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un dîner désastreux (wooyoung </3)
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un dîner désastreux (wooyoung </3) | Mer 6 Mai 2020 - 20:46 Citer EditerSupprimer
un dîner désastreux
wooyoung & bora
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Les rires et taquineries vont bon train mais je n'ai plus le coeur à l'ouvrage. Ne pouvant nommer, ni exprimer ma détresse, je cherche du regard un ange gardien qui serait en mesure de me sauver des membres de ma propre famille. Cet ange aurait pu être Wooyoung comme avant, mais quand je l'observe, je ne croise même pas son regard. Cela fait des mois que je ne parviens plus à l'atteindre, et ce, par tous les moyens. Alors, ce résultat est sans surprise, et pourtant, il me laisse amère. Ma vie a un goût d'inachevé et je n'arrive plus à lutter contre ce triste sentiment. Mon mari me manque, mon couple me manque et je me sens d'autant plus seul au monde quand une voix féminine s'exprime. Il s'agit de ma mère, qui rayonne: " Je connais un petit loulou qui rêve de se coucher. " Des énièmes rires se font entendre dans la grande pièce quand les yeux de l'assemblée, se focalisent, sans aucune exception sur cet enfant. Mon coeur se serre durant quelques secondes. Je ne suis pas jalouse de ce petit, qui a déjà trop vite grandi. Qui refuserait l'idée d'avoir Yoon Woo au centre de l'attention ? Au moins, cela nous évite des remarques qui seraient jugées déplacées à la longue si nous n'étions pas une famille asiatique. Celles-ci me rappellent, au même titre que la présence de mon neveu, mes nombreux tests négatifs. Je devrais avoir honte d'avoir de telles pensées mais cela confirme à quel point ma vie familiale et sentimentale est devenue pathétique. Tournant la tête la première, je ferme les yeux pendant quelques instants. Le supplice va encore durer combien de temps ? Pourtant, je sais bien depuis de nombreuses années que cette histoire ne s'arrêtera jamais. Lorsque ce repas prendra fin, le retour au bercail se fera avec une atmosphère lourde de sens et de tension. Et puis, les jours suivants, je continuerai à prendre ce nouveau traitement hormonal, qui ne parviendra pas à faire de moi une femme, une mère. Je retiens un soupir de douleur, suite à un spasme. Je n'ai pas forcément trop mangé, c'est simplement dû à un effet indésirable... Woori prend ensuite la parole pour signaler son départ imminent. Cette fois-ci, je parviens à échanger un regard avec mon mari et je lui adresse quelques mots: " On devrait y aller, nous aussi ? " Je n'ai clairement plus envie de rester, n'ayant plus la force nécessaire pour faire acte de présence. J'espère que c'est également son cas. Le père Nah semble surpris par cette proposition et je l'entends ruminer. Toutefois, personne n'attend réellement son avis puisque tout le monde s'attelle à récupérer ses vestes et autres accessoires. Je serre la ceinture de mon cardigan autour de ma taille avant de déposer un bisou sur la joue de mon petit neveu. " Fais de beaux rêves. " Woori et Yoon Woo ouvrent la voie et nous les suivons après avoir pris soin de saluer tous les invités et les hôtes de la soirée. Son père reprend la parole, de façon audible cette fois-ci. " A partir aussi tôt, on pourrait croire que vous êtes deux petits vieux. Ca va vous changer les habitudes quand je serais de nouveau grand père. " J'échappe un rire, forcé mais j'ai pris l'habitude de faire bonne figure. La porte se referme ensuite derrière nous. Nous avançons donc dans l'allée, dans un silencieux religieux que je finis par briser bêtement : " Tu t'es bien amusé ? "
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Re: un dîner désastreux (wooyoung </3) | Dim 10 Mai 2020 - 22:24 Citer EditerSupprimer
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wooyoung & bora
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
ce n'était clairement pas le dîner de l'année. comme à chaque fois, de toute manière. l'ambiance se voulait festive et heureuse, autour de cette table embellie de différents plats dans lesquels les convives piquaient chacun leur tour, mais pour ne pas changer, je ne ressentais pas ce sentiment d'être lié à tout ça. ce que je ressentais était plus de la solitude, qu'on ne me comprenne pas, qu'on ne prenne pas le temps de faire attention à ce que j'avais dans le coeur réellement. mon regard perdu dans le vide, je n'accordais pas un seul contact visuel à bora, mon épouse assise à mes côtés mais au fond, je sentais que ce qu'elle devait ressentir n'était pas si différent de moi. les rires et la joie remplissaient cette pièce mais pour nous deux, c'était autre chose. c'était comme si, une bulle s'était formée autour de nous, nous ne parlions pas énormément, et nous étions comme détachés de tout ça. la famille, les enfants. ce genre de dîner de famille insupportable était parfait pour remettre sur le tapis des choses que je préférerais enfouies au plus profond de notre relation de couple. mon père et ma mère observaient yoon woo et woori avec des yeux brillants, et moi pas très loin, je me sentais totalement à côté de la place. si je souffrais ? je mentirais si je vous disais non. mais honnêtement, cela faisait des années que c'était ainsi, et peu à peu, mon couple et toute cette pression m'avait fait ressentir de nouvelles choses: le questionnement, l'inquiétude, la jalousie ou encore l'incertitudes des sentiments. « je connais un petit loulou qui rêve de se coucher. » les rires résonnaient dans la grande pièce pendant que je baissais de nouveau les yeux, silencieux. j'ai feins un nouveau sourire mais tout cela était faux. ça m'énervait d'être là, et ça m'énervait encore plus de faire genre, mais j'en étais si conscient que ça devenait habituel et plus vraiment exceptionnel. tous les regards se portèrent sur yoon woo, mon neveu, le fils de ma petite-soeur. ce petit garçon auquel je tenais plus que tout, et qui, si woori l'avait bien voulu, serait devenu mon fils, notre fils à bora et moi. voulant détourner mon regard, j'ai surpris mon épouse, fermant les paupières un instant. j'ai regardé ailleurs avec tristesse, préférant toujours garder le silence. que pourrais-je dire dans tous les cas ? si je l'ouvrais, ça allait sûrement casser l'ambiance, et je préfère que ça reste entre nous deux. reprenant mes esprits, j'ai continué de me focaliser sur la fin du repas, que j'avais envie de quitter plus que n'importe qui en ce