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You can trust me - Yuna
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Re: You can trust me - Yuna | Mar 31 Mar - 11:51 Citer EditerSupprimer
J’avais surement outrepassé mes droits en lui demandant son numéro. Mais je ne jugeais pas ça d’un mauvais œil. Elle était méfiante certes, mais peut-être qu’en ma compagnie elle se laissait aller à une métanoia. Il n’y avait pas de mal à ça. Je suppose que dans un certain sens mon attitude était bénéfique pour elle. Et ça me donnait un peu plus confiance en moi. J’avais fait preuve d’une acrimonie sans pareille ces derniers mois. Entre ces disputes, ces échanges houleux… j’avais besoin d’autre chose. D’un peu de tendresse et de douceur. Yuna m’en donnait… sans qu’elle ne s’en rende compte. Sa présence était apaisante. Avec elle j’avais envie de rendre cette situation apotropaïque. De pouvoir me libérer de tous ces mois tortueux et dégradants. Peut-être vivais-je dans un rêve en cet instant. Mais ça m’allait. Je me sentais bien maintenant. Qu’importe le reste, j’arrivais à oublier le temps de quelques minutes avec elle. Je n’avais pas besoin d’un decorum… je restais à son écoute, un peu surprit finalement qu’elle accepte aussi facilement de me donner son numéro. Sourie accroché à mes lèvres, je sors mon téléphone et la laisse l’enregistrer. Le récupérant, je me penche un peu plus vers elle pour observer ses dessins. Attrapant son carnet, je feuillète les pages, admiratifs de ce talent que je n’ai pas. Il y a de la douceur dans ces croquis… une certaine sensibilité je crois. Et en relevant les yeux vers elle, je me dis que ça lui va bien. « Ils sont très beaux. On dirait que tu observes bien le monde Yuna. » Et c’est cette qualité que j’aimais chez les autres. Une aussi que j’avais avant… de sombrer et de devenir le pire de moi-même. Lui rendant son carnet, je lui souris avant de l’écouter me parler de la danse. « Tu devrais moins te soucier du regard des autres… je pense que la danse c’est comme la musique. Ça libère, et ça fait sortir le meilleur de nous-même. On devient… qui on est vraiment. Tu ne crois pas ? » J’avais toujours pensé ça de la musique. Quand je suis sur scène, quand je chante ou je joue… je me sens moi. Toujours à ma place, à l’endroit où il faut. Je me sens confiant, débordant d’une énergie que rien ni personne ne pourra jamais me procurer. Avant j’étais habité par ma passion. Le temps m’avait changé et je m’en étais éloigné. Mais aujourd’hui je renouais avec ces sensations… et je me sentais entier que lorsque je pouvais jouer. Je crois réellement que la danse est aussi similaire. Parce qu’il y a ce besoin de s’exprimer, de montrer quelque chose d’autre. Au final, Yuna et moi avions peut-être des points communs. Et cette idée me plaisait. Bien que je la sentais soudainement changer d’humeur. Un peu plus sur la réserve lorsque je lui demandais des détails sur sa venue. Elle avait l’air fermée… je déglutis, un peu gêné de lui avoir posé la question. Je suis certain de ne pas me tromper. Elle a voulu fuir quelqu’un ou quelque chose… j’aimerais lui demander quoi. Mais je ne suis pas certains d’en avoir encore le droit. Alors je reste à son écoute, préfère y aller en douceur. Je garde cette information pour moi, avant de lui adresser un petit sourire bienveillant. « Bien sûr. Je suis un peu comme toi, j’aime les endroits tranquilles pour écrire et jouer. » J’aimais les autres, sortir et m’amuser, mais aussi être seul. Pour pouvoir réfléchir, observer le monde… et imaginer des vies. Des instants… pouvoir les voler parfois, pour les retranscrire. Chaque source d’inspirations était bonne à prendre. Puis lorsqu’elle osa me faire ce compliment, je restais quelques secondes à la regarder… le cœur battant. Je suis surprit… je ne m’attendais pas à ce qu’elle me dise ça. Ces derniers mois tout le monde s’écriait que j’étais la pire des