Coming back to you like a stupid magnet! 
Une soirée, un jeudi soir basique, une envie de faire la fête un peu, de peut-être faire une rencontre, histoire éphémère d’une nuit pour me distraire un peu. Je discutais, flirtais même déjà un peu avec un autre gars. Pourtant, j’avais ouvert mon portable en voyant de le nom de Sawyer s’afficher, j’avais répondu à ses message. Pourquoi aucune idée, sûrement un peu inquiet de savoir s’il était dans le même état que l’autre soir.
Ah ce gars, vraiment un mystère parfois. Je ne m’étais pas donner la peine de répondre à nouveau. J’allais rentrer, bêtement. Je me demandais pourquoi d’ailleurs, parce qu’il avait clairement avoué avoir dit ça pour me faire rentrer et moi j’avais bêtement obéis. J’avais saluer le gars avec qui j’avais commencé à boire un verre, tout ça pour rentrer voir mon coloc qui, si ça se trouve allait m’envoyer chier. J’étais vraiment un idiot. Surtout que, au vu de ses messages, il n’avait pas l’air si mal, ou alors il faisait semblant.
J’avais tout de même mis une bonne trentaine de minute pour arriver au dortoir, alors j’étais rentré sans faire trop de bruit pour poser mes fesses sur son lit et l’observer.

« Pourquoi tu voulais me faire rentrer ? »

Et surtout pourquoi j’avais été assez con pour revenir au dortoir sagement, au lieu de passer la soirée à boire et m’amuser. Je ne savais vraiment pas ce qui m’avait pris et pourtant j’étais la, assez sûr son lit à me demander s’il s’était foutu de moi ou si vraiment il n’avait pas le moral et avait besoin de compagnie. Je commençais déjà à regretter d’être rentre, j’étais stupide.

Le suivaient un millier de nuages qui l'empêchaient de voir l'aube qui se levait devant lui.
C'était de très loin ma décision la plus stupide et la plus regrettable. Ces messages. J'avais pris la mauvaise habitude d'utiliser trop souvent le numéro de mon colocataire, pour des raisons sérieuses, certes, mais aujourd'hui, les choses étaient différentes. Aujourd'hui, j'avais été... J'avais été profondément idiot. Pourtant, je n'avais pas pu m'empêcher d'envoyer ce dernier message, quand j'avais lu le sien. Parce que je n'avais pas d'autre raison que celle que je venais de donner. Je n'allais pas mal à proprement parler, du moins pas plus que d'habitude, et j'estimais que chacun avait son fardeau à porter, et quand j'étais resté sans réponse, j'avais un instant pensé ne jamais en avoir.

Jusqu'au moment où la porte s'était ouverte.

Allongé sur mon lit, j'avais levé les yeux vers Namsun, le suivant alors qu'il venait s'y asseoir, et j'avais grimacé légèrement en entendant sa question. Pourquoi, oui... Pourquoi ?

« Pour que tu restes avec moi ? »

Idiot. Idiot, idiot, idiot. Mais je n'étais pas doué pour mentir, si bien que je n'en avais même pas l'envie. De toute façon, c'était la vérité, alors je ne gagnais rien à prétendre le contraire. J'avais juste beaucoup de mal à l'expliquer, si ce n'était par le fait que j'avais été impulsif. À croire qu'il faisait tout pour me troubler.

« Tu veux bien rester ? »

Même si je n'allais pas mal, oui. J'avais les mains posées sur mon ventre, tenant mon téléphone, les yeux posés sur lui... Et le pire, c'est que je n'avais aucun argument pour le convaincre, s'il voulait repartir.

Coming back to you like a stupid magnet! 
J’avais cligné des yeux plusieurs fois, stupéfait de sa réponse. Pas qu’elle ne soit pas logique non, ça semblait tout à fait sincère, mais depuis quand Sawyer l’était, enfin je veux dire depuis quand il osait dire ouvertement qu’il voulait passer du temps avec moi ? J’avais posé ma main sur son front, peut-être avait-il de la fièvre, mais ça ne semblait pas être le cas. J’avais fini par sourire, glissant ma main de son front à ses cheveux.

« Je suis déjà la de toute façon, mais oui je veux bien rester, je vais juste aller prendre une douche avant »

Je n’étais pas encore rentrer et si c’était pour m’installer dans le lit je préférais prendre ma douche avant. Je n’aimais pas trop m’installer dans les draps sans avoir pris ma douche. Enfin quand c’était pour dormir, parce que dans le feu de l’action c’était en général le cadet de mes soucis.
Caressant ses cheveux encore un peu je m’étais finalement lever pour aller sous la douche.

