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Toxic - MokHo
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Toxic - MokHo | Jeu 18 Juin - 10:30 Citer EditerSupprimer
« Rendez-vous à quatorze heure. Love bird motel. Chambre 17.» Il reste de longues secondes à observer son écran. Le cœur battant, les mains tremblantes. C’est fou. Il le sait, mais il ne cherche plus à se convaincre. Quelque chose en lui, de nouveau. De plus sauvage aussi se réveille quand il repense à ce jeu malsain. Lui qui voulait que ça ne soit jamais arrivé… finalement il était là, devant le fait accompli. Et la seule vérité, c’est qu’il mourrait d’envie d’y aller. Pourquoi, comment ? Il s’en fichait. Junho était trop torturé. Trop perturbé pour oser s’interroger. Alors comme à chaque fois en journée, il laissait parler son autre lui. Celui qui fait semblant, celui qui ne réfléchit pas. Il vit ! Voilà ce qu’il fait et il n’a pas honte en envoyant sa réponse « Ok. ». Le premier et le seul message qu’il lui a envoyé. C’est stupide n’est-ce pas ? Eux qui partagent tellement plus qu’un simple moment volé. Mais il n’est plus à ces regrets. Ni même à ses craintes. Il sait presque ce qu’il fait. Agit machinalement. Ce message peut-être qu’au fond il l’avait attendu. Il l’avait espérer en se disant que si ça arrivait, il ne refuserait rien. Qu’il se lancerait… une bonne fois pour toute. Et c’est ce qu’il fait, sans jamais oser regarder son propre reflet dans le miroir. Il déglutit pourtant, un peu nerveux, mais il se change, récupère des affaires avant de sortir. Les yeux baissés sur le GPS, il ne connait pas l’endroit. N’a jamais mît les pieds dans un love hôtel. Drôle de choix pourrait-il penser, mais il ne s’accommode pas de ces broutilles. A mesure que les secondes passent, il devient nerveux. C’est peut-être une folie, il devrait rebrousser chemin. A croire que sa conscience tente encore de s’immiscer entre lui et… Mok. C’est stupide il le sait. Pourtant, il balaye rapidement cette idée. Se passe une main dans les cheveux et tente de calmer les pulsations de son cœur. Il va plus vite, palpite plus fort quand il se retrouve face à l’hôtel. L’établissement est un peu… glauque. Surement parce-que tout le monde sait ce qui s’y passe. Mais il s’en fiche, franchit la porte un peu perdu au départ. Son premier réflexe est d’aller à l’accueil, mais il se ravise. Regarde à nouveau le message pour le numéro de chambre. Il marche tout droit, jamais n’ose relever les yeux alors qu’il se demande s’il sera seul. Il n’espère pas, il n’a pas pris la clé en pensant qu’elle serait là avec lui. Il se mordille l’intérieur de la joue, sent ses mains trembler. Et face à la porte, il hésite… Qu’est-ce que tu fous Junho ? C’est ça que tu veux ? Non… bien sûr que non. Mais il y cet arrière-gout qui l’excite subitement. Cette allure d’interdit, qui le fait glisser du mauvais côté. Junho est ainsi. Il aime ce qu’il n’a pas le droit de faire. Parce-que c’est grisant pour lui. De braver les interdictions, de faire comme il veut. Ce qu’il désire le plus, c’est pouvoir vivre sa vie. Sans jamais avoir de compte à ne rendre à personne. Et Mok lui offre cette chance… d’être lui. De se libérer. Un doute qu’il chasse rapidement, avant de toquer à la porte. Il jette un coup d’œil à des gens discrets dans le couloir. Une voix s’élève de derrière. Il comprend que c’est ouvert. Nouvelle main dans ses cheveux, il entre, referme derrière lui sans oser jeter un regard à Mok. Et bien que la peur s’immisce au creux de son ventre, il se sent à la fois grisé. S’avançant dans la pièce, il ne dit rien. Ne sait même pas si elle est aussi nerveuse que lui. Il y a peu de lumière. Juste des néons décoratifs qu’elle a laissés allumé. Un détail qui lui plait, il n’est pas sûr d’avoir assez de courage pour l’affronter. Posant son sac au coin du lit, il ne dit rien, sort juste un petit échantillon et un foulard. Les serrant dans ses mains, il se poste devant elle. Il la distingue, assez pour se souvenir que c’est Mok. Lui tendant le petit contenant « Je t’ai prit ça… c’est son parfum. » sa voix est sombre. Plus qu’à l’ordinaire. Junho a l’air différent. Lui-même n’est pas sûr de maitriser. Ça va trop vite dans sa tête. Il se doute que son esprit est étrange. Qu’il se perverti. Mais Mok a dit qu’elle ferait tout ce qu’il voulait… que c’était aussi ça être libre. Il veut qu’elle porte son parfum… qu’il puisse mieux l’imaginer. Et dans un geste il tend subitement le bandeau devant elle, de ses deux mains. « Je veux qu’on porte ça. » il ne lui laisse pas le choix. Mais Mok n’a pas l’air de s’offusquer. Il reste sérieux, un peu trop peut-être, alors qu’il lui donne pour qu’elle le mette. Il n’a pas de geste pour elle. Gardant presque ses distances avec elle. Une angoisse qui le prend, sa gorge se noue alors qu’il s’attache le bandeau derrière la tête. Il sait que c’est fou. Quelques secondes passent, lourdes… lentes et imposantes. Puis il s’approche doucement, pose un genou sur le matelas, près de sa jambe. Il sent sa présence… mais surtout ce parfum qu’il connait si bien. Léger sourire qui se dessine sur ses lèvres, il se penche un peu plus vers elle. Son souffle fouette subitement sa peau, alors il devine que leurs visages sont proches. Assez pour qu’il vienne lui murmurer « Donne-moi Sunan. » un rictus fou au coin des lèvres. Il n’attend pas plus longtemps avant de venir embrasser les siennes. Dans un baiser fougueux, plein d’envie et sauvage. Il n’est pas vraiment attentif, finissant par la surplomber, il dévore sa bouche, manque déjà de souffle alors qu’il fait claquer leurs langues ensembles. Gémissement qu’il pousse quand il vient se coller à elle. Sans aucune honte, il est impatient.
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Re: Toxic - MokHo | Jeu 18 Juin - 17:02 Citer EditerSupprimer
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Re: Toxic - MokHo | Ven 19 Juin - 9:06 Citer EditerSupprimer
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Re: Toxic - MokHo | Ven 19 Juin - 9:54 Citer EditerSupprimer
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Re: Toxic - MokHo | Ven 19 Juin - 12:02 Citer EditerSupprimer
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Re: Toxic - MokHo | Ven 19 Juin - 14:16 Citer EditerSupprimer
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Re: Toxic - MokHo | Ven 19 Juin - 16:06 Citer EditerSupprimer
Je suis tordu… jamais ces mots n’ont été aussi vrai. Jamais cet avertissement n’avait pris tout son sens. Mais elle n’était pas effrayée, elle restait là près de lui, contre lui. Mok lui donnait tout, lui offrait tout ce qu’elle avait. Pour quoi ? Pour lui faire plaisir ? Pour le libérer de ces frustrations ? Il le savait, son geste était égoïste. Cette façon qu’il avait de plonger dans ce jeu. Sans s’en vouloir, sans se rendre compte du mal qu’il lui faisait. C’est sa faute… c’est elle qui a choisi. C’est ce qu’il penserait-il, durement en croisant son regard si il le pouvait. Mais il balaye cette idée, n’arrive plus à y songer. C’est trop dur, parce qu’il se perd contre elle, en elle. Un peu plus… ses sens en éveils, il reste persuadé d’être avec une autre. Sunan existe bel et bien. Dans son esprit troublé elle apparait. Il la dessine parfaitement, l’imagine comme si il connaissait les lignes de son corps. Pourtant elle ne reste qu’un fantasme, que jamais il n’a assouvi. Alors il pense maladroitement, que tout ce que Mok lui offre, c’est la même chose que Sunan ferait. Et ça le rend plus brutal, plus avide encore de cette sensation recherchée. Il avait tant espérer que cela puisse arriver. Un avant-gout, une solution à ce manque d’elle. Cette obsession qui devenait malsaine. Mais après ça, qu’adviendra-t-il