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✦ I CAN T GO ON WITHOUT YOU | SAHWAN [IV] ✦
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Re: ✦ I CAN T GO ON WITHOUT YOU | SAHWAN [IV] ✦ | Jeu 30 Avr - 15:33 Citer EditerSupprimer
Elle le retrouvait enfin, lui, leur relation, leur intimité. Dès lors qu’elle avait senti ses bras se refermer autour d’elle plus rien n’avait existé autour d’eux. Elle n’avait conscience que ses mouvements, de sa chaleur, de sa voix, de son sourire. Troublée jusqu’au plus profond d’elle. Elle l’écoute, savoure ses mots, le laisse venir jusqu’à elle, glisser sur cette banque pour venir frôler son corps. Il la rassure, la trouve parfaite. Elle se perd dans son regard, peut-être même sur cette bouche, sur cette caresse. Elle voudrait céder, tellement. Elle voudrait être sienne. A quoi ce rimait de toute façon de se frustrer ainsi ? Ce n’était pas ça qui allait les faire tomber amoureux, et si c’était pire ? Si ce jeu d’attirance n’était au final que la frustration de ne pas se posséder. Sawan elle avait peur, peur qu’ils se méprennent, qu’ils se confortent dans une idée fausse de leur relation. Elle craignait qu’à lui offrir ce qu’il voulait, ce qu’ils voulaient, tout disparaisse et que l’intensité dont elle rêvait, et cet amour qu’elle voulait, se fane que trop rapidement. Pourtant, quand elle était avec lui ce n’était pas que son corps qui réagissait avec violence, mais son cœur aussi. Il battait furieusement dans sa poitrine et la jalousie lui broyait le cœur. Elle le voulait rien qu’à elle … ne va pas voire ailleurs. Ils ne se donnaient pas l’un à l’autre, mais ce n’était pas pour gâcher ça dans les bras d’inconnus pas vrai ? Elle craignait aussi que la sensation ne vienne d’elle, qu’elle se perdait dans sa relation avec Hwan pour ne pas affronter sa réalité. Pour ne pas avoir cette impression d’être seule face à cet enfant qu’elle devra apprendre à connaître. Car quand bien même elle sait pouvoir compter sur Il Kyang et Seo Joon, il n’en reste pas moins qu’elle devra faire face à ce bébé et qu’elle a peur. Alors Hwan était la plus belle des échappatoires. Mais c’était bien plus que ça pas vrai ? Elle ne pouvait croire que tout ce qu’elle ressentait à cet instant, ne soit qu’un déni agréable et réconfortant. A cette pensée elle porta sa main à sa joue pour se rassurer, ressentir son cœur s’affoler alors qu’elle touchait cette peau qu’elle adorait embrasser. Elle s’était ouverte, sans prétention d’attendre quoique ce soit de lui, mais Hwan se confessait, sur ce qu’il ressentait pour elle … et ses mots choisis, cette façon qu’il avait de lui souffler, lui retournait le cœur. Il l’aimait, à sa façon. C’était plus bien fort. Une obsession qu’ils étaient en peine d’ignorer. Voilà que le lion solitaire s’éprend éperdument de la lionne indomptable… Qui s’éprend ? Ses mots sont forts, Sawan cède et alors qu’il la supplie de le repousser pour qu’il ne l’embrasse pas, comment peut-il croire qu’elle en avait la force ? Elle glisse ses doigts jusqu’à sa nuque et le rapproche d’elle, frôlant presque sa bouche alors qu’elle gémit « Embrasse-moi … » parce que c’est douloureux Hwan. Je veux te sentir contre moi, je veux pouvoir t’embrasser et ne jamais arrêter, m’enivrer de tes caresses, de ta bouche … je t’en prie donne-moi le remède de cette douleur de te savoir loin de moi. Elle crispe ses doigts sur sa nuque, seuls témoins de cette furieuse envie qu’elle peinait à contenir. Et alors qu’elle s’apprête à céder, pousser par la chaleur de sa paume sur sa cuisse, elle entend le serveur qui s’éclaircit la gorge pour déposer leur bouteille de vin sur la table. Elle grogne, lui lance un regard noir et reporte son attention sur Hwan le minois désespéré, remplie d’une frustration certaine. Elle lorgne sur sa bouche et se demande soudainement tu fou quoi Sawan putain ? Ce garçon te retourne l’esprit. Tu as abandonné Il Kyang qui doit encore t’attendre, qui dois essayer de te joindre, tu as mis ce jean, qui malgré la jolie silhouette qu’il te fait, appuie sur son ventre et tu réalises qu’assise ainsi tu as mal. Hwan t’obsède mais tout ce qui est que tu es toi, il le détestera. Pour garder contenance elle veut se saisir de ce verre de vin que lui tend le serveur mais dans sa maladresse renverse le verre sur la table. « Oh … » souffle-t-elle désolée avant de se lever. Bouscule la table dans le vouloir et