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habits die hard (wooyoung)

Lee Beom Ho
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Lee Beom Ho
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Re: habits die hard (wooyoung) | Lun 21 Sep - 16:08
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nah wooyoung & choi jiyool

“It's like I'm thirteen again and he's my crush. All I'm aware of in this entire roomful of people is him.”
La tension dans la salle est palpable, les non-dits et les sous-entendues flottent dans les airs. Peu importe ce qu’il osera me dire, je ne pense pas que je sois prête à l’entendre ou à l’accepter. Quand sa voix autoritaire m’oblige à ouvrir un peu mon cœur, je me braque instantanément. C’est trop facile de me demander de faire le premier pas, moi le jeune étudiante naïve complétement charmée qui dirait oui à chacune de ses demandes. Alors je reste muette, à la fois surprise et contrariée par sa demande. Puis devant mon absence de réponse, il se voit forcer de se lancer dans le vide et le doute le premier. Comme attendu, je ne sais pas si cet aveu est ce que je souhaite entendre. Mes yeux affichent ma surprise bien sûr mais mon cœur est rempli d’incertitudes. Tout est une question d’interprétation et je ne suis pas la plus douée pour cela, alors les questions m’envahissent. Lors que mes doigts se mélangent aux siens, je trouve le courage de soulager mon âme en exposant mes doutes. Ma voix est instable et ma tête totalement perdue, je ne sais pas si mes propos sont clairs pour lui mais je peux difficilement faire mieux. Et alors que mon regard se pose sur l’anneau en or qui brillent au milieu de nos peaux entremêlées, un soupir douloureux m’échappe et j’ose enfin souligner à Wooyoung ce qui me retient. Puisqu’il n’a pas l’air de s’en rendre compte de lui-même, ou bien il préfère délibérément oublier ce détail qui pourtant a toute son importance, je le mets devant le mur, celui qui me retient de me jeter dans ses bras. Ce petit objet qui, l’air de rien, me terrorise et me donne envie de fuir loin de lui. Effrayée par sa réaction, j’essaie de calmer ma respiration en la calant sur les mouvements enfantins que je fais distraitement avec la bague en or. Mes yeux ont du mal à la quitter, hypnotisés par la lourde signification qu’elle porte. Finalement, je me décide à me séparer du doux contact entre nos mains. Les yeux dans le vide, ma main vient se placer contre mon cœur qui bat méchamment dans ma poitrine. Me disant que je n’aurais sûrement pas de réponse à mes doutes, je suis tentée par l’idée de prendre mes jambes à mon cou et de courir me réfugier sous mes draps au dortoir. C’est un soupir du cuisinier qui me retient de faire le moindre mouvement, je le regarde passer ses mains sur son visage, il semble aussi perdu que moi. Que se passe-t-il au juste ? Quelques instants plus tard, ses yeux se plantent dans les miens, la chaleur se répand dans mes joues automatiquement. Sa question me décontenance, est-ce la seule chose qu’il a retenu de ce que je viens de dire ? C’est une mauvaise blague, est-ce pas ? Malgré tout, j’hoche la tête bêtement pour lui indiquer que tout ce qui se passe entre nous est indistinct pour moi. Rapidement, son regard divague sur son alliance qu’il retire délicatement avant de la poser sur la table. Mes yeux la fixent curieusement me demandant s’il y a quelque chose à comprendre dans ce geste mais ce sont les paroles qui clarifient mes questions. Je ne suis pas étonnée d’entendre que son couple bat de l’aile, ce qui me surprend un peu plus c’est qu’il n’en soit qu’au stade du questionnement. Aux vues de l’attitude de Wooyoung, j’aurais parié qu’une décision avait déjà été prise. J’aurais préféré qu’une décision claire soit déjà prise. Je ne crois pas que douter de son couple soit une raison suffisante pour charmer une autre femme, j’ai du mal à croire que l’homme qui me fait tant tourner la tête soit ainsi mais je le connais si peu après tout. Le cœur lourd, je l’observe sans un mot se redresser pour attraper ma main, je ne sais pas quoi ou quoi faire. Les doutes, l’incompréhension sont plus présents que jamais. Le contact me fait frissonner et je me noie dans sa voix. Une boule se forme dans ma gorge alors que ses beaux yeux noirs plongent de nouveau dans les miens. J’écoute attentivement ce qu’il a à me dire, restant calme d’apparence bien que toutes mes cellules de mon corps s’existent et chauffent quand il avoue que je lui plais. Les mots s’écrivent noir sur blanc dans mon esprit mais je n’arrive pas à oublier l’anneau en or sur la table qui ne cesse de semer de nouvelles craintes dans mon esprit. Est-il seulement sincère ? Mes muscles se tendent à cette pensée et je souffle difficilement avant de retirer me main de la sienne, peu importe combien j’ai envie qu’il me touche encore et encore, je ne peux pas. « Tu me plais aussi, Wooyoung. Beaucoup, même… Mais ce n’est pas une bonne idée. » j’avoue alors qu’un léger sourire triste fleuri sur mes lèvres. Rien de tout ça n’est une bonne idée. Je ne veux pas me retrouver dans ce genre d’histoire, coincée entre un couple qui se déchire. Sa femme se pose-t-elle aussi des questions sur leur couple ou bien pense-t-elle que tout va bien ? Est-elle au courant que son mari se plait à charmer une étudiante ? Fait-elle le même chose de son côté ? Tout cela est-il un jeu entre eux, une vengeance à laquelle je me retrouve mêlée sans le vouloir ? Suis-je simplement un jeu pour Wooyoung ? L’idée me brise le cœur mais je ne m’affiche rien si ce n’est ce sourire froid qui me sert d’armure depuis des années. J’ai peur d’être blessée ou bien pire, trahie. J’ai peur que l’histoire se répète encore et encore, et qu’une nouvelle fois, je ne sois qu’un jouet dans les mains de quelqu’un pour qui je vendrais pourtant mon âme au diable. « Je ne veux pas devenir celle qui te divertira… le temps que tu trouves des réponses sur ton mariage. » c’est douloureux à dire, mais je ne peux pas le laisser faire ce qu’il veut de moi. Je ne veux pas que quelque chose qui ne tient qu’à un fil, quelque chose qui peut disparaître du jour au lendemain. Mon cœur se serre et je me maudis qu’être aussi naïve et aussi sensible. Bientôt, mes ongles maltraitent la peau de mon avant-bras, habitude qui m’aide à réguler mon anxiété, la douleur m’aide à respirer, à garder la tête froide quand tout mon corps panique de façon incontrôlable. Avec un effort surhumain, je parviens à poser la question qui me torture l’esprit. « Est-ce que je suis la seule avec qui tu fais… ça ? » je demande dans un soupir, même si je pense que je vais regretter la réponse. Suis-je la seule avec qui tu serais capable de tromper ton épouse ? Bien sûr que non, pourquoi serais-je une exception ? Je ne suis sûrement qu’un pion dans un jeu géant. Je baisse finalement la tête sentant mes yeux s’humidifier, il est hors de question qu’il voit mes yeux brillants, je suis plus forte que ça.
