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family is everything (yami)

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Re: family is everything (yami) | Dim 6 Déc - 7:30
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On ne jouait pas avec la nourriture. C’était une chose que ses parents lui avaient souvent répété lorsqu’elle n’était encore qu’à l’école primaire. Yami avait depuis toujours fait attention, travaillant dans un restaurant, celui de ses parents, puis celui de la digital city. Elle était même effarée de voir la quantité de nourriture que les clients pouvaient laisser derrière eux. Pourquoi prendre un bol de nouilles et des gyoza si c’était pour ne pas tout manger ? Seulement, elle n’était pas leur mère et ne pouvait pas leur dire quoique ce soit. S’il y avait bien une chose sur laquelle elle pouvait s’entendre avec son collègue, monsieur le cuisinier Choi, c’était qu’on ne gâchait pas la nourriture.
Alors, pour que Yami, elle-même, prenne la fin de son repas pour le jeter à la figure du garçon, c’était qu’elle venait de dépasser une limite. Elle, qui ne mangeait que très peu à certaines périodes du mois car elle n’avait pas les moyens de se payer trois repas par jour et n’en pouvait plus des nouilles instantanées, du coup elle profitait très souvent des ahjummas des stations qui lui vendaient pour rien de la nourriture. Elle appréciait tout particulièrement les kimbap fait par une de ces ahjummas dans la station de métro de hapjeong, à seulement deux mille wons, mais c’était trop loin pour y aller tous les jours, et prendre le métro ne ferait qu’augmenter le prix de ce kimbap.

Elle était debout, folle de rage, frustrée, fatiguée. Deux trois personnes qui profitaient d’un repas au calme autour d’eux s’étaient retournés, attirés par la voix montante de la japonaise qui n’avait su garder un coréen parfait et avait mélangé la langue avec du japonais. Yami s’en fichait bien. Pour l’instant tout se passait entre ce garçon dont elle ne connaissait que le nom, le pauvre dumpling (il était la vraie victime dans l’histoire), et elle-même. « Tant mieux ! Je ne parle pas coréen non plus. » Avait-elle pourtant répondu en coréen. Ses mots étaient bien dans la langue, mais son accent restait très prononcé par la colère, à tel point qu’il fallait se concentrer pour comprendre. « Respectueux ? Toi ? » Alors là, elle ne savait plus quoi faire. Il n’y avait rien qu’elle pouvait dire qui pouvait lui faire prendre conscience que ce qu’il faisait n’était pas acceptable. « Tu sors de nulle part, je ne te connais pas ! » Elle insista bien sur ce dernier propos. « puis tu te permets de me critiquer, la façon dont je mange, ma relation avec ma famille. » Elle se retourna pour ramasser la chaise qui avait été abandonnée, oubliée, au sol et la replaça devant elle, montrant qu’elle n’était pas prête de se rasseoir. Puis elle posa les mains sur la table, profitant du fait qu’elle était plus grande que le garçon toujours assis. « Je sais pas ce que tu veux, tu dois prendre plaisir à faire le social justice warrior comme ça ? Peut-être que tu repenses à toutes les fois où t’as emmerdé le monde pour te toucher le soir. » Elle rougit légèrement face à cette dernière phrase, pauvre vierge qu’elle était. « Je n’ai plus rien à voir avec ma famille et c’est ainsi. Point. »
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Re: family is everything (yami) | Jeu 24 Déc - 13:01
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S’il devait être complètement honnête, Minjun dirait qu’il avait été sûrement trop loin avec la demoiselle. Cependant, il ne voyait pas le mal de s’asseoir en face d’elle et de parler de sa famille ainsi que des plats faits maison que sa mère lui faisait. Il n’avait pas été une seule fois irrespectueux avec elle ou même violent. Il ne comprenait donc pas sa réaction de lui lancer de la nourriture à la figure pas plus que sa colère qui transparaissait de tous ses pores. Il avait sûrement du mettre le doigt là où ça faisait mal parce qu’elle n’aurait pas réagit autrement si ça n’avait pas été le cas ? Jun était réellement perdu face au comportement de la jeune femme et ne cacha pas ce fait, aggravant sans vraiment le vouloir son compte. Il n’avait pas vraiment compris ce qu’elle disait, mélangeant deux langues qu’elle parlait : le japonais et le coréen. Minjun ne connaissait pas vraiment le japonais et donc n’avait saisi le sens que d’un mot sur deux. Il la regarda sans comprendre alors qu’elle lui disait qu’elle ne parlait pas coréen. « Pourtant, c’est la langue que tu as utilisé… » Jun était confus par les propos de la jeune femme et fronça les sourcils.

