Coming back to you like a stupid magnet! 

Sage était bien loin de ce qu’on s’apprêtait à faire, bien loin de ce qui caractérisait notre relation à vrai dire. Enfin, je n’étais pas vraiment sûr de pouvoir définir ce qui se passait entre nous. C’était un sex friend, en quelque sorte, mais il y avait toujours ces moments, ceux où il semblait légèrement laisser tomber sa carapace, ces même moment ou j’avais l’impression qu’il y avait un petit peu plus qu’une relation purement physique. Dans tout les cas j’aimais ce qui se passais entre nous. Moi qui avait peur que cette colocation finisse en dispute au moins trois fois par semaine se passait vraiment bien et j’aimais beaucoup la compagnie de Sawyer. D’autant plus qu’il semblait apprécier la mienne également et qu’il la réclamait parfois, comme ce soir. J’essayais vainement de creuser un peu plus le sujet, mais c’était compliqué. Si Sawyer m’avait assez naturellement laisser un accès à son intimité physique, celle plus psychologique restait un vrai mystère. Il était beaucoup plus renfermé de ce côté là, je n’avais pu qu’entrevoir certains chose, lorsqu’il avait malencontreusement laisser la porte de ses sentiments entre ouverte.

« Ben, je suis rentré sans proposition particulière de ta part. Ça me fait plaisir de passer du temps avec toi »

Et c’était sincère. Puis une pensée me traversa l’esprit, même si je venais de lui dire que j’appréciais sa proposition, même si c’était bien plaisant de sentir ses lèvres contre ma peau. Cette pensée qui avait fait germé une petite idée dans mon esprit, s’il couchait avec moi, simplement pour que je sois présent. Et l’idée que ce ne soit pas uniquement par envie mais pour combler un manque bien différent ne me plaisait pas trop. Un soupir m’échappa tout de même, quand il s’installa sur moi, passa ses mains sous mon haut. J’en profitais pour venir caresser son dos et profiter de pouvoir capter son regard pour y plonger le mien.

« Sawyer tu …. Il n’y a pas besoin de sexe pour que j’accepte de passer du temps avec toi »

Et j’en avais terriblement envie la maintenant qu’il avait commencé à me chauffer, mais je ne voulais pas ce genre de relation s’il ne faisait pas ça par pur envie. Et dieu sait ce que je pouvais prié à cette instant qu’il en ai vraiment envie et continue de me toucher.

Le suivaient un millier de nuages qui l'empêchaient de voir l'aube qui se levait devant lui.
Je n'étais pas stupide, bien au contraire. Je savais que les sentiments qui m'avaient poussés à agir aujourd'hui répondaient des plus bas instincts. Je savais aussi que tout ce que j'avais pu dire ou faire au cours des derniers jours m'était étranger, dans le sens où il ne m'était pas habituel d'agir de cette façon. Et pourtant, même en sachant tout cela, je ne parvenais pas à changer et à ramener les choses à l'état où elles étaient quelques temps plus tôt. Au contraire, je semblais m'enliser toujours plus profondément dans ce marais étrange où je m'étais égaré, et où la voix et le visage de Namsun me revenaient sans cesse, comme la seule promesse d'un salut que je peinais moi-même à comprendre.

« J'en suis content. »

J'étais sincère, une fois encore. Pourquoi mentir ? Ce n'était pas dans mes principes. J'étais plus qu'heureux de savoir qu'un message de ma part avait suffi à lui faire rebrousser chemin, même si je n'avais pas été particulièrement honnête dans ce dernier. L'impulsion avait parlé. Cela ne me ressemblait pas, mais qu'y pouvais-je exactement ? J'avais passé mes mains sous son haut, avant de croiser son regard, tandis qu'il caressait mon dos.

« Je n'ai jamais dit ça ? »  répondis-je, un peu surpris par ce qu'il venait de dire. « Tu... Tu veux arrêter ? » Soudainement, je doutais. L'idée d'avoir mal interpréter ses signaux me mettait mal à l'aise, et je m'étais un peu redressé, les yeux posés sur lui. S'il n'en voulait pas, je ne pouvais pas lui reprocher. Et voilà qu'à cette pensée, mon coeur s'emballait encore, tel un idiot sur lequel je n'avais plus aucun contrôle désormais.

Coming back to you like a stupid magnet! 