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Re: habits die hard (wooyoung) | Mer 21 Oct - 20:49
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choi jiyool & nah wooyoung

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il fait nuit à travers la grande baie vitrée du nyam nyam, au quartier d’insadong. les lampadaires éclairent faiblement le quartier d’une lumière bleutée. pendant ce temps-là, je suis assis en face de jiyool et je touche ma bague en or avec mon autre main libre. le sujet était venu. peu à peu, je commençais à avoir des réponses à mes questions. des réponses qui, finalement après avoir été prononcées, prenaient tout leur sens. la sango semblait accorder une importance particulière au symbole de mon union avec bora. comme jusqu’ici, je n’ai fréquenté que des femmes qui n’en avait rien à faire, j’avais presque oublié à quel point ce n’était pas simplement un petit détail. je trompe ma femme, et cela, depuis de longs mois. je souhaite tellement fort échapper à tout ce qui me retient prisonnier, que je faute, non sans une once de regret aucune. je le fais, impassible, et c’est sûrement ça le plus difficile à admettre. quand la vérité éclatera au grand jour, ce sera loin d’être une partie de plaisir. je pense que je pourrai séjourner dans ma cuisine et y installer ma toile de tente. camping au nyam nyam. j’ai lâché un profond soupir, passant mes mains sur mon visage. evidemment que cette situation la bloque. comment ai-je pu me poser autant de questions si évidentes ? encore là actuellement, j’ai l’impression de réfléchir tellement que mon cerveau fume à vue d’œil. nos regards se croisent et je vois clairement qu’elle rougit. je ne peux pas m’empêcher de vouloir la toucher, sentir sa peau contre la mienne. elle est là, à quelques centimètres de moi, de l’autre côté de cette fichue table et je ne peux pas faire ce que j’aimerais faire. tout ça, parce que.. mes doigts enlèvent mon alliance pour la déposer doucement devant nous. j’observe un instant ce symbole d’union et d’amour, d’un air triste. ce n’est plus comme avant. mon couple bat de l’aile et ce, depuis plusieurs années. je refuse simplement de me l’admettre à haute voix, jusqu’à peut-être aujourd’hui. declan aussi, est au courant, quand bien même je me fais réprimander par ce que je fais. mais l’inaccessible m’attire, indéniablement et jiyool ne fait pas exception à la règle. si seulement ça pouvait être aussi simple que j’en ai l’habitude. ou alors peut-être que ça me plaît que ce soit si compliqué. la curiosité que j’ai envers jiyool, cela fait bien longtemps que je ne l’ai pas ressenti pour quelqu’un. elle a ce quelque chose en plus qui fait que je m’accroche, cette beauté froide qui me donne envie de creuser davantage. j’attrape alors sa main à nouveau, la tentation de retoucher sa peau était trop forte. je l’ai regardé dans les yeux, et je lui ai dit. je lui ai dit, qu’elle me plaisait. je voulais que les choses soient claires entre nous, enfin tout du moins, de ma part. je la fixais intensément avant qu’elle retire sa main de la mienne et cette fois-ci, je n’ai pas cherché à la récupérer. j’ai baissé légèrement le regard, l’écoutant me répondre. sa réponse mélangeait mes sentiments. j’étais heureux et en même temps.. ce n’est pas une bonne idée. je me mords la lèvre alors que mes yeux noirs se reposent sur l’étudiante. elle affichait un sourire triste et froid pendant que sa voix s’était levée une seconde fois. je reste silencieux, réfléchissant à chacun de ses mots. je ne veux pas devenir celle qui te divertira… le temps que tu trouves des réponses sur ton mariage. le visage de bora apparut dans mon esprit pendant quelques secondes. je le sais bien. les choses seraient plus aisées si j’avais les réponses à notre union. je fixe toujours jiyool du regard, imperturbable. j’aimerais que ma situation soit autrement mais il n’en est rien. je suis marié et j’habite toujours avec la femme qui devrait être celle de ma vie. pourtant, j’en doute. je doute de tout ça. tout ce que je fais est en total contradiction avec mon statut marital. j’observe jiyool, et ses doigts vinrent triturer la peau de son avant-bras. je la regarde faire, et je m’en veux. si elle fait ça à cause de moi.. une question sortit de ses lèvres qui semblaient si douces, une question qui détenait un grand pouvoir. le pouvoir de basculer encore plus l’ambiance de cette soirée. la seule avec qui je fais ça. mes pensées tournent à plein régime. je réponds intérieurement. non, elle n’est pas la seule avec qui je le fais. et pourtant, pourquoi la réponse me paraît aussi positive ? qu’est-ce qui est différent ? je baisse le regard, laissant quelques secondes de silence. je regarde mon alliance posée sur la table. elle brille beaucoup moins, elle est usée. usée de tout ça. quand je me décide à relever la tête pour lui répondre, je remarque avec attention qu’elle a baissé la sienne. j’essaie d’attraper son regard en penchant mon visage vers elle, mais je n’y arrive pas. je finis par regarder sur le côté. « j’ai fréquenté d’autres femmes. mais il n’y avait rien. » rien de sentimental. et alors, qu’est-ce que ça change ? qu’est-ce que ça change pour toi, wooyoung ? je ne sais pas. je suis aussi perdu que lorsque je suis rentré ce matin au sein du restaurant. je suis aussi perdu que le soir lorsque je rentre à l’appartement tard, le parfum d’une autre sur mon corps, et que bora dort déjà. avec jiyool, il n’y a rien d’autre non plus ? non. alors pourquoi tu t’acharnes ? je ne sais pas. lorsque je redirige mon regard vers jiyool, je remarque ses yeux brillants qu’elle tentait de me cacher. pour une raison inexpliquée, je sens mon cœur se serrer et instinctivement, j’avance ma main vers son menton pour le relever doucement. je la regarde, inquiet. j’aimerais ne pas la faire pleurer. mais il semblerait que ce ne soit pas juste une histoire d’attirance. « si je suis toujours là, c’est que tu n’es pas simplement celle qui me divertit. » je ne prends pas autant de temps avec les autres. j’ai besoin d’une nuit et rien d’autre, je l’ai. je ne fais pas plus d’efforts. jiyool me semble être une exception, et déjà depuis le début, je le sens. ce soir, encore plus. je ne sais pas ce que c’est. mais elle m’intéresse. mon regard se balade sur son visage et principalement ses pupilles brillantes. j’esquisse un léger sourire. « qu’essayais-tu de cacher ? ton yeux sont très beaux ainsi aussi. » je ne sais pas pourquoi je reste aussi tard dans ce restaurant avec elle. sans rien faire, sans rien tenter et en prenant le temps. je ne veux pas la blesser et pourtant c’est ce que je fais. tout se mélange dans ma tête. en rentrant, je pense qu’une douche d’une demi-heure me changera les idées.


