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this sadness night (saeren ♡ )

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this sadness night (saeren ♡ ) | Mer 3 Juin - 23:11
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“ risae & eren : this sadness night .” &

nous sommes le 13 décembre 2019. il commençait tout juste à pleuvoir ce soir-là. comme si le ciel exprimait ce qu'il ressentait, tout comme nous. ce qu'il s'est passé lors de cette soirée pluvieuse d'hiver, je ne pourrais jamais l'oublier. toute ma vie, je me souviendrais de lui.


aujourd'hui, les orages ont envahi le sud du pays. alors que dans le nord de la péninsule, à seoul, il neige encore. on attend un début de pluie dans la soirée, alors couvrez-vous bien. mon doigt appuya rapidement pour changer de chaîne. cela faisait déjà quelques minutes que j'étais prêt physiquement. mentalement, on peut dire que je m'y préparais déjà depuis deux semaines au moins. cette soirée s'annonçait cool, et sol ah venait tout juste de partir faire le début de sa soirée chez ses amies. il n'était que 19h, tout le monde avait rendez-vous à 20h ici, au duplex des ahn, chez nous. nous n'avions pas énormément évoqué la soirée en amont, ça devait sûrement faire deux semaines que les choses étaient clairement calées. assis dans le canapé du salon, j'ai tourné mes yeux vers la grande baie vitrée qui donnait sur la capitale, il neigeait toujours. la fraîcheur de l'hiver était présente, et la route au-dehors était plutôt glissante. en voyant mon reflet dans la baie, j'ai redressé le col de ma chemise, me recoiffant légèrement par la même occasion. pedro vint me rejoindre sur le canapé. je lui ai caressé légèrement la tête en souriant. « t'as encore grossi. sol ah devrait arrêter de te donner des friandises. t'as gagné une promenade demain matin toi. » comme s'il m'avait comprit, mon golden aboya fièrement avant de repartir s'allonger sur son coussin. j'allais passer la soirée avec mes amis, et ça ne pouvait que bien se passer. j'attendais ce jour avec impatience, parce que ce serait notre noël à tous. même si nous n'étions pas encore le 24 ou le 25, nous avions fait en sorte d'ajuster la date pour que tout le monde puisse venir. tout était prêt, il ne restait plus que quelques boissons et des en-cas à acheter. comme il y a un konbini juste en bas de chez moi, j'avais proposé de me charger des achats de dernière minute. à cette pensée et à celle qui suivit, mes paupières se fermèrent un instant. risae devait venir avec moi, et on avait prévu de se rejoindre vers 19h45 devant le convenience store. ça faisait plus de deux ans maintenant que nous étions meilleurs amis, avec shin. notre lien, au fil des mois, n'avait fait que de s'approfondir, chaque fois un peu plus. nous nous faisions confiance mutuellement, et depuis ce fameux printemps 2018, je connaissais la nature de mes sentiments. ça faisait plus d'un an que je me taisais, mais shin, que j'avais cramé depuis ce jour-là aussi, en avait décidé autrement. il y a une semaine, à la fin de son entraînement de baseball que j'avais regardé avec amusement, il est venu vers moi en me tendant une canette de soda. je me rappelle lui avoir lancé un regard interrogateur. il avait un visage sérieux, expression qu'il n'arbore pas souvent. je vais lui dire, eren. j'ai assez réfléchi. un sourire un peu triste est apparu sur mon visage. shin, à côté de moi, n'a rien vu, trop occupé à regarder au loin. j'ai baissé la tête, faisant mine d'admirer mes nouvelles baskets. tu sais de quoi je parle, hein bro ? je me suis assis dans l'herbe, sentant ma tête qui commençait à tourner. heureusement dans mon mal-être, j'étais plutôt discret. j'étais heureux pour lui, oui, très heureux même. qu'il le fasse, peut-être que ça m'aiderait à oublier dans quel pétrin je me suis mis. « tu, vas lui dire quand ? » shin a esquissé un sourire radieux, comme un gamin devant sa surprise. il m'a rejoint dans l'herbe froide de l'hiver. le plus tôt sera le mieux. le 13, vu qu'on se voit, ça me paraît être un bon deal. et puis, qui sait ? peut-être qu'elle m'aime aussi. le visage de risae, souriante est venu s'implanter dans mes pensées. peut-être qu'elle m'aime aussi. possible, après tout, shin est séduisant dans son genre. à nouveau cette douleur qui me montait au crâne. j'ai pris doucement ma tête entre mes mains, comme si ça allait arranger quoique ce soit. eren ? ça va ? ne rien lui montrer, surtout ne rien paraître. « tout va bien, je me surmène un peu trop au basket en ce moment, rien de plus. » ai-je répondu avec un sourire.

les choses auraient pu être plus simple, les choses se devaient d'être simple. aujourd'hui, était le jour où shin allait annoncer ses sentiments à risae. je ne sais pas s'il compte l'embrasser sous le gui, sous le houx ou quoique ce soit d'autre, je n'essaie pas d'imaginer ce genre de truc. parce qu'aujourd'hui était un grand jour pour moi aussi. aujourd'hui, était le jour où j'allais définitivement abandonner mes sentiments pour elle. j'avais fais de mon mieux pour les garder en moi, parce que d'un oeil extérieur, je me disais qu'entre risae et shin, ça pouvait coller. depuis le début, je me le disais. et pourtant, je sentais mon coeur battre à chaque geste de sa part, à chaque regard qu'elle pouvait me lancer, à chaque sourire qu'elle pouvait m'adresser. mon comportement avec risae n'avait pas changé, simplement je la regardais de loin. parfois, je me demandais ce qu'il se passait dans sa tête. j'aurais aimé savoir si les sentiments de shin étaient réciproques. ce soir, j'aurais enfin la réponse à ma question. j'ai observé mes mains qui se touchaient entre elles de nervosité. l'heure tourne et risae ne devrait pas tarder. après avoir soupiré pour tenter de me détendre, je me suis levé pour me diriger vers la salle de bains. un dernier regard dans le miroir pour vérifier que rien ne partait dans tous les sens. sol ah avait choisi mes vêtements, c'était sobre mais ça me plaisait. une chemise blanche, avec un chino noir et des baskets blanches. par-dessus, un long manteau noir pour affronter le froid hivernal de l'extérieur. ce n'était pas exceptionnel mais sol ah garantissait un très bon effet auprès de la gente féminine alors.. secrètement, j'espérais plaire à risae. je n'en avais pas parlé à sol ah mais c'était le fond de mes pensées. mais d'un autre côté, je savais que shin allait se ramener encore plus beau, tel l’apollon qu'il est en chair et en os. après avoir mit un peu de mon parfum habituel, je me suis dirigé vers la porte d'entrée lorsque mon téléphone retentit. un coup d'oeil sur l'heure: 19h40. shin m’appelait. « yoooooo. sorry bro, je viens de finir le taff. y avait trop de monde ça m'a prit la tête. j'espère que vous allez pas m'attendre trop longtemps. d'ailleurs comment tu trouves mon accent américain ? » j'ai ricané légèrement de sa bêtise. « nul à en crever. sorry dude. try again. » « fais pas le mec et donnes-moi des cours aussi ! bon, je prends la route, j'arrive dans une vingtaine de minutes. spoile pas la surprise, hein ? » la surprise. j'ai fermé les yeux de tristesse pendant une demie seconde avant de sourire faussement. « non, promis. à tout de suite shin. » la dernière chose que j'entendis fut son léger rire masculin avant qu'il ne raccroche. le cadeau dont il parlait, c'était destiné à risae. il ne m'avait pas dit de quoi il s'agissait, mais je savais qu'il voulait lui offrir quelque chose. alors que je me trouvais toujours debout à l'entrée, mon regard noir s'est tourné vers un petit emballage de cadeau, posé sur le bar. non eren, tu l'as acheté mais tu ne l'offriras pas. j'ai détourné mes yeux pour les poser sur mon fond d'écran, une photo de nous trois. j'ai secoué ma tête pour vider mes pensées noires avant de sortir de l'appartement.  

j'avais eu le temps de prendre une écharpe rouge bordeaux et c'était sincèrement une des meilleures idées de ma vie. j'attendais risae devant le konbini, deux minutes en avance. elle devait encore me confirmer qui devait venir de son côté. je ne sais pas exactement qui elle a invité mais plus on est de fous, plus on rit. il faisait un froid glacial, et il neigeait encore un peu. pourtant, l'air était humide, comme s'il n'allait pas tarder à pleuvoir. adossé contre le mur, les mains dans les poches, j'ai soufflé lentement, m'amusant à la manière d'un enfant à produire de la condensation qui se formait l'espace d'une ou deux secondes, disparaissant dans l'air de la nuit. scrutant les alentours, j'attendais l'arrivée de ma meilleure amie avec impatience. comme toujours, mon coeur va s'accélérer quand je vais la voir, mais je ne peux pas me passer de sa présence. la présence de risae est comme celle de shin à mes yeux, indispensable. je n'ose imaginer comment je me sentirais si je perdais un jour, un des deux.


