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family is everything (yami)

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family is everything (yami) | Sam 3 Oct - 17:20
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Minjun avait toujours été proche de sa famille. Sa famille, c’était son point de repère, sa vie et surtout les personnes qui comptaient le plus pour lui. Cependant, elle ne se limitait pas aux Chun, mais également aux Park, les amis de ses parents. Jun aimait à dire qu’il avait deux papas et deux mamans parce que c’était exactement ça. Il écoutait autant ses parents que ceux de Hyun. Ils étaient d’aussi bon conseil et parfois quand il avait été trop gêné pour dire les choses à ses parents, il allait voir les Park parce que c’était moins gênant. Et puis, vu qu’ils étaient amis avec ses propres parents, ils savaient à peu près tout de la vie de Minjun.  C’était comme ça que Hyuntae était devenu son petit frère même s’ils n’étaient pas liés par le sang. Il aurait aimé avoir une petite sœur ou même un petit frère biologique, mais le fils Park remplissait ce rôle à merveille et ça lui convenait comme ça. Il ne savait pas s’il aurait pu aimer un autre gamin autant qu’il aimait Hyuntae. Jun n’aurait pas pu diviser son cœur en plusieurs et donner autant d’amour à quelqu’un d’autre. Il se trouvait donc chanceux d’avoir le jeune homme dans sa vie.

Seulement, si pour lui la famille était importante, ce n’était pas le cas de tout le monde. Il en était conscient et trouvait ça dommage. La sphère familiale devait être un cocon, un endroit où l’on se sentait bien et pour certaines personnes ce n’était pas vrai. C’était anxiogène, castrateur et surtout un frein au bonheur et à l’ambition. Minjun essayait donc parfois de faire passer sa vision des choses mais ce n’était pas apprécié par tous et notamment pas par une élève : Yami. Par le plus grand des hasards, il avait surpris une de ses conversations et maintenant, il tentait à chaque fois qu’il la voyait de lui faire comprendre qu’elle avait besoin d’eux. C’était sûrement intrusif dans sa vie, mais il ne supportait pas l’idée qu’on ne veuille pas avoir ces gens si précieux autour de soi.

Aujourd’hui n’échappa pas à la règle quand il la vit manger. Il se précipita alors vers sa table et s’assit en face d’elle. « Bonjour Yami. Comment tu vas ? Et ta famille ? » Un sourire s’afficha sur ses lèvres tandis qu’il déballa ses affaires pour manger. Il s’était apporté un plat que sa mère avait fait pour lui dans la soirée. « Cuisine maison… Par ma maman. » Il planta son regard dans le sien. « ça te manque pas la cuisine de ta mère ? » Parce qu’il savait que lui, ça lui manquerait.
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Re: family is everything (yami) | Dim 4 Oct - 8:21
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Il y avait certains jours où une personne pouvait se lever avec un mauvais sentiment. Un sixième instinct, comme une petite voix qui murmurait dans l’oreille qu’elle venait de se lever et allait passer une mauvaise journée. Yami vivait actuellement cette situation alors que, sans bruit elle se dirigea vers la salle de bain pour se rafraîchir (alors que sa colocataire était sourde, elle n’avait pas à marcher sur la pointe des pieds). Ce mauvais sentiment l’avait suivie toute la matinée, alors qu’elle tentait de se concentrer sur ses lignes de codes, cherchant où était l’erreur, souvent ce point virgule oublié et qui pouvait faire chavirer le bateau. Elle détestait ça. Elle détestait encore plus lorsqu’elle eut une pensée anodine qui lui disait qu’elle pourrait en parler avec Qin Tian, lui qui était relativement étrange avec ses activités magiques. Au final, elle fit ce qu’elle savait faire de mieux : ignorer. Elle réussit à placer ce sentiment dans un coin reculé pour presque l’oublier alors que la matinée avançait. Elle ne vit pas les heures passer, les yeux fixés sur son écran et ce, même lorsqu’elle était assise au réfectoire de l’université, avec ses dumplings achetés au magasin plus tôt, réchauffés au micro-ondes. C’était peu, mais assez étouffant pour laisser son estomac tranquille pour le reste de la journée. Elle avait l’habitude de manger aussi peu, au grand malheur de certaines personnes qui avaient décidés de se mêler de sa santé sans raison. Elle ne se servait pas beaucoup des cuisines proposées aux étudiants, ni même du restaurant universitaire, préférant acheter ses plateaux-repas de qualité douteuse au Seven Eleven pour encore moins cher.

