Insolent, pointe d’arrogance dans ses gestes. Junho devient esclave de ses substances, de cette assurance malsaine qui gagne dans ces moments-là. Mais il ne s’en offusque pas. Ne joue pas un rôle. Se laisse juste aller à son mauvais côté. Celui qu’il aime garder pour lui. Egoïstement, celui qu’il ne contrôle pas vraiment. Avec Jun il ne sait pas à quoi il joue. Mais il aime s’amuser. Le provoquer, le chercher un peu plus. Il est séduisant, cet homme plein d’assurance. Lui qui avait l’air d’un gamin à ses côtés. Il avait envie de le taquiner. De pouvoir créer un malaise chez lui. Mais quel idiot il faisait en pensant prendre le dessus. Qu’une seconde où tout basculait, où son dos cognait brutalement contre la portière. Et l’allure dangereuse de Jun devenait hypnotisante. Pauvre gosse qui se faisait gronder, il restait là à l’observer. Son sourire disparu, il laisse ses yeux divaguer sur cette bouche qui lui crie sa dominance. Ces avertissements auxquels il se soumet trop rapidement… puis il se mordille la joue, relève les yeux vers lui. Une lueur espiègle dans le regard, son corps entier se met à trembler. Lui qui avait chaud, il se sent frissonner. Devenir plus fragile face à ce charisme débordant. Junho manque d’ordinaire de confiance en lui. Mais cette fois, il n’abdique qu’à moitié. Se redresse un peu quand son ainé s’éloigne. Avise sa silhouette, lorgne sur son corps qui s’engouffre dans le taxi. Sourire narquois sur les lèvres, il entre à son tour dans la voiture. Claque la portière et jette à peine un regard au chauffeur. Appuyant son coude contre la vitre, il laisse sa tête se poser sur son poing. Son visage tourné vers Jun. « Si je veux pas… je dois m’attendre à quoi ? » il se met à rire, cache sa bouche derrière ses longs doigts, avant de frotter sa lèvre dans un geste provocant. Il ne sait pas ce qu’il fait. Se laisse porter par une envie qui l’habitait surement depuis longtemps. Qu’importe que celui qui lui fasse face ne soit pas une belle blonde au regard de braise. Junho s’en fout. Ce qu’il aime c’est cette aura, ce corps qu’il devine chaud. Trop loin de lui d’ailleurs. Il jette un regard dans le rétro du chauffeur, se mordille la lèvre, avant de glisser jusqu’à son ainé. Collant son genou au sien, il dépose sa main sur celui-ci, le presse un peu plus fort. « Et si j’ai envie de te mettre en colère, tu vas me faire quoi ? » le voilà ce sale gosse qui rit encore. Il s’en fout de tout, devient encore plus insolent alors qu’il se penche vers Jun. Nouvelle provocation, il décide d’ouvrir la vitre de son côté. Seulement pour pouvoir affaler son corps sur lui. Si Jun voulait prendre le contrôle, il avait intérêt à le faire. Le morveux qu’il est, s’amuse. Ris un peu plus alors qu’il relève le visage vers lui. « Tu me fais pas peur Jun. » Au contraire, il attise ses sens. Devient encore plus attrayant comme ça. Et Junho aime tellement ça… se sentir en danger, c’est ce qui le rend plus vivant. Plus puissant aussi ! Il se redresse, prend appuie sur lui pour venir s’assoir presque correctement. Un peu débraillé, le plus jeune retire un bouton de sa chemise pour laisser l’air frapper sa peau. « Fais chaud bordel ! » lâche-t-il pour seul but d’être provocant. Puis parce qu’il se fout des bonnes manières, il s’allume une nouvelle clope dans l’habitacle. Fait claquer le briquet, avant de tirer dessus et souffler sa fumée dans la voiture. Le chauffeur n’a pas l’air ravi, mais il doit tellement avoir l’habitude de ramener des jeunes dans son genre. 

