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le titre. (ft. yanjun ♥)

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Re: le titre. (ft. yanjun ♥) | Dim 11 Oct - 1:56
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“ suwon & yanjun : le titre.” +

[size=11]il avait suffi d'un moment, d'un baiser ôtant tout l'air de son atmosphère, pour que yanjun comprenne que suwon était bien plus qu'un monde à ses yeux. un simple regard, et son cœur battait avec la force de toutes les planètes réunis. c'était étrange, peut-être déroutant, combien il lui était si facile de perdre ses moyens face à ce seul être. de la même façon qu'il se surprenait encore d'être capable de ressentir autant de choses à la fois pour une seule personne. mais suwon n'était pas qu'une personne. il était un tout. il était cette lumière à laquelle yanjun était naïvement attiré. tel un phare à l'horizon, guidant ce naufragé vers une terre promise et paisible. il était aussi la cause de cette supernova grandissante dans son être, éclatante de nouvelles couleurs et redonnant au tableau sa lumière d'antan.

il l'aimait oui. peut-être un peu trop, mais jamais assez. et s'il osait laissé son égoïsme parler, alors yanjun avouerait sans honte ne jamais vouloir quitter cette terre. car c'était là, le refuge dont il avait tant besoin. lui, et suwon. juste eux, loin de tout le reste. quant au reste ? il s'en fichait éperdument. hmmm.. je n'aurai plus envie de sortir, si on fait ça pratiquer le naturisme au lit, avec suwon. en voilà une activité séduisante. mais c'était là, la porte ouverte à la décadence. même si, et en toute honnêteté, cela ne changeait peut-être pas tant de leur quotidien. le raisonnable n'avait jamais été leur point fort, après tout. et pour preuve, c'était sous un nouveau décor qu'ils décidèrent de s'adonner à pareille activité. loin des regards indiscrets, si ce n'était la lune silencieuse qui veillait à présent sur eux. c'était un sentiment de liberté qui l'envahit, comme si, ensemble, ils dominaient le monde. loin des règles, loin des préjugés. il n'était question que d'eux. et yanjun ne put davantage se contenir, alors que suwon était là, avec lui, éclairé par la lumière lunaire. et il était beau, ainsi. il était beau, si bien que le garçon sentit déjà le pourpre le gagner de nouveau. oh, il n'avait décidément aucune idée de l'effet qu'il avait sur le futur docteur. c'était évident. et si yanjun s'était écouté, alors ils auraient passés leur soirée ainsi, à se câliner secrètement sur cette plage. mais l'air taquin ne tarda pas à s'emparer de lui, en jouant alors avec la sensibilité de suwon. des baisers et des frissons qu'il lui arracha à peine commencé, et voilà que yanjun instaura à présent une distance, espérant que son petit-ami vienne le rejoindre dans cette eau supposément fraîche. plus que certain le sourire se voulait complice sur ses lèvres. si tu gagnes, tu pourras faire ce que tu veux de moi ce soir était-ce là un jeu dangereux dans lequel yanjun se lançait ? très certainement. s'en souciait-il ? oui, mais pas de la façon dont vous l'imaginiez. au fond de lui, il espérait que suwon gagnerait ce défi, si bien qu'il était même prêt à saboter ses propres chances pour cette cause. or, et bien malgré lui, les choses ne se passèrent pas exactement comme prévu. pourtant, yanjun ne put s'empêcher d'en rire, après cette chute qu'ils connurent tout d'eux. ça va ? si l'air ne se voulait absolument pas inquiet, yanjun ne put malgré tout pas s'empêcher de vérifier l'état de son petit-ami, avant que ce dernier ne se mette à faire un ange des sables, confirmant ainsi que ce dernier se portait plutôt bien. fort heureusement. au moins, yanjun ne l'avait pas blessé d'une quelconque façon pendant sa chute. et le voir ainsi, si souriant, si proche de lui, le hongkongais ne put s'empêcher de maintenir les poignets de suwon en place afin de le contenir, puis, s'arrêta un instant pour le contempler, le sourire timide perlant alors aux coins de ses lèvres. t'es beau un simple murmure qui franchit alors ses lèvres, ces dernières retrouvant ses jumelles un court instant, avant que yanjun ne se redresse pour, ensuite, tendre sa main vers suwon afin de l'aider à se relever. on va se baigner ?