choses qui leur était arrivée. Que j’étais l’être le plus horrible qui soit… alors sa remarque m’allait droit au cœur. « Je… tu crois ? » elle m’a touchée. Droit dans le cœur, alors qu’une part de moi à déjà peur de la faire souffrir. Je rate toujours tout. Et comme on me le dit souvent, je fous la merde partout où je passe. Presque gêné, je lui tends finalement la petite fleur que j’ai entre les mains « Merci Yuna… vraiment… » Parce qu’elle doit surement être la seule sur cette terre à le penser en cet instant. « Tu es une belle personne Yuna. Ne laisse pas les autres t’atteindre… » Et je parlais surement de Taemin. Du fait de l’avoir trouver en larme… peut-être que pour une fois je pouvais faire les choses bien avec quelqu’un. Peut-être que je pourrais un jour l’aider…
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Re: You can trust me - Yuna | Mer 1 Avr - 10:35 Citer EditerSupprimer
En temps normal, je serais parti en prétextant que j'avais cours, des révisions ou encore qu'on m'attendait pour ne pas qu'il s'approche plus de moi ou encore qu'il s'immisce un peu plus dans ma vie. Mais là non, mon visage avait beaucoup de mal à se détacher du sien, observant chaque parcelle de ce visage d'ange. Cela faisait longtemps que je n'avais pas rencontré quelqu'un d'aussi doux et compréhensif, il ne me forçait pas à parler et me laissait le temps. C'est tout ce dont j'avais besoin en cet instant, voir que le monde n'était pas que sombre, n'était pas qu'hypocrite dans lequel régnait la violence. Au moins en sa compagnie, je découvrais à nouveau la douceur, il séchait mes larmes avec ses paroles. C'était bien le premier à qui je montrais mes croquis sans le connaître, mais le peu qu'il m'avait dit, me montrais qu'il n'était pas quelqu'un de mauvais, au contraire. J'étais un peu nerveuse de lui montrer ce que j'avais pus dessiner, selon les jours ,car il y avait toujours une date pour chaque dessin, ça pouvait être des croquis joyeux, d'autre triste, enigmatique, se n'était pas facile de comprendre sauf si on est bien observateur. Je faisais un doux sourire face à son compliment. "Merci beaucoup, oui, j'observe beaucoup le monde. Je suis très observatrice et j'aime reproduire ce que je vois. Et si un jour je te vois jouer, je pourrais même le dessiner." Oui ce que je reproduisais surtout, c'était des scènes que je voulais garder en mémoire. Je venais ranger mon carnet dans mon sac, tel un trésor pour moi. " Quand je danse, je suis dans mon monde, ça me libère tellement. Pour tout t'avouer....Je suis resté enfermé chez moi pendant 1 an. Donc on va dire que c'est nouveau,j'apprends à faire un pas en avant à nouveau. " C'était bien le premier avec qui je me livrais autant tout en restant énigmatique dans mes paroles. Je savais qu'il pouvait me comprendre, la musique, la danse ou encore le dessin ça se ressemblait, on faisait ce qui nous plaisait. Il me comprenait et c'est sûrement pour cette raison que je me livrais petit à petit à lui. "Tu l'as dit toi-même, je suis très observatrice et depuis tout à l'heure de t'observer, tes mots, ton comportement. Tu es différent, tu as un visage doux. Pourquoi tu penses le contraire ? " Il ne me posait pas plus de questions quand je me renfermais sur moi-même, ne me forçait pas et ça me touchais. Baissant le regard, je prends cette fleur en faisant un petit sourire. " J'adore les marguerites." Relevant le regard vers lui quand il me disait de ne pas laisser les autres m'atteindre. Mon regard sur la marguerite en réfléchissant à ses paroles. "J'essaye , ce n'est pas facile quand on perd toute confiance, que se soit en soit même ou en les autres. Que ça fait longtemps que personne n'a été doux. Mais ta présence m'a montré qu'il y a du bien dans ce monde. " Redressant le visage en venant lui faire un doux sourire. "J'espère bientôt te voir jouer." Surtout pouvoir le revoir, il me redonnait du baume au cœur.