fait tomber le deuxième verre. « Je suis … je suis désolée je … » la jeune femme bafouille, cède à un pan de panique qui se rompt en elle. Ce serveur aurait dû les laisser s’embrasser, la réalité si soudaine la frappait à lui en donner des nausées. « J’ai besoin d’air … » et elle s’ne veut de lui tourner le dos, elle sait qu’il va détester ça, qu’il risque même de se mettre en colère. Elle le devinait assez autoritaire pour demander au serveur de changer leur table rapidement, effacer les traces de sa maladresse … L’engueuler presque de ne pas avoir su donner un simple verre à la femme qui l’accompagnait. Elle était responsable mais peut-être que ce serveur serait leur coupable ce soir. L’air frais de l’extérieur lui arrache un râle. Elle reprend son souffle comme si elle réalisait qu’elle le retenait depuis trop longtemps. L’air lui brûle les poumons et elle sent une bouffée de chaleur couvrir son corps d’une fine pellicule de sueur. Elle déboutonne son jean dans un râle discret, se soulageant de cette douleur qu’elle s’infligeait à elle et son bébé. « Je suis désolée » gémit-elle tout bas pour ce petit être qui grandissait en elle. Elle se perd dans tout ce tourbillon d’émotion et sombre. Ce n’est que la main brusque de Hwan sur son poignet qui la fait se retourner. « Soit pas fâché ! » lâche-t-elle hâtivement en lui lançant un regard implorant. Elle n’a pas peur de lui comme on aurait peur d’un homme violent mais elle réalise qu’elle l’a abandonné à table et veut lui jurer qu’elle serait revenue, qu’elle reviendra toujours. « Hwan qu’est-ce que je fais ?! » gémit-elle déboussolée. « A quoi ça rime ce qu’on fait ?! On voulait faire les choses biens ! On voulait s’apprendre la douceur, mais … mais il n’y a que le désir qui prime … cette envie qu’on a l’un de l’autre elle m’obsède. » ajoute-t-elle sur le même ton avant de souffler la gorgée serré, sa voix dans les aigues trahissant cette panique qui lui serrait le cœur « TU m’obsèdes ! » elle secoue la tête et s’approche de lui les larmes lui montant aux yeux. « J’ai encore tellement de choses que tu dois découvrir sur moi et qui risque de te faire me détester … Tu me trouves parfaites ? Mais je suis tellement loin de l’être. » Comme la confession d’un mensonge, ces mots lui étaient tellement douloureux. Elle avait bien vu à son attitude qu’il ne pouvait supporter l’idée qu’elle ne se voit pas aussi parfaite qu’il la trouvait, mais la vérité c’est qu’elle lui mentait sur des choses beaucoup trop importantes. « Et si le jour où tu découvres tous mes secrets tu me détestes Hwan ? » sa voix se casse alors qu’elle porte une main à son ventre comme prise de nausée à cette simple idée, ou bien pour protéger son bébé. « Je veux être parfaite … » souffle-t-elle « Je veux être parfaite pour toi … » elle secoue la tête et lâche d’une voix coincée en se mettant à faire les cents pas devant lui « Je ne veux pas te perdre, non ! J’PEUX pas te perdre. J’peux pas te perdre Hwan … et j’ai peur, putain je suis terrifiée parce que je veux que tu me dises que j’suis pas seule, que j’suis pas folle, que tu ressens ça toi aussi … » elle fronce son petit nez, tourbillonne. « Hwan je … » elle se stop rien qu’une seconde devant lui et souffle « J’ai passé une vie entière à ne pas vouloir tomber amoureuse, j’ai cru l’être, de deux hommes mais … mais c’est tellement différent ce que je ressens pour toi … c’est … c’est tellement plus fort c’est … » elle secoue la tête s’était remise à marcher mais se stop enfin devant lui levant un regard implorant vers lui et inquiet « Et si le sexe gâchait tout ? et si le fait de s’en privée, au contraire, de ne pas pouvoir t’embrasser, ça gâchait tout ?! » elle renifle alors qu’une larme roule sur sa joue, elle était … submergé. Elle le fixe et gémit « J’ai l’air d’une folle pas vrai … » elle marque une pause et murmure « Prends moi dans tes bras … » parce qu’elle avait froid et parce qu’elle voulait, qu’une fois dans ses bras, il fasse cesser ce balai de pensées qui virevoltait frénétiquement dans son esprit. « Me laisse plus toute seule autant de temps … » supplie-t-elle comme une enfant qui promet de rester sage …
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Re: ✦ I CAN T GO ON WITHOUT YOU | SAHWAN [IV] ✦ | Ven 1 Mai - 10:31 Citer EditerSupprimer