 
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Re: le titre. (ft. yanjun ♥) | Ven 16 Oct - 18:04
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“ suwon & yanjun : le titre.” +

Suwon aurait pu se perdre pendant des heures sur ces plages de Busan, à contempler les vagues et l'infinie ondée qui s'étendait sous ses yeux en compagnie de son petit ami. L'idée d'avoir un havre de paix à partager avec lui, un endroit où personne ne pouvait venir les troubler, pas même la vie réelle, était la plus belle. Forcément, l'idée de se retrouver là en compagnie de l'homme qui, à ses yeux, approchait le plus de la perfection que tant d'autres recherchaient, était profondément tentant. De tous ceux qu'il avait connus, Yanjun était le seul qui parvenait aussi bien à faire appel à ses plus bas désirs, des besoins qu'il avait pendant longtemps réprimés alors qu'il ne pouvait les satisfaire... Alors parler de sa plastique à lui quand celle de Yanjun existait, c'était une chose bien improbable. Il avait un monde entier à découvrir en sa compagnie. « Quel dommage... » Ne plus jamais sortir, passer des jours entiers dans leurs draps comme deux dieux antiques... L'idée était tentante, bien que peu réalisable, Suwon en avait hélas conscience. Mais cela n'allait pas l'empêcher de profiter de cette soirée particulière qui possédait un petit goût de transgression. Un goût qui lui plaisait trop, en vérité.

Un sourire malicieux était venu étirer les lèvres du jeune homme alors qu'il posait les yeux sur son petit ami. « Ce que je veux, hm ? » Il en avait, des idées, et pas des moindres, mais cela n'avait pas l'air d'être réalisable, compte tenu de la façon dont il s'était écrasé un instant plus tard. Écrasé sous le poids de l'amour. Était-il dramatique ? Peut-être un peu. Mais Suwon n'avait pu s'empêcher de rire l'instant suivant, quand Yanjun était retombé sur lui. « Ça va, et toi, Roméo ? » avait-il demandé en tendant un bras pour venir repousser une mèche des cheveux de Yanjun, déjà trop courts, derrière son oreille. Geste inutile, il en avait conscience, mais il ne pouvait s'en empêcher. Il fallait qu'il arrête de l'appeler comme ça, un jour... Mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Ça lui allait étrangement bien. Il s'était finalement retrouvé immobilisé sur le sable, souriant à celui qui osait le garder captif alors qu'il répondait à son baiser. « Pourquoi pas. » Il prit un moment pour saisir la main de son petit ami, mais une fois sur pieds, il parti en trombe vers l'eau. « Au premier qui y arrive ! » C'est qu'il était pressé d'y être, il devait bien l'avouer. Il était prêt à y aller sans attendre, pour sa part. Ses pieds touchèrent rapidement l'eau, arrachant un frisson au jeune homme qui n'était pourtant pas frileux. Il n'avait pas peur de tout ça. La mer, les vagues... Rien de tout cela ne l'avait jamais effrayé, à vrai dire. « Allez ! »
 
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Re: le titre. (ft. yanjun ♥) | Lun 16 Nov - 23:47
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“ suwon & yanjun : le titre.” +

Y avait-il plus beau paradis que celui passé aux côtés de cet homme ? Yanjun ne voyait son égoïsme autrement, ce dernier toujours en besoin de cette seule présence qui semblait l’apaiser. Oh qu’il l’aimait, ça en était par moment indécent. Parce qu’il n’y avait que Suwon, si bien que Yanjun ne se souciait guère de combien cette dépendance pouvait leur être néfaste, en la laissant trop prendre le dessus.  Alors non, ne plus sortir de cette chambre, ne passer son temps libre qu’avec Suwon, voyager dans le seul but d’avoir davantage de lui… Yanjun voyait difficilement le mal là-dedans. Parce qu’ils étaient bien, ici, la lune comme seule gardienne de leur secret. L’étudiant était bien, et il ne voulait pas voir les choses d’une autre façon.

