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Tazhin-Seo Kaia - i would walk 500 hundred miles and
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Tazhin-Seo Kaia - i would walk 500 hundred miles and | Lun 9 Mar - 2:04 Citer EditerSupprimer
Tazhin-Seo Kaia
with every broken bone, I swear I lived
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36 facts about me 001. Elle est ambidextre, il n'y a que manger avec des baguettes qu'elle ne sait pas faire des deux mains, c'est d'office la gauche pour les baguettes. 002. C'est une dessinatrice compulsive à tel point qu'il n'est pas exceptionnel de la voir se dessiner sur les bras et les jambes. Depuis quelques années, elle s'est calmé un peu et ne sort plus jamais sans un calepin, un marqueur et un crayon, jamais. 003. Ses parents biologiques sont morts dans un accident de voiture lorsqu'elle avait 4 ans. Elle n'a pas énormément de souvenirs d'eux et n'aime donc pas trop en parler parce qu'au fond elle ne sait pas grand chose d'eux. 004. Elle a souffert de SSPT et est toujours très régulièrement sujette aux cauchemars et aux crises d'angoisses et si elle a appris à vivre avec, elle n'aime toujours pas que les gens la voient dans cet état. Il vaut également mieux éviter de la toucher lorsqu'elle fait une crise d'angoisse, il se peut que ça ne fasse qu'empirer les choses et, à défaut de parvenir à se calmer, elle peut parfois se montrer violente en tentant de se protéger. 005. Elle a commencé le piano à l'âge de cinq ans et la guitare à sept ans. C'est sa première mère d'accueil, quelqu'un de très important pour elle, qui lui apprenait. 006. Elle a deux frères. Un qui est deux ans plus âgé qu'elle et adopté lui aussi et un de quinze ans plus jeune qu'elle et enfant biologique. Elle est extrêmement proche des deux. 007. Lorsqu'elle est chez elle, dans ses quartiers, elle développe soudainement une véritable haine pour les pantalons, alors qu'en temps normal, c'est pas quelque chose qui lui déplaît. Mais y a rien à faire, sa tenue préférée pour glander ce sont des sous-vêtements confort et un simple pull un peu trop large pour elle. No pants are the best pants ! 008. Ses couleurs préférées sont l'ocre jaune et le bleu de Prusse. 009. Bien qu'elle adore vivre à Séoul, sa ville de coeur est San Francisco. Elle y a vécu de ses douze ans à ses dix-huit ans. Étant donné que ses parents et son petit frère y vivent toujours, elle a une très bonne excuse pour y retourner dès qu'elle peut. 010. Elle a repris ses études après deux années sabbatiques qu'elle a passées à faire le tour du monde avec son grand frère. 011. C'est une grande fan d'Harry Potter et c'est une Serdaigle. Son patronus est un pangolin et sa baguette est en bois de poirier avec pour coeur un crin de sombral. 012. Son péché mignon en gastronomie est le double cheeseburger avec du bacon, oignons frits, sauce barbecue et une demie tonne de salade sur le côté. 013. Elle a un chien, un imposant samoyède répondant au nom d'Aakia qu'elle emmène partout avec elle. Malgré sa taille, il est plutôt timide et pantouflard pour un chien de son espèce, mais c'est le meilleur toutou du monde ! 014. Lors de sa dernière année de bac, elle avait la possibilité de faire un stage à l'étranger. Elle l'a donc fait à Los Angeles et elle a eu la chance de se retrouver à travailler sur le tournage d'une série américaine connue. 015. Elle parle le coréen, l'anglais, le français, le mandarin et a quelques notions de russe et de néerlandais. 016. Elle possède une chaine Youtube sur laquelle elle poste tous ses projets artistiques, projets scolaires, des vlogs lifestyle, mais où est surtout documenté presque tout son voyage autour du monde fait avec son frère. L'air de rien, elle s'est attiré une véritable petite communauté depuis presque cinq ans. 017. Elle a pas mal de petites cicatrices par-ci par-là, mais heureusement beaucoup se voient à peine. La plus voyante est une longue et fine cicatrice d'un bout à l'autre de son omoplate gauche. Elle n'a jamais vraiment caché ses cicatrices, même si certaines, comme celles sur sa cuisse droite, sont recouvertes de tatouages. 018. Elle a eu son premier petit copain à l'âge de quinze ans et sa première petite copine à l'âge de seize ans. Elle n'a jamais fait de coming out, n'en a jamais ressentit le besoin, n'en a jamais compris l'intérêt et n'a de toute façon jamais rien caché. 019. Elle est assez frêle et petite, elle n'atteint même pas le mètre soixante, mais elle peut manger pour quatre ce qui peut être assez impressionnant à voir. 020. Elle a un piercing microdermal dans la nuque, les oreilles percées à de nombreuses reprises et un grand tatouage qu'elle a dessiné elle même sur l'avant de la cuisse qui représente un triangle devant lequel flotte une méduse et derrière lequel se cache un coquelicot. Elle a d'autres petites bricoles par ci par là, mais mis à part ça, elle a aussi beaucoup de points de beauté. Genre... beaucoup ! Partout ! 021. Elle n'a jamais bu d'alcool et n'a aucune empathie, ni patience pour les gens saouls. Vraiment aucune, on déconne pas, rien, nada, niet ! 022. Elle fait très souvent du jogging en compagnie de son chien et pratique la boxe et le self-defense depuis quelques années. 023. Elle n'est pas une grande consommatrice de café, elle n'aime pas particulièrement ça. Par contre le thé, les infusions et le lait à la banane, ça oui. 024. Elle est incroyablement curieuse et avide de nouvelles connaissances ce qui en fait une bonne partenaire d'aventure et quelqu'un d'assez facile à occuper. 025. Elle n'est pas incroyablement causante au premier abord, par contre elle parle très souvent toute seule. 026. Elle adore les jolies choses, mais malheureusement déteste le shopping, ça l'ennuie profondément et elle considère ça comme du temps perdu. 027. Son Disney préféré est Tarzan. 028. Elle passe beaucoup de temps dans un orphelinat de Seoul. Elle y fait du bénévolat en venant s'occuper quelques heures des enfants, de les occuper, jouer avec eux, leur apprendre des choses,... elle essaye de rendre leur vie là-bas moins froide et grise que celle qu'elle a vécu, quand bien même elle n'est jamais resté très longtemps en orphelinat. 029. Ses chanteurs préférés sont Barns Courtney, James Bay et Shawn James. Sinon, niveau musique, elle écoute vraiment de tout. 030. Elle sursaute facilement et vous ne l'aurez jamais devant un film d'horreur. Sérieusement, parfois juste un truc qui tombe par terre peut la faire sursauter. 031. Elle se déplace pas mal en skateboard.032. Elle a beaucoup de vidéos et d'enregistrements des membres de sa famille ou de ses plus proches amis en train de parler sur son téléphone. Probablement plus encore que de morceaux de musique. La raison ? Quand elle a le temps long après les siens, qu'elle a une petite baisse de régime, lorsqu'elle se réveille d'un mauvais rêve ou qu'elle sent une crise d'angoisse arriver ou quand elle est tracassée et ne parvient pas à dormir, elle ferme les yeux et écoute ses personnes préférées. Elle fonctionne beaucoup grâce à la voix. D'ailleurs c'est en arrêtant jamais de lui parler que tu as les meilleures chances de l'aider à sortir d'une crise d'angoisse. Puis de manière générale, elle a un truc pour les voix. 033. Elle adore dessiner des inconnus quand elle attend dans des endroits publics et elle essaye souvent de glisser le croquis fini dans les poches ou les sacs de ses modèles inopinés en espérant leur faire une surprise lorsqu'ils rentrent chez eux. 034. Elle adore l'odeur du tabac, mais ne fume pas. Elle aime aussi beaucoup l'odeur de l'herbe fraîchement coupée, du tarmac chaud des longues journées d'été et celle du papier recyclé. Par contre elle déteste l'odeur de l'ananas et pourtant elle adore en manger. 