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Man in the mirror (Yoon Ji and Soo Jung - the magnificent Twins.)
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Man in the mirror (Yoon Ji and Soo Jung - the magnificent Twins.) | Dim 30 Aoû - 1:06 Citer EditerSupprimer
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Yoon Ji + Soo Jung
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@Chae Yoon JiLa bouteille fit quelques tours en l’air avant de retomber dans l’une de mes mains, de façon experte. J’avais appris le métier sur le tas et après quatre années à être à la tête du Why Not, je gérais plutôt pas mal comme barman. Certains soirs, comme celui-ci, j’officiais derrière le bar afin de donner un coup de main lorsque les clients se faisaient nombreux.
Depuis quelques semaines, certaines conversations de clients m’avaient interpellées… J’entendais parler d’un autre bar, de boissons et cocktails à tomber par terre, de prix défiants toute concurrence pour la qualité proposée et tout cela combiné m’avait fait hausser un sourcil en guise d’interrogation. Il y avait l’air d’avoir un autre endroit où mes clients adoraient se rendre et cela ne plaisait pas du tout. J’avais commencé à remarquer une légère baisse de la fréquentation… Le bar du Why Not ne faisait plus le plein comme avant dès l’ouverture… Les clients arrivaient un peu plus tard et profitaient essentiellement de la piste de danse sans passer par la case bar. En tant que patron, il était de mon devoir d’enquêter sur ce qui n’allait pas, un clin d’oeil et un verre offert par la maison plus tard, voilà que je connaissais désormais le nom de ce fameux bar qui semblait ameuter mes plus-aussi-fidèles-que-ça habitués.
L’Evidence.
Un nom tape à l’oeil, chose qui fonctionnait plutôt bien dans notre métier. Court avec un impact, le genre de nom d’établissement dont on se souvient surtout si la qualité du service est au rendez-vous. C’était ce que je comptais vérifier ce soir. J’abandonnais ma célèbre tanière pour la soirée et avais choisi pour cela sûrement la tenue la plus sobre de mon armoire. D’après ce dont j’avais entendu parler, l’Evidence était un endroit plutôt guindé alors hors de question de me faire - pour une fois - trop remarquer. Je rentrais mon tee-shirt dans mon jean noir avant de rentrer dans les lieux. L’ambiance était plutôt sombre, me rappelant celle des bars à whisky. Il y avait ce long couloir que je pris avant que mon téléphone ne se mette à vibrer. « Salut P’pa… » répondis-je tout en essayant de ne pas trop perturber l’ambiance feutrée des lieux. « Soo Jung, ça fait des semaines qu’on ne t’a pas vu, quand est-ce que tu viens à la maison voir tes deux vieux papas ? » C’était assez rare pour le souligner mais je me mis à sourire dès les premiers mots de mon père. Je savais qu’il allait me réclamer car ça faisait vraiment longtemps que je n’avais plus mis les pieds chez eux. « On ne se souvient même plus à quoi tu ressembles ! » entendais-je crier derrière lui. « Je vais venir. Bientôt. » Je ne savais pas encore vraiment quand mais c’était prévu. « Promis ? » « Promis. » Si je n’avais pas trop de livraisons de fournisseurs la semaine prochaine, j’allais faire en sorte de faire un petit détour dans la banlieue de Séoul. Un retour aux sources était parfois nécessaire et j’en ressentais le besoin en ce moment. Trop de travail, trop de nuits blanches, trop de sexe, j’étais fatigué.
« J’espère que vous allez bien tous les deux…. » D’un pas assuré, je marchais vers le bout du couloir où se trouvait un salon à l’ambiance cosy. Lorsque j’arrivais enfin au bout, je cherchais du regard où se trouvait le bar et lorsque ma tête se tourna à gauche, il était déjà trop tard. Je n’avais pas réussi à esquiver l’un des serveurs et apparemment mon beau tee-shirt d’un blanc immaculé cinq secondes plus tôt non plus. « Putain de merde ! » Je contemplais les dégâts en baissant la tête sur mes vêtements. Super. « Soo Jung, qu’est-ce qui se passe ? » J’avais oublié pendant un instant que j’étais au téléphone avec mes parents. « Une rencontre un peu trop percutante avec le serveur d’un bar…. » Je relevais la tête… Je n’aurais pas pu si bien dire…
« P’pa ? » murmurais-je au téléphone. « Je te rappelle plus tard, OK ? » dis-je avant de raccrocher, sûrement le teint livide. Je regardais l’homme en face de moi de haut en bas. C’était quoi cette mauvaise blague ?
J’avais l’impression de me regarder dans un miroir. Sauf qu’il n’y en avait pas.
Depuis quelques semaines, certaines conversations de clients m’avaient interpellées… J’entendais parler d’un autre bar, de boissons et cocktails à tomber par terre, de prix défiants toute concurrence pour la qualité proposée et tout cela combiné m’avait fait hausser un sourcil en guise d’interrogation. Il y avait l’air d’avoir un autre endroit où mes clients adoraient se rendre et cela ne plaisait pas du tout. J’avais commencé à remarquer une légère baisse de la fréquentation… Le bar du Why Not ne faisait plus le plein comme avant dès l’ouverture… Les clients arrivaient un peu plus tard et profitaient essentiellement de la piste de danse sans passer par la case bar. En tant que patron, il était de mon devoir d’enquêter sur ce qui n’allait pas, un clin d’oeil et un verre offert par la maison plus tard, voilà que je connaissais désormais le nom de ce fameux bar qui semblait ameuter mes plus-aussi-fidèles-que-ça habitués.
L’Evidence.
Un nom tape à l’oeil, chose qui fonctionnait plutôt bien dans notre métier. Court avec un impact, le genre de nom d’établissement dont on se souvient surtout si la qualité du service est au rendez-vous. C’était ce que je comptais vérifier ce soir. J’abandonnais ma célèbre tanière pour la soirée et avais choisi pour cela sûrement la tenue la plus sobre de mon armoire. D’après ce dont j’avais entendu parler, l’Evidence était un endroit plutôt guindé alors hors de question de me faire - pour une fois - trop remarquer. Je rentrais mon tee-shirt dans mon jean noir avant de rentrer dans les lieux. L’ambiance était plutôt sombre, me rappelant celle des bars à whisky. Il y avait ce long couloir que je pris avant que mon téléphone ne se mette à vibrer. « Salut P’pa… » répondis-je tout en essayant de ne pas trop perturber l’ambiance feutrée des lieux. « Soo Jung, ça fait des semaines qu’on ne t’a pas vu, quand est-ce que tu viens à la maison voir tes deux vieux papas ? » C’était assez rare pour le souligner mais je me mis à sourire dès les premiers mots de mon père. Je savais qu’il allait me réclamer car ça faisait vraiment longtemps que je n’avais plus mis les pieds chez eux. « On ne se souvient même plus à quoi tu ressembles ! » entendais-je crier derrière lui. « Je vais venir. Bientôt. » Je ne savais pas encore vraiment quand mais c’était prévu. « Promis ? » « Promis. » Si je n’avais pas trop de livraisons de fournisseurs la semaine prochaine, j’allais faire en sorte de faire un petit détour dans la banlieue de Séoul. Un retour aux sources était parfois nécessaire et j’en ressentais le besoin en ce moment. Trop de travail, trop de nuits blanches, trop de sexe, j’étais fatigué.
« J’espère que vous allez bien tous les deux…. » D’un pas assuré, je marchais vers le bout du couloir où se trouvait un salon à l’ambiance cosy. Lorsque j’arrivais enfin au bout, je cherchais du regard où se trouvait le bar et lorsque ma tête se tourna à gauche, il était déjà trop tard. Je n’avais pas réussi à esquiver l’un des serveurs et apparemment mon beau tee-shirt d’un blanc immaculé cinq secondes plus tôt non plus. « Putain de merde ! » Je contemplais les dégâts en baissant la tête sur mes vêtements. Super. « Soo Jung, qu’est-ce qui se passe ? » J’avais oublié pendant un instant que j’étais au téléphone avec mes parents. « Une rencontre un peu trop percutante avec le serveur d’un bar…. » Je relevais la tête… Je n’aurais pas pu si bien dire…
« P’pa ? » murmurais-je au téléphone. « Je te rappelle plus tard, OK ? » dis-je avant de raccrocher, sûrement le teint livide. Je regardais l’homme en face de moi de haut en bas. C’était quoi cette mauvaise blague ?
J’avais l’impression de me regarder dans un miroir. Sauf qu’il n’y en avait pas.
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Re: Man in the mirror (Yoon Ji and Soo Jung - the magnificent Twins.) | Dim 30 Aoû - 2:22 Citer EditerSupprimer
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@Park Soo JungTenue | Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel état j'erre ? Ce sont les questions qui tournent inlassablement dans ta tête. Accoudé au comptoir de l'Evidence, les yeux perdu sur la salle, tu cherches un sens à ta vie. Lorsqu'un client s'approche du bar, tu te redresses légèrement affichant un fin sourire. Tu n'essayes pas de le draguer, c'est juste ton attitude normale. Tu es charmeur de nature, d'autant plus lorsqu'il s'agit de servir un client. Un client qui sourit est un client content, et donc qui revient. Il y a bien des serveurs qui déambulent dans la salle, cependant tu comprends pourquoi cet homme est venu te voir. Il est clair que tu lui as tapé dans l'œil. Tu ne peux pas lui en vouloir d'être séduit par la prestance que tu dégages. C'est d'ailleurs ce qui te fait vibrer, attirer les regards, réveiller le désir et marquer les esprits. Tu as beau avoir un style atypique, tu n'en restes pas moins élégant. Lorsque l'homme s'assoit devant toi, tu plonges ton regard dans le sien pour le captiver. « Qu'est ce que je vous sers ? » Après sa réponse, tu te détournes de lui, tel un félin pivotant souplement sur toi même. Une fois la bouteille en main, tu reviens pour lui servir son verre. Tu te rends bien compte de l'effet que tu as sur lui. Il n'est pas insensible à ton sex-appeal, ce qui te fait à nouveau sourire. Malgré l'envie évidente de cet homme, tu le laisses à son sort après avoir été payé. Non pas qu'il ne soit pas à ton gout, simplement que tu n'es pas en quête de compagnie ce soir. Il t'arrive de sélectionner tes partenaires dans la clientèle, certains sont même devenus des habitués grâce à ça. D'autres reviennent dans l'espoir de pouvoir passer une nuit inoubliable avec toi. Il faut reconnaitre que c'est flatteur et au fond tu pourrais leur accorder ce moment de bonheur. Cependant tu aimes entretenir ce défi secret et cette réputation.
A l'Evidence tu es comme ce pompon qu'on veut attraper pour gagner un tour de manège gratuit, tous le veulent, malheureusement peu l'obtiennent. Pour éviter de vexer ce pauvre homme, tu t'es mis à vérifier ton stock. A aucun moment tu as refusé ses avances pour lui laisser de l'espoir. Après tout, ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ? C'est gentil de ta part, tu lui donnes une raison de vivre. Tu aimerais qu'une personne fasse pareil pour toi. Tu n'as pas encore eu cette chance, tu as cru l'avoir et finalement tu t'es bien trompé. Quoi qu'il en soit, tu dois refaire le stock de whisky, tu avertis d'un regard ton responsable de salle avant de passer de l'autre côté du bar.
Tu n'as pas fait deux pas que tu t'es stoppé net, observant le couloir de l'entrée. Un homme...Un homme au téléphone...Rien de surprenant en soi...sauf qu'il te ressemble comme deux gouttes d'eau. Tu es tellement sous le choc que tu n'as pas vu ton serveur distrait s'approche de lui. Ou peut-être que tu n'as vu et tu as cru qu'il n'allait pas bousculer ce fantôme...Pourtant la collision arrive et tu écarquilles les yeux. Il est bien réel. La légende dit qu'on a tous un double, un sosie parfait, cependant il parait que c'est quasi impossible de le rencontrer. Pourtant c'est bien une copie confort de toi qui se tient à quelques pas. Vos regards se croisent et instinctivement tu enfiles un masque d'indifférence pour cacher ta stupéfaction. Tu décides de prendre les choses en main et tu t'avances. Qu'importe son apparence, pour l'instant c'est un client et ton serveur a fait une belle boulette. Il va y avoir retenu sur salaire et le serveur l'a bien compris en te voyant arriver. Il s'est déjà excusé et incliné poliment, mais tu le renvois d'un regard froid. A ton sosie tu offres un regard professionnel, t'inclinant légèrement avant d'étirer un sourire poli de circonstances. Tu vois bien qu'il a l'air aussi choqué que toi, cependant tu te dois d'être courtois. Tu as l'habitude de cacher tes émotions et même si cette situation est déstabilisante, tu ne laisses rien paraitre. Tu t'es néanmoins raclé la gorge avant d'ouvrir la bouche, comme pour avaler la pilule de cette ressemblance troublante.
« Bonsoir, je suis le gérant. Toutes mes excuses pour le désagrément. Je donne une chance aux étudiants en été, mais ils font vraiment des dégâts. »
Tu élargis légèrement ton rictus pour détendre l'atmosphère, espérant par la même occasion cacher ta surprise. Pendant un court instant tu t'es demandé même si ce n'est pas une mauvaise blague. Cependant l'idée meurt rapidement, tu n'as pas assez d'amis proches qui puissent monter une telle machination.