Une chaise racla contre le sol, puis Yami sentit quelqu’un se placer face à elle. Elle ne leva pas les yeux de ses lignes de codes, ses dumplings presque refroidis oubliés sur le côté. Étrangement, la sensation du matin revint à la charge et elle ne fut que confirmée lorsque l’inconnu prit la parole. Finalement, la japonaise leva les yeux, clairement dérangée. Elle ne le connaissait pas et était prête à lui dire de faire demi-tour s’il comptait lui parler pendant toute la pause du midi, qu’elle n’était pas intéressée par une quelconque relation. Seulement, elle se tut et se contenta de lever un sourcil, signe qu’elle n’était pas sûre où ce fils à maman voulait en venir. Toujours sans rien dire, elle prit ses baguettes et croqua dans un des dumplings avant de continuer à pianoter sur son clavier. Apparemment l’inconnu ne semblait pas bouger et, au contraire, prenait un plaisir pervers à lui agiter sa nourriture sous le nez. « Mais t’es qui. » Lâcha-t-elle agacée. « Retourne chez maman si ça te fait tant plaisir, qu’est-ce que j’en ai à foutre ? » Au moins, pour le langage cru, elle connaissait encore les termes coréens. « Et m’appelle pas Yami, je te connais pas. » Si elle était encore au Japon, elle aurait pu lui demander de rester sur un Mukai-san, neutre. D’ailleurs. « Comment tu connais mon nom, même ? »  
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Re: family is everything (yami) | Jeu 15 Oct - 16:10
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D’ordinaire, Minjun ne s’occupait pas des affaires des autres. Il restait dans son coin et faisait sa petite vie sans se soucier des personnes autour de lui. Cependant, quand il s’agissait de sa famille et de ses proches c’était complètement différent. Il n’imaginait pas sa vie sans eux et n’avait aucun scrupule à s’immiscer dans leurs vies comme il l’avait déjà fait par le passé avec Hyuntae. Alors, il ne comprenait pas comment quelqu’un ne pouvait pas être proche des gens qui étaient censés être son refuge mais aussi ceux qui aidaient à se construire. Et c’était apparemment le cas de Yami, cette jeune femme qui mangeait seule et de la nourriture qui était acheté dans une supérette. Ce n’était pas sa vision de la vie et ça l’énervait qu’elle puisse avoir un rapport aussi compliqué avec sa famille. Pourtant, il ne la connaissait ni d’Adam, ni d’Eve, mais c’était plus fort que lui. Après l’avoir entendu parler au téléphone, il s’était mis en tête de lui montrer ce que c’était la famille. Est-ce qu’il se ferait envoyer chier ? Très certainement, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça. Il avait une vision assez arrêtée de la chose alors, il voulait le montrait à la jeune femme.

