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Toxic - MokHo

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Re: Toxic - MokHo | Dim 21 Juin - 11:12
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Les yeux fermés, il se laisse bercer par les sons de cette mélodie, le rythme de ce métro isolé, le dernier… celui qui les mènerait vers un ailleurs. Une folle envie de partir, de s’éloigner. De ne plus jamais revenir… et ce doigt qu’elle tapote sur lui, le rend plus docile. Une sérénité qu’il ne ressent que très rarement quand le soir tombe. Mais depuis son retour dans sa vie, Mok a tout changé. Bousculé les codes, sans trop le ménager. Et ça lui allait ! Parce-que jamais il ne s’était senti aussi proche de quelqu’un. Ça n’avait rien d’un jeu malsain. D’une emprise non contrôlée… Mok soulageait sa peine, rendait son fardeau moins lourd à porter. Il se surprend à ouvrir de nouveau les yeux, à croiser son regard… et tout devient plus facile. Moins douloureux quand elle est là… plus supportable… que quelques secondes qui prennent sens à son esprit torturé. Son cœur rate un battement, une vérité certaine sur une émotion qui le transperce. Le rendant plus humain aux yeux des autres. Mais il s’aperçoit que ce soir il s’en fout. Ce qui compte c’est la façon dont elle le regarde… il s’y perd encore, laisse ses idées valser. Ce n’est qu’en arrivant au terminus qu’il sort de sa torpeur, laisse ses yeux posés sur elle avant de lui tendre la main. Geste symbolique d’un amour qui devient platonique, plus étrange et plus beau que ceux qu’il a connu. Leurs allures de gosses perdus, insouciants alors qu’il l’emmène avec elle en dehors de la station. Il n’a pas répondu à sa question, veut lui garder la surprise… mais en empruntant des chemins différents, plus sombres où se joue des scènes nocturnes. Il n’est pas certain que la jeune femme se sente rassurée. Il serre davantage sa main dans la sienne « Tu as peur ? » une simple question alors qu’il se stoppe devant un escalier qui mène à une zone industrielle. Se postant devant elle, il tend la main pour lui remettre son masque délicatement. « Je… te ferais jamais de mal… » Pas délibérément. Pas parce qu’il le voulait… et tout ce qui avait pu se passer à l’époque n’avait soudainement plus aucune saveur à ses yeux. Comme si ce qui comptait c’était ce moment unique qu’ils partageaient ce soir. « Je… je viens souvent ici, c’est un repère de dealer de blue sky… » Et il baisse les yeux, peut-être honteux. Pour la première fois il a l’impression que ce n’est pas bien. Pourtant il ne sent aucun jugement de la part de Mok, lui avoue-même en faire partie. « Je deale pour me faire de l’argent. » il relève les yeux vers elle. « Garde juste ça, jusqu’à ce qu’on soit seul. » il n’a pas envie qu’on lui pose de questions. Qu’on lui reproche de montrer cet endroit à d’autres. Il l’emmène avec lui, plus loin à travers de longues allées. Jusqu’à entendre du bruit, de voir des silhouettes aux mêmes allures que la sienne. Il ne passe pas inaperçu sa grande taille le rend différent des autres. Alors des voix s’élèvent le reconnaisse sans jamais savoir quel visage se cache derrière. Quelques signes pour être poli, mais personne ne l’emmerde. Pas ici, pas entre eux. Ils s’en fichent en réalité, bien qu’ils dealent tous, aucun d’entre eux n’est hostile. Mok intrigue, il lui a lâché la main, lui demande juste de le suivre pour s’éloigner. En tournant derrière le bâtiment ils sont à nouveau seul, et ils longent une grille. Jusqu’à ce qu’il s’arrête, et attrape le grillage détruit. L’invitant à passer, il la suit rapidement, laisse échapper un petit soupir, avant de lui prendre à nouveau la main pour l’emmener dans un hangar abandonné. Tout est détruit, poussiéreux dedans. Mais il y a tous ces wagons de métro, des vieux, cassés dont on ne sait quoi faire. Tout comme eux surement. Puis des plaques de ferrailles, des pièces… l’endroit est désaffecté, mais intriguant. A leur image il trouve. « J’ai découvert ça y’a pas longtemps. » et il avait envie de lui partager. Il lui était arrivé de venir y faire un tour. Juste pour s’isoler. Il trouvait l’endroit apaisant. Retirant son masque, il lui sourit enfin. S’avançant plus loin, il se baisse sort de son sac des bombes de peintures. « J’ai pensé que… tu voudrais peindre avec moi. » j’ai envie de partager ça avec toi Mok. Je veux recouvrir cet endroit de nos dessins. De nos messages… qu’il nous appartienne. Mais peut-être est-il un peu fou, sans trop savoir ce qu’il cherche à faire. 