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Re: habits die hard (wooyoung) | Lun 16 Nov - 18:33
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Le regret s’installe sur mon cœur, comme un poids mort qu’il va falloir traîner encore plus loin. Je n’aurais pas dû venir au restaurant ce soir, peut-être même que je n’aurais jamais dû venir au restaurant tout court. Ne jamais avoir couru derrière cet homme marié, qui me fait pourtant tant craquer. Alors tous ces demi-aveux, toutes ces choses qui sont longtemps restés non dites le seraient restées à tout jamais. Tout aurait était bien plus simple. J’aurais continué ma vie d’ermite, enchainant les coups de cœur secrets, vivant dans l’idée qu’un jour, la bonne personne, mon âme sœur ferait le premier pas vers moi. J’ai l’art et la manière de me compliquer la vie, de me laisser envahir par des émotions que je ne contrôle pas, de m’attacher à des personnes qui ne resteront jamais très longtemps dans ma vie, des personnes qui me sont inaccessibles. Quelque part alors que mes yeux glissent sur cette alliance et que le cuisinier m’avoue que rien ne va plus dans son couple, je connais déjà l’issue de cette conversation, de cette confrontation douce. Sûrement qu’elle ne lui plaira pas plus qu’à moi mais je refuse de me noyer d’illusions. Ma main quittant la sienne, je joue la carte de la sincérité dans l’unique but de soulager mon cœur, peut-être qu’avouer mon attirance envers Wooyoung à voix haute m’aidera à oublier que ces sentiments sont voués à l’échec. Pourtant, quand mes mots passent mes lèvres, je ne me sens pas plus légère, au contraire, mes pensées se mélangent, mes craintes se multiplient. L’anxiété se réveille, comme une vieille amie oubliée, et elle entame une dance folle dans mon esprit. Moqueuse. Amère. Cynique. Elle se joue de moi, s’amuse à me voir perdre mes moyens face à cette situation. Mon triste sourire se fait plus glacial alors que j’essaie de collecter mes pensées innombrables qui fleurissent telles des herbes folles, étouffant peu à peu ma raison. Et finalement, mes incertitudes ont raison de moi, elles laissent filer cette question dont la réponse risque de me briser un peu plus le cœur. Cela me semble évident que je ne suis pas la seule avec laquelle il s’amuse à oublier ses soucis de couple, il n’y a aucune raison que je sois la seule. Je n’ai très certainement rien de plus que les autres, si ce n’est un bout de conscience qui me retient de me laisser aller dans ses bras, de me jeter sur ses lèvres. Mon regard divague sur le sol, alors que la réponse à demi-teinte de Wooyoung atteint mes tympans. Il parle de ces autres femmes au passé, comme si tout cela était fini mais je n’en crois pas un mot. Puis cette phrase… Il n’y avait rien. Il n’y a rien non plus entre nous, alors pourquoi il semble me penser en dehors du lot. Je n’ai toujours pas l’impression de valoir tellement mieux qu’elles à son cœur, juste une parmi tant d’autre. Je ne réponds rien, me contentant de triturer ma lèvre entre mes dents, d’enfoncer mes ongles un peu plus dans ma peau. Cherchant à cacher les larmes qui se manifestent dans mes yeux, je baisse un peu plus la tête. La main du cuisinier se glisse sous mon menton, sa peau douce contre la mien provoque une nouvelle fois une vague de chaleur qui se diffusent dans tout mon corps. Mes yeux brillants retrouvent ceux de mon ainé, alors que ses nouvelles paroles prometteuses coulent délicieusement de ses lèvres. Je n’arrive pourtant pas à y croire, malgré le petit sourire qu’il affiche. Si mes yeux sont si beaux, pourquoi tu ne regardes pas que moi ? Pourquoi se posent-ils sur d’autres femmes ? Pourquoi tes mains se posent-elles sur d’autres femmes ? Je lève les yeux au ciel, papillonnant des paupières pour chasser ces vilaines larmes qui me piquent les pupilles. Bientôt mes mains se rejoignent mon visage pour essuyer les dernières traces d’humidité. Un souffle s’échappe de mes lèvres quand je parviens à calmer un peu le flux de pensées qui allument mes larmes. Mes paumes tapotent légèrement mes joues avant que mes yeux retombent sur l’homme à mes côtés. « Je ne sais pas ce que je dois croire ou non. » j’annonce la voix un peu peinée. Ma langue vient humidifier mes lèvres, asséchées par mon souffle saccadé qui effleure violement ma peau. « À combien de femme as-tu peu sortir ses belles paroles ? À combien de gamines idiotes dans mon genre as-tu pu faire croire qu’elles étaient différentes des autres ? » ses paroles glissent difficilement de ma bouche, mais elle transpire tous les doutes, toute la peur qui nourrit mon anxiété. Cela ne me plait pas de me comparer à toutes les femmes qui ont pu tomber dans ses filets, à une enfant naïve complétement incapable de lui résister, mais c’est malheureusement la triste vérité. L’inconfort s’installe, et tout à coup, sa main sur son menton me dérange plus qu’elle ne devrait, le contact me brûle. Je renifle bruyamment avant de me lever, laissant ses doigts quitter ma peau une nouvelle fois. J’aimerais ne pas être aussi réceptive à mes pensées noires, presque destructrices, mais c’est impossible. La peine se lit dans mes yeux, même si j’essaie de tout faire pour garder une expression neutre. Echec. Nouvel échec. Les jambes chancelantes, je m’appuie sur la chaise pour m’éviter de sombre sur le sol du restaurant. Mon cœur bat si fort, si douloureusement, qu’il me semble qu’il va me lâcher à chaque seconde. Mais je décide de l’ignorer, d’oublier la peine qui l’accable. Je tente alors de sourire au cuisinier, un sourire fade qui fane aussi vite qu’il a effleuri de mes lèvres. « Je vais t’aider à ranger tout ça, puis je vais rentrer au dortoir. » j’annonce désignant la table et la tarte aux agrumes oubliée depuis de trop longues minutes, quel gâchis. Je pourrais simplement partir sans me retourner, il le mériterait. Je ne sais pas pourquoi je propose mon aide, peut-être parce que je n’ai pas envie de finir cette soirée sur une mauvaise note. Même si je sais que l’aider à ranger ne changera pas l’issue de cette discussion. Cela ne change rien au fait qu’il faut que je m’éloigne de ce qui risque de me faire souffrir un peu plus. Je souhaite peut-être juste profiter de quelques minutes supplémentaires avant de fuir de plus belle.
