par coeur. Tes lèvres qui se pincent, la tête baissée, tu te retrouves comme démunie face à ce spectacle. « Arrête de dire des conneries. J’te veux pas quand t’es comme ça. C’est pas toi, c’est… C’est la drogue qui t’fais parler. » siffles-tu entre tes dents, te dégageant de lui une fois de plus. Ta main qui passe dans tes cheveux, ton attention qui se reporte sur lui. « On va rentrer, tu vas prendre une douche. J’crois pas que tu vas supporter la redescente. » T’auras beau lui dire tout ce que tu veux, tu n’es même pas sûre qu’il comprenne exactement le sens de tes paroles. Mais tu te dois bien d’essayer, ne serait-ce que pour lui. T’as peur des réactions qu’il pourrait avoir, pourtant, tu sais que tu es seule pour t’occuper de lui. Comme avant. Et même si tu sais que tu n’as plus vraiment le bon rôle, tu sais surtout que tu peux pas le laisser comme ça. Cette colère mêlée à l’inquiétude, qui te fait rester là, non loin de lui. Une peur certaine de ce qu’il pourrait lui arriver si tu le laisses livré à son propre sort.
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Re: [Chapter 6] CAN YOU ESCAPE - Ye Won | Ven 28 Fév - 7:13 Citer EditerSupprimer
A vingt ans
c’était un soir comme les autres, après avoir finis un concert nous avions décidé de rester au bar pour profiter. Une longue soirée qui s’annonçait avant de franchir les portes d’une boîte de nuit. Nous étions plusieurs, un groupe de mec que nous avions rencontrés et Kitae qui faisait partie de la fête. Il n’aimait pas trop ces types, trop exubérant à ses yeux… moi, je les adorais. Ils avaient cette chose que je n’avais pas… la confiance en soi. Depuis gamin, j’avais toujours eut ce problème. J’avais beau monter sur scène tous les soirs, jouer de la musique devant des gens, je n’ai jamais débordé de confiance. Je me trouvais moins bien que certains, pas aussi doué que je le voulais, un poil perfectionniste lorsqu’il s’agissait de créer des chansons. J’avais pourtant tout pour être heureux, une famille qui m’aimait, une petite amie parfaite, un meilleur ami super et la musique. Rien de plus à demander… pourtant, je me souviens parfaitement de cette nuit. Le son beaucoup trop fort, mon cœur qui battait plus vite, les rires qui fusaient et ce type qui sortait sa dose comme si de rien n’était. Un habitué, un consommateur qui n’avait plus de honte à avoir. Ils en prenaient tous, sauf nous… Kitae s’était levé, pas intéressé mais jamais jugeur il préférait les laisser faire leurs affaires. Quant à moi je suis resté… assit à cette table à les regarder. Je me souviens avoir pensé quel effet ça faisait. D’être aussi confiant, au point de pouvoir prendre ces choses-là. Car à l’époque je pensais que c’était une valeur en plus de faire ça. Après un rail bien sniffé, le type avait relevé la tête vers moi, un regard amusé. J’avais surement l’air d’un gamin à l’époque, bien que j’avais déjà vingt ans. « Tu veux essayer ? » juste une phrase qui a fait basculer ma vie. J’aurais aimé être un type bien, me dire que jamais je ne toucherais à ça. Mais j’ai simplement répondu « Ouais. » et je me retrouvais déjà avec une trainée blanche sur une table face à moi. Aucun doute ne m’a traversé l’esprit, je me suis juste dit qu’il fallait essayer de nouvelles choses. Alors j’ai sniffé, pour la première fois de ma vie… et l’effet a été immédiat. Seulement quelques secondes avant de sentir tous mes sens se décuplés. J’arrivais à entendre les battements de cœurs de chacun d’entre nous. Mes mains étaient plus sensibles aussi, mais ce que j’aimais le plus c’était cette euphorie. Une confiance en moi débordante, à toute épreuve. Je me souviens avoir eu le courage de faire des choses que je n’aurais jamais faites ce soir-là. On avait fini dehors à se lancer des défis à la con. J’avais tellement aimé ça… que le lendemain j’avais recommencé. Me foutant des sermons de Kitae, je le jugeais juste trop con pour essayer. Je voulais m’amuser, me sentir mieux. Et le calvaire a commencé quand j’en ai pris avant de jouer. Là c’était la meilleure des sensations. Parce-que je vivais et je ressentais la musique comme jamais. J’avais tellement confiance en moi quand je jouais. C’était fou ! Mais à force de prise l’effet devenait moindre… il m’apaisait presque et me shootait davantage. Alors j’en prenais plus, pour pouvoir retrouver ces sensations… jusqu’à parfois être parano, voir des choses qui n’existaient pas. Les retombées c’était toujours le pire. Un mal-être constant qui ne faisait qu’accroitre mon envie d’en reprendre… pourtant j’ai continué, jusqu’à ne plus être moi. Je n’en consommais plus qu’une fois, mais plusieurs fois par jour, à devenir quelqu’un d’autre.
