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ça fait un bail ! (ft Lyvan)
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ça fait un bail ! (ft Lyvan) | Mar 9 Juin - 1:14 Citer EditerSupprimer
Tu ne t'es jamais remis de la perte de ton premier amour. C'était ta meilleure amie et la première personne à avoir toute ta confiance, Lyvan. Tu n'as jamais osé lui déclarer tes sentiments et aujourd'hui...tu ne l'avouera pas mais tu le regrette. A cette époque tu étais stupide, immature et têtu, en réalité, cela n'a pas vraiment changé. Tu t'es tenu éloigné d'elle sans la perdre de vu. Tu n'as jamais pu l'oublier. Est-ce que cela fait de toi un voyeur ? Peut-être...Surement...Tant pis. Cependant en ce moment tu as envie de renouer le contact. Tu ne sais pas réellement ce qui te pousse à faire ça. Tu sais bien que ton visage va ramener un tas de mauvais souvenirs. Tu as conscience qu'elle ne doit plus vouloir te voir. Si tu t'es senti trahi, elle a dû se sentir abandonné. Oui tu as une conscience pourtant tu ne l'écoutes pas souvent.
Assis sur le bord d'un muret tu l'attends. Tu sais qu'elle va passer par là, inutile d'expliquer comment. Tu ne sais pas comment tu vas l'aborder. Tu t'es fait le film un million de fois dans ta tête. Tu hésites entre t'excuser ou l'accuser, la prendre dans tes bras ou t'enfuir en courant. Comment expliquer cet éloignement absurde que tu as accepté sans avouer tes sentiments ? Lyvan c'est la femme qui t'a fait découvrir tant de choses de la vie. Aujourd'hui tu as l'impression qu'elle est l'ombre de celle que tu as connu. Tu ne peux clairement pas débarquer en l'interpellant comme une bonne vieille pote. Tu as d'ailleurs prévu deux boissons, tu n'as pas fait compliqué deux thé vert. A tes yeux prendre sa boisson préférée de l'époque était risquée.
En l'apercevant, tu es soulagé de la voir seule. A cet instant tu réalises que tu vas devoir prendre ton courage à deux mains et y aller. Si tu es honnête ce n'est pas la première fois que tu essayes de reprendre contact. Tu as toujours été arrêté par la présence de quelqu'un, sa sœur ou son petit copain. Cette fois ci c'est la bonne et tu n'as pas le droit de te défiler. Tu te lèves et t'avance vers elle. En croisant son regard, tu baisses les yeux pour lui indiquer les boisons. Si un jour quelqu'un t'aurait dit que tu serais autant gêné, tu ne l'aurais pas cru.
« Bonjour Lyvan, tu te rappelles de moi ? »
Introduction médiocre et clairement gênante. Comment elle aurait pu t'oublier ? C'est ton ami d'enfance. Tu es idiot, est-ce que c'est elle qui te fait cet effet-là ? Non c'est uniquement de la culpabilité mal placé. Tu lui tends un thé avec un sourire qui se veut amical. Cela fait tellement longtemps que tu n'as pas souri sincèrement que tu n'es pas certain d'être crédible. En même temps tu as beaucoup changé aussi. Toi non plus, tu n'es plus l'adolescent que tu étais. D'ailleurs tu as appris la langue des signes pour elle. Tu as compris qu'elle s'était murée dans le silence et tu en connais parfaitement les raisons. Après coup tu as compris que tu n'aurais pas dû douter d'elle. Malheureusement le mal était fait etta fierté t'a retenu jusqu'à présent. Cet instant où tu es en face d'elle et où tu te souviens son visage rayonnant de vie d'avant, alors qu'aujourd'hui tu signes le mot bonjour dans l'espoir qu'elle ne te fuit pas. Tu n'aurais pas cru tomber si bas.
« Tu as quelques minutes, j'aimerais te parler ? »
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Re: ça fait un bail ! (ft Lyvan) | Sam 27 Juin - 22:07 Citer EditerSupprimer
Elle voulait simplement rentrer chez elle. Manger. Dormir. Elle n’avait pas la force de tenir éveiller et d’attendre qu’In Ho rentre de son entrainement. De toute façon ce soir il bossait au Kurss, alors il ne passerait par la fraternité que pour se doucher et filer. Elle était certaine que malgré son sommeil il passerait déposer un baiser sur sa tempe et s’assurer qu’elle dorme bien. Il pouvait bien ne pas lui dire, elle le sentait et elle était reconnaissante de toutes ces attentions qu’il avait à son encontre. Délicate, douce, remplie d’amour, qui contrastait avec l’enfer duquel elle voulait sortir. Ses démons la rattrapaient toujours la nuit, son souffle se coupait toujours. Mais elle s’apaisait plus vite. Elle souffrait moins de ses terreurs nocturnes. La jeune femme voulait s’en sortir et savait qu’un jour elle pourrait de nouveau sourire avec sincérité. Il lui fallait du temps, de l’amour, et … du temps. Beaucoup de temps pour cicatriser. Mais à croire que ses démons la rattrapaient tous ces derniers temps. Après son frère San c’était Azriel qui s’imposait à elle. Pour être honnête elle ne pensait pas le revoir un jour. Des abandons qu’elle avait subi celui de son meilleur ami avait été le plus douloureux, celui qui l’avait le plus détruit. Elle aurait pu supporter de voir ses parents la pousser ainsi dans le vide, ils n’avaient pas hésité à le faire avec le reste de leur famille, mais pas lui … Non lui avait juré de toujours tenir sa main, d’être avec elle. et alors qu’elle était au plus bas, alors qu’il avait toutes les cartes en main pour venir la serrer dans ses bras pour lui dire combien tout irait bien, il n’avait fait que se détourner de son chemin. Disparaitre pour la laisser sombrer plus encore dans l’obscurité de sa réalité. Il lui avait tourné le dos et la trahison