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Re: habits die hard (wooyoung) | Lun 30 Nov - 21:11
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l’incompréhension prend place à l’intérieur de moi, l’incompréhension de mes actions, de mes joies, de mes peines, de tout ce que je souhaite réellement du haut de mes trente-trois ans. j’aimerais tellement avoir les idées claires mais autant être franc avec moi-même, tout ce que je fais en secret de mon épouse, ne m’aide pas à y voir de la lumière. pour moi c’est une échappatoire, une liberté retrouvée, quelque chose que je touche enfin du bout des doigts. une souffrance atténuée par mes aventures d’un soir. et pourtant si par habitude, aucune de ces aventures ne souffrent par ma faute puisque les choses sont mises au clair avant.. j’ai l’impression que là, je ne contrôle pas, ce qui est en train de se passer avec jiyool. je ne comprends pas, je ne comprends plus. l’alliance posée sur la table qui nous sépare, je tente d’attraper sa main, d’attraper son regard. je veux la toucher mais je ne peux pas. il y a comme un mur invisible entre nous, quelque chose qui s’est construit petit à petit et qui, malgré mes efforts de séducteur, continue de grandir, inlassablement. oui, j’ai fréquenté d’autres femmes. non, je fréquente d’autres femmes toujours. prisonnier de la routine détestable que je vis, j’essaie de briser mon quotidien en me réconfortant dans les bras de femmes qui ne m’aiment pas et que moi non plus, je n’aime pas spécialement. ce que je fais peut paraître idiot, mais c’est ma seule façon de fuir. je repense soudainement à ma discussion avec mon serveur il y a quelques jours. c’était exactement la raison que j’y avais trouvé. je vois jiyool observer le sol et je me retrouve de nouveau perdu dans ce que moi-même je lui dis. s’il n’y a rien d’autre de plus avec jiyool, pourquoi continues-tu wooyoung ? une question intérieure que je laisse une nouvelle fois sans réponse. je tourne autour du pot comme un vieux de quarante ans. mais ma main ne peut s’en empêcher et elle trouve doucement son chemin vers la femme qui m’intéresse. je remarque que ses pupilles scintillent et mon cœur se serre immédiatement. je ne sais pas ce qu’il m’arrive, ni pourquoi je réagis comme ça. alors, je lui avoue qu’elle n’est pas simplement comme les autres. je lui avoue quelque chose dont je suis maintenant sûr et certain. elle est une exception à mes yeux, sinon je serais parti depuis bien longtemps. je sais que dans mon téléphone se trouvent quelques numéros que m’a passé queen et sur lesquels je peux compter si je veux me changer les idées. et pourtant, je suis toujours là, avec jiyool, à chercher pourquoi je réagis comme ça. mes paroles n’ont pas l’air de la convaincre, je la sens toujours aussi tendue et triste. je m’en veux. je la vois lever les yeux au ciel pour empêcher ses larmes de couler. je me mords la lèvre devant la tournure de la situation. je l’écoute me répondre, triste comme ses yeux me le démontrent. je détourne mon regard vers la baie vitrée dévoilant l’extérieur du restaurant et la nuit tombée. je me rends compte que je ne suis pas très persuasif et qu’elle ne me fait pas confiance, tout du moins, pas entièrement. je dois reculer. maintenant que j’ai compris ce qui la bloquait, je vois que je me suis tiré une balle dans le pied tout seul, et je me retrouve bien con. je bats des paupières, sa voix douce et féminine, tremblante, parvient à se faire un chemin jusqu’à mes oreilles. l’objet de ses doutes, le sujet de ses peurs à mon sujet est bien réel. et elle vient de me le dévoiler, clair comme de l’eau de roche. je ne sais quoi répondre, je ne sais quoi dire. je me retrouve là, les belles paroles me manquent. depuis quand ai-je commencé à tromper ma femme ? depuis quand ai-je commencé à foutre mon couple en l’air ? depuis quand ai-je commencé à faire mon bout de chemin, sans penser aux autres ? néanmoins, la réponse à ses peurs est toute trouvée. je ne l’ai jamais fait. si j’ai pu trompé ma femme, je l’ai fait sans faire de mal à personne, tout du moins, à ma connaissance. je suis un séducteur, un charmeur, mais j’essaie au maximum de limiter les dégâts autour de moi. je la vois se lever, se détacher de ma tendre emprise et je me lève aussi, esquissant un geste comme si je souhaitais la retenir. je lui lance un regard certain, mais inquiet. « je n’ai jamais fait de mal à ces femmes dont tu parles.. les choses étaient claires avant. mes belles paroles envers toi sont sincères. » je pouvais lire la peine qu’elle exprimait à travers son regard et j’avais envie de la rassurer mais je me sentais impuissant. je la regarde s’appuyer sur la chaise, ses jambes trembles. « jiyool.. tu trembles.. » elle m’adresse un sourire, mais que je devine une nouvelle fois triste et rempli de déception. je n’ose plus rien dire quand elle m’annonce qu’elle m’aider à ranger le tout et qu’elle va ensuite, rentrer au dortoir. je ne peux pas la laisser m’aider à ranger tout ça alors qu’elle tremble comme une feuille. ça va au-delà de mes façons de faire. je tente de m’approcher, le cœur battant. je ne sais pas si j’ai le droit, je ne sais pas si elle va me laisser faire. mais je pose tout de même mes mains sur ses épaules, mon air inquiet n’avait toujours pas disparu de mon visage. j’ouvre grand les yeux pour les planter dans les siens. « je vais ranger, ne t’en occupes pas. tu trembles jiyool, est-ce que tu vas bien ? je peux aller te chercher de l’eau si tu veux, je peux- » je me suis tu en m’entendant parler. pourquoi est-ce que tu prends autant soin d’elle wooyoung ? je ne sais pas. j’ai jeté un coup d’œil à l’extérieur puis j’ai reposé mon regard inquiet sur elle. « il est tard. la yonsei n’est pas voisine au nyam-nyam, je le sais, j’y ai été étudiant aussi. je vais te raccompagner en voiture. » ce n’est pas, veux-tu que je te raccompagne, c’est je vais te raccompagner. je me rends compte que je ne lui laisse pas le choix et je ravale ma salive en enlevant mes mains de ses épaules et en lui intimant doucement de se rasseoir si elle ne sent pas bien. je débarrasse la table ainsi que la tarte aux agrumes et je sens mes lèvres bouger à nouveau. « je ne veux pas te laisser seule. et après tout c’est.. à cause de moi que.. tu es restée si tard. » dis-je d’un air triste avant de continuer à ranger et d’emmener le tout dans la cuisine. je reviens dans la pièce principale et je dénoue mon tablier de cuisinier pour le poser sur une des chaises du comptoir caisse. d’un pas rapide, j’attrape mon manteau noir sur le porte-manteau et je l’enfile sans rechigner. « le repas de ce soir, c’est pour moi. ne pense pas à sortir ta monnaie ou ta carte. » j’ajuste le col de mon manteau et tourne la tête vers elle. je la regarde fixement sans rien dire pendant quelques secondes. ses yeux rougis me font mal au cœur. je me sens terriblement con. mais je la trouve aussi toujours terriblement attirante. sans que je ne puisse m’en empêcher, je lui lance un regard enivrant qui, comme d’habitude, veut tout dire par lui-même. je fouille dans ma poche gauche et en sors les clés de ma voiture garée un peu plus loin dans la rue. « si tu ne tiens pas debout correctement, je ne permettrai pas que tu fasses le chemin seule à cette heure. »


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Re: habits die hard (wooyoung) | Lun 14 Déc - 23:24