« Venez, nous allons arranger ça. »
D'un signe de bras tu l'invites à te suivre en direction de ton bureau. Tu aurais surement fait ça pour n'importe quel client. Tu es plutôt du genre à prendre soin de ta clientèle. Tu te dois d'être accueillant et d'offrir à ceux qui passent cette porte un moment agréable, une trêve dans le tumulte de leur vie, un morceau du nuage sur lequel s'asseoir et rêver un peu. Cependant à cet instant ce qui t'intéresse n'est pas de satisfaire le client, ni même de le dédommager pour le t-shirt qu'il porte. Tu es presque certain d'avoir un modèle similaire et surement de meilleur qualité dans la penderie de ton bureau. Non la question qui te brule les lèvres c'est : pourquoi il te ressemble autant bordel ?! Néanmoins tu n'as rien laissé paraitre, ce qui n'est pas difficile vu les rôles que tu arbores quotidiennement. La pièce dans laquelle vous allez entrer est à l'image de ton bar, chaleureuse et confortable. C'est plutôt petit, mais il a ce qu'il faut, canapé, bureau et un pan de mur rempli d'étagères vitrées avec différents alcools. Pas ce qui sont servi au bar, des bouteilles rares et d'exceptions. Et il y a aussi Sun.
A l'Evidence tu es comme ce pompon qu'on veut attraper pour gagner un tour de manège gratuit, tous le veulent, malheureusement peu l'obtiennent. Pour éviter de vexer ce pauvre homme, tu t'es mis à vérifier ton stock. A aucun moment tu as refusé ses avances pour lui laisser de l'espoir. Après tout, ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ? C'est gentil de ta part, tu lui donnes une raison de vivre. Tu aimerais qu'une personne fasse pareil pour toi. Tu n'as pas encore eu cette chance, tu as cru l'avoir et finalement tu t'es bien trompé. Quoi qu'il en soit, tu dois refaire le stock de whisky, tu avertis d'un regard ton responsable de salle avant de passer de l'autre côté du bar.
Tu n'as pas fait deux pas que tu t'es stoppé net, observant le couloir de l'entrée. Un homme...Un homme au téléphone...Rien de surprenant en soi...sauf qu'il te ressemble comme deux gouttes d'eau. Tu es tellement sous le choc que tu n'as pas vu ton serveur distrait s'approche de lui. Ou peut-être que tu n'as vu et tu as cru qu'il n'allait pas bousculer ce fantôme...Pourtant la collision arrive et tu écarquilles les yeux. Il est bien réel. La légende dit qu'on a tous un double, un sosie parfait, cependant il parait que c'est quasi impossible de le rencontrer. Pourtant c'est bien une copie confort de toi qui se tient à quelques pas. Vos regards se croisent et instinctivement tu enfiles un masque d'indifférence pour cacher ta stupéfaction. Tu décides de prendre les choses en main et tu t'avances. Qu'importe son apparence, pour l'instant c'est un client et ton serveur a fait une belle boulette. Il va y avoir retenu sur salaire et le serveur l'a bien compris en te voyant arriver. Il s'est déjà excusé et incliné poliment, mais tu le renvois d'un regard froid. A ton sosie tu offres un regard professionnel, t'inclinant légèrement avant d'étirer un sourire poli de circonstances. Tu vois bien qu'il a l'air aussi choqué que toi, cependant tu te dois d'être courtois. Tu as l'habitude de cacher tes émotions et même si cette situation est déstabilisante, tu ne laisses rien paraitre. Tu t'es néanmoins raclé la gorge avant d'ouvrir la bouche, comme pour avaler la pilule de cette ressemblance troublante.
« Bonsoir, je suis le gérant. Toutes mes excuses pour le désagrément. Je donne une chance aux étudiants en été, mais ils font vraiment des dégâts. »
Tu élargis légèrement ton rictus pour détendre l'atmosphère, espérant par la même occasion cacher ta surprise. Pendant un court instant tu t'es demandé même si ce n'est pas une mauvaise blague. Cependant l'idée meurt rapidement, tu n'as pas assez d'amis proches qui puissent monter une telle machination.
« Venez, nous allons arranger ça. »
D'un signe de bras tu l'invites à te suivre en direction de ton bureau. Tu aurais surement fait ça pour n'importe quel client. Tu es plutôt du genre à prendre soin de ta clientèle. Tu te dois d'être accueillant et d'offrir à ceux qui passent cette porte un moment agréable, une trêve dans le tumulte de leur vie, un morceau du nuage sur lequel s'asseoir et rêver un peu. Cependant à cet instant ce qui t'intéresse n'est pas de satisfaire le client, ni même de le dédommager pour le t-shirt qu'il porte. Tu es presque certain d'avoir un modèle similaire et surement de meilleur qualité dans la penderie de ton bureau. Non la question qui te brule les lèvres c'est : pourquoi il te ressemble autant bordel ?! Néanmoins tu n'as rien laissé paraitre, ce qui n'est pas difficile vu les rôles que tu arbores quotidiennement. La pièce dans laquelle vous allez entrer est à l'image de ton bar, chaleureuse et confortable. C'est plutôt petit, mais il a ce qu'il faut, canapé, bureau et un pan de mur rempli d'étagères vitrées avec différents alcools. Pas ce qui sont servi au bar, des bouteilles rares et d'exceptions. Et il y a aussi Sun.
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Re: Man in the mirror (Yoon Ji and Soo Jung - the magnificent Twins.) | Dim 6 Sep - 0:01 Citer EditerSupprimer
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@Chae Yoon JiMon téléphone glissa dans la poche de ma veste. J'étais le genre de mec qui détestait voir ses vêtements de luxe salis pour quelque raison que ce soit. Après le rencontre inopinée entre ce verre de whisky et mon tee-shirt, j'avais été sur le point d'envoyer ce serveur sur Neptune et de lui faire payer le pressing pour la faute qu'il avait commise. Mais je n'avais pas eu le temps de lever le moindre petit doigt, ni même la voix. La vision que j'avais devant moi m'avait coupé le sifflet. Quand on me connaît, moi et ma grande gueule, on sait que c'est une chose qui n'arrive jamais. Un évènement qui ne peut arriver qu'une fois tous les 10000 ans.
Aujourd'hui, j'avais toutes les raisons du monde de rester muet. Ce n'était pas tous les jours qu'on rencontrait une parfaite copie de soi-même. Je ne faisais même plus attention au monde qui m'entourait, à ce serveur qui faisait mille courbettes en guise d'excuse, au verre qui s'était éclaté en mille morceaux par terre et qui craquait sous mes chaussures. Il n'y avait que cette chose qui me ressemblait et qui ne pouvait pas être réelle. Comment cela pourrait-il être possible ? Le monde entier me rabâchait sans cesse que j'étais unique et j'avais tout fait pour l'être. Le style, les coiffures, mon comportement, je n'étais pas la copie de qui que ce soit… Alors qu'est-ce que ce mec faisait en face de moi ?
Nous vivions en Corée. Pays par excellence s'il en est de la chirurgie esthétique. Est-ce que j'avais baisé un jour un taré qui s'était amouraché de moi au point de passer par le bistouri et vouloir devenir moi ? J'avais rencontré toutes sortes d'énergumènes, je ne serais même pas étonné que ce soit là une hypothèse valable. Ma photocopie vivante ne semblait pourtant pas dans le même état de choc que moi. Impassible, il se planta devant moi et je n'attendais qu'une chose : qu'il parle. Après un raclement de gorge, c'est ce qu'il fit et je ne savais plus si j'habitais encore sur Terre ou si j'avais déménagé dans un monde parallèle. Sa voix me semblait familière sans l'être. Je ne pouvais pas affirmer que c'était une copie de la mienne car elle me semblait, en quelque sorte, plus aigüe. Mais je n'étais sûr de rien, après tout tout le monde était choqué de se voir en vidéo et d'entendre à quoi sa voix ressemble véritablement. Je n'avais pas l'occasion de m'entendre souvent et je n'avais aucune idée si cette voix ressemblait à la mienne ou pas. Ce qui embrouilla encore plus mon esprit déjà bien secoué après cette rencontre.
Je n'avais même pas fait attention à ce qu'il m'avait dit, tout ce que je voyais c'était qu'il me faisait signe de le suivre. Je regardais autour de moi pour voir si tout ceci n'était pas une mauvaise blague et qu'il n'y avait pas de caméras cachées aux alentours. Mais personne ne sortit de la moindre cachette, les clients du bar murmuraient en nous regardant sûrement à cause de mon éclat de voix durant la collision qui avait dû les sortir de l'ambiance feutrée du bar.
Je le suivis sans un mot mais l'esprit en feu, les questions s'entrechoquant dans ma tête. Lorsqu'on pénétra dans ce qui semblait être son bureau, je retirais ma veste pour la jeter sur le canapé, l'air dur. Je n'avais aucune envie de rire… Je voulais comprendre ce qui était en train de se passer.
« Ravale ton sourire de façade, je sais que tu es aussi choqué que moi. » Il ne pouvait pas en être autrement, c'était une réaction qu'aurait n'importe qui s'il rencontrait son double. Je le détaillais de haut en bas, stupéfait par tant de similarités. C'était simple : on se ressemblait totalement, même taille, même yeux, même corpulence. « Qui es-tu ? » Je m'approchais de lui pour l'empoigner par le col de sa chemise. Mon visage collé au sien, je le regardais avec mon air des mauvais jours. J'étais prêt à tout entendre… Mais étais-je prêt à tout accepter ? Car j'avais la dangereuse impression que la fiction dépassait la réalité et que je me retrouvais acteur dans une mauvaise série B…
Aujourd'hui, j'avais toutes les raisons du monde de rester muet. Ce n'était pas tous les jours qu'on rencontrait une parfaite copie de soi-même. Je ne faisais même plus attention au monde qui m'entourait, à ce serveur qui faisait mille courbettes en guise d'excuse, au verre qui s'était éclaté en mille morceaux par terre et qui craquait sous mes chaussures. Il n'y avait que cette chose qui me ressemblait et qui ne pouvait pas être réelle. Comment cela pourrait-il être possible ? Le monde entier me rabâchait sans cesse que j'étais unique et j'avais tout fait pour l'être. Le style, les coiffures, mon comportement, je n'étais pas la copie de qui que ce soit… Alors qu'est-ce que ce mec faisait en face de moi ?
Nous vivions en Corée. Pays par excellence s'il en est de la chirurgie esthétique. Est-ce que j'avais baisé un jour un taré qui s'était amouraché de moi au point de passer par le bistouri et vouloir devenir moi ? J'avais rencontré toutes sortes d'énergumènes, je ne serais même pas étonné que ce soit là une hypothèse valable. Ma photocopie vivante ne semblait pourtant pas dans le même état de choc que moi. Impassible, il se planta devant moi et je n'attendais qu'une chose : qu'il parle. Après un raclement de gorge, c'est ce qu'il fit et je ne savais plus si j'habitais encore sur Terre ou si j'avais déménagé dans un monde parallèle. Sa voix me semblait familière sans l'être. Je ne pouvais pas affirmer que c'était une copie de la mienne car elle me semblait, en quelque sorte, plus aigüe. Mais je n'étais sûr de rien, après tout tout le monde était choqué de se voir en vidéo et d'entendre à quoi sa voix ressemble véritablement. Je n'avais pas l'occasion de m'entendre souvent et je n'avais aucune idée si cette voix ressemblait à la mienne ou pas. Ce qui embrouilla encore plus mon esprit déjà bien secoué après cette rencontre.
Je n'avais même pas fait attention à ce qu'il m'avait dit, tout ce que je voyais c'était qu'il me faisait signe de le suivre. Je regardais autour de moi pour voir si tout ceci n'était pas une mauvaise blague et qu'il n'y avait pas de caméras cachées aux alentours. Mais personne ne sortit de la moindre cachette, les clients du bar murmuraient en nous regardant sûrement à cause de mon éclat de voix durant la collision qui avait dû les sortir de l'ambiance feutrée du bar.
Je le suivis sans un mot mais l'esprit en feu, les questions s'entrechoquant dans ma tête. Lorsqu'on pénétra dans ce qui semblait être son bureau, je retirais ma veste pour la jeter sur le canapé, l'air dur. Je n'avais aucune envie de rire… Je voulais comprendre ce qui était en train de se passer.