de cette abandon avait laissé un goût amer dans la bouche de la jeune femme. Alors quand elle le vit se présenter à elle, de la plus maladroite des façons elle ne sut comment réagir. Elle resta sur place, incapable de bouger, le fixant sans comprendre. Etait-ce une hallucination ? Une envie de renouer avec le passé qui la poussait à voir l’impossible ? Elle vacille, sent une nausée lui retourner l’estomac et alors qu’il agite ses mains pour signer devant elle, elle retient un hoquet. Non, ne fait pas ça, pas toi. Parce qu’elle ne supportait pas de voir San (et maintenant Azriel) apprendre la langue des signes pour elle. C’est trop tard. C’était avant qu’il fallait lui tendre la main. C’était avant qu’il fallait la sauver. Oui, c’était beaucoup trop tard, aujourd’hui la jeune femme était brisée et que voulaient-ils ? Que voulait-il … ? Lui faire boire du thé pour se faire pardonner ? La jeune femme sent son cœur s’emballer. Elle attrape ses mains faisant tomber au passage les bouteilles de thé et son souffle se met à lui manquer. Ses yeux s’écarquilles légèrement d’horreur. Non, je t’en prie ne me fait pas ça. Azriel. Parce que tu ne réalises pas le mal que tu m’as fait. Voilà tout ce qu’elle voulait lui dire, lui faire comprendre. Mais au lieu de ça la jeune femme, privée de sa voix, le repousse brusquement (manquant de force tant la surprise était féroce) et ne réussis qu’à le faire reculer d’un pas. Elle secoue la tête brusquement et recule à son tour prête à s’enfuir. Elle commence d’ailleurs à courir mais ne remarque pas le garçon en vélo qui arrive sur sa droite et la percute. Rien de grave, mais la voilà au sol, le genou écorché et les mains abîmées. Mais ce n’était rien … rien comparé à ce qu’elle avait traversé. Elle recule prestement et ferme les yeux pour ne plus voir Azriel. Qui aurait pu s’attendre à une réaction remplie d’une telle détresse et d’une telle violence ? Mais elle l’avait aimé si fort … que son abandon ne pouvait la blesser qu’autant … elle ne cache même pas ses larmes et à vrai dire n’arrive pas à réfléchir. Cela avait été plus simple avec San, elle l’avait engueulé, elle avait pu fuir, le repousser mais Azriel … elle secoue la tête et ramène son genou blessé vers elle pour appuyer de sa paume sale. C’était tout ce qu’elle pensait faire à cet instant, et la présence d’Azriel le brûlait … si fort …
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Re: ça fait un bail ! (ft Lyvan) | Dim 12 Juil - 13:57 Citer EditerSupprimer
Te retrouvait devant Lyvan te ramène à l'époque de ton adolescence, lorsque vous étiez encore amis, avant que tu ne commettes l'irréparable. Tu l'as abandonné au moment ou elle avait le plus besoin d'être soutenu. Tu as beau te cacher derrière des excuses, la vérité c'est que tu as été lâche. Tu as accepté sans broncher l'interdiction de tes parents. Tu as été blessé d'apprendre par la bouche de quelqu'un d'autres le drama que vivait Lyvan. Tu lui en as voulu d'avoir gardé le silence là-dessus, de t'avoir exclus, de ne pas t'avoir fait confiance. Si elle t'avait avoué ses difficultés, tu aurais pu l'aider, tu aurais pu la soutenir et....Aujourd'hui le mal est fait et la culpabilité te ronge. Tu sais ce que ça fait d'être abandonné, c'est ta sœur qui t'a appris ce sentiment. Tu t'en veux d'avoir fait subir cela à Lyvan, celle qui comptait le plus pour toi. Tu as conscience de faire remonter de mauvais souvenirs en te présentant à elle. Cependant tu as besoin de lui parler et de t'excuser. Aucune explication ne pourrait justifier tes actions, rien ne pourrait pardonner ton attitude. D'ailleurs tu n'attends pas son pardon, tu l'espères mais tu ne te fais pas de fausses idées. Tu imagines qu'elle n'est pas prête à te pardonner, comme toi avec ta sœur. Malgré tout, tu es devant elle dans l'espoir de pouvoir t'excuser.
Lorsqu'elle te prend les mains et te repousse, une vague de peine traverse ton regard et tes yeux s'emplissent d'une lueur triste. Cette réaction te blesse forcement et d'un côté tu la comprends. Tu lui avais promis d'être toujours là, de ne jamais l'abandonner, toutes ces paroles que tu n'as pas tenu alors que tu l'aimais tant. Tu ne lui diras rien, mais cette période n'a pas été facile pour toi. Elle t'a manqué terriblement. Tu t'es retrouvé seul, sans personne avec qui partager tes joies et tes peines. Tu avais le cœur meurtrie par tes sentiments pour elle, que tu devais refouler. Encore aujourd'hui lorsque tu penses à elle, un mélange d'émotions t'envahisse, de la culpabilité à la honte en passant par l'amertume et le regret. Tu comprends avec sa réaction qu'elle ne veut pas te voir. Tu ne prêtes pas attention aux thé qui tombent et se renversent. Tu n'as pas plus vu le vélo arriver. Tu avais ton regard posé sur elle, grimaçant en voyant la peur et la colère passer sur son visage. Tu as baissé les yeux lorsqu'elle a reculé et a commencé à courir. Si elle ne veut pas te voir, tu ne peux pas la forcer. Tu te vois mal lui courir après pour l'obliger à te faire face. Tu n'as aucune envie de la faire encore souffrir. Tu réalises à cet instant que c'est égoïste de vouloir t'excuser. Tu n'aurais jamais dû reprendre contact. Tu aurais dû rester en dehors de sa vie, comme tu l'as fait à l'époque. Une petite voix te dit que si tu fais ça, tu la perdra à jamais. La fuite n'était pas la bonne réponse à l'époque et ne l'est pas plus aujourd'hui.