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Le sang tape contre mes tempes et me file le vertige. Ou alors c’est encore mon anxiété qui me joue des tours, qui s’amuse de la situation, cette situation dans laquelle je me suis mise toute seule, comme une grande, ou plutôt comme une gamine. Cette situation dans laquelle j’ai foncé tête baissée alors que tous les signaux me disaient de faire demi-tour. Elle se moque de moi, comme une ombre pénible au-dessus de ma tête qui m’empêche de voir clair, comme un poids mort à la cheville qui me retient de courir me réfugier en lieu sûr. C’est pourtant ce que je meurs d’envie de faire : fuir pour retrouver la sécurité du dortoir. Oublier cette soirée, oublier ces révélations dans tout le sens ne me plait pas ou bien en sélectionner qu’une partie pour mémoire. Garder le plus beau, même si ce ne sont que quelques phrases idiotes, quelques confessions trop belles pour être vraies, et supprimer le plus douloureux, même si cela signifie effacer ces contacts désespérés, doux mais tristes. Mais je sais que tout notre échange est gravé dans ma mémoire et que mon anxiété ne se privera pas de faire tourner ces images dans mon esprit, de raviver la flamme sombre de nos mots. Je n’y crois plus, j’ai l’impression d’entendre ce que je veux entendre plutôt que la vérité pure et dure. La sincérité dont le cuisinier parle, je la lis dans ses pupilles mais je ne la comprends pas, pas après tous les aveux de ce soir. Je ne suis que la nième sur la liste d’un jeu malsain alors pourquoi me regarde-t-il ainsi, comme soucieux que je lui échappe ou inquiet que je m’effondre sous ses yeux. Rien n’a de sens. Wooyoung me fait remarquer que je tremble, je le sais, je le sens et ma main se resserre un peu sur la chaise qui m’aide à tenir debout. « C’est rien… ». Ou rien de grave en tout cas. Les tremblements finiront par se calmer quand mes nerfs auront fini de s'agiter autour de tous mes doutes et tous mes questionnements. Les tremblements s’arrêteront lorsque je me sentirais moins vulnérable, loin de l'ambiance tendue qui s’est imposée dans le restaurant. Et pour cela, il faut que je rentre au plus vite. Alors je propose mon aide pour pouvoir partir au plus vite. Mais l’homme en face de moi ne l’entend pas de cette oreille, ses mains glissent sur mes épaules et je ne trouve même pas la force de l’arrêter alors que son regard inquiet plonge dans le mien. Je me mords la lèvre avant de détourner mes yeux encore brillants, mes joues sont de nouveau rouges et je ne peux rien faire pour les empêcher de réagir à leur guise. « Non, je vais bien, vraiment. J’ai l’habitude… ». Mais le cuisinier reprend, ne me laissant pas le temps de lui dire que s’il n’a pas besoin d’aider pour ranger, alors je ferais mieux d’y aller, vite. Sa proposition m’interpelle, elle est presque mal venue après la discussion que nous venons d’avoir mais aussi parce que j’ai l’impression qu’il ne me laisse pas le choix. Je sens mon cœur se réchauffer à la douce voix de Wooyoung. Mais je ne peux pas me laisser emporter un peu plus dans des circonstances qui me dépassent déjà. « Non, non, je vais prendre le métro comme je le fais toujours. » je réponds d’une petite voix, secouant légèrement la tête comme pour refuser sa proposition, mais je ne crois pas une seule seconde que Wooyoung va m’écouter. Ses mains quittent mes épaules et les frissons qui parcouraient ma peau disparaissent peu à peu. Contrairement à ses indications, je reste debout suivant le moindre de ses faits et gestes alors qu’il range la table. « Ce n’est pas une bonne idée… » j’insiste autant que lui, mais je sais que je ne gagnerai pas ce combat. Lorsqu’il disparaît dans la cuisine, je me dis que c’est le moment de prendre mes affaires et de partir sans me retourner, m’engouffrer dans le premier métro ou dans le premier bus pour m’éloigner au plus vite de ce restaurant. Mais mes pieds refusent de bouger, seuls mes doigts se resserrent un peu plus sur le dossier de ma chaise alors que je sens mes yeux s’embrumer de nouveau. Mais qu’est-ce que je fais bon dieu ? Voyant l’homme revenir dans la salle, je m’empresse de prendre une grande bouffée d’air frais. Puis je l’imite en enfilant mon manteau à mon tour avant d’attraper mon sac à main, et surtout mon portefeuille pour régler le repas dont je n’ai pas même pas profité jusqu’à la fin. Cependant, Wooyoung me prend de court une nouvelle fois et je lève de grands yeux vers lui, étonnée qu’il m’offre le repas. Je capte son regard, mes pupilles se perdent dans les siennes. De longues secondes s’écoulent, me laissant brûler sous ces beaux yeux noirs qui me rendent si vulnérable. Je finis par briser le contact visuel, le visage rosé et les yeux fuyants. « Merci… » je murmure, incapable de dire si le concerné n’a entendu ou non. Puis je le suis à l’extérieur du restaurant, où je lui laisse le temps de fermer le bâtiment. Les pas traînants, presque hésitants, je le suis jusqu’à sa voiture où il m’invite à entrer en m’ouvrant la porte côté passager. Je me stoppe net, à un bon mètre de la portière, convaincue que ce ne soit pas une bonne idée. « Wooyoung… Je peux prendre le métro. Vraiment. Ne t’oblige pas à me raccompagner parce que tu t’en veux de… » je souffle un peu, trouvant les mots difficiles à prononcer. Mes doigts glissent sur le métal de la carrosserie sans pour autant oser m’approcher de la porte passager que Wooyoung tient ouvert pour moi. Je n’arrive pas à détacher mes pupilles de lui, cette scène ne paraît irréaliste mais il est trop tard pour faire marche arrière, et il est certain que l’homme ne me laissera pas faire. Ma main passe nerveusement dans mes cheveux, alors que je m’approche de lui. Un dernier regard et je m’installe dans sa voiture, à la place que sa femme doit avoir l’habitude d’occuper. Le nœud dans mon ventre ne fait que croître alors que je laisse les yeux vers la vitre en face de moi sans un mot. Je laisse le temps au cuisinier de s’installer derrière le volant et de démarrer. « Je ne t’en veux pas. Comme tu le dis, tu n’as jamais fait de mal aux autres. » je reprends alors que la voiture s’engage dans la nuit direction le campus. Je ne me force plus à sourire, me disant que de toute façon, les yeux de Wooyoung doivent être fixés sur la route tout comme les miens. « C’est à moi que j’en veux pour avoir eu la stupidité de penser que... Les choses puissent être différentes. ». Ce n’est pas la première fois que je me fais prendre dans ce genre de piège. À croire que mon cœur n’apprend pas de ses erreurs et qu’il trouve un certain plaisir à souffrir inutilement en s’attachant à des gens inaccessibles ou qui aiment simplement le malmener. Il serait pourtant temps que les choses changent et que j’arrête de le laisser papillonner à gauche et à droite, il serait temps qu’il trouve quelqu’un qui veut de moi autant que je veux de lui. « Ne t’embête pas à me ramener jusqu’au dortoir, tu peux me déposer n’importe où dans la digital city, je vais marcher. Tu devrais rentrer chez toi. ». Rentrer chez toi auprès de ta femme, l’aimer ou lui dire la vérité. Mais qui suis-je pour donner de tels conseils, alors que je suis montée volontairement dans la voiture d’un homme marié. Un homme marié qui trompe son épouse avec bien des femmes. Un homme marié, qui m’a soutenu que j’étais différente. Et j’ai beau essayé de me convaincre que ce sont des mensonges, je n’arrive pas à comprendre pourquoi Wooyoung fait tant d’efforts, pourquoi il semble si inquiet, pour une étudiante ennuyeuse dans mon genre qui n’a rien d’autres à lui offrir que ses insécurités puériles et son envie incassable de romantisme. Tiraillée entre l’envie que ce trajet en voiture dure à l’infini et celle de retrouver la protection du dortoir familière, presque familiale, un nouveau soupir m’échappe alors mes yeux se perdent parmi les lumières de la ville qui dansent à travers la fenêtre.