« Je reviens vite »

Avant de disparaitre dans la salle de bain pour revenir quelques minutes plus tard, simplement vêtu d’un caleçon et d’un t-shirt, les cheveux encore humide. Je m’étais à nouveau approcher de son lit.

« Alors tu me fais une place ? »

J’avais pas vraiment attendu avant de me caler à côté de lui dans les draps. C’était agréable de me dire que je n’allais pas passer la nuit seul dans mon lit, à moins qu’il ne change d’avis d’un coup.

« Dit moi, c’est quoi cette soudaine envie que je reste avec toi ce soir? »

Parce qu’il allait bien, de ce que je voyais et même si je trouvais ça agréable qu’en quelques sorte il réclame ma présence, je trouvais ça aussi très étrange.

Le suivaient un millier de nuages qui l'empêchaient de voir l'aube qui se levait devant lui.
Aurais-je dû m’en vouloir de chercher ainsi à faire revenir Namsun au dortoir, alors qu’il semblait sur le point de bien s’amuser ? Sans doute. Pourtant, j’avais beau essayer de me raisonner, de me sanctionner mentalement en répétant encore et encore que je n’aurais pas dû me comporter comme un gamin immature à qui on venait de prendre son jouet, quelque chose m’en empêchait. Une jalousie ridicule, innommable, qui m’avait poussé à envoyer le message qui, peut-être, l’avait à son tour poussé à rebrousser chemin. J’avais passé la main dans mes cheveux à mon tour, comme pour remettre en place ce qu’il venait de défaire. Il n’avait rien défait. C’était psychologique.

« D’accord. »

Et quand il eut quitté la pièce, un sourire prit place à mes lèvres. Le voilà, le gamin heureux. Le gamin heureux parce qu’il avait réussi à convaincre l’autre de rester. Je me sentais tellement stupide. Pourtant, je ne pouvais même pas me mentir et affirmer que je n’étais pas profondément satisfait d’avoir réussi à obtenir ce « privilège ». Je restai allongé, les yeux posés sur le lit qui se trouvait au-dessus de moi. Oh, les choses allaient être bien différentes, quand on serait plusieurs, mais en attendant, ça me convenait bien. Mieux que je ne l’avais pensé au départ, à vrai dire.

Je reposai les yeux sur Namsun quand il ressortit de la douche après de longues minutes, sachant qu’il avait toute la place dont il pouvait avoir besoin pour s’installer.  

« Me fais pas regretter en posant des questions stupides. »

Parce que ces questions, j’en ignorais les réponses, ou plus exactement, j’aimais les ignorer. Peut-être parce qu’il avait commencé, petit à petit, à atteindre l’endroit où je me trouvais. Peut-être simplement parce qu’il me supportait même si j’étais le plus grand râleur de l’humanité, et que je risquais de ne pas changer à ce sujet. Dans tous les cas, j’avais profité de sa proximité pour me redresser un peu et glisser un bras autour de sa taille, l’attirant contre moi pour l’embrasser.  

Coming back to you like a stupid magnet! 
Evidement qu’il n’allait pas répondre, il était comme ça, à ne quasi jamais dire les choses sincèrement. Heureusement que contrairement à sa bouche le reste de son corps parlait pour lui, bien plus sincèrement. Je m’étais glissé dans ses draps, m’installant confortable dans l’espace que pouvait offrir ce lit normalement conçu pour une seule personne. Il fallait se serrer un peu, mais ce n’était pas pour me déplaire, j’appréciais sa présence. Je m’étais laissé faire, heureux d’avoir un peu d’attention. Je répondais à son baiser, collant mon corps au sien comme s’il lui appartenait entièrement. Pourtant ce n’était pas le cas, je n’étais pas à lui, je n’appartenais à personne. Pas que je serais contre, mais, même si Sawyer semblait réclamer un peu plus souvent ma présence malgré notre relation plutôt chaotique au départ, ce n’était certainement pas son genre. Moi ça me convenait, je profitait de sa compagnie quand il était d’humeur. J’aimais le sexe avec lui, vraiment, c’était totalement ce qui me plaisait au lit. Puis, je lui offrais volontiers mon soutien quand il faisait des crises d’angoisse, mais notre relation s’arrêtait là.
J’avais dévier le baiser dans son cou, pour remonter près de son oreille et mordiller le lobe de celle-ci. Doucement l’envie qui montait en moi, simplement parce que je sentais son corps contre le mien. Mais ma question persistait, pourquoi avoir agi de cette manière,  son soudain changement d’avis pour me faire rentrer. J’avais abandonner son oreille simplement pour venir me blottir contre lui, réfléchissant à comment je pourrais bien le faire parler.

« T’as changé d’avis, pile quand j’ai sous entendu que je risquais de passer la nuit dehors, pourquoi? »

Je m’étais redresser un peu, pour le regarder, lui sourire. Je le questionnais pas pour l’emmerder, je voulais vraiment une réponse sincère.

« Je veux une vrai réponse, s’il te plait »

Un autre sourire, un baiser très léger sur ses lèvres avant de me poser à nouveau contre lui. Parfois je me demandais si la façon dont on agissait l’un avec l’autre avait vraiment un sens.

Le suivaient un millier de nuages qui l'empêchaient de voir l'aube qui se levait devant lui.
Des questions stupides, oui. Je n'avais pas envie de répondre à ces interrogations qui avaient bien trop de sens, en vérité. Parce que je savais que je n'aurais pas dû éprouver la moindre once de jalousie à l'idée qu'il puisse potentiellement, sans aucune certitude, aller s'amuser ailleurs. Et pour ces simples pensées, j'avais envie de me coller des claques. Je me sentais ridicule. Pourtant, j'étais bien content au moment où il vint se glisser dans mon lit, au lieu d'aller se perdre ailleurs. Je gardai les yeux posés sur lui alors qu'il s'approchait de moi, avant de venir l'embrasser, lui laissant la liberté de faire ce qu'il voulait, comme il le voulait. Je souris malgré moi en sentant ses dents contre mon oreille, alors qu'un frisson traversait mon corps. Je l'avais ensuite laissé revenir contre moi, gardant le bras autour de sa taille.

« Une vraie réponse ? »

C'est qu'il était têtu, ce bougre. Je gardai les yeux posés sur lui, sans répondre dans un premier temps. Un petit sourire souleva un coin de mes lèvres alors que je gardais les yeux rivés sur lui après son baiser.

« Et t'en ferais quoi, hm? »

Pourtant, je savais parfaitement pourquoi j'avais changé d'avis, pourquoi j'avais pris cette décision parfaitement immature, parfaitement égoïste et déraisonnable. Je gardai le sourire en observant ses lèvres pendant quelques secondes, avant de relever les yeux vers lui.

« J'aime pas partager. »

C'était la vérité, aussi étrange que cela puisse paraître. Je m'étais découvert étrangement possessif envers mon colocataire, alors que nous n'avions rien fait de plus que partager quelques nuits ensemble... C'était tellement idiot, mais c'était la vérité. Qu'est-ce que cela pouvait changer, de toute façon ?

« Ça te convient, comme réponse ? »

Est-ce que ça flattait suffisamment son égo ? Il me semblait le connaître suffisamment pour savoir qu'il allait en rire. Oh oui, Eom Sawyer était jaloux d'un homme comme lui. N'était-ce pas ridicule ? Je me jugeais moi-même. Moi qui, quelques mois plus tôt, affirmais encore qu'il n'était pas à la hauteur de son rôle de président. À croire que les choses avaient changé bien plus que je ne voulais le reconnaître.

Coming back to you like a stupid magnet! 
Il était parfois difficile à déchiffrer Sawyer. Enfin, difficile, c’est surtout que ses actes semblaient souvent en contraction avec les mots qui sortaient de sa bouche. Mon instinct me dirait de plus faire confiance à ce qu’il faisait que ce qui pouvait sortir de sa bouche. C’était logique en soit, mais je voulais qu’il le dise, j’aurais voulu qu’il assume un peu ses actes verbalement. De toute façon il était hors de question de trop le brusquer, pourtant j’insistais tout de même un peu.

« J’en ferais pas grand chose … je voulais juste voir si tu pouvais être sincère »

Avec lui même surtout, plus qu’avec moi. Je me contentais de l’observer pour le comprendre, mais à force c’était à se demander si c’est pas à lui plus qu’à moi qu’il essayait de faire croire des choses. Au moins cette fois sa réponse semblait assez sincère, même si j’avais bien compris qu’il essayait de passer rapidement à autre chose. J’avais pourtant souri, laissant le bout de mes doigts parcourir ses côtes. Il était un peu jaloux enfaite, même si ce n’était pas les mots qu’il avait choisi, c’est ce que j’avais entendu. Ou alors bêtement ce que je voulais entendre.