La colère de Yami se manifesta une nouvelle fois alors qu’elle parla d’une voix dont le volume augmentait presqu’à chaque mot. Des têtes s’étaient tournées dans leur direction, mais Jun s’en moquait complètement. Il laissa la jeune femme parler, et sortit tout ce qu’elle pensait. Il l’observa ramasser la chaise qu’elle avait fait tomber en se relavant et la replacer entre elle et la table. Quand elle eut fini de parler, il la fixa quelques secondes avant de lui répondre. « Si vraiment c’était ainsi, tu ne réagirais pas aussi violemment quand je parle de ta famille… Tu n’en as pas rien à faire d’eux. » Il ne savait pas s’il avait bon, mais il pensait que c’était le cas. Sinon pour quelle autre raison se serait-elle énervée de la sorte ? Ce n’était pas comme s’il y avait autre chose qui aurait pu l’agacer ? Lui peut-être. Minjun finit son gimbap en enfournant la dernière bouchée avant de relever le regard vers elle. « Certes, on ne se connait pas, mais ça aurait pu être le cas si tu n’avais pas réagi si violemment. Je ne faisais que chercher à discuter avec toi et je ne pensais pas que le fait de mentionner ta famille te ferait te mettre en colère de la sorte. » Il lui sourit tendrement, comme il l’aurait fait avec un enfant ou même un animal. Elle semblait sûrement plus perdue qu’elle ne voulait bien l’admettre, du moins, du point de vue de Minjun. « Ils te manquent pas vrai ? » Encore une fois, il assumait quelque chose sans savoir si c’était vrai et elle allait sûrement s’énerver à nouveau, mais peut-être que justement cette colère qu’elle déversait sur lui était quelque chose dont elle avait besoin pour se rendre compte que ce qu’il disait n’était pas vide de sens.
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Re: family is everything (yami) | Lun 28 Déc - 14:39
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S’il y avait un mot qui pouvait résumer toute cette situation, la frustration était en bonne voie pour l’être. Suivi de prêt à la colère. C’était la première fois qu’une personne, toujours aussi inconnue, quoiqu’elle pouvait mettre un nom sur ce visage, venait lui parler ainsi. D’habitude, c’était des insultes de loin, des messes basses qui atteignaient ses oreilles au détour d’un couloir, le tout en Japonais car cela faisait partie de son passé, lorsqu’elle étudiait encore à Kyoto. Ou une simple expression qui apparaissait sur un visage, preuve d’un mécontentement ou d’un désaccord de la personne en face. Alors, peut-être à cause de la rareté de la situation, Yami n’avait pas su réagir autrement que de s’emporter. Elle n’en avait pas honte, elle était loin d’être gênée alors que ses yeux étaient aveuglés par la colère et la frustration. Elle ne pensait pas mériter un tel jugement sur son mode de vie, donné aussi gratuitement. Seulement, elle sentait bien qu’elle n’irait pas bien loin à s’énerver si le garçon continuait à jouer aux innocents ainsi. C’était de pire en pire, elle avait réellement l’impression de converser à un mur, idiot ou trop intelligent pour s’avouer vaincu. Seulement, la japonaise arrivait à un point où elle ne savait tout simplement plus quoi faire, ou quoi dire. Elle avait beau s’énerver, jeter de la nourriture, rien ne faisait reculer le jeune homme qui, de part son expression dévoilant de la confusion, laissait penser qu’il ne comprenait réellement pas qu’il attaquait aussi ouvertement. Yami eut un doute quant à ses intentions, pensant qu’il était peut-être vraiment innocent et qu’il partageait ses pensées, seulement ce fut rapidement effacé par la colère et la frustration. « Arrête. » Dit-elle d’un ton bas mais absolu.