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Re: Toxic - MokHo | Mer 24 Juin - 9:44
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Si elle avait peur ? Un peu, sûrement, mais elle était surtout intriguée, et sereine avec lui. Qu’importe ce qui pourrait arriver, Jun Ho était là. De quoi aurait-elle du avoir peur ? De l’inconnue ? Elle affiche un sourire masqué derrière le tissu mais ses yeux en demi-lune trahi la douceur qui étire sa bouche. Elle resserre sa main sur celle du garçon et le suivrait n’importe où, même dans les endroits les plus dangereux. Comme ce soir ? Elle relève son visage vers lui et l’écoute se confesser, de ces mots sur lourds de sens alors que le corps de la jeune femme porte les traces de ses coups. Des coups féroces et remplie de fougue, des coups qu’ils n’étaient pas réellement conscients de s’être porté. Des coups qu’elle lui pardonnerait toujours car leur contexte, leur folie, les poussait à des choses pour se guérir, s’aimer un peu plus, se comprendre … ils n’étaient que les seuls sur cette terre à pouvoir s’offrir une telle liberté alors quelques bleus ne pourront jamais venir gâcher ça. Encore moins alors qu’il lui prononce ces mots et qu’il se rapproche d’elle le cœur lourd. Elle peut voir combien il n’est pas serein de cette situation, oscillant entre culpabilité et plaisir caché. Elle acquiesce doucement, n’a pas besoin de grand discours pour le rassurer. Elle sait qu’il lui suffit juste de rester près de lui quoiqu’il arrive … elle le regarde toutefois surprise de savoir qu’il deal quelques drogues, celle qui lui ait déjà arriver de prendre pendant ses soirées avec Kyu. Etrange sensation, juste de l’inquiétude qui puisse lui arriver quoique ce soit, mais aucun jugement, aucune condamnation. Elle ajuste son masque par réflexe car il lui a dit de bien le garder jusqu’à la fin. Elle veut faire sa bien, ne rien gâcher de cette nuit nouvelle qu’il lui fait vivre. Jamais ils n’étaient sortis de la fraternité, et leur nuit se cantonnait aux pièces vides et silencieuse de leur maison qu’ils rendaient vivant de leurs souvenirs, de leur vécu. Cet univers aurait dû lui faire peur ? Mais la jeune femme se surprend à vouloir le découvrir, les gestes pour les saluer, les visages qui suivent leur marche sans jamais qu’elle ne puisse croiser un regard. Elle trottine derrière lui, s’assure de ne jamais perdre ce grand corps qui lui ouvre le chemin. Elle dénoterait presque dans cette ambiance et semble pourtant si fondre avec facilité, comme si sa place était là où Jun Ho se trouvait. Pendant une seconde elle se demande s’ils ont des surnoms entre eux ? S’ils se connaissent suffisamment pour savoir qui ils étaient ? Ou bien tout était fait pour que l’anonymat de ces personnes les protège. Elle avait tant de questions finalement, comme une enfant curieuse et ravie de découvrir un monde qu’elle ne soupçonnait pas. Finalement elle réalise à quel point, encore une fois, Jun Ho est unique. Différent des autres et c’est tout ce dont elle a besoin. Elle n’est pas au bout de ses surprises lorsqu’elle arrive enfin à l’endroit qu’il voulait lui montrer. Bien vite elle oublie les ombres, ses questions, son excitation pour laisser place à une sensation plus forte, plus intense, presque lourde. Une sensation d’avoir trouvé une place dans le monde à laquelle elle appartenait. Estomaquée, elle s’avance au milieu des wagons, des ferrailles qui racontaient toutes une histoire, et tourne sur elle-même pour ne rien manquer de ce monde nouveau. Elle n’avait pas besoin d’une armoire pour aller à Narnia, il ne lui suffisait que d’ouvrir les yeux et toucher le bois des vieux wagons présent. Elle l’écoutait sans cesser de regarder autour d’elle comme s’il venait de lui offrir le plus beau des cadeaux. Elle déglutit et pose son regard sur lui quand il parle de peindre. Peindre ici ? Dans un endroit qui n’appartiendrait qu’à eux ? elle le fixe surprise, oublie tout ce mal qu’ils ont pu se faire. Sait-il qu’elle n’a jamais ressenti ce sentiment de n’appartenir à endroit depuis la mort de ses parents ? Elle se sent stupide d’être émue, mais ses émotions sont toujours plus intenses avec lui … elle déglutit et s’approche de lui car ce soir il lui offre un très joli cadeau et même s’il n’a pas besoin de se faire pardonner elle l’accepte avec un plaisir sincère. Elle s’avance vers lui et l’attrape par le col pour venir déposer un baiser au travers de son masque, laissant toujours cette barrière entre eux. Comme la peinture, comme ses doigts. Mais elle lui vole un baiser qui scelle combien elle aime ce qu’il lui offre. Elle retire son masque doucement pour le ranger dans sa poche sans le quitter des yeux. Il le voit, pas vrai ? A quel point elle est touchée de son geste. Elle mordille sa lèvre et vient lui caresser la joue en soufflant « C’est le plus cadeau qu’on ne m’ait jamais fait. » elle rit, la gorge nouée, la voix cassée et secoue la tête avant de se pencher pour attrape une bombe de peinture qu’elle secoue énergiquement. « Il y a une chose que j’aimerais pouvoir … faire avec toi. » avoue-t-elle alors en se mettant face à un mur. Rouge, elle avait pris la bombe de couleur rouge. Comme un symbole qui les représente et qui saurait, une fois qu’elle lui aurait tout dit, les définir pleinement … Parce qu’à cet instant plus que jamais elle ne doutait plus. Jun Ho était sa flamme jumelle. Elle lui lance un regard du coin de l’œil et affiche un sourire taquin. Malicieuse enfant remplie de secret qui ne tarderait pas à l’entrainer avec elle dans son monde …
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Re: Toxic - MokHo | Lun 29 Juin - 13:04
