sombre
Le Deal du moment : -17%
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS + Cellular ...
Voir le deal
249 €


    :: Défouloir :: 2021

Pas trop cuite la salade s'il vous plait ((Hojin))

Invité
Invité
avatar
 
Re: Pas trop cuite la salade s'il vous plait ((Hojin)) | Sam 16 Jan - 23:59
Citer EditerSupprimer
Mingwei avait envie de partir dans un coin pour bouder. Il avait envie de se rouler par terre en faisant semblant de pleurer son caprice, tel ces enfants que l’on voyait dans les vidéos américaines au supermarché. Tout cela était pourtant son exagération légendaire, qu’il dévoilait à chaque situation, prenant toujours beaucoup de plaisir selon les situations, à agacer pour à rendre gênant une situation. Or, dans la cuisine des Kang, il ne pouvait se laisser s’abandonner à ces jeux stupides et enfantins. Il respectait trop celle qui lui avait tout appris pour cela. Néanmoins, c’était aussi parce qu’il la respectait autant qu’il avait la cruelle envie de la taquiner. Il fit la moue lorsqu’il se fit refuser de payer pour les ingrédients, mais celle-ci s’accentua lorsque la jeune femme lui dit qu’il pourrait l’inviter au restaurant. « Les gens vont croire que c’est un date. » Sa voix était basse, presque boudeuse, alors qu’il s’imaginait en date avec Hojin. Non, impensable. « Si c’était ce que tu voulais, il suffisait de demander. » Gardant quand même ses distances, le sourire sur les lèvres du sino-coréen était la preuve de cet humour idiot. « Trop triste, tu verras je serai tellement célèbre un jour que j’aurais du personnel juste pour nettoyer mes plans de travail. » Puis il ricana, l’enfant de cinq ans qu’il était.

Cependant, il était temps de retrouver son sérieux, ce qu’il fit aussitôt, et de sortir les ingrédients pour ce dernier test ultime. Le but était d’impressionner la jeune femme et pour cela, il avait pensé à plusieurs plats, des classiques de la gastronomie coréenne, le genre qui plaisaient en général à tout le monde (à moins que ceux-ci soient véganes). Il venait de mettre les premiers ingrédients à mariner, qu’ils aient le maximum de temps afin de prendre un maximum de goûts. Ce serait déjà des points en alors qu’il aurait dû les mettre à mariner au moins douze heures plus tôt, mais il doutait que Hojin apprécierait de le voir débarquer dans sa cuisine au beau milieu de la nuit pour mettre la viande et les épinards à mariner. « Tu me trouves donc sexy ? Hm ? » Un sourire en coin lancé à la demoiselle, il se demandait pourtant si son meilleur ami et petit-ami (avec qui il devait se séparer le lendemain) aurait le même genre de pensées. « Tu crois que mon copain me dirait sexy aussi si je cuisine pour lui ? » Il n’avait pas caché son homosexualité à la cuisinière, ni sa relation avec le chinois. Or, comme si le destin était personnellement venu pour se moquer de l’étudiant, un amas de farine s’envola tout autour de ce dernier, recouvrant sa peau de sa poudre blanche. « Mais oui, je vais nettoyer, ne t’inquiète pas. » Il avait repris cette voix qu’il utilisait lorsqu’il imitait un enfant qui boudait. Dans un mouvement rapide, il s’était approché de Hojin et avait posé ses mains pleines de farine sur ses joues. Il se vengeait, un peu. Il jouait surtout. « Comme ça, t’es aussi sexy que moi ! » Il repartit à ses préparations, non sans un dernier ricanement qui imitait ceux clichés des antagonistes dans les films mal tournés.

Sous les mots encourageants de la jeune femme, Mingwei reprit tout son sérieux. Il commença par la pâte pour le pajeon, alors qu’il avait mis de l’eau à chauffer pour le ragoût. Il coupait ce qu’il fallait couper, le tofu, le kimchi et autres herbes vertes qui assaisonnaient les plats. La première pâte faite, il passe à celle pour les mandu, légèrement plus complexe mais faisable. La farine et l’eau continuait de se déposer sur sa personne (heureusement, il avait mis un tablier) mais il était trop concentré pour s’en rendre compte. Tellement concentré qu’il ne remarqua qu’au dernier moment l’eau sortir de la casserole, bouillante. Ce novice tenta d’attraper le manche, se brûlant sous les éclats d’eau au passage. « Ah, noona ! Je ne voulais pas !! » Il avait déjà fait pas mal d’erreur mais il attrapa un torchon et réussit à déplacer la casserole hors du feu avant d’éteindre ce dernier. Ses mains étaient rouges mais ce n’était pas si grave. « Regarde, sexy mais pas capable de faire chauffer de l’eau. » Il était à ça d’être complètement découragé, de laisser de nouveau ses doutes prendre place dans ses pensées.
Invité
Invité
avatar
 