Finalement, elle soupira. Elle n’allait quand même pas se mettre à pleurer à cause de l’émotion, cependant elle tira sur la chaise et se rassit dessus. « Si je suis en colère ce n’est parce que le sujet est le problème. » Cela faisait des années qu’elle n’avait pas pris de nouvelle de sa famille et cette dernière ne lui manquait pas. Elle n’était même pas allée à la rencontre de ses frère et sœur jumeaux qui, elle savait, étaient tous deux en Corée du Sud eux aussi. « J’ai l’impression de me répéter, mais peut-être qu’il faut t’expliquer les choses autrement. » Elle prit une grande inspiration, levant enfin les yeux pour regarder le jeune garçon face à elle. « On ne se connaît pas. Et je sais pas si c’est pareil dans ton pays, mais normalement tu ne vas pas voir les inconnus pour cracher sur leur façon de faire. » Elle parlait lentement, peut-être était-ce parce que son coréen n’était pas assez bon qu’il ne comprenait pas. Finalement, elle laissa tomber la tête sur la table et ferma les yeux. Sa famille ne lui manquait pas, au contraire, elle dirait qu’elle était heureuse de ne plus avoir à s’occuper de sa fratrie, qu’elle vivait dans le calme (et c’était d’autant plus vrai avec sa colocataire sourde). « Non, ils ne me manquent pas. » Peut-être tentait-elle de s’en persuader, peut-être était-ce la vérité. Sa prochaine pensée allait légèrement trop loin et lui donna un frisson dans le dos. Ses parents ne méritaient pas ce genre de pensées, ils n’avaient rien fait de mal à la japonaise. Cette dernière avait eu une enfance heureuse et même si la promesse de reprendre le restaurant avait été brisé, ses parents auraient fini par comprendre. « Peut-être qu’ils sont mieux sans moi. » Finit-elle à penser tout haut.
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Re: family is everything (yami) | Lun 25 Jan - 19:16
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La jeune femme en face de lui semblait de plus en plus agacée et frustrée par ses propos et son comportement. Minjun pouvait le comprendre mais ce ne fut pas pour autant qu’il se stoppa. C’était peut-être quelque qu’il aurait du faire au vu de l’état d’énervement dans lequel la jeune femme se trouvait. Mais il ne le fit pas. Jun était bien trop persuadé que sa vision des choses était la bonne qu’il ne voyait pas qu’il avait franchi la limite de la politesse et l’envahissement depuis bien longtemps. Pas plus qu’il ne comprenait les réactions de Yami et encore moins celle où elle lui demanda d’arrêter. Mais arrêter quoi ? Il n’avait fait que lui dire qu’il ne parlait pas japonais et elle le coréen. Seulement, jusqu’à preuve du contraire, c’était bien cette langue qu’il avait entendu dans la bouche de la japonaise. A moins qu’il n’eût des hallucinations, ce n’était pas une erreur de sa part. Alors, il ne releva pas, continuant de lui parler comme si de rien était sur ce qu’il pensait être juste la concernant. Il fronça les sourcils quand elle se rassit en face de lui. Il lui avait semblé qu’elle était sur le point de partir. Décidément, il ne comprendrait jamais les filles et ce qui se passait dans leur cerveau. Quand on lui disait plus jeune qu’elles étaient une espèce à part, il n’y avait jamais cru. Et pourtant, tandis qu’il avait un sujet devant lui, il ne pouvait pas nier le fait que la personne qui lui avait dit ça avait raison. Yami était incompréhensive.

Cette dernière reprit la parole et cela n’eut pour effet que de rendre Minjun plus confus encore. Si le sujet n’était pas le problème de sa colère quel était-il ? Il allait poser la question quand elle lui répondit sans même qu’il n’eut besoin d’ouvrir la bouche. Il écouta ce qu’elle avait à dire et haussa doucement les épaules. Il ne faisait pas ça méchamment. Elle avait simplement l’air, de son point de vue, seule et il avait eu envie de lui montrer qu’elle avait besoin de sa famille même si elle ne semblait pas être d’accord avec ce qu’il lui disait. Jun allait une nouvelle fois parler, mais à nouveau un geste de la demoiselle l’en empêcha. Yami posa sa tête sur la table et il la regarda légèrement inquiet. Elle n’allait pas bien ? Elle avait besoin de quelque chose ? Minjun ne savait pas vraiment et quand elle relança plus ou moins la conversation, il soupira. Elle était peut-être persuadée que c’était le cas, ou du moins, elle essayait de se persuader que sa famille ne lui manquait pas. Mais il pouvait entendre sa solitude. Il la décelait et ce même si elle ne semblait pas réellement en avoir conscience ou être totalement en rejet de cette idée. Minjun ouvrit pour la troisième fois la bouche pour répondre avant qu’elle ne lui coupe de nouveau l’herbe sous le pied. Il mordit dans sa lèvre avant de prendre un morceau de gimpab, rassemblant ses pensées pour lui répondre. Une fois sa bouche finie, il la rinça avec de l’eau et sourit tendrement à Yami même si elle ne pouvait le voir. « Tu es tellement persuadée qu’ils ne te manquent pas que tu ne vois pas à quel point tu es seule. C’est vrai qu’on se connait pas et qu’après ça, tu voudras encore moins qu’on fasse connaissance. Mais si vraiment ils ne te manquaient pas, tu ne réagirais pas avec autant de virulence et ce même si j’envahis ton espace… Tu t’en moquerais totalement. » Il déplaça vers elle sa boite avec deux morceaux de ce qu’il restait de son repas. « Pour le dumpling que je t’ai fait gâcher. » Il n’espérait pas qu’elle ne s’énerve plus contre lui, juste qu’elle voit ce que lui voyait de l’extérieur.