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Il reste persuadé d’avoir fait le bon choix. Cet endroit n’était pas fait que pour lui, il l’était pour eux deux. A croire qu’il n’attendait que leur présence pour revivre et exister à nouveau. A l’image de leur relation. De ces deux flammes qui s’étaient éteintes et qui se maintenaient en vie l’une avec l’autre. Junho ne saurait expliquer ce qu’il ressentait en cet instant. Un soulagement de la voir ici, avec lui. Mais il se sent aussi peiné en repensant à ce qui s’est passé. D’une certaine pudeur, il n’osera en parler. De peur de tout briser. De casser ce moment si particulier. Mais leur relation se complique, devient plus complexe et à la fois plus belle sans qu’il ne sache réellement pourquoi. Mais une part de lui s’en veut toujours. Détourne le regard quand il repense à tout ça. Plaisir coupable, d’un garçon aux allures pourtant banales. Il est touché en voyant que l’endroit lui plait. Il le sait, le voit mais surtout le ressent. Il y a ce lien entre eux. Celui qu’il ne peut décrire, celui qui les unit bien plus que de simples amis. Tous les deux regardent dans la même direction. Quoiqu’il arrive, quoiqu’il leur en coute. Et il se sent apaisé quand elle est là. Lui-même, sans avoir à se cacher. Il l’observe du coin de l’œil, se met à sourire quand il la voit faire. Incapable de résister à cet air malicieux. Que veut-elle lui montrer ? Quelle chose pourrait-elle avoir envie de faire avec lui, qu’ils n’ont jamais faite encore. Il s’avance doucement vers elle, regarde cette bombe de peinture dans ses mains. Du rouge… et il laisse planer un silence, avant de relever les yeux vers elle. Son cœur se serre doucement, à la voir aussi taquine. Différente, plus… apaisée aussi. Mais il n’a pas la prétention de croire que c’est lui le responsable. C’est un tout pas vrai ? Elle qui se déteste, elle qui pense qu’elle ne mérite plus d’être ici. Il a l’espoir fou de la rendre à nouveau heureuse. Et ce sourire lui fait du bien… elle est si jolie. Si innocente ce soir… à croire que rien ne l’a jamais blessée… ni tuée… J’aimerais être ton second souffle Mok. Celui qui viendra après qu’elle est arrêtée de vivre. Celui qu’elle retrouvera quand elle voudra revenir… Délicatement, il dégage une mèche de ses cheveux. « Est-ce que tu te trouves jolie ? » il a peur. Peur qu’elle doute d’elle. Peur que ce qu’ils font la dénigre. Qu’elle pense n’être rien… qu’une ombre elle aussi. Il n’a pas envie de ça. Il ne veut pas qu’elle s’efface complètement de ce monde. S’approchant doucement, il penche son visage vers elle et murmure « Je te trouve… si belle… » Et il le sait. C’est perturbant, troublant parce-que Mok ne ressemble pas à sa sœur. Quand elle est avec lui la nuit… elle n’est qu’elle. Mais Junho la trouve belle… son visage doux, ses traits fins… ses yeux dans lesquels il sait lire. Et ce sourire… celui qu’elle lui a offert quelques secondes plus tôt. Il ne sait pas pourquoi, il ressent ce besoin de lui dire. Il ne veut pas qu’elle doute. Qu’elle ait peur d’exister face à lui… il ne veut pas Sunan dans leurs nuits. Il ne veut qu’elle… il veut qu’elle se sent en confiance. Qu’elle n’ait pas peur… avec tout ce qu’elle a vécu, Mok n’a surement que peu d’estime pour elle. Et ça l’attriste quelque part, alors qu’il sait que leur jeu ne l’aide pas. C’est pire… pense-t-il soudainement. « Mok… tu as toujours été si différente des autres… même d’elle… » Il parle sans réfléchir. Il veut juste qu’elle sache, qu’il n’a jamais cherché à la voir comme Sunan. Même à l’époque où ils étaient ensembles. « C’est toi que je veux pour nos nuits… » Sunan en a perdu le droit depuis longtemps. Depuis qu’elle a fait ces choix égoïste… Je te choisis toi Mok… il lui avait dit, il lui offrait ses nuits. C’était significatif pour lui… il veut juste qu’elle s’estime. Qu’elle sache qu’elle a cette importance dans sa vie. Ce n’est pas que des mots. C’est tout un symbole à ses yeux. Mais il craint d’être trop sincère. D’un geste timide, il caresse ses lèvres, puis il souffle « Je nous aime bien comme ça… juste Mok et Junho. » il sourit de cet air presque enfantin. Ça sonne bien entre eux. Dans ces nuits si solitaires. Ils sont deux désormais… il ne veut pas qu’elle se perde. Qu’elle se prenne pour une autre… non, celle qu’il aime bien, c’est elle. Celle qu’il veut avec lui, c’est elle… 

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Re: Toxic - MokHo | Dim 19 Juil - 12:22
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Est-ce qu’elle se trouve jolie ? La question la déroute, la surprend. Elle se fige alors qu’il replace une mèche rebelle derrière son oreille. Troublée, la jeune femme relève son minois vers lui. Jolie ? Elle ne s’était jamais trouvée jolie. A vrai dire Mok avait toujours eu l’impression de vivre dans l’ombre des autres. De sa mère dans un premier temps, car sa mère était une femme dotée d’une grande beauté, si belle qu’elle était connue en chine. Elle n’avait pas le statut social qui lui permettait d’être une mannequin, aristocrate de bonne famille, jamais on ne lui aurait laissé le loisir de s’abaisser à se pavaner ainsi mais elle aurait pu. Elle aurait pu éblouir le monde. Mok tenait d’ailleurs ses yeux si particuliers de sa mère. Elle les avait toujours détestés car rien ne rendait aussi beau sur elle. Pourtant elle n’avait jamais jalousé sa mère, bien au contraire, elle était fière de sa beauté. Fière de pouvoir prétendre être sa fille. Mais depuis … depuis l’accident, depuis Sunan, depuis tant de choses, elle avait fini par s’effacer du monde. Se contentant d’être elle, sans jamais réaliser sa valeur, ne s’appréciant jamais à sa juste valeur. Elle avait préféré disparaitre plutôt que de n’être ce second choix, ce jamais assez bien qui la faisait rester en retrait observant les hommes qu’elle avait pu aimer tout au long de sa vie en préférer d’autres. Si ce dernier point l’avait longuement détruit et blessé, elle savait désormais qu’elle ne pourrait rien y faire et s’employait avec un détachement (salvateur et nécessaire à sa survie) à l’accepter. Elle ne pourrait lutter contre ces femmes si belles. Elle pouvait bien se grimer en elles, en elle, jamais elle ne pourrait être cette femme qu’on remarque. Tout du moins c’était ce qu’elle s’était persuadée mais … elle devait bien admettre qu’elle se trompait, car plus qu’une autre Jun Ho l’avait remarqué elle. Il s’était arrêté à elle, deux fois dans leur courte vie pour l’aimer, chaque fois de différentes façons, mais il l’avait aimé. Il l’aimait d’ailleurs à cet instant, d’un amour si particulier qu’elle le chérissait comme un secret craignant qu’on ne lui vole. Son cœur lui manqua un battement à ses mots, parce qu’il ne la trouvait pas uniquement jolie. Jolie c’était un joli mot mais belle … Belle était un mot bien plus fort … Peut-être aussi parce qu’il était le prénom de sa princesse Disney préférée. Cette