« Je veux pas que tu me dises un truc qui doit me faire plaisir ou non, je veux juste que tu oses dire ce que tu penses vraiment. Mais je t’embêterais pas plus »

Je ne voulais pas qu’il change d’avis et me jarte de son lit, j’étais bien ici, dans ses bras. J’aurais pu lui dire qu’il savait sûrement quoi faire pour ne plus avoir à partager, mais je ne voulais pas le provoquer maintenant. Puis, moi non plus je ne savais pas trop, j’aimais bien être avec lui, mais au final peut-être que pour lui, pour moi aussi c’était simplement un petit passe-temps, de la simple compagnie, alors je ne voulais pas m’avancer sur le sujet, même si le fait qu’il n’aime pas partager, l’entendre de sa bouche avait été plaisant, bien plus que j’aurais pu l’imaginer.

« Tu voulais juste des câlins ou … un peu plus »

Je m’étais bien collé à lui, pour lui faire clairement comprendre de quoi je parlais, même si c’était évident. En vrai je me fichais de sa réponse, les deux me convenait, parce que j’appréciais sa compagnie, même sans sexe.

Le suivaient un millier de nuages qui l'empêchaient de voir l'aube qui se levait devant lui.
J’avais bien du mal à mettre des mots sur ce que j’éprouvais à l’égard de Namsun. Une frustration, c’était évident, et quelque chose que je ne parvenais pas à identifier comme je l’aurais souhaité. Ce quelque chose qui me poussait à agir de façon déraisonnable, même si je savais que je n’avais aucun droit de me comporter comme je le faisais. Un petit rire m’échappa à son commentaire.

« J’ai rien à cacher. »

Ou était-ce le cas ? Je n’en savais rien. J’étais incapable de formuler ce que je pensais quand je le voyais, comme si mon esprit entier était en train de tourner dans le vide à chaque fois que je croisais le chemin de Namsun, depuis quelques temps. C’était stupide. J’étais stupide. Moi, qui avais près de trois ans d’avance sur mon cursus. Moi, qui aimais avoir raison au point que ça en devienne un défaut. J’étais incapable de trouver mes mots quand il était question du président de ma fraternité, ce qui avait le don de m’agacer.

Le pire, c’est qu’alors qu’il parlait, j’avais frissonné sous ses doigts. C’était si facile de m’avoir. Si facile de m’attaquer, quand j’étais incapable de raisonner.

« Sage décision. »

Parce que je n’avais pas envie d’en parler. Je n’avais pas envie de devoir rendre concret ce qui n’était qu’une ébauche, une liste de mots confus dans mon esprit, alors que j’essayais encore de trouver un sens à tout ce qui m’arrivait. Je m’étais pourtant persuadé qu’il me cassait les pieds. De toute évidence, je m’étais lourdement fourvoyé.

« Tu voulais t’amuser, non ? Ça serait bête d’être rentré pour rien. »

Simple excuse, évidemment. Il se contenta de se redresser pour reprendre possession des lèvres de Namsun, laissant sa langue rencontrer sa jumelle alors qu’il caressait du bout des doigts les côtés de son colocataire. Sa bouche trouva rapidement le chemin du cou de l’artiste, où il s’attarda un instant, laissant libre cours au sentiment qu’il éprouvait depuis le moment même où Namsun avait commencé à lui répondre, ce besoin de l’avoir, de le posséder. Que personne d’autre ne puisse l’avoir. Un besoin qu’il laisse une trace sur la peau du peintre, alors que ses lèvres poursuivaient leur chemin jusqu’à son oreille.

« Ce soir tu m’appartiens. »

Coming back to you like a stupid magnet! 
Rien à cacher, je n’y croyais pas trop. Mais bon je n’avais pas envie d’argumenter avec lui, je savais bien que ça ne servait à rien. Il était têtu et avait sa fierté, mieux valait passez outre tout ça et profiter de passer du temps avec lui. Je préférais ne pas m’éterniser sur cette conversation parce que je savait pertinemment qu’elle ne mènerait nul part.