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Re: family is everything (yami) | Dim 31 Jan - 18:26
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Elle fut arrivée à un stade où elle ne savait pas si elle devait rire ou pleurer sur sa situation. C’était du harcèlement, c’était cruel et pourtant elle continuait de rester assise à cette table. Elle n’avait pas cherché à fuir et se battait or, elle avait l’impression de frapper contre un mur en béton qui, jamais ne tomberait. Elle commençait à fatiguer. Elle était têtue, seulement ce garçon l’était encore plus. Elle venait de trouver une personne pire qu’elle-même lorsqu’il s’agissait d’entêtement et de fierté et, jamais elle ne l’aurait pensé possible. Si elle s’écoutait, elle pourrait pleurer au final, sous la pression et la frustration, elle pouvait totalement s’imaginer craquer et hurler. Cependant, passer pour la femme hystérique n’était pas encore dans ses plans. Elle pouvait aussi en rire, fatiguée et complètement battu par les attaques incessantes du garçons. Elle s’était montrée faible, la tête posée sur la table, à dévoiler ses pensées sans aucun contrôle. Il n’y avait rien de pire pour la japonaise que de se retrouver dans ce genre de situations. Elle ne demandait jamais à ce que son l’autre personne comprenne son point de vue ou l’accepte, même. Néanmoins, s’il pouvait au moins le respecter, elle l’apprécierait grandement. Depuis des années elle était vue comme une fille sans cœur, le mouton noir de la famille, celle qui avait bafoué l’honneur des Mukai, détestée par son frère et affreuse dans le comportement avec sa sœur. Elle avait des visions et des concepts bien définis et extrêmement clairs et elle avait toujours été critiquée pour ça. Or, ce n’était pas les autres qui avaient raison, ce n’était pas non plus Yami qui, ne demandait qu’à respirer. Elle avait bien compris que survivre dans sa situation était difficile. Elle n’était pas tendre avec elle-même, laissant sa santé être mise de côté pour des objectifs qui, au final, étaient toujours mal vus par les autres. C’était fatigant et surtout, étouffant.

Elle avait fini sa tirade, la colère était retombée et seule la fatigue persistait. Peut-être qu’il était temps qu’elle songe à partir en laissant ce Minjun dans son entêtement. Mais aucun de ses membres ne lui obéissaient. Paralysée elle prenait de grandes inspirations pour finir de se calmer. Elle avait cependant un espoir que le jeune garçon eût fini de la torturer, mais le destin continuait de se moquer d’elle. Alors qu’elle écoutait les mots de Minjun, elle sentit sa gorge se serrer. Elle se savait seule, elle l’avait été depuis qu’elle avait quitté le foyer familial quelques années plus tôt et ça ne l’avait jamais dérangée. Voir les étudiants autour d’elle parler de leurs sorties après leurs journées dans les amphithéâtres, des verres qu’ils ont bus, ne l’avait jamais dérangée. Le fait qu’elle rentrait dans son (beaucoup trop) petit studio, à réchauffer les restes de la veille alors qu’elle pianotait sur son ordinateur les vendredi soirs ne l’avait jamais dérangée. Or, sa gorge serrée, la tête qui commençait à lui faire mal, n’étaient pas là par hasard. Elle sentit d’abord l’humidité sur sa joue, ce fin chemin laissé après une larme qui l’étonna. Elle se redressa brusquement, cachant en partie son visage de ses mains alors que d’autres larmes rejoignaient la première. « J’ai pas besoin de ta pitié. » Son ton, bien que tremblant, restait dur. Elle venait de craquer, et pourtant elle continuait d’être fière à refuser de l’aide des autres, même lorsque cette aide était deux morceaux restants d’un gimbap. Néanmoins, le timing tombait au plus mal alors que son ventre se manifesta, râlant contre ses maigres repas depuis quelques jours, qui ne pouvaient pas la garder en bonne santé. « C’est tellement frustrant au final. Tu n’es pas le premier à me faire des reproches, t’en fais pas, mais tu es celui qui s’accroche le plus. » Elle fit une pause, le temps d’arrêter un sanglot. « Je me demande ce qu’il se passe dans ta tête. A ne pas simplement pouvoir accepter qu’une personne puisse avoir une façon de penser différente. » Elle repoussa les restes de nourriture du bout des doigts, comme si elle pouvait se brûlait au contact. « Finis toi-même les gimbap de ta chère mère. »