femme amoureuse d’une bête qui au final était la seule à voir l’homme qui se cachait derrière cette monstruosité qu’on affichait. N’était-ce pas là un parallèle à leur histoire ? Belle, il la trouvait belle. Portée par ses mots, elle lisait sur sa bouche le cœur remplie d’un élan d’amour qu’elle ne pouvait contrôler. Un élan d’amour pour lui, mais aussi pour elle-même. Parce qu’elle le croyait, elle aurait cru la moindre de ses paroles. Et finalement sa différence qu’elle avait toujours vu comme un défaut, ce soir il en faisait le plus beau des cadeaux, comme si cela était sa plus belle qualité. Elle était différente, même d’elle et c’était tout ce qu’elle voulait … Pourrait-elle en faire sa force ? Ce soir elle se sentait capable de tout grâce à Jun Ho. Elle n’est pas certaine de pouvoir garder cette fougue demain, au lever du soleil, car la nuit rend tout plus facile quand il est à ses côtés, mais la jeune femme le remercie d’un regard de ses mots, de sa sincérité qui lui dévore le cœur. Elle ferme les yeux pour savourer la caresse timide sur ses lèvres et sent un frisson lui parcourir l’échine. Mok et Jun Ho. Jamais il n’avait su lui dire tous ces mots. Ils s’étaient compris depuis bien longtemps mais c’était la première fois qu’il mettait des mots sur ce qu’ils ressentaient car de toute évidence il était certain qu’ils ressentaient la même chose. Elle attrape délicatement sa main et dépose un baiser puis un second, chastes, dans la paume de sa main. Sa chaleur lui irradie la paume et la jeune femme en frissonne à nouveau. Ou bien était-ce l’émotion qui lui serrait le cœur. Elle relève le visage vers lui, elle lui aurait tout donné ce soir. Son pardon en premier lieu pour les bleus de ses poignets et pour ce mal qu’il pensait lui avoir infligé. Mais qu’importe. Elle était belle, et elle était sienne (la nuit) et à eux deux ils formaient un tout. Une entité que personne n’aurait pu comprendre. Elle caresse son torse de sa main libre en se rapprochant de lui et murmure en chinois « tu es ma flamme jumelle. » elle savait pourtant qu’il ne comprendrait pas mais c’était tout ce qu’elle avait trouvé d’assez fort pour lui répondre. Il était habitué au fait que Mok ne répondait que peu à ses confessions, car il savait combien elle protégeait ses sentiments. Parce qu’il savait combien il lui avait brisé, combien la vie l’avait brisé, et combien elle peinait à tenir debout. Il connaissait tout d’elle. elle noue alors ses doigts aux siens et sort de sa poche un fil rouge qu’elle avait voulu partager avec lui sans jamais réellement oser le faire. Ce soir était le parfait moment, parce que dans cet endroit, de ce refuge, jamais ils n’ont été plus proche. « Flamme jumelle … » murmure-t-elle en croisant son regard, une traduction qui visait à lui faire comprendre un tant soit peu sa pensée. Elle déglutit, émue, et ajouta, toujours dans un murmure pour ne jamais troubler la quiétude de l’endroit. Leur silhouette se détachait dans le halo de lumière de cette fenêtre baignée par les rayons de la lune. Ils étaient beau, à ne former qu’un tout qu’elle s’appliquait à lier. « Yuè Lao est une divinité chinoise qui, une fois la nuit venue, se déguise en vieillard pour unir les âmes des nouveaux nés à la lueur de la lune. » ses petits doigts frêles lisse le fil avant de faire un premier tour autour du poignet du garçon. « Les deux personnes liées par le fil rouge sont des amants destinés à être ensemble, quels que soient le lieu, le moment ou les circonstances. Ce cordon magique peut s'étirer ou s'emmêler, mais jamais se rompre. » ajoute-t-elle en levant son regard vers le sien. Elle lui soufflait la plus belle des histoires, des promesses. « Le fil peut aussi relier une personne et sa mère, son père, son frère, un ami, pour qu'elles se découvrent et s'aiment. » ajoute-t-elle pour qu’il ait pleinement conscience de ce qu’elle lui contait. Ce n’était pas de l’amour simple comme on pouvait aimer sa future femme. C’était un amour destiné, un amour unique en ce monde et ce fil … ce fil qu’elle enroulait à présent autour de son poignet marbré, ne pourrait jamais se rompre, car désormais elle en était persuadée : Mok et Jun Ho étaient destinés. « Rouge pour l’amour, l’attraction et le désir. » elle reporta son attention sur le fil qu’elle noua une première fois, murmurant une litanie chinoise pour parfaire cette cérémonie. « La légende conte qu’un soir où la lune brillait le plus fort, un jeune garçon rencontra Yuè Lao qui lui montra du doigt la jeune femme qui serait alors sa destinée. Mais le garçon trop jeune, prit peur et jeta une pierre qui blessa l’enfant. Le garçon s’enfuit sans se retourner après avoir blessé celle qui représentait sa destinée. Ce n’est que des années plus tard, lors d’un mariage arrangé, qu’il souleva le voile de sa promise et fut soulagé de constater qu’il s’agissait de la plus belle femme de son village. Elle n’avait pour seul défaut que cette cicatrice sur le sourcil. Elle lui conta alors l’histoire d’un jeune garçon qui, lorsqu’elle n’était qu’enfant, lui jeta une pierre qui lui laissa cette marque à vie. L’homme réalisa alors que malgré les années, ses choix de vies et la distance qu’il avait pu parcourir, il avait fini par revenir à cette silhouette enfantine qu’il avait croisé plus jeune. Yuè Lao ne se trompait jamais. Ils avaient été lié, et ils étaient destinés. » Mok adorait cette légende. Pour son amour, pour sa force, pour cette sérénité qui se dégageait de savoir que quelque part sa flamme jumelle l’attendait. Mais elle savait désormais qu’elle l’avait trouvé. Alors pour qu’il ne se méprenne pas et qu’il comprenne réellement tout ce qu’elle voulait lui dire, elle souffla « Alors … cela veut dire que quoiqu’il arrive, quoiqu’il advienne, quoiqu’il se passe … je serais toujours là pour toi. Toujours. » souffle-t-elle en terminant son nœud qui la liait désormais à Jun Ho. « N’est plus peur … » souffle-t-elle en caressant sa joue de sa main libre, la glissant jusqu’à sa nuque pour l’attirer à elle délicatement alors qu’elle se hissait sur la pointe des pieds. « Rien ne pourrait briser ce qui nous lit. Rien. » ni l’avenir, ni la folie de nos après-midis, ni la rage, ni la folie des autres … je suis à toi et ce fil nous unira sans que la mort puisse nous séparer. 