Tu relèves les yeux, déterminé quand soudain elle se fait renversé par un vélo. Ton instinct prend le dessus et tu t'élances vers elle. D'un coup d'œil tu vois le genou qu'elle ramène vers elle. Si d'habitude tu parviens à garder ton calme dans n'importe quelles situations, à cet instant tu es fébrile et nerveux. Tu lances un regard meurtrier au cycliste, lui aussi à terre.
« Vous ne pouvez pas faire attention ?! Vous auriez pu la tuer ! »
Tu ne sais pas si l'homme t'a répondu car tu t'es baissé vers Lyvan. Tu sais que ta réaction agressive ne sert à rien. Tu n'as pas pu retenir la colère qui t'a submergé en voyant Lyvan blessée. C'est totalement disproportionnel d'autant plus en connaissant votre passif. La vérité c'est que tu aimes toujours Lyvan, plus comme avant, pourtant elle a quand même une place importante dans ton cœur, elle ne l'a jamais quitté. Une fois à sa hauteur tu hésites à poser ta main sur son épaule. Les larmes que tu vois couler te déchire le cœur. Une vague de chagrin t'envahit, et te fait monter les larmes aux yeux. Tu serres les poings en les laissant retomber près de toi.
« Ca va ? Tu peux te lever ? Viens, je t'amène à l'infirmerie. »
Cette fois tu ne signes pas, en réalité tu ne connais pas tout du langages des signes. Tu as quelques mots, mais tu es bien incapable de comprendre de longues phrases ou d'en faire toi-même. Tu te souviens de l'époque où vous n'aviez pas besoin de mots pour vous comprendre. C'est ironique car aujourd'hui non plus tu n'as pas besoin de mots pour comprendre qu'elle te déteste et qu'elle ne veut pas te voir. Tu l'observes espérant capter son regard si elle ouvre les yeux. Tu n'es pas certain qu'elle comprenne la peine qui fait briller ton iris et pourtant c'est bien le cas. Tu as honte de toi et tu ne saurais pas dire quel sentiment est le plus important la culpabilité ou la tristesse.
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Re: ça fait un bail ! (ft Lyvan) | Lun 27 Juil - 23:16 Citer EditerSupprimer
Elle ne savait pas ce qui la blessait le plus. L’impact, la chute, le sol et la présence de son ancien meilleur ami. De ce tout qu’il avait longuement représenté et qui aujourd’hui n’existe plus. Elle avait appris à se reconstruire sans lui et ça, jamais, elle ne l’aurait cru possible. Il avait été son pilier depuis aussi longtemps qu’elle se souvenait. Elle l’avait imaginé dans son futur, à une place que personne n’aurait pu prendre et pourtant … elle avait dû faire sans lui. Continuer de grandir avec ce vide oppressant dans la poitrine. Elle avait su perdre ses parents dans une rage folle, une colère qui la faisait aujourd’hui tenir debout. Elle les avait reniés parce qu’ils n’avaient pas su la protéger, prendre soin d’elle mais Azriel. Oh son Azriel cela avait été si différent. Elle aurait préféré mourir que d’ouvrir un matin de plus les yeux sans l’avoir à ses côtés. Et elle savait … elle savait que le garçon ressentait la même douleur, car une fois la colère envolée, il avait dû reprendre son quotidien, sans elle, sans son rire, sans sa présence. Et ça fait mal, pas vrai, de vivre sans moi ? Avait-il suffoqué lui aussi, cherchant son souffle, souffrant de cette pointe douloureuse dans la poitrine qui ne partait jamais. Ça Azriel c’est ce qu’on appelait un cœur brisé. Avait-elle brisé le sien ? Elle n’en savait rien, n’avait su comprendre son agissement, pourquoi l’avoir ainsi quitté, s’être détourné d’elle au moment où elle aurait tant eu besoin de lui ? Cette pensée insensée tournait encore et encore dans sa tête. Elle ne pouvait comprendre, eux qui s’était juré de rester unis face au monde, s’était déchiré. L’homme au vélo est troublé de la violence de l’attitude de Azriel et s’excuse maladroitement avant de s’enfuir. Lyvan elle ne sait comment réagir, elle voudrait qu’il disparaisse, puis elle voudrait comprendre, mais le choc de l’avoir devant elle si soudainement l’empêchait de réfléchir. Elle note ses efforts, voit qu’il ne la touche pas car il sait, devine, son aversion qu’elle a de lui … elle renifle, le repousse parce qu’elle a besoin d’espace, plus encore, de le toucher pour comprendre qu’il est là, qu’il est réellement là. S’il savait tout ce qu’elle aurait donné pour qu’il revienne vers elle à l’époque. Il n’aurait eu qu’à sonner à la porte pour s’excuser maladroite et la prendre dans ses bras pour qu’elle lui pardonne tout. Elle avait eu besoin de lui, elle avait besoin de lui, elle aurait toujours besoin de lui. Mais elle ne pouvait plus lui accorder sa confiance. Il l’avait trahis et plus encore, il l’avait abandonné et à cette pensée Lyvan laissa échapper un nouveau sanglot, de colère, de tristesse, désemparée et dans un geste qu’elle ne contrôle pas le gifle. Si fort que la joue du garçon devient rouge. Pourtant elle avait pu voir ses yeux parés d’une tristesse ravageant. Pauvres enfants qui ne contrôlaient plus rien. La première surprise de son geste elle porte une main à sa bouche en affichant un air dérouté et confus. Malgré son genou abîmé, elle se penche en arrière pour se reculer maladroitement. Qu’avait-elle fait ? Ce n’était pas ce qu’elle avait imaginé. Elle avait toutes les raisons de lui en vouloir mais … le gifler ainsi, ce n’était pas elle … elle tendit la main vers lui pour frôler sa joue, dévastée d’un tel geste. C’était trop pour elle. Trop pour qu’elle puisse respirer. Son souffle lui manquait encore … Elle se relève précipitamment, voudrait lui parler, que tout soit facile comme avant, quand elle avait sa voix. J’peux pas … voudrait-elle lui dire, vacillante, avec l’envie de fuir à nouveau. Et elle se détourne déjà, ses jambes la portant à peine.