monde. enfin.. discrètement, j'ai jeté un coup d'oeil à bora. plus que n'importe qui en ce monde, je n'en suis pas réellement certain. à ce moment, je vis son expression changer pendant quelques secondes, comme si elle souffrait. légèrement inquiet, j'ai senti ma main se lever, discrète, voulant se poser sur la sienne, mais elle se reposa finalement sur mon genoux après un temps d'arrêt. on ne peut pas dire que je mérite d'agir ainsi à son attention. j'ai baissé les yeux pour la énième fois de la soirée, impuissant, et retenant un gros soupir de frustration qui inquiéterait plus ma famille qu'autre chose. woori signala ensuite son départ et mes yeux noirs croisèrent ceux de bora, sûrement une des premières fois de la soirée. « oui, rentrons. » moi non plus, je n'avais clairement plus envie de rester dans cette maison. j'appréciais ma famille mais c'était trop pour moi, trop pour nous. mon père se mit à ruminer, apparemment mécontent que nous nous en allions déjà tous. personne ne semblait y faire attention et après avoir remercié mes parents, j'ai suivi tout le monde dans le couloir d'entrée. mes yeux se dirigèrent instantanément vers bora qui embrassait yoon woo sur la joue. mon coeur se serra à cette vue et je ne peux que détourner le regard vers woori qui ouvra la porte pour sortir. deux secondes plus tard, mon père trouva ce moment adéquat pour lâcher la petite blague du siècle, qui avait fait rire mon épouse mais qui en réalité, n'avait fait rire que lui. j'ai levé les yeux au ciel en douce devant tant de maladresse avant de lui adresser un faux sourire. « bonne soirée à vous deux. » la porte se referme pendant que bora et moi, nous nous dirigeons dans l'allée vers la voiture, garée devant. woori et yoon woo n'étaient déjà plus dans notre champ de vision. un silence s'était installé entre nous, un silence auquel je m'étais un peu habitué, pour dire la vérité. bora brisa alors ce silence en me questionnant d'une interrogation dont la réponse paraissait presque évidente et en arrivant à la voiture, je me suis retourné pour lui faire face, m'adossant doucement contre le véhicule. « honnêtement, j'ai connu mieux comme soirée. et toi ? » croisant les bras, j'ai penché légèrement ma tête sur le côté, la fixant avec une pointe d'inquiétude. « je t'ai vu tout à l'heure. ça fait quelques jours que tu ne te sens pas bien et que tu me dis que c'est la fatigue. ce n'est pas réellement ça, je me trompe ? » entre nous, c'était devenu si secret, comme si nous ne nous disions plus rien. moi qui voulait m'aérer l'esprit avec les clientes du restaurant, parfois il m'arrivait de me dire, que ce n'était peut-être pas la bonne façon de le faire et que, je faisais fausse route. complètement fausse route.
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Re: un dîner désastreux (wooyoung </3) | Dim 24 Mai 2020 - 20:43 Citer EditerSupprimer
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
depuis toutes ces années, nous aurions pu apprendre à vivre avec. mais ce soir encore, nous faisons face à nos démons et à nos détresses qui ne trouvent jamais leur point de chute. le temps n'avait pas été là pour panser nos blessures, ni pour nous permettre de réussir là où nous avons eu échoué à multiples reprises. je ne perdais pas encore espoir, quitte à provoquer les hormones de mon corps pour atteindre cet objectif, et peut-être au détriment de ma santé. si j'avais pu trouver l'énergie pour ce repas, la journée avait pourtant été très longue pour moi. je n'ai pas compté le nombre de fois où j'avais dû m'interrompre en plein travail pour me tordre dans mon lit, avec ces foutus spasmes au ventre. comme si mon sort n'était pas suffisant, voilà que le destin s'évertuait à se moquer une nouvelle fois de mon couple. mais que restait-il de celui-ci aussi ? heureusement, nous nous préparons à quitter les lieux. m'approchant de mon neveu, je dépose un bisou sur sa joue avec tendresse. j'envie quelque part la naïveté et l'insouciance de cet enfant. pourtant, mes plus belles années ne correspondaient pas à mon enfance mais celles où j'étais follement amoureuse de wooyoung. maintenant, je le suis encore, juste plus de la même façon. enfin, c'est marrant comment cet homme avait pu contribuer aux meilleurs comme aux pires moments de ma vie. mais je ne peux résonner ainsi. je ne pouvais pas lui en vouloir, personne n'était réellement responsable à part moi. est-ce que la culpabilité qui me pousse à fermer les yeux sur ses actes ? je suis pathétique à l'image de ma prise de paroles. au fond de moi, je connaissais déjà la réponse à cette question. " pareil que toi. " je regarde mon mari s'adosser contre l'habitacle de notre voiture. j'arque un sourcil, m'attendant à regagner l'intérieur du véhicule. je suis étonnée par sa question. malgré la situation, je ne pouvais pas le tromper. il n'était pas complètement dupe. c'est ironique. je le gratifie d'un sourire, ne voulant pas lancer le sujet alors que nous sommes encore dans les parages. " comme je te l'ai dit. j'ai pris du retard avec la réalisation des dernières commandes. du coup, j'enchaîne les heures et je suis un peu étourdie. ça... et je dois l'avouer que je stresse un peu. " je m'approche de lui et adopte le comportement habituel d'un menteur. je le fixe comme si je cherchais à l'amadouer, à l'hypnotiser avec mes âneries. heureusement, je préfère glisser ma main sur sa joue et dépose un baiser sur ses lèvres. " c'est gentil de t'inquiéter mais ça ira mieux dans quelques jours. " puis, je recule d'un pas. " du coup, je laisse le chef conduire. " j'échappe un léger rire, déterminée à changer de discussion. pour autant, on reste dans le thème. " tu dois être fatigué toi aussi. tu es rentré tard cette semaine. tout se passe bien au restaurant ? " à vrai dire, je lui rends très rarement visite au nyam nyam ces derniers temps. peut-être que je devrais essayer de lui faire plaisir ? j'ai beau goûter à sa cuisine quotidiennement ou presque, le soutenir dans ses projets avait été naturel lors de sa reconversion. maintenant, c'est devenu aussi délicat que le reste. toutefois, je doute que cela soit une bonne idée. je n'en sais trop rien d'où venait ce doux parfum sur wooyoung qui n'était pas le mien. désormais assise au siège passager, je ne me rends pas compte et le fixe une nouvelle fois intensément. si seulement je pouvais lire dans ses pensées, peut-être que je finirais par le comprendre à nouveau. mon mari, mon premier amour me manque si fort..