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Re: family is everything (yami) | Ven 5 Mar - 16:10
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Minjun savait qu’il n’avait pas tort en analysant la jeune femme de la sorte. Ce n’était certes pas la meilleure solution pour qu’elle accepte ce qu’il lui disait, mais elle pouvait nier tant qu’elle le voulait, il était persuadé d’avoir raison. Sa famille lui manquait, plus qu’elle ne souhaitait bien l’admettre et il avait vu juste en lui disant. Si ça n’avait pas été la vérité, elle n’aurait clairement pas réagi aussi virulemment. Yami pouvait très bien être énervée parce qu’il était intrusif et qu’il commentait ce qu’il ne connaissait pas réellement, la faisant passer pour une fille potentiellement sans cœur. Mais de là à lui jeter de la nourriture au visage. Il trouvait ça un peu fort et mal venu de sa part. Jun soupira en l’entendant et leva les yeux au ciel. « Ce n’est pas de la pitié. Mais prends ça comme tu veux. » Il ne ressentait pas réellement de pitié pour elle. Juste, il était triste pour elle parce qu’elle semblait refuser les mains tendues et pas forcément que la sienne. Sa fierté allait l’étouffer un jour, il n’en doutait pas et quand elle aurait réellement besoin d’aide, personne ne viendrait l’aider. Minjun était sûrement maladroit dans sa démarche mais au moins, il faisait ce que son cœur lui disait de faire. Il proposa donc, sans arrières pensées, les morceaux de gimbap qui lui restait pour le dumpling qu’elle lui avait lancé dessus.

Il la laissa parler, entendant clairement les larmes dans sa voix tremblante. Jun se sentit mal de l’avoir poussé dans ses retranchements et sourit désolé au haut de son crâne. Elle ne le verrait probablement pas mais, au moins, il était là. Le jeune homme laissa Yami finir et soupira une nouvelle fois. « Mange les. C’est pas de la pitié. » répéta-t-il encore une fois avant de reprendre. « T’as faim. J’ai entendu ton ventre. Vois ça comme une compensation pour ton dumpling. » Il finit par se lever, récupérant ses affaires mais lui laissant les restes de sa nourriture. « J’accepte que les gens n’aient pas la même façon de penser que moi… Bon okay peut-être pas par rapport à la famille, mais j’essaie de comprendre okay. Ce que je n’accepte pas c’est que tu te voiles la face. Tu l’as dit toi-même je suis le plus proche de ce que tu ressens. » Ce qu’il faisait pouvait être perçu une nouvelle fois comme une provocation, un moyen de lui renvoyer encore une fois dans la gueule qu’il avait raison. Mais ce n’était pas ça. Minjun tentait de s’excuser, encore une fois c’était maladroit mais l’intention était là. « Je ne suis qu’un inconnu je le sais et je l’accepte totalement. Seulement, d’un point de vue extérieur, tu sembles seule. Et l’être humain n’est pas fait pour être seul. Jte dis pas d’être amie avec tous les gens du monde, mais de sourire peut-être plus… d’être avenante… moins froide… » Minjun se gratta la tête avant de continuer sur sa lancée. « Je suis sûr que tu as un très beau sourire. Tu es une belle fille en plus. » Bon elle n’était pas son type, mais il savait reconnaitre quand les gens étaient beaux qu’ils soient des hommes ou des femmes. Le pyobeom finit par fermer son sac et regarda l’heure avant de poser son regard vers la jeune femme. « Je suis désolé si ça t’a dérangé ce que j’ai dit… » Il ne s’excusait pas de l’avoir dit parce qu’il le referait exactement de la même façon s’il devait le refaire. Il ouvrit la bouche pour dire autre chose mais la referma tout de suite. Il ne savait pas quoi dire de plus et encore moins comment. Il resta donc là debout face à elle, comme un piquet attendant qu’elle s’énerve à nouveau, l’envoie chier ou même craque de plus belle. Minjun était totalement perdu quant aux réactions de la japonaise.