035. Elle est pudique de ses émotions, mais pas vraiment de son corps, elle se sait plutôt jolie et a la chance de n'avoir que très très très peu de complexes physiques. 036. Elle adore peindre des maisons lorsqu'elle est à San Francisco parce qu'il y a tellement de maisons mignonnes et ultra colorées qu'elle aurait tord de se priver. C'est d'ailleurs comme ça qu'elle a rencontré sa première petite amie. La demoiselle habitait dans une superbe maison à la façade verte olive et Kaia avait passé presque deux jours assise sur le trottoir en face de cette maison à peindre. Elle a aussi un calepin entier de sa propre maison et un calepin entier du Golden Gate Bridge, deux de ses endroits préférés. | Dis nous qui tu es ! douce, calme, taciturne, réservée, patiente, secrète, fantaisiste, à l'écoute, serviable, généreuse Fantaisiste sans être excentrique, Kaia attire généralement plus par son aura douce et bienveillante que par ses prouesses de sociabilité. Pas que les inconnus la mettent mal à l'aise ou lui fassent peur, mais elle est de nature réservée et sera rarement l'instigatrice des premiers contacts. Elle est une oreille attentive, plus qu'une grande oratrice et adore écouter les gens parler, apprendre d'eux, de leurs vies et de leurs expériences. C'est quelqu'un d'extrêmement curieux, mais rarement de façon mal placée ou éhontée. Les potins l'intéressent peu, mais par contre elle est extrêmement observatrice et, avec les années, est devenue un très bon juge des comportements et personnalités des gens. Bien qu'elle soit particulièrement intelligente et mature, il n'est pas rare qu'au premier abord les gens la prennent pour une imbécile heureuse ou une grande naïve un peu enfantine pour son âge. C'est vrai que Kaia a parfois des réactions spontanées qu'on prêterait plus aux enfants qu'aux adultes et que son côté rêveur et fantaisiste lui donne un petit côté candide, mais ce n'est qu'une histoire de premières impressions et c'est également un système de défense. De nature tendre mais distante, Kaia met beaucoup de temps à accorder sa confiance et plus encore à s'attacher à quelqu'un. Pour beaucoup de gens elle ne sera pas plus qu'une brise qui ne fait que passer pour leur caresser le visage, laissant derrière elle une subtile odeur de cerisier et du soleil dans l'herbe. Pas qu'elle ait peur de l'engagement, loin de là. C'est une jeune femme généreuse d'elle-même, mais qui a appris, the hard way, que certaines personnes n'ont aucun scrupule à prendre et prendre jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien et qu'à force de partager de petits bouts de soi, on finit par faire disparaître la personne qu'on est au profit de celle que le monde voudrait qu'on soit. Pour tout ce qu'elle aime partager son savoir, qui est parfois titanesque, Kaia est également relativement pudique dans le sens ou partager son expérience ne la dérange pas tant que cela ne l'oblige pas à partager son intimité. Secrète, elle ne se confie pas facilement diront nous. Et nous avons bien dit pudique, pas prude. Ça non, ça, ça va en fait. passionnée, ambitieuse, travailleuse, maligne, persévérante, rêveuse, adulte, perfectionniste C'est peut-être parce qu'elle a été obligée de grandir beaucoup trop vite que Kaia s'accroche à ce qui lui reste de son âme d'enfant, mais ce qui est certain c'est que la passion, la fantaisie, la créativité et le rêve font partie intégrante de sa personnalité et de son mode de fonctionnement. Elle ne partait pourtant pas gagnante dans la vie, mais, déjà toute jeune, elle n'était pas du genre à baisser les bras, pas du genre à faire les choses à moitié. C'est une passionnée dans l'âme et une des choses qui la tracasse le plus dans la vie désormais c'est le temps, de manquer de temps pour tout essayer, tout découvrir, tout apprendre. Elle s'intéresse à tout, se passionne d'un rien et ne se lasse que de peu de choses. Ce qui en fait quelqu'un de très occupé, mais également d'assez facile à contenter. Ramenée du fond du gouffre par une famille aimante, elle se permet à nouveau de voir les choses en grand et ne ménage pas ses efforts pour obtenir ce qu'elle veut. Un tantinet butée, mais surtout bourreau de travail et véritable acharnée, elle se permet depuis quelques années d'être ambitieuse, peu importe ce que les gens peuvent bien en penser. Elle a encore parfois un peu de mal à avoir confiance en elle ou en l'avenir, mais elle fait de son mieux pour éviter de se laisser aller au défaitisme trop longtemps et se sert souvent du boulot pour se changer les idées. Perspicace, maligne et surtout dotée d'une mémoire phénoménale, elle a toujours excellé dans les études et a toujours placé la barre très haute. Avant tout pour elle-même, mais elle doit bien avouer qu'une fois lancée dans un projet qui lui tient particulièrement à cœur il lui arrive également de mettre la barre fort haute pour ceux qui l'entourent aussi. Ce qui n'est pas toujours très juste et peut parfois lui donner des allures de tyran. C'est que la donzelle est perfectionniste et elle ne cautionne pas d'être entourée de tirs au flan. Heureusement, elle a des gens sur qui compter pour l'aider à garder la tête froide et lui ramener les pieds sur terre ce qui au final en fait quelqu'un de plus humble qu'il y parait et surtout de peu orgueilleux. Il lui faut donc parfois un peu de temps, mais lorsqu'elle se rend compte qu'elle est en tort ou qu'elle a été trop dure ou injuste avec son entourage, elle n'est pas du genre à se défiler pour les excuses. S'il lui arrive donc parfois de s'égarer et de commettre des erreurs, elle les assumera jusqu'au bout et, par sa tendance à pratiquer l'introspection, finira toujours par retrouver le chemin de la tolérance, de l'ouverture d'esprit et de l'indulgence. angoissée, sensible, lunatique, cynique, franche, loyale, rancunière Si Kaia semble donc être de manière générale un petit rayon de soleil avec beaucoup de choses à partager et beaucoup de sourires et de bonne humeur à offrir, elle a malgré tout une sorte de fragilité qui lui colle à la peau. Quelque chose qu'elle n'apprécie que peu et gère parfois très mal, car même si elle fait de son mieux pour le cacher, il n'y a pas vraiment besoin de bien la connaître pour sentir cette sensibilité, cette brèche, chez elle. Toutefois, ils ne sont pas très nombreux à savoir à quel point la brèche est profonde. Sujette depuis l'enfance à des cauchemars, mais surtout à de violentes crises d'angoisse, elle n'est pas nécessairement peureuse, mais il lui arrive de tomber dans des états d'anxiété importante. C'est quelque chose avec lequel elle vit et dont elle ne parvient pas à se défaire et ce malgré les heures et les heures de thérapie déjà accumulées. Elle a tout essayé, la méditation, le yoga, les exercices de respiration, la psychologie comportementale, l'auto-hypnose,... c'est comme ça, elle est parfois submergée par une appréhension dont elle ne parvient pas à trouver l'origine, une sorte de peur fantôme qui la laissera tremblante, haletante et abattue dans un coin. C'est quelque chose qu'elle a accepté depuis quelques années seulement et elle en a fini de se battre contre. Elle se rassure simplement en se disant que les crises d'angoisses vont et viennent, finissent toujours par passer. Qu'elle a survécu à plus de choses que la