Ce fut pour cette raison qu’elle se plaça en face d’elle à table et qu’il sortit la nourriture que sa mère avait fait pour lui. Quelques fois par semaine, elle lui cuisinait des repas, à elle et Hyuntae parce que ça lui manquait de pas le faire. Minjun ne disait jamais non parce qu’il était content que ça puisse être le cas. Il commença donc la conversation avec Yami, un sourire sur les lèvres et la réaction de la fille ne le surprit pas. Ils ne se connaissaient pas et pourtant, il venait l’emmerder pendant qu’elle mangeait et souhaitait très certainement être seule. Néanmoins, Jun n’avait pas dit son dernier mot. « Oh mais t’en fais pas, je vis encore chez mes parents quand je suis pas au dortoir des pyobeoms. » Il lui sourit de toutes ses dents avant de la regarder s’agacer seule de ses paroles et de sa présence à ses côtés. « Je l’ai entendu de gens qui te connaissent. » Il l’avait surtout entendu quand il était passé près d’elle et qu’elle discutait avec des gens. « Je m’appelle Minjun. Chun Minjun. » Il se présenta parce que ce n’était pas correct que lui sache comment elle s’appelle mais pas l’inverse. « T’es sûre que tu veux pas goûter ? »
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Re: family is everything (yami) | Dim 18 Oct - 19:55
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C’était bien la dernière fois que Yami mettait les pieds dans le réfectoire de l’université. Ce n’était pas un lieu qu’elle fréquentait souvent d’ordinaire, préférant l’intimité et le calme de son dortoir au lieu publique. Et cette journée ne faisait que lui confirmer ses pensées. Elle aurait du écouter son instinct et se préparer au pire. Alors qu’elle n’avait rien demandé, un parfait inconnu était venu à elle pour lui parler de son style de vie. Elle ne comprenait pas et se demanda même si c’était pas son niveau de coréen qui lui faisait défaut. Ce n’était malheureusement pas le cas et elle ne put s’empêcher de répondre sèchement. On venait la perturber dans son travail pour parler de famille ? Qu’est-ce qu’elle avait à voir dans ces histoires ? Elle ne connaissait pas la personne (et n’avait pas envie de la connaître vu cette première impression catastrophique) et n’avait pas envie de perdre son temps avec. La Japonaise n’était pas le genre de filles que l’on remarquait d’un premier coup d’œil, et elle regrettait de n’être pas passée inaperçu. Elle se souvenait d’histoire de harcèlement lorsqu’elle était encore au collège et au lycée, au Japon. Les fameux cas d’ijime. Il ne s’agissait que d’une personne et non d’un groupe entier, mais Yami se demandait si elle n’était pas en train de vivre un autre cas de harcèlement. Ce n’était pas son premier, elle avait l’habitude avec son travail mais en général, c’était des personnes qui flirtaient avec elle car ils n’étaient plus maîtres de leurs pensées.

Est-ce que les Pyobeom étaient tous comme celui-là ? Elle tentait à nouveau de l’ignorer, mais en vain alors que son agacement grimpait en flèche. « Personne ne me connaît. » Mentit-t-elle à moitié. Elle avait quelques amis, quelques connaissances sur l’université, mais jamais de relations trop fusionnelles. Tellement concentrée sur ses études et sa situation financière, elle avait dressé une barrière invisible entre elle et les autres. Même lorsqu’elle sortait de ses limites, qu’elle faisait des efforts pour aller voir les autres, elle gardait cette maladresse qui l’empêchait de devenir bonne amie avec quiconque. Elle n’avouerait jamais se sentir seule cependant. « Enchantée Chun Minjun, maintenant tu peux partir. » Elle tenta de se concentrer de nouveau sur son ordinateur, oubliant la gêne en face d’elle. C’était toujours impossible car il sollicita son attention rapidement. « J’y suis allergique. » Un mensonge qu’elle espérait, faisait passer le message. Elle ne savait même pas quel était la nourriture qu’on lui proposait, qu’elle n’avait même pas daigné y jeter un regard. Et pour rajouter une couche, elle reprit un mandu qu’elle mit dans la bouche. « Est-ce que tu fais souvent ça aux gens qui n’ont pas la même vie que toi ? » C’était plus fort qu’elle. Yami n’arrivait pas à l’ignorer totalement. « Tu sais que certaines personnes n’ont plus leur parents pour leur faire le repas. » Ce n’était pas le cas de la Japonaise, mais elle n’avait pas jugé nécessaire de le préciser.
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Re: family is everything (yami) | Ven 30 Oct - 14:35
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La jeune femme ne semblait pas très contente du fait qu’il s’était assis en face d’elle. Est-ce qu’il s’en moquait ? Clairement. Minjun n’en avait que faire. Il était déterminé à lui parler de sa vision de la famille et potentiellement même lui imposer cette vision. Dans l’autre cas, il n’aurait pas été aussi patient que la jeune femme qui ne l’envoyait même pas chier et restait là. Lui, il l’aurait envoyé promener ou alors se serait barré avant même qu’elle ne puisse dire quelque chose. Alors il tenta sa chance et commença son discours sur la famille et le fait que c’était sa mère qui lui avait préparé à manger. Il mentionna le fait qu’il ne dormait chez ses parents que lorsqu’il n’était pas au dortoir des pyobeom. Il devait vraiment passer pour un fou aux yeux de la demoiselle mais il s’en moquait. Il rit lorsqu’elle reprit la parole. « T’es un peu connue par ici… » Et c’était vrai. Beaucoup de personnes savaient qui elle était, mais sans savoir son prénom, parce qu’il ne fallait pas se mentir. La jeune femme en face de lui était belle et elle faisait se retourner quelques hommes et femmes sur son passage.