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Re: family is everything (yami) | Dim 21 Mar - 6:44
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Elle était comme devenue muette. La gorge serrée, elle faisait tous les efforts du monde pour ne pas laisser passer le moindre son, contrairement à ses larmes qui, elles, s’écoulaient sans gène. Elle était en colère, frustrée et surtout coincée. Elle se sentait comme un animal apeuré, bloqué dans un coin entre deux murs, face à un prédateur qui ne voulait pas la lâcher et alors qu’elle essayait de toujours tenir bon, elle avait craqué. Elle, qui avait toujours réussi à garder ses émotions pour elle, elle qui passait pour une fille froide et sans cœur, elle dévoilait encore, pour la première fois, qu’elle n’était en fait qu’une jeune femme fragile et qui pouvait s’avouer vaincue à la moindre remarque trop forte. Elle voulait disparaître, partir loin, voire simplement s’enfermer dans sa chambre et se cacher sous la couette. Yami travaillait toujours dur tous les jours alors, peut-être, pour cette fois, elle ignorerait ses responsabilités pour simplement rester sous la chaleur réconfortante, à se poser des questions. Néanmoins, il s’agissait de Mukai Yami et elle irait jusqu’au bout pour se montrer en femme forte, loin des clichés, de ce que les autres voulaient voir d’elle, loin de ce que sa famille voulait voir d’elle. Elle soupira lorsque je garçon continuait de dénier. La japonaise n’avait jamais été contre des conseils, et pourtant elle pensait réellement que ceux-ci, lorsque ces derniers n’étaient pas demandés étaient vraiment déplacés et devaient rester silencieux. Or, la serveuse n’avait jamais demandé quoique ce soit.

Son regard mouillé se perdait alors sur les restes du gimbap du garçon. Elle refusait l’idée même d’accepter une telle offre. Sa fierté et son égo l’en empêchaient, et c’était d’autant plus le cas après toute cette situation. Ce Chu Minjun l’avait blessée comme personne ne l’avait fait auparavant. Surtout car, d’habitude elle aurait déjà quitté la salle pour ne pas perdre son temps, si précieux, avec ce genre d’énergumènes. D’habitude, elle aurait simplement lancé un regard désintéressé à la personne et lui aurait dit de continuer alors qu’elle serait déjà retournée à ses occupations, à ses études. Surtout que, d’ordinaire, les gens la laissaient seule. Elle n’entendait que quelques mots qui étaient dit assez fort dans le but de la blesser, par des visages inconnus, mais ce n’était jamais une attaque frontale comme telle. Yami devait donc être réellement fatiguée, après des heures à étudier et travailler sans la moindre pause. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait gardé le silence tout le long du monologue. Ça ne l’empêchait pas à détester cette situation alors que cet inconnu était une des très rares personnes à la voir couverte d’une telle expression, et aussi faible. Pas même sa colocataire ou ses parents ne l’avaient vue comme ça par le passé et elle comptait que ça en reste ainsi.

Après ce qu’il lui avait paru être une éternité, enfin le garçon se leva, il semblait prêt à partir, prêt à la laisser respirer. Les larmes ne voulaient pas s’arrêter alors qu’un léger sentiment de soulagement commençait à faire surface chez la japonaise qui se disait que, enfin, c’était fini. Pourtant, le destin souhaitait réellement se moquer de la demoiselle, alors que Minjun continuait à déballer ses remarques. Les larmes avaient stoppées depuis, et Yami avait les idées plus claires, assez pour comprendre ce qui la dérangeait dans les paroles du garçons. « Être seule, au moins tu ne déranges personne. » C’était sa réelle pensée. Elle se savait chiante et dérangeante avec sa manière de voir les choses, alors elle avait bien compris depuis des années qu’il était préférable, pour elle et pour son entourage, qu’elle maintienne ses distances. « Au final c’est toujours la même chose. » Elle était une jolie femme alors elle devait sourire un peu plus. C’était une fille alors elle ne pouvait se permettre d’être froide. Les filles n’étudiaient pas la programmation non plus. Ce genre de remarques l’énervaient au plus au point. Au final, ce Minjun n’était qu’un garçon qui pensait tout savoir sur tout. Au final, la japonaise perdait réellement son temps. « Oui, sois désolé, ça m’a beaucoup dérangé. » Enfin, enfin elle rangea ses très peu d’affaires, et quitta l’espace sans un dernier regard, et avec un reste de fierté car elle partait la première.
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Re: family is everything (yami) | 
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