moitié des gens de son âge et qu'elle s'en sortira une fois de plus. Ses humeurs sont assez changeantes ce qui n'est pas un problème en soi pour elle tant qu'elle n'est pas dans le bas de la vague. Arrivée à un certain point de nervosité, de fatigue et de négativité, Kaia n'a plus grand chose de la douce enfant qui sourit au soleil. Elle n'est pas étrangère à la dépression et peut rapidement se retrouver enfermée dans sa tête, dans le poisseux de ses pensées sombres et elle peut alors faire preuve d'un pessimisme et d'un cynisme aux antipodes de sa personnalité habituelle. Mais si Kaia a bien démontré quelque chose dans sa vie c'est que quelle que soit la hauteur de la chute, elle tombe bien souvent pour mieux se relever. Et puis désormais, elle a une famille sur qui compter pour amortir la chute, mais également l'aider à remonter la pente et s'il y a bien quelque chose en quoi elle ne s'était jamais permis de croire auparavant c'est bien ça: la famille et l'existence d'un amour pur et inconditionnel. Un amour qui existe malgré les liens de sang. C'est peut-être parce qu'elle se sait vulnérable qu'elle met du temps à accepter des gens dans sa bulle et dans son intimité, qu'elle met du temps à faire confiance. Toutefois, le jeu en vaut la chandelle parce que non contente d'être quelqu'un d'entier, Kaia est également quelqu'un de loyal et d'attentionné. Franche et honnête, elle est le genre d'amie qu'on peut réveiller à trois heures du matin parce qu'on a fait un cauchemar et qui se ramènera chez toi avec tes snacks préférés, des films à regarder, des couvertures toutes douces et beaucoup de bienveillance. C'est peut-être parce qu'elle a un tel code de conduite qu'elle attend de ceux qu'elle aime de partager ce minimum de moralité et supporte donc très mal la malveillance, le mensonge et la trahison. Elle n'est pas facile à froisser et pas du genre à dramatiser ou à en faire des tonnes de choses parfaitement anodines, tout comme elle fait toujours de son mieux pour se rappeler que tout le monde fait des erreurs, elle la première. Mais c'est un fait, une fois que c'est allé trop loin, elle devient rancunière et pas d'une façon sympathique. Elle n'est pas nécessairement étrangère aux secondes chances, mais elle n'en accorde jamais une troisième. |
KODA j'ai pas beaucoup changé depuis la dernière fois, j'ai juste un peu vieilli, mais genre vraiment qu'un petit peu... mais j'ai de nouveau un train de vie qui ne consiste plus à regarder, impuissante (bon c'est pas vrai c'était un choix) 75h de ma vie partir dans mon boulot toutes les semaines en oubliant parfois d'aller dormir et de manger entre deux journées. Enfin je crois que c'était entre deux journées, je suis pas certaine, depuis octobre j'ai un peu perdu le fil des jours,... on a fêté Noël cette année ?Ou on est direct allé au Nouvel An Chinois ? Bref la vie est de nouveau un peu cool, le forum me manquait et Kaia n'a pas eu le temps d'y vivre grand chose du coup je ramène sa jolie fraise si ça vous ennuie pas ? Vous voulez un bonbon Ohlala ?
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Re: Tazhin-Seo Kaia - i would walk 500 hundred miles and | Lun 9 Mar - 2:08 Citer EditerSupprimer
aaron & saskia
Il y a des étoiles sur ses collants. Des étoiles en fil argenté sur un ciel de coton bleu nuit. Ses petits pieds, dans d'aussi petites Converse jaunes, frappent sur le bitume chaud tandis qu'elle tente d'imiter les gigantesques enjambées de son père. Elle saute et court en canard plus qu'elle ne marche et ses longs cheveux couleur d'ébène virevoltent sur le rythme joyeux de ses pas. Peut-être un peu aussi sur celui de la brise tiède d'un été qui s'annonce déjà radieux. Les rues fourmillent, prises d'assaut par des coréens pressés de rentrer chez eux ou simplement contents et bien décidés à profiter des derniers rayons rosés du soleil qui, tout doucement, va se coucher. Le bruit de la ville est presque agréable lorsque l'humeur générale est au beau fixe. Chacun y va de son gazouillis, elle aussi. Elle baragouine des sons sans signification, un savant mélange du coréen de son père et du néerlandais de sa mère. Elle rajoute parfois un nuage d'anglais, parce que c'est comme ça à la maison et au final, comme tous les jours, elle aura quitté l'école maternelle sans que l’institutrice n'ait compris le moindre mot à son charabia. Mais peu importe, l'homme qui lui tient fermement la main semble la comprendre lui. Ou alors il fait bien semblant. Il sourit de toutes ses dents et rigole dans sa barbe inexistante de temps en temps. Il est radieux. Plus encore que l'été qui timidement s'installe. Il est heureux sur ce chemin qu'ils empruntent si souvent main dans la main, qu'ils connaissent par cœur maintenant. Lorsqu'il détache son regard du petit spectacle qu'est sa fille, ses yeux trouvent d'un clin d’œil leur prochaine étape. Une vitrine de fleuriste, pastelle et colorée, devant laquelle la petite finit toujours par s'arrêter. On lui a apprit à ne pas poser ses petites mains agiles sur le carreau, mais son nez en est bien souvent si proche qu'on se demande comment elle fait pour voir par delà la buée qu'elle crée. C'est le même cirque à chaque fois, ils y restent toujours au moins cinq minutes, ils attendent que la gentille vendeuse renvoie à Kaia son sourire et puis ils reprennent la route. Ils n'ont qu'un peu plus d'un kilomètre à parcourir entre la station de métro et le cabinet, mais les arrêts sont nombreux. Ils ne sont pas vraiment pressés, ils ont au moins ça pour eux. Toutefois, la fleuriste et le chien du monsieur qui vend des tteokbokki sont les derniers arrêts avant qu'ils n'arrivent à destination. Les portes du cabinet à peine en vue, que le petit bout de chou en collants étoilés et veste ocre sautille et piaille, tentant vainement de se défaire de la poigne de son père, prête à courir. Avant, elle se ruait vers l'ascenseur en fanfares et tambours et puis on lui a appris les bonnes manières alors, depuis, elle s'arrête à la réception et s'incline presque gracieusement face à la réceptionniste. Elle lui adresse un "Hallo" néerlandais pas vraiment traditionnel, mais apparemment apprécié si on s'en réfère au doux sourire que lui rend Ga Won. C'est à ce moment là et seulement à ce moment là que Kaia trotte jusqu'à l'ascenseur, appuie fièrement sur le bouton d'appel et se met à danser face à son reflet dans les portes d'acier en attendant que celles-ci s'ouvrent. Elle sait où elle va. Au troisième étage, retrouver sa maman. Sa voix atteint des aigus qui pourraient être désagréables pour des oreilles si elle n'avait pas récemment appris à contrôler le volume de sa voix alors qu'elle sort de l’ascenseur en furie et saute dans les bras de sa mère qui l'attend au bout du couloir. Cela dit, les bureaux autour d'eux sont déjà vides, ce n'est pas comme si son excitation bruyante aurait pu gêner quelqu'un. Il est l'heure de manger, ils ont ramené de la soupe et du riz aux fruits de mer. Avec un supplément de brocolis vapeurs. Parce que Kaia semble être la seule enfant de 4 ans qui adore manger du vert. Qui adore fréquenter les cabinets d'avocats aussi. Ou du moins celui-ci. Parce que ça veut dire qu'ils passeront un peu de temps ensemble, même si ce n'est que le temps d'un repas, que ce n'est pas beaucoup, parce que maman a encore beaucoup de travail pour ce soir. Les horaires très chargés de ses deux parents lui auront appris à profiter de chaque moments passés ensemble. Parce qu'elle ne le sait peut-être pas encore, mais un jour, il n'y en aura plus.