En cure… les nuits étaient longues, les premiers sevrages douloureux. La première fois que j’ai arrêté d’en prendre, j’ai eu l’impression qu’on m’arrachait un membre. C’était tellement terrifiant comme sensation. Tout mon corps tremblait, il fallait que je l’habitude à ne plus en avoir. Je serais si fort les dents, j’avais froid… J’étais mal dans ma peau, aliéné par ce que je ressentais. Je me souviens m’être jeté sur la porte avoir supplié qu’on m’en redonne. Comme un fou qu’on enfermait. Le lendemain j’ai voulus tout arrêter ! Je voulais juste fuir pour retrouver ce que j’aimais. Les mots de mes parents tournaient en boucle dans ma tête. Personne n’avait su me faire réagir sauf eux… Etrangement le médecin m’attendait au bout du couloir. Habitué surement à ce genre de cas, il savait que j’en viendrais à fuir. Un regard, non accusateur, non jugeur… il était là pour m’aider. C’était à moi de prendre la décision, soit partir, soit resté avec tout ce que ça impliquait. Alors j’ai baissé la tête, je suis sortie dans le jardin et me suis assit sur un banc. Puis j’ai pleuré... comme jamais je n’avais pleuré de ma vie. Des larmes douloureuses parce-que je prenais conscience de ma dépendance. Avec le temps la culpabilité est devenue plus forte encore. Tous ces gens que j’avais blessé, ou trahi pour une simple dose… ce qui était le plus dur c’est ce regard que j’avais sur moi-même. Après ma sortie, je devais aller régulièrement à ses rendez-vous pour me faire suivre pour parler de ma vie, de mes faiblesses. Et cette envie d’en reprendre… elle ne me quittait pas. Kitae m’a tellement aidé, jamais à me tenter, aucune soirée, on les passait toutes chez lui à parler, faire des choses simples. Et je crois que je n’aurais pas tenue les premiers mois sans lui. Mes parents me détestaient… et j’avais tellement envie de les satisfaire, d’être un meilleur fils. Je ne me suis pas réveillé en me disant que j’allais mieux. Car au fond j’ai l’impression d’avoir été mal durant trois ans. Une longue remontée qui prend du temps… Je me suis convaincu de ne pas y avoir céder…
Puis cette nuit… Sawan… son nom trouble encore mon esprit, alors que je perds pieds. J’écoute Ye Won, sans réellement comprendre le sens de ses mots. Je ne suis pas vexé, en réalité je m’en fous de ce qu’elle pense. Je me sens bien ! Apaisé et j’en ai plus rien à faire de ceux qui me jugent. J’en ai marre d’être un mec qui doit être bien. Et je souris à ses remarques, sans me souvenir de ces nuits passées. Celle que j’aime, c’est celle-là. Euphorisante, attirante, tout comme elle. La cocaïne aussi me faisait la désirer encore plus, jusqu’à ce que je plane trop pour me rendre compte qu’elle était là. Ce soir je suis juste conscient que je la veux. Cette fille me rend dingue et j’ai besoin d’assouvir ce que je ressens pour elle. Je fronce les sourcils, baissant la tête comme un idiot en train de se concentrer. Qui ? Elle n’a pas besoin de connaitre son nom. Ça n’y changera rien, car je suis plutôt satisfait de ce que je ressens. Elle me repousse, une nouvelle fois et je râle encore plus. Elle m’énerve à m’envoyer balader. Putain ! Je sais qu’elle ressent la même chose que moi alors merde ! « T’es chiante avec tes doutes à la con ! » Je crois l’avoir