de lui ? Pourrait-il vraiment se satisfaire de ce si peu ? Pourtant la jeune femme y mettait du sien. Elle voulait tout lui donner, s’oublier. Mais ça ne suffirait pas, il le savait. Quelque part et c’est cette violence qui le traversait. Cette addiction contrariée, qui prenait le dessus. Il prenait son pied, mais il se mentait. A elle, à lui-même. Et quelque part son esprit cherchait à prendre le dessus. A lui rappeler la dure réalité. Il veut lui faire payer l’affront de ne pas être celle qu’il cherche. Tout comme il laisse sa raison déguerpir et lui offrir un simple désir inavoué. Junho est dingue ! Balance entre deux mondes qui ne semblent plus être stables. Brûlant, déroutant, il ne sait plus. Sunan est là… mais il la déteste tellement. Finalement, ce n’est plus cette brune aux yeux en amande qu’il brutalise. Juste sa sœur… pour qui il se déchaine. Il devient brute, plus difficile à contrôler. Pourtant, elle ne se laisse pas avoir. Maitrise ce jeu, comme si c’était elle qui connaissait les règles. Sunan aurait réagi ainsi. Il le sait… surement parce qu’il n’imagine pas sa sœur docile et tendre. Ça le grise tellement, qu’il en râle un peu plus. Malgré qu’il se sente coincer, les gestes de la jeune femme deviennent plus électrisant. L’excitation, bat son plein. Le transporte vers un ailleurs dont il ne pourrait revenir. Perdu, dévasté il se fond en elle, parce qu’elle l’y oblige. Parce qu’elle se presse davantage contre lui. Folie furieuse, d’un rythme qu’il ne contrôle plus. Ses mains se serrent sur ses cuisses, marquant sa peau blanche. Plus fort encore, plus intense jusqu’à ce qu’il ne puisse plus être lucide. Se perde totalement en elle, dans une tension délicieuse et insolente. Son visage s’écrase sur elle, alors la peau moite de la jeune chinoise humidifie ses lèvres. Gout amère d’un parfum qui se glisse dans sa bouche. Il sourit, trouvant ça plus agréable encore… c’était elle. Dans cette illusion, c’est l’odeur de sa sœur qui l’entoure. L’englouti alors qu’il se laisse retomber sur le côté. Aucun geste pour conclure leur ébat. Junho s’en fout. Il ne veut pas de douceur, ni même de baiser. Il voulait prendre son pied. Vivre un instant volé… auprès de cette sœur fictive et imaginée. Le résultat lui plait. Le bandeau encore sur les yeux, il reste à côté d’elle. Cherche l’air qui lui manque… il ne veut pas revenir, pas encore. Se passe une main maladroite sur son visage mouillé. Il a chaud, ne sent plus vraiment ses membres qui lui paraissent engourdie. Tout comme son esprit… il n’a pas envie de parler non plus. Ce n’est qu’après quelques secondes qu’il se redresse, s’assoit au bord du lit avant de retirer son bandeau. Inspirant lentement, il observe l’objet entre ses mains, cligne des yeux comme pour revenir à ce qui l’entoure. Cette pauvre chambre miteuse et témoin des ébats des autres… des leurs. Et c’est écœurant finalement. De se dire qu’ici se joue toujours les mêmes jeux… et le leur ? Est-il le pire d’entre eux ? Il tend la main, récupère son sous-vêtement et l’enfile en cherchant le reste. Il n’ose toujours pas la regarder, lui tourne le dos dédaigneux. Il n’a pourtant rien contre elle… mais il ne sait plus ce qu’il ressent. Il a pris ce qu’il voulait. N’en demande pas plus voilà tout. Il remet ses affaires, se passe une main dans les cheveux avant de jeter un bref regard à... son ex petite amie. Et elle se dessine parfaitement dans cette obscurité. Un mensonge qui se brise tout à coup. Une image qui lui déplait presque. Il n’a rien à lui dire pourtant. Ni un désolé, ni un merci. Et quand son regard croise le sien, il devient fuyant. Et il sort de la chambre comme si de rien n’était. Pourtant une fois dehors, il redescend. Se sent coupable tout à coup. Honteux presque. Comme si les autres pourraient lire sur lui ce qu’il venait de faire… Pardonne-moi, je t’ai tout prit.