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Re: habits die hard (wooyoung) | Mer 16 Déc - 14:08
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je ne sais plus quoi faire. c’est loin d’être dans mes habitudes de me sentir décontenancé par une situation. mais l’ambiance à l’intérieur du restaurant devient de plus en plus triste, et lourde. lourde de sens et lourde de sous-entendus. peut-être croit-elle encore que je lui mens. je ne sais pas. j’essaie de sonder son esprit en la fixant du regard, inlassablement, mais je n’en ressors presque rien si ce n’est le fait qu’elle tremble. ses jambes tremblent et je le lui fais remarquer avec une mine inquiète. je veux qu’elle aille bien mais je m’en veux. pourquoi suis-je aussi con parfois ? c’est rien. je fronce des sourcils. je n’exagère pas, ça n’a pas l’air d’être rien. du tout. alors je lui conseille de se rasseoir si elle ne se sent pas bien et que je m’occupe de ranger le tout. je ne peux pas la laisser faire mon travail ou celui de lucas déjà parti puisqu’ayant finit depuis longtemps sa soirée. je pose mes mains sur ses épaules et essaie de capter son regard mais elle détourne ses yeux brillants en se mordant la lèvre. je tente de ne pas trop la regarder, mon cœur me crie déjà haut et fort à quel point il la trouve désirable. j’essaie de me changer les idées et je commence à débarrasser la table après lui avoir dit que j’allais la raccompagner en voiture. je ne lui laissais aucunement le choix, quand bien même j’aurais pu le faire, c’était sûrement mon côté autoritaire et protecteur qui ressortait. elle lève sa voix d’une faible intensité pour me répondre mais je ne l’entends pas de cette oreille. « métro ou pas métro, bonne idée ou pas, il en est hors de question que je te laisse rentrer seule dans le noir jiyool. » je suis assez difficile en affaires et je n’ai pas l’habitude de lâcher le morceau. j’imagine que ce sont mes années en tant que chef d’équipe dans mon ancienne boîte de design qui m’ont forgé ce caractère entêté. une fois mon manteau enfilé, j’ajoute qu’elle n’a pas besoin de régler son repas de ce soir, et c’est tout à fait normal. j’imagine que je l’ai embêté plus que de raisons avec mes histoires et pour une fois, je viens de me rendre compte de la situation. il y a eu un énorme quiproquo quand bien même elle me plaît tellement, je la blesse plus que de raison. nos regards se croisent encore et je lui lance un message équivoque sans pouvoir vraiment l’en empêcher. des secondes s’écoulent, elles paraissent une éternité alors que jiyool brise ce contact visuel qui me brûlait de l’intérieur. elle murmure un doux merci et j’hoche la tête sans rien ajouter de plus, avançant pour la précéder pour lui ouvrir la porte d’entrée du nyam-nyam. une fois sortis, je referme la porte derrière nous et m’avance d’un pas rapide, contrastant fortement avec le pas lent de l’étudiante, vers ma voiture. sans hésitation, je l’invite à entrer dans l’habitacle en lui ouvrant la portière passagère comme j’ai toujours l’habitude de faire. je la vois se stopper et je me mords la lèvre. wooyoung… je peux prendre le métro. vraiment. ne t’oblige pas à me raccompagner parce que tu t’en veux de… je la fixe d’un regard entendu et sérieux, silencieux, lui intimant d’un simple haussement de sourcil de rentrer dans la voiture. elle semble hésiter quelques secondes, passe sa main dans ses cheveux délicatement et je me réfrène à nouveau pour ne pas l’approcher encore. elle finit par s’installer et je referme la porte, me dirigeant vers la place du conducteur. un silence se fit pendant que je m’installais et que j'actionnais le moteur. puis, jiyool reprit la conversation. mes yeux observaient la route mais mes oreilles étaient plus aux aguets que celles de n’importe qui d’autre à l’heure actuelle. je me permets un coup d’œil sur son beau visage qui m’attire et je remarque qu’elle ne sourit plus comme avant. je baisse les yeux et les repose sur la route éclairée par les lampadaires de la capitale. c’est à moi que j’en veux pour avoir eu la stupidité de penser que… les choses puissent être différentes. des choses.. différentes. je ne réponds rien et observe toujours le trajet en silence. a un feu rouge, je m’arrête et me mets au point mort, le temps que la couleur passe au vert. « jiyool.. je suis désolé. » je détourne le regard sur elle pendant que le feu arbore toujours sa couleur écarlate. « si tu penses que les choses peuvent être différentes c’est parce que je te laisse volontairement le penser puisque pour moi, elles ont l’air de l’être. » je plisse mes yeux noirs sur elle puis je les reporte devant moi, le feu étant devenu vert. « même si tu ne m’en veux pas, je m’excuse. je ne pourrais pas t’expliquer clairement ce qu’il se passe dans ma tête. je me rends bien compte que je te fais du mal, et je ne veux pas de ça. je veux simplement que tu saches que.. » un nouveau feu rouge. je m’arrête encore, me prenant soudainement une légère migraine ophtalmique. sûrement l’heure et la fatigue du travail qui ne m’aide pas. j’attrape rapidement la boite de mes lunettes rondes que j’utilise pour lire et pour la conduite aux heures tardives, et je les enfile délicatement. « …je veux que tu saches que c’est rare que je m’intéresse autant à quelqu’un. je sais que je n’ai pas le droit, mais c’est plus fort que moi. » je ne devrais pas. la seule femme à laquelle je devrais porter un intérêt à ce point est bora. alors pourquoi.. pourquoi est-ce que je suis si perdu, si têtu ? le feu passe couleur pomme et je redémarre, tournant à droite, puis à gauche. nous nous rapprochions de la yonsei, je conduisais à présent à l’intérieur de la digital city. c’est à ce moment-là que jiyool leva la voix pour me dire que je pouvais la déposer n’importe où ici. j’ai jeté un coup d’œil dans mon rétroviseur pour m’engager en direction de l’université. « c’est trop tard, j’avais déjà décidé de te ramener au dortoir. ça ne m’embête pas. » je lui adresse un autre regard inquiet avant de continuer quelques minutes. lorsque la yonsei fut dans notre champ de vision, je me gare à l’entrée de l’établissement, sur le côté en actionnant mon clignotant droit. la voiture s’arrête et la lumière s’allume automatiquement, éclairant le tendre visage de jiyool. la tête tournée vers elle, je la regarde un instant