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Re: this sadness night (saeren ♡ ) | Dim 7 Juin - 20:35
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“ risae & eren : this sadness night .” &

une once de regret s'échappe dans un soupir quand j'aperçois les poils du shiba entremêlés avec mon nouveau manteau. grâce à un contrat bien payé, j'ai décidé de m'offrir un petit cadeau et celui-ci est à la fois élégant et pratique. malheureusement, je me refuse de sortir sans l'avoir débarrassé des traces laissées par maru. je ne peux pas en vouloir à mon chien bien qu'il soit le destinataire de mon soupir. j'aurais dû le sortir au dernier moment, quand j'aurais pu enfin déterminer ma tenue pour ce soir. je trottine rapidement dans le couloir à la recherche d'une brosse pour retirer le surplus, ne voulant pas être en retard. en cette période de l'année, les transports en commun sont souvent pris d'assaut pour éviter les températures bien basses. l'hiver est parfois pénible dans notre pays mais je ne m'en rends pas compte. en effet, entre les fêtes de fin d'année et mon anniversaire, je ressens toujours comme une source de chaleur lors de cette saison. elle n'est pas due à une cheminée garnie de bois et de flammes flamboyantes mais d'un plaisir de retrouver les miens. si je ne veux pas m'impatienter davantage, j'ai tout intérêt à accélérer mes essayages. je jette un dernier coup d’œil à mon téléphone avant d'opter pour un sous-pull avec un col roulé, une robe d'hiver, des collants bien chauds, des bottines, des gants et puis mon merveilleux manteau. j'espère qu'il recevra de nombreux compliments de la part des invités même s'il ne devrait pas s'en plaindre. je l'ai choyé avec beaucoup d'amour, excepté cette mauvaise passe avec les poils du shiba. il ressortira bien plus fort de cette épreuve. en ouvrant la porte d'entrée, je me mets à crier : " je file. " j'accélère ma course, luttant contre le temps en vain et contre ce chauffeur de bus, qui risque de partir sans moi. heureusement pour moi, je parviens à me faire un chemin dans la neige pour le rejoindre avec un timing presque parfait. ne demandant pas mon reste, je m'installe sur un siège situé au fond du bus et lance une playlist sélectionnée avec soin. habituée à m'endormir durant les trajets ou à trop rêvasser, j'ai pris soin de mettre une musique hard core. celle-ci se situe à la vingtième minute, durée nécessaire pour rejoindre le quartier de mon meilleur ami. en effet, c'est celui qui accueille tout le monde ce soir. j'ignore si c'était réellement de son fait mais le choix était devenu évident pour les premières personnes au courant de l'organisation de la suite. quant aux autres, nous avons pu inviter quelques connaissances. n'étant pas la plus sociable du trio, j'avais simplement proposé à des amis : trois filles et deux hommes. rien d'extraordinaire. je suppose que shin aura pris le soin d'inviter un peu plus de monde. quand je pense qu'il me parlait du fan-club d'eren, il n'était pas en reste lui non plus. je peux le comprendre. après tout, shin semble si ouvert aux autres et ses blagues pourraient faire rire la personne la plus coincée au monde. c'est certainement ce qui fait le charme du joueur de base-ball.

soudain, la musique hard core me fait sursauter. je bouscule involontairement mon voisin et m'en excuse. je tourne la tête vers la baie vitrée et glisse ma main sur celle-ci pour repérer l'endroit où nous sommes. comme prévu, je ne devrais pas tarder à arriver. je décide de quitter ma place, ne réalisant pas que la musique était tellement forte que tous les autres passagers peuvent en profiter. je finirai certainement sourde quand je serais plus vieille. je me demande à quoi pourraient ressembler eren et shin. se donneraient-ils des coups de canne avant de s'aider mutuellement à monter les marches de l'escalier ? je retiens un rire et appuie sur le bouton pour demander l'arrêt du bus dans quelques secondes. ma bonne humeur ne s'échappe pas même si le ciel se couvre. c'est ce que je constate de nouveau à la sortie du transport en commun. je marche avec confidence jusqu'au lieu de rendez-vous. je ne devrais pas être en retard vu l'heure affichée sur mon téléphone. un petit pas pour l'homme, un grand pas pour risae. le sourire aux lèvres, mes yeux finissent par tomber sur la silhouette du basketteur. une vague de chaleur envahit ma poitrine et je pouffe de rire quand je le vois s'occuper tel un enfant. j'avance avec un peu plus de détermination. lorsque je me trouve à sa hauteur, je m'amuse à mon tour, m'imaginant sur la fin d'un podium. les mains dans les poches, je soulève mon manteau pour le faire tournoyer avec grâce. s'il devait être la star de ce show improvisé, eren pouvait déjà couvrir ma tenue en avant-première. " alors que penses-tu de mon nouveau compagnon ? " eren était presque devenu mon consultant en mode, un peu malgré lui. " doux, chaud et pas trop collant. n'est-il pas la définition de l'homme parfait ? " je ris légèrement. " j'ai eu la confirmation de cinq personnes. ils devraient se pointer à vingt heures comme convenu. on entre ? " on ne devrait pas tarder à commencer les achats, le temps d'installer les amuses-gueules ou que sais-je.

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Re: this sadness night (saeren ♡ ) | Mer 17 Juin - 23:53
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les légers nuages qui se formaient dans l'air avec mon souffle enfantin, me faisaient sourire. mains dans les poches et adossé contre le mur à côté de l'entrée du konbini, j'attendais risae avec une certaine impatience que j'avais dû mal à camoufler. je continuais de souffler doucement, m'amusant tranquillement de la condensation hivernale. le timing était court, mais au duplex juste en haut, tout était prêt. il ne restait plus que les achats de dernière minute, qui seraient mis en place rapidement. le froid de noël caressait mes joues et je sentais que la température descendait de plus en plus. j'ai fermé les paupières un instant, rentrant mon nez dans mon écharpe. au même moment, j'entendis des pas se rapprocher avec assurance. j'ai ouvert les yeux doucement pour qu'ils se posent tendrement sur celle que j'aime. elle arrivait vers moi, sourire aux lèvres, et je me sentais déjà fondre sur place malgré la neige qui tombait peu à peu. risae a cet effet sur moi que j'ai beaucoup de difficulté à contrôler. je me redresse en souriant à mon tour, l'observant tournoyer sur elle-même avec élégance. je ne la quittais pas des yeux. mon coeur répondait secrètement en accélérant son rythme habituel. je me suis mordu la lèvre inférieure en la détaillant discrètement de haut en bas. elle sait y faire, et moi devant elle à présent, alors que les flocons tombent doucement sur nous, je ne peux que l'admirer un peu plus. c'était certain que mon coeur allait réagir. cette ambiance romantique de noël n'aidait pas non plus à rendre mes idées claires. et la tenue qu'elle portait lui allait à ravir, comme d'habitude. finalement, toutes les fois où nous nous retrouvons tous les deux et que je la regarde, je revois la scène de notre rencontre, à ce gala sportif. dès que nos regards se sont croisés, elle m'a plu. j'ai mis du temps avant de me rendre compte que moi aussi, je l'aimais, tout comme.. shin. mais comme il avait été le premier à me sous-entendre son intérêt pour risae, je ne voulais pas me mettre entre eux. au cas où ça pourrait fonctionner, je préférais rester en retrait. comme mes pensées devenaient à nouveau tristes, je me suis concentré sur risae, qui m'interrogeait sur sa nouvelle acquisition vestimentaire. c'est vrai que j'étais un peu devenu son consultant en mode, un peu à la manière du pote bien sympa planté dans la friendzone. haha, c'était un peu frustrant mais je ne pouvais rien lui refuser. ça ne me déplaît pas qu'elle me demande mon avis au contraire.. cependant, ça joue clairement avec mon coeur ce genre de situation. je ne suis qu'un homme, et je ne sais pas si ça excuse grand chose, mais la voir faire des essayages de tenues plus belles les unes que les autres, parfois je ravale ma salive et je me racle la gorge pour ne pas être trop franc. je ne veux pas que mes sentiments se révèlent à travers les mots que j'emploie, bien que ce ne soit pas toujours évident. alors bien sûr, là actuellement, quand elle me demande ce que j'en pense.. risae est toujours charmante à mes yeux, elle rayonne et en tant que meilleur ami amoureux, je ne suis pas très objectif. pour autant, c'est réellement ce qu'elle est. belle comme un ange. ce sont des choses que je dirais bien si la situation était différente, si mes sentiments étaient réciproques, si shin ne l'aimait pas aussi. mais ce ne sont que des si. ce n'est pas la réalité. « t'es mignonne à faire ta starlette. tu sais très bien ce que j'en pense. » je lui ai adressé un doux sourire et j'avais d'ailleurs l'impression que l'ambiance entre nous réchauffait la température du dehors. des flocons venaient de se poser dans ses cheveux alors qu'elle riait légèrement. l'homme parfait ? j'ai lâché un léger rire devant sa définition. « j'espère que tu inclus les basketteurs dans ta description de l'homme parfait. » l'avais-je taquiné d'un sourire satisfait. blague à part, je savais bien qu'elle parlait de son manteau. mes yeux se détournèrent un instant, distraits par le bruit du bus qui partait au loin dans la nuit pour finalement reprendre leur place dans les beaux yeux de risae. ma main se posa dans ses cheveux pour enlever les flocons qui fondaient directement au contact de ma peau chaude. la température de mon corps doit être étrangement élevée. « pocahantas, la reine des neiges.. tu vas toutes me les faire. » elle ressemble sincèrement à une princesse de l'hiver comme ça. je l'écoutais attentivement. cinq personnes ? j'étais curieux de savoir qui elle avait invité. j'ai hoché la tête à sa proposition et nous sommes rentrés dans le konbini.

