you're driving me crazy
uh, no, you're driving like a crazy
#Yeseo #Hoon

La réponse de Ye Seo ne le rassure en rien. Le voilà en train de s’imaginer Ye Seo, de nuit, cagoule sur la tête, sur le parking de son appartement, divers objets à la main, en train d’essayer de forcer sa serrure ou de briser les vitres pour démarrer le moteur et s’enfuir. À cette pensée, Hoon blêmit avant de réaliser que Ye Seo ne sait pas où il habite – il se promet alors de ne jamais lui donner son adresse. Pour elle, ce sera au dortoir ou nulle part.

Le sujet dérive et Hoon rétorque la possibilité de tester jusqu’à où sa voiture est capable d’aller. Non, il connaît bien trop sa famille et ne veut pas prendre de risque. « Oh, je t’en prie, ne leur souffle surtout pas cette idée. Ils sont capables de me contraindre à la trottinette électrique s’ils pensent que je me mets en danger ! » Il dit ça avec le ton théâtral d’un enfant maltraité, ce qui est le comble de l’exagération, car s’il y a bien quelqu’un qui n’a jamais été maltraité c’est bien Hoon. Il en a d’ailleurs parfaitement conscience mais ça l’amuse de jouer son drama king, comme toujours.

Malheureusement, son air dramatique devient vite réalité quand la voiture prend de la vitesse, trop de vitesse. Ye Seo a l’air parfaitement détendue à côté de lui mais ça ne le rassure en rien : au contraire, il se dit que c’est encore plus dangereux d’être à ce point à ses aises à autant de kilomètres à l’heure. Il n’a pas du tout envie de se détendre quand elle lui dit de le faire ; et d’ailleurs, il a l’impression qu’elle vient de se lancer le défi de pulvériser et les vitesses et le code de la route. Hoon blêmit à vue d’œil et n’essaie pas de cacher son anxiété. Le rire de Yeseo lui donne des frissons dans le dos et ce qu’elle dit aussi : il aurait effectivement dû poser la question bien avant. Maintenant, c’est trop tard.

Il se dit que son père est soit totalement inconscient, soit aussi fou que sa fille, s’il n’était pas aussi angoissé que lui le jour de son examen. Ou bien, il n’est jamais monté à bord avec elle : parce qu’en la voyant, comme ça, Yeseo n’a pas l’air de quelqu’un qui fait des zig-zag à 200km/h sur l’autoroute. « Ce n’est pas possible, qui est assez fou pour te prêter sa voiture en sachant que tu conduis comme ça ? » demande t-il, la voix tremblante fixée droit devant lui, observant la route comme s’il pouvait agir dessus.

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