Tout ce que tu veux et qu’importe les risques, qu’importe ce que cela impliquait. Yanjun était prêt à tout lui donner, si sa seule récompense était le bonheur de son petit-ami. Ô que c’était dangereux, oui, mais les conséquences en valaient largement la peine. Hélas, ça n'était pas prêt d'arriver, pas ce soir en tout cas. Oui, mais là c’est pas mon état qui m’inquiète Le rire se joignit volontiers à celui de son petit-ami une fois que Yanjun eut la confirmation que Suwon allait bien. Visiblement, tu as perdu, c'est bête... Le sourire fleurit spontanément aux coins de ses lèvres. Mais je suis d'avis à te relaisser une chance L’apaisement vint panser cet élan de stress qui l’enveloppa un peu plus tôt, lorsqu’il sentit les doigts de Suwon s’emmêler dans ses cheveux. Un de ses nombreux points faibles, s’il osait encore l’avouer, et pourtant son corps le trahissait avec tant de facilité. Il n’avait fallu guère plus à chaque atome de son épiderme pour réagir, libérant une vague de frissons le long de son échine. Et alors qu’il pensait avoir droit à un peu de tendresse, Suwon s’évapora aussitôt pour profiter pleinement de l’odeur iodée de l’océan. Yanjun aurait pu en être jaloux, vu l’entrain de son petit-ami, mais à la place il s’en amusait. Et c’était tout sourire qu’il rejoignit Suwon dans une cadence affirmée, malgré le froid picorant ses jambes. Elle est gelée ! Hélas, son rythme s’amoindrissait à mesure qu’il s’enfonçait dans l’eau, cette dernière gagnant du terrain le long de son corps jusqu’à ce que Yanjun se sente obligé d’enlacer sa taille, geste placebo dans le seul but de pouvoir se réchauffer le temps d'arriver à la hauteur de Suwon, qu’il attrapa aussitôt. AH ! At--attends, ya un truc qui m'a frôlé la jambe ! stupeur et tremblements. Sans que ses mains ne lâchent le bras de Suwon, Yanjun tenta vainement de regarder à travers l'eau dans l'espoir de débusquer l'imposteur. C'est quoi ? c'est quoi- Hélas, il faisait bien trop sombre pour voir quoique ce soit, l'eau se voulant être bien plus opaque qu'elle ne l'était à l'origine. Mais ça n'empêchait pas sa quête de perdurer, Yanjun continuant alors de se dandiner tout en laissant son regard vagabonder ici et là. Ya des requins ici ? Ce même regard, empreint d'inquiétude, plongea sans hésiter dans celui de Suwon. C'était une question bien idiote, et Yanjun en avait conscience. Néanmoins, l'inquiétude avait momentanément assommé sa logique, si bien que le seul réconfort qu'il pouvait trouver était auprès de son petit-ami.


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Re: le titre. (ft. yanjun ♥) | Jeu 3 Déc - 4:09
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“ suwon & yanjun : le titre.” +

Qui, sur cette belle planète qu’était la Terre, était capable de résister à l’attrait irrésistible de l’océan ? Suwon se posait souvent la question, quand son regard s’arrêtait sur les vagues et que le vent iodé venait lui taquiner les narines. Il était incapable d’y résister, se laissant plus qu’à son tour porter par les vagues qui venaient s’échouer sur la côte. Il avait toujours été un enfant de l’eau, lui qui pourtant était né sous un signe d’air. Il était d’humeur changeante, n’hésitant jamais à tenter une nouvelle aventure, une nouvelle expérience, et ne se laissant jamais dompter totalement. Jamais ? C’était bien mal le connaître. Quand il était question de Yanjun, l’ouragan devenait très vite une légère bise printanière, une bise qui sans pour autant s’arrêter perdait de sa fougue et de sa violence, dans le bon sens du terme. Il n’était rien de plus qu’un souffle de vent qui venait vous caresser la joue avant de continuer son chemin, ou qui peut-être s’attardait à vos côtés. À ceux de Yanjun, en tout cas, c’était certain. Suwon l’aimait à en perdre la raison. Il aurait pu lui offrir toutes les merveilles du monde, si cela lui permettait de le garder un peu plus longtemps à ses côtés. Il respirait l’amour, il vivait la joie, et il ne se lassait pas de le lui faire savoir à chaque seconde qui passait. Il l’aimait, oui. Il l’aimait plus fort que lui-même, plus fort que tout ce qui existait en ce monde. C’était une façon bien naïve de présenter la chose, mais Suwon lui-même ne l’aurait pas fait autrement, tant l’énergie qu’il prêtait à Yanjun venait d’un autre monde, le monde du divin, de l’idéal, d’une perfection qu’il ne parvenait pas à oublier, à effacer de son subconscient. Pourtant, en se greffant à lui comme il l’avait fait, c’était lui-même qu’il mettait en danger. Ah, si seulement il s’en était soucié, ne serait-ce qu’un instant.