Re: Pas trop cuite la salade s'il vous plait ((Hojin)) | Mer 17 Fév - 0:34
Citer EditerSupprimer
Un sourire amusé prit place sur les lèvres de Hojin aux paroles de Mingwei. Il était mignon à penser de la sorte et même si elle savait que ce n’était que de l’humour, elle ne put s’empêcher de rosir légèrement. Cela faisait bien longtemps qu’on ne lui avait pas parlé de rendez-vous amoureux et ce même si ce n’était pas réellement ça. « Te fais pas d’idée ! Ce sera une simple sortie amicale. Et puis si j’avais envie d’un date avec toi, crois moi que je le demanderai. » La jeune femme se plaisait à penser que si jamais quelqu’un lui plaisait un jour, elle aurait le courage de faire le premier pas. Seulement, pour le moment, ce n’était pas d’actualité parce qu’elle fuyait la gente masculine et tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à une relation plus qu’amicale. Il n’y avait eu qu’avec son meilleur ami où elle avait réussi à avoir un semblant de relation, mais elle s’en voulait de l’avoir utilisé en tampon pour se remettre de sa rupture avec Jinsun, surtout sachant qu’il était amoureux d’elle. Hojin le chassa de ses pensées quand le plus jeune à ses côtés reprit la parole et elle leva les yeux au ciel. « On verra si ça arrivera… Pour le moment, tu ne l’es pas, donc tu nettoies seul. » Si un jour Mingwei venait à devenir un chef de renommée, la pyo n’en serait que plus fière. Cela voudrait dire que la cuisine que sa mère lui avait apprise et qu’elle avait appris au jeune homme était devenue une cuisine célèbre et appréciée.

Mais avant que ce ne soit le cas, le plus jeune devait faire ses preuves devant sa mentor, un dernier repas avant qu’il ne prenne ses fonctions dans un autre restaurant. Hojin le laissa donc utiliser tout ce qui se trouvait dans la cuisine à sa guise, que ce soir les ingrédients comme les ustensiles. Elle n’interviendrait pas dans la confection des plats qu’il avait choisi. Mingwei devait maintenant savoir se débrouiller seul sans que la voix de la plus vielle ne vienne murmurer à l’oreille ce qu’il faisait de mal au moment où il le faisait. Cependant, elle gardait un œil sur la préparation notant pour lui dire à la fin ce qu’il avait fait de mal et ce qu’il avait fait de bien. Parce que Jin n’était pas partisane du fait de ne relever les points négatifs dans le travail d’une personne. Les points positifs étaient donc, à son sens, tout aussi importants. Hojin en vint à mentionner le fait qu’elle trouvait sexy un homme qui cuisinait. Un rire s’échappa de ses lèvres alors que Mingwei renchérit, parlant également de son petit ami. « Si c’est fait avec amour, tu seras toujours sexy à ses yeux. » C’était comme ça qu’elle voyait les choses. Même si ce qu’elle avait dans le plat n’était pas spécialement bon, si la personne y avait mis tout son cœur et lui présentait avec amour, Jin trouverait l’homme derrière les fourneaux, qui cuisinait pour elle sexy. Cependant, elle retira bien vite cet adjectif pour qualifier le futur chef quand il mit de la farine partout, la faisant voler sur lui et autour de lui. Il y en avait presque autant dans le saladier qu’autour. Elle ne se faisait pas de souci quant au nettoyage en revanche, elle râla légèrement pour la forme, quand il attrapa son visage pour le tartiner de farine. « Hey ! Je suis déjà sexy au naturel moi. J’ai pas besoin de farine. »

Hojin l’observa alors déambuler dans la cuisine, un sourire aux lèvres. Il semblait à sa place dans cette pièce et ce même s’il n’était pas encore un chef de renom et qu’il se tâchait de plus en plus. Elle était réellement fière de lui et sa vigilance faiblit alors que ça n’aurait pas du arriver. Elle entendit l’interjection et sauta du plan de travail pour l’aider, mais il se débrouilla comme un pro. Seulement, elle s’inquiéta pour ses mains. « Viens là. » dit-elle doucement alors qu’elle attrapa l’un de ses poignets et qu’elle l’amena vers l’évier. Jin fit couler l’autre froide avant d’y placer les mains de Mingwei dessous. « Ce n’est pas que tu n’es pas capable de le faire. Juste tu te concentres trop sur une seule tâche et tu oublies le reste. » Ce n’était pas un reproche, juste une constatation de ce qu’elle l’avait vu faire. « Ce n’est pas mal de se concentrer, au contraire. Mais si tu as plusieurs choses à préparer, tu ne peux pas ne pas penser à côté à ce qu’il y a. Parce que là, ce n’était que de l’eau, mais le jour où c’est de l’huile, tu risques de te blesser encore plus. » La jeune femme éteignit l’eau froide et le laissa devant l’évier pour aller chercher la trousse de secours où il y avait une crème anti-brûlure. « Donne moi tes mains sèches, je vais en appliquer un peu pour éviter que ça te lance. » