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croissant de lune. (ft. namsun)
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Re: croissant de lune. (ft. namsun) | Dim 19 Avr - 23:25 Citer EditerSupprimer
(( croissant de lune )) — Sur un échelle de un à dix, quel est votre niveau de douleur ? J'avais en mémoire cette même phrase, une phrase anodine, qui venait d'un dessin animé que j'avais regardé quelques années plus tôt, sans savoir vraiment pourquoi je m'y étais tant attaché. Avec le recul, je le comprenais mieux. Je me voyais comme le petit Hiro, incapable de mettre des mots sur ce que j'éprouvais, à essayer de combattre un mal que je ne pouvais éviter. Faire le deuil de mes parents, comme il devait le faire avec son frère Tadashii. Un deuil que je ne parvenais pas encore à accomplir aujourd'hui, alors que des années avaient passé. Sinon, pourquoi aurais-je été là, à m'inviter dans le lit de quelqu'un d'autre, à l'utiliser comme une façon d'oublier la peine qui me dévorait le coeur ? J'entendais bien à la voix de Namsun qu'il cherchait à me rassurer, à me réconforter. Du moins, c'est l'impression que me donnaient ses mots... Mais ce n'était pas suffisant. Pas du tout suffisant.
« C'est pas assez... »
J'en étais parfaitement confiant. Le soutien, ce n'était qu'un pansement temporaire, une façon de mettre de la ouate sur une plaie ouverte qui ne pouvait jamais se renfermer. Je sentis la larme rejoindre mes lèvres, que je pinçai en silence. La voix étranglée, je gardai les bras autour de la taille de Namsun.
« Je sais pas si j'y arriverai... »
Je fermai les yeux en sentant les lèvres de Namsun rencontrer mon front. Mon coeur et mon esprit refusaient de se calmer, d'arrêter un instant de se concentrer sur tout ce que je pouvais éprouver.
« Ça devrait pas se passer comme ça... »
Tous ces gens qui mourraient sans raison, qui perdaient leur famille, un proche... J'aurais voulu que la médecine soit suffisante pour les aider, pour passer au-dessus de toutes ces douleurs impossibles à effacer. Mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas, parce que je n'étais qu'un homme, et qu'un homme, par définition, était mortel et limité. Il n'y avait pas de héros, comme ceux qu'on pouvait voir dans les films, et encore moins d'élus. Je le savais depuis des années, et chaque jour me le confirmait douloureusement.
De larmes silencieuses, de passai aux sanglots, incapable d'empêcher les perles salées de rouler le long de mes joues alors que j'essayais une fois encore de cacher mon visage à la vue de Namsun. J'étais incapable de me retenir comme je l'aurais souhaité. Incapable de faire comme si de rien n'était...
« C'est pas assez... »
J'en étais parfaitement confiant. Le soutien, ce n'était qu'un pansement temporaire, une façon de mettre de la ouate sur une plaie ouverte qui ne pouvait jamais se renfermer. Je sentis la larme rejoindre mes lèvres, que je pinçai en silence. La voix étranglée, je gardai les bras autour de la taille de Namsun.
« Je sais pas si j'y arriverai... »
Je fermai les yeux en sentant les lèvres de Namsun rencontrer mon front. Mon coeur et mon esprit refusaient de se calmer, d'arrêter un instant de se concentrer sur tout ce que je pouvais éprouver.
« Ça devrait pas se passer comme ça... »
Tous ces gens qui mourraient sans raison, qui perdaient leur famille, un proche... J'aurais voulu que la médecine soit suffisante pour les aider, pour passer au-dessus de toutes ces douleurs impossibles à effacer. Mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas, parce que je n'étais qu'un homme, et qu'un homme, par définition, était mortel et limité. Il n'y avait pas de héros, comme ceux qu'on pouvait voir dans les films, et encore moins d'élus. Je le savais depuis des années, et chaque jour me le confirmait douloureusement.
De larmes silencieuses, de passai aux sanglots, incapable d'empêcher les perles salées de rouler le long de mes joues alors que j'essayais une fois encore de cacher mon visage à la vue de Namsun. J'étais incapable de me retenir comme je l'aurais souhaité. Incapable de faire comme si de rien n'était...
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Re: croissant de lune. (ft. namsun) | Lun 20 Avr - 0:32 Citer EditerSupprimer
(( croissant de lune )) — Pas assez, je m’en doutais, même si je ne pouvais pas vraiment savoir, parce que c’était pas un truc que j’avais vécu. Je n’avais peut-être pas de père, mais je ne l’avais pas « perdu en cours de route » il avait juste jamais exister, alors c’était pas pareil. Sawyer lui, semblait par contre beaucoup plus conscient de ce que tout ça pouvait impliquer. L’expérience du métier ou dans sa vie personnelle, je n’en savait rien, mais ce n’était décidément pas le moment de lui poser la question. Qu’est-ce que je pouvais bien répondre à son « c’est pas assez », pas grand chose, parce que je ne savais pas, mais cette histoire semblait vraiment l’avoir mis dans tout ses états et javas bien compris qu’aucun mots n’allait le réconforter dans l’immédiat. Alors je pouvais juste être là et le tenir dans mes bras, essayer de changer de sujet, dire autre chose. Pas parce que je m’en fichais, mais, de cette manière la, il se calmerait peut-être un peu. J’avais espérer, un peu, mais c’était raté.
« Tu fais de ton mieux, c’est le plus important »
Et craquer comme il le faisait ce soir, ne voulait pas dire qu’il en était pas capable, loin de là. On avait tous nos moments de faiblesse, quelque breakdown. Mais on finissait toujours par se relever plus fort, même si parfois ça prenait du temps. Je voulais juste le rassurer un peu et j’avais embrasser son front instinctivement. Mais je le sentais se décomposer encore un peu plus dans mes bras. Caché contre mon torse alors qu’il commençait à sangloter. Je n’aurais jamais cru voir Sawyer dans cet état et encore moins cru que c’est dans mes bras qu’il viendrait chercher du réconfort et pourtant il était là, à pleurer contre moi. Je le serrais un peu plus fort, caressais doucement ses cheveux.
« Laisse toi aller, ça te fera du bien »
Ça ne servait à rien de dire que tout allait bien, de ne pas pleurer. Parfois se laisser aller permettait d’alléger le poids sur nos épaules et c’est sûrement ce qui lui ferait le plus de bien là maintenant. Pleurer pour relâcher la pression, pendant que moi je continuais de le serrer fort dans mes bras, pour qu’il se sente un peu rassurer, soutenu parce quelqu’un. Même s’il aurait sûrement préférer avoir quelqu’un d’autre sous la main que moi.
« Tu fais de ton mieux, c’est le plus important »
Et craquer comme il le faisait ce soir, ne voulait pas dire qu’il en était pas capable, loin de là. On avait tous nos moments de faiblesse, quelque breakdown. Mais on finissait toujours par se relever plus fort, même si parfois ça prenait du temps. Je voulais juste le rassurer un peu et j’avais embrasser son front instinctivement. Mais je le sentais se décomposer encore un peu plus dans mes bras. Caché contre mon torse alors qu’il commençait à sangloter. Je n’aurais jamais cru voir Sawyer dans cet état et encore moins cru que c’est dans mes bras qu’il viendrait chercher du réconfort et pourtant il était là, à pleurer contre moi. Je le serrais un peu plus fort, caressais doucement ses cheveux.
« Laisse toi aller, ça te fera du bien »
Ça ne servait à rien de dire que tout allait bien, de ne pas pleurer. Parfois se laisser aller permettait d’alléger le poids sur nos épaules et c’est sûrement ce qui lui ferait le plus de bien là maintenant. Pleurer pour relâcher la pression, pendant que moi je continuais de le serrer fort dans mes bras, pour qu’il se sente un peu rassurer, soutenu parce quelqu’un. Même s’il aurait sûrement préférer avoir quelqu’un d’autre sous la main que moi.
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Re: croissant de lune. (ft. namsun) | Mer 22 Avr - 14:11 Citer EditerSupprimer
(( croissant de lune )) — J'étais en train de me rendre fou une fois de plus, en proie à mes raisonnements troublés, à mes pensées qui s'emballaient à chaque fois que je songeais à ce qu'il m'était arrivé quand j'étais plus jeune, à la mort de mes parents, prématurée et inutile. Je savais que cet événement faisait partie de moi, qu'il contribuait à l'homme que j'étais devenu, mais j'aurais parfois souhaité que la fatalité m'ait épargné ce jour-là, au lieu de m'arracher les personnes qui, en tout logique, auraient dû partir bien des années plus tard. Mais je savais que la vie était ainsi faite et que la mort en était partie intégrante, quand bien même j'aurais souhaité que les choses se passent autrement. Si mes parents n'étaient pas morts ce jour-là, d'autres le seraient, et c'est un autre petit garçon, ou une autre petite fille, qui aurait dû assister aux funérailles d'un proche... Je n'étais pas assez égoïste que pour souhaiter une chose pareille. Après tout, Skyla et moi nous en étions plutôt bien tiré, et je savais parfaitement que ça n'était pas forcément la même chose pour tout le monde. Pourtant, cela ne m'empêchait pas, lors de soirées comme celles-ci, de d'y penser avec douleur.
Alors même si les mots de Namsun étaient là pour me rassurer, ils ne suffisaient pas à me calmer d'un instant à l'autre. Je me sentis perdre pied, commencer à sangloter, comme le spectateur de ma propre détresse, incapable d'y mettre fin de moi-même. Et je me sentais si stupide de me comporter comme cela avec lui, face à lui. Lui que j'avais si souvent contredis, avant de finalement venir chercher un peu de réconfort dans ses bras... À sa place, je me serais certainement repoussé. Je n'avais pas le droit d'agir comme je le faisais... Et pourtant, c'est tout le contraire qu'il faisait. Et tout ce que je pouvais faire alors que je sentais ses doigts dans mes cheveux, alors qu'il me serrait dans ses bras, c'était me laisser aller un peu plus. Me laisser aller, profiter de cette présence qui, même si j'aurais clamé haut et fort le contraire en d'autres circonstances, m'était incroyablement nécessaire. J'appuyai mon front contre son torse alors que les larmes continuaient à rouler sur mes joues, sans chercher à les en empêcher désormais, et quand je finis par retrouver mon calme, après quelques longues, interminables minutes, je reniflai avec honte avant de relever la tête, sans même oser croiser le regard de Namsun.
« Je... Je suis désolé... »
Il n'avait sans doute pas prévu d'accueillir une pauvre madeleine dans son lit cette nuit...
Alors même si les mots de Namsun étaient là pour me rassurer, ils ne suffisaient pas à me calmer d'un instant à l'autre. Je me sentis perdre pied, commencer à sangloter, comme le spectateur de ma propre détresse, incapable d'y mettre fin de moi-même. Et je me sentais si stupide de me comporter comme cela avec lui, face à lui. Lui que j'avais si souvent contredis, avant de finalement venir chercher un peu de réconfort dans ses bras... À sa place, je me serais certainement repoussé. Je n'avais pas le droit d'agir comme je le faisais... Et pourtant, c'est tout le contraire qu'il faisait. Et tout ce que je pouvais faire alors que je sentais ses doigts dans mes cheveux, alors qu'il me serrait dans ses bras, c'était me laisser aller un peu plus. Me laisser aller, profiter de cette présence qui, même si j'aurais clamé haut et fort le contraire en d'autres circonstances, m'était incroyablement nécessaire. J'appuyai mon front contre son torse alors que les larmes continuaient à rouler sur mes joues, sans chercher à les en empêcher désormais, et quand je finis par retrouver mon calme, après quelques longues, interminables minutes, je reniflai avec honte avant de relever la tête, sans même oser croiser le regard de Namsun.
« Je... Je suis désolé... »
Il n'avait sans doute pas prévu d'accueillir une pauvre madeleine dans son lit cette nuit...
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Re: croissant de lune. (ft. namsun) | Jeu 23 Avr - 22:26 Citer EditerSupprimer
(( croissant de lune )) — A chaque seconde, j’avais l’impression de sentir Sawyer s’écrouler un peu plus entre mes bras. J’essais de la rassurer de la calmer un peu, mais mes mots ne servaient à rien. J’avais surtout son silence en réponse alors qu’il avait commencé à sangloter contre mon torse. Tout ce que je pouvais lui offrir c’était ma présence, en espérant que ça suffise. Il semblait si bouleverser par sa journée, par cette petite fille qui avait perdu ses parents et face à laquelle il s’était retrouvé impuissant. Son travail pouvait sauver des vies, malheureusement il n’était pas magicien, il ne pouvait pas faire revenir ceux qui étaient parti. Et cette horrible réalité semblait le peser ce soir, bien plus que d’habitude, comme si cette journée précise l’avait particulièrement affecter. Mais ce n’était pas le moment de le questionner, il n’avais pas besoin de ça. S’il en était venu à se glisser dans mon lit, c’est qu’il devait vraiment avoir besoin d’avoir quelqu’un près de lui. Je continuais de caresser lentement son dos, formant de petits cercles avec ma main ou du bout des doigts, je le laissais pleurer, se vider de tout ce qui pouvais peser sur ses épaules. Je n’avais peut-être pas les mots pour le rassurer, mais au moins je pouvais lui permettre de se laisser aller un peu, pour s’alléger. On était rester comme ça de longues minutes, le silence seulement briser par nos respiration et ses sanglots. Il avait fini par se calmer un peu, après avoir évacuer tout ça. Il avait bien trempé mon t-shirt, mais c’était bien le cadet de mes soucis.
« T’as rien à excuser »
Je lui avait souris en dégageant un peu les mèches collées à son front. Non il n’avait pas d’excuse à me donner, pas du tout. Malgré notre entente pas toujours au point, je l’appréciais. Puis on partageais une chambre, s’il avait besoin de réconfort je serais là, je trouvais ça normal après tout. Il pouvait bien venir dans mon lit à chaque fois que ça n’allait pas, ce ne serait pas un problème, d’autant plus que j’aimais bien sentir quelqu’un près de moi pour dormir. S’il venait sans être triste ce serait évidement mieux, mais j’étais tout de même prêt à l’y accueillir quand il en aurait besoin.
« Tu te sens un peu mieux? »
Après avoir dégager son front, j’avais glisser mes doigts sur sa joue et essuyer les quelques larmes qui étaient encore là. C’était quand même étrange de le voir comme ça, comme un enfant qui se sent perdu parce qu’il ne trouve plus ses parents.
« T’as rien à excuser »
Je lui avait souris en dégageant un peu les mèches collées à son front. Non il n’avait pas d’excuse à me donner, pas du tout. Malgré notre entente pas toujours au point, je l’appréciais. Puis on partageais une chambre, s’il avait besoin de réconfort je serais là, je trouvais ça normal après tout. Il pouvait bien venir dans mon lit à chaque fois que ça n’allait pas, ce ne serait pas un problème, d’autant plus que j’aimais bien sentir quelqu’un près de moi pour dormir. S’il venait sans être triste ce serait évidement mieux, mais j’étais tout de même prêt à l’y accueillir quand il en aurait besoin.