nous marchions à travers les rayons tandis que le caissier semblait me regarder avec insistance. m'a-t-il reconnu ? aish, j'aurais dû prendre un manteau à capuche.. tant pis. j'ai attrapé quelques bouteilles de soju avec un air espiègle, les montrant fièrement à risae. « la meilleure des boissons au monde ! » j'en ai repris quelques-unes supplémentaires dans mes bras. alcoolique non, ça me rappelle trop mon père. mais fêtard oui un peu.. trop sûrement. « j'en reprends d'autres vu que tu m'as dit qu'on aurait cinq têtes en plus. d'ailleurs.. » je l'ai observé avec curiosité et malice. je me suis penché vers elle, rapprochant mon visage du sien subitement. mon coeur recommence sa course effrénée tandis que mes yeux noirs se plantent dans son magnifique regard. je joue au chieur. « qui sont les heureux invités dans mon humble demeure ? y-a-t-il de la gente masculine ? » j'ai fait mine d'être totalement décontracté, mais dans le fond, j'étais bien trop tendu de savoir si risae avait invité des hommes. et si elle était proche d'eux ou non. je feignais de la taquiner encore une fois alors que je voulais simplement satisfaire ma curiosité et.. ma jalousie ?

pourtant, la soirée ne faisait que débuter.


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Re: this sadness night (saeren ♡ ) | Sam 27 Juin - 22:53
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la confiance en soi est un atout obligatoire pour atteindre le succès en tant que mannequin. à me voir déambuler dans cette ruelle, on pourrait croire qu'elle avait été innée mais la vérité est toute autre. la route avait été terriblement sinueuse. mes airs froids n'inspiraient pas les autres à venir m'adresser la parole, quand, de mon côté, je n'étais pas assez sociable pour m'ouvrir aux autres. ce mélange n'avait pas porté ses fruits pendant de nombreuses années, surtout après le décès de mon père. et puis, j'ai fait des efforts sans cesse pour en arriver jusqu'à là. si j'avais toujours eu conscience d'avoir un joli minois, celui-ci ne signifiait rien quand il était meurtri par le doute. l'expression, c'est ce qu'on photographie chez un mannequin. si elle ne dégage rien, comment pourrait-elle vendre un produit ? ce long travail sur moi-même avait donc duré plusieurs années et semblait avoir trouvé son point de chute, en croisant la route de mes deux compères. c'est stupide à dire. ils ont beau être mes meilleurs amis, l'estime que j'ai pour eux deux me pousse à les admirer, eux et leurs parcours. après tout, ils sont plus âgés et donc naturellement plus expérimentés que moi. c'est la première fois que je me sentais aussi à l'aise avec des gens et j'avais comme cette étrange sensation que rien ne pouvait m'arriver si je les avais à mes côtés. j'ai donc tout intérêt à ne pas les faire fuir... heureusement, je doute que mon petit numéro fasse paniquer eren, qui m'attend déjà devant la boutique. je suis contente de le retrouver bien qu'on s'est vu dernièrement mais est-ce que cela devrait me faire changer d'humeur ? je suis heureuse de passer la soirée avec eux et nos quelques amis. ce voile d'inquiétude à l'idée de rencontrer des inconnus, qui m'aurait touché il y a quelques années, s'était officiellement envolé. avions-nous autre chose à célébrer que noël, ce soir ? mon nouveau manteau ? je prends une mine faussement dépitée quand je vois son manque d'efforts pour me complimenter. " peut-être mais c'est bien plus agréable de l'entendre dire. " il en est de l'amour propre de mon manteau douillet. d'ailleurs, je crois que je commence à vanter ses mérites un peu trop fort. " hm, ça se discute... je les trouve parfois un peu radins en terme de compliment, si tu vois ce que je veux dire. " je sais que je ne devrais pas me plaire. eren avait toujours été très encourageant mais mon humeur joyeuse ne pouvait pas s'empêcher à le taquiner. c'était une victime facile. un sourire se dessine sur mes lèvres quand eren glisse délicatement sa main sur les flocons qui accessoirisent ma chevelure. ou pas. " un vrai fan de disney ou c'est sol ah qui t'oblige à les regarder une fois par semaine ? "

nous nous dirigeons naturellement vers le combini alors que je reprends la conversation d'un ton plus sérieux. j'observe les articles mis sur les gondoles, me demandant ce que nous devrions prendre pour satisfaire l'ensemble des convives. concentrée dans cette tâche qui ne demande pourtant pas énormément d'efforts, je ne fais pas attention au regard insistant du caissier sur eren. dans tous les cas, je suis habituée de voir qu'il ne laisse pas indifférent. comment pourrais-je leur en vouloir ? j'étais bien la première à être tombée dans ce piège. à cette pensée, je ressens le besoin de m'en rappeler. tournant discrètement la tête vers lui, il est occupé à récupérer quelques bouteilles qui s'apparentent à du soju. même son profil est agréable à regarder. il devrait songer à poser lui aussi. sortant de mes rêveries à sa phrase, je hoche la tête avec un simple sourire. " oui ! et si on n'ouvre pas toutes les bouteilles, ça ne sera pas perdu. tu pourras toujours les sortir pour les apéros avec tes coéquipiers. enfin, vous continuez à les faire, non ? " mais je n'ai pas de réponse à ma question. en effet, mon meilleur ami s'approche subitement de moi. ce n'est pas la première fois qu'il agit ainsi mais je ne sais pas pourquoi j'ai toujours des difficultés à m'habituer à cette proximité. soyons clair, elle ne me dérange pas en soi, c'est juste que... AISH. je grimace. " on croirait entendre raon. "  son air taquin et peut-être protecteur, c'était le comportement habituel de mon grand frère quand il était question des hommes. " mais oui. trois femmes et deux hommes. je les ai rencontrés à multiples reprises dans des castings. et comme ils m'ont déjà invité à sortir, j'ai profité de l'occasion pour leur rendre la pareille. " un sourire amusé prend possession de mes lèvres. drôle de façon d'honorer une contrepartie, surtout quand je ne suis même pas l'hôtesse de la soirée. mais tout le monde s'en moque, non ? sauf peut-être eren. j'ajoute alors : " bon, j'ai un peu triché, c'est vrai. ça se passe chez toi mais on partage tout, nous ? tu m'en veux pas ? " je lui donne un léger coup de coude, ne lui laissant pas le choix. il a intérêt de répondre par la positive s'il ne voulait pas arriver blessé pour son prochain match. " j'espère que j'aurais bientôt mon appartement moi aussi. être indépendante mais malheureusement, ce n'est pas demain la veille. " je grimace et finis par attraper quelques paquets de chips avec des saveurs différentes. " mais toi alors.. enfin vous avez invité des personnes que je ne connais pas, shin et toi ? " dis-je dans un murmure, soudainement inquiète, non pas à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes mais de tomber sur des éventuels flirts ou que sais-je. les mains chargés, je m'approche une nouvelle fois d'eren avant de décharger quelques articles. " utilisons tes biceps, pour une fois qu'ils te servent à quelque chose d'autre qu'à faire le malin. " je lui fais un clin d'oeil et pouffe de rire avant de prendre un dernier paquet. " c'est tes préférés, non ? "