entendu me dire qu’il fallait rentrer. Mais je tourne sur moi-même avant d’ajouter « Je devrais trouver une autre meuf pour ce soir. Tu te rendrais peut-être compte que je suis là. » Une provocation stupide, qui me fait rire subitement. Un rire idiot, avant que je ne m’approche à nouveau. « Je déconne Ye Won. Mais t’es relou quand même. Ça crève les yeux que t’as envie de moi. » Et je ris encore, amusé par mes propos. Surement lassée de mes provocations, elle pianote sur son téléphone. Je grimace, pousse un soupir et nettoie ma peau transpirante. Une nouvelle fois je râle contre la chaleur de l’endroit. Ne pensant pas aux conséquences de cette soirée, ni même de l’après. Le moi lucide, pourrait avoir peur… peur de la retombée… Je suis loin de ces questions, observant juste Ye Won d’un air toujours lubrique. Je la reluque, sans gêne, m’amusant à parcourir sa silhouette du regard. Je reste de longue secondes à faire ça, sans savoir ce qui se passe dans ma tête. Je m’approche juste pour lui souffler « Allumeuse ! » et je ris encore une fois, avant de voir apparaitre une voiture devant nous. Je jette un coup d’œil à Ye Won, qui me demande de rester là et monter en voiture. J’arque un sourcil, la mate s’en aller et passe un doigt sur mes lèvres envieuses. Reculant doucement, j’avance jusqu’à la voiture pour parler au chauffeur « Elle est canon hein ? C’est ma meuf. » le type me regarde, sans rien dire. Habitué à récupérer des déchets dans mon genre. Je souris, grimpe dans le taxi et pousse un soupir. Pas de chance pour moi, les sièges sont en cuir et ma peau colle sur la matière. Trempé, j’ai la subite impression de me décomposer. Alors je me penche sur le siège de l’homme « Allume la clim putain, je vais crever dans ta bagnole ! » je n’attends pas qu’il bouge, passant mon corps entre les deux sièges pour allumer la clim. « Hey monsieur, resté tranquille. »
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Re: [Chapter 6] CAN YOU ESCAPE - Ye Won | Sam 29 Fév - 6:02 Citer EditerSupprimer
Tu te souviens encore, de ces nuits interminables. Celles ou Kitae t’appelait, parfois paniqué, pour que tu viennes le récupérer. Toujours les mêmes scènes qui se jouaient à travers la ville. Qu’importe l’heure, c’était devenu presque un rituel. Toi grimpant dans ta voiture, parcourant la capitale pour aller le récupérer, le ramener chez toi ou chez lui. Supportant ses remarques, souvent blessantes, son comportement parfois enfantin. Le même manège à chaque fois, une douche que tu tentais tant bien que mal de lui faire prendre, des heures à attendre qu’il redescende, qu’il s’endorme, avant de pouvoir faire de même. Et chaque fois que ça recommençait, tu avais l’impression que c’était pire. Que son état empirait, et qu’il plongeait bien trop bas pour que tu puisses l’aider à se relever. Ce n’était pas faute de tenter de lui ouvrir les yeux, de discuter jusqu’à s’en prendre la tête. Mais il refusait systématiquement de t’écouter. Et malgré tout ça, t’étais encore là, à le récupérer à chaque fois que cela était nécessaire, à prendre soin de lui comme tu pouvais. Même quand il te demandait de l’argent pour une dose de plus. T’était bien trop faible, à lutter seule contre ce démon sous forme de poudre blanche. Tu