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Re: ça fait un bail ! (ft Lyvan) | Mar 28 Juil - 20:43 Citer EditerSupprimer
Tu as les dents serrées en voyant la détresse de Lyvan devant toi. Il est évident que tu peux comprendre, ou du moins imaginer ce qu'elle a vécu et combien elle t'en veut. Si tu avais pu tu ne l'aurais pas abandonné. En réalité si tu as été sous le choc suite à la révélation et que tu t'es senti blessé, ce sentiment s'est vite dissipé et lorsque tu as voulu aller la voir, tes parents te l'ont interdit. Ils ont tous fait pour t'éloigner d'elle et te tenir à l'écart. Ta vie a été réglée comme du papier à musique, d'une voiture qui venait te chercher à la sortie de l'école, à des vacances loin pour t'éviter de la voir. Tu ne l'as plus vu à l'école et du jour au lendemain elle est sortie de ta vie, ou plutôt tu es sorti de la sienne. Tu te rappelles très bien cette période, d'ailleurs tu ne t'en es toujours pas remis. Tu ne comptes pas le nombre d'heure que tu as passé enfermé dans ta chambre, refusant de manger ou de boire. Tu espérais arriver à faire céder tes parents. Illusion d'adolescent pourris gâté à qui on n'a jamais dit non. Cependant cette fois tu n'as pas eu le choix et tu as subi cette séparation impuissant. En la perdant tu as eu l'impression de perdre une partie de toi. Son absence à laisser en toi un vide qui s'est rempli de colère au fil du temps. Tu as du affronter la réalité sans elle. Tu entendais son rire dans tous les bruits du monde. Tu t'es renfermé sur toi, incapable d'accepter quelqu'un dans ton entourage. C'est comme ça que tu es devenu un sale con, que tu es toujours. Tu te souviens d'avoir hurlé en silence, seul dans ta chambre. Et puis tu as pris l'habitude d'aller mal, d'avoir le cœur déchiré et l'âme vide. Avec le temps tu as compris le sens du mot nostalgie : lorsque le présent n'est pas à la hauteur du passé. Aujourd'hui tu réalises que ta souffrance n'a rien de comparable ce qu'elle vécut. Tu le comprends lorsqu'elle te pousse à nouveau, te faisant tomber à la renverse. Tu atterries sur les fesses, sans même essayer de te rattraper. Tu as longtemps imaginer tout ce que tu voudrais lui dire, en commençant par : pardon. Cependant aucun mot n'arrivent à sortir de ta bouche, muet face à elle quelle ironie.
Tu prends la gifle de plein fouet, accusant le coup en fermant les yeux. Une larme a perlé au coin de ton œil alors que tu te mords l'intérieur de la joue. Tu ne peux pas lui en vouloir, tu mérites tellement plus. Tu es mort de honte et encore le trépas te semble une fin trop douce, même l'enfer serait une punition trop légère. Tu as entre-ouvert la bouche sans pouvoir rien dire. Qu'est-ce qui pourrait justifier ton comportement. Rien de ce qui sortira de ta bouche ne pourra effacer ce que tu as fait et tu as conscience que rien ne sera plus jamais comment avant. Si tu t'efforces de ne pas pleurer, c'est au pire de gros efforts. Avec les années tu es devenu un maitre en matière, pour cacher tes émotions et enfouir tes sentiments. En réalité tu n'es qu'une coquille vide qui flotte dans la tempête. Tu as appris à laisser glisser les vagues qui déferlent sur toi, plus rien ne t'atteint, sauf elle, encore et toujours elle, Lyvan. En relevant les yeux vers elle, tu serres à nouveau les dents. Tu aimerais pouvoir la prendre dans tes bras, la blottir contre toi et lui dire combien tu es désolé. Cependant tu sais que c'est égoïste et que cette attitude la fera encore plus souffrir. Cette pensée te déchire le cœur, mais il vaut mieux qu'elle te déteste et qu'elle te haïsse. Si c'est ce qu'il faut pour qu'elle aille bien, tu accepteras d'être le monstre qu'elle ne veut plus voir. Quand elle se relève, un spasme traverse ta main. Tu as envie de la tendre vers elle mais tu te reteints, refusant de la contraindre à te faire face. Tu n'as pas le droit de lui demander pardon, tu n'aurais jamais du réapparaitre dans sa vie. Tu aurais dû continuer à l'observer de loin, vivre son bonheur par procuration. Tu ne la quittes pas des yeux et pourtant tu n'as pas bougé, assis par terre, la regardant partir. C'est ce qu'il y a de mieux à faire, la laisser libre. Tu ne pleureras pas, de peur de ne pas pouvoir t'arrêter. Pourtant un cri t'échappe, un cri de rage, de tristesse et de désespoir. Tu frappes le sol d'un poing, ignorant la douleur et le sang.
Après plusieurs minutes, tu as fini par te relever. C'est ta fierté qui a pris le dessus, activant le mode autonome. Comme souvent, tu as laissé ton instinct guider tes gestes. L'éducation de tes parents te pousse a ne pas rester assis par terre comme ça. Tu as ramassé les boissons et tu t'es assis sur le muret ou tu l'attendais, la tête entre les mains. Tu n'as pas pu retenir tes larmes, celles-ci ont envahi tes joues en silence. Avec les années tu as appris à pleurer en silence, sans un bruit, sans un reniflement audible. Aux yeux des passants tu dois juste être un mec triste ou bourré ou qui a mal à la tête. Tu n'as pas la notion du temps, en réalité pour toi le temps s'est arrêté depuis si longtemps. Les minutes et les heures sans Lyvan dans ta vie n'ont pas la même saveur. Tu n'as pas perdu que ta meilleure amie à cette époque, tu as perdu le gout de vivre, tu t'es perdu et aujourd'hui tu ne sais toujours pas comment faire sans elle. Au fond c'est pour ça que tu es revenu vers elle, sans succès.