Elle voulait céder, elle voulait se laisser aller… il n’arriverait jamais à la repousser. Son envie était-elle plus forte que sa volonté ? Lui l’homme de fer, allait se laisser porter. Pointe de culpabilité, alors que ses lèvres s’avancer… Sawan serait à lui. Et c’est tout ce qui semblait compter à cet instant. A un souffle de sa bouche, il abandonne les armes… et pourtant le destin s’en amuse. Se met sur leur route. Un serveur, du vin. Le voilà plonger à nouveau vers une réalité qu’il voulait fuir. Regard noir vers cet homme, tout s’ébranle quand Sawan devient maladroite. Il fronce les sourcils, d’abord perturbé mais surtout surprit. Que lui arrive-t-il ? Est-elle aussi troublée que lui ? Hwan ne sait plus, reste quelques secondes interdites, alors que la jeune femme se lève, se perd dans un tourment qu’il connait. Et pour la première fois de sa vie, il devient inquiet pour quelqu’un d’autre que sa sœur. Pour la première fois de sa vie, il la voit fuir avec la peur au ventre. Le serveur est là, à s’excuser et le gangster ne sait plus. Colère, qui le titille, maladresse qu’il méprise lui qui s’attache au moindre détail Qui veut tout contrôler, voilà que son monde s’écroule. Quelques minutes tout au plus, mais Hwan est perdu. D’ordinaire il lancerait un regard sombre à cet homme, lui ferait comprendre qu’il doit tout arranger. Et d’ailleurs c’est avec aisance qu’il sait déjà, se précipitant pour tout nettoyer. Seulement le nord-coréen, reste planté sur sa banquette, la main tremblante. Triste constatation, son esprit s’embrume, laissant place à une image floue et déboussolant. Il frémit, frissonne à l’absence de cette femme. Il a froid, son cœur s’emballe pourtant, incapable de dire quoique ce soit. Et le voilà, à avoir peur, à ne plus supporter cette situation. Il se lève, sans rien dire, garde une contenance qu’il n’a pourtant plus avant d’aller rejoindre Sawan à l’extérieur. Trouble qui le guette, son cœur se serre, d’une terrible douleur qu’il n’avait plus ressenti… flash qui l’anime, d’une mère souriante lui tendant les bras. Et il se souvient de ce visage, de cette expression si rassurante… sa main sur sa peau, n’a pas la même douceur, et pourtant Hwan s’y méprend. Fragile, ses épaules s’affaissent alors qu’elle prononce ces mots, les mêmes que lui avait dit à sa mère quand il commettait une bêtise… « Soit pas fâchée » il ne l’est pas, aussi surprenant que cela puisse être, il est abasourdi. Encore sous le coup d’une réalité qui le rattrape trop souvent peut-être. Et lorsqu’elle le regarde, il défaillit. Il déglutit à ses mots, tente de rester éloigner. Mais au fond il meurt d’envie de la serrer contre lui. Il reste interdit, n’ose aucun geste envers elle. Se rendant compte qu’il n’est surement pas fait pour ces choses-là. Doit-il la rassurer ? Lui qui n’a l’habitude que de tenir sa sœur dans ses bras. Lui qui rêve encore trop souvent de la tendresse de ses parents. Le voilà ce petit garçon orphelin, face à cette femme égarée… Sawan, ne fait pas ça… ne pleure pas, ne doute pas. Parce-que ces craintes elle lui transmet, elle ose les dire à voix haute, lui qui les garde enfouie. Tous les deux sont le reflet de l’autre, emplie d’une colère, de peur et d’un secret qui les tourmente. Sawan, jamais le tiens ne pourra être plus douloureux que le mien… je suis prêt à accepter tout de toi… il le sait, en la regardant, en sentant son cœur s’affoler. Et ce spasme qui le prend, qui tord sa peau sur son abdomen. Il a froid, il tremble intérieurement et il ne sait pas quelle est cette souffrance nouvelle. Ces fourmillements au creux de son ventre, cette soudaine perte de force. Tout lui parait si douloureux soudainement. Sawan si loin… presque inaccessible. Il écoute chacun de ses mots, trop précieusement, ça lui lacère le cœur, ça le transperce. Sa détresse il la ressent, comme si c’était la sienne. Il s’approche, doucement… « Sawan je t’en prie… ne fais pas ça… » Ne soit pas aussi triste. Ne sois pas aussi fragile… et il se rend compte que ses paroles soulèvent des interrogations. Pourrait-il la repousser ? Lui qui désormais sent la peur s’immiscer en lui. Hwan est effrayé, étourdi par tout ce qui se bouscule dans son esprit. Et pourtant il s’avance, sans jamais vouloir s’éloigner. Sa main qu’il pose délicatement sur la joue de la jeune femme. Son regard qui se perd sur elle… « Je t’avais prévenue… que tu prenais des risques avec moi. » et il ne sait plus s’il se parle aussi à lui-même. Cette sensation si effroyable. Voir