Minjun lui sourit en se présentant et un petit gloussement s’échappa de ses lèvres alors qu’il secoua la tête. Il ne partirait pas. Il serait aussi collant qu’une moule sur son rocher. Il lui proposa même de manger un bout de ce que sa mère avait préparé avec amour. La réaction de Yami le fit lever les yeux au ciel. « Comment tu peux être allergique à un truc dont tu ne connais pas les ingrédients ? C’est moche de mentir Yami. » Il la laissa manger sa nourriture achetée dans le combini du coin. Ce n’était pas lui qui irait acheter ce genre de chose. Déjà parce que sa mère cuisinait pour lui de temps en temps mais qu’elle lui avait appris à le faire lui-même donc, il pouvait le faire si l’envie lui prenait. Jun allait reprendre la parole quand elle le fit, lui coupant l’herbe sous le pied. Il haussa les épaules. « Pas à tout le monde… A ceux qui en ont besoin. » Et à son sens, Yami en avait besoin. Elle était la plupart du temps seule et ça lui faisait de la peine. Plus, elle était étrangère et donc, devait potentiellement avoir le manque de sa famille. Il la jaugea du regard à ses paroles et pencha la tête sur le côté. « Sauf que c’est pas ton cas… T’as toujours tes parents et ils sont au Japon. » Il s’était un peu renseigné sur la jeune femme. Ça faisait clairement stalkeur mais il s’en moquait. « Donc tu préfères de la nourriture industrielle à celle d’une maman faite avec amour et envie ? Y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez toi ? » dit-il alors qu’il commença par le gimpab que sa mère lui avait confectionné avec amour.
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Re: family is everything (yami) | Dim 1 Nov - 22:53
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Un sourcil levé, la japonaise n’était pas sûre d’accepter les paroles de l’inconnu face à elle. Non, elle n’était pas connue et le fait qu’elle avait du mal à se faire des amis en était la preuve. Elle était simplement la fille ‘trop mignonne pour faire du code’ ou la japonaise dont le coréen n’était pas terrible. Que les membres de sa fratrie retiennent son nom était déjà un exploit, pour le peu qu’elle participait à leurs activités. Elle était toujours trop occupée pour être connue. Tout comme à ce moment-là, où elle ne souhaitait qu’une chose : que le jeune homme arrête de lui parler et parte. Elle avait un programme à finir. Elle ne répondit pas à sa remarque, et l’envie de fuir était tellement forte qu’elle aurait déjà disparue si elle n’avait pas son ordinateur branché.
Elle retint un énième roulement des yeux alors qu’elle réfléchissait aux différentes manières pour faire fuir ce Chun Minjun. Peut-être ne comprenait-il tout simplement pas le coréen ? Le gloussement qui passait à ses oreilles eut le don d’énerver Yami quelque peu. Sa pensée de harcèlement se confirma. Avec ce genre de personnes, il n’y avait rien qu’elle pouvait faire ou dire pour arrêter cette conversation inutile. S’il avait décidé de rester et l’embêter, il le ferait et elle soupçonnait même qu’il serait prêt à la suivre si c’était elle qui prenait la fuite. Elle pouvait toujours l’ignorer par contre.