l’aimais, tu ne pouvais pas le laisser seul. C’était ça qui te donnait la force de continuer, l’espoir qu’il puisse ouvrir les yeux, et s’en sortir un jour ou l’autre. La finalité n’a pas vraiment été celle que tu attendais, pourtant quand tu l’as retrouvé, ça t’a soulagé de voir que tout ça était terminé, qu’il a réussi à y mettre un terme. Peut-être surprenant au début, en te rappelant ces états dans lesquels tu le retrouvais souvent, mais rassurant, surtout. Parce qu’il a réussi à surmonter cette période qui ne lui ressemblait pas. Pourtant, à cet instant précis, ton coeur se serre à l’idée que tout ça pourrait être balayé. Que ces longues nuits que tu as subis pourraient recommencer. Il y a une part de toi qui a de la peine, d’imaginer qu’il puisse replonger aussi facilement, mais une autre sous l’emprise de la colère, à imaginer une autre personne l’avoir forcé à prendre cette drogue. Tu doutes pouvoir savoir qui a osé faire ça ce soir, mais tu te refuses de rester dans l’ignorance à ce sujet. Pas après tout ce par quoi vous êtes passés. Tu arrêtes de l’écouter, t’es certaine que c’est mieux ainsi, si tu ne veux pas te sentir blessée par ses propos. Comme un vieux cauchemar qui recommence, tu sors ton téléphone pour commander un taxi, sans réellement faire attention à ce qu’il peur faire. Un simple soupire qui s’échappe d’entre tes lèvres, alors que tu gardes malgré tout un oeil sur lui, t’assurant qu’il ne part pas. Sa dernière remarque te fait reporter toute ton attention sur lui. ‘Allumeuse.’ Ca tord ton coeur, de ces vieux souvenirs qui reviennent. Ceux que tu avais sans difficulté mis de côté, parce que tu savais ce qu’il traversait. « Ta gueule Il Kyang. » siffles-tu simplement, alors que la voiture arrive déjà. Sans perdre une seconde, tu t’avances côté conducteur, alors que celui-ci descend la vitre. « Je dois récupérer des affaires, vous pouvez patienter une minute ? » Il accepte d’un geste de la tête, alors que tu te retournes vers Il Kyang. « Monte dans la voiture, et attend moi, j’arrive. » Ta voix est plus sèche avec lui, comme un ordre que tu lui donnes. Et sans attendre de réponse, tu te dépêches de retourner dans le bar, pour prendre ton manteau, laissant quelques billets à tes amis pour payer ce que tu aurais du consommer. Sans leur donner d’explication, tu leur indiques simplement que tu dois rentrer, que vous remettrez ça rapidement. Tu fais au plus vite, la peur certaine qu’il s’en aille, ou qu’il ne fasse une connerie. Et en moins de deux minutes, t’es à nouveau devant cette voiture, prenant une grande inspiration avant de t’installer à l’arrière, à côté de lui. Tu détestes le voir comme ça, redécouvrir cet aspect de lui qui ne lui ressemble en rien. Penchée vers le conducteur, tu lui donnes l’adresse du dortoir, et t’installes tout au fond de ton siège. Ton regard posé sur Il Kyang, il te faut de longues secondes avant d’oser à nouveau lui adresser la parole. « Reste tranquille jusqu’à ce qu’on arrive, ça sera déjà pas mal. » Pourtant au fond de toi, tu sais que ça n’arrivera pas. Parce que lorsqu’il se retrouve dans cet état, il n’obéit jamais, tu l’as bien compris lors de toutes ces nuits à t’occuper de lui. Et pour ton plus grand malheur, ce soir tout recommence.