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Re: this sadness night (saeren ♡ ) | Dim 5 Juil - 2:47
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“ risae & eren : this sadness night .” &

quand mon regard se pose sur risae, mon coeur s'accélère inévitablement. j'essaie d'arrêter de me faire du mal mais c'est plus facile à envisager qu'à mettre en pratique. en fait, ce qui me plaît chez risae, je ne pourrais pas le décrire concrètement. parce que c'est un tout. elle me plaît quand elle m'adresse des sourires chaleureux, des yeux taquins ou bien encore quand, comme maintenant, elle prend un air faussement dépitée. ce n'est pas que je ne veux pas la complimenter, au contraire. il y a tellement de choses que je veux lui dire, mais j'ai peur de me laisser trop emballer. impulsif et passionné comme je suis, je pense qu'il est très vraisemblable qu'au lieu de lui dire qu'elle est simplement jolie, je passe plutôt au stade 3, c'est-à-dire à un franc je te trouve ravissante et j'ai envie de t'embrasser. sincèrement, je le dirai à toutes les sauces si l'ambiance entre nous le permettait. mais la réalité est bien là, je ne peux pas. alors je me contente de la regarder avec des yeux doux, quand elle sous-entend d'un ton taquin que les basketteurs sont un peu radins sur les compliments. j'ai lâché un léger rire. elle a l'air de bonne humeur. « cette tenue te va à ravir si tu veux tout savoir. tu es belle, risae. » j'ai réussi miraculeusement à me stopper avant de dire un mot de trop. dans ma lancée, j'ai glissé délicatement ma main dans ses cheveux, comme j'avais déjà eu l'occasion de faire dans le passé. j'ai esquissé un sourire en coin. « sol ah est très forte pour me persuader de les regarder avec elle. » oui et non, mais ça, je me le gardais bien pour moi.

en rentrant dans le combini, le caissier me dévisagea. évidemment qu'il avait du me reconnaître, je connais ce genre de regard. pour autant, il ne dit mot et nous laissa, avec risae, parcourir tranquillement les rayons. immédiatement, je me suis attelé à prendre quelques bouteilles de soju supplémentaires étant donné que nous avions plus d'invités. je me suis tourné vers ma meilleure amie qui m'observait tout ce temps. elle hocha doucement la tête avec un petit sourire qui réveillait encore secrètement les battements de mon coeur. mais très vite, un autre sujet trouva refuge dans mon esprit. je voulais connaître la.. nature des invités. je me suis approché soudainement de risae, la regardant droit dans les yeux. ce qu'elle me répondit en grimaçant me fit aussi grimacer à mon tour. je veux bien être friendzoné mais là brotherzoné.. maintenant je suis le grand-frère donc. mes yeux sont tombés sur ses lèvres pendant une demie-seconde. à la place d'être son frère, j'aimerais bien être autre chose si vous voyez ce que je veux dire. j'ai froncé les sourcils en entendant la suite. deux hommes. ils m'ont déjà invité à sortir. j'ai détourné le visage, grimaçant encore sans me cacher. je n'ai pas le droit d'être.. jaloux. mais c'est plus fort que moi, je le suis. je la regarde toujours pendant qu'un sourire amusé prend possession de ses lèvres. je me demande quelle genre de relation elle a avec eux. est-ce qu'elle est aussi proche d'eux que de moi ? je me mords la lèvre inférieure, continuant de l'écouter silencieusement. elle m'adressa un léger coup de coude pendant que je ne pu m'empêcher de lui rendre sa taquinerie. « on partage tout, hm, oui bien sûr. » lui avais-je répondu avec un sourire rempli de sous-entendus comme je savais bien le faire. reprenant mon sérieux, j'ai détourné mon regard pour le poser sur un paquet de chips, alors que mes pensées étaient totalement ailleurs. « tu.. les connais bien ? » j'étais pris au piège. j'étais pris au piège entre faire semblant de ne pas m'en occuper et contrôler ma jalousie dans le ton de ma voix. je ne savais pas de quel côté me porter. je ne savais pas vraiment ce qu'il y avait de mieux à faire. sûrement ne pas me montrer trop jaloux, je n'ai aucun droit dans tous les cas. j'ai fini par me détendre et je lui ai répondu avec un sourire. « si je dis que je t'en veux, je risque quoi ? » l'ai-je taquiné, les yeux pétillants. ces deux hommes, ils ont intérêt à se tenir à carreaux. je les garderai à l'oeil, surtout s'ils sont un peu trop proches de risae. j'ai grogné légèrement d'insatisfaction avant d'attraper un paquet de chips nonchalamment. risae attrapa mon attention à nouveau en manifestant son envie d'être indépendante, elle aussi. j'ai hoché la tête, tournant mon regard sur son visage de profil. elle était occupée à prendre elle aussi plusieurs saveurs de chips. je vois qu'on a les mêmes idées. je l'ai regardé faire, ne disant mot. quand je suis avec elle, je me sens bien. rien que sa présence simple me réchauffe le coeur. elle murmura alors une demande, l'air un peu inquiète. je me gratte la tête avec ma main libre, réfléchissant soudainement à vive allure comme un benêt. « j'ai invité des potes à moi qui jouent chez les thunders, tu les a déjà vu. et shin euh.. il a dû ramener du monde du club de baseball je pense. » en vérité, aucun de nous deux n'avait ramené de filles. shin, l'aurait fait en temps normal mais ce soir, ça aurait été mal venu étant donné ce qu'il avait prévu de faire. quant à moi.. avec le basket et l'ambiance de noël de ce soir, inviter des filles pour flirter avec n'est pas ma priorité actuelle. surtout que.. j'ai des sentiments pour risae. je me vois mal draguer une autre nana quand elle est là, mon coeur ne comprendrait rien et ce n'est pas mon genre d'être faux avec moi-même à ce point. risae vint me donner quelques articles dans mon bras libre. j'ai fais mine d'être offusqué par ce qu'elle venait de me dire en m'adressant un clin d'oeil. « dit-elle alors qu'elle vient de faire un show bien sympathique devant le combini... » j'ai éclaté de rire, et instinctivement, j'avais envie de déposer mes lèvres sur son front. comme ça, sans prévenir. dans ma rêverie c'est ce que j'ai fais en tout cas. j'ai hoché la tête à sa question en voyant le goût des chips que je préférais.

je m'apprêtais à renchérir sur son parfum favori aussi lorsque j'ai senti mon téléphone vibrer dans la poche de mon manteau. mince, j'ai les bras chargés comme un boeuf. j'ai déplacé les paquets de chips dans mon autre bras qui tenaient le soju avant de fouiller de ma main libre pour attraper mon iphone. 19h58. mince, il est presque l'heure de revenir au duplex. ça doit sûrement être shin. tiens. mon regard fixa l'écran de mon téléphone suspicieusement. un numéro inconnu ? c'est étrange. j'ai froncé les sourcils, décrochant et amenant le téléphone à mon oreilles. « allô ? » bonsoir, mr ahn ? j'ai cligné des yeux d'incompréhension. « lui-même. qui- » bonsoir, police municipale de seoul, affectée au quartier de gangnam. un haut le coeur, mes premières pensées vont vers byung hee et toute la clique. bravo ce n'est pas le moment. nous avons trouvé votre numéro dans le téléphone de mr yi. êtes-vous de la famille ? hein ? shin ? je ne comprends pas. « comment ça de la famille ? pourquoi vous.. avez le.. téléphone.. de.. shin ? » au fur et à mesure de ma question, je sentais que c'était mauvais. un silence se fit de l'autre côté du téléphone. puis, un bruit horrible résonna dans l'appareil. le bruit d'une sirène d'ambulance. mon coeur rata plusieurs battements. mr yi vient d'avoir un accident de moto. une chance que son téléphone ait pu nous afficher votre contact. il est dans un état critique, je suis désolé. nous l'amenons tout de suite aux urgences de seoul. hein ? soudainement, toute la force de mes jambes et de mes bras me lâcha. comme si j'allais faire un malaise. j'ai laissé tombé tous les paquets de chips et les bouteilles qui s'éclatèrent au sol dans un grand fracas. mon regard horrifié croisa celui de risae, je sentais mes lèvres trembler. « état critique ? aux urgences ? » je n'en croyais pas mes oreilles. pas lui, pas shin. il est inconscient. nous allons tout faire pour le ranimer. mais je ne vais rien vous cacher, l'accident est conséquent. il a percuté un camion à un croisement. les larmes commencèrent à me monter. le caissier attiré par le bruit venait d'arriver en panique. j'ai posé ma main contre l'étagère du rayon, j'avais du mal à respirer. le téléphone glissa doucement de ma main et tomba lui aussi au sol. tout devenait flou. c'était impossible, n'est-ce pas ? c'était sûrement une mauvaise blague. j'haletais, je cherchais l'air difficilement. c'est à ce moment que mes yeux noirs embués de larmes ont croisé ceux de risae. j'avais l'impression qu'on venait de me tirer une balle en plein coeur. « risae.. l'hôpital.. seoul.. shin.. acci..dent.. » ma voix était faible, et elle était rarement comme ça. j'étais complètement sonné et pendant que mes larmes commençaient à couler le long de mes joues, j'ai baissé le regard, comme si je ne voulais pas que risae me voit ainsi. mais c'était trop tard.