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Re: You can trust me - Yuna | Jeu 2 Avr - 14:50 Citer EditerSupprimer
Sa sensibilité m’interpellait, je crois que dessiner c’est comme composer une musique en réalité. C’est savoir capter un moment d’une vie, et pouvoir le retranscrire d’une certaine façon. Son univers me plait, tout comme cette jolie douceur à fleur de peau. Je souris, un peu gêné face à ses dires. « Je suis pas sûr d’être un bon modèle. » en réalité, j’ai si peu confiance en moi. Je ne crois pas être un bon sujet pour un dessin. Ni pour quoique ce soit d’autre. Je reste à son écoute, et capte quelques brides de ce que pourrait être Yuna. Derrière cette façade triste, se cache une fille passionnée. Je le sens, je le vois alors qu’elle me révèle avoir vécu une année enfermée. Je grimace légèrement, pas par dégout mais plutôt parce-que je n’imagine pas ma vie derrière des murs. En réalité, je pensais déjà avoir les poings liés. Sans pouvoir bouger… j’aimais trop ma liberté. Cette possibilité d’aller où je voulais quand j’étais encore ado. Aujourd’hui j’ai des responsabilités... des études à suivre… et une conduite à me racheter. J’ai du mal à comprendre comment elle a pu survivre enfermée… de quel genre de problème souffrait-elle ? Moral ou physique ? Ou peut-être les deux ? Je ne savais pas. Mais je restais discret encore une fois. Je comprenais aussi sa méfiance, resté un an chez soi, ça devait être compliqué. Et surtout refaire face au monde qui nous entourait. Je lui souris malgré tout. « Quand tu te sentiras plus à l’aise à viendra tout seul. » il lui fallait des gens pour la soutenir. Pour lui montrer que ça valait le coup de mettre le nez dehors et rencontrer des personnes. J’avais envie de croire que je pourrais être un de ces types-là. C’était peut-être prétentieux de ma part… je ne sais pas. Je me sentais intimidé par certaines de ses remarques. Surtout celles auxquelles je ne m’attendais pas. Baissant les yeux, j’étais un peu chamboulé… j’ai des tonnes de raisons de croire que je ne suis pas quelqu’un de bien Yuna. Si tu savais… toi aussi tu me fuirais surement. Mais je ne voulais pas lui mentir non plus. Jouer au brave garçon. J’avais des choses à me reprocher et je l’assumais. « J’ai fait… beaucoup de mauvais choix et blessé beaucoup de personnes aussi. » dont une… et je ne me le pardonnerais jamais. A ces idées, j’ai le cœur qui se serre. Les mains moites… à l’imaginer encore à l’autre bout du monde sans moi. Ye Won me manque… loin d’elle, je me sens si démuni. Si seul aussi… et pourtant, mon meilleur ami ne me lâche pas. Young Min aussi est là pour moi… je ne sais pas ce que j’attends, si ce n’est un signe d’elle. Juste un mot pour savoir qu’elle va bien… je reste silencieux quelques secondes, avant de la remercier. Au fond, Yuna est quelqu’un de bien. Elle m’apaise réellement et je crois que pour une fois j’ai envie d’y croire un peu. Et sa révélation me transporte à nouveau… comme un nouveau coup droit au cœur, mais cette fois il est positif. Qui est cette fille ? Avec de simples mots, elle me touche. Me laisse encore croire que je peux être quelqu’un de bien. Je souris un peu plus baisse les yeux gênés. « Tu ne donnes pas envie qu’on te blesse… au contraire. On a plutôt envie de prendre soin de toi. » Et qu’importe si c’est un peu rapide. Je le pense vraiment. J’ai envie de la protéger, cette aura qu’elle dégage, je veux la panser. Lui montrer qu’il y a du bien en chacun de nous. Même quand on a fait des erreurs… et je sais de quoi je parle. Et elle me donne cette force, aussi minime que ça soit j’ai l’impression qu’elle peut voir en moi… ce dont je n’arrive plus à croire. Je relève les yeux « Oui… si tu veux, on pourrait se revoir ? Je pourrais emmener ma guitare et te faire écouter ma musique. C’est mieux qu’un son enregistré. » J’ai toujours préférer jouer en live de toute façon. Et je trouvais que c’était une bonne occasion de se revoir. J’en avais envie… même si c’était surement un peu fou. Je regarde mon téléphone, grimace « Je dois te laisser Yuna… » Je me redresse « J’ai vraiment aimé te parler. Ça m’a fait du bien. Et je suis content de t’avoir rencontré. » Me relevant, je range mon téléphone dans ma poche « J’espère qu’on se reverra bientôt. En tout cas, si tu me cherches… hésite pas tu as mon numéro. » et je lui adresse un nouveau sourire.
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