« Ravale ton sourire de façade, je sais que tu es aussi choqué que moi. » Il ne pouvait pas en être autrement, c'était une réaction qu'aurait n'importe qui s'il rencontrait son double. Je le détaillais de haut en bas, stupéfait par tant de similarités. C'était simple : on se ressemblait totalement, même taille, même yeux, même corpulence. « Qui es-tu ? » Je m'approchais de lui pour l'empoigner par le col de sa chemise. Mon visage collé au sien, je le regardais avec mon air des mauvais jours. J'étais prêt à tout entendre… Mais étais-je prêt à tout accepter ? Car j'avais la dangereuse impression que la fiction dépassait la réalité et que je me retrouvais acteur dans une mauvaise série B…
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Re: Man in the mirror (Yoon Ji and Soo Jung - the magnificent Twins.) | Dim 6 Sep - 3:09 Citer EditerSupprimer
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@Park Soo JungTenue | Tu es certes troublé par la ressemblance frappant de ton homologue. Tu n'as pas raté un détail, de sa silhouette, son style, la forme de sa bouche et même cette pupille qui a le même iris que toi. Non tu n'as rien loupé et tu es clairement choqué c'est évident. Pourtant tu as l'habitude de contenir tes émotions et il n'est pas difficile pour toi d'afficher un masque courtois, même s'il a mis un sacré bazar dans ton bar. La bousculade a attiré les regards, tout comme votre ressemble. Tu as bien vu du coin de l'œil tes habitués se demander ce qu'il se passe. Tu n'as pas manqué les dégâts jonchant le sol de l'entrée. Tu n'as d'ailleurs pas eu besoin de demander pour que le serveur fautif s'en charge. Tu n'as pas à le demander, simplement car ton responsable de salle a pris les choses en main. Avec les années tu as su t'entourer d'un personnel de qualité, c'est ce qui fait aussi la réputation de ton bar, l'excellence, que ce soit dans l'alcool, le service ou l'ambiance. Tu ne permets pas que la quiétude de cet endroit soit troublée et tu interviens en général avant, sauf ce soir. Quoi que tu as été assez rapide pour éviter un esclandre. Malheureusement cet évènement est venu sortir quelques clients de leur rêverie et cet intrus, cette doublure parfaite, a attiré l'attention sur lui. Cela t'agace d'ailleurs un peu, tu aimes être le centre de l'intérêt. Tu aspires à avoir les regards braqués sur toi, c'est pour cette raison que tu entretiens ton image et que tu joues les gentlemans inaccessibles.
Et voilà qu'il vient de faire voler en éclats ta singularité. Entre ces murs tu es un spécimen rare et convoité, avec son apparition tu es certain que des rumeurs vont courir et que tes clients vont chercher à savoir qui est cet homme. D'ailleurs c'est ce que tu as l'intention de découvrir en l'invitant dans ton bureau. A l'abri des regards tu n'es pas certain de garder le même flegme que tu affiches jusqu'ici. D'ailleurs tu le toises alors qu'il fait comme chez lui ôtant sa veste qu'il jette sur le canapé. N'importe qui d'autre tu l'aurais trouvé impolie et grossier, cependant la personne en face de toi est ton reflet parfait et si tu es honnête tu as l'impression de te voir lorsque tu rejoins ton duplex avec une dure soirée. Cette constatation te faire serrer les dents et ton visage se peint d'un air perplexe pendant un court instant. Cette mine s'efface vite dès qu'il ouvre la bouche. Tu lui offres un regard mauvais avec un sourire arrogant. Tu plisses les yeux, plongeant ton regard dans le sien pour déchiffrer ses pensées. A sa question, tu répliques instinctivement en sifflant d'un ton froid.
« Je te retourne la question ! »
Tu hausses même un sourcil, espérant le faire réagir. Lorsqu'il approche, tu te prépares comme si tu sentais le danger fondre sur toi. Tu ne t'attendais pas à te faire empoigner mais tu peux comprendre, visiblement il a beau te ressembler il n'a pas la même patience que toi. A moins que ce ne soit l'inverse et tu essayes de le cacher. Au fond tu as le sang aussi chaud que lui. Ta réaction est d'ailleurs instinctive et tu dégages sa main avec un regard mauvais. Tu n'as pas fait des années de taekwondo pour ne pas savoir te défendre. Tu te surprends même à lui décrocher une droite puissante pour le faire reculer. Néanmoins tu ne t'es pas arrêté là, tu réduis la distance entre lui et toi. Tu l'as à ton tour plaqué contre le mur, posant ton bars contre sa gorge en le dévisageant.
« Tu te prends pour qui ? Tu débarques ici, tu m'agresses, tu te crois tout permis ou quoi ?! pfff...»
Tu desserres la pression contre lui et tu finis par te reculer d'un pas. Tu ne l'as pas lâché du regard, remettant ta veste d'un geste élégant en soupirant. Décidément tu n'étais pas prêt à rencontre ton double ce soir. Même son style te fait penser à toi et il porte aussi des tatouages, ce qui te marque le plus c'est ses yeux. La même forme, la même expression, le même regard, parfois haineux, que tu vois tous les jours dans le miroir. Est-ce que ça serait possible qu'il soit...Non c'est impensable. C'est juste un sosie qui te ressemble beaucoup trop. Tu te permets de te détourner un instant sans baisser ta garde. Tu attrapes un t-shirt blanc que tu lui jettes avec désinvolture avant de reprendre.
« Je te l'ai déjà dit, je suis le propriétaire de l'établissement. A ton tour qui es-tu et qu'est-ce que tu fais ici ? »
Et voilà qu'il vient de faire voler en éclats ta singularité. Entre ces murs tu es un spécimen rare et convoité, avec son apparition tu es certain que des rumeurs vont courir et que tes clients vont chercher à savoir qui est cet homme. D'ailleurs c'est ce que tu as l'intention de découvrir en l'invitant dans ton bureau. A l'abri des regards tu n'es pas certain de garder le même flegme que tu affiches jusqu'ici. D'ailleurs tu le toises alors qu'il fait comme chez lui ôtant sa veste qu'il jette sur le canapé. N'importe qui d'autre tu l'aurais trouvé impolie et grossier, cependant la personne en face de toi est ton reflet parfait et si tu es honnête tu as l'impression de te voir lorsque tu rejoins ton duplex avec une dure soirée. Cette constatation te faire serrer les dents et ton visage se peint d'un air perplexe pendant un court instant. Cette mine s'efface vite dès qu'il ouvre la bouche. Tu lui offres un regard mauvais avec un sourire arrogant. Tu plisses les yeux, plongeant ton regard dans le sien pour déchiffrer ses pensées. A sa question, tu répliques instinctivement en sifflant d'un ton froid.
« Je te retourne la question ! »
Tu hausses même un sourcil, espérant le faire réagir. Lorsqu'il approche, tu te prépares comme si tu sentais le danger fondre sur toi. Tu ne t'attendais pas à te faire empoigner mais tu peux comprendre, visiblement il a beau te ressembler il n'a pas la même patience que toi. A moins que ce ne soit l'inverse et tu essayes de le cacher. Au fond tu as le sang aussi chaud que lui. Ta réaction est d'ailleurs instinctive et tu dégages sa main avec un regard mauvais. Tu n'as pas fait des années de taekwondo pour ne pas savoir te défendre. Tu te surprends même à lui décrocher une droite puissante pour le faire reculer. Néanmoins tu ne t'es pas arrêté là, tu réduis la distance entre lui et toi. Tu l'as à ton tour plaqué contre le mur, posant ton bars contre sa gorge en le dévisageant.
« Tu te prends pour qui ? Tu débarques ici, tu m'agresses, tu te crois tout permis ou quoi ?! pfff...»
Tu desserres la pression contre lui et tu finis par te reculer d'un pas. Tu ne l'as pas lâché du regard, remettant ta veste d'un geste élégant en soupirant. Décidément tu n'étais pas prêt à rencontre ton double ce soir. Même son style te fait penser à toi et il porte aussi des tatouages, ce qui te marque le plus c'est ses yeux. La même forme, la même expression, le même regard, parfois haineux, que tu vois tous les jours dans le miroir. Est-ce que ça serait possible qu'il soit...Non c'est impensable. C'est juste un sosie qui te ressemble beaucoup trop. Tu te permets de te détourner un instant sans baisser ta garde. Tu attrapes un t-shirt blanc que tu lui jettes avec désinvolture avant de reprendre.
« Je te l'ai déjà dit, je suis le propriétaire de l'établissement. A ton tour qui es-tu et qu'est-ce que tu fais ici ? »
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Re: Man in the mirror (Yoon Ji and Soo Jung - the magnificent Twins.) | Dim 20 Sep - 20:51 Citer EditerSupprimer
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@Chae Yoon JiIl y a des choses qui me revenaient en tête, des bribes de conversation que j'avais entendues mais que j'avais classées comme inintéressantes parce qu'à l'époque, je n'en avais pas soupçonné l'importance. En travaillant au bar du Why Not, j'avais capté des regards appuyés suivis de murmures entre certains de mes clients, des phrases comme "Il lui ressemble tellement...", "Tu crois que c'est lui ?", "Pourquoi il serait dans deux bars ?" qui arrivaient dans mes oreilles. Je pensais qu'ils parlaient de n'importe qui sauf de moi, peut-être de mon nouveau barman qu'ils auraient pu croiser dans un autre bar avant son arrivée au Why Not. Ce genre de choses auraient dû me mettre la puce à l'oreille… Mais même si l'un de mes clients m'avait clairement dit qu'un mec qui travaillait dans un bar me ressemblait comme deux gouttes d'eau, je lui aurais ri au nez. Il ne pouvait y avoir qu'un exemplaire unique de Park Soo Jung. Le monde serait en PLS si jamais il y en avait un deuxième comme moi…
Pour l'instant, c'était moi qui étais en PLS et qui avais l'impression que ce monde ne tournait pas rond. J'affrontais mon miroir, sauf que ça n'en était pas un. J'avais toujours autant de mal à accepter le fait que quelqu'un d'autre me ressemble autant. Ce n'était même pas me ressembler : il était moi. Dans tous les détails. J'avais envie de reprendre mon téléphone planqué dans la poche de ma veste et de demander en vidéo à mon père si c'était une mauvaise blague. J'avais besoin de comprendre, là tout de suite. Qui était-il ? Est-ce que mes parents étaient au courant de quelque chose ? Je commençais à douter de tout et ce n'était jamais bon quand je me posais trop de questions. J'avais envie de taper dans un mur, hurler qu'on arrête de se foutre de ma gueule ainsi mais pour le coup, m'énerver n'allait pas servir à grand-chose. Ce n'était pas comme ça que j'allais avoir une réponse à ma question. D'ailleurs, j'attendais qu'il me réponde, il ne faisait que me toiser de toute sa hauteur - égale à la mienne - comme si j'étais un vulgaire insecte dont il voudrait se débarrasser.
Je voulais lui faire ravaler son sourire arrogant et son air hautain : bref, tout ce que j'étais. Alors quand il répondit à ma question par une autre question et qu'il osa me regarder avec ce haussement de sourcil, je vis rouge. Instantanément. Je n'aimais pas qu'on se foute de ma gueule ainsi, encore moins par un simulacre de photo-miroir qui voulait me ressembler. Dans des cas comme ça, j'agissais toujours avant de réfléchir et voilà comment je me retrouvais à l'empoigner par le col de sa chemise, lui faisant relever légèrement les pieds du sol. Ma main vola cependant quelques instants plus tard, il venait de se dégager de mon emprise et bien que j'étais du genre à ne pas me faire surprendre deux fois d'affilée, je dois bien avouer que son crochet du droit ensuite je ne l'avais pas vu venir. Je laissais échapper un rire mauvais alors que ma langue tentait d'évaluer les dégâts. Le goût du sang sur mes papilles. Je saignais. Le fils de pute.
Il n'en avait pas fini avec moi, osant me foutre son avant-bras contre ma gorge pour me bloquer contre le mur. De si près, notre ressemblance était d'autant plus frappante. Pour l'instant je ne pouvais rien faire d'autre à part le regarder et l'écouter me parler, incapable de sortir le moindre son ni même de respirer tant il mettait une pression sur ma trachée. Lorsqu'il se dégagea enfin, ma main vint se placer à l'endroit où il avait posé son bras, malaxant ma gorge meurtrie tandis que l'index de mon autre main vint essuyer le reste du liquide rougeâtre au coin de mes lèvres. Il allait me le payer. Je crachais ma salive mélangée à mon sang par terre tout en le regardant d'un air mauvais.
« Pour qui je me prends hein ? C'est moi qui devrais te poser cette question. Personne n'a le droit de se prendre pour moi, personne tu m'entends ! » J'étais hors de moi. Prêt à péter un plomb. Il osait me ressembler et s'en prendre physiquement à moi ? Il ne savait pas à qui il avait affaire et tout ce dont j'étais capable. J'en avais fumé des plus costauds que lui quand je faisais encore partie du gang. Tout ce dont j'avais envie c'était de lui casser la gueule au point que même sa propre mère ne pourrait pas le reconnaître. Enlever tout signe de ressemblance entre nous. Faire disparaître toute trace de son existence.
Le voir aussi maître de lui m'énervait encore plus. Cette arrogance qu'il affichait alors qu'il m'envoyait un tee-shirt propre…. J'avais envie de lui faire bouffer son tee-shirt et l'étouffer avec. J'étais sur le point de mettre en pratique cette idée qui avait germé dans ma tête mais sa voix s'éleva dans l'air. Il était le gérant de ce bar et je ne pouvais pas m'empêcher de tiquer à cette nouvelle similarité entre nous. Je ne comprenais rien à ce qui se passait, j'avais le cerveau embrouillé comme si j'avais bu toute la nuit alors que je n'avais pas avalé une goutte d'alcool depuis la veille. « Attends…» lui dis-je en essayant de mettre de l'ordre dans mes idées. « Tu me ressembles comme deux gouttes d'eau et tu gères un bar… » Ce n'était pas mon genre de jouer à Sherlock Holmes, moi qui avais toujours été nul en devinettes. Mais il fallait absolument que le puzzle prenne forme. Parce que sinon j'allais sortir de cet endroit complètement dingue. « Je gère une boîte de nuit. A quelques rues d'ici. » lui répondis-je, histoire de lui donner à lui aussi quelques indices pour résoudre le puzzle.