« Tu te sens un peu mieux? »
Après avoir dégager son front, j’avais glisser mes doigts sur sa joue et essuyer les quelques larmes qui étaient encore là. C’était quand même étrange de le voir comme ça, comme un enfant qui se sent perdu parce qu’il ne trouve plus ses parents.
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Re: croissant de lune. (ft. namsun) | Mer 29 Avr - 14:58 Citer EditerSupprimer
(( croissant de lune )) — Les secondes passaient et je ne pouvais empêcher la culpabilité de me ronger morceau par morceau. J’avais le poids de ces pensées qui me traînait vers le bas, toujours plus lourdes, toujours plus insupportables, alors que j’essayais comme si souvent de garder la tête haute et les épaules bien droites. Mais je ne pouvais pas, lorsque l’angoisse venait me prendre par la gorge, lorsque je sentais ses doigts enserrer mon cœur et le forcer à battre plus fort qu’il ne le faisait déjà en temps normal. Je ne pouvais que souffrir, encore et encore, et accepter les larmes qui pesaient sur mes joues comme des billes de plombs que j’aurais voulu faire disparaître en un battement de cil.
Mais c’était impossible.
Le passé ne se réécrivait pas sur un coup de volonté. Le passé était et demeurerait immuable, jusqu’à l’invention improbable d’une machine à remonter le temps.
Autant dire à tout jamais.
Et voilà que j’étais encore là, les bras entourant la taille de Namsun comme un futur noyé à la recherche d’une bouée de sauvetage. Comme un inconscient qui, dans un dernier espoir d’éveil, se serait accroché à la voix d’une personne familière. Mais nous n’étions pas familiers. C’est tout juste si nous nous supportions, parfois. Pourtant je n’aurais jamais pu me sentir aussi en sécurité que dans ses bras, à l’instant qui nous occupait. À l’exception, peut-être, de ceux de ma sœur Skyla, qui n’était pas présente et à qui je taisais volontiers ces crises d’angoisses insoutenables. Et petit à petit, mes larmes avaient fini par se calmer, mon souffle par s’apaiser. Mon cœur faisait encore des siennes, tout comme ma respiration quelque peu haletante, mais la tempête semblait passée, au moins pour quelques instants, si bien que je trouvai la force de hocher la tête en réponse à la question de mon protecteur de la soirée. Cette ancre à la réalité dont j’avais tant besoin et qu’il ignorait peut-être être devenu en m’acceptant dans ses bras.
Qui pouvait dire si j’en aurais fait autant pour lui.
« Oui, merci… »
Les yeux plongés dans l’obscurité, je cherchai son visage. J’ignorais ce qu’il pouvait penser, s’il me jugeait ou s’il considérait simplement la situation comme quelque chose d’improbable… Moi-même j’avais du mal à déterminer ce que j’en pensais très précisément. Je pinçai les lèvres avant de me redresser un peu.
« Je vais… Je vais te laisser tranquille. »
Ombre de moi-même, je peinais à faire le tri de mes idées, piégé par la réalité dans laquelle j’avais été pris au cours de cette dure journée. J’aurais aimé que les choses soient différentes, ne pas avoir à vivre avec ce boulet à la cheville, mais je ne pouvais hélas rien y faire. Personne ne pouvait m’y aider.
Mais c’était impossible.
Le passé ne se réécrivait pas sur un coup de volonté. Le passé était et demeurerait immuable, jusqu’à l’invention improbable d’une machine à remonter le temps.
Autant dire à tout jamais.
Et voilà que j’étais encore là, les bras entourant la taille de Namsun comme un futur noyé à la recherche d’une bouée de sauvetage. Comme un inconscient qui, dans un dernier espoir d’éveil, se serait accroché à la voix d’une personne familière. Mais nous n’étions pas familiers. C’est tout juste si nous nous supportions, parfois. Pourtant je n’aurais jamais pu me sentir aussi en sécurité que dans ses bras, à l’instant qui nous occupait. À l’exception, peut-être, de ceux de ma sœur Skyla, qui n’était pas présente et à qui je taisais volontiers ces crises d’angoisses insoutenables. Et petit à petit, mes larmes avaient fini par se calmer, mon souffle par s’apaiser. Mon cœur faisait encore des siennes, tout comme ma respiration quelque peu haletante, mais la tempête semblait passée, au moins pour quelques instants, si bien que je trouvai la force de hocher la tête en réponse à la question de mon protecteur de la soirée. Cette ancre à la réalité dont j’avais tant besoin et qu’il ignorait peut-être être devenu en m’acceptant dans ses bras.
Qui pouvait dire si j’en aurais fait autant pour lui.
« Oui, merci… »
Les yeux plongés dans l’obscurité, je cherchai son visage. J’ignorais ce qu’il pouvait penser, s’il me jugeait ou s’il considérait simplement la situation comme quelque chose d’improbable… Moi-même j’avais du mal à déterminer ce que j’en pensais très précisément. Je pinçai les lèvres avant de me redresser un peu.
« Je vais… Je vais te laisser tranquille. »
Ombre de moi-même, je peinais à faire le tri de mes idées, piégé par la réalité dans laquelle j’avais été pris au cours de cette dure journée. J’aurais aimé que les choses soient différentes, ne pas avoir à vivre avec ce boulet à la cheville, mais je ne pouvais hélas rien y faire. Personne ne pouvait m’y aider.
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Re: croissant de lune. (ft. namsun) | Mer 29 Avr - 15:35 Citer EditerSupprimer
(( croissant de lune )) —
Sawyer, il avait toujours l’air de quelque de sûr de lui. Une confiance inébranlable dans ce qu’il entreprenait et pensais. Il défendait ses idée avec hargne, je l’avais bien vu dès que nous n’étions pas d’accord sur un sujet. C’était une qualité comme un défaut, quelque chose que j’admirais chez lui mais qui pouvait tout autant m’énerver. Pourtant là c’était une toute autre personne. Même s’il m’énervait parfois, souvent même je n’avais pas pu le rembarrer, le laisser dans cet état seul. Je l’avais accueilli à bras ouvert. Je l’avais laisser parler, se confier sans pour autant l’y forcer. Je l’avais laisser pleurer, attendant patiemment qu’il se calme tout en caressant son dos. Rien ne servait de lui dire d’arrêter de pleurer, non parce qu’il en avait certainement besoin. Besoin de se libéré de tout ce qui pesait sur ses épaules et sur son coeur, alors je l’avais laissé, lui offrant simplement ma présence. Il avait fini par se calmer un peu, la respiration encore saccadée, le visage humide, mais c’était déjà ça.
« C’est rien »
Ce n’était vraiment rien. Je n’étais pas rancunier et puis ce n’était pas parce qu’on arrivait rarement à se mettre d’accord que je ne pouvait pas le soutenir quand il en avait besoin. Et c’était le cas ce soir, cette nuit. Et au final lui aussi il avait fait un gros effort, mis de côté la relation étrange entre nous pour venir demander en quelque sorte de l’aide en se glissant dans mes draps.
Et quand il s’était redresser, quand il avait dit qu’il voulait me laisser tranquille, mes bras s’étaient noué à sa taille, le ramenant contre moi.
« Reste … enfin tu peux rester dormir là, ça me dérange pas »
Vraiment tout le contraire, même si j’aurais préféré ne pas le voir aussi mal, j’aimais bien avoir cette présence dans mon lit, c’était agréable de sentir sa chaleur. Puis même s’il semblait un peu calmer, je sentais bien qu’il n’était pas vraiment au mieux de sa forme, alors rien ne le forçait à retourner dans son lit, du moins pas maintenant. Il pourrait, demain matin, mais pourquoi avant, on était plutôt bien là.
« Tu peux en parler si t’as besoin … ou juste dormir comme tu veux »
J’étais prêt à l’écouter tout autant que je l’étais à rejoindre à nouveau les bras de Morphée. En tout cas je n’allais pas le laisser seul en proie à ses démons ou quoi que ce soit qui pouvait bien le mettre dans un état pareil.
Sawyer, il avait toujours l’air de quelque de sûr de lui. Une confiance inébranlable dans ce qu’il entreprenait et pensais. Il défendait ses idée avec hargne, je l’avais bien vu dès que nous n’étions pas d’accord sur un sujet. C’était une qualité comme un défaut, quelque chose que j’admirais chez lui mais qui pouvait tout autant m’énerver. Pourtant là c’était une toute autre personne. Même s’il m’énervait parfois, souvent même je n’avais pas pu le rembarrer, le laisser dans cet état seul. Je l’avais accueilli à bras ouvert. Je l’avais laisser parler, se confier sans pour autant l’y forcer. Je l’avais laisser pleurer, attendant patiemment qu’il se calme tout en caressant son dos. Rien ne servait de lui dire d’arrêter de pleurer, non parce qu’il en avait certainement besoin. Besoin de se libéré de tout ce qui pesait sur ses épaules et sur son coeur, alors je l’avais laissé, lui offrant simplement ma présence. Il avait fini par se calmer un peu, la respiration encore saccadée, le visage humide, mais c’était déjà ça.
« C’est rien »
Ce n’était vraiment rien. Je n’étais pas rancunier et puis ce n’était pas parce qu’on arrivait rarement à se mettre d’accord que je ne pouvait pas le soutenir quand il en avait besoin. Et c’était le cas ce soir, cette nuit. Et au final lui aussi il avait fait un gros effort, mis de côté la relation étrange entre nous pour venir demander en quelque sorte de l’aide en se glissant dans mes draps.
Et quand il s’était redresser, quand il avait dit qu’il voulait me laisser tranquille, mes bras s’étaient noué à sa taille, le ramenant contre moi.
« Reste … enfin tu peux rester dormir là, ça me dérange pas »
Vraiment tout le contraire, même si j’aurais préféré ne pas le voir aussi mal, j’aimais bien avoir cette présence dans mon lit, c’était agréable de sentir sa chaleur. Puis même s’il semblait un peu calmer, je sentais bien qu’il n’était pas vraiment au mieux de sa forme, alors rien ne le forçait à retourner dans son lit, du moins pas maintenant. Il pourrait, demain matin, mais pourquoi avant, on était plutôt bien là.