« J’allais dire que j’étais toujours sage mais …. Pour ça rien n’est moins sûr »

Surtout avec ma question suivante et mon corps qui s’était automatiquement coller contre lui. Corps qui réclamait le sien, comme si c’était normal, comme si on était bien trop compatible, sur ce niveau là en tout cas. Mais s’il n’avait pas envie je ne me plaindrais pas, mais ce serait un bonus tout de même.

« Pour rien ? Je suis rentré pour te voir, c’est ce que tu voulais non? »

A peine le temps de finir ma phrase qu’il avait déjà ses lèvres contre les miennes et sa langue dans ma bouche. Loin de me déplaire je répondais au baiser, passant mes mains sur ses hanches. Mon corps qui répondait avec envie au sien, ma tête qui se laissait glisser en arrière tandis qu’il embrassait mon cou, me faisant soupirer. Ses lèvres qui se font un peu plus insistante sur ma peau, qui trace son chemin jusqu’à mon oreille m’arrachant d’autre soupir. Il n’avait pas besoin de me faire grand chose pour m’exciter, simplement lui me suffisait, quelques caresses et baiser et mon corps brûlait déjà d’envie. Même ses mots m’avaient fait frissonner, l’idée de lui appartenir pour toute la nuit, de savoir que je serais son objet de désir pour au moins l’heure à venir. Mon corps entre ses mains, ces mêmes mains qui allait extorquer de nombreux sons de mes lèvres et ce pour mon plus grand plaisir.

« Ça me plait comme programme »

Bien trop d’ailleurs, je collais mon bassin au sien, je voulais déjà plus alors qu’on commençait à peine. J’allais devoir prendre mon mal en patience, mais je savais que j’allais aimer ça. Qu’il me fasse languir, qu’il m’offre cette douce torture de ne pas tout me donner trop vite, mais plutôt bien trop lentement. Moi qui m’étais préparé à juste lui tenir compagnie, je n’allais vraiment pas regretter ma soirée

Le suivaient un millier de nuages qui l'empêchaient de voir l'aube qui se levait devant lui.
Toujours sage, hm ? J’eus envie de rire en l’entendant prononcer ces paroles ô combien ironiques. Sage, il ne l’était clairement pas. Moi non plus, à vrai dire. Pas en la matière qui nous intéressait aujourd’hui, en tout cas. Le reste du temps, j’étais peut-être bien trop raisonnable, trop porté sur la justice et ce qui était bon pour oser dévier du droit chemin, mais existait-il vraiment une sagesse, quand il était question de deux corps qui se cherchaient ? De deux personnes qui, qu’importe combien elles cherchaient à s’éviter, finissaient par se retrouver ou se désirer, d’une façon ou d’une autre ? C’était la vérité qui m’avait attrapé par surprise, alors que je me pensais intouchable et que j’imaginais que rien ne pouvait m’atteindre, à commencer par lui.

« Je crois aussi.»

Un rire fila entre mes lippes, alors que je le gardais contre moi.

«C’est peut-être pas une raison suffisante à tes yeux ? »

Comme s’il allait se plaindre de ce qui lui arrivait, à cet instant précis. J’en aurais certainement été vexé. Je continuai à l’observer un instant avant de laisser mes lèvres partir à la découverte de sa peau, une fois encore. Une habitude que j’avais prise malgré moi et qui ne me dérangeait pas vraiment. J’aimais retrouver le goût de sa peau, encore chaude de la douche dont il sortait, qui éveillait en moi un désir dont que je ne pouvais nier. Je n’avais besoin de rien de plus en cet instant, et il m’encourageait encore en prononçant ces quelques mots. Une invitation, à mes yeux.

Je ne tardai pas à reprendre possession de ses lèvres, contraignant Namsun à rouler sur son dos pour venir me placer sur lui, laissant mon corps peser contre le sien alors que je venais légèrement presser mon bassin contre le sien, le corps bien plus expressif que je ne l’étais, alors que mes mains glissaient sous son t-shirt pour retrouver les courbes de son torse, que je caressais sans me faire prier, la tête pleine d’idées que j’admettais moins l’une que l’autre. Pour une raison que j’ignorais, il m’avait trouvé, là où je me réfugiais, tout au fond de ma forteresse intérieure, avec mes pensées et mes raisonnements froids et distants. Désormais, je brûlais. Il me hantait, faisait brûler mon âme telle un incendie que je ne pouvais contrôler, et c’est précisément pour cette raison que je le désirais toujours plus.