Mais pour quoi faire ? Suwon se moquait bien de savoir qu’une rupture lui ferait du mal, à partir du moment où il avait la conviction intime qu’il n’allait jamais devoir en supporter une. Pourquoi imaginer un départ, quand ce dernier n’était une hypothèse plausible que dans les plus grands scénarios catastrophes ? Oh, il y pensait parfois, à ces scénarios. Il voyait leur dortoir vide, abandonné, délaissé par la présence de son petit ami. Il voyait son univers qui s’arrêtait sur son orbite, incapable de trouver autour de quoi tourner. Yanjun, il l’aimait bien trop. Il l’aimait au point d’en perdre ses repères s’il s’absentait trop longtemps, et il le savait. Quand il était convaincu qu’il devait rentrer et que sa présence venait à manquer, ses voyants viraient au rouge et l’alarme de sa conscience se mettait à hurler. Hurler si fort qu’il aurait pu en devenir fou, si un vague message ne suffisait pas toujours à l’apaiser. Mais peut-être qu’il en faisait trop. Peut-être, oui, peut-être qu’il aurait dû prendre quelques minutes pour se poser, pour réfléchir. Quelques minutes pour oublier ce qu’il imaginait et pour constater que la réalité était en vérité bien moins dramatique que celle qu’il avait imaginée.

Il lui fallait en vérité bien moins de choses pour pouvoir oublier ses soucis. Un regard de la part de l’être aimé, au bord d’une plage plongée dans l’obscurité. Quelques mots échangés alors qu’ils ne pouvaient être entendus que par les mystérieux peuples marins qui surveillaient les côtes. Ah. La seule présence de Yanjun le contentait, dévoilant à ses lèvres une rangée de dents parfaitement blanches, alors qu’il s’amusait encore de sa dernière bêtise. « Mon état va très bien, si ça peut te rassurer. » Et voilà qu’un rire filtrait entre ses lèvres grandes ouvertes, avant qu’il ne se redresse difficilement. « J’ai jamais été un grand gagnant, tu remarqueras… » Jamais non. En fait, il avait toujours été plutôt le contraire. En étaient témoins les quelques parties de jeux vidéo qu’ils avaient pu faire depuis qu’ils étaient devenus colocataires, avant que leur relation ne prenne un tout autre tournant. Il y en avait eu d’innombrables autres, évidemment, mais il est vrai que leurs activités s’étaient un peu diversifiées depuis, entre les sorties et d’autres occupations un peu moins… ludiques.  « Tu crois que je peux y arriver, avec un peu d’entraînement ? » Un sourire taquin vint étirer les lèvres du jeune homme alors qu’il laissait ses doigts s’amuser dans la chevelure de son petit ami, alors que son regard, brillant de son éternelle lueur espiègle, s’ancrait aux traits de ce dernier comme le regard d’un marin s’attachait à la lueur d’un phare dans le lointain.