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Re: Toxic - MokHo | Ven 19 Juin - 21:42 Citer EditerSupprimer
Le plaisir la foudroie, comme une vague plus forte que les autres. Comme une sensation qui lui coupe le souffle. Dans leur folie elle en avait oublié qu’elle pouvait atteindre l’apogée. Trop concentrée pour lui plaire, elle fut totalement subjuguée par la fureur de ses coups de bassin et l’intensité de son orgasme. Elle retomba sur le lit, le corps engourdie, endolorie par endroit. Elle reste allongée, le souffle court, l’esprit totalement retournée. Elle ne sait quoi dire, quoi faire. A vrai dire elle a conscience de ne pas être celle qu’il voudrait voir en reprenant ses esprits. Alors elle tente de se faire discrète, petite, restant dans son coin, même lorsqu’elle le sent bouger, qu’il s’habille et qu’il s’éloigne. Ce n’est que lorsqu’elle le pense loin qu’elle retire alors son foulard. Erreur, il n’a pas quitté la chambre, elle aurait dû attendre qu’il soit sorti, histoire de parfaire sa … non-existence. Elle croise son regard et pourrait presque y lire la déception qu’elle ne soit … qu’elle. Parce que de toute évidence, il peut bien la détester Sunan, il peut bien chercher à lui faire du mal à travers elle, il l’aime. Il l’aime et il la désire. Mok est presque sûre que le jour où il couchera avec elle, s’il couche avec elle, dans l’éventualité où cela peut se produire, il serait beaucoup plus doux. Il prendrait soin. Il prendrait soin de la femme qu’il aime, il la chérirait comme il chérirait le moment. Finalement peut-être que Mok n’était qu’une échappatoire, et elle ne canalisait que sa frustration, et sa colère. Est-ce qu’il serait ainsi tout le temps ? Elle n’en savait rien. Elle se redresse alors que la porte se referme. Elle serre ses jambes contre elle et pose sa joue sur ses genoux. Elle réfléchit, l’euphorie retombe doucement, elle ne sait pas comment se sentir. Pourtant au fond d’elle, elle ressent une certaine fierté. Qui aurait pu lui offrir ça ? Personne. Mais elle n’était qu’elle et elle avait vu à son regard, avait senti à ces coups de bassins, que ça ne lui plaisait pas. Elle avait tout ce qu’elle pouvait … mais ils ne pourraient, même avec tous les artifices qu’ils mettraient à leur ébats, ils ne pourraient jamais lui donner la vraie Sunan. Cette blonde qu’il aime. Celle qu’il cherche dans chacune des femmes qu’il croise, celle à qui il pense en se levant, celle à qui il pense en se couchant. Mok pouvait bien partager son temps avec lui, ses pensées elle s’évadait toujours. Elle ne lui en voulait plus de tout ça, parce que parfois il lui accordait son attention, et la jeune femme s’en délectait parce qu’elle le voyait sincère. Mok était devenu une habitude à sa vie, mais une habitude vitale. Un rôle important, elle le savait, voulait s’en convaincre en tout cas. la jeune femme déplie alors son corps douloureuse, courbaturé déjà. Elle descend du lit, regarde à peine derrière elle, les draps défaits qui n’avaient finalement subis que quelques dizaines de minutes de fougues. Elle se regarde dans le miroir, observe sa peau rougie. Elle détache ses cheveux, maintenant qu’il est parti elle a le droit d’être Mok. Ses cheveux qui tombent en cascades dans son dos la font frissonner. Elle s’approche du miroir et sourit en se murmurant pour elle-même tout bas « Bravo … » avant qu’elle ne se détache et n’attrape ses vêtements. Elle se rhabille rapidement, veut quitter cette pièce et laisse sur le lit le foulard qu’il lui a donné. Elle n’en veut pas. Craint même de le toucher. Sans un regard pour l’homme à l’accueil elle quitte l’établissement. Elle rejoint sa fraternité et la première chose qu’elle s’applique à faire c’est retirer le parfum de cette femme de sa peau. Elle est Mok, glisse sa fragrance de fleur de tiaré dans son cou, ferme les yeux et soupire d’aise en se retrouvant rien qu’un peu. Peut-être serait-ce là un exercice pour qu’elle apprenne à se retrouver ? Etait-ce possible ? La jeune femme observe son corps à nouveau dans le miroir, différent sous l’éclairage de sa fraternité. Comme si les secrets de leur chambre d’hôtel avaient caché la vérité. Son corps est marbré de bleu, surtout ses poignets, et quelque peu l’intérieure de ses cuisses. Pourtant elle n’a pas honte de ces traces, au contraire, elles sont la preuve qu’elle a su contenir la rage de son ami. Elle esquisse un petit sourire et change de tenue. Opte pour un t-shirt et un jogging tout simple qui lui tombe sur les hanches. Elle passera le reste de sa journée à travailler. Réussira à dormir 1h. elle n’a pas faim ce soir. Elle ne veut pas manger, alors quand tous les Pyo s’agitent en bas pour préparer le repas, elle s’enfui dans cette chambre qu’elle occupe avec sa peinture. Glisse un pinceau dans ses cheveux pour se dégager le visage et se met à peindre. Elle ne sait pas ce qu’elle veut peindre, à vrai dire la jeune femme ne cesse de penser à Jun Ho. Comment se sent-il ? A quoi pense-t-il ? Est-il fâché avec elle ? Elle n’en savait rien et elle devait bien admettre que ça l’inquiétait, ça la stressait. Assez pour ne pas avoir prêté attention à Wei qui l’avait salué de l’autre côté du couloir alors qu’elle était rentrée. Elle faisait virevolté ses pinceaux sur sa toile et ses laissait bercer par la musique qu’elle avait glissé dans ses oreilles avec ses écouteurs.
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Re: Toxic - MokHo | Sam 20 Juin - 8:56 Citer EditerSupprimer
Il s’était réfugié sous une douche, chaude et brûlante. Un acte qu’il voulait plus sain, pour revenir à cette réalité. Se nettoyer de qu’il avait fait. Pourtant, il était partagé entre le fait d’avoir aimé, de l’apprécier et la honte. Oui Junho avait honte d’avoir assouvi ses pensées les plus sombres. Sans le vouloir, le garçon entrainait Mok à sa perte. Dans un geste fou, désespéré pour lui satisfaire. Il n’avait pas besoin de lui demander, il le savait. Mok s’oubliait… pour lui, pour son simple plaisir. Pourquoi faisait-elle une chose pareille ? Bien que la question le déroutait, il resta longtemps à y songer. A s’en vouloir, sans oser réellement affronter ce qu’il était. Et comme à son habitude, il évite son reflet, se contente de s’ignorer lui-même, avant de sortir. Il avait eu besoin de prendre l’air. Il s’était baladé en ville, avait fait quelques boutiques puis était tombé sur une galerie d’art. Le genre d’endroit où il aimait s’arrêter pour y passer quelques minutes ou quelques heures. Là-bas il pensait peut-être y trouver un moyen d’oublier. Mais peu importe ce qu’il faisait, tout lui revenait en mémoire. Et cette culpabilité qui le rongeait. Je suis désolé Mok… son téléphone en main, il avait eu à plusieurs reprises envie de l’appeler. Juste pour savoir comment elle allait. Mais le jour le lui interdisait. Ce soleil trop brillant, haut dans le ciel, le dévoilait au grand jour. Alors il se ravisait, resta longtemps devant des œuvres qui le touchait ou l’intriguait. L’art était au final apaisant pour lui. Son esprit pouvait vagabonder à des idées, des images moins douloureuses. Ce n’est qu’au soir qu’il se décida à rentrer. Sans avoir l courage d’affronter les autres pyos. A croire que ce qu’il faisait pouvait se lire sur son visage. Il remarqua pourtant l’absence de Mok. Et son cœur se serrait, alors qu’il se glissait à nouveau dans sa chambre. Un regard par la fenêtre, la nuit était tombée. Celle libératrice, celle qui lui permettait de vivre ce qu’il voulait. Attirante et salvatrice, ses pensées le menaient à récupérer des affaires. A aviser ses voisins de chambre alors qu’ils s’endormaient déjà. Il était tard finalement, bien plus qu’il ne le pensait. Et pourtant, il enfila ses baskets, une veste à capuche, avant de laisser pendre son masque à son oreille. Sac à dos prêt, il se faufila à l’extérieur, le cœur battant avant d’aller jusqu’à cette porte… il toque une fois. Mais rien… alors il se