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Re: un dîner désastreux (wooyoung </3) | Lun 15 Juin 2020 - 0:32 Citer EditerSupprimer
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
aussi bien bora que moi-même, nous avions finis par nous perdre dans des échanges habituels presque ennuyeux. nous nous posions toujours les mêmes questions, et finalement, parfois, nous ne nous en rendions même plus compte. adossé contre la portière gauche avant de ma voiture, je l'observais soucieusement, les bras croisés. qu'espérais-je retenir de cette conversation après ce dîner plus que catastrophique ? qu'allions-nous nous dire de plus que ce que nous nous répétions depuis des mois ? bora parut étonnée par ma question, mais évidemment, j'étais loin d'être bête. même si notre couple n'était plus ce qu'il avait toujours été, je la regardais toujours, d'une autre manière, beaucoup moins passionnée et beaucoup moins amoureuse certainement, mais toujours avec cette attention similaire dans le regard. si j'étais froid avec elle la plupart du temps en rentrant du boulot, c'était parce que cette situation ne me plaisait pas et que j'en avais clairement marre. j'essayais de fuir. avec d'autres femmes. et je me permettais encore de m'inquiéter pour elle, j'étais parfaitement culotté. elle me remercia d'un sourire, et m'annonça simplement que c'était la fatigue due à l'enchaînement des heures au travail, mais aussi qu'elle stressait légèrement. je me suis mordu l'intérieur de ma joue. honnêtement, j'ai franchement du mal à y croire. bora me fixe de ses yeux hypnotisant et je ne trouve trop rien à redire. au contact de sa main sur mon visage, et de ses lèvres sur les miennes, une sensation de tristesse est venue m'envahir. même ce baiser, qui aurait dû signifier tant ne pouvait plus cacher la maladresse de notre relation. elle laissa s'échapper un léger rire, changeant subtilement de sujet, enfin plus ou moins. tu es rentré tard cette semaine. tout se passe bien au restaurant ? en plein dans le mille. si seulement elle savait, que dirait-elle ? je suis resté silencieux pendant qu'elle s'installait à l'intérieur de la voiture côté passager, me laissant conduire. je l'ai vite rejoins, essayant de paraître le plus serein possible. je sentais son regard intense sur moi, comme si elle essayait de décrypter tout ce à quoi je pensais. j'ai l'impression d'être nu souvent. et pas dans le sens propre auquel vous pensez mais plutôt dans le sens figuré. « il y a du monde. on finit tard le service, un peu fatigué oui mais les clients sont au rendez-vous. » inutile de détailler plus, c'est mieux qu'elle n'en sache rien. de mes promenades nocturnes, de mes nouvelles rencontres, de mes yeux doux. qu'ai-je donc à obtenir de tout ça ? est-ce la liberté de séduire à nouveau ? j'ai posé une main sur le volant, pendant que l'autre actionnait les feux de croisement du véhicule. bora venait moins me voir, et avant, chaque visite d'elle était mon rayon de soleil de la journée. comment en étions-nous arrivé là ? la voir souffrir pour que nous ayons cet enfant depuis des années me rend malade, je n'en dors parfois pas la nuit, et ça me tracasse plus que je ne veux bien le montrer. oui, j'en étais certain presque, elle ne sent pas bien ces derniers jours, mais c'est plus que de la fatigue. maintenant que bora est mon épouse depuis quelques années, je la connais bien. ça fait depuis la naissance de yoon woo, qu'elle se prend la tête avec son incapacité de tomber enceinte. l'enfant tant attendu ne vient pas, et c'est ce sujet qui brise de plus en plus ce que nous avions construit ensemble avec nos sentiments d'adolescents amoureux. j'ai tourné la tête vers mon épouse, la fixant intensément du regard, à mon tour. « tu prends quoi cette fois-ci ? » je le savais, elle était prête à tout pratiquement pour tomber enceinte. elle avait testé pleins de choses, et je mettrais ma main à couper que tout ça a un lien. ça me fatigue, ça m'ennuie et j'ai envie que toute cette souffrance s'arrête. j'ai lâché un léger soupir avant de démarrer le véhicule et d'appuyer sur la pédale d'accélération pour sortir de la place sur laquelle nous étions garés. bora me manque mais je n'ai aucun courage pour lui dire. je ne suis plus sûr d'aimer bora comme je l'aimais autrefois, mais là encore, les mots se perdent et je n'ai aucun courage pour me confier. je sais qu'un jour viendra où tout sortira, mais un côté de moi ne veut pas y croire encore. si je me suis marié à elle, c'est qu'elle doit forcément être la bonne. et pourtant, peu à peu, au fil des mois passés à voir à droite et à gauche, mon coeur se ferme comme s'il n'autorisait plus bora à entrer.