sa jolie Sawan pleurer lui fend le cœur… le brise doucement. Il ne veut pas qu’elle se fane à ses côtés… Tout proche d’elle, il lui relève le menton vers lui. « Je te désire tellement, si tu savais… je rêve de toi, de tes yeux, de ton corps. Sawan, je voudrais te posséder, partager ce plaisir charnel avec toi… mais si tu savais… comme je suis désireux de tout le reste. » Confession d’un cœur troublé. Hwan la veut, mais pas de cette luxure débordante. Son visage tout près du sien, il retient son souffle, baisse les yeux quelques secondes « Je suis prêt à renoncer à ça, tant que tu restes avec moi. » si elle le veut, ils peuvent arrêter. De se désirer autant. De se provoquer sans le vouloir. Hwan est prêt à abandonner ça. Il s’en fout, tant qu’elle reste là. Il se mordille la lèvre, attrape sa main lentement pour venir la coller à son torse sur sa poitrine. Et d’une certaine assurance, il vient lui murmurer au creux de l’oreille « Tu n’es pas folle. » est-ce qu’elle le sent ? Ce cœur qui résonne, qui s’affole un peu plus sous sa paume… le garçon se dévoile, sous ses apparences froides et inaccessibles, il lui offre une part de lui. Un secret qu’il aurait souhaité garder. Parce qu’il a peur… de donner les armes nécessaires pour qu’elle l’assassine.
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Re: ✦ I CAN T GO ON WITHOUT YOU | SAHWAN [IV] ✦ | Ven 1 Mai - 18:13 Citer EditerSupprimer
Elle se libère de toutes ces peurs en lui balançant, parce que s’ils devaient avancer ensemble, elle voulait qu’il la voit comme elle était vraiment. Fini ces petits jeux de provocation, de domination. Elle voulait lui montrer le pire d’elle. Ses larmes, ses peurs, elle voulait lui montrer sa laideur, sa faiblesse. Oui elle était faible, elle était abjecte, elle n’arrivait pas à tenir le coup dans leur relation parce qu’elle ne savait pas ce qu’ils étaient réellement. Ça la tuait. Un couple ? Des amants platoniques ? Des amis ? Tout lui paraissait confus et certains titres la faisait vomir. Elle ne voulait pas être son amie, elle ne voulait pas être un passe-temps, ni une expérience, elle voulait être à lui. Totalement, qu’il puisse l’accepter comme elle l’était, avec ce bébé, avec Il Kyang … C’était tant lui demander, elle en avait conscience mais c’était ce dont elle rêvait le plus. Elle suffoque, tente de retenir ses larmes mais les sanglots sont plus forts, des hoquets d’enfants dévastés lui secoue les épaules alors que de grosses perles salées glissent le long de ses joues. Elle savait qu’ils se feraient du mal, plus encore que maintenant, mais elle voulait croire qu’ils pourraient tout surmonter, qu’une fois leur équilibre trouvé, ils seront heureux. Sans limites, sans barrières. Ils pourront s’embrasser, se tenir la main, s’aimer librement. Ils s’entêtaient dans une relation où le sexe était banni, parce que c’était un acte qu’ils avaient que trop fait et qui les avait perdus … ou peut-être que c’était un chemin qu’ils avaient dû emprunté pour arriver l’un à l’autre ? La jeune femme releva la tête vers lui et l’écouta, se perdit dans ses mots. Elle voulait le croire, même si elle craint pendant un instant ce qu’il veut lui dire … Elle retient son souffle, je t’avais prévenu … elle ne veut pas croire qu’eux deux c’est seulement dans sa tête. Puis elle retrouve son souffle, ses mots, cette confession la rassure car ils ont la même faim. Celle du corps, de la luxure dans laquelle ils veulent se noyer, mais il y a aussi cette faim terrifiante et terrible. Celle du cœur. Celle qui était la plus difficile à obtenir, à combler. Sawan se rapproche de lui, se laisse porter et pose cette main sur son torse. Elle peut à peine sentir son cœur sous ses vêtements mais elle devine la folie de son cœur. Cette même folie qui l’agite. Elle ferme les yeux, s’apaise, laisse Hwan lui essuyer les joues. Elle renifle. Essuie piteusement son nez. Elle déglutit. Même le ton de sa voix l’apaise alors qu’il lui souffle tu n’es pas folle. Ces quelques mots valent bien plus qu’un je t’aime … Elle le sait, elle le sent. Elle relève la tête vers lui et caresse sa nuque tendrement de sa main libre. Elle se plonge dans son regard et murmure « Je ne suis pas certaine d’avoir envie de vivre une vie où t’es pas là … » et ça me fait peur. Elle se hisse sur la pointe des pieds et vient se blottir contre lui. Elle niche son visage dans le creux de son cou et inspire