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late night buddies (lucas)

Lee Beom Ho
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Re: late night buddies (lucas) | Mer 6 Mai - 18:08
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“ lucas & jiyool : late night buddies .” + Quand je comprends que le sujet est clos, que Lucas n’ajoutera rien, je fronce légèrement les sourcils. Peut-être qu’il n’est pas du même avis… Mais bon, j’ai du mal à comprendre qu’on puisse s’épanouir quand on n’aime pas ce qu’on fait. Vous vous voyez passer des années à chercher un traitement anti-amibien si vous n’êtes pas passionnés par la médecine ? Je ne pense pas ou alors, c’est difficile. Bref, je n’insiste pas, de peur de le froisser. Je partage alors un peu de mes connaissances en poésie et je suis sincèrement contente que cela lui plaise. Je rougis légèrement quand Lucas me dit qu’il ne va pas s’endormir le temps de mon aller-retour dans la cuisine. Ce n’est pas tout à fait ce que j’avais en tête, mais je suis un peu gêné qu’il ait réussi à lire mon hésitation si facilement sur mon visage. Gênée mais pas vraiment étonnée, je sais que presque toutes mes émotions se déchiffrent depuis les expressions de mon visage. « J’reviens vite. » je dis rapidement d’une petite voix embarrassée, le tout ressemblant plus à un babillage d’enfant qu’à une réelle phrase. Je rejoins rapidement la cuisine et je ne perds pas une seconde pour lancer la bouilloire. En temps normal, ne cuisinant pas, c’est une pièce que je fréquente assez peu mais je prête une affection particulièrement à la cuisine sango car elle a été le détonateur de mon premier jour mouvementé au sein de la fraternité mais aussi de ce que j’espère être une belle amitié avec Miyoung, ma présidente. Attendant que l’eau chauffe, je cherche ma tisane. Au bout de la quatrième nuit à errer dans le dortoir, j’ai fini par trouver mes marques dans les pièces communes et il me faut très peu de temps pour dénicher ce que je cherche. Tisane du sommeil. Pour être honnête, ce mélange miracle ne marche pas vraiment contre l’extorsion de sommeil par une crise d’angoisse, mais elle a l’avantage de calmer mes nerfs et elle a un bon goût, donc pourquoi pas ? Je profite que la bouilloire chauffe encore pour préparer un verre d’eau à Lucas, même s’il m’a déjà dit qu’il ne voulait rien, et attraper un bol de popcorns sucrés. Je reviens avec nos deux boissons et je souris à Lucas en lui posant le verre d’eau sur la table face à lui. « Je sais tu ne voulais rien, mais je me sentais mal de revenir les mains vides. » j’explique en me asseyant de nouveau sur le canapé. Je n’hésite pas une seconde avant de me servir en popcorns et j’en avale une poignée pleine. Puis je tends le bol à Lucas, non s’en m’être resservie avant. « Vas-y, sers-toi. » je lui dis la bouche pleine. Je reste, quelques instants, concentrée sur mon snack et sur ma tisane avant que mes pensées divaguent une nouvelle fois. Je dois avouer qu’en dehors du cadre professionnel, j’ai du mal à rester concentrer sur la même chose et le calme m’aide grandement à me perdre dans mes pensées. Après quelques minutes, je décide de briser le silence qui s’est installé de peur que mon nouveau camarade s’endorme. « Le dortoir est si calme la nuit, ça me fait toujours bizarre. La journée, on se croirait… dans une basse-cour. Un peu. C’est bruyant et animé. » je commente en laissant mon regarder glisser dans tout la salon. Je me tourne vers Lucas à mon propre commentaire. « Pourquoi avoir rejoint les sangos ? » je demande alors. En effet, à ma description de l’animation générale du dortoir, je me rends compte que le sango ne rentre pas dans le moule d’un membre de fraternité classique. Un peu comme moi.
 
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Re: late night buddies (lucas) | Jeu 7 Mai - 0:51
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“ lucas & jiyool : late night buddies .” + Naturellement observateur, ce n'était pas compliqué pour Lucas de comprendre ce qu'il se passait dans le cœur des autres et il s'en servait notamment pour les manipuler pour qu'ils l'apprécient. Il était tellement habitué à comprendre les autres trop vite qu'il se rappelait tous les jours que ce n'était pas le cas en retour et qu'on ne le comprenait pas aussi facilement qu'il comprenait les autres. Mais il y était habitué, à souffrir tout seul dans son coin en supportant une douleur que personne ne redoutait. Un peu comme si on était en train de le détruire de l'intérieur mais que personne ne pouvait le voir alors que la douleur des autres était trop visible. Si on comparait ça à des blessures, c'était comme dire que les autres avaient une infection cutanée alors que Lucas avait un abcès amibien, une infection dans l'intestin, un endroit bien caché des yeux ordinaires. Si personne ne lui faisait une extorsion alors personne ne connaîtrait son secret, parce qu'à part sous le coup de la violence alors le garçon ne s'avouerait jamais faible, fier comme il était. Il était plutôt du genre à faire comme si tout allait bien. Et même si on le forçait à se révéler comme il était vraiment, il serait plus susceptible de répondre par des babillages flous que par révéler qui était le vrai lui. Lucas était comme ça, un garçon secret qui ne voulait révéler à personne ce qu'il cachait au plus profond de son cœur tout en comprenant le secret des autres. C'était ce qui le rendait un peu plus faible face aux autres, plus facilement manipulable, parce que ceux comme lui qui cachaient leur secret, pouvaient facilement lui faire croire qu'ils cachaient un secret innocent alors que la réalité était tout autre. Fermant ses yeux, lâchant sa tête contre le dossier du canapé, il laissa Jiyool aller à la cuisine tandis que lui tentait de faire une minuscule sieste. Raté puisqu'il n'avait pas réussi à dormir. De toute façon il ne comptait pas dormir avant qu'elle ne s'endorme. La voir s'endormir serait le détonateur pour que lui aille dormir aussi et l'abandonne dans le salon. Mais puisqu'elle ne s'endormait pas, Lucas ne pouvait pas. Il sourit légèrement en voyant qu'elle lui avait apporté un verre d'eau alors qu'il avait bien dit qu'il ne voulait rien. « C'est gentil, merci. » dit-il, puis secoua sa main quand elle lui proposa des popcorns. Il n'avait clairement pas faim, il voulait juste dormir. Manger serait le réveiller et il ne voulait pas se réveiller. Il voulait dormir. Pensant à divers sujets, son esprit arrivant toujours à la même conclusion qu'il fallait qu'il aille dormir, il était à deux doigts de rendre l'âme quand Jiyool se mit à parler. Elle ne