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Re: un dîner désastreux (wooyoung </3) | Dim 5 Juil 2020 - 19:16 Citer EditerSupprimer
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
serais-je capable de lui pardonner ses infidélités ? notre couple a beau battre de l'aile, j'ose croire qu'il existe encore un espoir. on pourrait s'en étonner mais je suis toujours amoureuse de wooyoung mais sa trahison semble durer depuis des mois. n'ai-je donc aucun amour propre ? une personne qui trompe une fois sera obligé de recommencer plus tard. maintenant qu'il s'ennuie de moi comme je m'ennuie de lui, comment pourrais-je changer la donne ? toutes ces questions se posent sans cesse dans mes pensées mais je n'ai pas le courage de lui avouer. est-ce à moi de le faire d'ailleurs ? le jeune homme m'a laissé des indices ces derniers mois mais désormais, c'est différent : il s'agit presque de preuves. pour autant, je ne sais pas encore qui est l'élue. peut-être même qu'elles sont plusieurs ? si mes maux de ventre me lancent depuis le début de la soirée, ce n'est pas ces derniers qui me donnent la nausée. j'aurais aimé que mon seul amour le reste jusqu'à la fin de mes jours. j'aimais notre relation, de tout mon être mais les souvenirs commencent à devenir lointains et nous ne parvenons plus à en créer des nouveaux. un voyage aurait pu nous faire du bien mais je ne peux pas m'empêcher de l'appréhender. être de nouveau seule avec wooyoung. et si tout se passait mal ? je sais que je devrais arrêter d'imaginer toutes les hypothèses au monde mais je suis en proie aux doutes depuis trop longtemps pour continuer à rester de marbre. je ne suis qu'une hypocrite à l'interroger sur son rythme de travail. peut-être qu'il les rencontre là-bas. " tant mieux si les affaires marchent. " wooyoung avait pris un risque avec sa reconversion et je suis contente qu'il puisse profiter de sa nouvelle passion, son nouveau métier. regardant par la vitre du véhicule, j'observe une dernière fois la maison de ses parents avant que mon mari mette le moteur en route. au moins, cette soirée est terminée et nous allons pouvoir rentrer tranquille sans disputes. malheureusement pour moi, wooyoung ne semble pas vouloir me lâcher avec ces histoires. en parler nous fait rarement du bien. je sais qu'il n'est pas forcément d'accord avec cette prise d'hormones. enfin, je crois. à vrai dire, toutes les solutions qu'on avait envisagé ne fonctionnent pas. cela crée forcément une frustration. je me tourne vers lui alors que ses beaux yeux me regardent avec intensité. malheureusement, ce n'est pas la bonne. j'aurais préféré qu'il me dévore du regard d'une autre façon. mon amour me manque, notre franchise me manque. je l'observe dans un silence religieux. " justement. je ne prends plus rien. " un beau mensonge, sorti l'air de rien. c'est peut-être pour cette raison que je n'arrive pas à le détester, à être en colère contre lui. nous passons notre temps à nous mentir, surtout à nous-mêmes. " c'est pour ça que je ne suis pas en forme. mon corps doit sûrement reprendre ses droits ou un truc du genre... du coup, je dois m'y habituer à nouveau. " j'esquisse un sourire, me demandant si je ne cherche pas à le manipuler ou que sais-je. est-ce que ça le fera souffrir si j'avoue avoir abandonné ? " désolé. " de te cacher la vérité, surtout. je lâche un profond soupir. " mais tu tiens vraiment à parler de ça ? la soirée a déjà été assez pesante. tu ne crois pas ? juste rentrons et profitons de notre soirée d'une façon ou d'une autre. "
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Re: un dîner désastreux (wooyoung </3) | Sam 11 Juil 2020 - 18:49 Citer EditerSupprimer
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
nous avions passé depuis longtemps ce stade de couple heureux. un stade que, normalement, tout couple finissant sa vie ensemble, ne dépasse pas à ce point. nous passons le plus clair de notre temps à nous mentir, l’un à l’autre. je ne lui parlais pas de ce que je faisais dans son dos, et bora, ne me disait pas tout non plus. qui de nous deux est le plus à blâmer ? sûrement que ce que je fais, le jeu dangereux auquel je participe, n’est pas la situation la plus saine. pour autant, ce qui me rassure personnellement et de manière égoïste certainement, c’est le fait qu’elle ne sache rien. je fais de mon mieux pour ne rien laisser paraître, alors je crois avec force qu’elle m’observe simplement avec des yeux innocents de ne pas comprendre pourquoi notre couple vacille. comment pourrions-nous redevenir comme avant ? non, la question est plutôt : est-ce que nous pourrions vraiment redevenir comme avant ? j’en doute fort. la communication dans notre couple n’existe plus, on se parle, sans se confier, sans se faire confiance mutuellement. comme si nous nous attachions vainement à notre histoire qui venait déjà d’entamer sa chute longue et douloureuse, depuis quelques mois. bora me manque oui, quand je la vois me fixer avec ses grands yeux magnifiques dont je suis tombé amoureux, j’ai du mal à rester impassible. j’ai envie de la prendre dans mes bras, j’ai envie de lui dire que tout va bien se passer, qu’on surmontera ça ensemble. mais comment le pourrais-je ? je ne peux plus le faire. je pense que je mens déjà assez à longueur de journée, alors les gestes affectifs profonds ne ferait que m’enfoncer dans mes mensonges un peu plus. c’est triste, parce que je l’aime toujours, mais plus comme avant. mon cœur ne bat plus comme ça et ça me rend malheureux. j’aimerais retrouver tout ça, tout ce que l’on a perdu, et au fond, encore une fois égoïstement, j’espère qu’il en est de même pour elle. elle me pose alors la question en plein dans le mille. celle à laquelle je vais encore donner une réponse fausse, ou en tout cas, en partie fausse. je m’étais installé au volant, lui répondant par la même occasion. beaucoup de clients au nyam nyam ? de clientes surtout, wooyoung, mais ça, tu te gardes bien de l’exprimer tout haut. j’étais heureux de ma reconversion, surtout parce que ça me permettait de m’aérer l’esprit, de penser à autre chose qu’à cette situation de couple