(( you are a disaster)) —  

(( you are a disaster)) —  

(( you are a disaster)) —

(( you are a disaster)) —

(( you are a disaster)) —

« Tu dors avec moi ? »

Je m'étonnais moi-même... D'un autre côté, je n'aurais pas craché là-dessus, maintenant qu'il était là. À croire que la contradiction était encore présente... À me demander si cela changerait un jour.

(( you are a disaster)) — C’était si agréable cette situation. Pas uniquement le plaisir sexuel, mais simplement de sentir un corps contre le mien, de sentir sa chaleur, un peu de tendresse, même si tout ça n’avait pas été spécialement tendre. Me laissant aller contre lui jusqu’à ce qu’on soit tout les deux allonger, je profitais encore un peu avant qu’il ne me fasse dégager du lit, quand il sera redescendu un peu sur terre sûrement. J’avais fermé les yeux, contre lui à profiter de ses légères caresses. C’était tellement agréable, sans penser aux bras dans lesquels j’étais. Peu importe si c’était Sawyer, celui qui ne faisait que contredire tout ce que je disais sans même proposer d’autre solution. Non je profitais juste de la présence sous mon corps, cette chaleur qui, je m’en rendais compte, me manquait énormément.
Pour une fois que je disais un truc positif nous concernant, il me demandait quand même de me taire. Je n’avais pas vraiment autre chose à dire, je me contentais de prendre sa réponse comme une validation de mes dires. Aucun doute, ce n’était pas lui qui allait valider ce que je disais, question d’égo surement.
J’étais si bien comme ça, que j’avais un peu grogner quand il m’avait forcer à rouler sur le côté, rompant le contact. Je restais dans le lit sans bouger, j’observais ses gestes, attendant le moment où il allait me faire dégager de son lit. J’allais probablement rejoindre mon lit et dormir, j’irais peut-être prendre une douche vite fait avant, histoire de me rincer. Si j’avais le courage, parce que sur le coup j’avais très envie de rejoindre les bras de morphée. Déjà somnolant, j’avais pourtant écarquillé les yeux quand Sawyer avait repris la paroles. Clignant un peu, surpris, avais-je vraiment entendu ça, il me demandait de rester. Il ne fallait pas que je réfléchisse trop longtemps, au cas ou il changerait d’avis à cause de mon silence.

« Si tu veux »

Comme si j’allais le faire juste pour lui faire plaisir, mais c’était faux. Moi aussi j’en avait envie, je voulais sentir cette présence contre moi pour m’endormir. Le présence d’un corps, agréable chaleur qui allait sûrement me bercer, déjà bien somnolant après nos ébats. J’étais simplement venu contre lui, un bras autour de sa taille, légèrement sur lui.

« Comme ça ça te vas ? »

Je voulais pas l’écrasé peut-être qu’il n’aimait pas dormir sur le dos. Au fond il pouvait bien s’installer comme il voulait et me faire bouger comme une poupée s’il voulait, parce que je somnolais déjà et que ça m’était bien égal de comment il voulait se mettre pour dormir. 

(( you are a disaster)) — J'aurais pu simplement l'envoyer balader, une fois l'affaire terminée. J'aurais pu lui dire de retourner dans son lit, de retourner se doucher ou qu'en savais-je encore ? Cependant, je ne l'avais pas fait. Je ne l'avais pas fait, pour la simple et bonne raison que je redoutais le moment où le plaisir que j'avais éprouvé en sa compagnie commencerait à s'estomper, marquant le retour de mes angoisses et de mes pensées les plus sombres. Parce que malheureusement, mon esprit était une usine qui tournait sans arrêt, et j'étais bien incapable de la faire se calmer quand j'en éprouvais l'envie. Je ne pouvais compter que sur de vagues distractions, des instants où plus rien ne comptait, comme ce que nous venions de partager, et que je me sentais stupide d'être dépendant de telles choses. Pourtant, au fond de moi, je savais que cela ne me dérangeait pas vraiment.

J'avais reposé les yeux sur Namsun après m'être débarrassé de ce qui m'encombrait, et je m'étais réinstallé dans mon lit, sans le chasser pour autant. Cela aurait été débile, après la proposition que je venais de faire. D'ailleurs, toute surprenante qu'elle était, la réponse de Namsun le fut plus encore, et je m'amusai presque de l'entendre. C'est que cela pouvait sembler étrange, venant de l'un comme de l'autre. Je m'installai confortablement, le dos bien à plat sur mon matelas, reposant les yeux sur Namsun à sa question, un léger sourire aux lèvres quand il vint s'appuyer contre moi.

« Non, attends. »

Je m'étais réinstallé un peu mieux, avant de le tirer un peu, comme pour l'inviter à se placer complètement sur moi. J'aimais le sentiment d'avoir un poids sur moi. C'était stupide, j'en avais conscience. J'aimais sentir une présence, pouvoir me dire que quelqu'un était là, même si ce n'était, dans le cas présent, que mon colocataire. Lui laissant quand même la liberté de s'installer comme il l'entendait, un peu plus confortablement, je glissai mes bras autour de sa taille pour le garder contre mon corps, cachant à moitié mon visage contre son cou, et je fermai les yeux, déjà bien somnolant moi-même...

(( you are a disaster)) — J’étais vraiment étonné, moi qui m’étais plus ou moins préparé à l’éventualité qu’il me jarte du lit quelques minutes après avoir terminé. Mais non, il m’avait demander de rester, pas juste un petit moment, mais pour la nuit. Bon c’est pas comme si ce n’était pas aussi ma chambre, mais il voulait que je reste dans son lit. Que je me colle à lui même. Je l’avais laissé faire, laissé m’attirer entièrement sur lui. Je m’étais placé un peu mieux histoire que ce soit confortable, laissant une petite part de mon corps prendre un léger appuis sur le matelas histoire de ne pas trop l’écraser non plus. J’avais enfoui mon visage dans son cou. C’était étrange comme situation, je ne l’aurais pas imaginer demander des câlins comme ça, enfin surtout me les demander à moi. Pourtant, cette partie de jambes en l’air semblait lui avoir fait apprécier ma compagnie. Je devais en profiter, parce que je ne savais pas si ça allait vraiment durer. Moi aussi j’aimais avoir une présence dans mon lit. C’était relaxant sa chaleur et puis la fatigue m’avait déjà envahi après tout ces efforts.
C’était agréable d’être blotti contre lui, j’avais espoir que ce genre de situation ce reproduise. C’était bien plus intéressant que de débattre longuement pour savoir qui de nous deux avait raison.

« Bonne nuit »

Les yeux bien fermé, je commençais lentement à sombrer, me laissant emporter par les bras de Morphée, bien installer dans les bras de Sawyer. Même si, quelque part je me disais qu’au réveil, demain matin, je me ferais éjecter du lit. Pour le moment je préférais profiter, et m’endormir paisiblement, sans problème d’insomnie. Comme quoi, du sexe et une présence dans un lit ça aide à passer une bonne nuit de sommeil.