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Re: [Chapter 6] CAN YOU ESCAPE - Ye Won | Dim 1 Mar - 18:52 Citer EditerSupprimer
La clim allumée, l’homme me repousse agacé, avant que je ne retombe au fond du siège. Je pousse un nouveau soupir de soulagement. J’attrape une nouvelle fois mon tee-shirt, le secoue alors que Ye Won fait son apparition. Un sourire sur mes lèvres, je détourne les yeux sur ses cuisses dénudées. Instinctivement je pense que ça me plait, avec une envie folle de la toucher. Mais sa voix trouble mes idées, alors que je la regarde déconcerté. « T’es fatigante. » c’est la seule chose que je trouve à lui dire. A croire qu’elle fait tout pour contrarier mes idées. J’en viendrais à lui faire des reproches, de ne pas être sur la même longueur d’onde que moi. A croire que je suis dans l’état parfait pour avoir une discussion « Pourquoi tu fais ta coincée ? C’est pas mieux quand on se lâche ? Moi ça me gave que tu me dise tout le temps non. » Puis je relève la tête, détourne le regard « Non je veux pas de toi dans ma vie Il Kyang. Non je ne veux pas être avec toi. Non, j’ai peur. Non je suis triste… Non fais pas ça Il Kyang. » je lève les yeux au ciel, imite sa voix qui ne lui ressemble pas et prend un air désabusé. Je regretterais surement d’avoir dit ça demain. Sans être maitre de mes pensées ni de mes propos. Je n’ai aucune volonté à contrôler ce que je dis. Penchant ma tête sur la vitre fraiche, je pousse encore un soupir, avant de laisser le froid m’envahir. J’ai mis tellement fort la clim que ma peau se met à frissonner. Le chauffeur finit même par demander s’il peut la baisser. Alors je me redresse d’un coup « Non ! J’ai chaud putain. » Il me jette un regard noir à travers son rétroviseur. Puis sans rien ajouter, il coupe la clim alors que je râle. « Quel connard ! Je l’aimais bien il avait l’air sympa. » je ne me sens plus en harmonie avec lui. Alors je grogne et ouvre en grand la fenêtre. Je me fous de savoir si ce que je fais est bien ou pas. J’agis au fil de mes envies. Le vent ne tarde pas à fouetter mon visage transpirant, je souris satisfait avant de regarder Ye Won « On va dans ta chambre ? » je ne reste pas longtemps sur mes pensées négatives. Déjà intéressé par l’après avec elle. J’imagine surement que je pourrais assouvir mes plaisirs, mais je suis loin de qui m’attends. Conscient, j’aurais repensé à ces nuits, à ces douches forcées pour me faire retomber. J’aurais surement regretté de l’avoir suivis pour ne pas à subir ces choses-là. Mais je reste habité par cette substance à l’apogée de son effet alors que je trouve l’endroit trop silencieux. « Met de la musique chauffeur ! Il faut qu’on se sente bien ici. » Il m’observe d’un œil, hésite et se dit surement qu’au moins il entendra plus mes conneries. Alors il s’exécute, une musique que j’adore du Ed Sheeran. Une évidence pour moi alors que je commence à chanter avec toute la bonne humeur que je pourrais avoir. Vibrant de tout mon être pour les notes, je ressens chacune d’entre elle comme des gouttes qui se déposeraient à même ma peau. L’effet est incroyable, je ne me souviens plus avoir ressentie ça depuis longtemps. « Ah bordel ! Regarde-moi ! Je suis prêt pour toi. » Je me sens pousser des ailes, à croire que l’euphorie s’intensifie « Je pourrais t’offrir le monde, j’aime trop quand t’es là. Tu sais pas toi, je rêve de toi toutes les nuits. Je ressens ce truc entre nous. Tu le vois non ? » Puis je m’approche d’elle, pose ma mains sur son visage « Me fuis pas putain ! Je vais crever si tu me dis non. » et pendant que je la regarde, je vois subitement ces choses autour d’elle. Ça brille, c’est joli, attirant… comme une douce sensation qui m’envahie. Dire que ces merdes durent plus de trois heures… ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas touché à une drogue dure. Son effet me parait décuplé, comme si mon corps entier l’avait réclamé durant tout ce temps. « Je veux plus qu’on se sépare. Viens on se mari ! » j’ai ces choses qui m’enroulent, une chaleur enivrante d’une douceur incroyable. Je me sens partir ailleurs, quelque part où tout est plus beau. Je suis en communion avec elle, nos deux cœurs battent à l’unissons, je les entends. Puis sans attendre, je me mets brusquement à chanter pour elle. Du Jason Derulo, Marry me pour qu’elle me réponde enfin oui. Et je vis dans un monde qui n’appartient qu’à moi. Une bulle entière où je serais le maitre de cet univers. Ye Won pourrait devenir ma reine, si elle acceptait de me faire confiance à nouveau. Je ne ressens pas ces effets déprimant que j’avais parfois avec la cocaïne. Surement parce-que je ne suis pas encore retombé.