sans rien dire avant de passer ma main dans mes cheveux. « merci beaucoup d’aimer ma cuisine, d’aimer ce que je fais. je.. enfin tu.. » pourquoi est-ce que j’ai cette désagréable sensation d’être un adolescent de 15 ans ? j’en ai plus du double.. une main sur le volant et l’autre sur le siège de la sango, mes lunettes me retombent un peu sur le nez pendant que je cherche son regard du mien pour la énième fois de la soirée. « rentres bien. tu devrais bien rentrer, oui. » qu’est-ce que je raconte ? je m’emmêle dans ce que je dis, c’est totalement ridicule. honteux, je ne suis plus un étudiant depuis longtemps. « n’hésites pas à revenir si tu es à insadong prochainement.. enfin non je veux dire.. » je tourne mon regard à droite et à gauche dispersant mon regard sous la gêne. « reviens. » tu reviendras, hein ? mes pupilles noires se perdent dans les siennes et mes pensées envahissent mon esprit. tout commence à se relier et même si l’obscurité m’entoure toujours, je distingue quelques réponses peu à peu. cette attirance est dangereuse, trop dangereuse pour moi, je ne devrais pas. je ne devrais pas, et pourtant, je suis bien là, présent dans cette voiture avec jiyool alors que je devrais avoir rejoint bora depuis longtemps. qu’est-ce qu’il est en train de m’arriver bon sang ?


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Re: habits die hard (wooyoung) | Ven 8 Jan - 18:46
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Rien dans l’attitude du cuisinier ne me laisse penser que j’ai encore le choix entre prendre le métro ou monter à bord de sa voiture, alors je finis par m’installer sur le siège passager malgré toutes mes hésitations. Presque collée contre la fenêtre, le plus loin possible d’un nouveau contact physique avec le plus vieux, je retiens de soupirer en regardant défiler les couleurs nocturnes de la ville. Le silence règne dans la voiture, mais bientôt, je ressens le besoin de finir la phrase que j’ai commencé un peu plus tôt. Je me sens stupide et fatiguée, même naïve d’avoir eu la tête dans les étoiles trop longtemps au point de parfois oublier la triste réalité. Le silence me répond et j’espère que la conversation va se terminer ainsi. Mais c’est sans compter sur Wooyoung qui profite d’un feu rouge pour se tourner vers moi. Ses excuses me semblent inappropriées, il n’a pas à s’excuser. Pas envers moi en tout cas. Il n’a rien fait de mal, il n’est pas à blâmer pour des envies de romances maladives, déplacées. Je garde mon regard dehors, de peur de tomber un peu plus sous les charmes de ses paroles prometteuses. Un nouveau feu rouge arrête notre trajet, et je me dis que c’est le moment pour répondre. Mais la vision de l’homme avec ses lunettes sur le bout du nez me coupe nette. Je cligne des paupières comme une imbécile, me disant qu’il est vraiment chou avec ses lunettes, j’en loupe presque l’aveu suivant. Pour retrouver ma concentration, je secoue un peu la tête avant de m’enfoncer un peu plus dans mon siège. « Peut-être que tu ne devrais pas… Penser que les choses ont l’air d’être différentes, je veux dire. Ce n’est peut-être qu’une impression et on s’y perd tous les deux. » je soupire, tournant de nouveau la tête vers l'extérieur pour occulter cette image trop domestique de Wooyoung et ses lunettes au volant d’une voiture qui me ramène chez moi. « Cela nous blesse tous les deux… Qu’est-ce que cela vaut le coup ? » je chuchote alors que la digital city défile sous mes yeux derrière la vitre de la voiture. Etrangement, je suis tiraillée entre le oui et le non sur cette réponse. Je ne devrais pas… Que ce soit l’un ou l’autre, cela ne vaut pas le coup. Wooyoung est marié et rien ne vaut le coup de mettre en danger son couple encore plus qu’il ne le fait. Même pas une attirance mutuelle, mais peut-être passagère. Et cela ne vaut pas non plus le coup d’avoir le cœur brisé une nouvelle fois. Trop de risque que je ne suis pas prête à accepter, sans aucune garantie derrière. Peu importe combien mon cœur s’emballe quand ses yeux se posent sur moi, peu importe combien mon corps tremble de plaisir lorsqu’il pose ses mains sur moi. « Quelque part ça me fait plaisir de t’entendre dire cela mais… Je- Je veux pas être entraînée dans un truc qui me dépasse, qui te dépasse. Pour quelque chose de passager. ». Ces émotions confuses. Cette attraction que l’on a l’un pour l’autre. Lui pour une femme plus jeune, une nouveauté dans sa vie de couple marié, une interdiction qui donne envie de pêcher, de vivre de nouvelles choses, de nouvelles sensations. Moi qui un homme plus âgé, plus mature plein d’autorité qui me donne une impression de protection dont je ne suis même pas sûre d’avoir besoin. Tout cela finira par passer, toute cette avalanche de sentiments finira par fondre comme neige au soleil. Un jour ou l’autre. Les bâtiments de la yonsei et du dortoir des requins se dessinent sous mes yeux et une boule se forme dans mon estomac, la hâte de retrouver mon cocon, la peur de dire au revoir à la présence rassurante de l’homme à mes côtés. La voiture se stoppe et une fine lumière se répand dans l’habitacle, mes pupilles cherchent automatiquement celles de Wooyoung. Sa main passe sur son visage et je l’écoute bafouiller comme un gamin nerveux, ce qui me provoque un fin sourire amusé. « Comment pourrais-je ne pas apprécier ta cuisine ? Tu es excellent dans ce que tu fais, tout le monde aime ta cuisine Wooyoung. Je ne viens pas au Nyam Nyam si souvent que pour tes beaux yeux tu sais. » je m’autorise un petit rire qui se veut léger en dépit de l’ambiance froide et oppressante qu’il y a entre nous deux depuis que nous avons quitté le restaurant. Peut-être que j’espère que cela me fera oublier quelques secondes les aveux de ce soir. C’est pourtant peine perdue et je le sais. Tous les mots qui ont été prononcés ce soir ne sont pas près de quitter mon esprit, pour le meilleur mais surtout pour le pire. Une histoire dramatique vouée à l’échec et au désespoir dignes des plus grands romans à l’eau de rose. Et je n’ai pas besoin d’une nouvelle romantique tragique dans ma vie sentimentale. J’aimerais juste que mon cœur arrête de me jeter dans des faux contes de fée qui finissent par se transformer en fable poignante, où je laisserai à nouveau des plumes. Je regarde sa main posée sur mon siège puis je relève les yeux