Les allergies n’étaient qu’une excuse. Et même si Minjun avait compris le message, il semblait prétendre passer à côté pour le plus grand malheur de Yami. « C’est moche d’harceler les inconnus aussi. » Répondit-elle sans daigner lancer un regard vers le garçon. Elle n’aimait pas le fait qu’il utilisait son prénom de manière aussi familière mais elle n’était plus au Japon et les formules de politesse étaient différentes. La frustration montait, la serveuse était proche d’exploser alors qu’elle écoutait les âneries. De quel droit se permettait-il de parler ainsi ? Surtout, pour qui se prenait-il ? Yami était une personne fière et droite dans ses idées et pensées mais elle n’allait jamais imposer sa façon de voir les choses aux autres, au contraire, elle s’en moquait bien et restait dans son coin. Elle respectait les croyances des autres, jusqu’à une certaine limite, et s’attendait à ce qu’on respecte sa façon de vivre en retour. Un accord mutuel qui semblait pourtant compliqué à comprendre pour certaines personnes. « En effet, mes parents sont au Japon. Mais peut-être c’est justement la raison pour laquelle elle ne cuisine pas pour moi. » Ce n’était clairement pas la raison, mais est-ce qu’il s’attendait à ce que sa mère envoie un colis depuis son pays natal tous les jours ? Décidément, il était un idiot. « Du coup je fais quoi ? Je demande à ta mère de cuisiner pour moi ? Est-ce que j’en aurais envie même ? » La pauvre mère n’avait pas demandé à se trouver dans leur dispute mais Yami en avait assez. Si elle s’écoutait, elle bousculerait la main tenant les rondelles du gimbap fait maison. Non seulement elle n’aimait pas le gâchis, mais elle n’arriverait pas aussi bas. « Si vraiment ça te dérange, ignorer est une solution intelligente. » Elle prit une grande inspiration pour se calmer. « Et retourner chez ta chère mère aussi vu qu’elle cuisine si bien. »
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Re: family is everything (yami) | Dim 15 Nov - 0:36
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Il était totalement intrusif dans la vie de la jeune femme en face de lui. Seulement, il n’arrivait pas à comprendre comment on pouvait penser comme elle. La famille était quelque chose de très important pour Minjun et il ne voyait pas sa vie sans ses parents et encore moins sans Hyuntae et les parents de ce dernier. C’étaient comme son oncle et sa tante et il les appelait d’ailleurs comme ça. De ce fait, il lui était complètement impossible de comprendre le point de vue de la jeune femme. Et l’inverse était sûrement vrai aussi. Jun ne pouvait concevoir que la vision de Yami était une bonne vision des choses. De ce fait, il insistait auprès d’elle pour lui imposer la sienne. Dans la situation contraire, il aurait bien évidemment envoyé chier la jeune femme sans plus de cérémonie. Il n’était pas du genre à accepter qu’on lui impose des choses, sauf quand cette personne s’appelait Park Hyuntae. Il ne refusait presque rien à Hyun et ce même s’il aurait du. Ce n’était pas vraiment un comportement sain, mais c’était comme ça depuis des années et il ne comptait pas changer maintenant.

