Tenue | Oui tu n'as jamais été docile et soumis contrairement à ce que les gens pensent. Ce n'est pas parce que tu ne réagis pas toujours, que tu n'es pas capable de le faire. Alors en te faisant transporter au château du roi fou, tu as réfléchi. Tu sais exactement ce qu'il te veut, il veut t'acheter enfin non il veut t'utiliser et profiter de tes services gratuitement. Il faut dire que tes tarifs ne sont pas abordables. Cependant tu n'es pas prêt à céder, malgré ton état, ton visage déformé, ton corps meurtrie et ton bras cassé, tu ne céderas pas un bout de terrain, plutôt mourir. L'argent c'est la vie et sans argent autant mourir. Après tout, si tu es tombé du côté obscur de la force c'est pour l'argent et pas par plaisir. Quand tu lui coupes la parole, tu esquisses un sourire douloureux qui ne doit même pas ce voir vu ta gueule. Pendant qu'il fait son beau en se recoiffant, tu as tout le loisir de l'observer. Tu apprécies l'œil au beurre noir qu'il, ce n'est rien comparé à toi et pourtant c'est une petite victoire pour le gosse que tu es. Est-ce qu'un de ces hommes lui a déjà fait ça ? Tu en doutes ou alors il n'est plus là pour en parler. Tu comprends donc qu'il a besoin de toi, qu'il te veut toi et rien que toi. Pourquoi tu n'en sais rien, parce que tu es doué, parce que ta réputation te précède ? Peut-être.... quoi qu'il en soit, tu attends qu'il fasse sa proposition, parce que oui en négociation celui qui fait la première offre n'a pas l'avantage. Visiblement l'homme s'en moque et il a raison, en réalité il a clairement l'avantage vu ton état et ta position. Tu lui aurais bien à nouveau craché au visage, tâchant cette belle salle tout doit sortir d'un conte de fée au parfum délicat. Cependant le sang que tu as sur toi est sec depuis longtemps et tu as la bouche trop sèche de toute façon. Tu observes, tant bien que mal vu l'état gonflé de ton visage, ce qu'il sort : un téléphone et une arme. Vu le bijoux qu'il pose sur la table, tu comprends qu'il a les moyens, qu'il a un rang haut placé dans ce gang merdique. Il n'aurait pas dû te montrer ça, parce que tu vas clairement en profiter. Après tout soit il paye, soit il te tue et tant pis. Tu n'as jamais travaillé gratuitement et même après ce qu'il t'a fait subir tu n'es pas prêt à commencer.

« Franchement tu crois qu'on m'a pas déjà fait le coup. Vous voulez tous vous offrir mes services gratuitement mais c'est pas comme ça que ça marche. Tu peux pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière.»

Tu as planté ton regard dans le sien. Tu vois bien qu'il est agacé par la situation. Tu ne sais pas si c'est sa volonté de t'embaucher ou celle d'un responsable plus haut. Tu ne sais même pour quelle mission il te veut. C'est peut être juste par plaisir, la joie de briser la vie d'une personne, de la soumettre à son autorité et pouvait jouer avec elle. Etrangement cela ne t'étonnerait pas que cela soit cette solution. Tu vas peut être dire tes dernières paroles, au fond tu espères que cela ne soit pas le cas. Pourtant tu te demanderas qui pleurera ta mort, peut être SeongHwan et encore il pensera surement que tu t'es enfuis voila tout.

« J'suis pas gratuit et tu sais pourquoi parce que je suis meilleur ! Alors si tu veux m'avoir dans ton équipe faut aligner le cash. Tu dois connaitre mes tarifs et visiblement c'est pas les moyens qui manquent. A toi de choisir. »