étouffante pour nous deux. j’ai actionné le moteur du véhicule, avant d’allumer mes feux, d’enclencher la première et de sortir de la place de parking doucement. sauf que j’étais fatigué qu’on se mente. fatigué de ses mensonges. et si je n’étais pas prêt de tout lui dire concernant mes sorties nocturnes, je continuais de m’inquiéter pour elle. je suis certain qu’elle prend quelque chose de nouveau pour avoir un enfant. cette histoire ne nous lâche plus, depuis l’accouchement de woori. c’est comme une spirale infernale qui ne s’arrête plus. si à l’époque nous avions voulu récupérer yoonwoo, je n’aurais jamais pensé, en sortant de la chambre d’hôpital de ma sœur avec bora, que notre relation se détériorerait ainsi. j’étais frustré de ne pas pouvoir avoir d’enfants, frustré que bora se fasse du mal, frustré pour notre couple, frustré de nos mensonges, frustré de tout. alors je lui ai posé la question, directement. tu prends quoi cette fois-ci ? je la fixais intensément tout en jetant des coups d’œil furtifs à la route, attendant une réponse. justement. je ne prends plus rien. j’ai détourné le regard pendant qu’elle m’observait. elle me ment, c’est certain. même si j’ai envie qu’elle soit franche avec moi, je ne peux rien dire. je fais exactement la même chose. il ne faudrait pas que l’on aille voir un psychologue spécialiste des couples. je ne sais pas ce qu’il en conclurait. bora esquisse un sourire, continuant de me répondre. son corps doit reprendre ses droits.. en fait, je n’ai pas un corps féminin ni son fonctionnement, donc j’ai du mal à imaginer la chose. mais j’imagine que la prise d’hormones dont je ne suis pas fan, ne doit pas lui faire beaucoup de bien. c’est aussi pour ça que je ne veux pas qu’elle en prenne. si elle a arrêté comme elle semble me le dire, tant mieux mais.. je ne sais pas. je ne peux pas m’empêcher de douter. est-ce que tout cela est vrai ? bora s’excuse et je tique silencieusement. je me demande pourquoi elle s’excuse.. elle lâcha ensuite un profond soupir. je suis resté silencieux à sa demande pendant quelques secondes avant de relever la voix à nouveau, les yeux rivés sur la route éclairée par les lampadaires de la nuit. « je tiens à en parler maintenant parce que je m’inquiète bora. » tu n’es pas n’importe qui. j’aimerais aussi profiter de cette soirée normalement, mais à quoi bon faire semblant ? maintenant que je sais qu’elle ne va pas bien, je vais continuer ma soirée sans approfondir le sujet ? je fais beaucoup de mauvaises choses, mais ça, ça ne me ressemble pas. « si on n’en parle pas maintenant, on le fera quand ? » j’ai freiné en douceur au feu rouge, baissant les yeux sur le volant sur lequel une de mes mains était placée. on le fera quand ? mes propres paroles résonnaient dans ma tête, comme si elles faisaient écho à ce que moi-même je ne disais pas. « te voir souffrir pour qu’on ait un enfant, j’ai de plus en plus de mal à le supporter. » et c’était la vérité. mais je venais tout juste de sous-entendre que je ne la croyais pas par rapport à son arrêt de prise d’hormones. je ne sais pas réellement si ce que je dis est correct, ni comment elle va réagir. comme nous avons l’air de ne plus nous faire confiance, j’ai l’impression si triste qu’on ne se connait plus.
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Re: un dîner désastreux (wooyoung </3) | Dim 2 Aoû 2020 - 22:22 Citer EditerSupprimer
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Les années passent comme le regard de Wooyoung sur moi. Je ne peux plus me mentir, en tout cas, pas sur tout. Mon mari me survole, ne semble plus s'intéresser à moi. C'est pour cette raison que je prends mes aises et lui mens ouvertement devant ses yeux qui manquent de m'accabler de culpabilité. Il ne peut deviner qu'il s'agit d'un mensonge après tout. Il ne me connaît plus sauf si je me trompe sur toute la ligne. Le cuisinier insiste et cherche à lancer une conversation pour laquelle je ne suis pas prête. Je dois réfléchir sur plusieurs éléments et je ne veux pas laisser mes émotions parler pour moi comme je n'aurais pas dû laisser nos proches parler pour nous. Je mordille ma lèvre inférieure et regarde le paysage autour de la voiture. Finalement, c'est moi qui ne parviens plus à le fixer, surtout quand il avoue s'inquiéter pour moi. J'ai envie de l'accuser mais je sais que j'ai commises de nombreuses erreurs. " Demain par exemple. " En discuter dans l'état actuel des choses, avec la fatigue en plus, seule une dispute se profile à l'horizon. Certes, nous ne pouvons pas toujours contourner l'inévitable. Il n'y aura jamais de bons moments mais il y a toujours mieux que ce soir. Mais bon... Wooyoung ne me laisse pas vraiment le choix et c'est d'autant plus pénible à l'entente de sa remarque. Le jeune homme sous-entend bien des choses. La première, c'est ce qu'il ne me croit pas et que je fais une mauvaise menteuse. Comment lui reprocher ? La deuxième, c'est qu'il semble baisser les bras concernant notre futur enfant. Celle-ci me fait frissonner, l'idée que nous ne suivons plus, et ce, officiellement, la même directive. La même directive, je me demande comment je suis capable d'user d'une telle expression. C'est bien le coeur du problème. Avec les années, je ne sais plus ce que je veux vraiment. L'ai-je au moins su quelques instants ? Je me redresse et observe Wooyoung en prenant un bol d'air, hésitante quant à la nature de ma réponse. Devrais-je m'enfoncer dans mes mensonges ? Ce n'est pourtant pas la prise d'hormones qui me fait le plus souffrir désormais... Finalement, la vérité fait encore plus mal. " Qu'est-ce que tu suggères alors ? Qu'on arrête d'essayer ? " Les sourires forcés ou chaleureux ne sont plus de la partie. Je n'ai pas envie de m'exprimer la première... Mes douleurs à l'estomac, mes pertes d'équilibre n'étaient rien comparées à cette sensation de trahison. Je ne peux me résoudre à lui faire la remarque par moment. Devrais-je lui laisser l'occasion de se défendre ? Je continue de fixer Wooyoung. " Ce n'est que des maux d'estomac.. J'imagine qu'il y a pire dans la vie. " Comme se battre en vain depuis des années..