J'ôtais mon tee-shirt, ne supportant plus les traces du whisky qui s'était renversé dessus. Je regardais le tee-shirt qu'il m'avait envoyé. On faisait exactement la même taille. Je sentais la migraine arriver. « Tu t'appelles comment ? » lui demandais-je tout en fermant les yeux. « Nom, prénom, date de naissance, lieu de naissance, nom de ton premier poisson rouge… Je veux tout savoir. » Je gardais les yeux clos. Comme si j'avais peur d'entendre la cruelle vérité. Je n'étais vraiment pas prêt pour ça mais je ne pouvais pas ignorer cette petite voix dans ma tête qui me murmurait depuis quelques minutes l'inconcevable. Et si autant de ressemblances voulait dire que… je n'étais pas en face de n'importe qui… ? Est-ce qu'il se pourrait que…? Je n'osais même pas l'imaginer et je refusais en bloc que ça puisse être vrai.
« Non attends… » Les yeux à nouveau ouvert, je m'élançais vers ma veste posée sur le canapé. Je fouillais dans l'une des poches intérieures et en sortis l'un de mes passeports. C'était le coréen. Je me retournais vers mon double tout en lui montrant ce que j'avais désormais dans mes mains. « Montre-moi le tien et je te laisse lire le mien » C'était donnant donnant. Au moins les papiers officiels n'allaient pas mentir. Et si tout ceci était une mascarade, j'allais vite le savoir.
Pour l'instant, c'était moi qui étais en PLS et qui avais l'impression que ce monde ne tournait pas rond. J'affrontais mon miroir, sauf que ça n'en était pas un. J'avais toujours autant de mal à accepter le fait que quelqu'un d'autre me ressemble autant. Ce n'était même pas me ressembler : il était moi. Dans tous les détails. J'avais envie de reprendre mon téléphone planqué dans la poche de ma veste et de demander en vidéo à mon père si c'était une mauvaise blague. J'avais besoin de comprendre, là tout de suite. Qui était-il ? Est-ce que mes parents étaient au courant de quelque chose ? Je commençais à douter de tout et ce n'était jamais bon quand je me posais trop de questions. J'avais envie de taper dans un mur, hurler qu'on arrête de se foutre de ma gueule ainsi mais pour le coup, m'énerver n'allait pas servir à grand-chose. Ce n'était pas comme ça que j'allais avoir une réponse à ma question. D'ailleurs, j'attendais qu'il me réponde, il ne faisait que me toiser de toute sa hauteur - égale à la mienne - comme si j'étais un vulgaire insecte dont il voudrait se débarrasser.
Je voulais lui faire ravaler son sourire arrogant et son air hautain : bref, tout ce que j'étais. Alors quand il répondit à ma question par une autre question et qu'il osa me regarder avec ce haussement de sourcil, je vis rouge. Instantanément. Je n'aimais pas qu'on se foute de ma gueule ainsi, encore moins par un simulacre de photo-miroir qui voulait me ressembler. Dans des cas comme ça, j'agissais toujours avant de réfléchir et voilà comment je me retrouvais à l'empoigner par le col de sa chemise, lui faisant relever légèrement les pieds du sol. Ma main vola cependant quelques instants plus tard, il venait de se dégager de mon emprise et bien que j'étais du genre à ne pas me faire surprendre deux fois d'affilée, je dois bien avouer que son crochet du droit ensuite je ne l'avais pas vu venir. Je laissais échapper un rire mauvais alors que ma langue tentait d'évaluer les dégâts. Le goût du sang sur mes papilles. Je saignais. Le fils de pute.
Il n'en avait pas fini avec moi, osant me foutre son avant-bras contre ma gorge pour me bloquer contre le mur. De si près, notre ressemblance était d'autant plus frappante. Pour l'instant je ne pouvais rien faire d'autre à part le regarder et l'écouter me parler, incapable de sortir le moindre son ni même de respirer tant il mettait une pression sur ma trachée. Lorsqu'il se dégagea enfin, ma main vint se placer à l'endroit où il avait posé son bras, malaxant ma gorge meurtrie tandis que l'index de mon autre main vint essuyer le reste du liquide rougeâtre au coin de mes lèvres. Il allait me le payer. Je crachais ma salive mélangée à mon sang par terre tout en le regardant d'un air mauvais.
« Pour qui je me prends hein ? C'est moi qui devrais te poser cette question. Personne n'a le droit de se prendre pour moi, personne tu m'entends ! » J'étais hors de moi. Prêt à péter un plomb. Il osait me ressembler et s'en prendre physiquement à moi ? Il ne savait pas à qui il avait affaire et tout ce dont j'étais capable. J'en avais fumé des plus costauds que lui quand je faisais encore partie du gang. Tout ce dont j'avais envie c'était de lui casser la gueule au point que même sa propre mère ne pourrait pas le reconnaître. Enlever tout signe de ressemblance entre nous. Faire disparaître toute trace de son existence.
Le voir aussi maître de lui m'énervait encore plus. Cette arrogance qu'il affichait alors qu'il m'envoyait un tee-shirt propre…. J'avais envie de lui faire bouffer son tee-shirt et l'étouffer avec. J'étais sur le point de mettre en pratique cette idée qui avait germé dans ma tête mais sa voix s'éleva dans l'air. Il était le gérant de ce bar et je ne pouvais pas m'empêcher de tiquer à cette nouvelle similarité entre nous. Je ne comprenais rien à ce qui se passait, j'avais le cerveau embrouillé comme si j'avais bu toute la nuit alors que je n'avais pas avalé une goutte d'alcool depuis la veille. « Attends…» lui dis-je en essayant de mettre de l'ordre dans mes idées. « Tu me ressembles comme deux gouttes d'eau et tu gères un bar… » Ce n'était pas mon genre de jouer à Sherlock Holmes, moi qui avais toujours été nul en devinettes. Mais il fallait absolument que le puzzle prenne forme. Parce que sinon j'allais sortir de cet endroit complètement dingue. « Je gère une boîte de nuit. A quelques rues d'ici. » lui répondis-je, histoire de lui donner à lui aussi quelques indices pour résoudre le puzzle.
J'ôtais mon tee-shirt, ne supportant plus les traces du whisky qui s'était renversé dessus. Je regardais le tee-shirt qu'il m'avait envoyé. On faisait exactement la même taille. Je sentais la migraine arriver. « Tu t'appelles comment ? » lui demandais-je tout en fermant les yeux. « Nom, prénom, date de naissance, lieu de naissance, nom de ton premier poisson rouge… Je veux tout savoir. » Je gardais les yeux clos. Comme si j'avais peur d'entendre la cruelle vérité. Je n'étais vraiment pas prêt pour ça mais je ne pouvais pas ignorer cette petite voix dans ma tête qui me murmurait depuis quelques minutes l'inconcevable. Et si autant de ressemblances voulait dire que… je n'étais pas en face de n'importe qui… ? Est-ce qu'il se pourrait que…? Je n'osais même pas l'imaginer et je refusais en bloc que ça puisse être vrai.
« Non attends… » Les yeux à nouveau ouvert, je m'élançais vers ma veste posée sur le canapé. Je fouillais dans l'une des poches intérieures et en sortis l'un de mes passeports. C'était le coréen. Je me retournais vers mon double tout en lui montrant ce que j'avais désormais dans mes mains. « Montre-moi le tien et je te laisse lire le mien » C'était donnant donnant. Au moins les papiers officiels n'allaient pas mentir. Et si tout ceci était une mascarade, j'allais vite le savoir.
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Re: Man in the mirror (Yoon Ji and Soo Jung - the magnificent Twins.) | Sam 26 Sep - 0:53 Citer EditerSupprimer
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@Park Soo JungTenue | Tu pouffes de rire à la réflexion. Bien sûr c'est un rire jaune, car tu pourrais dire la même chose. Tu as toujours cru être unique et voilà que ce sosie débarque et vient bousculer tout ce à quoi tu te raccrochais. Tu as toujours eu l'impression d'être à part, d'être différent. Peut-être parce que tu as essayé trop longtemps de plaire à tes parents et à cette société qui n'est pas la tienne. Au final tu as enfilé cette image de gentleman car tu n'as pas trouvé ta place. Tu as donc créé la tienne, affichant le visage que les autres veulent voir, celui de l'homme parfait, séducteur, confiance et libre. Tu as beau chercher cette lueur de désir dans le regard des autres, celle qui te fait vibrer et te donner l'impression de vie, au fond tu as terriblement peur des gens et de leurs jugements. C'est pour ça que tu les utilises, offrant à chacun ce qu'il souhaite. Tu as appris à les comprendre et tel un caméléon, tu t'adaptes à eux, leur offrant l'image qu'ils veulent voir. S'ils ont besoin d'un homme passionnel, tu peux l'être. Tu peux aussi jouer le rôle de l'ami compatissant, du barman accessible ou Don Juan charmeur.
Pourtant envers et contre, tu te voiles la face. Tu as beau te dire que tu vis au travers du regard des gens, en réalité tu survies et ce depuis des années. Dès ta plus tendre enfance tu t'es senti, comme s'il te manquait une partie de toi-même. Tu l'as longtemps cherché, chez les autres, mais aussi dans la musique ou la boisson. Malheureusement aux fils des années ta détermination s'est étiolé et n'a laissé de toi que cette coquille vide que tu modèles pour briller, comme si tu étais une étoile unique. Et voilà que cet homme, ce sosie débarque et fait explosé tout ce que tu représentes et que tu as mis si longtemps à construire. Tu affiches un visage imperturbable alors qu'au fond, l'enfant brisé et perdu hurle dans ton cœur et sa souffrance te donne la nausée, ta souffrance...Si lui se laisse submerger par la colère, toi c'est une douleur abyssale qui te prend les tripes.
Tu mets de la distance en lui et toi, voyant clairement qu'il pourrait te sauter à la gorge à tout moment. Cependant il ne le fait pas, à la place tu as l'impression que son cerveau se liquéfie en voyant ses yeux s'embrasser. Lorsqu'il te donne du grain à moudre, tu fronces les sourcils, signe que toi aussi ton esprit est en ébullition derrière cette façade placide. Comment est-ce possible que vous vous ressembliez autant, jusque dans le choix de vos carrières ? Tu ne veux pas comprendre. Tu refuses d'envisager l'impensable. La génétique est une chose, l'environnement en est une autre. La science a prouvé que l'environnement joue un rôle important dans l'évolution. Comment tu sais ça ? Aucune importante, c'est juste un mécanisme de défense pour essayer de rationaliser ce que tu vis. Tu as sous les yeux une copie conforme de toi, hormis le langage, quoi que, tu as un langage aussi châtié lorsque tu es seul. Tu as l'impression d'être face à un miroir et qui ne l'a pas vécu ne peux pas imaginer l'effet que ça fait. Tu ne te gênes pas pour détailler son torse quand il se change, des tatouages, lui aussi, sans parler de sa morphologie, jusqu'à l'implantation de ses poils autour de son nombril et ce nombril. Personne n'a le même, personne...sauf vous deux. Cette vision te donne la chair de poule et une sueur froide te parcourt l'échine. C'est tout bonnement impossible.
Intérieurement tu le remercies de fermer les yeux, tu peux alors expirer en silence et prendre une grande bouffé d'air pour calmer ton cœur qui s'alarme depuis que tu l'as vu. Il a beau t'avoir posé une question, tu ne veux pas répondre. Tu n'as pas envie de comprendre, tu as juste envie qu'il disparaisse pour que tu puisses t'enfiler une bouteille de whisky et oublier cette soirée. Pourtant ton cœur veut comprendre. Lorsque tu entres-ouvres la bouche, il reprend, allant chercher quelque chose dans sa veste. Tu remarques encore à quel point vous vous ressemblez dans sa manière de se déplacer.
Quand tu comprends ou il veut en venir, tu acceptes d'un signe de tête, sans un mot, sortant ton passeport. D'une main tu lui tends alors que de l'autre tu attends le sien. Tu n'as pas confiance et tu ne comptes pas lâcher sans l'assurance d'avoir l'autre. Une fois l'échange fait, tu as de la chance d'être près du siège de ton bureau. Tu te laisses tomber dedans entre ouvrant la bouche. Même date de naissance, même lieux...Tes parents t'ont toujours dit que tu étais venu au monde en Amérique parce qu'ils étaient en voyage et tu étais né prématurément. Alors comment est-ce possible que Soo Jung, soit né lui aussi là-bas avec une ressemblance si importante. Il n'y a pas de doute, c'est ton frère, pire ton jumeau. C'est impossible, tu n'y crois pas, c'est surréaliste. Comment tes parents t'ont caché l'existence d'un frère ? Pourquoi est-ce qu'il n'était pas avec vous ? A moins que...Trop de questions tournent dans ta tête alors que tu as lentement relevé les yeux vers lui.