son parfum. Serre-moi. Elle se presse contre lui, glissant ses bras nus sous la veste de son costume pour chasser ce froid. Elle frémit et embrasse son cou. « Je suis bien avec toi Hwan … » murmure-t-elle, parce que tout était naturel entre eux même s’ils s’obstinaient à se frustrer … elle reste contre lui, laissant la foule de la rue les contourner, les regarder étrangement. Elle se redresse après de longues minutes et vient embrasser la commissure de ses lèvres, y goûtant sans vraiment avoir l’audace, et vient coller son front contre sa mâchoire. La jeune femme n’osait pas retourner dans le restaurant, ayant honte de son comportement, mais elle voulait rester avec lui, puis elle avait faim … elle se détache juste assez pour pouvoir croiser son regard et caresse sa joue « On va manger … ? » elle voulait se blottir contre lui sur cette banquette et simplement savourer leur intimité, cette bulle où elle pourrait se reposer, épuisée de toutes ces émotions … elle s’accroche à lui de ses petits mains sur sa chemise et le fixe, de ce regard brillant emplie d’une tendresse délicieuse.
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Re: ✦ I CAN T GO ON WITHOUT YOU | SAHWAN [IV] ✦ | Mar 5 Mai - 11:14 Citer EditerSupprimer
Il la trouvait belle dans cette nuit, son regard brillant et ses perles salées qui souillaient son visage. Lui la trouvait adorable, sublime dans son plus parfait naturel. Rien ne l’effrayait, ni ce maquillage qui coulait, ni ces larmes qu’elle lui montrait. Pour la première fois de sa vie, Hwan se souciait de quelqu’un d’autre que sa sœur. Prenait le temps pour elle et pour la rassurer. A ses côtés, il se sent puissant malgré la faiblesse qu’il ressent aussi. Douce accalmie lorsqu’elle vient se blottir contre lui, avant que tout ne redevienne troublant et perturbant. Lui qui aime rester droit, il n’y arrive pas. Il flanche doucement, lentement… il ne peut plus rien contrôler et c’est ça qui l’effraie. Lui non plus ne plus imaginera son monde sans elle. Mais malheureusement il sait qu’elle n’y a pas sa place. Dans son univers à lui, Hwan vole des vies, se délecte d’un travail bien fait, perds des heures entières à se renseigner sur ses cibles. Ses mains brûlent, parfois d’impatiences d’appuyer sur la gâchette. Ses doigts fins, se baignent dans le sang… ces mêmes paumes qu’il pose sur elle, avec délicatesse. Ces mêmes pulpes qui effacent les traces de ses pleurs. Elle ne se rend compte de rien, lui qui garde ce secret si terrible. Et à cette pensée, il la blottit un peu plus contre lui. Se noie dans l’odeur d’un parfum délicat qu’il aime se remémorer quand il est seul. Lorsqu’il se détache il l’observe, lui sourit brièvement. Il trouve sa main, l’emmène avec lui à l’intérieur. De nouveau à table, celle-ci est propre, aucune trace de l’accident passé. Leurs plats ne sont pas encore là, et ils n’ont pas attendre non plus. Le patron, fait signe au serveur d’emmener les assiettes. Hwan s’installe, regarde Sawan sans oser parler. Il ne sait pas vraiment ce qu’il ressent. Tout est troublant autour de lui. La jeune femme elle-même le perturbe. Il mange machinalement presque, sans détourner les yeux. Il est oppressant comme toujours. Ne sachant jamais où se situe les limites de son espace vital. Mais Hwan s’approche d’elle, lui murmurant « Tu es si belle Sawan… » Et il se fiche de ces yeux rougies, de ce petit nez qui renifle encore. Lui il la trouve magnifique encore plus maintenant. Peut-être parce qu’il apprend. Parce qu’il la découvre un peu plus à chaque fois. Et ça l’effraie, ce cœur qui s’affole encore plus. « Est-ce que tu veux passer la nuit avec moi ? » il est prêt à découcher ce soir une fois de plus. A troquer son lit king size pour un vieux lit pourri de dortoir. Tant qu’il est avec elle. « Je pourrais repartir demain matin, avant tes cours. » peut-être cherche-t-il bêtement à se prouver qu’il peut être dans sa vie ? À la surveiller aussi. Il se redresse, fait du bruit avec ses couverts alors qu’il sent un téléphone vibrer. En réalité, c’est la troisième fois qu’il vibre dans ses poches. Ce n’est pas le sien, mais celui qui lui a dérobé plus tôt dans la soirée. Un moyen de contrôler ses appels, sa vie aussi… il se racle la gorge « Parle-moi de tes cours Sawan. » il aime ça. Quand elle lui parle de ce qu’elle apprend. Sawan est passionnée, pourrait rester des heures à lui expliquer ce qu’elle fait. Et