Que faisait-il ? A jouer ainsi. Cela serait mentir que de dire qu’il ne lui faisait aucun effet. Au contraire. Il arrivait à déclencher quelques frissons à Jun. Ceux qui vous hérisse les petits poils de la nuque. Ces petits cheveux qui se dressent soudainement et vous arracherait presque un gémissement … Jun Ho n’a pas forcément conscience de son pouvoir de séduction, mais il joue, se libère de chaines qui l’emprisonnent et l’empêche d’être lui-même. Ce soir Jun le découvre, lui gosse malicieux, enfant capricieux, insolent, qui veut jouer, qui veut détourer les règles. Ce Jun Ho lui plait. Parce qu’il assume, de cette assurance nouvelle, il joue avec ses nerfs. La façon dont il rit, dont ses doigts se perdent sur sa bouche. Tout est parfait, à croire qu’il avait l’habitude. Jun n’était-il donc pas le premier à qui Jun accordait ce petit numéro ? Pendant de longues secondes, pendant lesquelles il ne se cache pas, Jun lorgne sur sa bouche, et plus encore sur ses longs doigts. Les imagines s’enrouler sur son membre, l’engloutir sous sa poigne pour lui donner du plaisir. Des mains étrangères sur son corps, des mains qui lui donnait chaud et jamais, non jamais il n’aurait cru pouvait ressentir ça. Cette attirance malsaine pour quelques doigts élancés. Bon sang qu’il n’avait pas envie d’être sage avec un gosse aussi taquin. Mais Jun Ho pouvait bien jouer, ce soir il s’adonnerait à une chose que Jun lui ferait découvrir, une chose que Jun découvrirait aussi … en quelque sorte. Il le laisse s’approcher, poser une main sur ses cuisses, puis se pencher pour ouvrir la fenêtre, un peu d’air frais leur ferait du bien de toute évidence. Ils ne pouvaient continuer ainsi sans que l’un deux cèdent avant d’arriver à la fraternité. Et Jun Ho continue ses provocations, Jun comme à son habitude n’est pas un homme de parole. Bien au contraire. Il s’amuse de son attitude, réfléchit déjà à tout ce qu’il pourrait lui faire. L’obéissance. Tout se résumait à ça. S’il obéissait il serait récompensé, s’il n’écoutait rien, il serait puni. La vraie question ce soir c’était : qu’est-ce que Jun voulait réellement ? Être puni ? Ou être récompensé ? Voulait-il jouir sobrement, ou dans la douleur ? Jun se chargerait de découvrir les envies de son amant, lui-même peinait à cacher ce qu’il voulait réellement. Un bouton de sa chemise qui saute, et le voilà à jouer de ses charmes, s’allumant une cigarette, recrachant la fumée comme un gosse mal éduqué. Il aime son insolence mais pas qu’il puisse gêner un travailleur. Jun était du genre droit, Elijah aussi d’ailleurs. Ils ne supportaient pas l’injustice, et respectait les règles le plus souvent des cas. Leur beau-père faisant exception. Il attrape la cigarette, ne fait pas fi du regard courroucé du chauffeur et l’écrase son la vitre tout en se pressant contre Jun Ho « crache la fumée. » souffle-t-il d’une voix plus autoritaire qu’il n’avait pu avoir avec lui jusqu’ici. Il inspire la fumée entre ses lèvres et déboutonne d’une main habile les quelques boutons de sa chemise. Il fait glisser la cigarette encore chaude mais loin de lui faire mal, sur la peau jusqu’au creux de son torse. « C’est interdit de fumer dans les taxis. » murmure-t-il en pressant la cigarette plus fort encore sur la peau bronzée de Jun Ho, laissant quelques traces noires de cendre. « Ne m’oblige pas à te punir. » Un deuxième avertissement, qui ne laisserait Jun Ho pas insensible. Jun glisse sa main sur la cuisse de Jun Ho et le tire subitement pour le glisser sous lui. L’écrasant plus encore contre son dossier. « J’ai faim. » de toi. De cet appétit qui né dans le creux de mon ventre. « T’es sûr de vouloir jouer ? »