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Re: this sadness night (saeren ♡ ) | Sam 11 Juil - 21:30
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un compliment s'échappe finalement de la bouche de mon meilleur ami. si je regrette de lui avoir forcé un peu la main, c'est pourtant un sourire qui s'empare de mes lèvres en un fragment de secondes. je n'avais jamais ressenti le besoin d'entendre ces mots, ces flatteries de la part de quelqu'un. pourtant, c'était loin d'être le cas quand eren était en face de moi. tout ressemblait à une première fois quand il était dans les parages. je le soupçonnais d'exercer une magie sur moi, d'être une marionnette avec laquelle il jouait. cependant, je ne saurais m'imaginer une relation plus honnête que la nôtre sauf quand le basketteur n'assume pas une partie de sa responsabilité. mes yeux plongés dans son regard, je sens sa main se glisser délicatement dans mes cheveux. je pourrais sentir ma peau frissonner si ce n'était pas déjà le cas avec les températures faiblement élevées, ce soir. peut-être que finalement eren n'est pas aussi honnête que j'aurais pu l'imaginer.  " menteur. " je suis certaine que sa soeur n'est pas à l'origine de ces heures de visionnage des films disney.

nous entrons ensuite à l'intérieur, nous égarant plus ou moins dans les rayons du magasin. ils sont étroits mais contiennent les articles nécessaires pour recevoir tout le monde. nous allons simplement devoir acheter quelques suppléments puisque j'ai fini par allonger la liste des invités. d'ailleurs, je n'avais pas réellement pris le temps de demander l'avis de mon meilleur ami. je doute que cela le dérange réellement. à tort ou à raison. en effet, quand l'étudiant me demande si je les connais bien, je prends un air gêné. est-ce qu'il m'en veut ? il ne devrait pas plaisanter avec ça. je réponds d'une voix confuse, ne comprenant pas où il veut en venir sinon... " oui oui. je n'aurais jamais invité de parfaits inconnus, chez toi. promis. " je lève la main, me préparant à jurer comme un scout avant de lâcher un profond soupir quand il se joue une nouvelle fois de moi. je pose ma main sur mon coeur. " tu ne risques rien... mais je ferai tout pour me faire pardonner ? " je bats des cils pour l'attendrir, détestant pourtant faire des aegyos. quand je disais que le jeune homme est celui qui détient la majorité de mes premières fois... je me concentre ensuite sur ma tâche, cherchant de nouvelles saveurs ou me contentant des basiques. au bout de plusieurs minutes, je finis par lui retourner la question. " oh très bien ! " je lui offre un sourire et met une partie de nos futurs achats dans ses bras sans manquer de le taquiner, bien évidemment. je me prépare à rejoindre de nouveau les bouteilles, me disant qu'un pack de bières supplémentaire ne serait pas de trop. cependant, eren semble chercher quelque chose dans sa poche. je reste près de lui, dans l'éventualité de voir le soju et les paquets de chips tomber à la renverse. son regard suspicieux vers son téléphone m'intrigue. j'arque un sourcil, restant finalement à ses côtés. j'ai toujours été d'un naturel curieux. patientant avec un sourire, je fais mine de tapoter sur mon poignet comme si je voulais lui rappeler l'heure. nous ne pouvons pas nous éterniser ici si on veut être à l'heure pour accueillir les autres. je perds néanmoins mon sourire au fil de la conversation que j'entends en partie. la chute des articles m'arrache un cri alors que les jambes d'eren semblent le lâcher. je m'avance vers lui avec un semblant de réflexe pour le retenir tomber à son tour. son regard horrifié me fait tout aussi peur alors que l'incompréhension se lit sur mon visage. " qu'est-ce qui se passe ? " je murmure. je doute que mon meilleur ami ait pu entendre. face à sa détresse, je n'étais plus certaine de vouloir le découvrir. en serais-je capable ? pourtant, pendant quelques secondes, je songe à lui arracher le téléphone des mains. je n'aime pas le voir souffrir. ça m'arrache le coeur au point de ne pas être en force de le soutenir quand l'incompréhension s'échappe.. shin était aux urgences ? je finis par lâcher un " quoi ? " comme si j'avais l'impression d'être tombée dans la folie. je rêve d'être stupide, d'avoir mal entendu. et cette étrange sensation de déjà vu fait accélérer mon rythme cardiaque et mes yeux commencent à devenir rouge. cette question était si naturelle, et pourtant, elle traduisait un déni évident. il me faut encore quelques minutes supplémentaires pour réaliser avant que les propos d'eren effacent tous mes doutes au profit d'émotions bien plus fortes, plus insupportables aussi. mon souffle se coupe quand je vois les larmes rouler sur les joues d'eren. c'est la première fois que je le vois ainsi.. je m'approche de lui, brisant sa bulle d'intimité et le serre dans mes bras. son corps tremble et je donne toutes mes forces pour le contenir mais la seule chose que je retiens, c'est certainement un sanglot. si je crois avoir réalisé tout ce qui se passe, je me dois de tenir le coup.. je l'ai déjà fait, je peux y arriver encore une fois.. malheureusement, je ne trouve pas encore la force de le réconforter avec les mots. je sens que ma voix va céder à n'importe quel moment tandis que mon regard cherche un point d'ancrage, refusant finalement encore cette soudaine réalité. c'est à ce moment-là que je croise le regard du caissier. je n'ai pas envie de nous excuser, je.. ne peut-il pas deviner ce qui se passe ? mais qu'est ce qui se passe au juste ? " eren... nous ne pouvons pas rester éternellement ici... nous devons aller le voir. d'accord ? " dis-je, en chuchotant et en caressant doucement son front. je glisse ensuite mes doigts sur ses joues pour sécher ses larmes. " il est à quel hôpital ? je.. le mieux serait de prendre un taxi. tu .. tu peux en héler un.. le temps que je m'occupe de ça ? j'arrive. " shin est fort. il s'en sortira, pas vrai ? je m'éloigne un peu de mon meilleur ami mais le regarde avec insistance pour être sûre qu'il se sent prêt. j'ai besoin d'avoir des réponses et rester ici nous fera imaginer le pire. " attends-moi juste à l'entrée sinon. " nous n'avons pas réellement le temps mais je ne veux pas l'effrayer encore plus. une fois qu'il s'éloigne, je me dirige vers le caissier et cherche quelques billets dans mon portefeuille. j'ignore le prix de ces articles mais ce n'est pas ma préoccupation première.. " je suis désolée, je voudrais bien tout nettoyer.. ce n'est pas notre genre mais nous avons une urgence.. je vous donne ça en dédommagement ? " je frotte doucement mon front, perturbée par tout ce qui se passe et espère que cet homme nous ne fera pas chier bien longtemps. je décide de me montrer plus généreuse pour m'en débarrasser. je presse ensuite le pas et rejoins eren. j'attrape sa main afin de le soutenir dans tous les sens du terme. " il faut y aller. " nous marchons sur plusieurs mètres dans le but de rejoindre un boulevard un peu plus grand. j'avais complètement oublié nos invités. " je.. je me charge de les prévenir. donne-moi ton téléphone. " dans la précipitation, je l'ai oublié là-bas.. oh non ! et puis, comme par hasard, un taxi s'arrête devant nous. je regarde eren, attendant son choix bien qu'il me paraît évident : rejoindre l'hôpital était nettement plus important.