« Tu peux en parler si t’as besoin … ou juste dormir comme tu veux »
J’étais prêt à l’écouter tout autant que je l’étais à rejoindre à nouveau les bras de Morphée. En tout cas je n’allais pas le laisser seul en proie à ses démons ou quoi que ce soit qui pouvait bien le mettre dans un état pareil.
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Re: croissant de lune. (ft. namsun) | Mer 29 Avr - 16:23 Citer EditerSupprimer
(( croissant de lune )) — J’étais de ceux qui portaient un masque en toutes circonstances. J’appartenais au nombre des faux confiants, ces individus qui prétendaient que tout allait bien alors qu’ils n’étaient rien de plus qu’une poignée de bris de verre incapable de laisser sortir leurs émotions. Et pourtant, aujourd’hui, c’était contre mon gré que celles-ci avaient explosé, à la vue et au su de tous ceux qui étaient présents. De Namsun, uniquement. J’aurais aimé passer sous silence cette étape pathétique de ma nuit, avancer rapidement jusqu’au prochain chapitre que j’allais devoir écrire, avec l’espoir minime que celui-ci serait moins dramatique, moins déprimant que tous ceux qui l’avaient précédé. Hélas, je savais que cela ne serait pas le cas. Pourquoi, après tout ? Les prémisses ne changeaient pas, tout comme le destin que j’avais en vue. Urgentiste, pour sauver des vies peut-être déjà perdues. C’était comme se débattre dans l’air, en chute libre, sans l’ombre d’un parachute, avec la certitude de s’écraser à l’atterrissage. Et pourtant, j’y tenais comme à ma propre vie, à cet espoir d’en sauver une autre. L’idée du moindre orphelin de plus me brûlait le cœur à vif.
Dans l’absolu, ce qui m’ennuyait le plus était que Namsun n’y pouvait rien. Il n’y pouvait rien, mais était le spectateur improvisé de ma détresse, comme l’aurait été n’importe quel voyageur présent lors du naufrage du Titanic, incapable de l’empêcher de couler par le fond. Je m’en voulais bien plus que je n’osais le dire, car je savais moi-même à quel point comprendre la douleur d’un autre et maîtriser ses pleurs était une chose difficile. C’était à ce destin que je me préparais. Un destin où maîtriser ses sentiments, sa peur, la pression, était une vertu nécessaire, si pas indispensable.
Et cette nuit, j’avais grandement failli à cette mission.
Sentant ses bras se renouer autour de ma taille, je posai la tête contre son épaule. Je détestais me sentir aussi faible, avoir ce besoin irrépressible de profiter de cette présence, comme un besoin inscrit en moi sans qu’on me demande l’autorisation. Je me sentais pire qu’un nouveau-né à la recherche de la présence de sa mère.
« C’est gentil… »
En temps normal, je me serais empressé de refuser. J’aurais envoyé balader les bras qui m’entouraient ; j’aurais déguerpi sans demander mon reste, avec la ferme intention de retrouver mes draps. Mais mes draps me semblaient froids, hostiles. La lune m’y épiait sans que je puisse lui échapper, qu’importe les tentatives. Namsun, lui, était bien plus rassurant.
« Je ne suis pas prêt à en parler. » m’entendis-je dire, en glissant les bras autour de son cou pour me hisser un peu plus à hauteur de son visage. « Peut-être un autre jour, mais je crois qu’on a besoin de dormir tous les deux. » Oui, peut-être… Je scrutai son visage dans l’obscurité, écartant de son visage une mèche de ses cheveux qui me dérangeait sans raison. Je finis par prendre un baiser à ses lèvres, sans violence, sans colère ; sans en avoir pleinement conscience, en vérité, encore perdu dans la brume de l’anxiété et qui venait de m’attaquer sans crier gare.
Dans l’absolu, ce qui m’ennuyait le plus était que Namsun n’y pouvait rien. Il n’y pouvait rien, mais était le spectateur improvisé de ma détresse, comme l’aurait été n’importe quel voyageur présent lors du naufrage du Titanic, incapable de l’empêcher de couler par le fond. Je m’en voulais bien plus que je n’osais le dire, car je savais moi-même à quel point comprendre la douleur d’un autre et maîtriser ses pleurs était une chose difficile. C’était à ce destin que je me préparais. Un destin où maîtriser ses sentiments, sa peur, la pression, était une vertu nécessaire, si pas indispensable.
Et cette nuit, j’avais grandement failli à cette mission.
Sentant ses bras se renouer autour de ma taille, je posai la tête contre son épaule. Je détestais me sentir aussi faible, avoir ce besoin irrépressible de profiter de cette présence, comme un besoin inscrit en moi sans qu’on me demande l’autorisation. Je me sentais pire qu’un nouveau-né à la recherche de la présence de sa mère.
« C’est gentil… »
En temps normal, je me serais empressé de refuser. J’aurais envoyé balader les bras qui m’entouraient ; j’aurais déguerpi sans demander mon reste, avec la ferme intention de retrouver mes draps. Mais mes draps me semblaient froids, hostiles. La lune m’y épiait sans que je puisse lui échapper, qu’importe les tentatives. Namsun, lui, était bien plus rassurant.