il adore ça ! Connaitre des choses qu’il ne connait pas. Il veut se plonger dans son univers. Ecouter le son de sa voix durant des heures… mais ce satané téléphone vibre encore. Alors il se tourne sort l’appareil et l’exhibe sans aucune honte devant ses yeux. Sur l’écran « Soulmate ». Plus de cinq appels manqués. Il arque un sourcil en direction de Sawan. Pose le téléphone sur la table. « C’est qui ? » visiblement il a envie de lui parler. Nouveau message qui apparait « Sawan, t’es où ? Je m’inquiète tu devais passer. Appelle-moi stp. » La réponse il l’a. « Il Kyang ? » c’est donc lui son « soumalte ». Il déglutit, détourne les yeux et serre les poings. Tout à coup il n’a plus faim. Lui qui pensait pouvoir passer une soirée agréable. Voilà que tout se brise. « Visiblement ta vie est déjà bien remplie de sa présence à lui. » et son ton est dur. Presque accusateur. Elle qui venait de lui dire qu’elle avait besoin de lui. Ça le fait sourire, de ce petit air fou qu’il peut avoir parfois. Laissant échapper un rire désabusé il regarde encore l’écran. Nouveau message… il se contient, mais lorsque Il Kyang décide de rappeler c’est… trop. Alors il prend le téléphone, se redresse brusquement et le jette à travers la terrasse. L’appareil s’écrase quelques mètres plus loin en miette. Hwan n’a pas mesuré son geste, mais il s’en fout. « Quand t’es avec moi ! T’es avec moi c’est clair ? » Voilà qu’il lui ordonne une nouvelle fois comment faire sa vie. « Je ne partage pas mon temps avec une gamine amoureuse. » il devient méchant. Exécrable même car Hwan est blessé. Touché par le lien qui a l’air de les unir. S’approchant d’elle, il attrape brusquement son visage d’une poigne plus ferme « Je déteste qu’on me mente. » et il serre un peu plus. La regardant, il sent cette subite envie de lui faire mal. De la blesser autant qu’elle est en train de le faire. Alors il dégage sa prise, lui renvoie un regard dédaigneux « Tu as peur de vivre sans moi ? C’est ce qui va arriver si tu lâches pas ce type ! » Et il se redresse réajuste sa veste de cet air arrogant « Je te laisse encore une chance. Seulement une. » Et pour lui, ça serait presque une de trop.
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Re: ✦ I CAN T GO ON WITHOUT YOU | SAHWAN [IV] ✦ | Ven 8 Mai - 10:40 Citer EditerSupprimer
La jeune femme le suivit docilement, faisant le tri dans ses pensées, retrouvant son calme. La quiétude du garçon l’apaisait. Elle se rassit à cette table qui ne semblait n’avoir jamais subi sa maladresse. Elle se glissa contre lui sur la banquette et levait un regard de petit chaton vers lui. Oui ce soir elle avait besoin qu’il la rassure et de se perdre contre lui, qu’elle oublie toutes ses craintes. Juste une soirée avec lui. Juste une. Il lui avait manqué, vraiment. Elle n’avait pas eu de ses nouvelles depuis des jours et voulait simplement le retrouver, eux, leur bulle, elle était même prête à refaire des origamis avec lui si cela lui permettait d’avoir l’attention du garçon rien qu’un peu encore. Sa douceur la fait craquer encore plus et elle pose son menton sur l’épaule de Hwan en acquiesçant. « J’en serais heureuse. » dormir contre lui, quelle merveilleuse idée. Pour une fois l’idée d’avoir un lit aussi étroit lui plaisait, car elle pourrait se blottir contre lui. L’idée qu’il puisse sentir son ventre l’effrayait aussi mais elle n’aurait qu’à mettre un t-shirt ample et se loverait contre lui la première. A cet instant, encore, elle eut l’envie de l’embraser, mais resta sagement à déposer ses lèvres sur sa mâchoire. Elle n’avait pas faim bien que les plats soient délicieux. Les émotions lui nouaient l’estomac. Elle savourait le moment de douceur qui survenait après la tempête, sans réalisé que ce n’était qu’un moment d’accalmie avant le pire. « Tu pourrais même me déposer en cours, si tu as le temps ? » une proposition qui ne visait qu’à gagner encore un peu plus de temps avec lui. Elle se redresse assez pour pouvoir prendre ses couverts et se mettre à manger. Rien qu’un peu, pour ne pas que tout ça soit du gâchis. Elle se demande ce qu’elle pourrait lui raconter de ces cours, cette nouvelle théorie qu’elle avait apprise sur la résilience de l’enfant la fascinait et peut-être que cela l’intéresserait de l’apprendre. Elle mettait en ordre ses idées avant de le voir sortir ce qu’elle croyait être son téléphone à lui. Ne pensant pas une seule