yeong ja & miso le chat
Il y a des renards sur son pantalon de pyjama et une licorne sur le t-shirt. C'est vert et orange, c'est pas très joli ensemble, mais le pantalon avec les licornes est au lavage après un accident de sauce soja. Ses pieds nus ne font pas un bruit sur le parquet et la mènent dans une toute petite cuisine éclairée par le soleil qui brille, déjà haut dans le ciel, au travers de deux gigantesques fenêtres. Lorsqu'elle a ouvert les yeux sur son réveil, 11h18 s'affichait en bleu turquoise. Elle aime bien ce réveil là, les numéros sont tellement brillants qu'ils peuvent servir de veilleuse pendant la nuit. C'est autre chose que le vieux machin avec des aiguilles qui font tic tac qu'elle avait dans sa chambre à l'orphelinat. Pas qu'elle ait peur du noir, mais les tic tac ça rend fou. 11h18 c'est tellement tard, mais elle ne parvient pas à s'en inquiéter alors qu'elle se frotte les yeux, se laissant guider par la voix de Yeong Ja qui chantonne une de ses chansons de trot préférée. L'appartement est trop petit pour avoir une table, alors elles ont mis des chaises hautes au coin du plan de travail et ça leur convient. Kaia est perchée sur sa chaise depuis près de cinq minutes, Miso le chat gris angora qui aime le concombre ronronnant sur ses genoux, lorsque Yeong Ja s'éloigne de l'évier et se retourne. Quand bien même elle est encore un peu dans le gaz et que Yeong Ja fait de son mieux pour retenir un couinement de stupeur, Kaia voit bien qu'elle lui a fait peur et s'en veut immédiatement de ne pas s'être annoncée plus tôt. Bien que ça n'aurait probablement pas changé grand chose. Lorsqu'une voix s'immisce dans votre esprit occupé, elle vous surprend, quel que soit l'endroit d'où elle vienne dans votre environnement proche. Il faut croire que Yeong Ja ne sait que trop bien comment la petite fille de 7 ans face à elle fonctionne, car avant même que Kaia n'ouvre la bouche pour s'excuser platement de lui avoir fait peur, elle lui lance un doux sourire et s'adresse à elle avec son éternelle voix remplie de douceur et de tendresse. "Bonjour Kaia l'étoile ! Bien dormi ?" Elle n'est pas affectueuse de son corps Yeong Ja, alors son affection elle la met dans sa voix, dans les mots qu'elle choisit. Elle le met dans sa façon de partager ses passions et ses connaissances, dans sa façon de partager son quotidien. Dans sa façon de répondre à toutes les questions posées avec honnêteté et diplomatie. Dans ses yeux plissés par de nombreux sourires et par de plus nombreux soucis. Par mille et une inquiétudes et mille et une injustices. Elle a de beaux yeux Yeong Ja. D'un brun chocolat chaud dans lequel on ne peut qu'admirer une sagesse qu'ont ceux qui ont vécu ce que la vie a de plus laid à offrir. Elle a de beaux yeux et puis, elles sont belles là toutes les deux, deux petites choses abimées, cherchant en l'autre un chemin vers la reconstruction. Kaia esquisse un demi sourire et hoche de la tête comme seule réponse et si Yeong Ja retourne aux fourneaux avec un sourire de son cru, Kaia sait bien qu'elle n'a pas fait mouche. Elles savent toutes les deux que c'est un mensonge. Ce n'est pas tous les dimanches que Yeong Ja la laisse dormir jusque 11h passée. Mais après une semaine entière à ne dormir qu'une ou deux heures par nuit, à pleurer dans l'oreiller et à se réveiller en sueurs et sursauts, il faut croire que Kaia avait l'air suffisamment au bout du rouleau pour avoir droit à ce petit luxe. A celui-là et à des pancakes aux myrtilles. Une recette que Yeong Ja aura appris à faire, rien que pour elle. Parce que Kaia n'a pas beaucoup de souvenirs de sa mère, mais elle sait une chose: elle faisait les meilleurs pancakes aux myrtilles qu'il soit. Ceux de Yeong Ja sont parfois un peu secs ou parfois un peu brûlés d'un côté, mais ils sont succulents de promesses. Elle aura tenu ses promesses Yeong Ja, autant qu'elle put. Toutes ses promesses. Toute sauf une, être toujours là, jusqu'à ce que Kaia n'ait plus besoin d'elle.
lee sang hoon & lee young mi
Il y a des bleus sur ses jambes frêles et nues. Des bleus encore violets d'être neufs et des bleus jaunis d'avoir déjà vécu. Il y a des écorchures aussi, quelques griffures, mais de manière générale rien qui semble inquiéter les gens qu'elle croise dans la rue. Ce sont les jambes d'une enfant casse-cou ou d'une enfant sauvage. D'une enfant qui fait du skateboard ou monte aux arbres. D'une enfant qui s'en fiche et à qui les parents ne disent jamais rien. Sinon pourquoi se baladerait-elle toute seule dans les rues à la nuit tombée ? Elle devrait être couchée depuis des heures, il y a école demain. L'idée qu'elle soit perdue ou en détresse effleure probablement l'esprit de certains rares promeneurs tardifs, mais la demoiselle semble sereine, elle semble savoir où elle va. Peut-être parce que c'est le cas. Il y a un petit parc, plus très loin maintenant, où elle aime se réfugier le soir quand il n'y a plus assez de monde dans les rues du quartier pour continuer à jouer de la guitare, mais qu'il est encore trop tôt pour rentrer. Il y a une sorte de petit lac, un étang serait probablement plus exacte, où se dandinent souvent des canards. Et tout autour, de gros buissons fleuris qui sentent bon et qui lui permettent de se cacher des regards. Quand bien même il n'y a plus grand monde pour se promener à cette heure-ci. Plus grand monde si ce n'est elle et sa peine. Ou plutôt ses peines. Sa peine à respirer à plein poumon sans glapir. Sa peine à s'allonger au sol entre les buissons pour reposer ses jambes et ses bras endoloris. Sa peine à fermer les yeux sans avoir envie de gémir d'angoisse parce qu'il fait noir et froid derrière ses paupières. Finalement c'est plus fort qu'elle, comme l'appel du vide. Un moment elle cligne des yeux et celui d'après elle ne les rouvre plus. Épuisée, lessivée par des journées qui commencent bien avant le levé du soleil et finissent bien après son coucher. Elle doit être partie avant qu'ils se lèvent et ne peut revenir que lorsqu'ils sont couchés ou il ne se passe jamais rien de bon. C'est sa technique de survie depuis des mois déjà. Et elle n'est pas sans faille. Cette nuit en est la preuve parfaite. Là, recroquevillée sur l'herbe, parmi les fleurs au parfum presque réconfortant, elle geint dans son sommeil malmené. Se tortille d'une douleur qu'elle revit trop souvent. Elle était pourtant rentrée passé minuit. Normalement ça fait au moins deux heures qu'elle, la dame, elle est au lit, assommée par les multiples médicaments qu'elle prend pour se donner l'impression que la vie n'est pas si mal. Et lui, il est normalement échoué, à peine vivant sur le canapé et macère dans une odeur de cendrier froid et d'alcool bas de gamme. C'est ce qu'elle attend lorsqu'on la chasse de la bibliothèque pour la fermeture et qu'elle sillonne les rues du quartier pour jouer les quelques accords de guitare qu'elle connait à des passants qui deviennent de plus en plus rares au fur et à mesure que la nuit tombe. Elle attend qu'ils perdent connaissance pour qu'elle puisse