Il aurait pu l’admirer pendant des heures, l’aimer encore et encore, toujours plus, à chaque battement de cil, à chaque battement de cœur. Il ne pouvait s’en empêcher, ni ne le voulait, à vrai dire. Les réactions de son petit ami donnèrent à Suwon un sourire plus large encore. Yanjun était tellement beau. Tellement… Tellement tout ce qu’il avait pu imaginer, tout ce qu’il pouvait aimer que par moments, il en venait à se demander s’il était réel. Quelles étaient les chances que le garçon pour lequel son cœur s’emballait éprouvât les mêmes sentiments à son égard ? La question tournait encore et encore dans la tête de l’étudiant qui, pourtant, ne pouvait que constater que la réalité était parfois bien plus belle que le rêve, si on en ôtait quelques épisodes malheureux. Parfois, il avait envie de revenir à la veille de leur rencontre, juste pour avoir la chance de retomber amoureux de lui. Une chance inouïe. Tellement inouïe qu’il était alors saisi d’un doute qui lui lacérait les entrailles : et si cette rencontre n’avait pas lieu une seconde fois ? Alors il décidait, sans que cela soit vraiment nécessaire, de ne rester sagement dans le présent et de profiter de chaque seconde qui lui était offerte en compagnie de son petit ami. C’était tout ce qu’il voulait, rien de plus, rien de moins.

Mais rester en sa compagnie, ça ne voulait pas dire traîner sur la plage pendant des heures en attendant que le sable ne le change en fossile. Oh que non. C’est pourquoi Suwon n’avait pas tardé à se redresser à son tour, pour ensuite se précipiter maladroitement vers les vagues, sans tenir compte du sable qui semblait chercher à amorcer chaque pas qu’il faisait. Rapidement arrivé sur le sable humide, il put courir moins gauchement jusqu’à l’eau, fendant les vagues qui s’échouaient sur le rivage avec une facilité déconcertante. Le froid, le vent, la nudité… Non, rien de tout cela ne l’arrêtait. Il n’avait peur de rien ni de personne, en cette chaude nuit d’été, et tout ce qu’il attendait, c’était de pouvoir retrouver Yanjun, une fois que ce dernier l’aurait rejoint. En attendant, il profitait du contact soyeux de l’eau qui glissait contre sa peau, une caresse qu’il appréciait bien trop, malgré la température de la nuit. « Tu trouves ? » Un nouveau rire fila entre ses lèvres, alors qu’il posait un regard rieur sur son petit ami, qui arrivait vers lui. « Tu veux que je te réchauffe ? » Et voilà que sans perdre de son amusement, il décochait un clin d’œil à l’adresse de son petit ami, avant de lui tendre la main pour qu’il l’approche. Il sourit de plus belle en sentant Yanjun l’attraper, avant de poser les yeux sur lui, face à sa stupeur. « Un truc ? Quel truc ? » Son regard se posa sur l’eau qui les entourait, mais dans une telle obscurité, il était difficile de voir quoi que ce fût. « Une méduse, peut-être ? » Il espérait que non. « Compte pas sur moi pour te faire pipi dessus… » Cette astuce l’avait toujours beaucoup fait rire, il devait l’avouer. Cependant, il avait mieux à faire que plaisanter, à cet instant précis. « C’était peut-être juste une algue. Ou de l’eau… Qui sait ? T’as peut-être pas l’habitude… »