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Re: this sadness night (saeren ♡ ) | Mer 29 Juil - 23:05
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shin avait déjà décidé de faire sa grande déclaration à risae ce soir. je m’étais donc dis que c’était le meilleur moment pour abandonner ce que je ressens. je les voyais déjà former un très beau couple, et même si ça me fendait le cœur, j’ai toujours imaginé que c’était mieux ainsi. pourtant, quand ma meilleure amie m’annonça qu’elle avait invité deux hommes, j’ai dévié le regard. j’avais déjà assez de shin pour vouloir être proche d’elle, si en plus ces deux hommes là l’apprécie... bon, disons que la soirée n’est pas prête d’être terminée. à ma demande, je la vis afficher un air gêné. mince, elle a l’air confuse. en réalité, j’ai envie de savoir mais je ne veux pas la mettre dans l’embarras. oui, je suis jaloux, et je sais pourquoi depuis longtemps maintenant. je connais la nature de mes sentiments depuis ce fameux jour de printemps, il y a deux ans. et quand j’entendis sa réponse, intérieurement je fus à moitié satisfait. la question n’était pas de savoir si c’était des inconnus ou pas.. mais ça, risae ne pouvait pas le savoir. il valait mieux qu’elle ne se pose pas trop de questions sur le sujet et ça m’arrangeait de passer totalement inaperçu. me voilà encore une fois à me jouer d’elle d’un air enfantin, les yeux brillants. elle posa sa main sur son cœur, battant doucement des cils. je l’ai observé avec étonnement. on ne peut pas dire que risae soit une fana des aegyos. depuis que je la connais, elle n'en a pas fait énormément. je la regarde tendrement. elle est plutôt mignonne quand elle fait ça. elle n’a pas intérêt à le faire souvent, je risque de lui céder dans trop de situations. vint le moment où elle me retourna la question. mon esprit était encore focus sur ces deux hommes qui allaient l’accompagner que je fus un peu perturbé lors de ma réponse. elle m’offrit un sourire en retour et je suis retourné à ma recherche de chips. la soirée s’annonçait plutôt bien, risae posait les articles dans mes bras au fur et à mesure de ses différents choix. je la regardais faire sans rien dire, perdu dans ma contemplation de son profil doux et élégant à la fois. mes yeux firent même un arrêt d’une demie seconde sur ses lèvres avant que mes paupières ne les réveillent en battant légèrement, histoire de me concentrer à nouveau.

j’étais prêt à ajouter quelque chose sur son parfum favori aussi sauf qu’un bruit désagréable se fit entendre dans la poche de mon chino. je ne voyais vraiment pas qui pouvait être la source de cet appel et quand mes yeux ont observé l’heure et le numéro inconnu, j’ai froncé les sourcils. mais comme on ne sait jamais de qui peut être l’appel, et que nous organisions une soirée avec pas mal d’invités, j’ai décroché. alors que je ne suis qu’au début de l’appel, je vis risae me faire signe que nous devions nous dépêcher au vu de l’heure. j’ai hoché rapidement de la tête, me demandant bien pourquoi la police de gangnam-gu m’appelait à cette heure. si au commencement, j’avais eu une forte pensée pour ma bande un peu tarée, j’avais vite déchanté. shin vient d’avoir un accident de moto. perdant la force de mon corps brusquement, j’ai laissé tomber les articles que je tenais dans mes bras sur le sol de la supérette, sous un cri de surprise de risae. la conversation continue et mes jambes semblent vouloir me laisser tomber. je commence à voir flou. je distingue légèrement risae s’avancer vers moi, avec un réflexe pour me retenir de tomber. j’ai peur que tout ça ne soit la pure vérité, j’ai l’impression de vivre un cauchemar. cette soirée s’annonçait si bien, shin est un as de la conduite, il connaît sa moto par cœur. je ne peux pas y croire, je n’arrive tout simplement pas à me faire à l’idée. le policier continue de me parler, mais c’est comme si je n’entendais plus rien. quelques secondes plus tard, mon téléphone vient rejoindre les articles au sol pendant que j’entends la voix de risae, qui semblent réaliser plus ou moins ce que je venais d’entendre. ma respiration devenait de plus en plus difficile, et je sentais les larmes couler sur mes joues. je n’osais pas regarder risae, je n’avais absolument pas envie qu’elle me voit comme ça mais c’était trop tard, beaucoup trop tard. c’était impossible de jouer la comédie. mon regard observait les dégâts au sol, les bouteilles explosées, l’alcool répandu sur le carrelage, sans vraiment comprendre ce qu’il était en train de se passer. je sens mon corps trembler, et alors que ma main s’était appuyée contre une des étagères, j’ai senti doucement le corps de risae venir m’entourer de ses bras. je me mords la lèvre de frustration pendant que mon corps ne semble pas réagir, comme figé dans le temps. j’observe toujours le sol, les yeux dans le vide. en temps normal, j’aurais profité de cette étreinte avec risae mais là… mes pensées étaient tournées vers shin. ma température corporelle montait et descendait comme si même elle ne comprenait pas grand-chose à tout ça. shin, accident, urgences. tout ça ne rimait à rien. je pleurais toujours en silence, n’arrivant pas à décrocher un seul mot. je ne veux pas l’accepter, ce n’est pas possible, on me fait une blague et je vais me réveiller. oui c’est ça, je vais me réveiller. nous devons aller le voir. risae vint caresser doucement mon front pendant que je levais mes yeux embués de larmes au plafond, tentant de reprendre mon souffle. ses doigts glissèrent sur ma peau pour sécher mes larmes. mes pupilles noires se reposèrent dans les siennes, et si je me veux discret sur mes sentiments habituellement, je pense bien que pendant ce court instant, tout l’amour que je lui porte se transmet à travers mon regard. de toute manière, dans l’état dans lequel je suis, je ne suis pas en mesure de contrôler ce que je ressens. quel hôpital ? mince, je ne crois pas avoir pris l’information mais je me souviens de quelque chose.. police affectée au quartier de gangnam. il doit forcément être dans l’hôpital du quartier, celui géré par samsung. shin.. j’ai fermé les paupières, m’adossant lentement contre le rayon. un taxi.. j’ai ouvert les yeux, le bruit redevenait sourd autour de moi. j’arrive. non, ne.. « ne pars pas. » ai-je murmuré d’une voix rauque, encore déboussolé. c’est ridicule eren, elle ne va pas aller bien loin. mais j’ai l’impression que tout m’échappe et j’ai besoin d’elle, je ne veux pas qu’elle s’éloigne trop de moi. j’ai croisé son regard faiblement, elle continuait de me fixer avec insistance. a ce moment-là, elle me proposa de l’attendre à l’entrée, ce que je fis, ne me faisant pas prier trop longtemps.

une fois dehors, je me suis adossé de nouveau mais cette fois-ci, contre le mur de la supérette. mon cœur battait toujours à un rythme rapide et mes yeux balayait les alentours, comme si j’étais à la recherche d’une ambulance qui pourrait défiler dans mon champ visuel. je me sens si faible. je n’en ai pas l’habitude, à vrai dire, ça ne m’arrive même pratiquement jamais. je n’ai peur de rien, et j’ai pas vécu une vie qu’on pourrait qualifier de facile, mais là.. je ne veux pas perdre encore quelqu’un. je ne veux pas encore perdre un proche. je ne veux pas le perdre lui, mon frère de cœur, mon double, mon meilleur ami. notre meilleur ami. pendant que je me perdais dans une contemplation confuse et vide de sens de la rue, j’ai senti une main se glisser dans la mienne et m’entraîner sur quelques mètres. j’avais l’impression d’être un véritable pantin vivant. mon cerveau s’était déconnecté de mon corps, et celui-ci, ne répondait qu’au strict minimum. même respirer restait encore compliqué. je suivais la marche de risae sans rien dire, de toute façon, je n’étais pas capable de lâcher une phrase correcte avec sujet verbe complément. prévenir les invités ? je n’y pensais plus non plus. c’est bien le cadet de mes soucis mais je pense qu’elle est du même avis. et mon téléphone.. je baisse le regard vers ma poche qui semble vide. « je crois.. le téléphone.. » je suis même pas fichu de parler correctement. je lâche un profond soupir de frustration, observant sur le côté légèrement honteux de ma condition. tant pis pour mon téléphone. on verra ça plus tard. soudain, au son d’un moteur de voiture qui se gare devant nous, je relève la tête. un taxi ? je n’en ai même pas appelé un.. je tourne mon regard vide vers risae puis je finis par ouvrir mes lèvres. « je veux.. le voir. » et comme prit d’un coup de jus vitaminé, j’ai repris contenance, resserrant l’emprise de ma main sur celle de risae à mon tour. je suis monté à l’intérieur du véhicule, emmenant ma meilleure amie avec moi à l’arrière du taxi. une fois la porte fermée, mon regard rougi croisa celui sérieux du chauffeur. « hôpital samsung. please. » ce n’est pas le moment de parler anglais eren.. le chauffeur acquiesça avant de démarrer et s’insérer sur la route bien vivante à l’heure actuelle. poussant un profond soupir, j’ai fermé les paupières, reposant ma tête contre le siège. je ne veux pas que ce soit la réalité, je ne veux vraiment pas y croire. il va s’en sortir, eren, il va s’en sortir. j’ai rouvert les yeux, remarquant finalement que je tenais toujours la main de risae. j’ai tourné ma tête vers elle tristement. « risae.. je veux que tu restes avec moi. » un mélange de sentiment se détachait de ces paroles mais j’étais honnête, je la voulais à mes côtés. j’avais déjà l’impression de perdre shin, chaque minute de chaque seconde qui passait, alors je ne voulais pas la perdre non plus. une part de moi avait remarqué ses yeux rougis, et voulait la réconforter mais j’étais tellement mal et perdu que je me suis contenté de serrer sa main un peu plus fort.