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Re: Toxic - MokHo | Dim 19 Juil - 12:23
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D’un regard ils s’étaient compris. Ils n’avaient pas besoin de mots, elle n’avait pas non plus besoin de le remercier. Il le pensait. Mok était différente… plus il passait du temps avec elle plus il s’en apercevait. L’avoir dans sa vie c’était un moyen pour lui de s’y accrocher encore. De croire que tout pourrait devenir plus beau si elle était là. Elle rendait les choses moins difficiles… alors quand elle se met à lui parler chinois. Il ne craint rien. Ne cherche pas à comprendre. Au fond de lui il sait déjà… que ce qu’elle s’apprête à faire bouleversera son existence. D’un simple fils rouge qu’elle lisse entre ses doigts, il baisse les yeux. Ecoute ses paroles, alors qu’une émotion le traverse. La plus belle de toute surement… quelque chose qui le prend à la gorge. Qui le rend plus fragile face à elle. Mais il n’a pas honte… cette histoire de flamme jumelle, c’est… eux. Pas une seule seconde il n’a pensé à Sunan. Même dans ses rêves les plus fous il sait… qu’elle ne lui ait pas destinés. Il l’aime oui, mais il n’a jamais cru qu’ils formeraient un couple heureux. Il serait détruit avant ça… rien ne pourrait être possible. Son souffle coupé, il entend ces mots résonner. Prendre place quelque part dans son esprit. Et peu à peu, tout devient plus facile… moins douloureux. Une promesse, qui n’est plus silencieuse. Qu’il peut désormais palper ou apercevoir quand elle le noue autour de leurs poignets. Je sais Mok… que c’est toi. Ça ne peut pas être autrement. C’est elle… quoiqu’il advienne. Peu importe les chemins qu’ils emprunteront. Ceux qu’ils voudront éviter… ils se retrouveront. Cette histoire c’est la leur… ce petit garçon qui a blessé cette petite fille. C’est lui. Au plus profond de son cœur, cette cicatrice encore visible… un jour peut-être, elle lui pardonnera. Il se laisse faire, ferme même les yeux quelques instants. Sa peau frissonnante d’un sentiment étrange. Collant son front au sien, il laisse échapper un soupir, de ses doigts fins il cherche les siens. Ouvrant délicatement les yeux, il n’a plus peur de rien. Il sait… c’est intense. Plus vrai que n’importe quel lien. Et peu importe ce que les gens pourraient dire. Que leur candeur les aveugles… c’est faux. Il sait… elle sait… mieux que personne ce qui le lie à jamais. C’est au-delà d’une amitié, d’un amour. C’est quelque chose de plus fort. Sa flamme à lui… sa flamme à elle. Ceux qui se maintiennent en vie. Ceux qui sont destinés à se revoir. Se reculant doucement, il vient observer ses poignets… et malgré la beauté de l’instant. Il voit ces marques… celles bleutés. D’un geste, il caresse sa peau, le regard désolé avant de venir déposer un baiser. Il ne lui demandera pas pardon, ses yeux le font pour lui. Alors il embrasse délicatement son front, parce qu’il veut prendre soin d’elle. Parce qu’elle compte désormais pour lui. « Viens. » lui dit-il avant de se saisir de sa main nouée à la sienne. L’emmenant un peu plus loin, il récupère dans son sac son carnet, en sort un crayon et se met à dessiner deux mains liées. Sans jamais lever le crayon… en sortant le rouge, il trace cette ligne, celle qui les lie avant de sourire « Je veux dessiner ça. Sur ce mur. » Il lui indique l’endroit, quelques mètres plus loin. « Tout ici… est à nous. » puis il se redresse, l’observe quelques secondes avant de lui dire « Je me sens bien avec toi… je n’ai plus peur de rien. » c’est une émotion qui le traverse encore. Et il jugeait qu’elle devait savoir. Juste sincère, à leur image. Et ce sourire est si vrai. Jamais il n’avait ressenti ça. Comme si un simple fil pouvait réellement le sauver. Mais malgré tout ça, il se sent égoïste. Parce qu’il la blesse… parce qu’il lui fait du mal. Et cette culpabilité le ronge encore. Il voudrait pouvoir lui offrir des nuits plus douces. Cet endroit, c’était son cadeau… sa façon à lui de lui dire qu’il était désolé. Mais ce qui se passait entre eux le jour était indescriptible. Lui-même était incapable de savoir pourquoi il avait fait ça. Sur ces idées, il baisse les yeux… sent son cœur se serrer doucement. Puis serrant sa prise sur sa main, il relève la tête. « J’ai encore un truc à te montrer. » il lui sourit, l’emmène à nouveau avec lui. Passant devant, il la guide sur un chemin étriqué. Arrivé devant un escalier cassé, il indique à Mok qu’il faut grimper là. Les marches ne sont plus solides, il faut même en enjamber plusieurs pour ne pas tomber. Mais ça ne l’effraie pas beaucoup. D’un pas assuré, il soulève la jeune fille. L’aide à passer par-dessus. Puis tout en haut une porte, qu’il ouvre doucement avant de l’emmener à l’extérieur. Sur le toit… d’ici tout est silencieux. Si peu de lumières qu’on distingue encore les étoiles. Et Junho aimait bien venir ici… s’isoler. Regarder le ciel. Lui offrant un nouveau sourire, il l’attire contre lui « C’est un endroit secret ici… » Encore plus que le reste. Il lève la tête, lui montre les étoiles qu’on voit bien. La laissant prendre un peu ses marques. Puis délicatement, il se place derrière elle avant de passer ses bras autour d’elle. « Il y a un truc que j’adore faire… » Un truc un peu fou. Comme ils le sont. Gardant ses bras autour de sa taille, il la conduit jusqu’au rebord cassé du toit. Il laisse ses jambes coller les siennes, pour la maintenir. Laissant ses mains remonter jusqu’aux siennes, il laisse son visage approcher du sien. Venant lui murmurer « Regarde la lune. » et d’ici la vue est plus belle. Sans rien autour pour lui rappeler qu’il est sur un toit. Junho adore, oublier ce qui l’entoure. Avoir cette impression de voler. Que plus rien ne peut l’empêcher de vivre de respirer. C’est plus beaux ici, plus intense. Malgré la ville non loin de là, tout est calme. Noir et sombre. Seule la lumière des étoiles, de la une éclaire cet endroit. Il aime cette sensation… celle du danger surement. Qu’il sait qu’ils peuvent perdre l’équilibre. Mais il aime ça… 

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Re: Toxic - MokHo | Dim 19 Juil - 12:24
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L’émotion dans son regard et la tendresse dans son touchée lui arrache un sourire tendre. Elle le regarde et voudrait pouvoir se perdre dans leur étreinte et disparaître à jamais de la réalité pour se noyer dans la leur. C’était comme se découvrir, se retrouver enfin, avec soi-même, avec une réalité qui est supportable, une réalité douce et aimante. Une réalité à laquelle Mok était accroc, ou bien était-elle accroc à Jun Ho. Et si c’était le cas, il serait la plus douce des drogues. De celle dont on ne veut pas se sevrer. Mais elle savait, en croisant son regard, qu’elle était toute aussi addictive pour lui … qu’il ne pourrait jamais passer le reste de sa vie seul, sans elle. Il pourrait bien avoir Sunan, la perte de Mok n’en serait que plus terrible. Ça, la jeune femme s’en convainquait. Comment pouvait-il affronter le monde si elle n’était plus avec lui à ses côtés ? Comment pouvait-il affronter ses démons s’il n’avait pas la jeune femme pour lui rappeler combien tout ça … c’était normal. Combien s’était légitime d’aimer. combien il était beau, si beau, dans cette peau qu’il n’aimait pas. Jun Ho pouvait bien continuer de se débattre, de nager de toute ses