Content, pourtant sa phrase sonnait si formelle, si droite et carrée. Enfin c’était comme ça qu’il était après tout, en dehors des rares fois ou il avait osé se montrer sous un autre jour. Quand il se laissait aller aux plaisirs charnel, ou quand il se glissait dans mon lit pour réclamer un peu de réconfort. Il restait tout de même difficile à déchiffrer, alors j’essayais, petit à petit d’entrevoir ce qu’il cachait derrière sa carapace en métal renforcé. Mais je ne pensais pas provoquer cette réaction en disant ça. Je voulais le rassurer et apparemment ça avait eu légèrement l’effet contraire.

« Non non c’est pas ce que je voulais dire, j’aime coucher avec toi, j’aime … »

Qu’on fasse l’amour tout les deux, c’est comme ça que j’aurais du finir ma phrase, mais j’avais préféré ne simplement pas la terminé. C’était ridicule de dire ça à un plan cul.

« Ce que je veux dire c’est que t’a pas besoin de me baisé pour que je veuille être avec toi »

J’avais l’impression d’être un peu ridicule, mais je voulais être sincère avec lui. Je l’appréciais beaucoup, peut-être plus que ce que j’aurais du. Mais il ne semblait pas me détester, alors je ne risquais pas grand chose en avouant que j’aimais passer du temps avec lui. C’était une sorte d’amitié avec quelque bonus en soit, c’est pas comme si je lui avait déclaré ma flamme, j’étais juste sincère. Je voulais simplement qu’il comprenne que j’appréciais sa présence et ce peu importe notre activité. Au fil du temps j’avais fini par l’accepter comme il était, avec son sale caractère parfois, mais j’avais aussi appris à voir ses autres côtés, ce gamin un peu perdu parfois, qui angoisse et qui à besoin que quelqu’un soit là pour lui quand il se sentait mal. Et même si je n’aimais pas le voir dans cet état, égoïstement j’appréciais être celui vers qui il venait chercher du réconfort, malgré nos différents passé, c’est vers moi qu’il s’était tourné quand il était au plus bas. C’est sûrement cette nuit là, qui avait instauré une certain confiance entre nous.

Le suivaient un millier de nuages qui l'empêchaient de voir l'aube qui se levait devant lui.
J'étais peu doué pour m'exprimer, pour mettre des mots sur ce que j'éprouvais, à partir du moment où ce n'était pas fondamentalement logique. Avec un mode de raisonnement un peu particulier, je m'étais souvent retrouvé confronté à des obstacles que je ne pouvais franchir avec facilité. Et aujourd'hui, voilà que je me retrouvais à devoir le faire sans cesse, avec Namsun, et dans la vie de tous les jours. Parfois, ces difficultés me rattrapaient forcément. Je souris un peu en l'entendant reprendre la parole, réalisant que je m'étais trompé. Il fallait vraiment que je cesse de me prendre la tête à chaque mot qu'il prononçait. Il fallait que je fasse taire mon coeur qui s'emballait, mon esprit qui devenait toujours plus incohérent à chaque fois qu'il était question de lui. Je n'étais pas stupide, et pourtant, j'agissais comme un idiot aujourd'hui, à prétendre que je ne voyais pas ce qu'il se tramait entre nous. Ou au moins, ce qu'il se tramait entre moi et lui.

« J'ai jamais dit ça non plus. » J'eus un rire contenu, les yeux toujours posés sur lui. « J'te "baise" parce que j'ai envie de toi. »

Allez savoir pourquoi ces mots écorchaient mes lèvres. Baiser. C'était un peu ce qu'on faisait, dans le fond. Mes pensées digressaient encore, alors je vins saisir ses joues entre mes mains pour l'embrasser, laissant mes lèvres épouser les siennes complètement, alors que mon coeur piquait une nouvelle accélération. Je n'aurais pas pensé m'attendrir autant face à Namsun, faire autant attention à ce que je pouvais faire, à ce que je pouvais dire. Cela ne faisait que quelques mois, et pourtant, mon comportement avait déjà changé, sans que je puisse y faire quoi que ce soit. C'était profondément troublant, mais pas de la pire des manières, fort heureusement.

« Tu me plais beaucoup, Namsun. »

C'était la vérité, même si elle n'était pas entière. Il ne saurait rien de ce que je pouvais vraiment ressentir à son égard. Je refusais d'être aussi vulnérable, face à lui. C'était ridicule, et pourtant tellement vrai. M'avouer vaincu, m'avouer humain, faillible... C'était terriblement compliqué. Alors, comme pour faire oublier ce demi aveu, je laissai mes mains continuer leur course sous le haut de mon colocataire, mes lèvres retrouvant le chemin de son cou, comme si ce comportement m'était devenu naturel.

Coming back to you like a stupid magnet! 

Pourquoi ce mot sonnait encore plus faux sorti de sa bouche. Comme si ce mot ne me plaisait plus, mais je balayais ça de mon esprit, ce n’était pas vraiment important après tout et puis, c’est ce qu’on faisait. J’étais surtout rassuré de l’entendre dire qu’il avait vraiment envie de moi, content de savoir qu’on allait continuer ce soir, malgré les interrogations qui planaient sur nous. Je répondais à ce baiser, profitant de la délicieuse sensation de ses lèvres qui semblaient être taillée pour se coller aux miennes.

« Tu me plais aussi »

Une petite phrase qui cachait bien d’autres mots, d’autres sentiment. Des choses que probablement aucun de nous deux n’était prêt d’avouer. Je le laissais reprendre là où on s’étaient arrêté, parcourant encore un peu son dos avant de l’attiré entièrement contre moi. Nos deux corps coller l’un à l’autre comme s’ils étaient fait pour ça. Mais surtout, nos coeurs qui se disaient probablement bien plus de choses qu’on ne voulait l’admettre. Parce que le mien tambourinais un peu plus que ce qu’il aurait dû, depuis le moment où Sawyer avait avouer que je lui plaisais et parce que je sentais le sien cogner également. Je préférais ne pas aborder le sujet, parce qu’il allait sûrement se renfermer et que moi-même je ne voulais pas parler de ça. Alors j’activais mes mains sur sa peau, retirais son t-shirt puis le mien. Puis-ce que mon corps appelait le sien comme un addict qui réclamait sa dose. Je nous avais ensuite fait rouler sur le lit, me retrouvant au dessus de lui, attaquant sa mâchoire, puis son cou de mes lèvres. Avide de sa peau.

« J’ai envie de m’occuper de toi ce soir! »

S’il voulait bien me laisser faire un peu. Mes lèvres retraçaient des lignes invisible, de son cou à sa clavicule sur laquelle je m’attardais. Je marquais sa peau de jolies couleur, comme j’aurais pu le faire sur un tableau, sauf que je peignais sa peau de mes lèvres. Et c’est avec elles aussi que je voulais lui faire chanter une douce mélodie, celle du plaisir.

Le suivaient un millier de nuages qui l'empêchaient de voir l'aube qui se levait devant lui.Certaines choses étaient difficiles à admettre, mais je ne pouvais me mentir éternellement. J'avais fait revenir Namsun pour l'avoir à mes côtés, pour me retrouver avec lui, et ce par pure jalousie. Je n'étais qu'un homme parmi tant d'autres, après tout. Avoir quelques années scolaires d'avance ne faisait pas de moi quelqu'un d'insensible au charme des autres. Pas totalement, en tout cas. D'ailleurs, je souris légèrement en l'entendant répondre que je lui plaisais, moi aussi. Je continuai à l'embrasser pendant que mes mains continuaient leurs caresse sur le corps de mon colocataire, alors que je le laissais rencontrer le mien. Nous étions si proches, et de cette proximité naissait une agréable chaleur que je ne pouvais m'empêcher d'apprécier.

« T'occuper de moi ? »

Un fin sourire étira mes lèvres alors que je caressais ses cheveux, soupirant à son baiser sur mes clavicules. C'était plaisant. Très plaisant. Je fermai les yeux en laissant échapper un son léger, sentant ses lèvres marquer ma peau. Chaque toucher me donnait envie de le tirer un peu plus contre moi, de le sentir plus proche de mon corps, alors que mon coeur s'emballait doucement, au rythme de ses baisers.

« Vas-y alors. »

Des mots murmurés à l'égard de celui qui prenait ses libertés aujourd'hui, ce qui ne me dérangeait pas autant. Qu'il laisse libre cours à ses envies, qu'il m'embrasse encore et encore. Je me sentais si fébrile à ses côtés.

Coming back to you like a stupid magnet! 

J’étais rentré juste pour lui. Simplement parce qu’il m’avait demandé, j’avais abandonner cet inconnu avec qui j’aurais très certainement pu finir la soirée pour rejoindre mon colocataire, juste parce qu’il m’avait réclamé. Il n’avait pas fallu longtemps après mon arrivée dans la chambre pour que nos corps se retrouvent encore une fois. Collé l’un à l’autre dans son lit. Tout se faisait d’un naturel presque déconcertant. Quand il avait emménagé avec moi, je n’aurais jamais pensé que ça puisse se terminer comme ça. Je ne pouvais pas vraiment mentir, ça allait au delà de juste coucher ensemble pour s’occuper. Je lui plaisais, il me plaisait et même si on n’avouait pas encore plus que ça, il était difficile de nier qu’il n’y avait pas plus que juste une attirance physique entre nous, même si celle-ci était très présente.
Là, à l’instant, allonger sur lui, je le voulais que pour moi. M’occuper de lui, lui faire éprouver tout le plaisir possible. J’embrassais sa peau, la marquais comme si je voulais signifier qu’il était à moi alors qu’il n’en était rien. J’avais ris un peu entre deux baiser. J’avais glisser une main le long de son torse, m’arrêtant à son bas ventre, passant le bout de mes doigts à cet endroit.  J’avais son accord et c’est tout ce qu’il me fallait. Des ses clavicules je continuais mon chemin, lentement. Parcourant son torse de mes lèvres et de ma langue, cherchant quel endroit le faisaient frémir. Ça me plaisait de faire ça, que l’excité, de pouvoir lui faire du bien. Puis quand mes baisers étaient arrivé assez bas, je lui avais simplement retiré ce qu’il lui restait de vêtement. J’avais pris un instant pour l’observer dans son entier, me léchant les lèvres par réflexe. Mais pas question de tout de suite lui donner ce qu’il attendait. Je voulais l’exciter, encore un peu plus, simplement pour qu’il apprécie encore plus la suite. Alors je m’étais glissé entre ses jambes et m’étais attaqué à ses cuisses, les marquant elles aussi. C’était plaisant de laisser ma trace ainsi sur son corps et je pourrais observer mon oeuvre après. Mais pour le moment je me contentais d’apprécier ses réactions, les sons qui sortaient de sa bouche et son corps qui réagissait à chacune de mes actions.

Le suivaient un millier de nuages qui l'empêchaient de voir l'aube qui se levait devant lui.Ce qu’il pouvait me rendre stupide. Rares étaient les personnes qui m’avaient un jour placé dans une telle situation, où j’étais incapable de suivre mes raisonnements habituels. Il y avait toujours Namsun pour s’introduire dans ma réflexion, pour venir la mettre à mal. Et plus les jours passaient, moins les choses étaient simples, quand je cherchais à mettre de côté ces pensées. Comme si mon esprit lui-même refusait de se détacher de lui, d’abandonner ces idées, parfois éphémères, parfois plus tenaces, qui me passaient par la tête de temps à autres. J’avais fini par abandonner le combat pour ce soir, lui demandant de rentrer, et contre toute attente il l’avait fait.

Voilà où nous en étions, avec son corps collé au mien, ses lèvres que je pouvais sentir sur ma gorge alors que de légers sons franchissaient mes lèvres et que j’essayais de garder un minimum de contrôle sur ce que j’éprouvais. C’était si difficile, avec une personne comme lui. Il savait si bien me trouver.  Mes doigts s’étaient perdus dans ses cheveux alors qu’il descendait le long de mon torse, sans opposer la moindre résistance alors qu’il me débarrassait du peu qui me couvrait encore.

Ce que je pouvais m’en foutre. « Tu t’en donnes un peu trop à cœur joie. » avais-je susurré en sentant ses lèvres contre mes jambes, entre deux soupirs qui trahissaient mes émotions du moment. Le désir, surtout. Mon être entier le hurlait sans que j’aie le moindre contrôle sur ce qui était en train de se passer. Mais avais-je seulement la moindre envie d’y faire quelque chose ? Tout ce que je voulais, c’était qu’il continue. Qu’il continue encore et encore, qu’il aille plus loin, même. « Ne me fais pas languir comme ça. » avais-je fini par ajouter, alors que je le poussais à relever la tête. J’avais tellement envie de lui, en cet instant, que j’aurais pu changer d’avis juste pour faire accélérer les choses.