seconde (ayant déjà écarté cette hypothèse saugrenue de son esprit) qu’il pouvait s’agir du sien. C’est qui ? Comment le saurait-elle. Elle n’est pas de nature intrusive Sawan, il peut bien avoir son téléphone et répondre à des messages même en sa présence. Ça ne faisait rien. Mais la tension soudaine qui s’émanait de Hwan la fit relever la tête. Elle pose son couvert sans comprendre et ce changement si soudain d’attitude la perdis. Puis tout s’enchaine. Il Kyang (elle détestait la façon qu’il avait de prononcer son nom). Hwan qui se lève brusquement pour envoyer valser son téléphone. Son visage qu’il attrape comme si elle n’était que sa chose. Après tout ce qu’elle venait de lui dire, de lui prouver, comment osait-il lever la main sur elle de cette façon ? il lui fait mal mais étrangement Sawan n’a pas peur de lui, de son comportement grossier, violent et déplacé. Il avait toutes les caractéristiques du pervers narcissique, le genre d’homme à fuir. Qui vous envoute mais qui vous brise. Sawan le savait, le voyait, c’était peut-être pour ça qu’elle n’était pas effrayée. Parce qu’elle connaissait aussi sa vulnérabilité, et ses faiblesses, ce qui faisait d’elle une adversaire de taille. Elle pourrait le briser si elle le voulait et ça le garçon l’avait bien compris. Elle notait dans ses agissements une attitude jalouse et possessive de gosse qui craint de perdre son jouet. Elle l’analysait à mesure qu’il se comportait comme le plus parfait des connards avec elle. À nouveau, en si peu de temps, il venait de l’humilier, la rabaissé. Il avait dénigré ses émotions, ses sentiments, n’avait fait d’elle qu’une vulgaire trainé menteuse. Dieu qu’elle le détestait pour ça. Elle eut du mal à réagir, parce qu’elle sentait la tension tendre son corps. Et même si Sawan savait la meilleure des attitudes à opter pour le calmer, Hwan n’était pas un patient, Hwan était ce qui se rapprochait le plus d’un petit ami et jamais, non jamais, elle ne tolérerait une telle attitude avec elle. Les regards se tournèrent vers elle mais Sawan n’en avait que faire. Elle crispe ses doigts sur le couteau se demandant un instant si elle aurait pu céder à cette envie de lui planter dans la main. Mais cet éclat de violence qui bouillonnait en elle ne fut retenu que par ce peu de conscience qu’elle avait encore. Son téléphone éclaté au sol avait été la goutte d’eau. Elle se détache brusquement de sa poigne et se relève pour lui faire face, s’approcher de lui plus encore pour lui montrer à quel point elle n’était pas impressionné par les agissements de ce gamin capricieux. La gifle partie en pleine conscience de son acte. Elle l’avait prévenu. « Il Kyang est mon meilleur ami Hwan, jamais, tu entends, jamais tu ne pourras m’interdire de le voir. Jamais. » siffle-t-elle. « Soit tu m’acceptes comme je suis avec mes proches soit tu peux aller te faire foutre Hwan. Oui je t’aime mais crois qu’il sera bien plus facile pour moi de tirer un trait sur toi que sur lui. Je t’avais prévenu. Tu osais encore une fois me manquer de respect c’était fini. » elle tremblait, de colère, de peur aussi (de le perdre réellement), mais il fallait qu’il comprenne que ce soir il avait été beaucoup plus loin que n’importe quel homme. Elle en avait leur cœur en charpie, mais elle refusait de se laisser faire, car c’était maintenant qu’elle devait imposer ses limites. Ô que c’était dur pour cette enfant qui avait toujours fait le mauvais choix. Elle ne pouvait cacher les tremblements de son corps mais l’esprit de Sawan était bien trop accaparé à ces mots qu’elle devait choisir pour le remettre à sa place. « Je ne suis pas ta chose Hwan. Soit je suis ta petite amie et tu me respectes en tant que telle, soit tu peux m’oublier. » elle serre son poing et le fixe, incapable de partir parce qu’elle savait que si elle le faisait, elle signifiait la fin de leur histoire, mais Hwan devait apprendre … jamais elle ne serait une femme qu’il pourrait posséder ainsi. Les larmes lui montent aux yeux, de colère, de frustration, de déception aussi. Elle avait conscience d’avoir des mots forts, horribles, des mots qui le blesseraient (surtout dans cette rivalité qui l’opposait à Il Kyang). Elle vacille mais se détourne rapidement en attrapant son sac, elle sortit du restaurant en courant, pour le fuir, fuir ce qu’elle ressentait. Elle craignait ses mots, ses gestes. Non ne gâche pas tout Hwan. Je t’en prie.