chaparder un peu de nourriture dans le frigo, prendre une douche rapide et puis s'allonger enfin dans son lit. Dormir fermement, mais seulement quelques heures parce qu'il faut qu'elle soit repartie avant qu'ils ne reprennent connaissance tous les deux. Souvent c'est lui qui se réveil en premier, il commence le travail tôt. Aller bosser avec la gueule de bois est probablement son quotidien. Ou presque. Kaia n'arrive pas à se rappeler s'il buvait au début, lorsqu'elle venait d'arriver. Par peur du contrôle des services sociaux il s'était probablement forcé à faire bonne figure pendant quelques semaines. Ou peut-être était-ce vraiment elle qui l'avait fait plongé dans l'alcool après tout. Elle ne se souvient pas d'avoir jamais été difficile avec eux, mais peut-être que c'est lui qui a raison quand il crie qu'elle n'est qu'une bonne a rien, une ingrate. Peut-être. Elle ne sait plus. Elle, la dame, Lee Young Mi elle n'est pas vraiment méchante, mais elle n'est pas vraiment présente non plus donc peut-être que ça ne compte pas. Elle est comme une boite vide poussée par le vent. Elle vit par mécanisme et ne s'intéresse à rien. Au début, Kaia s'amusait toujours de se dire qu'une bombe pourrait exploser à côté de cette dame qu'elle n'en aurait même pas conscience, qu'elle n'y prêterait aucune attention. Et puis ses soupçons sont devenus douloureusement réalité et là ça n'était plus drôle du tout. Parce qu'elle n'est pas vraiment méchante peut-être, mais lui il l'est. Aigri et alcoolisé, il est soupe au lait et toute excuse est bonne pour s'énerver, pour crier, pour insulter et rabaisser. Et on dirait que lorsqu'il hurle, la dame n'entend rien. Et on dirait que quand il tape, la dame ne voit rien. Même quand il tape trop fort. Comme ce soir. Parce qu'elle était rentrée trop tôt et parce qu'il avait moins bu que d'habitude. Parce que la dame avait laissé trainer les sachets de course remplis dans le couloir et que dans le noir Kaia ne les avait pas vu et les avait tous renversés. Parce que le bruit avait réveillé la bête sur le canapé et parce qu'il avait passé une très mauvaise journée. Parce qu'elle lui devait tout et qu'elle n'était rien, pas mieux qu'un chien qu'on pousse sous une voiture lancée à toute allure. Parce que lorsqu'elle se réveil en sursaut, allongée sur l'herbe au milieu de ces buissons à fleurs qui sentent bon, elle est couverte de sueurs froides, elle halète et elle pleure. Frigorifiée, terrorisée, endolorie. Elle comprend soudain,avec une lucidité que n'ont normalement pas les enfants de 11 ans, qu'il viendra un jour où, allongée sur le sol poisseux d'un appartement qui sent la clope, la sueur, le soju, elle n'ouvrira pas les yeux pour voir un nouveau jour se lever. Alors elle se relève comme elle peut, ravale ses larmes et sa douleur et retourne dans cet endroit qu'elle aurait du appeler sa maison. Elle attrape un sac, y range ses maigres possessions et s'applique à faire tous les fonds de tiroir à la recherche du moindre won égaré. Elle attrape sa guitare et sa veste trop légère pour la saison et elle s'en va alors que le ciel commence tout doucement à s'éclaircir. Avec un peu de chance elle sera dans le premier train du jour pour Séoul avant même qu'ils n'aient émergés de leurs comas respectifs sans le moindre souvenir d'une petite fille aux yeux bleu-gris et aux longs cheveux d'ébène.
min ho & so ra & jun myeon
Elle n'as pas d'étoile en fil d'argent sur ses collants bleu nuit. Parce que la fin du printemps à San Francisco est presque chaud et elle n'a plus besoin de collants. De toute façon, elle est désormais bien trop grande pour ses collants étoilés. Elle n'a pas de renard sur son pantalon de pyjama, ni de licorne d'ailleurs. Par contre il y a le slogan 'no pants are the best pants' sur le tshirt beaucoup trop grand qui lui sert de robe de nuit. Mais surtout, il n'y a pas de bleus ni d'ecchymoses. Pas de bleus, ni violets, ni jaunissant. Pas d'éraflures, pas d'écorchures, pas de griffures non plus. Ou plutôt si il y a un bleu sur son genoux droit, vestige d'une chute de skateboard alors qu'elle rigolait à plein poumon parce que son frère s'était vautré dans l'herbe une seconde plus tôt et qu'il fallait bien qu'elle montre sa solidarité en faisant de même. Il y a une petite écorchure sur sa paume gauche d'avoir glissé d'une prise alors qu'elle tentait d'arriver au sommet d'un mur d'escalade en plein air lors d'une sortie en famille. Elle a une minuscule cicatrice sur l'auriculaire droit parce qu'elle s'était coupé en essayant de couper proprement des pièces d'une maquette dans du papier plume pour un projet scolaire qui l'enjaillait depuis le début de l'année. Il lui manque 5 dents aussi. Une que les coups d'une brute lui avaient arraché certes, mais surtout 4 qu'on lui avait enlevé tout en douceur pour que jamais son joli sourire ne soit déformé.
Parce que si Kaia sourit à pleines dents du haut de ses 15 ans, c'est parce qu'il n'y a pas de bleus, pas d'ecchymose, pas de côtes fêlées, pas de nez cassé, pas de poignets tordus. C'est parce qu'il n'y a pas de cris, pas d'insultes, pas de menaces, pas de réprimandes, pas d'intimidation, pas de chantage. C'est parce que ça ne sent ni le cendrier froid, ni le soju pas cher, ni le désespoir. C'est parce qu'hier elle a appris qu'elle serait bientôt grande sœur. C'est parce qu'aujourd'hui c'est son anniversaire. C'est parce qu'assise devant cette table prête à craquer sous des dizaines de plats typiquement coréens, elle est entourée des êtres qui lui sont les plus chers. De ceux qu'elle aime de tout son cœur et qui lui rendent au centuple. Parce qu'à sa gauche se tient ce grand-frère qui la comprend d'un regard et lui rappelle souvent avec sagesse et tendresse qu'elle mérite la moindre bonne chose qui lui arrive, le moindre petit bonheur et plus encore. Parce qu'à sa droite est assis ce père qui aura su trouver les mots justes pour apaiser son esprit, ses angoisses et ses tourments, qui l'aura soutenue dans tous ses projets en ne lui demandant rien en retour, juste d'être heureuse. Parce que face à elle se tient cette mère qui lui aura réappris la douceur et la quiétude, l'aura aidé nuits et jours à retrouver la personne qu'elle voulait être alors qu'on lui avait tout arraché enfant. Qui l'aura aimé de façon inconditionnelle, même lorsqu'elle était convaincue de ne jamais plus mériter de tels égards. Et même si des larmes coulent sur ses joues, elle sourit de plus belle. Parce que si Kaia pleure, c'est d'être submergée d'un trop grand bonheur, comme assommée par un rêve auquel elle n'osait plus croire. Parce qu'elle tient entre ses mains, comme le plus beau cadeau du monde, le papier qui fait officiellement d'eux sa famille. Parce que désormais elle n'est plus Kaia Naïra Inzhu Bahar Tazhin, mais Kaia Naïra Inzhu Bahar Tazhin-Seo. Parce que Ohana signifie famille et que famille signifie que personne ne doit être abandonné ou oublié. Parce qu'elle n'est pas du tout Hawaïenne, mais qu'après une histoire pareille, très franchement, on en a rien à foutre !