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Re: un dîner désastreux (wooyoung </3) | Ven 7 Aoû 2020 - 20:45 Citer EditerSupprimer
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wooyoung & bora
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
la situation ne pouvait pas être plus triste. je sentais dans l’air ce type d’émotions qu’on ne ressent que les minutes avant une dispute. je venais de freiner en douceur au feu rouge, attendant sa réponse à ma question. oui, si nous n’en parlons pas maintenant, on va continuer à le repousser, c’est ça ? en attendant, je n’étais pas forcément très logique avec moi-même puisque je continuais de faire marche arrière concernant mes sentiments et ce que je faisais à notre couple et à bora, dans l’ombre. demain par exemple. demain, hein.. j’ai détourné le regard, me reconcentrant pour de bon sur la route lorsque le feu redevint vert pomme. les lampadaires défilaient plus ou moins vite selon ma pression sur la pédale de l’accélérateur. l’option « demain » ne me plaisait pas vraiment. je n’ai rien répondu, m’engageait sur un rond-point avant de finalement relever la voix à nouveau. la voir souffrir, c’était sincère, j’avais de plus en plus de mal à le supporter. mais avec cette phrase, je venais clairement de sous-entendre que je ne la croyais pas. appréhendant légèrement sa réaction, je l’ai observé du coin de l’œil, elle se redressait et m’observait, paraissant hésitante quant à sa réponse. son ton se fit moins chaleureux, et même sans vraiment poser mes yeux sur elle, à l’écoute, je sentais que son sourire n’était plus. l’ambiance n’était vraiment pas au beau fixe. qu’on arrête d’essayer ? j’ai lâché un profond soupir, me mordant la lèvre. encore une fois, je suis resté silencieux, préférant actionner le clignotant droit avant de tourner. le regard de bora me fixait toujours. qu’on arrête d’essayer ? le problème avec tout ça, c’est qu’en essayant, nous ne prenions plus de plaisir. nous le faisions, simplement pour le faire et pour espérer voir un enfant pointer le bout de son nez. j’étais fatigué. bora se rendait malade et même si je voulais la toucher autrement que pour la mettre enceinte, je ne me sentais pas capable de le faire. pour l’homme que je suis, c’est difficile à avaler. « essayer ne rime plus avec plaisir maintenant. » les mots sont sortis, froids, directs, et une seconde après avoir répondu, j’ai tout de suite regretté ce que je venais de dire. même si c’était la stricte vérité, d’habitude lorsque je sens que quelque chose va plomber l’ambiance, je détourne le sujet. mais là, c’est trop dur. je n’y arrive pas. ce n’est que des maux d’estomac… j’imagine qu’il y a pire dans la vie. c’est trop difficile. les nerfs tendus par ses dernières paroles, j’ai repéré une place libre le long d’un trottoir, dans un quartier plutôt calme, et m’y suis garé en précipitation, appuyant brusquement sur la pédale de frein. la main sur mon volant le serrait fortement, pendant qu’enfin, je tournais la tête vivement vers mon épouse. mon regard inquiet, presque paniqué, croisa le sien. « tu penses qu’il y a pire dans la vie ? alors jusqu’où comptes-tu aller ? » ai-je commencé d’une voix autoritaire. « bora tu te rends malade et ça me bouffe. je ne suis pas idiot, ni aveugle. je ne veux pas qu’on arrête d’essayer, je veux juste… » j’ai détourné mon regard, me mordant la lèvre une nouvelle fois de frustration. les dents serrées, les nerfs toujours aussi tendus. « je veux juste que tu ailles mieux. » tiens donc. et toi wooyoung ? jusqu’où comptes-tu repousser les limites ?