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Re: ça fait un bail ! (ft Lyvan) | Jeu 17 Sep - 21:18 Citer EditerSupprimer
Elle fuit, cours vite, de toutes ses forces. Elle s’enfuit. Refuse de se retourner, de voir ce fantôme du passé lui parler. Elle court pour fuir ses souvenirs, la douleur, mais la jeune femme ne pourrait courir assez vite pour les semer derrière elle. Ils s’accrochent à elle, lui colle à la peau de la pire des façons. Acides et brûlants. Ils sont là, à fleur de peau, la détruisant toujours un peu plus. Elle avait conscience du miracle que représentait sa survie. Savoir qu’elle tenait encore debout relevait d’une opération du saint esprit. Non, ce n’était que le résultat des efforts fournis par sa sœur et son petit ami. Eux qui la retenait quand la nuit, elle se réveillait en hurlant. Quand elle griffait les bras d’In Ho qui contenait ses crises de démences et de paniques, quand elle était incapable de faire la différence entre la réalité et ses souvenirs. Quand sa sœur restait éveillée la nuit malgré ses examens, malgré ses journées de boulots, pour caresser ses cheveux et l’apaiser alors que Lyvan pleurait en dormant. Oui c’était l’effort et le sacrifice de ces deux personnes qui la tirait vers le haut. Elle leur devait la vie car si Lyvan ne les avait pas trouvés il aurait été certain qu’elle aurait mis un terme à cet enfer. Elle avait tout perdu à cette époque. Son plus grand rêve : la danse. Ses parents, ses frères. Plus encore son meilleur ami. Celui qui lui avait promis de toujours être là, celui qui voulait fuir avec elle … celui qui voulait parcourir le monde à ses côtés. Sa moitié. Son tout. Elle avait perdu sa dignité et même son corps … Ils lui avaient tout prit. Sa santé mentale, sa joie de vivre, son envie de vivre … ils lui avaient tout pris. Alors comment pouvait-il venir la trouver et lui tendre une bouteille d’eau ou de soda, elle ne savait même plus, et croire qu’elle pourrait vouloir à nouveau lui parler ? Elle le détestait, lui plus que les autres, parce qu’elle l’avait aimé si fort … Elle n’avait pas cru la vérité, celle où son monde s’écroulait et où la dernière pierre qui la faisait tenir debout se détournait d’elle. Alors aujourd’hui elle courait. Loin de lui. Loin de ce manque cruel qui sciait son cœur en deux. Il lui avait fallu un coin isolé des autres pour éclater en sanglot. S’écroulant au sol elle avait pleuré tout son soul. Sa colère. Elle aurait pouvoir crier et elle criait, criait d’un silence affligeant et terriblement frustrant. Elle en souffrait, de cette voix qu’elle avait perdue. Parce qu’elle aurait aimé pouvoir dire au monde à quel point elle souffrait … Elle aurait voulu leur dire qu’elle n’avait pas mérité ça. Jamais. Les heures passèrent sans qu’elle ne les voit défiler, manquant les cours, elle n’avait la force de rien si ce n’était de restée assise dans son coin en se berçant. Prenant son courage à deux mains, alors qu’elle commençait à sentir son corps s’engourdir elle se leva, boita légèrement des Fourmies qui terrassaient ses membres. Elle remonta l’allée et réalisa alors qu’Azriel était toujours là … Elle le fixe de loin, ne sait pas si elle aura le courage de lui parler. La nausée au bord des lèvres. Pourtant une part d’elle la poussait vers lui … lui qui était assis sur le rebord de ce mur. L’attendait-il ou était-il comme elle, à ne pas savoir quoi faire … ? Elle finit, dans un effort effroyable, par se diriger vers lui et se stopper à sa hauteur. Ne sachant comment l’aborder elle lui tend son cahier où elle avait écrit. « Explique-moi ce que tu as à dire … mais ne t’attends à rien de ma part. » elle déglutit, n’a plus le courage de pleurer et pourtant ses yeux son rougie. Lui aussi. Dans quel état étaient-ils tous les deux ? Elle se détourne, lui fait signe de la suivre, elle n’a pas envie de discuter ici, perdue au milieu d’une allée. Dans un silence tendu, elle l’emmène dans le petit café du campus. S’assoit en silence et le serveur qui a l’habitude de la voir, lui sert sa boisson habituelle et demande à Azriel ce qu’il voulait boire. Elle n’était pas sûre d’être capable d’avaler quoique ce soit … mais ça pourrait toujours lui donner contenance. Elle leva les yeux vers lui, et sembla lui dire je t'écoute.
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Re: ça fait un bail ! (ft Lyvan) | Ven 25 Sep - 23:31 Citer EditerSupprimer
Ta vie a toujours été succession de contraintes, d'abandon et de solitude. Dès ton plus jeune âge, tu as subi le jugement des autres enfants, parce que tu étais le seul coréen au milieu d'américains. A cette époque ton frère et ta sœur étaient là. Cependant cela n'a pas durée, c'est d'abord ton frère qui s'est éloigné à votre arrivée en Corée du Sud. Ce moment où tu avais terriblement besoin de soutien pour t'intégrer et t'adapter à cette nouvelle vie. C'est ensuite ta sœur qui t'a abandonné, refoulant tous les principes inculqués par tes parents. Si ces pertes ont été douloureuses, tu avais malgré tout Lyvan, celle qui a toujours illuminé ta vie depuis que tu posés un pied ici. Malheureusement elle aussi a quitté ta vie et aujourd'hui que te reste-t-il ? Des remords, de la peine et une doulour indescriptible qui consume ton cœur. Tu essayes de faire avec, tu t'efforces d'afficher un masque solide, c'est seulement pour cacher que tu n'es qu'un gamin ébranlé par la vie. Comme Lyvan tu n'as jamais eu le choix d'être toi. On t'a toujours imposé un rôle, comme si tu jouais dans le grand film de la vie en tant que figurant. Tu as beau avoir la parole, tu es indirectement muselé. Ton frère a raison, tu n'es qu'un chien et pas de ces chiens d'attaque, juste un animal de cirque à qui on a appris à faire des courbettes pour obtenir une friandise. Le seul moment de ta vie ou tu as eu l'impression de vivre c'était aux côtés de Lyvan. Depuis son départ tu as l'impression qu'une partie de ton âme s'est brisé, plus exactement on t'a arraché ta moitié et on t'a forcé à continuer malgré tout. Tu t'es débattu dans le vide, car tu étais seul, seul dans ta chambre à pleurer en silence pour éviter que tes parents n'entendent.