forces pour ne pas couler, Mok lui avait apprit à se laisser porter par le courant, Mok lui avait apprit à respirer sous l’eau. à retrouver un souffle perdu. Alors comment pouvait-il décemment vivre sans elle … comment ? Leur main, leur destin et leur vie, désormais liées, la jeune femme leva son regard vers lui avec un sentiment de plénitude qu’elle n’avait que rarement ressenti ces dernières années. elle venait enfin de le trouver, de le trouver en pleine conscience. il était là, à elle, et elle était là, à lui. un sourire ourle ses lèvres délicates alors qu’elle peut voir l’émotion l’emporter. il est beau ainsi ému. elle caresse sa joue de sa main libre et sait qu’avec la force de leur sentiment jamais, non jamais ils ne pourront se perdre. ils pourront tout surmonter, et ça la jeune femme en est convaincu. Alors quand il se saisit brusquement d’un crayon, d’un papier, qu’il griffonne leur nouvelle union et qu’il veut en décorer les murs, Mok ne peut retenir un rire plein d’émotion … ses mots lui font un bien fou, lui font réaliser qu’elle n’était pas la seule à ressentir ça et plus encore … leur journée avait été oublié, pour ne laisser place qu’à cette nuit remplie de douceur et d’amour. une nuit unique et délicate. une nuit qui lui faisait oublier la solitude de sa journée et la peur de le voir disparaître. elle savait désormais que cela lui serait bien impossible … il resterait avec elle, tout comme elle resterait avec lui … elle souffle, sent son coeur s'ôter d’un poids et dieu que ça fait du bien … tellement de bien … elle le suivrait au bout du monde, les yeux fermés. alors quand il veut lui montrer un autre endroit, elle acquiesce, se cramponne à sa main, se hisse sur les marches de cet escalier cassés. et les mots du garçon ne cesse de tourner en boucle dans son esprit, comme une litanie rassurante, une promesse douce et éternelle. éternelle. l’air frais du toit lui coupe le souffle, délicieusement. elle inspire dans un râle de bien-être. elle frémit, s’avance, admire les étoiles et sait qu’elle a trouvé un refuge, un à leur image. les bras de Jun Ho avait été son abri ces dernières semaines, mais ici c’était chez eux. à l’image de cette cabane perdu dans une tempête de neige. elle lui fait confiance, une confiance si aveugle, qu’elle se laisse porter par lui, s’avance vers le bord de ce toit et lève les bras pour suivre les envies de Jun Ho. Elle le ferait même dans ses pires folies … elle l’avait fait, même dans ses pores folies. les bleus de ses poignets en étaient témoins. Elle inspire plus rudement, le vide et l’adrénaline lui faisait perdre ses moyens mais sans jamais lui faire peur. bien au contraire… Elle s’avance, plus encore, jouant avec leur vie sans craindre de perdre à ce jeu dangereux ... Le bord du toit sous ses pieds jamais Mok ne s’était sentie plus aliénée. le vide qui s’offrait à elle ne l’effrayait pas. salvateur et si lointain, incapable de l’attraper car Junho était là, à la tenir dans ses bras, à la serrer contre lui, si fort, qu’elle pouvait sentir le moindre de ses souffles soulever son torse. ils ne faisaient plus qu’un et ce sentiment de liberté qui la gagnait la fit rire, un rire soulagé, un rire emporté par la vent alors qu’elle bascule la tête en arrière. protéger dans les bras de Jun Ho elle peut sentir son regard sur elle, la douceur et l’amour qu’il lui porte. elle soupire d’aise, savoure cette sensation qui retourne son coeur. elle est vivante. vivante pas vrai ? et c’était bien la première fois qu’elle le ressentait, proche de la mort. sa gorge se noue alors que les larmes montent à ses yeux brusquement. elle se rapproche du bord, ne laissant que ses talons et la force de Jun Ho pour ne pas tomber. elle se laisse aller contre son torse alors que sa poitrine se soulève frénétiquement à mesure que l’adrénaline ne l’assaille, à mesure que ses sanglots s’écrient rageusement à leur libération. c’est un trop plein d’émotions pour l’enfant qui réalise pleinement qu’elle est là, en vie. en vie. sa main toujours liée à celle de Jun Ho elle se cramponne, sait que si elle tombe elle entraînerait probablement dans sa chute. mais l’enfant elle, rêve surtout qu’il la retient et que leur vie, leur passion, peut défier la mort. elle sent ses larmes chaudes rouler sur ses joues et pourtant elle sourit, rit à la vie. elle suffoque, c’est vrai, mais jamais n’en ressent la douleur. je suis en vie, ne cesse-t-elle de se répéter. se cramponnant à Jun Ho elle se tourne vers lui, attrape leur main liées pour les serrer entre leur deux corps, comme on éteindrait un doudou. ses pieds à moitié dans le vide, seul le bout de sa chaussure la maintient en sécurité en équilibre sur ce toit cassé. elle respire vite et pourtant dans les bras de jun ho elle n’a pas peur. jamais. elle passe son bras autour de sa nuque, se hisse sur la pointe des pieds perdant plus encore de stabilité et d’équilibre. cette sensation grisante de vide n’avait pourtant pas d’égal face à la force des sentiments qui la liait à Jun Ho. unique et sans pareil. elle ferme les yeux alors que leur souffle se fondent l’un en l’autre, son nez cherche celui de son ami, pour une danse délicate et remplie de tendresse. sentir le moindre de ses souffles, sentir sa présence, sa proximité comme si on se drapperait d’intimité. sa main libre glisse sur sa joue et tout aurait poussé à croire qu’ils allaient s’embrasser, leur bouche unis aurait été la plus belle des preuves de leur unions, mais tout était différent sous les étoiles. et son coeur qui s’affolent, et l’adrénaline qui se déchaîne en eux … La plus belle preuve d’amour n’était pas ce baiser, ce n’était pas ces lèvres qui s’unissent, c’était la façon qu’il avait de passer son bras libre dans le creux de ses reins pour la serrer contre lui. pour la garder en sécurité alors qu’il sentait le corps de la jeune femme se pencher en arrière. la plus belle preuve d’amour était la plus discrète, la moins évidente, à leur image : unique et invisible aux yeux des autres. oui la plus belle preuve d’amour qu’il lui offrait était sa vie qu’il liait à la sienne. si tu tombes, je tombe. Mok en avait conscience, elle lui fit comprendre d’un simple regard alors qu’elle susurra contre sa bouche, ancrant son regard dans le sien “Je suis vivante …” avec toi je suis vivante.  et c’était terrible pour l’enfant de le constater. et dès le premier jour, elle l’avait vu, et cela avait suffit à son coeur pour se remettre en marche, faisant tourner douloureusement les rouages de son coeur sans vie. il lui avait redonné vie, et ce bras qui se cramponnait à ses hanches était la promesse silencieuse qu’ils le resteront éternellement ensemble. je suis vivante … et sa larme qui perle sur sa lèvre glisse délicatement sur la bouche de Jun Ho “vivante …” et c’était là le plus beau cadeau qu’il aurait pu lui faire. des éclats de voix soudain la font sursauter. de quoi avaient-ils l’air au bord d’un toit, caché par la capuche de leur hoodie. elle tourne vivement la tête en contrebas et perd légèrement l’équilibre, juste un pied qui fait céder les pierres poreuse du toit. elle glisse légèrement mais la prise ferme de Jun Ho la saisit sans hésitation. une seconde, il n’aurait fallu qu’une seconde pour qu’ils chutent et pourtant … Ils étaient là, sur ce toit, échevelés, le coeur battant, le souffle court et le regard brillant. 