« Est-ce que...Qui sont tes parents ? »
En attendant sa réponse, tu vérifies à nouveau le passeport. Ton regard oscille entre le bout de papier et lui. Soo Jung, est-ce que c'est vraiment ton frère ? Est-ce que c'est réellement possible ? Il faut se rendre à l'évidence, après tout vous êtes au bon endroit, c'est la seule solution. Une petite voix au fond de toi te susurre que c'est bien ça, c'est bien lui, cette partie de toi qui te manque depuis si longtemps. Tu t'es levé pour t'approcher à nouveau de lui. Sans agressivité, tu as effleuré son visage, ses sourcils, détaillant chaque partie, comme tu le fais chaque matin pour toi.
« Comment est-ce que c'est possible ? »
Pourtant envers et contre, tu te voiles la face. Tu as beau te dire que tu vis au travers du regard des gens, en réalité tu survies et ce depuis des années. Dès ta plus tendre enfance tu t'es senti, comme s'il te manquait une partie de toi-même. Tu l'as longtemps cherché, chez les autres, mais aussi dans la musique ou la boisson. Malheureusement aux fils des années ta détermination s'est étiolé et n'a laissé de toi que cette coquille vide que tu modèles pour briller, comme si tu étais une étoile unique. Et voilà que cet homme, ce sosie débarque et fait explosé tout ce que tu représentes et que tu as mis si longtemps à construire. Tu affiches un visage imperturbable alors qu'au fond, l'enfant brisé et perdu hurle dans ton cœur et sa souffrance te donne la nausée, ta souffrance...Si lui se laisse submerger par la colère, toi c'est une douleur abyssale qui te prend les tripes.
Tu mets de la distance en lui et toi, voyant clairement qu'il pourrait te sauter à la gorge à tout moment. Cependant il ne le fait pas, à la place tu as l'impression que son cerveau se liquéfie en voyant ses yeux s'embrasser. Lorsqu'il te donne du grain à moudre, tu fronces les sourcils, signe que toi aussi ton esprit est en ébullition derrière cette façade placide. Comment est-ce possible que vous vous ressembliez autant, jusque dans le choix de vos carrières ? Tu ne veux pas comprendre. Tu refuses d'envisager l'impensable. La génétique est une chose, l'environnement en est une autre. La science a prouvé que l'environnement joue un rôle important dans l'évolution. Comment tu sais ça ? Aucune importante, c'est juste un mécanisme de défense pour essayer de rationaliser ce que tu vis. Tu as sous les yeux une copie conforme de toi, hormis le langage, quoi que, tu as un langage aussi châtié lorsque tu es seul. Tu as l'impression d'être face à un miroir et qui ne l'a pas vécu ne peux pas imaginer l'effet que ça fait. Tu ne te gênes pas pour détailler son torse quand il se change, des tatouages, lui aussi, sans parler de sa morphologie, jusqu'à l'implantation de ses poils autour de son nombril et ce nombril. Personne n'a le même, personne...sauf vous deux. Cette vision te donne la chair de poule et une sueur froide te parcourt l'échine. C'est tout bonnement impossible.
Intérieurement tu le remercies de fermer les yeux, tu peux alors expirer en silence et prendre une grande bouffé d'air pour calmer ton cœur qui s'alarme depuis que tu l'as vu. Il a beau t'avoir posé une question, tu ne veux pas répondre. Tu n'as pas envie de comprendre, tu as juste envie qu'il disparaisse pour que tu puisses t'enfiler une bouteille de whisky et oublier cette soirée. Pourtant ton cœur veut comprendre. Lorsque tu entres-ouvres la bouche, il reprend, allant chercher quelque chose dans sa veste. Tu remarques encore à quel point vous vous ressemblez dans sa manière de se déplacer.
Quand tu comprends ou il veut en venir, tu acceptes d'un signe de tête, sans un mot, sortant ton passeport. D'une main tu lui tends alors que de l'autre tu attends le sien. Tu n'as pas confiance et tu ne comptes pas lâcher sans l'assurance d'avoir l'autre. Une fois l'échange fait, tu as de la chance d'être près du siège de ton bureau. Tu te laisses tomber dedans entre ouvrant la bouche. Même date de naissance, même lieux...Tes parents t'ont toujours dit que tu étais venu au monde en Amérique parce qu'ils étaient en voyage et tu étais né prématurément. Alors comment est-ce possible que Soo Jung, soit né lui aussi là-bas avec une ressemblance si importante. Il n'y a pas de doute, c'est ton frère, pire ton jumeau. C'est impossible, tu n'y crois pas, c'est surréaliste. Comment tes parents t'ont caché l'existence d'un frère ? Pourquoi est-ce qu'il n'était pas avec vous ? A moins que...Trop de questions tournent dans ta tête alors que tu as lentement relevé les yeux vers lui.
« Est-ce que...Qui sont tes parents ? »
En attendant sa réponse, tu vérifies à nouveau le passeport. Ton regard oscille entre le bout de papier et lui. Soo Jung, est-ce que c'est vraiment ton frère ? Est-ce que c'est réellement possible ? Il faut se rendre à l'évidence, après tout vous êtes au bon endroit, c'est la seule solution. Une petite voix au fond de toi te susurre que c'est bien ça, c'est bien lui, cette partie de toi qui te manque depuis si longtemps. Tu t'es levé pour t'approcher à nouveau de lui. Sans agressivité, tu as effleuré son visage, ses sourcils, détaillant chaque partie, comme tu le fais chaque matin pour toi.
« Comment est-ce que c'est possible ? »
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Re: Man in the mirror (Yoon Ji and Soo Jung - the magnificent Twins.) | Dim 4 Oct - 21:59 Citer EditerSupprimer
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@Chae Yoon JiLa curiosité est un vilain défaut. Et ce soir ma curiosité m'avait amené au bord d'un précipice. Aurais-je mieux fait de ne pas entrer dans ce bar ? Me serais-je senti mieux sans cette rencontre qui venait de chambouler toute mon existence en un battement de cil ? Vivre dans l'ignorance ? Tout indiquait que je faisais face à mon frère. Mon jumeau. La moitié de moi-même. Et je refusais d'accepter cette terrible vérité. Il devait y avoir une explication, quelque chose de logique. Quelque chose qui me prouverait que tout ceci n'était qu'une mascarade. Que lui et moi on ne partageait pas le même sang et code génétique. Je refusais de faire partie du même monde que lui, de laisser de la place à un double dont je ne connaissais rien. Je ne voulais pas croire que je n'étais pas unique, moi qui avais construit mon image depuis tant d'années, qui avait tant fait pour oublier cette enfance passée sous les moqueries, de me débarrasser de l'image de ce gentil Soo Jung, tête de turc de ses camarades de classe… J'avais soigné chaque détail de mon image, recherchant l'authenticité de ma façon de parler jusqu'à ma façon de m'habiller. Tout ça pour me rendre compte qu'existait sur Terre, dans la même ville et dans le même quartier, quelqu'un qui poussait comme moi le détail à l'extrême dans l'authenticité. Car je voyais le soin qu'il apportait à sa coiffure, sa tenue, sa façon d'être. Je me reconnaissais tellement en lui que ça m'effrayait. Les gens se posent souvent la question de savoir si l'on est seul dans l'univers mais il faudrait déjà se poser la question de savoir si l'on est déjà seul sur Terre. Il paraît qu'un sosie de nous existe dans le monde. Je venais de le rencontrer mais qui était-il réellement… Un sosie ou un véritable frère ?
La migraine, fulgurante, traversait ma cervelle de part en part. Cette douleur qui se transforme en colère, cette colère qui ne sait même pas pourquoi elle est là exactement. Je sentais mon sang bouillonner dans mes entrailles, j'étais un volcan prêt à exploser, le monde était flou, les questions fusaient dans mon esprit. Je me sentais sur le point de vomir. Tout ceci me rendait malade… Et puis une idée de génie arriva, aussi foudroyante que l'éclair. Je me déplaçais vers le canapé, me fichant royalement du fait que je n'avais même pas de tee-shirt et que j'exposais mon corps ainsi à son regard. La réponse tenait sur un bout de papier rectangulaire. Je lui tendais mon passeport et je le vis aller fouiller dans ses affaires pour en sortir le sien. On se regardait comme dans un western, nous avions déjà dégainé et on attendait le premier mouvement de l'autre. Je voyais sa méfiance dans son regard, je partageais la même. J'arrivais à le comprendre sans qu'aucun mot ne soit échangé entre nous et ça me filait la chair de poule. Lorsque mon passeport finit entre ses doigts et le sien entre les miens, je ne perdis pas la moindre seconde pour l'ouvrir et tomber sur la page qui allait enfin révéler toute la vérité. Nom : Chae. Je n'avais pas pris une autre respiration pour autant. Nous n'avions pas le même nom, c'était rassurant mais mon investigation n'était pas terminée. Prénom : Yoon Ji. Lieu de naissance : Los Angeles. Je sentis mon cœur rater un battement. Puis s'arrêter complètement.
Date de naissance : 13/12/1992. Le visage blême, je levais les yeux vers lui, à temps pour le voir flancher et prendre appui sur l'accoudoir de son siège avant de s'affaler dedans. Je réalisais alors en voyant sa réaction que tout ceci n'était pas une blague. Aucun acteur au monde ne serait assez doué pour interpréter le choc qu'on venait de ressentir. Il avait perdu cette contenance qui lui avait collé à la peau depuis notre rencontre. Le masque de façade venait de tomber, le révélant au grand jour. Il montrait enfin ses émotions et elles étaient désormais aussi visibles que les miennes. Mes yeux fixés sur lui, je n'arrivais pas à décrocher mon regard. C'était mon jumeau qui était là en face de moi et je ne comprenais pas comment tout cela était possible. Qu'est-ce qu'il s'était passé vingt sept ans plus tôt aux Etats-Unis ? Est-ce que mes parents savaient que j'avais un frère ? Pourquoi n'ont-ils pas adopté Yoon Ji ? Je ne savais pas trop comment fonctionnait les demandes auprès des mères porteuses ni même ce que mes parents avaient dû endurer pour m'avoir. Peut-être leur avait-on annoncé qu'il y avait des jumeaux mais qu'ils n'avaient pas l'argent pour payer la mère porteuse pour deux enfants ? Je me demandais si mes parents étaient au courant de tout ça et s'ils me l'avaient caché, sciemment. Pour ne pas me faire du mal. Si je connaissais pas l'existence de ce frère, avec qui j'avais seulement partagé neuf mois de mon existence, je ne pouvais pas avoir mal et leur poser de questions…. Mais avaient-ils simplement caché la vérité ou l'avaient-ils déformé de façon voulue ? Etaient-ils ne serait-ce qu'au courant de l'existence de ce frère ? Une simple question semblait en amener une dizaine d'autres depuis que j'étais entré dans ce bar. L'Evidence portait mal son nom…
Je regardais Yoon Ji qui était toujours dans ce même état de choc. Je n'avais pas bougé de mon côté, ne sachant même pas ce que j'attendais réellement maintenant. Qu'il parle en premier ? Que j'arrive à sortir de cette léthargie de mon côté ? Mon cerveau, lui, avait décidé que c'était le bon moment pour faire un retour en arrière et rembobiner le fil de ma vie… Ce manque que j'avais ressenti… J'avais l'impression que tout revenait au triple galop, ces souvenirs de moi seul, pleurant toutes les larmes de mon corps, ne comprenant pas pourquoi, même si jeune, je me sentais aussi mal dans ma peau, dans ma tête… J'avais toujours eu la sensation qu'il me manquait quelque chose pour être heureux. Malgré tout l'amour de mes parents, je m'étais toujours senti mal, comme s'il me manquait une pièce au puzzle complexe que j'étais. J'avais mis toute cette tristesse sur le dos de mes camarades qui me harcelaient, qui se moquaient de moi. Mais maintenant, à bien y repenser, j'avais toujours réussi à passer outre leur jugement, je me fichais de ce qu'il pensait de moi ou de mes parents… Maintenant… J'avais peut-être l'explication sous les yeux. Je ne pouvais pas me sentir bien sans une partie de moi-même…
Yoon Ji leva les yeux vers moi, me posant une question dont il ne pouvait pas obtenir la réponse à la simple lecture de mon passeport.