quelques minutes plus tard, nous sommes arrivés dans le grand bâtiment hospitalier. après avoir payé le chauffeur, je suis sorti en trombe du véhicule, me sentant plus énergique que dans la supérette, entraînant risae avec moi par la main. nous courrions, et je crois bien n’avoir jamais monté un escalier aussi rapidement de toute ma vie. en entrant dans le hall de l’hôpital, l’ambiance m’a terrifié. visuellement, je me rendais compte d’où nous étions et combien les prochaines minutes allaient être difficiles. emmenant toujours ma meilleure amie par la main, je me suis dirigé vers l’accueil, complètement essoufflé et paniqué. je voulais le voir. je priais pour le meilleur. mais le pire se formait peu à peu dans mes pensées. et dans la réalité. la réceptionniste m’observait avec de grands yeux ronds, je devais sûrement avoir l’air d’un fou. « yi shin ! il vient.. d’être admis ici ! où se trouve le service des urgences ?! où se trouve-t-il ?! » je tremblais toujours, mais cette fois-ci de panique, de frustration, d’énervement, d’impatience. ma main tenait toujours celle de risae fermement. elle devait être aussi inquiète que moi. lorsque la réceptionniste nous indiqua la direction, j’ai repris ma course avec ma cadette. shin. attends-nous. on arrive.

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Re: this sadness night (saeren ♡ ) | Sam 8 Aoû - 16:31
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“ risae & eren : this sadness night .” &

après avoir réglé cette situation avec l'employé, je m'empresse de rejoindre le basketteur qui doit m'attendre dehors. je prends le temps de l'observer quelques secondes. son humeur est naturellement à des années lumières de celle du jeune homme qui m'avait accueilli un quart d'heure plus tôt. cet événement nous secoue et réveille des angoisses plus ou moins connues. je ne veux pas imaginer le pire. je n'ai pas eu l'équipe médicale au téléphone et je n'ose pas demander plus de détails à mon meilleur ami. pour tout dire, il n'est pas le mieux placé pour répondre à mes interrogations, rassurer mes craintes. eren n'en est pas capable dans cet état. c'est à mon tour d'être là pour lui même si mon corps vibre dans une panique que je contrôle du mieux que je peux. il faut parfois être optimiste. et puis, je n'imagine pas vraiment un monde sans shin. le jeune homme est fort et nous serons là pour l'épauler. c'est la seule chose pour laquelle je ne peux hésiter. j'ai besoin de rejoindre l'hôpital le plus rapidement possible. j'ai besoin de savoir, de le voir et peut-être que je ne suis pas la seule dans ce cas. certaines personnes de la soirée souhaiteraient venir avec nous ? je n'en sais rien et je ne veux pas non plus créer une colonie pour rejoindre cet établissement morbide. de toute façon, quand je vois la réaction de l'étudiant, je comprends que son téléphone n'est plus en sa possession. ce n'est pas bien grave. il y avait plus important et l'arrivée de ce taxi le démontre pleinement. " moi aussi, eren. " nous montons à bord du véhicule de transport. il indique la direction tandis que je m'attache sans lâcher sa main pour autant. tiens le coup, shin. je regarde les boutiques qui défilent, mes pensées focalisées sur mes souvenirs avec le baseballeur. si d'habitude, ils me font sourire, ces derniers accélèrent mon rythme cardiaque avec une profonde tristesse. je suis soudainement interrompue par l'intervention de mon meilleur ami à laquelle je ne peux répondre. n'étant certaine de rien, je me rappelle aussi à quel point j'avais détesté qu'on minimise les événements, qu'on me donne des faux espoirs. je sais que je dois le rassurer mais au détriment de quoi ? je devrais arrêter d'être aussi fataliste. je voudrais bien lui répondre que je n'aurais jamais l'intention de parler. ainsi, je finis par lâcher des mots dénués de sens, ou presque : " jusqu'au jour où tu te lasseras de moi. " je tente de le gratifier d'un sourire, de détendre l'atmosphère alors que le coeur n'y est plus. je suis convaincue que mon camarade aurait préféré entendre un tout autre discours. malheureusement pour lui, j'étais tout aussi incapable de recentrer mes idées, d'apaiser ces émotions les plus pénibles.

c'est loin d'aller mieux quand nous arrivons à l'hôpital. si l'heure des réponses arrive prochainement, je redoute de le rejoindre. les couloirs blancs, les urgences, j'étais peut-être trop jeune à l'époque mais j'aurais aimé ne pas être marquée par l'accident de mon père. mais cela ferait de moi une sans coeur. serait-ce une vie dans de telles circonstances ? j'en doute. enfin, je ne suis pas en mesure de réfléchir plus longtemps puisque le jeune homme m'embarque dans une course effrénée. je n'étais pas vraiment en état d'équilibrer ma jauge d'endurance. je me retrouve à bout de souffle quand nous nous trouvons à l'accueil. l'esprit d'eren était si embrouillé quand cet effort physique m'avait empêché de me repérer dans les locaux. la réceptionniste nous montre la direction et je n'ai pas le temps de me remettre de mes émotions que je dois recommencer à courir. " att-attends ! " je ne veux pas forcément contrecarrer ses plans : " on ne peut pas courir dans les couloirs ! " finis-je par dire, en toussotant. j'imagine que c'est le cadet de ses soucis mais si on bousculait un brancard ou un patient ? nous risquons de nous prendre une telle remarque, et pour le coup, ça arrange mon pauvre corps. j'appuie sur sa main afin qu'il y prête attention. " tu cours trop vite eren. j'arrive pas à te suivre. " je pose ma main libre sur mes côtes, victime du fameux de point de côté. " désolé. je vais marcher vite ! " je peux comprendre son impatience, plus que quiconque mais une part de moi aimerait pouvoir l'épauler. et puis, eren tient à ce que je reste avec lui.. c'était le sens de sa phrase dite dans le taxi ? nous arrivons enfin à l'accueil des urgences. en cette période de l'année, il y a beaucoup de monde et j'imagine qu'on aura du mal à le rejoindre dans un premier temps. tout dépend des séquelles. je prends une grande respiration et me lance : " bonsoir madame. nous avons été contactés pour notre ami yi shin. pouvons-nous le rejoindre ? que s'est il passé s'il vous plaît ? "

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Re: this sadness night (saeren ♡ ) | Ven 4 Sep - 1:22
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c’était la première fois de ma vie que je me sentais aussi vide de l’intérieur. une petite voix n’arrêtait pas de me répéter qu’il ne fallait pas que je perde espoir, que rien n’était perdu. et pourtant.. pourtant lorsque je me trouve actuellement adossé contre le mur de la supérette, le regard dans le vide, laissant la brise glaciale d’hiver caresser mes joues, je ressens un mauvais pressentiment. est-ce qu’il va bien ? est-ce qu’il est vivant ? est-ce qu’il souffre ? je me mords les lèvres en sentant les larmes couler sur mes joues. elles ne s’arrêtent pas depuis que j’ai appris. je ressemble à un pantin sans vie, je ne dois pas être très beau à voir. tentant de reprendre contenance, je souffle doucement dans le vent froid, mais rien n’y fait. cette tristesse est toujours en moi, elle a posé ses bagages et ne veut plus me quitter. j’ai l’impression d’être totalement ailleurs. je souhaite si fort que tout ça ne soit qu'un cauchemar et que je me réveille. qu’on me dise que je me suis assoupi en attendant l’heure de rejoindre risae à la supérette. je renifle doucement, baissant la tête, impuissant. tendrement, une main se glissa dans la mienne et m’emmena trottiner un peu plus loin. risae prend soin de moi, malgré la tristesse et l’inquiétude qu’elle doit ressentir à l’heure actuelle pour shin. et moi je suis là, incapable de calculer 5 + 5. je me rends alors compte que je n’ai pas mon téléphone pour appeler un taxi car il est resté au magasin, mais un taxi finit par se garer devant nous, comme par pur hasard. l’hôpital de samsung, c’est là qu’il est. c’est celui le proche d’ici, celui de gangnam-gu. je dois le voir. je veux le voir. risae approuva et nous montons à bord du taxi qui nous emmena à destination. sur le chemin, je suis totalement paniqué et je commence peu à peu à me rendre compte de la situation. je sors de ma léthargie, je reprends peu à peu mes esprits. pour autant, risae et moi nous tenons toujours la main. je ne veux pas la lâcher, car j’ai peur de la perdre elle aussi. on essaie déjà de m’enlever shin.. je ferme les paupières, tentant vainement de contrôler ma respiration pour ne pas perdre pied à nouveau. j’ai alors exprimé des sentiments voulus à ma meilleure amie, qu’elle reste avec moi. mon emprise sur sa main s’était resserrée alors que je l’observais me donner sa réponse. jusqu’au jour où tu te lasseras de moi. je la regarde tristement. je ne me lasserai jamais d’elle. si seulement elle connaissait tout ce que j’ai au fond de mon cœur pour elle. j’ai détourné le regard, marmonnant un simple, « ça n’arrivera jamais. »