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Re: Toxic - MokHo | Dim 19 Juil - 12:25
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D’un soupir contre son cou, il se délectait de ce moment particulier. Il pouvait sentir ces ondes, les vibrations si différentes qu’elle dégageait. Mok était délicieusement subtile entre ses bras. Quelque chose qu’il sentait d’étrange. La crainte aurait pu l’assaillir, mais il en appréciait les saveurs, en humait l’odeur comme quelque chose de nouveau. Ici sur ce toit, personne ne pouvait les juger. Le monde leur appartenait. Est-ce que tu le vois aussi Mok ? Que l’univers entier pourrait être à nous si on le voulait. Qu’on pourrait croire un jour à notre petite étoile. Je n’ai jamais cru au destin… je n’ai jamais cru que quelque chose ou quelqu’un me voulait du bien… tu sais toutes ces conneries qu’on dit au sujet des anges gardiens. Ce n’était que des mythes… jusqu’à ce que tu reviennes dans ma vie… il la vue-là, juste sous ses yeux. Impuissant, ses ailes détruites… abîmées par ceux qui lui voulaient du mal. Ces démons qui la poursuivaient. Et il était finalement là, à la récupérer, aussi cassée qu’elle l’était. En morceaux, une infime partie de sa magie qui l’avait transpercé. Plus rien ne m’arrivera… si tu es là… et il s’y accroche, dur comme fer à cette idée. Ses bras la serrant davantage contre lui, il se sent si complet quand il croise son regard. Qu’importe les risques qu’ils prennent. Il ne sera pas seul s’il chute. Et dans son regard il se perd, et dans ses yeux il oublie le poids de l’ombre sur ses épaules. Dans sa tête tout s’illumine, devient plus beau. De ses mots il se nourrit, sent une émotion certaine à l’écouter. Jamais une phrase n’avait été aussi belle à ses yeux. C’est le plus beau des cadeaux qu’elle lui faisait… se sentir vivante. Avec lui, dans ses bras… Je ne laisserais plus jamais la vie te blesser. Je ne serais pas ton bourreau, je serais celui qui te répare Mok. Avec des gestes, des mots… des attitudes, il guérira ses ailes. Pour la voir un jour repartir… et qu’importe si c’est loin de lui. Ils sont liés désormais. Par ce fil rouge… par cette destinée. Le temps s’arrête, pour ne laisser place qu’à ce moment de flottement. Juste une seconde où tout pourrait basculer. Une chute qui pourrait leur couter la vie. Mais d’une prise ferme il la retient, la rapproche de lui en gardant ce sourire sur les lèvres. Tout est plus facile quand tu es là… d’une confession qu’il se fait à lui-même. Dans un soupir qu’il gardera pour lui. Un souvenir qu’il enfoui déjà d’un instant volé. Une nuit interminable comme il les aime à ses côtés. En voulant la retenir, il l’a un peu soulevé, juste assez pour que ses pieds ne touchent plus le sol. Prisonnière de ses bras, tandis qu’il se détourne de ce vide. Faisant barrière pour elle, l’empêchant de tomber… il est là. Sur ce chemin si facile à prendre. C’est avec lui qu’elle devra faire désormais… D’un geste fin, il la repose au sol, passe une main sur son visage. Palper l’impossible, toucher l’irréel… c’est comme une évidence pour lui. Une réponse à ces questions qu’il aurait un jour osé se poser. Un futur qui n’existait pas à ses yeux. Quelque chose d’impensable et pourtant si délicieux. Une lueur d’espoir, dans ce monde si noir. Il pourrait lui dire des centaines de mots. La combler d’un baiser qui ne signifierait rien, c’est ce regard qui dit tout. Cette main à laquelle il s’accroche il ne veut plus s’en passer… il laisse échapper un soupir, de bien-être cette fois. Comme si le poids du monde pouvait enfin quitter ses épaules. Il glisse sa main délicatement sous la capuche de Mok. Son geste caché, à l’abri des autres, il caresse du bout de son pouce la peau de son cou sans jamais quitter son regard. Si belle, si fragile… elle ne lui donne aucune réponse sur ses doutes. Mais elle les apaise, terrible enfant qui bouleverse son existence. Il croit comprendre, saisir la porter des mots qu’elle pourrait avoir eu à son égard. « Reste avec moi… pour toujours… » Comme des paroles d’enfants. Une petite promesse qu’ils se feraient. Comme des gosses qui croiraient que c’est encore possible. Il approche son visage du sien, comble ce vide pour venir embrasser sa joue. D’une telle douceur que ses lèvres l’effleurent à peine. Il soupire d’aise, la blottit contre lui. Le temps s’était arrêté, le temps ne s’écoulait plus… ici, ils étaient seuls. Ici ils pouvaient bâtir ce monde qui deviendrait le leur. Innocence d’une enfance volée, de caprices d’esprit trop torturé. Tout était difficile avant… dorénavant ça lui semblait plus limpide. Il se recula lentement, laisse sa main dans la sienne avant de lui sourire. L’invitant à rester là, il dût dénouer leur fil rouge puis il repartit chercher ses affaires avant de revenir vers elle. Son sac en main, il en sorti de quoi grignoter quelques trucs. Des sandwichs qu’il avait faits rapidement. « Tu as faim ? » se posant par terre, il lui tendit la main pour qu’elle en fasse autant. Sortant son enceinte il installa de la musique pour eux deux. Sur ce toit, dans leur bulle à eux. Récupérant le bout de ficelle, il le noua à nouveau à son poignet. Restant à ses côtés, sans pouvoir se détacher d’elle. Mangeant un peu, il releva la tête vers elle « Si je m’enfuyais… est-ce que tu viendrais avec moi ? » et si on disparaissait. Si personne ne nous cherchait. Il ne sait pas pourquoi il avait demandé ça. Une idée comme ça… « Qui voudrait nous retrouver ? » se mettant à sourire tristement. Qu’importe, de toute façon il le savait déjà. Chacun voulait vivre sa vie. Sa propre famille se fichait de lui aussi. Alors ça n’avait pas d’importance… « Je n’ai jamais pensé à l’avenir Mok… mais tu sais, mon psy m’a déjà dit que je devais me projeter. Enfin… tenter de m’imaginer plus tard. Mais… je n’ai envie de rien. » il ne dit pas ça pour la rendre triste. Juste une vérité. « Toi aussi n’est-ce pas ? » il le sait ce n’est pas un secret pour lui. Tous les deux partagent la même lucidité. Laissant retomber ses mains, il se rapproche un peu d’elle « Et si… on s’imaginait notre futur tous les deux ? » il pourrait penser pour elle. L’imaginer à sa place, lui construire quelque chose de beau. Il pourrait le croire pour elle… pour qu’elle puisse y penser. Se dire… qu’un jour peut-être. Il avait envie de ça. 