Playing hard to get. Bien. C’était un jeu qui pourrait définitivement plaire au plus vieux. Il ne voulait pas tout avoir, tout de suite. Appréciant ce jeu de séduction, courir après lui. Le séduire, se faire séduire, attiser les sens jusqu’à ne plus pouvoir se maîtriser. Jun aurait pu rire s’il n’avait envie de cacher ce qu’il pensait au gosse. N’importe qui. L’aurait-il donné s’il connaissait réellement Jun ? Aurait-il prit le temps de jouer avec lui comme il le faisait s’il connaissait son secret ? Je n’existe pas. Voilà sa vérité. Mais elle n’est pas douloureuse, elle est juste … folle. Inimaginable. Tout comme il ne pourrait se douter une seconde du secret que renferme Jun Ho. A dire vrai, Jun ne le voit que comme un gosse qui profite de la vie, qui s’amuse, qui couche avec cette fille, Mok, celle du SMS mais qui ne se prend pas la tête. Il dessine, et se débrouille même plutôt bien. Tous les deux s’aveuglent de leur mensonge mais c’est plus facile ainsi … Jun ricane pour la première fois en le voyant sortir du taxi et paye alors pour leur course. L’argent il s’en moque, puis la course n’était pas excessive. Il sort à son tour, hisse son grand corps hors du taxi et le rejoins. Le gosse l’attendait, gosse qui était plus grand que lui de quelques centimètres. Ça aussi c’était grisant, l’envie de le soumettre lui vrillait plus encore le bas ventre. Mais pour rester sage Jun se contentait de glisser ses mains dans ses poches. Il marche à ses côtés et tire de la poche arrière du jean de Jun Ho le paquet de cigarette pour s’en griller une le temps qu’ils remontent l’allée. Il fumait rapidement, Elijah détestait ça d’ailleurs. Mais Jun s’était découvert cette envie récemment. Peut-être que dans le fond ça l’aidait aussi à calmer ses nerfs. Il jette sa cigarette bien qu’il reste un bon tiers à fumer et la jette au sol. Sawan pouvait gueuler. Il fait craquer sa nuque et se tourne vers Jun Ho. Le gosse veut jouer et pour être honnête il lui répond « Moi non plus. Je n’ai pas l’habitude avec les hommes. » une confession peut-être trop teinté à demi-mot pour l’état d’ébriété de Jun Ho, mais Jun ne cherchait pas à lui mentir. Ni à cacher quoique ce soit, peut-être même que cette confession pourrait les détendre, soulever quelques craintes ? Il s’approche de lui jusqu’à le faire reculer et souffle « Tu sais ce qui m’intrigues chez toi … ? » susurre-t-il en accrochant ses doigts aux sangles de son pantalon alors qu’il l’attire à lui. « C’est ton regard. » souffle-t-il. « Indéchiffrable et … différent. » il n’aurait su mieux l’expliquer mais c’était ainsi qui le ressentait. Ses doigts se plaisait déjà à déboutonner la chemise de Jun Ho, lentement, remontant le long de son ventre qu’il sent se creuser. Il sourit en coin à cette sensation et colle son bassin au sien. « Et tu sais de quoi j’ai envie là … ? » dit-il en se penchant vers lui pour écarter un pan de sa chemise et venir embrasser ses clavicules. Lentement il remonte doucement vers sa gorge, mordillant par endroit sa peau. Geste audacieux. Il goute à sa peau, à ce goût étranger et délicat. Il embrasse alors sa mâchoire, suivant cette ligne acerbe. ce qui le rendait si beau à ses yeux. Il n’ira pas jusqu’à embrasser ses lèvres, (bien qu'il en meurt d'envie) mais peut-être trouvait-il que cela allait trop vite alors il se stop, plonge dans son regard alors que ses pupilles sont dilatées d’excitation. Jun Ho ne semble pas insensible au contact de sa bouche sur sa peau. et les frémissement qu'il peut sentir le rende dingue. prendre son temps. « De me baigner, j’ai envie de me baigner. » il retire sa chemise à Jun Ho et fait sauter son haut à son tour avant de rire « Suit moi ! » l’entrainant déjà avec lui vers la porte arrière qui menait à leur jardin. Et surtout à leur piscine.