Ohana means family
This is my family. I found it, all on my own. It's little, and broken, but still good. Yeah, still good.
aaron & saskia
Il y a des étoiles sur ses collants. Des étoiles en fil argenté sur un ciel de coton bleu nuit. Ses petits pieds, dans d'aussi petites Converse jaunes, frappent sur le bitume chaud tandis qu'elle tente d'imiter les gigantesques enjambées de son père. Elle saute et court en canard plus qu'elle ne marche et ses longs cheveux couleur d'ébène virevoltent sur le rythme joyeux de ses pas. Peut-être un peu aussi sur celui de la brise tiède d'un été qui s'annonce déjà radieux. Les rues fourmillent, prises d'assaut par des coréens pressés de rentrer chez eux ou simplement contents et bien décidés à profiter des derniers rayons rosés du soleil qui, tout doucement, va se coucher. Le bruit de la ville est presque agréable lorsque l'humeur générale est au beau fixe. Chacun y va de son gazouillis, elle aussi. Elle baragouine des sons sans signification, un savant mélange du coréen de son père et du néerlandais de sa mère. Elle rajoute parfois un nuage d'anglais, parce que c'est comme ça à la maison et au final, comme tous les jours, elle aura quitté l'école maternelle sans que l’institutrice n'ait compris le moindre mot à son charabia. Mais peu importe, l'homme qui lui tient fermement la main semble la comprendre lui. Ou alors il fait bien semblant. Il sourit de toutes ses dents et rigole dans sa barbe inexistante de temps en temps. Il est radieux. Plus encore que l'été qui timidement s'installe. Il est heureux sur ce chemin qu'ils empruntent si souvent main dans la main, qu'ils connaissent par cœur maintenant. Lorsqu'il détache son regard du petit spectacle qu'est sa fille, ses yeux trouvent d'un clin d’œil leur prochaine étape. Une vitrine de fleuriste, pastelle et colorée, devant laquelle la petite finit toujours par s'arrêter. On lui a apprit à ne pas poser ses petites mains agiles sur le carreau, mais son nez en est bien souvent si proche qu'on se demande comment elle fait pour voir par delà la buée qu'elle crée. C'est le même cirque à chaque fois, ils y restent toujours au moins cinq minutes, ils attendent que la gentille vendeuse renvoie à Kaia son sourire et puis ils reprennent la route. Ils n'ont qu'un peu plus d'un kilomètre à parcourir entre la station de métro et le cabinet, mais les arrêts sont nombreux. Ils ne sont pas vraiment pressés, ils ont au moins ça pour eux. Toutefois, la fleuriste et le chien du monsieur qui vend des tteokbokki sont les derniers arrêts avant qu'ils n'arrivent à destination. Les portes du cabinet à peine en vue, que le petit bout de chou en collants étoilés et veste ocre sautille et piaille, tentant vainement de se défaire de la poigne de son père, prête à courir. Avant, elle se ruait vers l'ascenseur en fanfares et tambours et puis on lui a appris les bonnes manières alors, depuis, elle s'arrête à la réception et s'incline presque gracieusement face à la réceptionniste. Elle lui adresse un "Hallo" néerlandais pas vraiment traditionnel, mais apparemment apprécié si on s'en réfère au doux sourire que lui rend Ga Won. C'est à ce moment là et seulement à ce moment là que Kaia trotte jusqu'à l'ascenseur, appuie fièrement sur le bouton d'appel et se met à danser face à son reflet dans les portes d'acier en attendant que celles-ci s'ouvrent. Elle sait où elle va. Au troisième étage, retrouver sa maman. Sa voix atteint des aigus qui pourraient être désagréables pour des oreilles si elle n'avait pas récemment appris à contrôler le volume de sa voix alors qu'elle sort de l’ascenseur en furie et saute dans les bras de sa mère qui l'attend au bout du couloir. Cela dit, les bureaux autour d'eux sont déjà vides, ce n'est pas comme si son excitation bruyante aurait pu gêner quelqu'un. Il est l'heure de manger, ils ont ramené de la soupe et du riz aux fruits de mer. Avec un supplément de brocolis vapeurs. Parce que Kaia semble être la seule enfant de 4 ans qui adore manger du vert. Qui adore fréquenter les cabinets d'avocats aussi. Ou du moins celui-ci. Parce que ça veut dire qu'ils passeront un peu de temps ensemble, même si ce n'est que le temps d'un repas, que ce n'est pas beaucoup, parce que maman a encore beaucoup de travail pour ce soir. Les horaires très chargés de ses deux parents lui auront appris à profiter de chaque moments passés ensemble. Parce qu'elle ne le sait peut-être pas encore, mais un jour, il n'y en aura plus.
yeong ja & miso le chat
Il y a des renards sur son pantalon de pyjama et une licorne sur le t-shirt. C'est vert et orange, c'est pas très joli ensemble, mais le pantalon avec les licornes est au lavage après un accident de sauce soja. Ses pieds nus ne font pas un bruit sur le parquet et la mènent dans une toute petite cuisine éclairée par le soleil qui brille, déjà haut dans le ciel, au travers de deux gigantesques fenêtres. Lorsqu'elle a ouvert les yeux sur son réveil, 11h18 s'affichait en bleu turquoise. Elle aime bien ce réveil là, les numéros sont tellement brillants qu'ils peuvent servir de veilleuse pendant la nuit. C'est autre chose que le vieux machin avec des aiguilles qui font tic tac qu'elle avait dans sa chambre à l'orphelinat. Pas qu'elle ait peur du noir, mais les tic tac ça rend fou. 11h18 c'est tellement tard, mais elle ne parvient pas à s'en inquiéter alors qu'elle se frotte les yeux, se laissant guider par la voix de Yeong Ja qui chantonne une de ses chansons de trot préférée. L'appartement est trop petit pour avoir une table, alors elles ont mis des chaises hautes au coin du plan de travail et ça leur convient. Kaia est perchée sur sa chaise depuis près de cinq minutes, Miso le chat gris angora qui aime le concombre ronronnant sur ses genoux, lorsque Yeong Ja s'éloigne de l'évier et se retourne. Quand bien même elle est encore un peu dans le gaz et que Yeong Ja fait de son mieux pour retenir un couinement de stupeur, Kaia voit bien qu'elle lui a fait peur et s'en veut immédiatement de ne pas s'être annoncée plus tôt. Bien que ça n'aurait probablement pas changé grand chose. Lorsqu'une voix s'immisce dans votre esprit occupé, elle vous surprend, quel que soit l'endroit d'où elle vienne dans votre environnement proche. Il faut croire que Yeong Ja ne sait que trop bien comment la petite fille de 7 ans face à elle fonctionne, car avant même que Kaia n'ouvre la bouche pour s'excuser platement de lui avoir fait peur, elle lui lance un doux sourire et s'adresse à elle avec son éternelle voix remplie de douceur et de tendresse. "Bonjour Kaia l'étoile ! Bien dormi ?" Elle n'est pas affectueuse de son corps Yeong Ja, alors son affection elle la met dans sa voix, dans les mots qu'elle choisit. Elle le met dans sa façon de partager ses passions et ses connaissances, dans sa façon de partager son quotidien. Dans sa façon de répondre à toutes les questions posées avec honnêteté et diplomatie. Dans ses yeux plissés par de nombreux sourires et par de plus nombreux soucis. Par mille et une inquiétudes et mille et une injustices. Elle a de beaux yeux Yeong Ja. D'un brun chocolat chaud dans lequel on ne peut qu'admirer une sagesse qu'ont ceux qui ont vécu ce que la vie a de plus laid à offrir. Elle a de beaux yeux et puis, elles sont belles là toutes les deux, deux petites choses abimées, cherchant en l'autre un chemin vers la reconstruction. Kaia esquisse un demi sourire et hoche de la tête comme seule réponse et si Yeong Ja retourne aux fourneaux avec un sourire de son cru, Kaia sait bien qu'elle n'a pas fait mouche. Elles savent toutes les deux que c'est un mensonge. Ce n'est pas tous les dimanches que Yeong Ja la laisse dormir jusque 11h passée. Mais après une semaine entière à ne dormir qu'une ou deux heures par nuit, à pleurer dans l'oreiller et à se réveiller en sueurs et sursauts, il faut croire que Kaia avait l'air suffisamment au bout du rouleau pour avoir droit à ce petit luxe. A celui-là et à des pancakes aux myrtilles. Une recette que Yeong Ja aura appris à faire, rien que pour elle. Parce que Kaia n'a pas beaucoup de souvenirs de sa mère, mais elle sait une chose: elle faisait les meilleurs pancakes aux myrtilles qu'il soit. Ceux de Yeong Ja sont parfois un peu secs ou parfois un peu brûlés d'un côté, mais ils sont succulents de promesses. Elle aura tenu ses promesses Yeong Ja, autant qu'elle put. Toutes ses promesses. Toute sauf une, être toujours là, jusqu'à ce que Kaia n'ait plus besoin d'elle.