Tenue | Lorsqu'il ricane, tu as le sentiment que tu as trop parlé. Ce n'est généralement pas ton genre d'avoir la langue bien pendue, sauf lorsque c'est nécessaire, comme pour défendre ta vie. Enfin après tes dernières paroles tu as plutôt l'impression que tu as creusé ta tombe. Aussi tu es surpris quand tu vois atterrie une enveloppe sur tes genoux. Tu ne peux, bien entendu, pas l'attraper mais au poids qu'elle fait tu comprends qu'elle contient un petit pactole, surement assez pour payer les frais de scolarité de l'année prochaine. Après avoir baissé les yeux sur celle-ci tu les lèves vers lui, l'écoutant attentivement, à présent tu es son homme c'est certain. N'importe quel homme a un prix et même après ce que tu as subis, il vient de s'offrir tes services...surement à vie, du moins, jusqu'à ta mort. Il a compris que tu acceptes, en même temps est-ce que tu avais vraiment le choix. S'il t'avait mis son canon dorée dans la bouche en te disant que tu es sa pute, tu n'aurais pas réellement pu refuser. Heureusement les choses ne se sont pas passées comme ça. Lorsqu'un homme te détache, te retrouve usage de ton corps difficilement. Ton bras te fait souffrir aussi tu le ramènes contre toi, sans t'en servir plus. De l'autre main, tu entrouvres l'enveloppe pour voir la liasse. Tu ne vas pas compter mais à vue d'œil il a largement assez, plus même.

Tu reportes ton attention sur lui en te levant doucement. Ton corps te fait terriblement mal. Tu as toujours du mal à respirer à cause des côtes qu'il t'a brisées la veille. Ton champ de vision est réduit vu l'état de ton visage sans compter sur ton bras que tu es obligé de tenir contre toi avec l'enveloppe, que tu n'es pas prêt de lâcher. Pourtant tu es débout face à lui, comme le bon soldat qu'il vient de s'offrir. Tu l'écoutes, frissonnant en réalisant que tu as vendu ton âme au diable. Il a beau avoir l'air d'un prince (trop jeune pour être un roi) tu sais que son ombre est celle d'un monstre. Il te l'a bien montré la nuit dernière, cependant tu n'es toi-même pas un enfant de cœur, tu es donc mal placé pour juger sa folie. Tu comprends que tu lui appartiens et qu'il pourrait te tuer comme ton prédécesseur, cependant tu espères que ta réputation et ton talent le feront à hésiter une seconde. Pour l'heure tu acquisses lorsqu'il parle de test. Quand il s'approche de toi, tu soutiens son regard, sans l'arrogance de la veille, simplement comme un employé qui écoute son patron. Après tout maintenant c'est ce que tu es, son hackeur et tu le comprends quand il t'ordonne de ne bosser que pour lui.

« Bien. »

Ta réponse est courte, claire et précise. Tu as trouvé judicieux de la formuler malgré tout, pour affirmer que tu as compris le message. Tu attends quelques secondes pour être sûr qu'il a terminé. Maintenant qu'il t'a payé, tu as un minimum de respect pour lui, même si tu as toujours envie de l'étouffer avec sa cravate. Pour l'instant tu n'es pas en état et même lorsque ça sera le cas, tu ne t'y risqueras pas. Après tout s'il paye toujours aussi bien, tu n'as pas de raisons de tuer la poule aux œufs d'or.

« Avant il me faut un médecin....et pourquoi pas une douche chaude…» as-tu murmuré

Tu fais un peu d'humour simplement pour lui faire comprendre que tu ne pourras pas te mettre au travail dans cet état là. Il t'a dit précédemment qu'il était d'humeur bavarde cependant tu n'es clairement pas prêt à lui faire la conversation sans avoir pris un antidouleur et une bonne douche. Tu as ta petite idée sur la suite des évènements, tu vas être présenté à l'équipe, ainsi que visiter les locaux (uniquement ceux dont tu aurais besoin) C'est évident qu'il ne vas pas t'ouvrir les portes en grande, t'accueillant comme un membre de la famille. Il va falloir que tu fasses tes preuves, que tu voues allégeance à l'organisation et seulement après tu pourras regagner ta petite vie, avec surement ce nouveau téléphone qui deviendra le prolongement de ta main.