« Hyun-Soo et Jung-Ho » lui répondis-je d'une voix que je ne reconnaissais pas, une voix trahissant toute l'émotion que j'avais en moi. Je le voyais tiquer à l'annonce des noms de mes parents. « Oui, j'ai deux pères…. C'est pour ça la naissance aux Etats-Unis… » Je n'en disais pas plus car il connaissait sûrement l'histoire, vu qu'on partageait la même. L'appel à une mère porteuse… Une mère, notre mère, qu'on ne verrait jamais de toute notre vie. Je me demandais ce qui avait poussé les parents de Yoon Ji à faire appel à une mère porteuse, s'il avait deux papas également ou alors si sa mère n'avait pas pu avoir d'enfant tout simplement…
Je vis Yoon Ji se lever et je ne bougeai pas d'un millimètre, le voyant se rapprocher de moi. Je n'eux même pas le moindre mouvement de recul lorsque sa main vint me toucher le visage. Il m'inspectais sous toutes les coutures mais cette flamme dans ce regard, qu'il avait eue jusqu'alors, semblait s'être éteinte. Il me regardait avec une lueur nouvelle, celle d'un frère qui découvre l'existence de son semblable…
Je n'avais rien à lui répondre car je ne savais pas moi-même comment une telle chose était possible. Était-ce un lourd secret de famille gardé par nos parents respectifs ? J'avais tant de questions à poser à mes pères mais j'avais peur d'entendre leurs réponses. Les entendre me dire qu'ils savaient et qu'ils m'avaient éloigné délibérément de Yoon Ji…
Je suivais le regard de Yoon Ji qui continuait de me détailler et mes paupières se mirent à picoter dangereusement. Cela faisait des années que je n'avais pas pleuré devant quelqu'un. Dix ans pour être exact. La dernière fois que ça m'était arrivé, c'était devant Woo Sung qui m'avait ramassé à la petite cuillère dans la rue, sans toit au dessus de ma tête et le cœur réduit en miettes. J'étais si jeune et si con, aveuglé pour la seule et unique fois par l'amour. Tout mon monde s'était écroulé et j'avais mis des mois à m'en remettre…
Je sentis une première larme se mettre à tomber et je ne la retins pas. Je restais impassible, sans qu'aucun sanglot ne se fasse entendre mais je n'arrivais pas à couper les vannes. Une deuxième larme vint s'échouer sur les doigts de Yoon Ji et je cherchais la réponse dans ses yeux. Je savais. Mon cœur le sentait. Mais il fallait que je lui pose tout de même la question….
« Est-ce que tu es vraiment…. Mon frère ? » J'avais besoin de l'entendre me le dire. On avait la preuve entre nos mains mais je voulais entendre ces mots sortir de la bouche de mon frère. Mon jumeau.
« Yoon Ji… » Je laissais son prénom glisser pour la première fois sur mes lèvres et c'est comme si mon monde en noir et blanc depuis vingt sept ans venait de s'éclairer d'une lumière nouvelle…
La migraine, fulgurante, traversait ma cervelle de part en part. Cette douleur qui se transforme en colère, cette colère qui ne sait même pas pourquoi elle est là exactement. Je sentais mon sang bouillonner dans mes entrailles, j'étais un volcan prêt à exploser, le monde était flou, les questions fusaient dans mon esprit. Je me sentais sur le point de vomir. Tout ceci me rendait malade… Et puis une idée de génie arriva, aussi foudroyante que l'éclair. Je me déplaçais vers le canapé, me fichant royalement du fait que je n'avais même pas de tee-shirt et que j'exposais mon corps ainsi à son regard. La réponse tenait sur un bout de papier rectangulaire. Je lui tendais mon passeport et je le vis aller fouiller dans ses affaires pour en sortir le sien. On se regardait comme dans un western, nous avions déjà dégainé et on attendait le premier mouvement de l'autre. Je voyais sa méfiance dans son regard, je partageais la même. J'arrivais à le comprendre sans qu'aucun mot ne soit échangé entre nous et ça me filait la chair de poule. Lorsque mon passeport finit entre ses doigts et le sien entre les miens, je ne perdis pas la moindre seconde pour l'ouvrir et tomber sur la page qui allait enfin révéler toute la vérité. Nom : Chae. Je n'avais pas pris une autre respiration pour autant. Nous n'avions pas le même nom, c'était rassurant mais mon investigation n'était pas terminée. Prénom : Yoon Ji. Lieu de naissance : Los Angeles. Je sentis mon cœur rater un battement. Puis s'arrêter complètement.
Date de naissance : 13/12/1992. Le visage blême, je levais les yeux vers lui, à temps pour le voir flancher et prendre appui sur l'accoudoir de son siège avant de s'affaler dedans. Je réalisais alors en voyant sa réaction que tout ceci n'était pas une blague. Aucun acteur au monde ne serait assez doué pour interpréter le choc qu'on venait de ressentir. Il avait perdu cette contenance qui lui avait collé à la peau depuis notre rencontre. Le masque de façade venait de tomber, le révélant au grand jour. Il montrait enfin ses émotions et elles étaient désormais aussi visibles que les miennes. Mes yeux fixés sur lui, je n'arrivais pas à décrocher mon regard. C'était mon jumeau qui était là en face de moi et je ne comprenais pas comment tout cela était possible. Qu'est-ce qu'il s'était passé vingt sept ans plus tôt aux Etats-Unis ? Est-ce que mes parents savaient que j'avais un frère ? Pourquoi n'ont-ils pas adopté Yoon Ji ? Je ne savais pas trop comment fonctionnait les demandes auprès des mères porteuses ni même ce que mes parents avaient dû endurer pour m'avoir. Peut-être leur avait-on annoncé qu'il y avait des jumeaux mais qu'ils n'avaient pas l'argent pour payer la mère porteuse pour deux enfants ? Je me demandais si mes parents étaient au courant de tout ça et s'ils me l'avaient caché, sciemment. Pour ne pas me faire du mal. Si je connaissais pas l'existence de ce frère, avec qui j'avais seulement partagé neuf mois de mon existence, je ne pouvais pas avoir mal et leur poser de questions…. Mais avaient-ils simplement caché la vérité ou l'avaient-ils déformé de façon voulue ? Etaient-ils ne serait-ce qu'au courant de l'existence de ce frère ? Une simple question semblait en amener une dizaine d'autres depuis que j'étais entré dans ce bar. L'Evidence portait mal son nom…
Je regardais Yoon Ji qui était toujours dans ce même état de choc. Je n'avais pas bougé de mon côté, ne sachant même pas ce que j'attendais réellement maintenant. Qu'il parle en premier ? Que j'arrive à sortir de cette léthargie de mon côté ? Mon cerveau, lui, avait décidé que c'était le bon moment pour faire un retour en arrière et rembobiner le fil de ma vie… Ce manque que j'avais ressenti… J'avais l'impression que tout revenait au triple galop, ces souvenirs de moi seul, pleurant toutes les larmes de mon corps, ne comprenant pas pourquoi, même si jeune, je me sentais aussi mal dans ma peau, dans ma tête… J'avais toujours eu la sensation qu'il me manquait quelque chose pour être heureux. Malgré tout l'amour de mes parents, je m'étais toujours senti mal, comme s'il me manquait une pièce au puzzle complexe que j'étais. J'avais mis toute cette tristesse sur le dos de mes camarades qui me harcelaient, qui se moquaient de moi. Mais maintenant, à bien y repenser, j'avais toujours réussi à passer outre leur jugement, je me fichais de ce qu'il pensait de moi ou de mes parents… Maintenant… J'avais peut-être l'explication sous les yeux. Je ne pouvais pas me sentir bien sans une partie de moi-même…
Yoon Ji leva les yeux vers moi, me posant une question dont il ne pouvait pas obtenir la réponse à la simple lecture de mon passeport.
« Hyun-Soo et Jung-Ho » lui répondis-je d'une voix que je ne reconnaissais pas, une voix trahissant toute l'émotion que j'avais en moi. Je le voyais tiquer à l'annonce des noms de mes parents. « Oui, j'ai deux pères…. C'est pour ça la naissance aux Etats-Unis… » Je n'en disais pas plus car il connaissait sûrement l'histoire, vu qu'on partageait la même. L'appel à une mère porteuse… Une mère, notre mère, qu'on ne verrait jamais de toute notre vie. Je me demandais ce qui avait poussé les parents de Yoon Ji à faire appel à une mère porteuse, s'il avait deux papas également ou alors si sa mère n'avait pas pu avoir d'enfant tout simplement…
Je vis Yoon Ji se lever et je ne bougeai pas d'un millimètre, le voyant se rapprocher de moi. Je n'eux même pas le moindre mouvement de recul lorsque sa main vint me toucher le visage. Il m'inspectais sous toutes les coutures mais cette flamme dans ce regard, qu'il avait eue jusqu'alors, semblait s'être éteinte. Il me regardait avec une lueur nouvelle, celle d'un frère qui découvre l'existence de son semblable…
Je n'avais rien à lui répondre car je ne savais pas moi-même comment une telle chose était possible. Était-ce un lourd secret de famille gardé par nos parents respectifs ? J'avais tant de questions à poser à mes pères mais j'avais peur d'entendre leurs réponses. Les entendre me dire qu'ils savaient et qu'ils m'avaient éloigné délibérément de Yoon Ji…
Je suivais le regard de Yoon Ji qui continuait de me détailler et mes paupières se mirent à picoter dangereusement. Cela faisait des années que je n'avais pas pleuré devant quelqu'un. Dix ans pour être exact. La dernière fois que ça m'était arrivé, c'était devant Woo Sung qui m'avait ramassé à la petite cuillère dans la rue, sans toit au dessus de ma tête et le cœur réduit en miettes. J'étais si jeune et si con, aveuglé pour la seule et unique fois par l'amour. Tout mon monde s'était écroulé et j'avais mis des mois à m'en remettre…
Je sentis une première larme se mettre à tomber et je ne la retins pas. Je restais impassible, sans qu'aucun sanglot ne se fasse entendre mais je n'arrivais pas à couper les vannes. Une deuxième larme vint s'échouer sur les doigts de Yoon Ji et je cherchais la réponse dans ses yeux. Je savais. Mon cœur le sentait. Mais il fallait que je lui pose tout de même la question….
« Est-ce que tu es vraiment…. Mon frère ? » J'avais besoin de l'entendre me le dire. On avait la preuve entre nos mains mais je voulais entendre ces mots sortir de la bouche de mon frère. Mon jumeau.
« Yoon Ji… » Je laissais son prénom glisser pour la première fois sur mes lèvres et c'est comme si mon monde en noir et blanc depuis vingt sept ans venait de s'éclairer d'une lumière nouvelle…
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Re: Man in the mirror (Yoon Ji and Soo Jung - the magnificent Twins.) | Dim 4 Oct - 23:59 Citer EditerSupprimer
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▼▲▼
@Park Soo JungTenue | A sa réponse, tes poings se ferment, tes phalanges blanchissent tant tes doigts sont serrés. Ton cœur, lui, fait un looping dans ta poitrine. Sa révélation est lourde de conséquences pour toi. Avant aujourd'hui tu n'as jamais douté d'être le fils de tes parents. Pourtant au vu de l'information qu'il vient de lâcher, tu comprends que toute ta vie n'a été qu'un mensonge, purement et simplement une grande blague, une supercherie dont tu es le seul à ne pas être au courant. Il est évident que tes parents doivent savoir, à tes yeux c'est impossible autrement. Si précédemment tu arrivais à contenir tes émotions, à cet instant tu es sujet à la même vague de rage qu'a ressenti ton jumeau. Ton sang pulse dans tes tempes et te donne mal à la tête tellement il y a de questions qui tournent dans celle-ci. Ton existence même est remise en question. Ce que tu pensais réelle, la famille, la seule chose vraie dans ce monde surfait, est en réalité fausse. D'un coup d'un seul, tu viens de perdre ton identité, ta singularité, ta famille et tout ce qui te représente. C'est un chaos total en toi, tu es submergé par la rage, la colère, mais aussi la peine et la désespoir. Tu as l'impression qu'on vient de t'arracher la carapace que tu t'étais faite. Seulement contrairement à un serpent qui mue, cette ablation de ton être est douloureuse. Tu as l'impression d'être mis à nu, exposant ta chair meurtrie comme si tu n'étais rien de plus qu'un sac de viande qu'on a ballotté aux quatre vent. Comment réagir face à la vérité ? Tu as un jumeau, tu es surement adopté et personne ne t'a jamais rien dit. Forcement tu n'es pas chamboulé, tu es dévasté. Pourtant lorsque ton regard se pose sur lui, ton cœur s'allège sans que tu comprennes pourquoi. Toi qui a toujours eu l'impression d'être seul, tu réalises que ce sentiment est du à ce frère absent de ta vie.
Lorsqu'il a repris la parole, tes yeux se sont baissés sur ses lèvres. Tu les as caressé du pouce alors que sa voix fait écho en toi. Voir ces dernières prononcer ton prénom te réchauffe cœur. Comme si à traverse ces dernières phrases, ces quelques mots il t'avait donné une identité. Tu as l'impression de renaitre, comme si tu retrouvais une partie de toi et sa voix vient d'emplir le trou béant que tu avais depuis si longtemps dans la poitrine. Après tout, il est plus que ton frère, Soo Jung est ton jumeau. Vous venez du même embryon, la même cellule, la même âme qui s'est divisé en deux pour donner deux êtres unis par un lien indescriptible, plus fort que l'amitié, plus fort que l'amour lui-même. La larme que tu sens sur ta main te fait relever les yeux vers lui. En découvrant qu'il pleure en silence, ton cœur se serre et tes yeux s'humidifient instinctivement. Ta main remonte pour essuyer la prochaine larme, alors qu'une perle au coin de ton œil. A cet instant tu as l'impression d'être déchiré par la peine, pas celle que tu ressentais précédemment alors que ton univers venait de voler en éclats. Non, là c'est différent, tu as l'impression de pleurer aussi, ce qui est vrai, comme si tu ressentais toute sa tristesse, sa détresse, son hésitation. Et pourtant une graine de joie a l'air de germer, car pour la première fois de ta vie, tu te sens soulagé, car tu n'es pas seul, tu n'es plus seul.