Seul à errer dans les couloirs les yeux humides de larmes en voyant le fantôme de ton amie dans chaque recoins du lycée. C'est à cette époque que tu t'es emmuré, affichant sur ton front l'étiquette du connard de service. Cette séparation t'a fait comprendre que tu n'avais pas le droit de t'attacher, à personne, ni famille, ni ami. Dans cette vie tu es définitivement seul. Depuis tu as l'impression d'être une marionnette vide qui déambule au gré du vent, ballotté selon les envies de tes parents, utilisé et exhibé à volonté. Tu as accepté ton sort, peut-être parce qu'au fond tu espères qu'un jour ton père soit fier et te dise que c'est terminé, que tu peux enfin vivre. Tu espères que le jeu s'arrête et que tu pourras sortir vainqueur. En attendant tu as l'impression de te perdre toujours un peu plus, enlisé dans des sables mouvants. Peut-être qu'un jour tu disparaitra et il ne restera de toi que ton enveloppe charnel qui sonnera creux. A cet instant c'est bien ce qui t'arrive. Tu te vides du peu d'espoir qu'il te restait en pleurant en silence, les poings serrés sur les gobelets.
Tu pensais, tu espérais retrouver cette étincelle de vie qui a disparu avec elle. Seulement à présent tu sais que tu l'as perdu pour de bon. Maintenant il va falloir continuer...comment....comme d'habitude, en laissant ce trou noir qui règne sur ton cœur t'aspirait un peu plus...Tu ne sais pas combien de temps tu es resté là à déverser tes larmes muettes. Tu n'en sers rien et tu n'as pas la force de te lever, pourquoi faire quoi ? Pour aller où ? Lorsque tu vois ses pieds devant toi, tu lèves la tête, les yeux rougis qui coulent encore. Tu t'essuies d'un revers de manche, reniflant en gardant le silence. Est-ce que tu rêves ? Est-ce que c'est encore une fois son fantôme que tu vois danser devant tes yeux ? Ton cerveau est donc si perfide pour continuer à te torturer encore et encore. Tu remarques ses yeux aussi rouges que les tiennes, est-ce qu'elle aussi a pleuré ? A cause de toi ou des souvenirs que tu lui as rappelé ? Tu t'en veux encore plus de l'avoir abordé. Tu l'as déjà fait souffrir une fois et tu ne voulais pas recommencer.
Lorsque tu vois son cahier et sa demande, tu déglutis en hochant la tête lentement. Est-ce qu'elle te donne réellement une chance de t'expliquer ? Est-ce que tu en es capable ? Rien n'est moins sûr, pourtant tu t'es levé pour la suivre en silence. Ton cœur s'est accéléré, pulsant dans tes veines la peur, te donnant la chair de poule. Est-ce que c'est réellement la solution de raviver de mauvais souvenirs ? N'avez-vous pas assez souffert ? Pourtant c'est peut-être la seule façon pour vous deux d'avancer, soit chacun sur son chemin, soit côte à côte. Tu n'as pas décroché un mot, secouant même la tête quand le serveur est venu prendre commande. Tu ne peux rien avaler, tu n'es même pas sûr d'arriver à ouvrir la bouche. Tu as les mains jointes sur la table, tes doigts serrés les uns contre les autres alors que tu oses à peine la regarder. En croisant son regard, tu comprends qu'elle attend tes explications, tu prends une grande inspiration, espérant te donner le courage te débuter.
« Je n'ai jamais voulu t'abandonner, je...je n'ai rien pu faire. Mes parents ne m'ont pas laissé le choix...»
Est-ce que tu dois lui dire que tu as surprit une conversation entre vos parents ? Est-ce que tu dois lui avouer que c'est surement à cause de tes parents qu'elle n'a plus été dans la même école que toi ? Tu n'aurais pas dû faire de crise à l'époque, peut être que si tu avais accepté de ton plein gré de t'éloigner, ils ne l'auraient pas arraché à toi de la pire des façons ? Au final, tout est de ta faute...
« C'est de ma faute, j'ai refusé d'arrêter de te fréquenter, ils ont donc trouvé le moyen de m'éloigner. Quand j'ai appris que tu étais étudiante ici, j'ai longtemps hésité à venir te voir. Je ne veux pas te faire souffrir et je comprendrais que tu ne veuilles plus jamais entendre parler de moi. Je...je voulais juste savoir si tu étais heureuse...et m'excuser, je suis désolé…» termines tu plongeant ton regard humide dans le sien.