permet d’entrer et observe la jeune femme en train de peindre. Ses gestes étaient apaisants. Comme une thérapie à laquelle il assistait… et quelque part il se maudissait. D’être peut-être responsable d’un nouveau tourment. Elle n’avait pas l’air d’entendre qu’il soit là, d’un geste délicat, il tapote son épaule, sent son cœur faire un bond alors qu’elle se tourne surprise. Quoi lui dire alors qu’il croisait son regard ? Ces yeux en amande, aux lignes douces et envoutantes… Lui retirant un de ses écouteurs, il baisse les yeux timidement avant de laisser sa main retomber lourdement « Salut… » Il a l’air un peu embarrassée. Ça ne lui arrive que rarement. Mais il ne sait pas réellement comment se comporter. Quoi lui dire… et si elle voulait qu’il parte ? Mais quand il relève les yeux vers elle, il semble voir cette lueur. La même que la sienne… Toi aussi, tu pensais à moi… une confession silencieuse, qu’ils se font alors qu’il esquisse un léger sourire. Fouillant dans son sac, il lui tend une veste et le même masque que le sien. « Tiens… enfile ça. » il n’est pas trop bavard, ne veut pas la brusquer. Et il a peur qu’elle hésite, qu’elle se demande ce qu’il fabrique. « On va quelques part. » juste ça pour la satisfaire. C’est une maigre explication. « Tu me fais confiance ? » il connait déjà la réponse. Mais n’en abusera jamais. Alors il la laisse enfiler sa veste, tout en l’observant. Elle cogne son chignon décoiffé, et il se souvient.. de cette chevelure qui lui fouettait les doigts. Qui l’avait déranger… il s’avance doucement vers elle, la stoppe dans son geste avant de passer une main par-dessus elle. Puis doucement, il retire le pinceau de ses cheveux pour les lui laisser retomber sur ses épaules. Silencieux, il attrape une de ses mèches, laisse ses doigts glisser sur elle… Je te préfère comme ça… pense-t-il en relevant les yeux vers les siens. Il sait qu’il ne devrait pas, mais c’est plus fort que lui. Il se replonge à ces ébats. A cette chambre d’hôtel… il n’avait donc aucun respect pour elle. Et c’est surement ce qui lui fait le plus mal. Est-ce que tu sais, que tu es… importante pour moi Mok ? S’il te plait, ne m’en veux pas. Il a cette lueur triste dans les yeux, avant de lâcher sa mèche. Si il s’écoutait, il la prendrait dans ses bras. Lui demanderait pardon pour n’être qu’un imbécile. Mais il s’en empêche. Ne veut pas être trop étouffant avec elle. Alors il se contente d’un regard silencieux, et d’un sourire désolé. Il ne veut pas qu’elle ait honte d’elle. Mettant son masque correctement, il lui attrape la main, l’entraine avec lui à l’extérieur discrètement. Il a l’habitude de faire ça, sans que jamais personne ne le voit. Il sait qu’il est tard, que demain ils ont court, mais il a besoin de sortir. D’être avec elle… loin d’ici. Serrant ses doigts contre les siens, il se tourne vers elle « Là où je t’emmène, il faut que tu gardes ça sur toi. Tu pourras le retirer là-bas. » Et il a l’air de lui sourire des yeux, avant de poursuivre sa route jusqu’au métro. Il sait que Mok ne sort pas beaucoup. Elle ne doit plus être très habituée à vadrouiller la nuit. Peut-être qu’il lui offre un moment de répit, dans une nuit sombre et solitaire. Et l’idée lui plait, celle qu’elle accompagne la sienne. Qu’il puisse la partager avec elle. Descendant les marches, il jette un coup d’œil aux affichages, c’est le dernier métro. Alors il se presse un peu, l’entends même déjà sur le quai. « Grouille, il faut pas qu’on le rate. » pourtant il rit, s’avance vers elle pour l’aider à passer rapidement les portiques. Et dans sa fougue, il lui reprend la main, court avec elle jusqu’au premier wagon qu’ils trouvent. Se faufilant à la dernière minute dedans, il laisse échapper un rire. Ils sont seuls, comme il s’y attendait. S’asseyant sur les sièges, Junho prend ses aises. Se fiche un peu des bonnes manières quand il est ici. Parce qu’il n’y a personne pour lui dire quoique ce soit. Et c’est ce qu’il aime le plus