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Re: ✦ I CAN T GO ON WITHOUT YOU | SAHWAN [IV] ✦ | Ven 8 Mai - 11:01 Citer EditerSupprimer
Elle se relève, se dégage de sa poigne. D’un esprit pervers, Hwan la regarde, la juge même. Il est incapable de détourner les yeux. Provocant et insistant, il la fixe avec une ferveur, une rage profonde qu’il n’a jamais ressentie. Des coups de sang il en a déjà eu. Mais jamais il ne s’est senti autant trahi. Personne, n’est assez fou pour ça. Tout comme personne n’est assez dingue pour lui répondre. Mais Sawan à cette fougue, cette audace qu’il lui connait de l’affronter. Loin de se démonter, elle se poste devant lui. Elle siffle entre ses dents… lui reste là, à l’observer le cœur battant. Sa mâchoire crispée, il se tend davantage. Refuse l’idée qu’il doive la partager. Mais ses mots le touchent, et brusquement cet affront... son cœur bascule, ses mains tremblent alors qu’il le serre encore plus. Elle l’aime… de ces mots, si délicats, qu’il n’avait reçu d’une autre femme que sa sœur. Il chavire, rompt cette promesse qu’il souhaitait secrètement. Il est déstabilisé, malgré qu’il reste droit, son regard froid. Hwan a toujours su garder une apparence parfaite. Jamais il ne vacille, encore moins devant un ennemi. Et c’est ce qu’elle devient… sa belle et douce assassine, vient de poignarder son cœur. Il doit avoir le courage de lui répondre. Mais il n’a rien. Aucun mot ne franchit ses lèvres. Secouer et bafoué par ses actes. De ces paroles qui résonnent encore… elle n’avait pas le droit. Et d’une déception certaine, il réalise que tout part en éclat. Il lui avait pourtant dit. Qu’il n’était pas comme les autres. Qu’elle souffrirait avec lui. Mais il a beau se dire qu’il s’en fout, qu’elle peut partir sa vie n’en saura que meilleur. Il regrette déjà ses pensées. La fixant comme un prédateur à l’affut. Une légère expression, alors qu’il l’écoute. Petite amie… cette idée sonne fausse à son esprit. Il n’en a jamais eu. Aucune relation ne valait la peine. Aucune attache… et pourtant, quand elle lui tourne le dos il se sent dévasté. Fierté mal placée… il ne fera rien. La laisse partir et s’éloigner… Hwan reste debout, de longues minutes entières. La respiration haletante, les dents serrées à s’en faire grincer. Il devient fou. Tellement, qu’il balaye toute cette table. Envoie valser tout au sol dans un fracas immense. Le patron le regarde, les clients aussi mais il s’en fout. Ici il est le roi ! Et il est hors de question que Sawan y change quoique ce soit. Souffrant d’une brusque rage noire, il se dégage, récupère sa veste et s’en va. Aucun regard ne croisera le sien… folie meurtrière. Hwan est dans une telle colère. Jamais il n’a ressenti ça auparavant. Incapable de pouvoir se maitrise, ni contrôler ce qu’il ressent. Il roulera vite, la musique à fond dans son habitacle. Il n’est pas de ces hommes qui se détruisent en buvant. Il est de ceux qui vous traques et vous observe. Maladivement, il se retrouvera en bas de la fenêtre de Sawan. A attendre, à réfléchir longtemps… sentiment controversé. Il cédait, se ravisait encore… personne ne vit son petit manège obsessif et déconcertant. Mais lorsqu’il retrouva ses draps, son esprit était loin d’être apaisé. Il claque la porte, comme jamais il ne l’avait fait. Eveillant les soupçons d’une sœur qui le connaissait bien. Et pourtant le lendemain matin, il ne disait rien. Gardant ses non-dit pour lui alors que naissait subitement une lueur étrange quelque part dans son esprit… Sawan, venait de le rendre un peu plus humain.
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