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Re: ça fait un bail ! (ft Lyvan) | Dim 31 Jan - 16:26 Citer EditerSupprimer
Tu l’avais si longtemps détesté, uniquement parce que tu l’avais longuement aimé. Plus que les autres. Plus que n’importe qui. Azriel avait été le seul à te faire tenir debout quand tout s’écroulait autour de toi. Quand bien même il n’en avait, à l’époque aucune idée, comment pouvait-elle lui retirer ça ? Elle l’écoutait, brève explications qui n’aurait suffi à tout lui faire comprendre. Elle secoua la tête pas certaine de vouloir pleinement comprendre ce qu’il voulait lui dire. Elle fit glisser jusqu’à lui ce papier sur lequel elle marqua « Tu les as cru. Tu les as cru quand ils t’ont dit que je l’avais voulu et que je l’avais fait exprès. Tu les as cru. » écrivait-elle encore et encore. Soulignant même ces derniers mots allant jusqu’à trouer la page du carnet. Elle voulait qu’il lise, qu’il comprenne, que sa douleur n’était pas causée par son absence, mais par cette vérité qu’il n’a pas voulu comprendre. Comment pouvait-elle comprendre que son meilleur ami nourrissait à l’époque plus de sentiments qu’il n’aurait dû pour elle et que cette nouvelle l’avait d’abord ravagé de jalousie et d’un sentiment d’injustice exacerbé. L’avait-il cru ? Oui, très certainement. Avait-il mis trop de temps à réagir et faire ce qu’il fallait ? De toute évidence. Aujourd’hui Lyvan était persuadé qu’Azriel n’avait jamais cherché à l’entendre elle et que les abus qu’elle avait subi n’avait été que banalisé par un discours sexiste et bourré de cliché patriarcale. Elle avait perdu un bout de son âme à cette époque et si aujourd’hui elle avait retrouvé un semblant d’équilibre grâce à sa sœur et son petit ami, il n’en restait pas moins qu’il y avait des cicatrices individuel (à l’image de son meilleur ami) qu’elle ne pouvait guérir. Ni le temps, ni les mots ne l’aideraient, elle en était persuadée. Pourtant, une infime part d’elle, tout au fond de son cœur, cru pourtant que la présence d’Azriel pouvait changer quelque chose … Elle passa une main sur son visage, détourna son regard pour ne pas avoir à se noyer dans les yeux humides de son ancien meilleur ami. Je te faisais confiance avait-elle envie de lui dire. Mais les mots, plus encore, la fuyaient. Elle afficha une moue délicate, trop épuisée pour pleurer à nouveau. Elle voudrait partir, pourtant bien incapable elle n’avait plus envie de l’écouter. Elle n’était pas certaine d’accepter ces pourquoi, savoir qu’ils n’étaient, dans le fond, que des pions. Des pions que leurs parents détruisaient au nom de valeurs dépassées et maltraitantes. Il n’avait été qu’un gosse à l’époque, elle le savait, mais pourtant, en ce sens, elle n’était pas capable de lui trouver d’excuses. Elle mordille sa lèvre et sait, sait d’avance ce qu’il va lui dire. Alors dans un silence glaçant elle lui souffle pour qu’il puisse lire sur ses lèvres, lentement pour être certaine qu’il comprenne « J’avais besoin de toi Azriel … » et son visage grimace comme si elle retenait ses larmes et souffla, déglutissant péniblement. J’avais besoin de toi. J’avais besoin que tu me crois … voilà ce qu’elle voulait lui dire, égoïstement, elle aurait voulu qu’il s’en prenne à ses parents pour la sauver elle … mais de quel droit pouvait-elle lui demander ça ? De quoi droit aurait-elle pu lui demander de tourner le dos à sa famille juste pour elle ? Pour ses mauvais choix, pour ses silences. Le passé ne peut se rattraper, et les erreurs difficilement être pardonnées. Mais … de toute évidence, la présence d’Azriel ne la laissait pas de marbre. Faisait-il simplement partie du passé à présent ? Il avait changé, il avait perdu ses rondeurs d’adolescent. Il était devenu un homme et elle avait manqué ça. Jouant avec son gobelet entre ses mains elle détaillait ses traits avant de baisser les yeux. L’écouter était tout ce qu’elle était capable de faire à présent …
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Re: ça fait un bail ! (ft Lyvan) | Ven 5 Fév - 20:18 Citer EditerSupprimer
@Nan Lyvan
Tu es conscient que tes excuses ne valent pas grand-chose. Toi-même tu n'es pas prêt à te pardonner et tu imagines que c'est pareil pour elle. Malgré tout, tu avais besoin de lui dire, même si cela ne change rien. Ce qui est fait est fait, tu aurais dû te battre pour elle, pour celle que tu aimais. Cependant à l'époque comme aujourd'hui tu n'as été qu'un bon toutou obéissant à tes parents. Si aujourd'hui tu as plus de moyens de lutter, tu ne peux pas toujours pas t'émanciper, enchainé à tes responsabilités, perdu parmi les différents masques que tu affiches. Pourtant face à elle, tu as l'impression d'être ramené des années en arrière et d'être cet adolescent impuissant et prisonnier. En réalité c'est un sentiment qui t'habite quotidiennement, c'est celui-là même que tu fuis dans l'alcool et la drogue, cependant devant Lyvan tu ne peux pas le cacher et il s'exprime à travers ton regard humide de culpabilité et de peine. Tu baisses les yeux sur le cahier en serrant les dents. Tes poings se serrent même sur le cahier devant toi, froissant cette page qui te blesse. Tu as besoin de quelques secondes avant de répondre.
Jamais ! Jamais je n'y ai cru....
Ta voix tremblant a fini dans un murmure, témoignant de la douleur que tu ressens. Comment peut-elle penser que tu as été de leurs côtés ? Comment a-t-elle pu croire que tu as cru leur version ? Vous avez toujours évolué dans un monde d'apparat, sachant que bien souvent les vérités étaient dissimulés sous le feu des projecteurs. C'est peut-être ce qui t'a poussé du cote obscur, là où la vérité ne peut pas être caché par des paillettes. Quoi qu'il en soit, tu as baissé les yeux, honteux de l'attitude que tu as eue l'époque. Tu n'oses pas lui demander sa version, car tu ne veux pas raviver de mauvais souvenirs et aussi , surtout parce qu'elle est évidente. Tu restes donc silencieux et tu lèves les yeux en voyant qu'elle te regarde à nouveau. Si jusque-là tu es parvenu à retenir tes larmes, son murmure silencieux fait couler une larme sur ta joue. Pour seule réponse, tu as avancé une main vers la sienne. Tu as hésité quelques secondes avant de la poser doucement, lui caressant le dos de la main du pouce. Les mots ne suffiraient pas à exprimer combien tu es désolé. Ce geste non plus d'ailleurs, tu as d'ailleurs enlevé ta main en murmurant de façon presque inaudible
Désolé....