Minjun proposa donc sa nourriture à la jeune femme et son mensonge sur les allergies le fit lever les yeux au ciel. Il n’y croyait pas une seule seconde. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres quand elle reprit ses mots. « Je ne harcèle pas. Je propose. Nuance. » Il n’y avait pas réellement de nuance. C’était sensiblement la même chose que le pyobeom était en train de faire subir à Yami, mais il ne le voyait pas de cette façon. Il entra donc dans un discours, lui expliquant que sa mère lui avait à manger avec amour et qu’elle manquait quelque chose en ne goûtant pas. Jun s’était renseigné sur la jeune femme et il savait que ses parents n’étaient pas morts et étaient au Japon. De ce fait, elle ne pouvait pas manger des plats préparés par sa mère. Seulement, elle pourrait prendre un morceau de son repas. Ce qu’elle refusait. Il hocha la tête quand elle reprit la parole. Evidemment, ça faisait sens ce qu’elle disait. Sa mère ne pouvait pas lui cuisiner des plats vu qu’elle n’était pas sur place. Cependant, Yami aurait pu apprendre d’elle et donc, cuisiner pour elle-même. Minjun savait faire, demandant à sa mère, d’abord pour partager quelque chose avec elle, mais aussi pour pouvoir faire à manger à Hyuntae. Il était trop maladroit pour le faire seul et il savait qu’il se blesserait avec un couteau en ne faisant rien. « Tu pourrais commencer par prendre un morceau de ce que je t’offre. Le reste on verra. Mais apprendre à cuisiner sera toujours meilleur que les trucs tout prêt que tu manges. » Il commença donc à manger et un sourire encore plus amusé s’afficha sur ses lèvres. « Oh mais ça me dérange pas du tout que tu manges de la merde. C’est ton corps pas le mien. » Il continua de lui sourire insolemment avant de reprendre. « Je te fais simplement part de ce que tu rates en achetant des plats tout prêts. Je pourrai t’apprendre à cuisiner et donc à manger plus sainement et des recettes que tu mangeais sûrement au Japon. Ça te rappellera ta famille. » Parce que tout partait de là, de la famille de la jeune femme, Minjun étant persuadé qu’ils lui manquaient même si elle ne s’en rendait pas spécialement compte.
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Re: family is everything (yami) | Lun 16 Nov - 11:48
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La japonaise se retenait de rouler au moins mille fois des yeux. Elle n’avait jamais rien demandé à personne et il fallait qu’elle se fasse ainsi harceler. De plus, cette personne avait le culot de lui répondre qu’il ne venait pas l’embêter. Les yeux fermés, elle prit une grande inspiration pour se calmer. Recourir à la violence ne menait à rien, et de toute manière Yami ne savait pas se battre. Elle était capable de se prendre son propre poing dans la figure. Elle se sentait déjà idiote d’être restée alors qu’elle aurait dû disparaître dès les premiers signes de harcèlement. Pourtant elle ne voulait pas non plus qu’il se mette à la suivre partout. Les informations qu’il partageait sur la vie de la serveuse dérangeait grandement cette dernière. Elle n’avait pas parlé à beaucoup de monde de ses parents. Alors qu’un certain chinois les pensait morts, seuls sa colocataire et un autre japonais de sa fratrie étaient au courant pour sa situation. Or, elle doutait que ce fût Sojin qui avait pu tout raconter. Cet inconnu devait être assez dérangé pour avoir fait ses recherches. Le regret de s’être montrée dans cette cafétéria se faisait plus intense chez la jeune femme. Au moins elle savait que pour les prochaines fois elle resterait dans son dortoir et si elle n’avait pas le temps d’un aller retour entre ses cours, elle se contenterait de café dans un couloir.

Yami pensait enfin réussir à le faire taire lorsqu’elle expliquait qu’elle ne pouvait manger des produits fait maison car elle avait personne pour les lui préparer. En effet, elle était arrivéze dans un pays étranger pour la première fois, complètement seule. Mais il s’agissait de Yami et cette jeune femme se disait assez indépendante. Elle n’avait besoin de personne pour survivre. Elle soupira, tentant de garder la colère dans son estomac. « Est-ce que tu es si désespéré que ça ? » Peut-être n’avait-il pas d’ami et qu’il cherchait simplement à partager un repas. « Si tu veux juste manger avec quelqu’un, faut le dire. Mais trouve quelqu’un d’autre. » Elle lui parlait avec le même ton qu’on utilisait pour expliquer aux enfants en bas âge. Elle se redressa sur son siège et croisa les bras. « Je sais cuisiner. » Et ce n’était pas un mensonge. Lorsqu’elle vivait encore avec ses parents, qu’elle était encore ravie à l’idée de reprendre le restaurant, elle avait appris à cuisiner. Mais elle était passée à autre chose et les nouilles la dégoûtaient à force d’en avoir mangé tous les jours, lorsqu’elle faisait sa scolarité primaire et secondaire. Elle ne voulait même plus mettre les pieds dans une cuisine et n’avait pas le temps de toute manière.