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Re: [Chapter 6] CAN YOU ESCAPE - Ye Won | Dim 1 Mar - 19:09 Citer EditerSupprimer
C’est déconcertant, de revivre ça à nouveau. D’entendre ces mots qui te blessent bien plus qu’il n’y paraît. Certes, t’as déjà bu ce soir, une pilule de crimson enfilée avant de sortir, pour être sûre de pouvoir être en forme. Mais face à lui, c’est comme si tous les effets de ces derniers avaient disparus, retombés avant même d’arriver. Tu n’es pas sûre que répondre soit une bonne idée, généralement tu restais toujours silencieuse dans ce genre de moments. Parce que tu sais qu’il ne doit certainement pas comprendre le sens de ses paroles, ni l’impact qu’elles peuvent avoir. Pourtant… « Tu m’saoules. » C’est plus fort que toi, et tu le regretterais presque. Il aura sûrement oublié demain, mais tu n’as pas envie d’en arriver là, à devoir te montrer plus froide encore, plus sèche. A quoi bon, il est dans son monde, et rien n’y changera tant que la drogue fera effet. Une main qui se pose sur son bras lorsqu’il commence à s’énerver contre le chauffeur, un regard noir posé sur lui. « Non, on va aller dans la salle de bains et tu vas prendre une douche. » réponds-tu, même si tu t’attendais déjà à de nouvelles allusions de sa part. Tu l’écoutes chanter malgré toi, lorsque le chauffeur allume finalement la radio. Peut-être que ça aidera à ce que le trajet passe plus vite. Il ne lui faut pas longtemps pour reprendre ses inepties, te décourageant un peu plus. Ton pouce et ton index pinçant l’arrête de ton nez, tu tentes de penser à autre chose, sans réel succès. Quelques secondes à observer les bâtiments défiler devant toi, puis tu reposes ton regard sur lui. La sensation de sa main sur ta joue aurait pu être agréable, réconfortante, s’il n’était pas ainsi. A cet instant, ce contact est douloureux, te remplie d’incertitudes. Tu n’es pas sûre de pouvoir supporter cet autre cercle vicieux dans lequel t’as été plongée si longtemps. En temps normal, tu aurais apprécié ces mots, tu y aurais cru et t’y serais raccrochée, mais il n’y a rien de sincère, t’en as peur. C’est la drogue qui parle à sa place. Et tu détestes ça. Parce que finalement, tout ça n’a aucune valeur, même après ces dernières semaines passées ensemble. « On en reparlera quand tu seras clean. » finis-tu par répondre. Tu ne veux pas le brusquer, même s’il a l’air d’oublier rapidement tout ce qui se passe ce soir. Quelques mètres de plus, avant de voir le dortoir se dessiner devant vous. Un soupire de soulagement, alors que sors de la monnaie pour payer le chauffeur. Le véhicule qui s’arrête, les billets que tu tends à ce dernier, te penchant vers lui. « Merci et… navrée. Passez une bonne soirée. » Tu te doutes qu’il doit avoir l’habitude de voir des comportements étranges, mais tu lui dois bien ces quelques mots, avant de sortir du véhicule. Tu tends la main à Il Kyang, espérant que ça t’aide à le faire sortir de là, et te suivre sans trop poser de questions, malgré le risque qu’il prenne ça pour une autre façon de l’aguicher. « Allez viens, on rentre. » T’as le sentiment de faire face à un enfant qu’il faut guider, pour ne pas qu’il s’éparpille de partout. Ca peut être usant, pourtant, il faut bien passer par là. Tu espères seulement qu’il ne va pas trop faire des siennes, même si tu as des doutes. T’appréhendes davantage encore le moment ou il va redescendre de ce nuage sur lequel il est. Tu sais à quel point ça pouvait être violent parfois, lors de ces nuits à abuser de sa poudre blanche favorite. Il faudra pourtant passer par là, d’autant plus si tu veux avoir des réponses aux questions qui restent ancrées en toi.
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