Tenue | Tu n'as rien dit, observant le prince des lieux lancer ses ordres, se pavaner et disparaitre. Jin t'accompagne donc, enfin tu lui suis sans faire d'histoire. Il serait mal venu d'essayer de t'enfuir maintenant avec l'argent. Tu as les mains libres mais au fond tu es pieds et poings liés avec le gang. Tu as la tête basse, ruminant sur ton enrôlement. Tu avais fui tout ça et voilà que tu viens de replonger. Ce n'est pas voulu, si tu avais pu l'éviter, tu l'aurais fait mais voilà la malchance, ou la chance, te poursuit. A croire que c'est ton destin d'être du côté obscur, de faire partie des méchants et d'évoluer sous les radars. C'est un monde que tu connais que trop bien. Toi qui t'était juré de ne plus y mettre les pieds, t'es maintenant redevenu un bon toutou obéissant. Tu n'as pas adressé la parole à Jin, non pas par manque de politesse, simplement par ce que tu es plutôt du genre silencieux et tu n'es clairement pas en état. Tu n'as qu'une envie te bourrer d'antidouleurs et dormir pour essayer d'oublier ce cauchemar, seulement tu n'es pas prêt de pouvoir te reposer, l'initiation ne fait que commencer et tu vas devoir tenir le coup. Tu pouffes de rire à la remarque sur Hwan, te permettant même d'être familier avec ton accompagnateur

« Ça j'avais compris merci. »

Tu lèves les yeux au ciel, avant de froncer les sourcils à son deuxième conseil.

« Ok, pas touche à Su Miso, t'as d'autres bons conseils ? »

Autant essayer d'en apprendre un peu plus pour éviter de se reprendre une raclée ou de finir six pieds sous terre. En arrivant à la clinique, tu n'opposes aucune résistance, suivant les ordres du médecin lorsqu'il te demande de t'allonger. Tu es certain qu'il fait partie du gang, tu te laisses donc ausculter. A son visage, tu comprends qu'il a vu bien pire, ton état a beau être lamentable, il n'a pas l'air choqué. Il ne te fait même pas de radio, se contentent de te mettre un plâtre. Pour le reste, il nettoie tes plaies, te fait quelques pansements et te donne une boite d'antidouleurs.

Tu t'en sors pas mal, garde le plâtre quelques semaines et fait attention la prochaine fois quand tu t'adresses à Hwan. Il ne saura peut-être pas aussi clément une seconde fois.

Tu ne dis rien, préférant garder ton avis pour toi. Si là il a été gentil alors c'est quoi l'étape suivante, la torture, la mort ? Tu n'as pas envie de savoir et tu frisonnes en pensant que tu t'es allié au diable. Tu avales deux antidouleurs sans eau devant le regard étonné du médecin. Tu n'as pas envie de lui expliquer que toi aussi tu as connu pire. De toute façon, il a dû le voir au vu des cicatrices que tes tatouages recouvrent. Une fois avec Jin, vous avez reprit la voiture et direction le tatoueur justement, étape obligatoire à laquelle tu ne peux pas échapper. De toute façon vu ton état les piqures de l'aiguilles te paraitront bien fade et puis ce n'est pas comme si ton corps n'était pas déjà recouvert. D'ailleurs le débat sur l'emplacement n'a pas été facile. Au final tu te retrouves avec le cerf du clan sur le bras, un de plus que tu devras faire recouvrir peut être un jour. Le tatoueur n'a d'ailleurs pas raté ton ancienne affiliation, information qui arrivera surement aux oreilles de Hwan. D'ailleurs après le tatouage, tu rejoins l'équipe de Hwan pour l'attendre. Tu t'assois sur un des canapés, appuyant ta tête dans l'espoir de pouvoir te reposer quelques minutes, essayant d'ignorer les conversations des hommes, dont le sujet principal est toi bien sûr, le petit nouveau. Tu n'as pas encore passer le test du boss mais dès que ça sera fait, tu sais que tu seras soumis au bizutage des hommes de main de Hwan. D'ailleurs quand un de ces hommes te frapper l'épaule, tu grognes de douleur. A moins que cela ne soit Hwan lui-même.

« Putain mais merde à la fin ! Quoi encore ?! »