lee sang hoon & lee young mi
Il y a des bleus sur ses jambes frêles et nues. Des bleus encore violets d'être neufs et des bleus jaunis d'avoir déjà vécu. Il y a des écorchures aussi, quelques griffures, mais de manière générale rien qui semble inquiéter les gens qu'elle croise dans la rue. Ce sont les jambes d'une enfant casse-cou ou d'une enfant sauvage. D'une enfant qui fait du skateboard ou monte aux arbres. D'une enfant qui s'en fiche et à qui les parents ne disent jamais rien. Sinon pourquoi se baladerait-elle toute seule dans les rues à la nuit tombée ? Elle devrait être couchée depuis des heures, il y a école demain. L'idée qu'elle soit perdue ou en détresse effleure probablement l'esprit de certains rares promeneurs tardifs, mais la demoiselle semble sereine, elle semble savoir où elle va. Peut-être parce que c'est le cas. Il y a un petit parc, plus très loin maintenant, où elle aime se réfugier le soir quand il n'y a plus assez de monde dans les rues du quartier pour continuer à jouer de la guitare, mais qu'il est encore trop tôt pour rentrer. Il y a une sorte de petit lac, un étang serait probablement plus exacte, où se dandinent souvent des canards. Et tout autour, de gros buissons fleuris qui sentent bon et qui lui permettent de se cacher des regards. Quand bien même il n'y a plus grand monde pour se promener à cette heure-ci. Plus grand monde si ce n'est elle et sa peine. Ou plutôt ses peines. Sa peine à respirer à plein poumon sans glapir. Sa peine à s'allonger au sol entre les buissons pour reposer ses jambes et ses bras endoloris. Sa peine à fermer les yeux sans avoir envie de gémir d'angoisse parce qu'il fait noir et froid derrière ses paupières. Finalement c'est plus fort qu'elle, comme l'appel du vide. Un moment elle cligne des yeux et celui d'après elle ne les rouvre plus. Épuisée, lessivée par des journées qui commencent bien avant le levé du soleil et finissent bien après son coucher. Elle doit être partie avant qu'ils se lèvent et ne peut revenir que lorsqu'ils sont couchés ou il ne se passe jamais rien de bon. C'est sa technique de survie depuis des mois déjà. Et elle n'est pas sans faille. Cette nuit en est la preuve parfaite. Là, recroquevillée sur l'herbe, parmi les fleurs au parfum presque réconfortant, elle geint dans son sommeil malmené. Se tortille d'une douleur qu'elle revit trop souvent. Elle était pourtant rentrée passé minuit. Normalement ça fait au moins deux heures qu'elle, la dame, elle est au lit, assommée par les multiples médicaments qu'elle prend pour se donner l'impression que la vie n'est pas si mal. Et lui, il est normalement échoué, à peine vivant sur le canapé et macère dans une odeur de cendrier froid et d'alcool bas de gamme. C'est ce qu'elle attend lorsqu'on la chasse de la bibliothèque pour la fermeture et qu'elle sillonne les rues du quartier pour jouer les quelques accords de guitare qu'elle connait à des passants qui deviennent de plus en plus rares au fur et à mesure que la nuit tombe. Elle attend qu'ils perdent connaissance pour qu'elle puisse chaparder un peu de nourriture dans le frigo, prendre une douche rapide et puis s'allonger enfin dans son lit. Dormir fermement, mais seulement quelques heures parce qu'il faut qu'elle soit repartie avant qu'ils ne reprennent connaissance tous les deux. Souvent c'est lui qui se réveil en premier, il commence le travail tôt. Aller bosser avec la gueule de bois est probablement son quotidien. Ou presque. Kaia n'arrive pas à se rappeler s'il buvait au début, lorsqu'elle venait d'arriver. Par peur du contrôle des services sociaux il s'était probablement forcé à faire bonne figure pendant quelques semaines. Ou peut-être était-ce vraiment elle qui l'avait fait plongé dans l'alcool après tout. Elle ne se souvient pas d'avoir jamais été difficile avec eux, mais peut-être que c'est lui qui a raison quand il crie qu'elle n'est qu'une bonne a rien, une ingrate. Peut-être. Elle ne sait plus. Elle, la dame, Lee Young Mi elle n'est pas vraiment méchante, mais elle n'est pas vraiment présente non plus donc peut-être que ça ne compte pas. Elle est comme une boite vide poussée par le vent. Elle vit par mécanisme et ne s'intéresse à rien. Au début, Kaia s'amusait toujours de se dire qu'une bombe pourrait exploser à côté de cette dame qu'elle n'en aurait même pas conscience, qu'elle n'y prêterait aucune attention. Et puis ses soupçons sont devenus douloureusement réalité et là ça n'était plus drôle du tout. Parce qu'elle n'est pas vraiment méchante peut-être, mais lui il l'est. Aigri et alcoolisé, il est soupe au lait et toute excuse est bonne pour s'énerver, pour crier, pour insulter et rabaisser. Et on dirait que lorsqu'il hurle, la dame n'entend rien. Et on dirait que quand il tape, la dame ne voit rien. Même quand il tape trop fort. Comme ce soir. Parce qu'elle était rentrée trop tôt et parce qu'il avait moins bu que d'habitude. Parce que la dame avait laissé trainer les sachets de course remplis dans le couloir et que dans le noir Kaia ne les avait pas vu et les avait tous renversés. Parce que le bruit avait réveillé la bête sur le canapé et parce qu'il avait passé une très mauvaise journée. Parce qu'elle lui devait tout et qu'elle n'était rien, pas mieux qu'un chien qu'on pousse sous une voiture lancée à toute allure. Parce que lorsqu'elle se réveil en sursaut, allongée sur l'herbe au milieu de ces buissons à fleurs qui sentent bon, elle est couverte de sueurs froides, elle halète et elle pleure. Frigorifiée, terrorisée, endolorie. Elle comprend soudain,avec une lucidité que n'ont normalement pas les enfants de 11 ans, qu'il viendra un jour où, allongée sur le sol poisseux d'un appartement qui sent la clope, la sueur, le soju, elle n'ouvrira pas les yeux pour voir un nouveau jour se lever. Alors elle se relève comme elle peut, ravale ses larmes et sa douleur et retourne dans cet endroit qu'elle aurait du appeler sa maison. Elle attrape un sac, y range ses maigres possessions et s'applique à faire tous les fonds de tiroir à la recherche du moindre won égaré. Elle attrape sa guitare et sa veste trop légère pour la saison et elle s'en va alors que le ciel commence tout doucement à s'éclaircir. Avec un peu de chance elle sera dans le premier train du jour pour Séoul avant même qu'ils n'aient émergés de leurs comas respectifs sans le moindre souvenir d'une petite fille aux yeux bleu-gris et aux longs cheveux d'ébène.