« Soo Jung…On est jumeau. »
Tu ne t'es pas rendu compte que tu pleurais aussi. C'est bien la première fois que tu te laisses aller devant quelqu'un. Ce n'est pas rare que tu verses des flots lorsque tu es seul dans ton lit, recroquevillait comme un enfant, hurlant en silence la souffrance qui te ronge. Il ne se passe pas une semaine sans que tu ne fasses pas une crise de larmes, t'enfermant dans ta chambre. Dans ces moments il n'y a qu'une bouteille qui arrive à faire taire ton cerveau et te permet de t'endormir. A cet instant pourtant les perles qui roulent sur ton visage n'ont pas le même goute que d'habitude. Dans un geste rapide, tu as ôté ta veste pour la déposer sur les épaules nus de ton jumeau sans réellement savoir pourquoi. Tu as ensuite laissé tes mains sur ses épaules murmurant dans un soupire.
« Ça va aller…»
Ta voix est aussi tremblante que la sienne quelques minutes avant. Le ton que tu emplois n'est pas assuré. Ta phrase est autant une affirmation qu'une question, tu ne sais plus où tu en es. Tu ne comprends pas que ce que tu ressens, un mélange de soulagement, de joie et de peine. Tu as l'impression d'avoir été privé d'une partie de toi tout ce temps. Cela devrait te mettre en colère, tu devrais haïr cette vie de vous avoir séparé, tes parents, les siens et le monde de vous avoir éloigné, alors que vous êtes si proche, même pays et même quartier. Tu as tant de questions pourtant aucune ne traverse la barrière de tes lèvres. Tu n'as pas envie d'avoir de réponses, pour l'heure tu n'en as pas besoin. Tu as juste besoin de lui. Ta tête vienne se poser sur son épaule. Tes bras sont même venus l'enlacer alors que tu t'es rapproché de lui. La chaleur qu'il dégage a un effet salvateur sur toi, tu as l'impression de guérir de toutes les blessures que la vie t'a infligées. C'est surement une illusion, néanmoins ce contact, cette étreinte te fait du bien. Tu n'as jamais connu un sentiment comme celui-là, tes parents n'ont pas été ce qu'on peut qualifier d'aimant. Tu n'as jamais eu d'amis proches et la seule fois ou tu as ouvert ton cœur, l'autre est parti emportant avec lui le peu d'espoir que tu mettais en l'humanité. Au creux de ses bras, au contraire, tu as le sentiment que le pire est derrière toi. Tu le serres, sans réellement savoir la force que tu mets en murmurant à nouveau.
« Tu m'as manqué….»
Lorsqu'il a repris la parole, tes yeux se sont baissés sur ses lèvres. Tu les as caressé du pouce alors que sa voix fait écho en toi. Voir ces dernières prononcer ton prénom te réchauffe cœur. Comme si à traverse ces dernières phrases, ces quelques mots il t'avait donné une identité. Tu as l'impression de renaitre, comme si tu retrouvais une partie de toi et sa voix vient d'emplir le trou béant que tu avais depuis si longtemps dans la poitrine. Après tout, il est plus que ton frère, Soo Jung est ton jumeau. Vous venez du même embryon, la même cellule, la même âme qui s'est divisé en deux pour donner deux êtres unis par un lien indescriptible, plus fort que l'amitié, plus fort que l'amour lui-même. La larme que tu sens sur ta main te fait relever les yeux vers lui. En découvrant qu'il pleure en silence, ton cœur se serre et tes yeux s'humidifient instinctivement. Ta main remonte pour essuyer la prochaine larme, alors qu'une perle au coin de ton œil. A cet instant tu as l'impression d'être déchiré par la peine, pas celle que tu ressentais précédemment alors que ton univers venait de voler en éclats. Non, là c'est différent, tu as l'impression de pleurer aussi, ce qui est vrai, comme si tu ressentais toute sa tristesse, sa détresse, son hésitation. Et pourtant une graine de joie a l'air de germer, car pour la première fois de ta vie, tu te sens soulagé, car tu n'es pas seul, tu n'es plus seul.
« Soo Jung…On est jumeau. »
Tu ne t'es pas rendu compte que tu pleurais aussi. C'est bien la première fois que tu te laisses aller devant quelqu'un. Ce n'est pas rare que tu verses des flots lorsque tu es seul dans ton lit, recroquevillait comme un enfant, hurlant en silence la souffrance qui te ronge. Il ne se passe pas une semaine sans que tu ne fasses pas une crise de larmes, t'enfermant dans ta chambre. Dans ces moments il n'y a qu'une bouteille qui arrive à faire taire ton cerveau et te permet de t'endormir. A cet instant pourtant les perles qui roulent sur ton visage n'ont pas le même goute que d'habitude. Dans un geste rapide, tu as ôté ta veste pour la déposer sur les épaules nus de ton jumeau sans réellement savoir pourquoi. Tu as ensuite laissé tes mains sur ses épaules murmurant dans un soupire.
« Ça va aller…»
Ta voix est aussi tremblante que la sienne quelques minutes avant. Le ton que tu emplois n'est pas assuré. Ta phrase est autant une affirmation qu'une question, tu ne sais plus où tu en es. Tu ne comprends pas que ce que tu ressens, un mélange de soulagement, de joie et de peine. Tu as l'impression d'avoir été privé d'une partie de toi tout ce temps. Cela devrait te mettre en colère, tu devrais haïr cette vie de vous avoir séparé, tes parents, les siens et le monde de vous avoir éloigné, alors que vous êtes si proche, même pays et même quartier. Tu as tant de questions pourtant aucune ne traverse la barrière de tes lèvres. Tu n'as pas envie d'avoir de réponses, pour l'heure tu n'en as pas besoin. Tu as juste besoin de lui. Ta tête vienne se poser sur son épaule. Tes bras sont même venus l'enlacer alors que tu t'es rapproché de lui. La chaleur qu'il dégage a un effet salvateur sur toi, tu as l'impression de guérir de toutes les blessures que la vie t'a infligées. C'est surement une illusion, néanmoins ce contact, cette étreinte te fait du bien. Tu n'as jamais connu un sentiment comme celui-là, tes parents n'ont pas été ce qu'on peut qualifier d'aimant. Tu n'as jamais eu d'amis proches et la seule fois ou tu as ouvert ton cœur, l'autre est parti emportant avec lui le peu d'espoir que tu mettais en l'humanité. Au creux de ses bras, au contraire, tu as le sentiment que le pire est derrière toi. Tu le serres, sans réellement savoir la force que tu mets en murmurant à nouveau.
« Tu m'as manqué….»
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Re: Man in the mirror (Yoon Ji and Soo Jung - the magnificent Twins.) | Dim 11 Oct - 21:12 Citer EditerSupprimer
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@Chae Yoon JiJ'avais besoin d'être sûr même si mon cœur l'avait déjà reconnu. Il avait enfin trouvé une raison de battre lui qui ne fonctionnait uniquement que par instinct de survie. Rien ne le faisait vibrer et de nombreuses fois je m'étais vu reprocher mon manque d'empathie. J'avais un cœur de pierre et je le reconnaissais sans aucune honte. Ce cœur, mon cœur, je l'avais mis en sourdine depuis dix ans, fatigué par tous ces gens qui s'étaient amusés à le piétiner. J'étais devenu une coquille vide qui avançait dans la vie au jour le jour, sans me soucier de quoi serait fait le lendemain. Je profitais de tous les vices que pouvait offrir ma vie si spéciale. Je prenais, j'utilisais, je jetais. Aucun sentiment. J'avais appris, à mes dépends, qu'ils étaient inutiles. Dès que les sentiments entraient en jeu, le résultat était souvent le même : la déception, la trahison, la solitude. Alors j'avais revêtu une armure invisible.
Jusqu'à ce soir semble-t-il.
Je n'arrivais pas à stopper mes larmes silencieuses, elles coulaient sur mes joues et il n'y avait plus de commandant à bord du navire. Je naviguais à l'aveugle, perdu dans cette vie qui me réservait encore une fois des surprises. Il suffisait pourtant d'un simple mot de Yoon Ji pour que le gouvernail retrouve sa direction. Et lorsqu'il prononça à son tour mon prénom, mon cœur frappa dans ma poitrine. J'en avais mal. Le réveil tellement brutal. « On est jumeaux… » répétais-je après lui. Comme si le dire c'était nous donner une existence. Ce que devait penser également mon cœur qui tambourina… Il était en train de rattraper toutes ces années où il n'avait fait que fonctionner au ralenti.
Je levais les yeux vers mon frère et je faisais une nouvelle fois face à une image de moi-même. Lui aussi pleurait. Et même si cette image me faisait mal, c'était une douleur que j'arrivais à supporter. Car c'était une douleur que je partageais enfin avec quelqu'un. Lorsqu'il posa sa veste sur mes épaules dénudées, je sentais sa chaleur m'envelopper. C'était un geste qui avait tellement de significations pour moi, comme s'il venait me protéger du monde qui nous entourait. C'était un geste que j'avais cherché inconsciemment depuis mon enfance, moi qui avais passé mon temps à attendre que quelqu'un vienne m'aider, qu'on me tende la main, qu'on pose ses mains sur mes épaules en me disant que tout allait bien se passer. Il avait fallu que j'attende ce soir pour l'avoir cette main tendue.
Je continuais de le fixer, incapable de sortir le moindre mot. Incapable de le remercier pour ce qu'il venait de faire. J'avais l'impression d'être le petit frère et il y avait une chance sur deux pour que ce soit le cas…
Plus les secondes s'écoulaient et plus le silence s'installait. C'était un tsunami qui était en train de ravager ma vie et je n'arrivais plus à contrôler le flot de mes émotions. J'avais commencé ma journée en étant fils unique et je la finissais avec un frère. J'essayais de faire abstraction de toutes les questions et mystères qui entouraient notre naissance et le fait que quelqu'un ait jugé bon à un moment de nous séparer et de briser notre lien. Il avait fallu vingt-sept ans pour qu'on se retrouve et je sentais un sentiment étrange naître en moi, comme si… j'avais toujours su, au plus profond de moi, que je n'avais pas été tout seul dans la vie et que quelque part sur cette Terre, cette partie qui me manquait tant m'attendait. Il était devant moi et j'avais tellement de choses à lui raconter. Comment rattraper vingt sept années en un soir ? J'en avais le tournis tellement je ne savais pas par où commencer. C'était rare que je me retrouve sans savoir quoi dire.
Mais mon souffle se coupa lorsque je sentis le visage de Yoon Ji se poser contre mon épaule, ses bras venir m'entourer et ces mots qui venaient de parvenir à mon oreille. Moi, dont les larmes avaient cessé quelques instants, je sentis les sanglots revenir de plus belle et d'une main tremblante, je copiais le geste de mon frère, le serrant à mon tour contre moi, mon visage noyé par les larmes se posant contre le sien. « Tu m'as manqué aussi… » Ca pouvait paraître idiot pour n'importe qui qui saurait qu'on venait à peine de se rencontrer mais pour Yoon Ji et moi, on savait ce que ça voulait dire. On pleurait notre absence dans la vie de l'autre qui aurait pu changer bien des choses.
Est-ce qu'on serait devenu les mêmes si nous n'avions pas été séparés à la naissance ? Serais-je devenu aussi insensible et rebelle ? Aurais-je lutté comme je le faisais pour les droits des gays en Corée ? Je savais que c'était inutile de me poser toutes ces questions mais peut-être je me le posais pour éviter de penser à celles qui me faisaient le plus peur…. Et maintenant ? Comment allait être ma vie avec un frère jumeau à mes côtés ? Qu'est-ce qui allait se passer une fois que j'aurais quitté ce bar ? Et si j'accordais trop d'importance à ces retrouvailles, comme si Yoon Ji pouvait être la baguette magique qui pouvait effacer ces années de souffrance et de solitude ?
Qu'est-ce qu'on allait devenir si on se trompait lui et moi ?
Je me détachais lentement de son étreinte, essayant de reprendre contenance. Je savais pertinemment que ce n'était pas possible, que jamais je n'arriverais à remettre ce masque que j'avais l'habitude de porter en toutes circonstances. Ce soir, j'étais à nu, je me sentais fragile, exposé à ce regard qui en avait découvert plus sur moi que n'importe qui en plusieurs années.
« Je crois que j'ai besoin d'un remontant… Il paraît que l'alcool est bon par chez toi, tu m'en sers un verre ? »
Je m'asseyais sur le siège en face de son bureau, sa veste toujours posée sur mes épaules. Ma main se posa sous mon menton et je laissais un long sifflement s'échapper de mes lèvres. J'allais peut-être avoir besoin de deux ou trois verres pour me remettre de cette soirée et non un seul...
Jusqu'à ce soir semble-t-il.
Je n'arrivais pas à stopper mes larmes silencieuses, elles coulaient sur mes joues et il n'y avait plus de commandant à bord du navire. Je naviguais à l'aveugle, perdu dans cette vie qui me réservait encore une fois des surprises. Il suffisait pourtant d'un simple mot de Yoon Ji pour que le gouvernail retrouve sa direction. Et lorsqu'il prononça à son tour mon prénom, mon cœur frappa dans ma poitrine. J'en avais mal. Le réveil tellement brutal. « On est jumeaux… » répétais-je après lui. Comme si le dire c'était nous donner une existence. Ce que devait penser également mon cœur qui tambourina… Il était en train de rattraper toutes ces années où il n'avait fait que fonctionner au ralenti.