« Je ne suis pas prêt à en parler. » m’entendis-je dire, en glissant les bras autour de son cou pour me hisser un peu plus à hauteur de son visage. « Peut-être un autre jour, mais je crois qu’on a besoin de dormir tous les deux. » Oui, peut-être… Je scrutai son visage dans l’obscurité, écartant de son visage une mèche de ses cheveux qui me dérangeait sans raison. Je finis par prendre un baiser à ses lèvres, sans violence, sans colère ; sans en avoir pleinement conscience, en vérité, encore perdu dans la brume de l’anxiété et qui venait de m’attaquer sans crier gare.
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Re: croissant de lune. (ft. namsun) | Mer 29 Avr - 20:47 Citer EditerSupprimer
(( croissant de lune )) — Ce n’est pas Sawyer que j’aurais pu imaginer en proie à de tel faiblesse. Tout le monde en avait oui, des démons qui étaient plus ou moins dur à supporter au quotidien, pourtant lui je ne pensais pas qu’il avait tant à porter sur les épaules. Pas assez pour venir réclamer du réconfort dans mes bras, alors que je semblais plus le gonfler qu’autre chose, du moins de manière générale. On avait coucher ensemble oui, mais ce n’est pas ça qui nous avait vraiment rapprocher, pas intellectuellement parlant en tout cas. Pourtant il était la, blotti dans mes bras et en larmes. Je lui avait laissé le temps de se calmer, de se reprendre un peu. J’avais été à moitié surpris qu’il tente de fuir quand il s’était senti un peu mieux. Regrettait-il d’être venu pleurer dans mes bras où s’en voulait-il simplement de m’avoir dérangé, je ne le saurais probablement jamais. Je lui proposais tout de même de rester, peu m’importait les raisons de sa tentative de fuite, de repartir dans son lit comme si rien ne s’était passé. Dans tout les cas je n’oublierais pas l’état dans lequel il était cette nuit là. Pas pour m’en servir contre lui mais simplement pour mieux le comprendre dans sa façon d’agir. Chaque humain était complexe, dans sa manière d’agir, ses actions, ses mots qui pouvaient être agressif sans raisons apparente logique. Pourtant, quand on avait un point de vue similaire à la personne en question, tout cela prenait sens. Alors oui, j’allais me souvenir de ce qu’il avait dit, de comment il était simplement pour mieux comprendre. Même s’il me serait impossible de le déchiffrer à cent pour cent.
Au final il était comme tout le monde, ou presque tout le monde. L’apparence public n’était pas toujours la vérité, on cachait tous quelque chose. Il se donnait une image, mais quand la nuit tombait, quand le soleil n’était plus là pour chasser les démons, ils revenaient au galop, sans prévenir, prêt à l’étouffer comme ils l’avaient fait ce soir. Et ce soir-là j’avais été la bouée de sauvetage, la bouteille d’oxygène qui lui avait permis de sortir un peu la tête de l’eau, pour cette nuit, juste pour ces quelques heures de sommeil qu’il nous resterait quand on finirait enfin par trouver le sommeil. Au final il était humain, comme moi, comme les autres et tout humain avait besoin de soutiens de temps à autre. Je restais tout de même surpris qu’il ai choisi d’obtenir ce soutiens de ma part.
Dans tout les cas, il était hors de question de le laisser repartir, encore dans un piteux état, sûrement pas à l’abri de replonger à la seconde ou il s’enroulerait dans ses propres draps, seul. J’avais préféré le retenir, sans le forcer, lui offrant simplement l’hospitalité de mes bras. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais il avait capitulé, sans chercher à insister pour s’en aller. Ce qui prouvait bien que j’avais eu raison de le faire rester.
« C’est rien »
Ma main remontais le long de son dos pour venir encore s’amuser dans ses cheveux. Un contact agréable, comme si nous étions hors du temps. Comme si la faible lueur de la lune nous avait transporter dans une autre temporalité, un monde parallèle où il n’y avait aucune tension entre nous. Je savais bien que ça ne durerait pas, que quand les lueur du soleil arriveront tout reprendrais comme si de rien, comme si cette nuit, sa faiblesse n’avait jamais existé. Dans l’élan, je lui proposais même de me parler de ce qui n’allait pas, mais il avait refuser. Je n’étais pas vraiment étonné, j’avais cette impression qu’il m’avait déjà dévoilé beaucoup de chose ce soir, que ce soit verbalement ou par ses réactions, c’était sûrement déjà beaucoup pour lui, donc je n’avais pas insisté. Puis il devait être fatigué, une crise d’angoisse ça nous vidait de toute énergie, alors s’il était assez apaiser pour s’endormir, c’était le bon moment.
