Jisoo est l’enfant unique d’une famille qui tient une petite boutique de seconde main en plein cœur de Séoul. Ils n’ont jamais été particulièrement riches, sans pour autant flirter avec la pauvreté. Pour cette raison, la vie de Jisoo a été plutôt paisible. Il s’est très jeune découvert une passion dévorante pour la robotique, avec pour matières préférées les différentes sciences qui étaient présentées à l’école. Un grand classique, peut-être, mais cela lui avait suffit pour s’intéresser à l’ingénierie en grandissant. D’ailleurs, au lycée, il s’est beaucoup appliqué pour obtenir des bonnes notes et les recommandations de ses professeurs, lorsqu’il a évoqué la possibilité d’étudier à la Yonsei par la suite. Il connaissait évidemment l’existence des bourses d’études, et son travail assidu, ainsi que la prise de cours du soir pour combler les quelques lacunes qu’il avait.

Quand on lui a annoncé qu’il avait été choisi pour l’une de ces bourses, Jisoo n’aurait pu être plus heureux. Hélas, cela annonçait les premières difficultés de sa vie de jeune adulte : il allait devoir trouver un travail pour aider ses parents à payer ses études, qui demeuraient assez coûteuse malgré la bourse d’étude, et en particulier pour payer son logement, qu’il avait pris dans la capitale. Séparé de ses parents, il avait alors commencé à chercher un travail, trouvant de l’aide auprès d’un cousin qui vivait sur la capitale. Mais pour Jisoo, payer des factures, ce n’était pas suffisant : il avait besoin d’argent pour mener à bien ses projets et ne pas avoir à réclamer de l’argent à ses parents trop souvent.

En soi, rien de bien complexe ou effrayant, si ce n’était la vie d’un étudiant dont la famille n’avait pas énormément de moyens. De cette façon, Jisoo avait pu entrer à l’université et entamer les études qui l’avaient tant fait rêver… Mais dans toute cette histoire, n’était-il pas temps pour lui d’apprendre à vivre ? Qu’en serait-il, une fois que la vie aurait continué son chemin et qu’il réaliserait que tout ce temps qu’il avait passé à vivre comme un adulte, il aurait pu la vivre comme un jeune homme ? À ses yeux, aussi longtemps qu’il poursuivait ses rêves, aucun regret ne viendrait peser sur ses épaules.

Persévérant, Jisoo a toujours pensé qu’il fallait travailler pour arriver à ses objectifs. Il a été élevé dans une famille où les deux parents avaient toujours dû travailler pour voir leurs rêves concrétisés, et il n’a jamais songé que tout était acquis dans la vie. Après avoir vu le magasin indépendant de ses parents connaître des difficultés, assez importantes, il a rapidement compris que lui non plus n’y échapperait pas.

Pour cette raison, Jisoo est un étudiant sérieux, mais qui cherche malgré tout à vivre correctement. Il a également un grand désir d’indépendance, comme le prouvent les deux petits boulots qu’il a entrepris afin de financer ces études, même si ces derniers ne lui permettent pas toujours d’entrer dans ses frais : heureusement, la bourse fournie par la Yonsei pour ses bons résultats au sortir du lycée lui a permis de ne pas trop se casser la figure une fois à l’université.

Mais Jisoo est également un rêveur : depuis tout petit, il rêve de technologie, d’inventions et de nouveauté. Il s’émerveillait devant les robots dans sa jeunesse, et encore plus aujourd’hui. Curieux de tout, et surtout du monde qui l’entoure, il ne manquera pas de lire et de s’informer sur les choses dont on lui parlera.

Cependant, Jisoo est quand même plus qu’un rat de bibliothèque : il aime participer à la vie estudiantine, à la vie tout simplement, et il aime passer du temps avec les personnes qu’il apprécie, même s’il a également des moments où il se montre un peu plus bougon et s’éloigne des autres.

Néanmoins, il faut aussi souligner que Jisoo sera assez difficile à convaincre lorsqu'il y aura des débat : il comprend que d’autres personnes puissent penser différemment que lui, mais tout ce qu’il demande, c’est qu’on n’essaie pas de lui imposer des idées auxquelles il ne croit pas. Il a une vision assez dichotomique/manichéenne du monde, ce qui n'est pas toujours pour lui servir. Il est très cartésien.