quand il part ainsi la nuit. Déposant son sac sur le côté, il se tourne vers Mok « Tu veux écouter un truc tous les deux ? On en a pour quelques stations. » il lui tend un de ses écouteurs, relève la tête vers elle. Et il s’aperçoit qu’ainsi vêtue il ne voit que ses jolis yeux. Ceux qui paraissent si vides quelques fois… et si brillants quand il s’y plonge vraiment. Pourrait-il un jour la rendre plus lumineuse ? Il sait bien que non… en réalité, s’il continue ainsi, il ne fera que l’éteindre davantage. Et subitement ça le ronge, alors qu’il détourne les yeux, se contente juste de choisir une musique qu’il aime. Il a ce lourd fardeau sur les épaules. Cette chose qui le hante. Il pourrait s’éloigner, la fuir parce qu’il n’assume rien. Mais au lieu de ça, il se sent dépendant d’elle. Un besoin qu’il ne peut taire, de vouloir être auprès d’elle. Alors malgré qu’il s’en veuille, il veut rester proche d’elle. Lui souriant derrière son masque, il s’allonge soudainement sur les sièges, pose sa tête sur ses genoux. Ils ont l’air de deux gosses, malpolis qui font le mur. Et l’image pourrait être amusante, s’ils ne partageaient pas bien plus que ça. Il garde son écouteur, la regarde de là où il se trouve. Ecoutant les paroles de cette musique qu’il connaissait… la laissant lui bercer le cœur et envoyer valser toutes ses mauvaises pensées…
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Re: Toxic - MokHo | Sam 20 Juin - 22:23 Citer EditerSupprimer
Elle n’en voulait pas à Jun Ho pour ce qu’ils avaient fait au love hôtel. Son ami lui manquait, maintenant que la lune était levée et qu’elle la regardait. Il lui manquait. Elle avait besoin de lui à ses côtés. Elle se lève un instant, traverser la pièce de son pas gracile. Elle dépose ses doigts pleins de peinture contre la vitre pour s’appuyer et lever son visage perdu vers le ciel. Les nuages recouvrent la lune comme on draperait la solitude de Mok. Elle a froid sans lui, sans sa chaleur, sans son parfum. Est-ce que les étoiles brillent ce soir ? Est-ce qu’elle pourrait partir assez loin de la ville pour admirer le ciel étoilé ? Ses empreintes sur la vitre, la jeune femme les transforme en pétale délicates. Pas ce soir, pensa-t-elle en déglutissant. Elle ne sortirait pas de sa bulle ce soir. Elle tapote son écouteur pour changer de musique et rejoins sa toile. Elle se rassois sur sa chaise, frotte le bout de ses pieds sur le drap qu’elle a glissé au sol et mordille sa lèvre. Ce soir elle utilise des couleurs pastels, qui contraste pourtant avec son humeur. Elle peint, plongée dans son univers, elle n’entend pas la porte, ni ses pas. Non elle ne sent pas non plus sa présence, elle se noie dans la peinture et dans sa transe délicate. Concentrée sur ce qu’elle peint elle sursaute en sentant quelqu’un lui retirer son écouteur. Je n’ai pas faim ! s’apprête-t-elle à dire. Mais le visage embarrassé de Jun Ho lui fait face. Surprise la jeune femme le fixe de ses yeux amandes sans oser dire quoique ce soit. Il ne semble pas fâché et ce premier constat la soulage. Il a l’air même … désolé ? Est-il désolé de ce qu’il lui a fait ? Il ne devrait pas. Dans sa pleine conscience, Mok lui a tout donné sans rien exigé en retour. Elle n’attend rien de lui, si ce n’est qu’il se sente mieux … elle ne veut pas le voir ployer sous cette sensation qu’il ressent … cette culpabilité qui s’ajoute à cette pression qu’il se met déjà bien assez. Son sourire fait écho à celui de Jun Ho. Ils vont biens. Ils se sont manqués. La voilà rassurée, et ses peurs s’envolent, son ventre cesse d’être douloureux et ce poids dans sa poitrine disparait. Enfin. Quand il lui tend le gilet et le masque elle est d’abord surprise, mais ne cherche pas à comprendre. Quelque part ? elle le suivrait n’importe où. Si elle lui faisait confiance ? Sa question lui parait presque idiote. Elle lui lance un regard qui lui rappelle combien il était évident qu’elle lui faisait confiance. Elle essuie ses mains maladroitement sur son short et enfile la veste tentant de ne pas la salir. Mais il la stoppe retire ce pinceau qui libère ses cheveux. Ils savent tous les deux à quel point ce geste est remplie d’un souvenir qui pourrait être presque douloureux. Elle ne dit rien, le laisse faire, veut comprendre ce qui se joue dans son esprit triste. Je sais … je ne t’en veux pas. Jamais. Elle relève son visage vers lui, et se plonge dans son regard, réalise combien ils ont du chemin à parcourir avant qu’il ne se libère de ses émotions toxiques. Elle voudrait le prendre dans ses bras, mais se ravise, ne veut pas être trop étouffant avec lui. Elle glisse alors son masque sur son visage et le suit sans hésitation. Quittant la fraternité une fois qu’elle a mis ses baskets. Une fois dehors, accroché à sa main, elle se sent plus légère. Plus libre aussi. Elle se met à courir pour ne pas rater le dernier métro, cours quand il lui dit de courir. Il s’occupe de tout. D’elle, se charge de lui faire passer les portiques sereinement et toute cette attention lui réchauffe le cœur. Depuis l’accident elle n’a jamais laissé personne s’occuper d’elle, réalisait-il ce qu’il était pour elle ? Ce tout, cet unique. Elle se laisse tomber dans un siège en riant et ses yeux deviennent deux croissants de lunes hypnotisant, capable de faire fondre n’importe quel cœur. Elle est intriguée de l’endroit où il l’a conduit mais son cœur est impatient. Elle réalise qu’elle n’a pas vécu ce genre d’aventure depuis bien trop longtemps. C’est grisant, nouveau. Ça lui fait du bien de sortir de la monotonie de ses jours et de ses nuits. Mais la réelle joie qui lui agite le cœur c’est qu’il est là, avec elle. Elle l’a retrouvé et c’est tout ce qui importait pour la jeune femme. Elle voudrait glisser ses pieds sur les sièges en face du sien mais ses jambes sont trop courtes, elle en rigole. Puis accueil la tête de Jun Ho sur ses cuisses avec un rire alors qu’elle se saisit de l’écouteur qu’il lui tend. Ecouter de la musique avec lui, elle savait que c’était un moment simple mais qui les comblait. Elle s’enfonce un peu plus dans son siège et soupire d’aise. Elle frissonne écoute la musique autant qu’elle focalise son attention sur le bruit des wagons qui roulent et s’arrête à mesure qu’ils dépassent les gares. Il ne reste plus grand monde à cette heure-ci. Ils sont tranquilles. Apaisés dans leur univers qui ne convient qu’à eux. Elle pose sa main sur son torse et le caresse doucement, bercée par la musique, bercée par les roues du train sur les rails. Elle se met à tapoter sur son torse le rythme des battements de son cœur qu’elle connait par cœur et qu’elle utilise toujours pour se calmer quand elle se sent prise par ses émotions. Pourtant ce soir elle est sereine, et ce battement qu’elle tapote n’est qu’un lien de plus qui le relie à lui. Les stations défilent et ils arrivent finalement à la leur, un genre de terminus auquel, elle l’avoue, elle n’est jamais allée. Il était le plus éloigné de la capitale et quand elle posa un pied sur le quai l’ambiance calme et silencieuse la saisie. C’était si … différent de l’agitation de la ville. Elle inspire en retirant son masque rien qu’une bouffée d’air avec un rire. « On est où ? » pas parce qu’elle s’inquiète de l’endroit où il l’emmène mais parce qu’elle aime la quiétude de l’endroit, sans savoir tous les trafics dangereux qui se tramait à proximité. Elle attrape sa main et le suit rapidement, sait sans qu’il n’ait besoin de le dire qu’elle doit rester près de lui. Mok est une gosse de riche qui flirtait avec les bas-fonds de la ville pour se donner du frisson. Mais le vrai danger elle ne l’a jamais réellement connu. Pourtant elle le reconnait, comme ce groupe d’ombre qui s’amasse dans un coin où quelques murmures discrets lui parviennent. Elle a peur, un peu, mais c’est surtout l’adrénaline qui afflux dans ses veines. Venait-il souvent ici … ?
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