semblait vraiment pas vouloir dormir. Lucas regrettait déjà d'être resté et en même temps, s'il n'était pas resté il aurait regretté aussi. Quel esprit compliqué. Il lâcha un rire amusé, avouant à travers ce rire qu'effectivement, le dortoir ressemblait à une basse-cour le jour. Les gens étaient tellement bruyants, ils auraient dû être les poules de l'université, pas les requins qui eux, étaient des êtres calmes et attentifs pour attraper leur proie. Et puis finalement, Lucas n'eut pas besoin de popcorns pour se réveiller. La question de Jiyool suffit à le frapper de point fouet, lui rappelant plein de souvenirs dont il ne voulait pas se souvenir. Son entrée à l'université, Athena et Hoon qui avaient décidé d'aller chez les sangos, lui qui les avait suivi et lui qui avait passé deux belles années avec eux avant de tout foutre en l'air. Il déglutit, s'aida d'un peu d'eau comme s'il buvait une potion de courage avant de se lancer. « J'ai suivi mes amis ici. Et puis, je voulais me faire des amis et une fraternité c'est le meilleur moyen d'avoir ça. Comprendre aussi ce que c'est, une famille. » Lucas n'avait pas vraiment menti. Il avait bel et bien suivi ses meilleurs amis, voulu se faire des amis et voulu comprendre ce que c'était qu'une famille. Mais même entouré de gens, il se sentait seul. Bizarrement, seul avec Jiyool, il se sentait plus entouré que jamais. Comme si au lieu d'être le soleil seul dans le ciel, il était en fait une étoile parmi tant d'autres. « Et toi ? Si tu as des problèmes de sommeil, être en colocation avec les autres ne me semble pas être la meilleure idée pour palier à ce problème, non ? » Toujours recentrer le sujet sur elle, toujours. Bien qu'il aie l'habitude de mentir, ça mettait quand même un coup à son moral qui était déjà en train de saturer à cause de toutes les mauvaises choses qu'il subissait. « Le dortoir a beau être calme la nuit, certains ont des habitudes étranges de sommeil. » ajouta t-il pour qu'elle ne se sente pas obligée de lui faire part de ses problèmes de sommeil. Si elle ne voulait pas, elle pouvait juste décrire ces habitudes bizarres. Parler dans leur sommeil, grincer des dents... Il y en avait des tonnes. Lucas lui laissait le choix de changer le sujet ou pas.

 
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Re: late night buddies (lucas) | Ven 8 Mai - 13:51
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“ lucas & jiyool : late night buddies .” + Je tire une légère moue quand Lucas refuse mes popcorns, ils sont vachement bons pourtant, il ne sait pas ce qu’il manque. Ce sont les meilleurs de tout le pays. Peut-être qu’il fait attention à sa ligne ? Après tout, j’en connais plus d’un qui serait scandalisé de me voir manger des popcorns à cette heure de la nuit, le meilleur moment pour stocker les graisses. J’hausse les épaules et je reprends mon bol pour manger une nouvelle bouchée de mes popcorns favoris. Je ne fais pas attention à ma ligne personnellement, j’aime trop manger pour ça et j’ai la chance de ne jamais prendre un gramme alors pourquoi se priver ? Je me perds dans mes pensées en me demandant s’il ne serait peut-être pas temps de reprendre le sport, pour des questions de santé, mais j’avoue que pour le moment, je n’ai ni l’envie ni le temps de m’y remettre, un jour peut-être. Quand je me rends compte que je suis partie un peu trop loin dans mes pensées et que j’en ai presque oublié la présence de Lucas, je me presse de reprendre la parole. Le flot de pensées dans ma tête a déjà changé de sujet et je décide de partager mon ressentis sur l’animation dans le dortoir. La dynamique générale de la fraternité n’est pas tout à fait mon élément mais elle a quelque chose de rassurant par rapport à ce que j’ai connu cette dernière année en vivant seule : la solitude. Le bruit constant la journée me rappelle sans cesse qu’il y aura toujours une bonne oreille pas loin. Mais je ne suis pas la seule à qui l’image extérieure des sangos ne colle pas, même si Woori m’a démenti cette image en me répétant que ce ne sont que des rumeurs de campus. Et c’est vrai que pour le moment, peu des gens que j’ai rencontré dans ce dortoir se reproche de ce que j’avais en tête en arrivant. Je suis curieuse de savoir pourquoi Lucas a rejoint la fraternité, plutôt que de rester simplement un étudiant lambda. Avec son emploi du temps chargé, cela aurait été sûrement plus simple pour lui. J’écoute avec attention ses raisons et une multitude de questions se bosculent dans ma tête. Quels amis ? Comprendre ce qu’est une famille ? Quelque part, je comprends ce qu’il ressent. Rejoindre une fraternité était aussi une façon de trouver une famille ici à Séoul. Une deuxième famille après mon oncle, ma tante et mon cousin. J’ai du mal à considérer ma mère comme une famille. Peut-être que Lucas aussi à une famille particulière ou bien pas de famille du tout. Je crève d’envie de poser la question mais je trouve le sujet particulièrement sensible et je n’ose pas. Je me rabats sur mes autres interrogations. « Ah oui ? Qui ça ? » je demande en faisant référence aux amis qu’il évoque, curieuse de pouvoir faire des liens entre les sangos que je commence à connaitre. Savoir qui s’entend avec qui ou non peut s’avérer utile pour éviter les situations fâcheuses ou les moments embarrassants que je n’ai pas envie de vivre en tant que petite nouvelle. Quand il me retourne la question, j’hésite un peu à répondre. Comment expliquer que mon problème principal est loin d’être mes soucis de sommeil sans trop me dévoiler ? Devant mon hésitation évidente, Lucas enchaîne. Je soupire discrètement, soulagée d’avoir une porte de secours face à cette question, mais je sens qu’il faut quand même que je réponde. Ça serait injuste de ne pas le faire, après lui avant demander de rester, après avoir été celle qui a lancé le sujet. « Je vivais seule avant… Et c’était pire. » je commence, encore hésitante sur les choix de mes phrases. « Mon anxiété est plus forte quand je me sens seule et comme c’est elle qui provoque mes angoisses nocturnes, je peux encore moins dormir. » j’explique en jouant avec mes doigts. Parfois, je parle de mon anxiété comme si elle était une personne à part entière, un poids accroché à mon bras en permanence. J’ai souvent l’impression que c’est le cas. « Il faut juste que je trouve mes repères ici… Je pense ? » c’est une question sans être une question. Je parle rarement de mon anxiété aux gens et c’est fou le bien que cela fait, je me sens comme libérée face à la semi-révélation que je viens de faire. Je me tourne vers Lucas en souriant. « Merci. » d’être resté, de m’avoir écouté.