Un sourire attendri aux lèvres, Suwon secoua la tête. « Non mon coeur. » Il avait laissé échapper un soupir attendri avant de saisir les deux mains de Yanjun pour l’attirer vers lui, laissant ses lèvres épouser celles de son petit ami avant qu’il ne passe les bras autour de son cou. C’est qu’il ne pouvait se passer de lui trop longtemps, au risque d’en mourir. Il l’avait déjà répété mille fois, mille fois il le répéterait encore. Il ne se souciait pas de grand-chose d’autre, en vérité, que de leur présence sur cette plage. Qu’importe ce que les passants auraient pu penser, s’ils les avaient vus ou entendus. Qu’importe, en vérité, s’ils avaient dû payer une amende pour avoir osé venir se promener sur cette plage. Cela lui importait si peu. Suwon avait fini par se détacher de Yanjun, souriant paisiblement alors qu’il libérait son petit ami de son étreinte pour récupérer une de ses mains, marchant le long de la côte, dans l’eau, alors qu’ils abandonnaient leurs affaires quelques mètres derrière eux. Quelle importance, de toute façon ? Il n’y avait qu’eux. Nonchalamment, Suwon laissa leurs bras de balancer, liant ses doigts à ceux de son petit ami alors qu’il prenait un air songeur. « Je venais souvent jouer ici quand j’étais petit… » commença-t-il en regardant devant eux, perdu dans son histoire. Une histoire qu’il racontait rarement, car peu de gens se souciaient de celui qu’il avait été, avant d’arriver à Séoul. Pour beaucoup, il n’était rien de plus que Park Suwon, l’étudiant en commerce, voire pire, le demi-frère de Bang Siwon. Ce qu’il pouvait détester ce statut qu’on lui prêtait. » Enfin, pas ici, ici. Sur la plage, je veux dire… J’aimais me dire que j’étais ce genre d’aventurier qui allait prendre son sous-marin pour aller explorer la terre entière… Un peu comme Nemo, tu vois ? Dans Vingt-mille lieues sous les mers… » Cette pensée lui arracha un rire alors qu’il secouait la tête, sans pour autant arrêter sa marche. « Je lisais beaucoup ce genre de livres quand j’étais gosse. Vingt-mille lieues sous les mers, De la Terre à la Lune,  le tour du monde en quatre-vingt jours… Voyage au centre de la Terre. Ça m’a fait bizarre quand ils ont commencé à faire des films récents. Pardon, je parle beaucoup. » Mais était-ce une nouveauté ? Il avait parfois peur d’en faire de trop, de trop en dire. La vérité, c’est qu’il aimait parler avec Yanjun. Lui dire des choses, lui en dire d’autres. Partager, en vérité, la moindre petite miette de souvenir qu’il avait, à l’exception peut-être de ces pensées qu’il gardait secrètement enfermées dans sa boîte de Pandore personnelle. Il était des choses qui n’étaient bonnes que gardées secrètes, après tout, et il n’était pas encore prêt à lui parler de ce père qu’il avait perdu avant même de le connaître, ni de lui montrer l’endroit où ce dernier reposait, ici, à Busan.  Alors oui, parler des aventures qu’il imaginait quand il était plus jeune était une solution bien plus plaisante et moins embarrassante à ses yeux. « Après j’ai découvert qu’il fallait une formation pour vivre sur un sous-marin et qu’en vrai, c’était peut-être un peu plus compliqué que ce que j’avais imaginé, j’ai dû me rabattre sur autre chose. » Une fois encore, un rire ponctua sa phrase alors qu’il s’arrêtait un instant pour poser les yeux sur Yanjun. « Et le petit Yanjun, il voulait faire quoi ? » C’est qu’il était curieux d’en savoir davantage sur celui qu’avait élu son cœur. Il avait envie de découvrir chaque facette de sa personnalité, chaque éclat qui faisait de lui l’étoile qu’il était à ses yeux. Une étoile aveuglante dont il ne pouvait détourner le regard, pas même pour un instant, tant il en était tombé éperdument amoureux. Il n’était pas prêt à le laisser tomber, à moins qu’il ne soit celui qui en faisait la requête, et il n’était même pas sûr d’être capable de se redresser après une telle chute.  
 
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Re: le titre. (ft. yanjun ♥) | Dim 14 Fév - 3:01
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“ suwon & yanjun : le titre.” +

seul le silence abritant les étoiles pouvait comprendre la mélodie orchestrée par cette soudaine tachycardie. elle commença par un sourire, elle se terminera aux creux de ses mains.  tel un point dignement apposé à cette poésie, sans pour autant lui arracher l'ensemble de son souffle. de ces mots se rythmait le palpitant. et à ses même mots, la vie en offrit tout un sens...

... ou l'absolu néant.

qu'mporte les syllabes portées par la voix de suwon, c'était seulement à ce moment-là que yanjun prenait vie.
et entre ses sourires, l'homme se trouva enfin. une définition apportée à une silhouette qui ne savait point comment s'admirer. ridicule n'était-ce pas, que de dépendre autant de ses effluves sucrées pour se sentir exister ? de ne compter que sur la mélodie de l'amant pour s'orienter vers un futur dont il ne savait encore absolument rien ? si l'on remontait à quelques années en arrière, yanjun n'aurait pas supporter de se savoir ainsi. coquille creuse finalement remplie d'un inconnu qu'il refusait encore d'affronter en cette triste jeunesse. car pour lui, c'était irréel. pour lui, ça ne pouvait être autre chose qu'un fébrile cauchemar.

