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Si ça se trouve, ils marchent à pieds ((Minki))
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Re: Si ça se trouve, ils marchent à pieds ((Minki)) | Lun 9 Nov - 15:20 Citer EditerSupprimer
La japonaise était passée par de nombreuses émotions pendant ces dernières dizaines de minutes. Entre la honte, la colère, la culpabilité, rares étaient les soirées où ses expressions étaient autant sollicitées. Elle était déjà fatiguée de tout ça mais savait aussi que son service n’était pas prêt de se terminer. La soirée allait être longue, mais au moins ce client ne semblait pas tarder à quitter les lieux, au plus grand bonheur de la demoiselle. Ce n’était pas la première fois qu’elle se faisait draguer pendant son service et, même si ce jeune homme avait été relativement poli dans ses propos, on ne pouvait pas en vouloir à Yami d’en avoir marre. Elle avait pourtant tenté de garder son professionnalisme, surtout après les regards mécontents de son patron depuis derrière les fourneaux. Elle savait qu’il l’aidait souvent face aux hommes qui se montraient un peu trop insistants, pourtant, il ne voulait pas de mauvaise réputation. Et, si la japonaise était tout à fait honnête, le jeune homme présentement ne lui avait rien fait, vraiment. Il lui avait simplement demandé son numéro et tenté de l’inviter pour un restaurant. Elle avait tout refusé, utilisant toujours une excuse qui se rapprochait plus qu’il n’y paraissait de la vérité. Yami ne mangeait jamais le soir, elle ne mangeait presque jamais tout simplement. Elle n’avait pas le temps et, seulement de temps en temps, elle allait réchauffer un plat au micro-onde (très souvent des mandu) afin que son corps continue de fonctionner. Elle avait toujours des nouilles instantanées au cas où, mais elle ne supportait plus d’en manger depuis des années.
Posée derrière l’ordinateur qui gardait le plan des tables et enregistrait les commandes, Yami remarqua du coin de l’œil le garçon s’avancer vers elle. Elle s’attendrait presque à ce qu’il demande d’autres excuses si ce n’était pour ses mots qui expliquaient la raison de sa venue. Les deux hommes partaient, tant mieux. La japonaise avait hâte en même temps qu’elle ne voulait pas avoir les remarques de son patron et collègue en cuisine. Elle s’attendait déjà à ce que Mingwei la critique pour son comportement. La serveuse fit son travail, donna le ticket de caisse en annonçant le prix et attendit qu’il paie. « Merci et à bientôt. » Dit-elle enfin, avec cet automatisme qui lui venait de son travail.
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