Dans la faible lumière, j’avais vu ses pupilles me fixer et j’avais souris, sans dire un mot, je le regardais moi aussi, je le laissais repousser quelque mèche de mon visage. C’était bizarre comme instant, parce qu’il était différent de tout ce qu’on avait déjà vécu ensemble. Ça n’avait rien de cette relation de colocataire qu’on entretenait comme on pouvait et il n’y avait aucune tension sexuelle entre nous à cet instant. Un simple moment pur, un partage d’émotions, dans une dimension parallèle. Comme si on avait fini par s’endormir sans s’en rendre compte et que là, j’étais entrain de rêver, divaguer. Mais ce n’était pas le cas, c’était bien réel, aussi réel que ses lèvres qui avaient retrouver les miennes, dans une sensation totalement différente de nos précédent baiser. Quelque chose de doux et réconfortant, comme si se baiser l’aidait encore un peu plus à ne pas se noyer dans ses angoisses. J’avais laisser ma main glisser dans sa nuque, j’avais répondu tout aussi doucement à son baiser, l’espace d’un instant avant de reculer, d’embrasser son front et de remonter ma main dans ses cheveux.
« T’as raison, tu devrais essayer de dormir »
Et quand on se réveillerait demain matin, tout ça ne serait qu’un mirage. Quelque chose dont on ne reparlerait sûrement jamais, comme si rien de tout ça n’avait existé. Jamais ou jusqu’à la prochaine crise, ou je l’accueuillerais à nouveau près de moi, sans pour autant mentionné la fois précédent. Des moments partager qu’on considérerais comme inexistant dès que le soleil sera levé.
Au final il était comme tout le monde, ou presque tout le monde. L’apparence public n’était pas toujours la vérité, on cachait tous quelque chose. Il se donnait une image, mais quand la nuit tombait, quand le soleil n’était plus là pour chasser les démons, ils revenaient au galop, sans prévenir, prêt à l’étouffer comme ils l’avaient fait ce soir. Et ce soir-là j’avais été la bouée de sauvetage, la bouteille d’oxygène qui lui avait permis de sortir un peu la tête de l’eau, pour cette nuit, juste pour ces quelques heures de sommeil qu’il nous resterait quand on finirait enfin par trouver le sommeil. Au final il était humain, comme moi, comme les autres et tout humain avait besoin de soutiens de temps à autre. Je restais tout de même surpris qu’il ai choisi d’obtenir ce soutiens de ma part.
Dans tout les cas, il était hors de question de le laisser repartir, encore dans un piteux état, sûrement pas à l’abri de replonger à la seconde ou il s’enroulerait dans ses propres draps, seul. J’avais préféré le retenir, sans le forcer, lui offrant simplement l’hospitalité de mes bras. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais il avait capitulé, sans chercher à insister pour s’en aller. Ce qui prouvait bien que j’avais eu raison de le faire rester.
« C’est rien »
Ma main remontais le long de son dos pour venir encore s’amuser dans ses cheveux. Un contact agréable, comme si nous étions hors du temps. Comme si la faible lueur de la lune nous avait transporter dans une autre temporalité, un monde parallèle où il n’y avait aucune tension entre nous. Je savais bien que ça ne durerait pas, que quand les lueur du soleil arriveront tout reprendrais comme si de rien, comme si cette nuit, sa faiblesse n’avait jamais existé. Dans l’élan, je lui proposais même de me parler de ce qui n’allait pas, mais il avait refuser. Je n’étais pas vraiment étonné, j’avais cette impression qu’il m’avait déjà dévoilé beaucoup de chose ce soir, que ce soit verbalement ou par ses réactions, c’était sûrement déjà beaucoup pour lui, donc je n’avais pas insisté. Puis il devait être fatigué, une crise d’angoisse ça nous vidait de toute énergie, alors s’il était assez apaiser pour s’endormir, c’était le bon moment.
Dans la faible lumière, j’avais vu ses pupilles me fixer et j’avais souris, sans dire un mot, je le regardais moi aussi, je le laissais repousser quelque mèche de mon visage. C’était bizarre comme instant, parce qu’il était différent de tout ce qu’on avait déjà vécu ensemble. Ça n’avait rien de cette relation de colocataire qu’on entretenait comme on pouvait et il n’y avait aucune tension sexuelle entre nous à cet instant. Un simple moment pur, un partage d’émotions, dans une dimension parallèle. Comme si on avait fini par s’endormir sans s’en rendre compte et que là, j’étais entrain de rêver, divaguer. Mais ce n’était pas le cas, c’était bien réel, aussi réel que ses lèvres qui avaient retrouver les miennes, dans une sensation totalement différente de nos précédent baiser. Quelque chose de doux et réconfortant, comme si se baiser l’aidait encore un peu plus à ne pas se noyer dans ses angoisses. J’avais laisser ma main glisser dans sa nuque, j’avais répondu tout aussi doucement à son baiser, l’espace d’un instant avant de reculer, d’embrasser son front et de remonter ma main dans ses cheveux.
« T’as raison, tu devrais essayer de dormir »
Et quand on se réveillerait demain matin, tout ça ne serait qu’un mirage. Quelque chose dont on ne reparlerait sûrement jamais, comme si rien de tout ça n’avait existé. Jamais ou jusqu’à la prochaine crise, ou je l’accueuillerais à nouveau près de moi, sans pour autant mentionné la fois précédent. Des moments partager qu’on considérerais comme inexistant dès que le soleil sera levé.
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