Il n’avait pas l’habitude… étrangement il se sentait détendu à cette confession. Bien qu’il n’y aurait pas cru. Jun avait l’air de savoir ce qu’il faisait et ce qu’il voulait. C’était d’ailleurs aussi ça qui lui plaisait chez lui. Mais cette révélation, le tenait sur un pied d’égalité. Moins nerveux à cette idée, même si il était un peu trop ivre pour s’en apercevoir, il se mit à sourire un peu plus. Appréciant le fait qu’il soit honnête avec lui. Au moins, ils pourraient y aller à leur rythme… sans qu’il ne sache vraiment ce qu’il attendait de lui. Juste un jeu ? Juste quelques brides d’une relation qui n’existerait pas ? Il n’en sait rien, se surprend à l’observer encore. A admirer même ses gestes… et il divague encore. Cet homme si habile, joue avec lui… fait naitre en lui quelque chose de nouveau. C’est déroutant mais tellement grisant. Insolence dans son regard, alors qu’il avise sa main trop basse. Ses yeux il les aime ? S’il savait ce qu’il cachait… peut-être les aimeraient-ils un peu moins. Mais cette pensée s’éloigne, rapidement alors qu’il sent sa bouche sur son corps. Pour la première fois, Jun ose embrasser sa peau… suivre ces lignes que seule les femmes avaient touché. Et c’est intriguant finalement. Ça devient encore plus excitant. Comme une première fois… il se mordille la lèvre, se surprend même à fermer les yeux quelques secondes pour apprécier la douceur de sa bouche sur sa peau. Il le laisse faire, maitriser un peu le jeu. Car finalement Junho ne sait peut-être pas faire… il apprend. Grisé, il se retrouve même sans chemise. Se met à sourire un peu plus à cette nouvelle confession. Se baigner ? L’idée lui plait, alors il suit son ainé docilement jusqu’à l’extérieur et notamment cette piscine rose. « Je suis jamais venu. » parce-que ce n’était pas son truc. Et surtout parce qu’il s’exhibait rarement. Mais là ce soir, il n’avait pas besoin de réfléchir. Retirant déjà son pantalon pour se retrouver en boxer, il jette un regard à Jun, provocant avant de foncer tout droit vers la piscine et sauter dedans. Parce qu’il est ainsi. Un pauvre gosse fou qui veut juste s’amuser. Et sous l’eau, c’est presque une libération… ce silence si particulier. Ces bruits étouffés… Junho adore ça. Etre ailleurs… ne plus être soit. Sensation qui le grise davantage, avant qu’il ne remonte à la surface, secoue sa tête et plaque ses cheveux. Il observe toujours Jun qui a fini par le rejoindre dans l’eau. Ce bain le réveille un peu plus, bien que son esprit reste toujours embué. Mais il a cette tendance à se focaliser que sur Jun… à ne voir que lui subitement. Il n’y a personne ici. Que le son de leurs voix, que leurs présences. Tous les deux sont assez grands pour toucher le fond à cette hauteur. Mais il nage jusqu’à lui, lentement sans jamais le quitter des yeux… les gouttes lui tombent sur le visage, lui donnant surement un air qu’il ne se connait pas. Junho n’a jamais été de ces hommes qui se trouvent beau. Mais il est intrigué à l’idée que Jun puisse être attiré par lui… alors il s’avance un peu plus « T’aimes quoi d’autre chez moi ? » une question dont il attendait des vraies réponses. Il continue son chemin, toujours vers lui, jusqu’à ce qu’il se retrouve au bord de la piscine. Puis sous l’eau, il attrape une main de Jun, la plaque sur son torse avant de se sentir frissonner. Se penchant vers lui, il lui murmure « J’aime quand tu me touches… » ça lui fait de l’effet. C’est tellement différent. Il aime sentir cette main plus grande, plus robuste que celles des femmes. Ce n’est pas si doux, et c’est ça qui lui plait. Se collant à lui, il lâche sa main, fait exprès de s’avancer encore plus pour se pencher par-dessus. Attirant leurs affaires, il récupère son paquet de clope, s’en allume une nouvelle dans un geste un peu provocant. Il est insolent Junho, il n’est plus ce garçon timide, réservé qu’il peut être quand il est seul. Dans ces moments-là, il devient différent… et s’il se demande si en temps normal il aurait pu attirer son attention. Tirant sur sa cigarette, il lui offre une vue sur son profil avant de venir lui souffler la fumée en plein visage. C’est un jeu tout ça… rien que de la… séduction. Il le sait, et se fout un peu d’être jugé finalement. Plaçant ses deux mains sur le bord, pour encercler Jun, il garde une distance, fine… juste assez pour se frustrer lui-même. « Si t’y connais vraiment rien… tu commencerais par quoi ? » il a ce regard aguicheur, et teinté de luxure. Junho est terriblement attiré par Jun… il lui plait. Tout ce qu’il dégage le rend docile, curieux… attrayant. Il a envie de jouer, de le tester, mais lui aussi. Il veut savoir jusqu’où il pourrait aller.