Elle ne le comprenait pas. Un coup il semblait  vouloir lui dire d’améliorer son alimentation, et un autre il lui disait se moquer de ce qu’elle mangeait. Donc, en plus d’être un harceleur, il était idiot. Lassé d’un tel discours, Yami posa ses coudes sur la table avant de cacher son visage dans ses mains. Plus elle l’écoutait parler, plus la colère montait. Finalement, elle craqua et se leva d’un geste brusque, renversant sa chaise dans un fracas retentissant. « De quoi je me mêle ! » Elle criait presque et son accent japonais était plus prononcé à cause de la colère. « Tu te prends pour qui à me faire la leçon ?! Tu veux m’apprendre à cuisiner ? Je sais déjà ! » Cette fois elle mélangeait coréen et japonais dans ses phrases. « T’es juste jaloux car je sais me débrouiller seule. Quelle famille ? J’en ai pas besoin ! » Toujours portée par la colère, la serveuse s’empara d’un dumpling restant, maintenant froid, et le lança sur Minjun.

Réussite : le dumpling arrive sur la tête de Minjun
Échec : Il tombe à côté.
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Re: family is everything (yami) | Lun 16 Nov - 11:48
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Ton pire cauchemar mais en pire.
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Re: family is everything (yami) | Ven 4 Déc - 1:10
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Il n’était pas idiot. Il se rendait bien compte que la jeune femme n’appréciait pas sa présence près d’elle. Elle souhaitait certainement qu’il parte, mais ce n’était pas dans les projets de Minjun. Il voulait qu’elle comprenne que sa vision de la famille n’était pas aussi mauvaise qu’elle le pensait. C’était bien d’avoir des gens près de soi et parfois Jun regrettait que ses parents n’aient pas eu d’autres enfants. Certes, il avait Hyuntae, mais ce n’était pas pareil. Même s’il l’avait toujours considéré comme son petit frère et en même temps son meilleur ami, ils n’étaient pas reliés par le sang et donc ce n’était pas la même chose. Il aurait aimé voir des petites têtes courir un peu partout chez les Chun. Il savait qu’il aurait été gêné par eux et aurait très certainement engueuler ses frères et sœurs, mais avoir des moments avec eux, des moments privilégiés que seules les fratries connaissaient lui avaient manqué dans sa vie. Minjun n’avait pas été malheureux, au contraire. Il avait juste manqué de frères et sœurs. Même s’il devait avouer que Hyun avait pris cette place en venant très souvent l’embêter quand il n’avait pas forcément le temps ou l’envie de le voir. Mais il l’avait toujours accueilli avec un sourire sur le visage.

Maintenant, il essayait de faire passer ce message à Yami, mais certainement pas de la bonne manière. Il ne s’en rendait pas réellement compte. « Non je ne suis pas désespéré. Je veux juste partager un repas fait maison avec toi. » dit-il, un sourire sur les lèvres alors qu’il lui proposa de manger un bout et d’apprendre à cuisiner. Il ne releva pas quand elle lui avoua savoir cuisiner. Alors pourquoi ne le faisait-elle pas ? Ce n’était pas perdre du temps à cuisiner même si ce n’était que pour soi. Il continua son discours sans se soucier de ce qu’elle pouvait penser ou même ressentir. Il sursauta en la voyant se lever alors qu’elle se mit à crier dans la cafétéria. Minjun la regarda ahuri et sans réellement comprendre ce qu’elle disait. Il fronça les sourcils à chaque mot qu’elle prononçait. Elle mélangeait deux langues et s’il savait parfaitement parler le coréen, le japonais n’était pas une langue qu’il maitrisait et clairement, elle le mélangeait avec le coréen. Il ouvrit la bouche pour lui répondre mais fut coupé dans son élan par un dumpling qui lui arriva sur la tête.

Jun grimaça en l’enlevant et le regarda dans ses mains avant de le déposer sur la table. Il était froid et gluant mais ça restait de la nourriture et il n’aimait pas gaspiller. Son regard se releva vers Yami et il déposa un sourire forcé sur son visage. « J’ai pas tout compris de ce que tu as dit. Je parle pas japonais. » Il continua de sourire. « T’étais pas obligée de me lancer ta nourriture à la gueule. Okay j’ai peut-être été un peu trop collant et envahissant mais au moins, j’ai été respectueux. Toi, on peut pas en dire autant. » Minjun récupéra le dumpling et le remit dans sa boite avant de récupérer ses baguettes et de recommencer à manger comme si de rien était.
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Re: family is everything (yami) | 
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