vers les siens. J’ai assez donné, j’ai déjà beaucoup trop donné. Alors même si la voix autoritaire de Wooyoung me demande, me supplie presque, de revenir au restaurant, même si son trait de sa personnalité ne fait que m’attirer davantage dans ses filets, je résiste pour sauver mon cœur d’une énième détresse amoureuse. « Mais je pense que je ferais mieux de… rester à l’écart quelque temps. » je finis par répondre après de longs instants à me perdre dans ses yeux brillants. Pourtant, je ne bouge pas, détaillant son visage comme si c’était la dernière fois. Finalement, je lève une main vers lui pour venir replacer correctement une mèche rebelle qui lui tombe n’importe comment sur le front. Il est adorable, un petit sourire triste s’affiche sur mes lèvres. Et je retire ma main dans un profond soupir pour venir ouvrir la portière passagère de la voiture. « Au revoir, Wooyoung. Merci de m’avoir ramené. » je dis dans un sourire, avant de filer rapidement à l’extérieur de la voiture, sans laisser le temps au cuisinier de vraiment réagir. Un petit geste de la main en guise de salutations et je m’éloigne déjà de la voiture pour retrouver le réconfort de mon dortoir. Je m’efforce de ne pas regarder en arrière, cela n’apporterait rien de bon. Alors je renifle un peu mais je ne ralentis pas avant de passer le seuil de la porte du dortoir sango. Et seulement à ce moment, je m’autorise un dernier regard vers la voiture avant de disparaître dans la chaleur de mon nouveau chez moi.
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Re: habits die hard (wooyoung) | Sam 30 Jan - 20:31
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mes doigts glissent doucement sur le volant lorsque jiyool me répond. le regard fixé sur la route éclairée faiblement par endroit, je l’écoute attentivement, prenant le temps d’analyser chaque mot qui sortait de ses lèvres. je l’entends soupirer, et l’instant d’après, elle tourne son visage vers la fenêtre comme si elle souhaitait éviter un autre contact visuel avec moi. elle chuchote alors et mon oreille droite n’entendit pas le début de sa phrase, mais sa question, oui. est-ce que cela vaut le coup ? la digital city défilait sous nos yeux, à la même vitesse que mes pensées confuses. j’aimerais répondre oui à sa question. j’aimerais que la réponse soit positive. je ne sais pas ce que je devrais penser mais je ne peux pas nier ma présence avec jiyool dans cette voiture à une heure où moi, nah wooyoung, homme marié de 33 ans, je devrais être ailleurs. alors oui, j’aimerais que ça en vaille la peine, j’aimerais peut-être que ça ne soit pas juste une histoire d’un soir. je ne sais pas ce que je pense vraiment, ça reste confus, mais je ne reconnais pas mes agissements habituels. et surtout, mon intérêt pour la sango grandit de minute en minute. un intérêt que je ne partage avec aucune autre, un intérêt qui s’est essoufflé avec bora. une comparaison qui me donne la chair de poule. et dans le même temps, je tente tant bien que mal de réfréner mes ardeurs avec elle, je ne veux pas la brusquer mais cette attirance électrique entre nous est bien présente. j’ai vécu assez longtemps pour comprendre ce genre de choses. quand bien même je n’ai pas vécu assez pour réussir à mettre de l’ordre dans mon esprit en un temps record… jiyool lève la voix à nouveau et je tourne la tête dans sa direction, mes lunettes tombant légèrement sur mon nez. « quelque chose de passager, hein… » ai-je murmuré alors que mon attention sérieuse se reporta sur la route. je ne sais pas quoi en penser. ça n’a jamais été aussi flou avec une femme que ce soir avec l’étudiante. je ne rajoute rien de plus et focalise mon regard sur le dortoir des sangos vers lequel je m’approche. je me gare à l’entrée, et une fois fait, j’éteins le moteur. j’ai la vague impression que je suis en train de rajeunir et c’est plutôt étrange. je me revois des années en arrière, quand j’étais étudiant ici. j’observe jiyool un moment avant de murmurer avec hésitation des paroles qui ne vont pas les unes avec les autres. ce n’est pas moi. je prends toujours le contrôle de la situation, et encore une fois avec jiyool, tout ça est différent. je ne sais pas comment me comporter, encore moins comment me rapprocher d’elle, et ni comment calmer toutes ses ardeurs physiques qui se cachent dans mon fort intérieur. ses mots me font du bien, même si je suis confiant dans ce que je fais, ça fait toujours plaisir de l’entendre. je cherche son regard, et ma voix devient alors plus autoritaire quand je lui dit de revenir. je suis gêné pour une raison inconnue mais j’ai envie qu’elle revienne. sa présence me fait du bien, et même si ça me fait sourire de la voir réagir à mes charmes et mes regards, ça me ferait aussi un vide de ne plus la voir. mais je pense que je ferais mieux de… rester à l’écart quelque temps. nos regards ne se quittent pas et j’ai du mal à enregistrer ce qu’elle vient de me dire. finalement, je réalise. rester à l’écart ? « jiyool, ne.. » je m’arrête soudainement dans ma réponse lorsque sa main vient replacer délicatement une mèche de mes cheveux. je baisse le regard sur le sourire triste qu’elle affiche et c’est à ce moment-là, qu’elle me remercie de l’avoir ramenée et qu’elle s’empresse de quitter la voiture. je la regarde refermer la portière et m’adresser un signe d’au revoir. les mains sur le volant, je n’arrive pas à lui rendre son signe et j’esquisse simplement un léger sourire aussi triste que le sien. la voiture redevient vide, vide de présence, vide de sens, mais remplie de questions. je la suis du regard, je la regarde s’en aller rapidement. jiyool, ne t’éloignes pas.  c’était ce que j’avais voulu lui dire tout à l’heure mais son geste m’avait arrêté. pourquoi est-ce que je lui aurais dit ça ? je n’ai pas le droit d’agir ainsi. « merde. » ai-je juré en perdant sa silhouette du regard et en posant mon front sur le volant que je tenais. je ferme les paupières et resserre mon emprise sur celui-ci. la lumière dans ma voiture diminue doucement jusqu’à s’éteindre et me laisse seul dans le noir, avec mes pensées sombres qui recommencent. bora apparaît dans mon esprit, puis cette pensée s’efface pour laisser apparaître le visage rougissant de jiyool. je serre les dents. « t’es con wooyoung. »

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