min ho & so ra & jun myeon
Elle n'as pas d'étoile en fil d'argent sur ses collants bleu nuit. Parce que la fin du printemps à San Francisco est presque chaud et elle n'a plus besoin de collants. De toute façon, elle est désormais bien trop grande pour ses collants étoilés. Elle n'a pas de renard sur son pantalon de pyjama, ni de licorne d'ailleurs. Par contre il y a le slogan 'no pants are the best pants' sur le tshirt beaucoup trop grand qui lui sert de robe de nuit. Mais surtout, il n'y a pas de bleus ni d'ecchymoses. Pas de bleus, ni violets, ni jaunissant. Pas d'éraflures, pas d'écorchures, pas de griffures non plus. Ou plutôt si il y a un bleu sur son genoux droit, vestige d'une chute de skateboard alors qu'elle rigolait à plein poumon parce que son frère s'était vautré dans l'herbe une seconde plus tôt et qu'il fallait bien qu'elle montre sa solidarité en faisant de même. Il y a une petite écorchure sur sa paume gauche d'avoir glissé d'une prise alors qu'elle tentait d'arriver au sommet d'un mur d'escalade en plein air lors d'une sortie en famille. Elle a une minuscule cicatrice sur l'auriculaire droit parce qu'elle s'était coupé en essayant de couper proprement des pièces d'une maquette dans du papier plume pour un projet scolaire qui l'enjaillait depuis le début de l'année. Il lui manque 5 dents aussi. Une que les coups d'une brute lui avaient arraché certes, mais surtout 4 qu'on lui avait enlevé tout en douceur pour que jamais son joli sourire ne soit déformé.
Parce que si Kaia sourit à pleines dents du haut de ses 15 ans, c'est parce qu'il n'y a pas de bleus, pas d'ecchymose, pas de côtes fêlées, pas de nez cassé, pas de poignets tordus. C'est parce qu'il n'y a pas de cris, pas d'insultes, pas de menaces, pas de réprimandes, pas d'intimidation, pas de chantage. C'est parce que ça ne sent ni le cendrier froid, ni le soju pas cher, ni le désespoir. C'est parce qu'hier elle a appris qu'elle serait bientôt grande sœur. C'est parce qu'aujourd'hui c'est son anniversaire. C'est parce qu'assise devant cette table prête à craquer sous des dizaines de plats typiquement coréens, elle est entourée des êtres qui lui sont les plus chers. De ceux qu'elle aime de tout son cœur et qui lui rendent au centuple. Parce qu'à sa gauche se tient ce grand-frère qui la comprend d'un regard et lui rappelle souvent avec sagesse et tendresse qu'elle mérite la moindre bonne chose qui lui arrive, le moindre petit bonheur et plus encore. Parce qu'à sa droite est assis ce père qui aura su trouver les mots justes pour apaiser son esprit, ses angoisses et ses tourments, qui l'aura soutenue dans tous ses projets en ne lui demandant rien en retour, juste d'être heureuse. Parce que face à elle se tient cette mère qui lui aura réappris la douceur et la quiétude, l'aura aidé nuits et jours à retrouver la personne qu'elle voulait être alors qu'on lui avait tout arraché enfant. Qui l'aura aimé de façon inconditionnelle, même lorsqu'elle était convaincue de ne jamais plus mériter de tels égards. Et même si des larmes coulent sur ses joues, elle sourit de plus belle. Parce que si Kaia pleure, c'est d'être submergée d'un trop grand bonheur, comme assommée par un rêve auquel elle n'osait plus croire. Parce qu'elle tient entre ses mains, comme le plus beau cadeau du monde, le papier qui fait officiellement d'eux sa famille. Parce que désormais elle n'est plus Kaia Naïra Inzhu Bahar Tazhin, mais Kaia Naïra Inzhu Bahar Tazhin-Seo. Parce que Ohana signifie famille et que famille signifie que personne ne doit être abandonné ou oublié. Parce qu'elle n'est pas du tout Hawaïenne, mais qu'après une histoire pareille, très franchement, on en a rien à foutre !
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Re: Tazhin-Seo Kaia - i would walk 500 hundred miles and | Lun 9 Mar - 2:28 Citer EditerSupprimer
YATAAAAAAAAAAAAAAAH
Elle est re-là, notre Kodaaaaaa !!!!!!!
Je te l'ai déjà dit mais j'suis contente de te savoir de retour parmi nous
C'est qu'il nous a manqué notre petit ourson
Bon retour à la maison, ma belle
Elle est re-là, notre Kodaaaaaa !!!!!!!
Je te l'ai déjà dit mais j'suis contente de te savoir de retour parmi nous
C'est qu'il nous a manqué notre petit ourson
Bon retour à la maison, ma belle
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Re: Tazhin-Seo Kaia - i would walk 500 hundred miles and | Lun 9 Mar - 2:57 Citer EditerSupprimer
OOOOOOOOOOOO la voilà donc la belle
Heureux de te revoir parmi nous, et au plaisir de faire un peu plus connaissance dans le futur, ce que je lis promet déjà hihi
Au plaisir de te croiser inrp
Heureux de te revoir parmi nous, et au plaisir de faire un peu plus connaissance dans le futur, ce que je lis promet déjà hihi
Au plaisir de te croiser inrp
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Re: Tazhin-Seo Kaia - i would walk 500 hundred miles and | Lun 9 Mar - 3:27 Citer EditerSupprimer
ouiiiii, la revoilàààà, notre kodaaaaaa
tu nous as vraiment manquée tu saiiis ça fait chaud au cœur de te voir revenir parmi nous
rebienvenue à la maison la belle
tu nous as vraiment manquée tu saiiis ça fait chaud au cœur de te voir revenir parmi nous
rebienvenue à la maison la belle
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Re: Tazhin-Seo Kaia - i would walk 500 hundred miles and | Lun 9 Mar - 8:42 Citer EditerSupprimer
Re-bienvenue du coup si j'ai bien compris :)
amuse toi bien <3
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Dam Young Won
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Re: Tazhin-Seo Kaia - i would walk 500 hundred miles and | Lun 9 Mar - 10:54 Citer EditerSupprimer
ET MAINTENANT TU NOUS QUITTES PLUS STP !
Je suis trop contente de te retrouver, mon coeur est joie à l'idée de rp de nouveau avec toi !
J'ai hâte d'ailleurs !
Welcome home ♡
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some days it doesn't take much to bring me down, but right now I'm floating above it all. so you can call till your voice is running out but I can't hear you now. i'm somewhere far away where you can't bring me down so I can't hear you now
Je suis trop contente de te retrouver, mon coeur est joie à l'idée de rp de nouveau avec toi !
J'ai hâte d'ailleurs !
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scratched out ☩
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Re: Tazhin-Seo Kaia - i would walk 500 hundred miles and | Lun 9 Mar - 17:32 Citer EditerSupprimer
han une revenante
cette fois ci tu restes ici et tu pars plus
rebienvenue ici ma belle
cette fois ci tu restes ici et tu pars plus
rebienvenue ici ma belle
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Re: Tazhin-Seo Kaia - i would walk 500 hundred miles and | Lun 9 Mar - 17:40 Citer EditerSupprimer
KODAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
rebienvenuuuue parmi nous
tu n'as pas intérêt à nous abandonner cette fois-ci sinon je mords
rebienvenuuuue parmi nous
tu n'as pas intérêt à nous abandonner cette fois-ci sinon je mords
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Re: Tazhin-Seo Kaia - i would walk 500 hundred miles and | Lun 9 Mar - 20:22 Citer EditerSupprimer
oh un joli retour parmi nous
t'es toujours aussi belle
(re)bienvenue à la maison
t'es toujours aussi belle
(re)bienvenue à la maison
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