Je levais les yeux vers mon frère et je faisais une nouvelle fois face à une image de moi-même. Lui aussi pleurait. Et même si cette image me faisait mal, c'était une douleur que j'arrivais à supporter. Car c'était une douleur que je partageais enfin avec quelqu'un. Lorsqu'il posa sa veste sur mes épaules dénudées, je sentais sa chaleur m'envelopper. C'était un geste qui avait tellement de significations pour moi, comme s'il venait me protéger du monde qui nous entourait. C'était un geste que j'avais cherché inconsciemment depuis mon enfance, moi qui avais passé mon temps à attendre que quelqu'un vienne m'aider, qu'on me tende la main, qu'on pose ses mains sur mes épaules en me disant que tout allait bien se passer. Il avait fallu que j'attende ce soir pour l'avoir cette main tendue.
Je continuais de le fixer, incapable de sortir le moindre mot. Incapable de le remercier pour ce qu'il venait de faire. J'avais l'impression d'être le petit frère et il y avait une chance sur deux pour que ce soit le cas…
Plus les secondes s'écoulaient et plus le silence s'installait. C'était un tsunami qui était en train de ravager ma vie et je n'arrivais plus à contrôler le flot de mes émotions. J'avais commencé ma journée en étant fils unique et je la finissais avec un frère. J'essayais de faire abstraction de toutes les questions et mystères qui entouraient notre naissance et le fait que quelqu'un ait jugé bon à un moment de nous séparer et de briser notre lien. Il avait fallu vingt-sept ans pour qu'on se retrouve et je sentais un sentiment étrange naître en moi, comme si… j'avais toujours su, au plus profond de moi, que je n'avais pas été tout seul dans la vie et que quelque part sur cette Terre, cette partie qui me manquait tant m'attendait. Il était devant moi et j'avais tellement de choses à lui raconter. Comment rattraper vingt sept années en un soir ? J'en avais le tournis tellement je ne savais pas par où commencer. C'était rare que je me retrouve sans savoir quoi dire.
Mais mon souffle se coupa lorsque je sentis le visage de Yoon Ji se poser contre mon épaule, ses bras venir m'entourer et ces mots qui venaient de parvenir à mon oreille. Moi, dont les larmes avaient cessé quelques instants, je sentis les sanglots revenir de plus belle et d'une main tremblante, je copiais le geste de mon frère, le serrant à mon tour contre moi, mon visage noyé par les larmes se posant contre le sien. « Tu m'as manqué aussi… » Ca pouvait paraître idiot pour n'importe qui qui saurait qu'on venait à peine de se rencontrer mais pour Yoon Ji et moi, on savait ce que ça voulait dire. On pleurait notre absence dans la vie de l'autre qui aurait pu changer bien des choses.
Est-ce qu'on serait devenu les mêmes si nous n'avions pas été séparés à la naissance ? Serais-je devenu aussi insensible et rebelle ? Aurais-je lutté comme je le faisais pour les droits des gays en Corée ? Je savais que c'était inutile de me poser toutes ces questions mais peut-être je me le posais pour éviter de penser à celles qui me faisaient le plus peur…. Et maintenant ? Comment allait être ma vie avec un frère jumeau à mes côtés ? Qu'est-ce qui allait se passer une fois que j'aurais quitté ce bar ? Et si j'accordais trop d'importance à ces retrouvailles, comme si Yoon Ji pouvait être la baguette magique qui pouvait effacer ces années de souffrance et de solitude ?
Qu'est-ce qu'on allait devenir si on se trompait lui et moi ?
Je me détachais lentement de son étreinte, essayant de reprendre contenance. Je savais pertinemment que ce n'était pas possible, que jamais je n'arriverais à remettre ce masque que j'avais l'habitude de porter en toutes circonstances. Ce soir, j'étais à nu, je me sentais fragile, exposé à ce regard qui en avait découvert plus sur moi que n'importe qui en plusieurs années.
« Je crois que j'ai besoin d'un remontant… Il paraît que l'alcool est bon par chez toi, tu m'en sers un verre ? »
Je m'asseyais sur le siège en face de son bureau, sa veste toujours posée sur mes épaules. Ma main se posa sous mon menton et je laissais un long sifflement s'échapper de mes lèvres. J'allais peut-être avoir besoin de deux ou trois verres pour me remettre de cette soirée et non un seul...
CODAGE PAR AMATIS
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Re: Man in the mirror (Yoon Ji and Soo Jung - the magnificent Twins.) | Dim 18 Oct - 0:24 Citer EditerSupprimer
♛ Man In The Mirror
Soo Jung + Yoon Ji
▼▲▼
@Park Soo JungTenue | Tu as toujours haïe ce monde régit par l'argent, l'apparence et le pouvoir. C'est pour cela que tu t'es construit une image pour te fondre dans la masse, pour t'intégrer dans cette société qui ne te correspond pas. Tu as noyé ta solitude en multipliant les conquêtes, éloignant le froid en ton sein avec la chaleur des corps allongés à tes côtés. Tu t'es voilé la face, mentant en cherchant des partenaires particuliers, intéressants et dignes de ton être alors qu'au fond tu cherchais simplement cette moitié qui te manquait, celle qui est en face de toi. Tu as toujours cru que l'argent achetait tout, la société met bien de l'air en bouteille pour le vendre, même l'amour se marchande. Combien se marie pour l'argent, pour une situation, pour une belle maison. Seulement parmi toutes ces choses, certaines ne monnaient pas. L'amour d'une famille, la place d'un frère dans le cœur de son jumeau, voilà ce qu'on n'achète pas. C'est ce que tu viens de comprendre dans le regard de Soo Jung lorsqu'il t'a posé les yeux sur toi. Cet échange silencieux t'a fait comprendre ce qui t'a manqué toute ta vie, lui...Tu ne comprenais pas pourquoi tu te sentais si seul, si différent, unique, comme un joyau brisé, fendu par les affres de la vie sans y avoir été explosé. Il est évident à présent que le joailler a scindé son œuvre en deux et dispersé les morceaux...Dans quel but ? Est-ce que vous êtes victimes d'une malédiction ? Est-ce qu'une fois réuni vos forces décuplés provoqueront un cataclysme ? C'est bien l'impression que tu as. Cette révélation a eu l'effet d'un big bang. Ton cœur a implosé, ta forteresse a été ébranlée et tu as l'impression d'être mis à nu face à lui, pleurant comme tu ne l'as jamais fait devant personne. Depuis le début tu as l'impression qu'il a lu en toi, il a tout de suite su que tu affichais un masque. Aussi à cet instant tu as rendu les armes, exprimant toute ton émotion. Sans comprendre pourquoi, tu te sens proche de lui. C'est ce qui te fait ôter ta veste pour lui mettre sur les épaules. Tu as ensuite laissé tomber ta tête contre lui en l'enlaçant. En sentant son étreinte, ses sanglots et en entendant ses paroles, tu t'es senti submerger par les émotions, la joie autant que la tristesse. Tu l'as un peu plus serré, te sentant pour la première fois de ta vie toi, une moitié qui fait partie d'un tout, même si au fond tu ne sais pas réellement ce que cela veut dire et ce que cela implique.
Après de longues minutes, instinctivement vous vous êtes détaché en même temps, comme si vous aviez étanché votre soif. D'un geste gracieux tu te tamponnes les yeux en inspirant doucement. Le flot d'émotions qui t'a ravagé s'est un peu calmé. Ce rapprochement y est pour beaucoup. Ta mère ne t'a jamais fait un câlin. Non pas qu'elle ne soit pas aimante, simplement que les démonstrations d'amour ne font pas partie de l'éducation que tu as reçu. Tu pensais que c'était ce qui t'avait manqué pendant ton enfance. Naïvement tu as cru que tu cherches cette affection chez les autres, cherchant une lueur de reconnaissance pour te sentir heureux. Ce soir tu as compris qu'il te manquait simplement une moitié de toi, celle qui reprend la parole en parlant d'un remontant. Tu pouffes de rire en souriant, un sourire jusque-là inconnu. Un sourire simple, pas sur-joué, sans sous-entendu, ni jugement.
« Tu lis dans mes pensées frérot…»
Tu esquisses léger rictus un peu gêné. Tu sais qu'il ne le prendra pas mal, enfin c'est ce que tu dis ton cœur, peut-être parce que celui-ci est connecté au sein. Enfin sans le faire attendre plus, tu te diriges vers le mur rempli d'étagères en verre pour choisir une bouteille. Tu n'as que des bouteilles d'exceptions, cela va du rhum au whisky en passant par de la vodka, du soju et même Absinthe et du Cognac. Pour cette rencontre extraordinaire, tu décides de prendre un whisky japonais, un de tes préférées que tu bois généralement seul lorsque tu es accablé par ta solitude, il est le seul à te réchauffer le cœur. Aujourd'hui tu as envie de le partager. Tu prends deux verres avant de revenir t'installer sur le canapé proche du fauteuil dans lequel il s'est installé.
« Tu as entendu tes rumeurs sur la qualité servie au bar et tu es venu vérifier ? Tu ne vas pas être déçu. »
Tu sers deux verres, sans glaçons, avant de déposer la bouteille sur la table au cas où il voudrait l'inspecter. Le Yamazaki est une marque de whisky japonais réputé pour égaler le savoir-faire des écossais. Le cru est un 25 ans d'âge, presque le même nombre d'années que vous avez passé séparé. Tu lui tends le verre attendant pour trinquer avec lui. Tu as tant de questions à lui poser, tu veux savoir tout de lui, sur son enfance, ses parents, s'il s'est toujours senti seul, si comme toi il ne respecte pas les traditions de la société, s'il préfère les fraises ou les cerises...Oui tu veux tout connaitre, cependant tu ne sais pas par où commencer. Avant de reprendre, tu prends une gorgée, fermant les yeux un instant pour apprécier les saveurs du whisky et la chaleur qui descend le long de ton œsophage. Après un soupire de satisfaction, tu reportes ton attention sur lui, plongeant à nouveau ton regard dans le sien. Tu as le sentiment que sa vie, comme la tienne, n'a pas été bercé par la normalité.
« Parle-moi de toi, je veux tout savoir, quel genre de boite de nuit tu tiens ? »
Après de longues minutes, instinctivement vous vous êtes détaché en même temps, comme si vous aviez étanché votre soif. D'un geste gracieux tu te tamponnes les yeux en inspirant doucement. Le flot d'émotions qui t'a ravagé s'est un peu calmé. Ce rapprochement y est pour beaucoup. Ta mère ne t'a jamais fait un câlin. Non pas qu'elle ne soit pas aimante, simplement que les démonstrations d'amour ne font pas partie de l'éducation que tu as reçu. Tu pensais que c'était ce qui t'avait manqué pendant ton enfance. Naïvement tu as cru que tu cherches cette affection chez les autres, cherchant une lueur de reconnaissance pour te sentir heureux. Ce soir tu as compris qu'il te manquait simplement une moitié de toi, celle qui reprend la parole en parlant d'un remontant. Tu pouffes de rire en souriant, un sourire jusque-là inconnu. Un sourire simple, pas sur-joué, sans sous-entendu, ni jugement.
« Tu lis dans mes pensées frérot…»
Tu esquisses léger rictus un peu gêné. Tu sais qu'il ne le prendra pas mal, enfin c'est ce que tu dis ton cœur, peut-être parce que celui-ci est connecté au sein. Enfin sans le faire attendre plus, tu te diriges vers le mur rempli d'étagères en verre pour choisir une bouteille. Tu n'as que des bouteilles d'exceptions, cela va du rhum au whisky en passant par de la vodka, du soju et même Absinthe et du Cognac. Pour cette rencontre extraordinaire, tu décides de prendre un whisky japonais, un de tes préférées que tu bois généralement seul lorsque tu es accablé par ta solitude, il est le seul à te réchauffer le cœur. Aujourd'hui tu as envie de le partager. Tu prends deux verres avant de revenir t'installer sur le canapé proche du fauteuil dans lequel il s'est installé.
« Tu as entendu tes rumeurs sur la qualité servie au bar et tu es venu vérifier ? Tu ne vas pas être déçu. »
Tu sers deux verres, sans glaçons, avant de déposer la bouteille sur la table au cas où il voudrait l'inspecter. Le Yamazaki est une marque de whisky japonais réputé pour égaler le savoir-faire des écossais. Le cru est un 25 ans d'âge, presque le même nombre d'années que vous avez passé séparé. Tu lui tends le verre attendant pour trinquer avec lui. Tu as tant de questions à lui poser, tu veux savoir tout de lui, sur son enfance, ses parents, s'il s'est toujours senti seul, si comme toi il ne respecte pas les traditions de la société, s'il préfère les fraises ou les cerises...Oui tu veux tout connaitre, cependant tu ne sais pas par où commencer. Avant de reprendre, tu prends une gorgée, fermant les yeux un instant pour apprécier les saveurs du whisky et la chaleur qui descend le long de ton œsophage. Après un soupire de satisfaction, tu reportes ton attention sur lui, plongeant à nouveau ton regard dans le sien. Tu as le sentiment que sa vie, comme la tienne, n'a pas été bercé par la normalité.
« Parle-moi de toi, je veux tout savoir, quel genre de boite de nuit tu tiens ? »
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