si seulement il avait su ô combien ce-dit cauchemar deviendrait l'essence même de sa propre existence.

et tout ce que cela lui coûta, fut un bref regard adressé à l'homme à ses côtés. un seul et unique regard, avant qu'il ne soit à tout jamais attiré dans les profondeurs, emporté par une vague colossale.  la surface semblait lointaine, il pouvait bien suffoquer à présent, yanjun ne s'en soucierait que très peu. parce que suwon l'apaisait. parce qu'il lui offrait cette bouffée quotidienne dont il avait besoin pour affronter chaque journée passante. ridicule.

oui, il était ridiculement tombé amoureux de park suwon. le pronostic vital était engagé ; il n'en guérirait certainement jamais. donc tu ne perçois pas le fait d'avoir gagné mon cœur, comme une victoire ? wow douce, douce comédie qui se tisse et pique ses traits. elle coud sur son faciès, des images d'une blessure pourtant inexistante. elle ment ouvertement et affiche une facétie que l'homme se plaît de jouer, la main posée contre le cœur et les doigts resserrés contre son pendentif. je pense que tout est possible, mon cœur même l'impensable, l'inimaginable et le plus improbable des changements. rien n'était une surprise, finalement, pas même la façon dont son cœur s'adaptait au rythme de son petit ami.

faites que cette symphonie ne s'arrête jamais. il n'en survivrait certainement pas. oh non, comment le pouvait-il, quand c'était entre ses bras que le monde prenait tout son sens ? qu'il était terrifiant, finalement, de réaliser combien son état s'empirait à mesure que le sablier effaçait toute trace de l'éternité et des âges passés. chaque nouveau grain de sable consommé était un nouveau lourd battement qui lui était arraché. chaque tic et tac de l'horloge était un nouvel argument, témoin marqueur d'une affection que yanjun ne semblait aucunement apte à maîtriser. et plus le temps filait, moins il se débattait. l'avait-il seulement fait une fois ? jamais. là était bien le problème. aux yeux des autres, peut-être. aux yeux de sa propre sécurité, qui sait. aux yeux de cette phobie qui progressait en lui, celle de voir suwon prendre un jour la porte. qu'elle était terrifiante, cette vision. elle hantait son passé, son présent. son futur n'en serait pas moins protégé. parce que yanjun le savait, il en demandait parfois trop à suwon. il se voulait parfois peut-être oppressant, facilement jaloux et possessif. hélas, c'était ainsi qu'il aimait. parce qu'il n'avait jamais appris à aimer autrement. il n'en avait rarement eu l'occasion, pour ne pas dire qu'aucune ne lui fut offerte. cœur têtu que voilà. il attendait seulement  l'idéal pour cesser de fonctionner. bah oui.... pas toi ? la surprise suite à une pareille réaction effaça aussitôt l'amusement précédemment peint sur son visage, avant qu'un soupçon de malice ne s'immisce au fond de son regard.  je pensais que tu ne me le proposerais jamais puis, il rit. délicat cristal qui germa contre ses pulpeuses. il rit, d'une mélodie qui, hélas, mourut assez vite dans l'espace et le temps, sa main se tendant aussitôt vers suwon afin de l'attraper et, ainsi, ne plus le lâcher. quelle veine, finalement, car en cet instant, la nature semblait vouloir lui jouer un mauvais tour, en se dissimulant loin de la clarté lunaire. je vais finir par bouder, suwon ! pour qui le prenait-il, voyons ? protège-moi, au lieu de te moquer puis, c'était la moue attristée qui fit surface, sa lèvre inférieure légèrement plus prononcée pour accentuer davantage cette nouvelle expression.