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Re: Toxic - MokHo | Dim 19 Juil - 12:25
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Brisée mais forcé d’être en vie, Mok avait tenu bon, et aujourd’hui, alors qu’elle survivait depuis l’accident, elle comprit que sa vie n’avait pu prendre fin car il en restait une à vivre avec Jun Ho. Une vie remplie de douceur et de douleur. Une vie qui lui réservait encore beaucoup trop de surprise pour qu’elle se sente pleinement sereine. Mais elle n’avait plus envie d’avoir peur si c’était avec Jun Ho. Il était à la fois son bourreau et son sauveur. Mais ce soir il n’était que sa destinée, son tout, son avenir. Son avenir. Elle le savait, peu importe ce que l’avenir leur réserverait, qu’importe qu’il puisse un jour obtenir ce qu’il voulait, obtenir une relation avec sa sœur, elle serait là, malgré tout. Mok ne quitterait jamais sa vie, car elle avait su se faire une place bien plus importante qu’une histoire d’amour. Elle pouvait bien être à la fois toxique et parfaite pour Jun Ho, elle était devenue essentielle à sa vie. Elle représentait l’essence même de la force de vie qui habitait Jun Ho quand elle était là. Elle était devenue sa force et son plaisir de vie. Celui qu’il suffisait d’avoir pour avoir envie de découvrir le monde. Et qu’importe qu’un jour il se soit assez rassasié de son amour pour être capable de partir loin d’elle et de dévorer le monde. Elle savait que le jour où Jun Ho se sentira heureux ça ne sera que grâce à elle. Ce soir elle s’accordait ce pouvoir, comment ne pouvait-elle pas se sentir puissante et divine (déesse de ses nuits) alors qu’il la soulève pour la mettre à l’abri. Si précieuse et si délicieuse sous son touché. Elle frémit, relève son visage vers lui alors qu’il glisse ses doigts contre son cou. La tendresse de ses doigts la fait soupirer d’aise. La quiétude du moment la fait se sentir aimée, dévorée pour un sentiment de plénitude. L’ataraxie qu’elle vivait n’était dû qu’à sa relation avec Jun Ho. Aurait-elle pu trouver du repos à son âme sans lui ? Elle en doutait. Elle vacillait, comme dans un état second, planant de bien-être, acquiesce alors qu’il s’éloigne, comprend à peine qu’il quitte le toit. Son poignet libéré du fil rouge se sent soudain nu et seul, elle se le masse avant de se tourner vers la porte par laquelle il avait disparu. Un sourire tendre ourle ses lèvres alors que ses yeux de chat s’étirent avec cette même douceur. Elle l’aime, de toute évidence. Ils s’aiment. C’était en ça qu’ils puisaient leur force. Elle penche la tête en arrière dans un souffle, un râle de plaisir et inspire longuement. L’air frais lui pique les poumons, la font presque tousser mais elle rit. Heureuse. Légère. Elle tend la main vers la lune et murmure dans sa langue maternelle « Merci … » parce qu’ils avaient enfin conscience de ce qu’ils étaient : comme une évidence soudaine qui avait tardé à être vu. Mais maintenant tout avait été dit, tout avait été mesuré, maintenant tout irait bien … et Mok savait qu’ils pourraient continuer leur folie à ces love hotel, parce qu’ils n’auraient jamais peur de la nuit. Bien au contraire. Ils se panseraient sous la lueur de la lune et leur secret serait bien gardé. Quand il revient elle se glisse à ses côtés, sent son cœur bondir d’un plaisir certain en le voyant remettre le fil rouge sur son poignet. Ils s’appartenaient. Totalement. Elle prend place et attrape un sandwich, elle avait une faim de loup, de celle qui vous pousserait à dévorer le monde. Elle qui, dans la soirée, n’avait pas su trouver d’appétit. Elle mord une première bouchée et ça lui fait du bien, ou bien peut-être de partager son repas avec lui ? Quoiqu’il en soit-elle ne peut retenir un sourire, elle est heureuse ce soir, et ses yeux en amandes brillent d’une lueur nouvelle. S’intensifie quand elle se pose sur le garçon. L’entendre parler d’avenir avait quelque chose d’irréelle. Comme une comédie à laquelle on pensait pour faire plaisir aux autres, un jeu, une idée fantasque qu’on peinerait à voir se réaliser. Comme si dans tous les cas, cela ne pourrait pas se faire pour elle. Elle ne s’imaginait pas mourir jeune, mais quand elle pensait à l’avenir tout était blanc. Elle ne voyait rien. Rien de bien concret. Rien qui puisse … lui plaire. Seul l’image du garçon s’imposait à elle, parce qu’il était évident que même si leur route venait à se séparer ils se retrouveraient, encore et encore. Reposant doucement ses mains sur ses cuisses elle mordillait sa lèvre pensive. Il la connaissait assez pour bien se douter qu’elle non plus de se voyait aucun avenir, pourtant les mots du garçon l’intriguait. Elle ramène ses jambes contre elle, comme pour se protéger d’une réalité douloureuse, et souffle « Que veux-tu dire ? » s’imaginer un futur ? Que ferait-elle dans 10 ans ? Elle n’était pas certaine d’en être capable. « Tu sais … » murmure-t-elle comme on le ferait avec une confession du cœur « Je … depuis l’accident je me suis toujours interdit de penser à mon avenir, de l’envisager heureux ou … même qu’il puisse exister » car il était certain qu’elle avait flirté avec la mort ces derniers mois pour se soulager de cette culpabilité qui noircissait son cœur. C’était la première fois qu’elle disait à haute voix ce qu’elle ressentait, ce non-mérite qu’elle avait d’exister. Elle passa une main sur sa bouche comme pour s’empêcher d’en dire trop ? Ou simplement pour réaliser qu’elle l’avait dit, pour la première fois, avec honnêteté. « Je ne suis pas certaine de savoir comme faire … imaginer notre avenir je veux dire … » dit-elle d’une voix si douce que toute son innocence et sa fragilité transperçait. « Mais je veux essayer avec toi. » ajoute-t-elle avec ce sourire timide et craquant. Je pourrais tout essayer pour toi … 
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Re: Toxic - MokHo | 
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