 
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Re: late night buddies (lucas) | Dim 10 Mai - 10:58
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“ lucas & jiyool : late night buddies .” + Lucas avait eu un semblant de famille quand il était plus jeune, jusqu'à ce que la vie lui retire son père et que sa mère se retire toute seule. Mais même quand ses parents étaient encore là pour lui, c'était comme s'ils étaient absents. Toujours au travail, ne lui prêtant pas assez attention. Le garçon se souvenait encore de son habitude le soir, à regarder par la fenêtre les voitures qui circulaient pour essayer d'apercevoir la voiture de ses parents qui rentreraient du travail. Nul besoin de dire qu'ils n'étaient jamais de retour avant que Lucas ne s'endorme. Avec un rythme de vie pareil, on pourrait penser que son père était militaire ou sa mère hôtesse de l'air, des métiers où les parents ne rentraient jamais à la maison. Mais non, ils avaient des boulots qui ne rapportaient rien et ils cumulaient tout ce qu'ils pouvaient, allant d'ouvrier en chantier à serveur en terrasse juste pour parvenir à leurs besoins. Un peu comme Lucas aujourd'hui. Ses parents avaient fait ça pour survivre et maintenant qu'il n'avait plus ses parents, il travaillait aussi énormément pour survivre. Il travaillait un peu n'importe où, tellement qu'un jour il se retrouverait à s'occuper d'un verger et personne ne serait surpris. Et si avant c'était supportable parce qu'il savait qu'en finissant sa journée, il aurait accès aux messages de ses meilleurs amis qui lui feraient sa journée, désormais, tout ça, c'était fini. Par son unique faute, il avait tout fichu en l'air et il n'avait plus rien. Au cours de ce début d'année 2020, il avait réussi à perdre ses meilleurs amis et sa petite-amie. A ce stade, il ne savait pas s'il voulait finir cette année. S'il s'en pouvait la finir, en fait. « Hoon et Athena. » répondit-il, même si mentionner leur nom lui faisait du mal. Il aurait pu mentir en sortant des noms un peu au hasard mais Jiyool saura rapidement la vérité si elle s'approchait de ses deux ex-meilleurs amis alors il préféra ne pas mentir. « Mais on n'est plus amis. On s'est disputés et puis... voilà. » Sucrer ses paroles était quelque chose que Lucas faisait souvent mais là, il s'agissait plus de couvrir entièrement le plat plutôt que de verser un kilo de sucre dessus. Il ne mentionna pas que c'était de sa faute si tout s'était terminé et il espérait que Jiyool ne poserait pas la question. Il ne répondrait sûrement pas si elle lui posait, de toute façon. Pour s'assurer qu'elle ne pourrait pas lui poser la question, il enchaîna avec une question. Sauf que c'était peut-être trop personnel alors il ajouta une remarque pour qu'elle puisse s'y accrocher si jamais elle ne voulait pas parler de ses problèmes nocturnes. A sa grande surprise, la demoiselle finit par en parler. Des angoisses nocturnes... Parfois, il en faisait aussi. Sa vie était rythmée par le stress et même s'il se retrouvait à dormir à trois heures du matin, son cerveau ne voulait pas se mettre en veille parce qu'il pensait trop. Mais ce n'était pas au point où ça paralysait toutes ses nuits. Il comprenait tout de même l'anxiété. Il ne faisait que rarement des crises d'angoisse mais c'était régulier qu'il réfléchisse trop à comment les autres le voyaient, ce qui faisait battre son cœur plus rapidement que la normale. Alors dans un sens, il comprenait Jiyool. Lui aussi, quand il avait le cafard, il passait sa nuit entière éveillé. Les yeux perdus quelque part en l'écoutant, ceux-là se levèrent sur l'aînée quand elle le remercia. Il sourit légèrement puis s'avachit dans le canapé, regardant le plafond. « Je compatis un peu. Je suis souvent anxieux alors je comprends à quel point ça peut être paralysant. Mais j'espère pour toi que ça se calmera au fil des jours, que tu t'habitueras au dortoir. Ils sont pas méchants les gens, ici. » Il sourit légèrement et tourna la tête vers elle. « Si tu dois remercier quelqu'un, ne me remercie pas moi mais toi. C'est toi qui t'es livrée. Je n'ai fait que t'écouter et ce n'est pas comme si j'avais le choix, tu m'as un peu forcé la main. » Il rit pour la détendre. Il plaisantait à moitié pour sa dernière phrase mais en même temps, il appréciait bien la discussion qu'il avait actuellement. Rester n'avait peut-être pas été une si mauvaise idée, quand bien même le lui de demain allait lui répondre que si, ça avait été une très mauvaise idée. « Tu es avec qui dans ta chambre ? » demanda t-il pour tenter de savoir qui étaient ses colocataires. Pour savoir si la vie allait être simple ou pas.

 
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Re: late night buddies (lucas) | Lun 18 Mai - 0:46
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“ lucas & jiyool : late night buddies .” + Je ne regrette pas un instant avoir interpelé Lucas. Peut-être que je me sens légèrement coupable de l’avoir empêché d’aller profiter d’une bonne nuit de sommeil, certes, mais je ne regrette pas vraiment. D’autant plus que je n’attendais pas tant de cet échange. D’un, je ne m’attendais pas à ce que Lucas reste aussi longtemps, pour être honnête. De deux, je ne pensais pas que nous allions discuter autant et de choses aussi sérieuses. Au mieux, j’espérais qu’il accepte de regarder un épisode de série avec moi jusqu’à ce que l’un d’entre nous s’endorme. Cela peut paraître bizarre, mais pour ma défense, je ne suis pas la plus douée avec les gens. Depuis mon arrivée à Yonsei, il y a un an, j’ai eu du mal à m’intégrer… Je ne suis pas la plus loquace, ni la plus avenante, ni celle qu’on voit à toutes les soirées, ni aux activités extra-scolaires proposées par l’université. Je suis plutôt celle qui traîne à la bibliothèque avec son café, celle qui s’énerve quand un projet de groupe n’avance pas comme elle veut, celle qui est trop préoccupée par son rêve pour sortir et qui n’en a pas non plus le temps à cause de son job étudiant. Donc à part à quelques étudiants de ma promotion, je n’ai pas eu l’occasion d’élargir mon cercle de connaissance. Et si je ne pense pas pouvoir considérer Lucas comme un ami, ça serait un peu prématuré et en plus, je l’ai tout de même plus ou moins forcé à rester, je pense que je peux le qualifier de connaissance. Peut-être que c’est parce que Lucas est dans cette catégorie que c’est plus facile de lui confier des choses. Ce n’est plus un inconnu, cela ne parait pas absurde de plus parler de certaines choses, mais ce n’est pas non plus un ami qui s’intéresse vraiment à ce que j’ai à dire. Les confessions paraissent alors plus insignifiantes. Qui sait ? Demain matin, mon cadet aura peut-être oublié tout ce qui a été dit cette nuit. De mon côté, c’est sûr que je n’oublierai pas. Je note d’ailleurs minutieusement les noms de Athena et de Hoon dans ma tête afin de partir à leur recherche demain et de pouvoir poser les noms sur des visages et faire le lien entre tout le monde. J’ouvre la bouche prête à lui demander la raison de leur dispute mais je me ravise et je me contente d’hocher la tête. Bien sûr, je crève d’envie de lui demander, mais l’attitude de Lucas me laisse penser qu’il n’a pas vraiment envie d’en parler. Cela sera un mystère à éclaircir une autre fois, après tout, moi aussi j’ai ma dose de choses dans je n’ai pas envie de parler. Mon anxiété n’en fait pas tout à fait partie, je n’ai jamais eu honte d’expliquer aux gens mes angoisses ou mon stress maladif, tant qu’ils ne me demandent pas pourquoi tout cela s’est déclenché. C’est la raison pour laquelle j’hésite assez peu avant de répondre à Lucas quand il me parle de mes problèmes de sommeil, il me suffit de répondre en surface. Même si je dévoile peu, ça fait tout de même du bien d’en parler. J’hoche la tête en fronçant les sourcils quand Lucas me dit qu’il connait aussi l’anxiété, je suppose que ce n’est pas rare chez les étudiants sous pression. J’aimerais lui donner une recette miracle pour s’en débarrasser mais en douze ans, je n’ai toujours rien trouvé de tel. La suite de ses paroles chasse ces idées noires et je me retrouve à lui sourire doucement avant de le remercier. Le jeune homme me répond de suite que je ne devrais pas le remercier car après tout, il n’est pas vraiment là par envie, et cela me fait culpabiliser autant que cela me fait rire. J’étouffe mon rire sous ma main, essayant de faire passer ma culpabilité avant ma bonne humeur, je ne peux pas froisser Lucas. « J’espère que tu ne m’en veux pas trop… Je te fais le petit déj demain matin pour me faire pardonner ? » j’offre, toujours en riant. Je n’ai pas vraiment de talent pour la cuisine mais je peux faire un effort pour avoir privé mon cadet de sommeil. « Puis ma compagnie n’est pas si terrible, si ? » je plaisante, sans vraiment attendre de réponse. Il n’a pas fui au bout de quelques minutes, c’est plutôt bon signe je dirais. Il répond à mes questions et il me pose également des questions, c’est forcément bon signe aussi. Le débat se clôt peu à peu et étonnamment, Lucas aborde un nouveau sujet. « Eunmi, Dayoung que je n’ai croisé qu’en coup de vent pour le moment… Et Jiaxin avec qui j’ai parlé un peu… Enfin, parler… Elle n’est pas très bavarde mais elle adore les livres, je suis sûre qu’on va bien s’entendre ! » j’explique avant de continuer. « Et ne me dis rien… Hmm si je me souviens bien, tu es avec Théo, Namkyung et Yoohim, c’est ça ? Je crois que je n’ai croisé aucun des trois, ils sont comment comme colocs ? » je demande curieusement en essayant de me rappeler les informations que ma présidente m’a donné sur eux.
 
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Re: late night buddies (lucas) | Lun 18 Mai - 21:38
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“ lucas & jiyool : late night buddies .” + Étrangement, ce n'était pas si désagréable que ça, de parler avec cette inconnue. Lucas n'était pas du genre à s'intéresser aux autres, en fait les autres ne l'intéressaient pas. Tout ce qui l'intéressait, c'était l'amour qu'ils pouvaient lui apporter ou plutôt, l'attention qu'ils pouvaient lui donner. Lucas aimerait être aimé mais il prêtait plus attention aux regards qu'aux cœurs. Il avait constamment peur de ce que les autres penseraient de lui et il vivait sa journée entière à penser qu'il aurait dû faire ci, qu'il avait fait une erreur plus tôt, qu'il était ridicule. Alors quand Jiyool lui avait fait part de son anxiété, Lucas s'était un peu identifié à ce qu'elle disait. Pour lui, ça n'avait jamais été grave au point qu'il en fasse des crises mais ces derniers temps, c'était vrai que ça s'empirait. Le stress s'empilait et il avait de plus en plus de mal à tout gérer en même temps, surtout quand il n'avait plus de support, ses meilleurs amis n'étant plus là. Et tout ça il savait que c'était de sa faute et c'était ce qui rendait le tout encore plus difficile, parce qu'il savait qu'il devrait s'excuser mais sa fierté prenait le dessus, sa peur d'être rejeté le dominait et il se roulait en boule dans un coin, préférant se boucher les oreilles et fermer les yeux pour s'enfermer dans son monde où il était seul. Tout était plus facile quand il était seul, après tout. Dans ces moments-là où il avait besoin de respirer, où il sentait son cœur devenir plus lourd, ça pouvait l'empêcher de dormir la nuit alors qu'il en avait besoin. Heureusement que ce n'était pas le cas aujourd'hui, sinon il n'aurait sûrement pas traité son aînée de la même manière. Déjà que là, il était vraiment fatigué et avait pris sur lui pour rester... Mais au final, il ne regrettait pas trop. Du moins, pas encore. Au détriment d'une bonne nuit de sommeil, il s'était peut-être fait une connaissance amicale. Pas une amie, pas encore mais... quelqu'un qui l'appréciera ? Et ça lui mettait du baume au cœur. Il lui sourit doucement, lui montrant déjà sans même avoir parlé qu'il ne lui en voulait plus. « Je veux bien. J'aime mes œufs pas trop cuits et avec beaucoup de beurre sur les tartines. » confia t-il comme si elle allait vraiment lui faire. Il pensait qu'elle ne le ferait pas puisque de toute façon, ce n'était pas sûr qu'ils se réveillent à la même heure. Il rit légèrement, son regard descendant sur le sol. C'était peut-être la fatigue qui le rendait un peu plus à fleur de peau, un peu plus nonchalant, un peu plus tranquille, mais il souriait plus qu'en temps normal. Ou peut-être que c'était juste parce qu'il se sentait bien avec Jiyool. Un mélange des deux. « Je dirais que le sommeil aurait été une meilleure compagnie mais la tienne n'est pas trop terrible non plus. » Jamais trop honnête, il était capable de passer par tous les chemins possibles pour éviter la plus rapide. Lucas était plutôt du style à raconter un roman de dix mille pages au lieu de simplement dire « je t'aime » mais heureusement pour lui, n'importe qui qui l'entendrait comprendrait ce qu'il voulait dire. Jiyool comprendrait aussi certainement qu'il était en train de dire qu'il appréciait sa compagnie. De toute manière, elle n'avait sûrement pas eu besoin de mots pour le comprendre : le simple fait que Lucas soit toujours assis sur ce canapé et complètement éveillé lui indiquait. Encore mieux, le fait qu'il lui pose une question et qu'il fasse la discussion alors que maintenant, il avait la certitude qu'elle n'était plus stressée et qu'ils pouvaient normalement dormir. Mais poursuivre la conversation ne le dérangeait pas. Il avait envie de dormir, vraiment envie de dormir, mais il voulait bien lui parler un peu plus. Puisqu'il était déjà en train de mettre en l'air sa nuit, autant la foirer complètement. Eunmi, Lucas la connaissait rapidement, ils s'entendaient bien et elle était facile à manipuler. Dayoung, c'était la sœur de Miyoung et il préférait ne pas s'approcher d'elle parce qu'il avait l'impression qu'il se ferait trop facilement dévorer. Et Jiaxin, c'était celle que Hoon aimait et... il n'avait pas trop envie de penser à Hoon. Heureusement pour lui, les noms de ses colocataires furent évoqués et il pensa plutôt à eux. « Hm... Ils sont sympas. » commença t-il, pensant à Théo. Théo qui était le neveu de Athena. Zut. Pourquoi est-ce que tout dans sa vie était lié à eux ? Ça lui faisait trop de mal et c'était pas quelque chose qu'il voulait, ce soir. Il avait déjà trop mal. « On n'est pas très proches mais ils ne me dérangent pas et ne disent rien quand je rentre trop tard dans la nuit. Ils ont l'air d'avoir un sommeil plutôt profond. » ricana t-il. Ou alors ils faisaient exprès de ne rien lui dire. Il ne savait pas trop mais il n'était pas vraiment proche ni de Namkyung ni de Yoohim. Il y avait juste une certaine tension dans l'air et ça le mettait parfois mal à l'aise. Mais bon, il faisait de son mieux pour avoir leur attention quand même. Il bailla pour la énième fois de la soirée et regarda son aînée. Contrairement à lui, elle n'avait pas l'air si fatiguée que ça. « Tu n'es pas fatiguée ? » demanda t-il. C'était cette fois sincère et non pas pour qu'il aille dormir. Même si en fait, il aimerait bien aller se coucher et ne plus jamais se réveiller pour récupérer toutes les heures de sommeil qui lui manquaient.

 
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Re: late night buddies (lucas) | Mar 9 Juin - 23:32
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“ lucas & jiyool : late night buddies .” + Plaisanter aussi facilement. Parler de mes émotions. Proposer un petit déjeuner. Rien de tout ça n’est dans mes habitudes. En règle générale, il me faut du temps pour réussir à ouvrir une conversation avec quelqu’un. Et il me faut encore plus de temps pour réussir à ouvrir mon cœur. Dévoiler ce que l’on ressent, se mettre à nue, cela n’a plus de sens pour moi depuis quelques années maintenant. Savoir que quelqu’un possède la moindre information sur ma vie privée me dérange. Parfois, j’ai l’impression que cela est de pire en pire. L’âge me rend méfiante, ou bien ce sont les expériences de la vie qui me rendent ainsi ? Parler de soi revient à laisser la possibilité à quelqu’un d’utiliser nos propres mots et nos propres émotions contre nous. C’est terrifiant, même anxiogène, de savoir que la moindre de nos paroles ou le moindre de nos gestes peut se retourner contre nous-même. Tout cela peut paraître exagérer mais c’est ainsi que je le ressens. Peut-être que mes mauvaises expériences, que dis-je, les trahisons que j’ai connues m’ont rendu trop méfiante envers les autres. Mais en même temps, je ne supporte pas la solitude. Ironique, non ? Être avec des gens me rend plus vivante et plus heureuse. C’est le cœur plein de joie et de bonne volonté que je propose ce petit déjeuner à Lucas. « Très bien, je note tout ça monsieur. Je ne te promets pas la qualité d’un restau cinq étoiles mais on ne peut pas rater des œufs, si ? » je demande de façon rhétorique. J’espère tout de même que je serais capable de faire cuire des œufs, même si je n’arrive pas à me souvenir à quand remonte la dernière fois où j’ai touché une poêle. Si le ton sur lequel mon cadet et moi échangeons laisse penser que cette proposition n’est qu’une plaisanterie, je compte quand même bel et bien me faire pardonner en lui faisant un repas. Peut-être pas demain matin mais nous finirons bien par nous croiser à un moment dans la semaine pour en parler. De toute façon, après avoir réussir à décoincer Lucas et lui avoir arracher un certain nombre de sourire, je me dis que ce ne sera pas la dernière fois où l’on se retrouvera à discuter sur ce canapé. Enfin, j’espère de tout mon cœur. Ses sarcasmes qui tranchent avec sa petite bouille d’ange le rendent assez attachant, un petit bout d’homme qui se défend comme il peut. « Pas si terrible ? » je râle pour la forme mais mon sourire montre que je ne suis pas du tout vexée par sa réponse. Je ne lui laisse pas le temps de réagir et je passe énergiquement ma main dans ses cheveux, trop rapidement pour qu’il m’arrête, assez longtemps pour lui ébouriffer ses pointes dorées. Il y a quelque dizaine d’années, c’était mon frère qui me faisait subir ce traitement quand je refusais de lui parler de mes problèmes. Si à l’époque, je détestais qu’elle me décoiffe, je me rends compte au moment où je le fais à Lucas que ces petits signes d’affection me manquent. La conversation continue doucement et nous nous retrouvons à parler de nos colocataires. Comme je l’explique à mon nouveau camarade, je n’ai pas grand-chose à dire pour le moment, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de discuter avec elles. Mais elles n’ont pas l’air méchantes ni agressive en tout cas, ce qui est déjà rassurant. Nous trouverons sûrement rapidement le temps d’échanger toutes les quatre, en espérant ne pas les déranger avant si mes angoisses nocturnes persistent. J’écoute Lucas me parler à son tour de ses colocataires, il a l’air un peu hésitant sur la façon de les décrire. Comme si, même s’il fait parti de la fraternité, voire même de cette chambre, depuis plusieurs années, il ne les connait pas plus que ça. Je suppose que l’on ne peut pas être proche de tout le monde, même s’il s’agit des gens avec qui on partage notre chambre. Je trouve ça dommage bien sûr et je prie pour que cela ne soit pas le cas avec Eunmi et Dayoung. Je ne sais pas si je supporterais de vivre dans une chambre où il y a une certaine tension ou même une gêne présent tout le temps. Ça me rend quand même un peu triste pour Lucas de savoir qu’il ne peut pas considérer ses colocataires comme des amis… Mais je me contente de ricaner avec lui. Je ressers en popcorn en regardant du coin de l’œil le sango bailler une nouvelle fois. Si seulement le sommeil pouvait m’appeler de la même façon… Mais non, je n’ai pas l’impression d’être fatiguée, bien que je le sois sûrement. « Non pas vraiment, mais je suppose que c’est parce que j’ai fini par m’habituer ? Comme un état constant de fatigue dont on ne ressent plus vraiment les effets. » j’essaye d’expliquer mais je ne suis pas sûre de choisir les bons mots. Je connais la vraie fatigue bien sûr, celle qui vous tire jusqu’à votre lit après une soirée trop longue, mais ça n’a rien à voir avec ce que je ressens le reste de la journée. C’est plutôt comme marcher avec un poids sur les épaules au quotidien, rien d’agréable mais rien d’insurmontable non plus. « Tu peux aller te coucher si tu veux… Je ne pense pas que le sommeil me viendra avant une petite heure mais je peux me replonger dans mon roman. » j’ajoute ne souhaitant pas abuser de la patience et de la gentillesse de Lucas. Je pointe du doigt le livre que j'ai abandonné un peu plus tôt sur la petite table en face de moi comme pour illustrer mes propos.
 
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Re: late night buddies (lucas) | Sam 27 Juin - 0:28
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“ lucas & jiyool : late night buddies .” + Le petit-déjeuner n'était pas un repas qu'il prenait avec beaucoup d'attention. En fait, il n'avait pas l'habitude d'avaler trois repas en une journée. Souvent, il en loupait un. Que ce soit celui du matin, du midi ou du soir, il vivait ainsi, trop pressé par le temps car ce dernier n'avait pas le temps de l'attendre. Manger, ça prenait trop de temps pour rien alors la solution la plus rapide qu'avait trouvée l'américain, c'était de ne pas manger. Ses habitudes expliquaient son corps frêle, qui ne cessait de devenir de plus en plus frêle au fur et à mesure des années. Même lorsqu'il mangeait bien, son corps était naturellement mince et ça avait toujours été un très gros complexe pour lui. Pour un garçon, il n'était pas très viril. Il sourit légèrement à sa camarade de nuit, n'étant pas convaincu que le petit-déjeuner se fera vraiment. Pour lui, ce n'était qu'une plaisanterie qu'ils oublieront tous les deux. L'espace d'un instant, ça lui permettait d'oublier ses problèmes et son état physique actuel. « Il y a des gens qui savent rater des œufs, tu sais. J'espère que tu n'en fais pas partie. » Il plaisantait, évidemment. Mais il espérait sincèrement que son aînée savait faire cuire ses œufs. Quand même, rater des œufs... Il fallait le faire. Enfin, il ne se moquera pas. Le petit lui de neuf ans qui avait tenté pour la première fois de cuire un œuf n'avait pas été très glorieux. Onze ans après, il maîtrisait les œufs à la perfection. Encore heureux. Jiyool lui tira un rire suite à sa remarque, riant assez ouvertement (et peut-être un peu trop pour l'heure tardive). Ce n'était pas vraiment de son genre de rire pour de vrai et d'ailleurs, ça faisait longtemps. Qu'il n'avait pas vraiment ri. Ses interactions sociales avaient été pour la plupart fausses, où Lucas faisait juste semblant d'être quelqu'un d'autre qui riait pour n'importe quelle bêtise. Et quand ses interactions étaient vraies, le garçon était plus souvent en train de se battre pour ne pas fondre en larmes que pour retenir un rire. Ses proches s'inquiétaient pour lui tandis que les étrangers ne voyaient pas ses faux rires. Mais peut-être parce que c'était la nuit, parce que son cerveau se disait qu'il était dans un rêve puisque normalement à cette heure-là il serait déjà couché, qu'il riait aussi ouvertement en face d'une personne qu'il connaissait à peine. D'une certaine manière, Jiyool le mettait à l'aise. Il semblerait que ce soit réciproque, puisqu'elle se permit de passer sa main dans ses cheveux. Un peu surpris par le geste parce qu'on ne lui faisait pas ça d'habitude, le cœur devint subitement lourd. Ce geste lui rappelait le peu d'affection qu'il avait pu avoir lorsqu'il était gosse, quand son père lui ébouriffait gentiment les cheveux. Depuis combien de temps est-ce qu'on ne lui avait pas fait ça ? Manquant de figure parentale, fils unique, il n'avait plus de famille et plus personne pour lui rendre des gestes affectifs pareils. Évidemment, ça l'émouvait mais il fit mine de rien. Excellent acteur qu'il était, il feignit d'être vexé par le geste, le sourire montrant quand même qu'il plaisantait. « J'espère qu'en plus de bien savoir cuire des œufs, tu sais aussi recoiffer les gens et remettre en ordre le désordre que tu provoques. » Mais comme pour les œufs, il ne faisait que blaguer et il ne la laisserait pas le recoiffer, s'occupant de ça tout seul, passant une main rapide dans ses cheveux. Pour lui, ils n'étaient pas assez proches pour le faire maintenant. Peut-être dans le futur, lors d'une énième rencontre dans la nuit. Lucas ne l'imaginait pas, lui qui aimerait voir ses nuits épargnées. Quand bien même, il était habitué à mal dormir. Un rythme de vie sain, ça faisait bien des années qu'il ne connaissait plus ça. Ça n'avait pas l'air de trop déranger ses colocataires, d'ailleurs. Tant mieux, sinon le garçon aurait fini par dormir sur le canapé chaque soir pour ne pas les déranger. Il était à deux doigts de le faire tout de suite tellement qu'il fatiguait (ça faisait combien de fois qu'il baillait, déjà ?) et à côté de ça, il voyait Jiyool qui ne fatiguait absolument pas. Ça l'intriguait comme ça l'impressionnait. Il aimerait avoir cette force. Ainsi, peut-être pourrait-il aussi sauter des nuits, comme il sautait ses repas. Mais n'était-ce pas déjà le cas ? Les nuits blanches étaient aussi ses compagnons quand les partiels approchaient. Belles périodes. La réponse que l'aînée lui fournit le toucha peut-être trop parce qu'en fait, il s'y