hélas, l'enfant dû s'effacer. il était temps pour lui de reprendre son sérieux, ou du moins, laisser ses sentiments prendre le dessus sur lui alors que ses iris se plongèrent au fond de ceux de son amant. il était beau, n'est-ce pas ? yanjun en était sûr, si le paradis devait avoir une forme, il serait taillé selon la silhouette de son petit-ami. et s'il devait avoir une odeur, c'était celle légèrement sucrée de suwon qui viendrait embaumer chacune des fleurs préservées dans l'immense eden. le hongkongais s'y était longtemps perdu pour en connaître chaque recoin, chaque décor et, pourtant, il trouvait toujours  une nouvelle façon de le découvrir. jamais suwon ne cesserait de le surprendre. jamais ne cesserait-il d'être un mystère à ses yeux. et heureusement. car à chaque nouvelle expression, chaque nouveau soupir, ou parole venant fleurir le présent, c'était une nouvelle occasion pour yanjun de tomber de nouveau amoureux, comme au premier jour.

et suwon continuait encore de l'étonner.
par ce récit qu'il lui offrait sur un plateau d'argent.
par ces mots qu'il apposait sur un passé encore très flou aux yeux de yanjun.
ou par la façon dont son visage se transformait au gré de son histoire.
de ce nez qui se fronçait légèrement, jusqu'à ce sourire timide qui n'osait guère se dévoiler, ou encore ce rire qui, finalement, décida de prendre une fière ampleur.

non... tu parles pas assez il s'était permis d'apporter une correction à cette affirmation. car non, suwon ne s'exprimerait jamais assez aux yeux de yanjun. ce dernier se laissait absorber par tout ce que suwon trouvait de beau en ce monde. et à travers ce regard, le futur médecin comprenait enfin la véritable valeur de l'univers. c'est quoi ton plus grand rêve, à ce jour ? aussi irréaliste et insensé puisse-t-il être. ça n'avait guère d'importance. qu'importe s'il est fou. si tu pouvais en réaliser un, là, maintenant, ça serait lequel ? ce rêve, yanjun comptait bien l'exaucer un jour. qu'importe ô combien il serait complexe à mettre en place, et qu'importe le temps que ça prendrait aussi. pour tout ce que suwon avait apporté de beau dans sa vie, c'était bien la seule chose qu'il pouvait faire dans l'espoir de lui rendre ne serait-ce qu'une infime partie de ce bonheur dans lequel il était quotidiennement bercé, grâce à lui. ça importe peu s'il est fou. si tu pouvais en réaliser un, là, maintenant, ça serait lequel ? lui, son explorateur. celui remplit d'espoir, de quêtes et d'aventures. celui qui ne cessait de rêver, d'imaginer. celui dont la volonté dépassait bien des limites. celui qui poussait chaque jour un peu plus yanjun à devenir quelqu'un. rien que pour lui. une personne qu'il pourrait aimer, une personne auprès de laquelle il pourrait se réfugier, sans craindre quoi que ce soit, ni qui que ce soit. moi ? lui, à l'inverse, n'avait jamais vraiment rêvé. mon enfance n'était pas aussi trépidante que la tienne il en rit malgré tout, bien qu'au fond, c'était la gêne qui s'empressa de l'envahir. j'étais pas vraiment absorbé par le monde. ça ne m'avait jamais vraiment fasciné, parce qu'à l'époque, j'étais convaincu que c'était ce qui m'arrachait un peu plus de mes parents il haussa les épaules, sans pour autant abandonner son sourire. c'était ainsi qu'était sa vie, après tout. il ne pouvait que l'embrasser. sans elle, il n'aurait jamais rencontré suwon. mon père était constamment en vadrouille, ma mère l'accompagnait autant qu'elle le pouvait, pendant que je restais derrière à mener ma vie de petit garçon. même si j'étais triste, une part de moi me motivait à essayer d'être à la hauteur de mon père. "sois quelqu'un, et monde saura que tu existes". du coup je voulais devenir pompier c'était son rêve, étant gamin. un rêve sans prétention, si ce n'était avoir le sentiment que des personnes comptaient sur lui. spoiler alert, ça n'a pas trop marché car son rêve s'échoua aussi vite qu'il arriva. son intérêt n'avait jamais tenu plus longtemps que quelques mois. c'était, là, une bien triste vérité qui, pourtant, trouvait une exception notable. et cette exception marchait à ses côtés, le long de la côte iodée, sa main renfermée dans la sienne jalousement éclairée par les quelques rayons lunaire. maintenant, j'en ai d'autres. il n'est jamais trop tard pour ça, hm ?


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