a peine le chauffeur s’était garé sur la place de parking devant les marches de l’établissement, que j’étais sorti en trombe du véhicule, entraînant l’élue de mon cœur avec moi. j’avais envie de le voir, vite. j’avais du mal à tenir en place, et malgré la terreur que mon cœur ressenti en me rendant compte d’où j’étais actuellement, la seule chose à laquelle je pouvais penser, c’était shin. la réceptionniste nous indiqua la direction des urgences, et alors j’ai repris ma course, tenant toujours risae par la main fermement. mes pensées s’emmêlaient les unes dans les autres alors que pourtant, il n’y avait qu’une seule direction possible. il fallait simplement suivre le fléchage des panneaux mais j’étais totalement paniqué. si paniqué et focus sur l’état de shin que j’en oubliais presque ma meilleure amie, qui avait du mal à suivre ma cadence de sportif entraîné pour courir des marathons de plusieurs heures. elle finit par me dire d’attendre, toussotant, signalant qu’on ne pouvait pas courir dans les couloirs, surtout dans ceux d’un hôpital. c’est vrai que c’est dangereux.. mon cerveau était si concentré sur shin.. elle appuie sur ma main et c’est comme si, soudainement, la pression de sa petite paume féminine dans la mienne, me réveilla. tu cours trop vite eren. j’arrive pas à te suivre. je ralentis ma course et me tourne vers elle avec un air inquiet. je m’en veux. je n’ai pas fait attention à elle quand elle, n’avait d’yeux que pour moi à la supérette. je suis parti comme un enfant, j’ai foncé dans le tas sans me préoccuper de son état à elle. je desserre mon emprise sur sa main et caresse ses doigts des miens doucement. mes yeux ne la lâche pas. « je suis désolé risae.. je vais faire plus attention. » je l’observe poser sa main libre sur ses côtes, apparemment un point de côté. je grimace légèrement, c’est pas le truc qui fait le plus de bien au monde ça. désolé. je vais marcher vite ! je continue de l’observer avec inquiétude. « tu es sûre que ça va aller ? » j’étais prêt à lui proposer de la porter sur mon dos mais elle reprend sa marche rapide à mes côtés. nous arrivons finalement à l’accueil des urgences, et mon cœur se serre à cette vue. il y a du monde, beaucoup de monde. j’ai peur que nous ne puissions pas le voir tout de suite. je regarde à droite et à gauche, toujours paniqué par l’issue des évènements. shin.. shin, où es-tu ? risae prend les devants et interpelle une soignante qui sort des urgences avec une pile de dossiers médicaux. que s’est-il passé s’il vous plaît ? je n’étais pas certain de vouloir entendre la suite. « bonsoir à tous les deux. shin.. c’est le jeune homme qui vient d’être admis il y a dix minutes c’est ça ? » une lueur d’espoir brille dans mes yeux pendant que je sens ma tête approuver d’elle-même d’un hochement approbateur. l’infirmière urgentiste affiche un regard triste et compatissant. mon cœur rate un battement. « pour l’instant il est en réanimation. nos équipes sont en train de tenter de le réveiller. l’accident a été plutôt violent. même s’il s’en sort, il aura de grosses séquelles. je suis désolée. » mes yeux s’agrandissent et je me sens de nouveau partir et fort heureusement, juste derrière nous se trouvaient des sièges. je me laisse tomber sur l’un d’entre eux et mon regard se perd dans la contemplation du sol hospitalier, lâchant la main de risae par la même occasion. « ça veut dire qu’il.. est entre la vie et la mort ? » l’infirmière baissa les yeux. « oui, c’est exactement ce que ça signifie. nous reviendrons vers vous dès que nous avons du nouveau. vous êtes de sa famille ? » je continuais d’observer dans le vide. famille, hein… « je.. oui, nous sommes sa famille. » j’ai détourné mon regard vers risae tristement. l’infirmière nous salua puis s’éloigna. j’ai invité ma meilleure amie à s’asseoir. « je suis désolé d’avoir couru sans faire attention à toi. ce.. n’est pas dans mes habitudes. tu.. vas bien ? » question la plus idiote qui soit à l’heure actuelle, mais nous devions attendre, et peut-être que parler nous ferait le plus grand bien.


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Re: this sadness night (saeren ♡ ) | Jeu 24 Sep - 12:34
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eren attend des réponses, ce qui justifie amplement sa course dans cet hôpital. je suis dans une situation similaire à la sienne mais je suis rappelée à l'ordre quand ma jauge d'endurance se retrouve vide. posant ma main sur ma taille, un point de côté décide de me mettre un bâton dans les roues. réclamant au jeune homme de ralentir, je m'excuse de ne pas pouvoir suivre la cadence. je comprends ce qu'il peut ressentir, et encore, je n'ai pas été celle qui a eu cette communication délicate. " oui bien sûr. " ce n'est pas le moment de me plaindre alors que ce que vit shin est mille fois pire. je gratifie eren d'un sourire avant de marcher rapidement, comme prévu. heureusement, nous avons fait le plus gros du parcours. nous arrivons au centre des urgences. dés que je croise le regard d'une soignante, je ne perds pas une seule seconde et décide de l'interrompre dans sa tâche. elle porte plusieurs dossiers médicaux. j'imagine qu'elle sera en mesure de répondre à nos interrogations et surtout nous faire part des circonstances qui nous amènent ici, ce soir. nous hochons tous les deux la tête quand elle souhaite confirmer l'identité du patient. préférant ignorer l'expression qui apparaît sur le visage de la professionnelle, cette mauvaise sensation de déjà-vu me donne la nausée. n'est-ce pas ce discours que l'équipe des soignants avait tenu vis-à-vis de mon père ? je retiens un soupir tandis que mon épiderme affronte un frisson. je baisse la tête. une envie de prier de tout mon coeur se fait ressentir mais je me sens incapable de réagir. eren explicite son discours et ça me brise encore un peu plus. s'il survit, plus rien ne sera jamais pareil pour ce sportif accompli. pour une raison que j'ignore, je commence à me sentir coupable alors que cet accident était tout simplement imprévisible. j'essaye de garder mon optimisme, surtout pour mon meilleur ami qui s'effondre presque sur les sièges situés derrière nous, mais je suis inquiète, trop inquiète que je ne vais pas tarder à pleurer. ce petit rayon de soleil mérite tellement plus. pourquoi faudrait-il que ça soit les meilleurs qui partent en premier ? ravalant ma salive, je remercie brièvement l'infirmière et observe eren. le jeune homme m'invite à m'asseoir et je ne tarde pas à lui donner satisfaction. je tente de canaliser mes jambes qui tremblent instinctivement. tournant malgré tout la tête vers lui, je ne réponds pas à sa question. en effet, je préfère poser ma tête sur son épaule, et ce, en fermant les yeux. glissant mon bras autour du sien, je laisse un silence entre nous. je ne sais pas comment je vais pouvoir me changer les idées en discutant et pourtant, ça nous ferait certainement du bien. ça serait simple si je n'avais pas que shin en tête à cet instant même. " oui, je vais mieux. " physiquement parlant en tout cas. je tente d'échapper un rire mais le rendu est loin d'être exceptionnel. " un jour, je devrais me mettre au sport plus sérieusement au lieu de me contenter de vous regarder ... " je n'arrive pas à parler autrement. shin fait partie de notre vie. comment pourrais-je trouver un sujet de conversation sans qu'il ne soit inclus ? je crois que je deviens folle et je sais aussi que je ressens le besoin d'en parler, même si ça ne fera pas avancer les choses. je ne peux pas faire semblant alors qu'il se trouve à quelques mètres de nous. rien que cette pensée me tue. je finis par murmurer : " j'espère sincèrement qu'elle se trompe. " l'infirmière ou l'équipe médicale de façon générale. " je ne peux pas imaginer shin autrement. " j'échange un regard avec lui. " désolé, c'est juste que je ne peux pas m'empêcher de penser à lui.. je suis sûre qu'il serait le premier à se moquer de moi. " je lui souris légèrement. " mais si tu veux te changer les idées, je vais faire un effort promis. "

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