identifiait trop. Ce constant état de fatigue auquel il était habitué. Sauf que ces derniers temps, le poids se faisait trop lourd et il avait l'impression qu'enfin, il était en train de suffoquer des effets secondaires. A force de se trimbaler des poids sur le dos tous les jours, le corps frêle du garçon était en train de se briser. Et il faisait de son mieux pour le cacher, quand bien même le bruit de ses os qui se cassaient n'était pas très discret pour ses proches, mais invisibles pour les inconnus. Il se contenta de sourire en compassion. « Je connais ça, » confia t-il sans rien ajouter d'autre, parce que ça serait trop privé, parce que Lucas ne se confiait jamais. Malgré tout, les yeux de l'américain commençaient à se fermer tout seul et il avait l'impression que s'il n'abandonnait pas, son corps finirait par le faire tout seul et il s'endormirait vraiment à côté de Jiyool sur le canapé. Alors il la regarda d'un air curieux, un peu prudent pour être sûr qu'elle était sérieuse. « T'es sûre ? » lui demanda t-il. Il soutint son regard, cherchant à obtenir la confirmation. Parce que oui, Lucas serait incapable de tenir une heure de plus mais non, il ne pourrait pas laisser son aînée seule si elle ne pensait pas vraiment pouvoir tenir. Maintenant qu'il avait discuté avec elle, Lucas était tout de même doté d'un cœur doux derrière sa carapace de pierre et il ne voudrait pas l'abandonner trop tôt, quand elle n'était pas encore prête.

 
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Re: late night buddies (lucas) | Jeu 2 Juil - 12:15
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“ lucas & jiyool : late night buddies .” + Je plaisante avec lui sur un ton léger, mais au fond, je sais que je suis tout à fait capable de rater ces œufs dont nous parlons tant. Je n’ai jamais été une cuisinière digne de ce nom, loin de là. Mon frère vous dirait même pour se moquer qu’il vaut mieux ne pas me laisser approcher d’une cuisine. Je ne pense sincèrement ne pas être une catastrophe en cuisine ni même un danger public mais je n’ai jamais eu cette passion de préparer des petits plats aux autres, ni même à moi-même, alors je n’y ai jamais mis le moindre effort pour apprendre. Ma tante a pourtant essayé mais rien n’y a fait. Et encore aujourd’hui, je m’approche assez peu des fourneaux. Je préfère largement commander, ou mieux encore, prendre le temps de déguster un bon repas dans mon restaurant favori. Pourquoi perdre du temps à cuisiner quand il y a des gens qui font ça très bien pour nous ? « Oui, non, c’est sûr que je ne les raterais pas. Quand même… » je le rassure, alors même que je suis pas convaincue moi-même. Mais ça, il n’a pas besoin de le savoir. Puis ce n’est pas vraiment pas un mensonge, j’espère sincèrement que j’arriverai à faire des œufs. Au pire… Si ce petit déjeuner n’arrive pas tout de suite, j’aurais le temps de m’entraîner une ou deux fois. Inutile de m’humilier devant Lucas. Cela ne serait qu’une occasion de plus pour lui de se moquer gentiment de moi. Et ça, hors de question ! Je reste son ainé, il faut que je fasse bonne figure. Bien que cela me parait déjà un peu compromis vu l’aisance avec laquelle il arrive à me charrier sur la moindre petite chose. Mais je ne décide de ne pas me laisser faire aussi facilement et je m’autorise un geste d’affection qui va sans doute le faire râler. J’attaque ses cheveux comme on a pu attaquer les miens quelques années auparavant. Lucas semble surpris aux premiers abords mais il se reprend rapidement et affiche un air vexé mais amusé. Je ne peux m’empêcher de sourire, aurais-je toucher une corde plus sensible qu’une autre ? J’espère, cela signifierait que j’ai trouvé un moyen pour que Lucas s’ouvre un peu plus à moi. Et il a clairement l’air d’avoir besoin de parler, et sûrement d’attention. Je ne vais donc pas me retenir. Les plaisanteries reprennent et c’est mon tour de faire semblant d’être vexée. « Comment ça le désordre que je provoque ? N’importe quoi. » je dis avec une moue boudeuse sur le visage, pas très mature tout ça mais cela m’amuse. « Nan, je ne sais pas recoiffer. Tu vas devoir te balader comme ça à chaque fois que je le ferais. » parce que je compte recommencer un certain nombre de fois qu’il soit d’accord ou non. Je me fais sûrement des films mais j’ai du mal à accepter que cet échange soit peut-être une occasion unique. J’espère sincèrement que cela ne soit pas le cas. Je sais que de mon côté je ferais tout pour aller vers Lucas et continuer de construire les liens qui ont commencé à se tisser ce soir mais est-ce que Lucas fera de même ? J’émets quelques doutes là-dessus. Peut-être que je l’embête vraiment et qu’il fait semblant de plaisanter, qu’il est terriblement mal à l’aise d’être ici et qu’il est trop gentil pour s’en aller sans un mot. Honnêtement, il n’a pas l’air de détester ma présence tant que ça mais en réalité, je ne le connais pas. Qui sait ? Peut-être que demain, il m’évitera comme la peste. Il ne serait pas le premier à être effrayé par mon manque de compétences dans le domaine de la sociabilisation. J’ai toujours eu du mal à communiquer avec les autres et encore plus à leur exprimer mes sentiments et mes intentions, incapable de trouver les bons mots pour me faire comprendre et accepter. Je ne sais donc pas si j’explique de façon claire la sensation de fatigue quotidienne qui me suit depuis trop longtemps. Pourtant cela ne semble pas déranger Lucas qui me répond par ces trois petits mots qui me suffisent à me rappeler que je ne suis pas la seule qui ait des problèmes de sommeil et que je devrais les partager plus souvent. Probablement que cela ne m’aiderait pas à mieux dormir, mais il est possible que d’en parler apaise un peu mes maux. J’hoche la tête, toujours un petit sourire collé sur mes lèvres, en direction de Lucas qui visiblement commence à avoir du mal à tenir debout. Compréhensible, cela fait un bon moment qu’on discute, même si de mon côté, je ne ressens pas la moindre envie d’aller me coucher. J’en connais une qui va rester éveillée jusqu’à ce que son réveil raisonne péniblement dans ses oreilles. La journée de demain (ou d’aujourd’hui plutôt) s’annonce éprouvante et riche en pause-café. Je n’ai pas le droit de faire subir ça à Lucas aussi, même si l’idée qu’il reste me tenir compagnie est très tentante. Trop tentante. Je me mords la lèvre ne trouvant pas de bonne réponse au débat interne que je mène. « Oui, oui, c’est bon. » je lui réponds finalement en essayant d’avoir l’air convaincu et convaincante. « On se voit demain matin… enfin dans quelques heures. Je n’aurais pas bougé je pense. » j’ajoute avec un rire franc. Il n’y a rien de drôle à passer la nuit à lire parce qu’on n’arrive pas à dormir mais ça fait bien longtemps que j’ai arrêté d’en pleurer. C’est juste mon quotidien et s’il y a des jours qui sont plus durs que d’autres, j’ai juste appris à faire avec.
 
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Re: late night buddies (lucas) | Sam 4 Juil - 20:45
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“ lucas & jiyool : late night buddies .” + Sans la fatigue, Lucas aurait peut-être haussé un sourcil à la réponse de Jiyool, trouvant qu'il y avait quelque chose de suspicieux dans le ton qu'elle avait employé. Il aurait ensuite enchaîné sur une remarque passive-agressive, plus pour l'embêter que pour la blesser. Mais avec la fatigue, incapable de faire tourner son cerveau correctement, il ne perçut pas le manque de confiance dans la voix de son aînée et se contenta de hocher de la tête, un petit sourire ornant ses lèvres. Il n'avait pas faim alors l'idée de manger des œufs ne réveilla pas son appétit mais c'était vrai qu'un petit-déjeuner avec des œufs, c'était parfait. Lucas n'avait pas souvent le temps de prendre soin de ses repas alors rien que d'imaginer quelqu'un cuire pour lui... Combien de temps est-ce que ça faisait, déjà ? Manque d'amour parental, le simple geste d'ébouriffer ses cheveux comme un aîné de la famille l'aurait fait à un cadet, il avait senti son cœur se comprimer. Il aurait aimé avoir ce grand-frère ou cette grande-sœur, il aurait aimé encore avoir ses parents. Mais son père était mort à cause de lui, sa mère l'avait abandonnée à cause de lui. C'était juste l'habitude, maintenant. Sans rien montrer à la surface, il s'était contenté de sourire, lançant une remarque pour la taquiner, comme à son habitude. Comme si taquiner Jiyool et la voir s'offusquer faisait déjà partie de ses habitudes, comme si leurs soirées allaient se transformer en habitudes. Il rit doucement, fatigué mais amusé par sa réaction. « Comme si je ne savais pas me recoiffer moi-même, » marmonna t-il, se moquant ouvertement d'elle. Il se recoiffa sans penser aux mots de l'aînée qui insinuait clairement qu'ils allaient se croiser de nouveau et qu'elle allait encore le traiter ainsi, parce que la fatigue prenait trop possession de son corps, parce qu'il avait l'impression qu'il allait abandonner sa bataille contre la fatigue très bientôt. Sans surprise, il s'en sortait toujours perdant. Et malheureusement pour lui, il n'aurait perdu qu'une bataille, pas la guerre. S'il avait perdu la guerre, il aurait été plongé dans un sommeil éternel. Et s'il l'avait gagnée, alors il ne vivrait pas avec autant de mal. Il était en guerre contre la fatigue depuis si longtemps, il aimerait tellement gagner mais la fatigue se montrait tellement puissante qu'il ne savait pas comment se battre contre elle. Alors il l'acceptait avec lui, se la traînait tous les jours, acceptant de perdre toutes les batailles qu'ils se menaient. Et en ce moment, il était en train de perdre. Énormément. Il comprenait donc ce que Jiyool voulait dire mais ne se prononça pas plus sur la question. Son corps baillant plutôt pour lui rappeler qu'il devait céder bientôt, il prit la peine de confirmer si ça allait vraiment à sa camarade sango, s'il décidait d'aller dormir maintenant et de l'abandonner sur ce canapé. Le feu vert lancé, Lucas ne décela pas non plus l'aspect convaincu que Jiyool faisait exprès de lui montrer, trop fatigué pour réfléchir à deux fois à ce qu'il voyait. Il se mit à rire en frottant son œil, imaginant déjà la scène le lendemain matin. Les autres sangos n'allaient-ils pas croire qu'elle était rentrée d'une soirée trop alcoolisée ? Même si, avec un livre à la main, ça serait très peu probable. « C'est quand même plus confortable, un lit. » S'il était levé alors qu'elle était encore en train de dormir, c'était certain qu'il ne la réveillera pas, la laissera dormir. Mais elle semblait si convaincue qu'ils se reverront le lendemain matin qu'il laissa ça couler. Il n'avait pas cœur à débattre sur ce sujet de toute façon, il voulait juste dormir. Se levant, récupérant son sac à ses pieds, il lui sourit. « Passe une bonne nuit Jiyool. J'attendrais mon petit-déjeuner avec impatience. » Il l'embêtait évidemment et il le lui montra bien par un sourire carnassier. La saluant d'une main, il traîna ses pieds jusqu'à sa chambre. Une fois à l'intérieur, il fit de son mieux pour faire le moins de bruit possible alors qu'il déposa son sac à son bureau et qu'il se faufila dans son lit. Et puis, une fois sous la couverture et la tête sur le coussin, Lucas arrêta toute résistance et son corps passa immédiatement en mode sommeil. Après une longue journée de cours et de travail, il n'avait besoin que de ça. Dormir.

 
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Re: late night buddies (lucas) | 
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