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Re: un dîner désastreux (wooyoung </3) | Dim 23 Aoû 2020 - 20:19 Citer EditerSupprimer
un dîner désastreux
wooyoung & bora
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
je voudrais pour une fois qu'on me laisse le choix. la détermination de wooyoung ne suit pas la même direction que moi. j'aurais préféré qu'il utilise cette énergie pour quelque chose de plus intéressant. je ne suis pas de taille pour lutter ce soir : voir cette pseudo famille aimante me dégoûte, voir ce neveu qui aurait dû être notre fils me tue, et puis ses crampes à l'estomac qui épuisent mon corps. mentalement et physique, je ne tiendrais pas le choc. ainsi, chercher à discuter ou à provoquer une dispute ne me paraît pas être une bonne idée. mon époux en ressent le besoin voire même l'envie. personnellement, j'aimerais qu'on puisse écouter enfin mes propres désirs au lieu de me dicter ma vie. j'ai ma part de responsabilité. j'aurais dû me forger un caractère beaucoup plus fort, qu'on me laisse tranquille. s'il tenait tant en discuter, il n'a qu'à le faire. je ferai mine de l'écouter pour éviter bien des dégâts. or, quand le cuisinier commence à prendre la parole, voilà qu'il ne tarde pas à mettre les pieds dans le plat. impossible d'ignorer ses répliques, impossible de faire la sourde d'oreille dans ce véhicule bien trop étroit pour canaliser des émotions muettes depuis bien longtemps. malheureusement, les premiers dégâts sont superficiels parce que sa seconde plainte me touche directement. ne pas réussir à porter un enfant est difficilement acceptable pour une femme mais l'entendre parler me parler de plaisir absent. je manque d'avoir la nausée, me demandant pourquoi mon corps m'inflige un tel supplice. je ne suis ni une mère, ni une épouse qui attire son mari... n'est-ce pas la définition d'une ratée ? au fond, je sais bien qu'il ne me désire plus comment avant. l'inverse est aussi vrai mais quand on ne parvient pas à avoir un enfant, nous avons tendance à pointer du doigt la femme plus que l'homme. c'est nos limites, celles que wooyoung ne pourra jamais comprendre. c'est comme s'il venait de me mettre un coup de poignard dans le coeur. ce n'est que le début et je suis presque à court de mots. c'était à la fois si direct et si violent.. non, je suis à court de mots. je le regarde à peine. je n'ai pas le temps de réfléchir à une défense, à un moyen de rétorquer que la partie continue. " je n'ai jamais dit que je voulais faire plus. je parle tout simplement de ces gens qui souffrent de maladies terribles ! ceux qui ne peuvent pas se bouger de leur lit... je mène ma barque moi. " de quoi pensait-il que je suis capable ? je me mets à rire jaune, me surprenant à être aussi énervée d'un coup. cela ne ressemble pas réellement mais je l'avais prévenu... et puis, ces hormones ne doivent pas m'aider à rester lucide.. " que j'aille mieux ? oh oh ! c'est la nouvelle de l'année. " je passe ma main dans ma chevelure, nerveuse. j'ai l'impression d'être en état de choc alors que je m'étais presque préparée à entendre ce type de discours. j'avais oublié qu'il existait un monde entier entre imaginer et l'entendre sortir de la bouche de la personne qu'on jugeait la plus précieuse dans notre vie. " crois-moi. ce n'est pas cette prise d'hormones qui risque de m'achever maintenant. " je l'avoue. " ne te force pas, wooyoung. je ne voudrais pas que l'idée de me faire l'amour te dégoûte non plus. " bien que ça soit apparemment déjà le cas.. je croise les bras sur ma poitrine, laissant un indice que je restais fermée à la discussion. pour autant, je reprends la parole après avoir repris ma respiration. " si tu t'inquiètes autant pour moi, pourquoi tu ne me le montres pas ? quand tu rentres à la maison, c'est comme si ton esprit était ailleurs... on ne parvient même plus à discuter comme avant... ce n'est pas forcément pour mon état de santé ou que sais-je qui devrait être préoccupant mais bien notre mariage. "
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Re: un dîner désastreux (wooyoung </3) | Dim 20 Sep 2020 - 19:29 Citer EditerSupprimer
un dîner désastreux
wooyoung & bora
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
ce n’est sûrement pas l’air au-dehors qui donne une atmosphère étouffante à l’intérieur de l’habitacle. c’est bien notre discussion. elle contient de l’amertume, de la tristesse, de la rancœur ou que sais-je encore, bien des mots sur lesquels je n’arrive pas à mettre de doigts. bora et moi, une nouvelle fois, nous rendons sur des chemins différents. si elle souhaite apparemment en discuter plus tard, je n’en démords pas. j’ai envie de savoir, j’ai envie de comprendre, j’ai envie qu’elle se confie à moi ou bien qu’elle arrête. qu’elle arrête de se faire du mal. bien ironique quand on connaît certaines de mes occupations en soirée après le travail au nyam nyam. avoir vu le fils de ma sœur ne nous a pas aidé, bien au contraire. peut-être qu’il a ravivé certaines rancœurs qui restaient enfouies en chacun de nous. je tenais à en parler, je tenais à crever l’abscès. oui, mais crever l’abscès.. jusqu’à quel point ? autant dire que je n’étais pas prêt à évoquer mes nouvelles conquêtes. et ma phrase était sortie, sans tact, sans filtre. elle voulait tout dire, tout signifier si bien que l’instant d’après, je regrettais de l’avoir dite. elle semblait avoir frappée mon épouse en plein cœur et j’ai fermé les paupières pendant quelques secondes devant ma connerie, grimaçant légèrement. ce n’est pas qu’elle ne me donne plus envie.. je ne sais plus. je veux simplement qu’elle arrête de se faire du mal. et que cette envie de gosse arrête de manger notre couple, à petits feux.