Tu pourrais essayer de lui expliquer ce que tu ressens mais à quoi bon ressasser le passé. Tu ne pourras jamais rattraper l'erreur que tu as faite, ni même prétendre d'être là pour elle aujourd'hui. C'était avant qu'elle avait besoin de toi. Maintenant le mal est fait et rien ne pourra changer ça. Tu as le cœur lourd de peine mais tu ne veux pas l'accabler. Au final tout est de ta faute et tu n'es pas venu la voir pour faire amande honorable, non tu ne veux pas de son pardon. La seule chose qui t'importe c'est elle. Aussi tu reprends d'un ton hésitant.
Est-ce que....Est-ce que tu es heureuse avec lui ?
Lui étant bien sûr celui qui a pris ta place, celui qui a su être là pour elle, la protéger et l'aider. Bien sûr que tu t'en veux d'avoir été aux abonnés absent. Evidement que tu aimerais remonter le temps, envoyer tes parents sur les roses, t'enfuir avec elle loin de tout ça. Seulement on ne refait pas le passé et aujourd'hui tu dois vivre avec ses regrets, ses remords qui te rongent encore de l'intérieur
@Nan Lyvan
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Re: ça fait un bail ! (ft Lyvan) | Sam 13 Fév - 23:33 Citer EditerSupprimer
Lyvan avise chacun de ses gestes. Peut lire la détresse qu’il ressent et qui fait écho à la sienne. Elle le déteste tellement, mais uniquement parce qu’elle l’aime. Elle lui en veut de l’avoir laissé et d’être là aujourd’hui lui rappelant tous ces mois d’absence. Il n’avait pas été là et il lui avait manqué, plus qu’elle n’était capable de lui dire aujourd’hui. Elle l’aime encore, de toute évidence, mais la douleur qu’elle ressent la perd. Elle renifle, peine à supporter la vision de son ancien meilleur pleurer devant elle. Elle a besoin de comprendre, de savoir … il ne les a pas cru alors pourquoi ? Pourquoi n’a-t-il rien fait pour elle ? Pourquoi l’a-t-il laissé partir ? Pourquoi ne l’a-t-il pas retenu ? Ils étaient tout l’un pour l’autre, se connaissent depuis qu’ils sont si jeunes qu’elle ne se souvient pas du premier jour où elle l’a rencontré. Ils ont tellement fait de choses ensemble … elle ne comprend pas, elle ne comprendra jamais comment son frère de cœur avait pu la laisser à cet instant le plus critique. Elle laisse les larmes rouler sur sa joue, ne retire pas sa main. Un geste qui lui laissait entendre qu’elle n’était plus aussi fermée qu’elle avait pu l’être. Elle ferme les yeux en sentant son pouce sur le dos de sa main. Elle frémit, frissonne et retient un sanglot. Quand il retire sa main, elle sent ce vide familier à son absence l’envahir à nouveau. Elle ne sait plus ce qu’elle veut. La vérité ou fuir. Fuir de peur qu’il ne reparte à nouveau. Et s’il disparaissait à nouveau ? Comment ferait-elle ? Mais pire encore, s’il restait et qu’il n’y avait plus de place pour lui dans sa vie ? Devrait-elle le perdre à nouveau ? Ou s’il n’avait plus envie d’elle dans sa vie ? Que ferait-elle ? Lyvan n’était pas prête à le laisser partir et pourtant elle était loin d’être prête à lui faire côtoyer cette nouvelle vie qu’elle menait. Il était désolé ? Pas autant qu’elle. Passant une main dans ses cheveux comme le tic nerveux qu’elle avait toujours eu, Lyvan leva son regard vers lui quand il mentionna In Ho. Elle acquiesce. Beaucoup. Très. Evidemment. Elle l’aime, lui a tout donné, jusqu’à son corps abîmé. Il avait attendu près d’un an avant de coucher avec elle, respectant son traumatisme et sa réticence. Il avait attendu … si longtemps que leur première fois avait été maladroite et divine à la fois. Elle n’avait rien de commun. Pas de lit, pas de bougies, juste elle, qui se sentait prête et qui devait, à la fin de ce match de basket lui offrir son corps. N’était-ce pas étrange ? Elle posa son regard sur Azriel, sans savoir si elle voulait partager ça avec lui. En avait-il le droit ? Lui qui avait été absent à sa détresse, méritait-il d’être présent pour son bonheur ? Elle porte alors sa boisson à ses lèvres pour se donner contenance. Avale difficilement mais n’en montre rien. Elle repose son gobelet délicatement et récupère son cahier, ne lui tient pas rigueur de cette page déchirée, sait combien ces mots sont durs. Elle renifle doucement et écrit « Pourquoi ? » s’apprêtant à lui tendre elle ajoute « Pourquoi tu n’es pas venu ? Je sais que je suis celle qui est partie mais … 2 ans … 2 ans ont passé presque 3 … Tu n’avais plus envie de me voir … ? explique moi … explique moi pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? » son écriture tremblait sur la fin et il était difficile pour elle de rester sereine. Elle ravala ses larmes. Parce qu’un simple j’ai été manipulé par mes parents ne lui suffirait pas … dis moi … dis moi Az pourquoi toi et moi ca s’est fini ainsi. Une amitié comme la nôtre aurait dû tout surmonter …
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