je mène ma barque moi. à présent garé sur une place de parking longeant un des trottoirs éclairés par les lampadaires, je me frottais le visage. est-ce que je souhaitais vraiment me disputer ? pas vraiment. j’étais frustré, énervé peut-être, je ne comprenais plus, je ne savais plus. bora se met à rire jaune, et je sentais comme de l’électricité dans l’air. mon cœur tambourinait fort dans ma poitrine. je tiens à elle, je peux faire les choses les plus horribles du monde, mais je tiens à elle. c’est avec elle que je me suis marié et pas avec la voisine d’à côté. elle prenait ironiquement mon inquiétude et j’avais l’impression d’avoir le revers de la médaille. un retour de poignard bien placé dans le cœur. bora me regardait à peine, moi aussi. tout ce que je faisais, se résumait à serrer de plus en plus le volant de ma voiture. elle se passe la main dans les cheveux de manière nerveuse pendant que je me mords la lèvre inférieure. si je suis à présent silencieux comme une tombe, bora me répond et je ressens cette même amertume dans sa voix, cette même amertume que j’ai ressenti flotter dans l’air quelques minutes plus tôt. j’aimerais me réveiller de tout ça. j’aimerais que notre couple ne soit pas autant proche du gouffre. ça me tue de l’imaginer. ne te force pas, wooyoung. je ne voudrais pas que l’idée de me faire l’amour te dégoûte non plus. non. ce n’est pas ça. je baisse les yeux un moment, essayant de trouver moi-même des réponses. « ce n’est pas ça.. bora, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. » wooyoung, prends tes pagaies et rame. il te reste encore un bon bout de l’étang à parcourir, si tu ne finis pas dans l’eau dans les quelques secondes qui vont suivre. je voulais tenter de lui expliquer sur le sujet du désir au lit mais elle croisa les bras sur sa poitrine et je me tus instantanément. après tout, si j’étais pleinement satisfait au lit, irai-je voir ailleurs ? je ne sais pas pourquoi je fais ça. tout ce que j’aimerais, ce serait qu’elle me regarde autrement. qu’elle me regarde à nouveau comme avant, et pas comme un homme incapable de lui donner un enfant. oui c’est ça. elle est là la réponse. mais avant que je ne puisse lui la donner, bora reprit de plus belle. a ce moment-là, j’avais envie de prendre une pelle et de m’enterrer vivant. il ne pouvait pas y avoir de scénario plus tendu que celui-ci. notre mariage. je détourne les yeux, préférant observer un chat noir qui traverse la route déserte à toute allure. quand tu rentres à la maison, c’est comme si ton esprit était ailleurs. je sais. je le reconnais. je faute. tu ne le sais pas, mais je faute tellement de fois. je prends une grande inspiration, fermant les paupières. « le boulot.. me fatigue. j’ai peu de temps, surtout en ce moment. j’essaie d’élaborer une nouvelle recette bio qui sort de l’ordinaire. » mensonge. enfin, en partie. c’est vrai que cette nouvelle recette est dans mes projets, pour autant, elle ne traduit pas mes absences répétées autant physiques que mentales. je sais que je suis rarement là dans tous les sens du terme. je le sais. « je ne veux pas que tu crois que tu ne me donnes plus envie. j’aimerais simplement que tu me regardes comme avant. » et je pense que je suis un peu trop égoïste, de demander ça. surtout, lorsque je regarde d’autres femmes de mon côté.
je mène ma barque moi. à présent garé sur une place de parking longeant un des trottoirs éclairés par les lampadaires, je me frottais le visage. est-ce que je souhaitais vraiment me disputer ? pas vraiment. j’étais frustré, énervé peut-être, je ne comprenais plus, je ne savais plus. bora se met à rire jaune, et je sentais comme de l’électricité dans l’air. mon cœur tambourinait fort dans ma poitrine. je tiens à elle, je peux faire les choses les plus horribles du monde, mais je tiens à elle. c’est avec elle que je me suis marié et pas avec la voisine d’à côté. elle prenait ironiquement mon inquiétude et j’avais l’impression d’avoir le revers de la médaille. un retour de poignard bien placé dans le cœur. bora me regardait à peine, moi aussi. tout ce que je faisais, se résumait à serrer de plus en plus le volant de ma voiture. elle se passe la main dans les cheveux de manière nerveuse pendant que je me mords la lèvre inférieure. si je suis à présent silencieux comme une tombe, bora me répond et je ressens cette même amertume dans sa voix, cette même amertume que j’ai ressenti flotter dans l’air quelques minutes plus tôt. j’aimerais me réveiller de tout ça. j’aimerais que notre couple ne soit pas autant proche du gouffre. ça me tue de l’imaginer. ne te force pas, wooyoung. je ne voudrais pas que l’idée de me faire l’amour te dégoûte non plus. non. ce n’est pas ça. je baisse les yeux un moment, essayant de trouver moi-même des réponses. « ce n’est pas ça.. bora, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. » wooyoung, prends tes pagaies et rame. il te reste encore un bon bout de l’étang à parcourir, si tu ne finis pas dans l’eau dans les quelques secondes qui vont suivre. je voulais tenter de lui expliquer sur le sujet du désir au lit mais elle croisa les bras sur sa poitrine et je me tus instantanément. après tout, si j’étais pleinement satisfait au lit, irai-je voir ailleurs ? je ne sais pas pourquoi je fais ça. tout ce que j’aimerais, ce serait qu’elle me regarde autrement. qu’elle me regarde à nouveau comme avant, et pas comme un homme incapable de lui donner un enfant. oui c’est ça. elle est là la réponse. mais avant que je ne puisse lui la donner, bora reprit de plus belle. a ce moment-là, j’avais envie de prendre une pelle et de m’enterrer vivant. il ne pouvait pas y avoir de scénario plus tendu que celui-ci. notre mariage. je détourne les yeux, préférant observer un chat noir qui traverse la route déserte à toute allure. quand tu rentres à la maison, c’est comme si ton esprit était ailleurs. je sais. je le reconnais. je faute. tu ne le sais pas, mais je faute tellement de fois. je prends une grande inspiration, fermant les paupières. « le boulot.. me fatigue. j’ai peu de temps, surtout en ce moment. j’essaie d’élaborer une nouvelle recette bio qui sort de l’ordinaire. » mensonge. enfin, en partie. c’est vrai que cette nouvelle recette est dans mes projets, pour autant, elle ne traduit pas mes absences répétées autant physiques que mentales. je sais que je suis rarement là dans tous les sens du terme. je le sais. « je ne veux pas que tu crois que tu ne me donnes plus envie. j’aimerais simplement que tu me regardes comme avant. » et je pense que je suis un peu trop égoïste, de demander ça. surtout, lorsque je regarde d’autres femmes de mon côté.
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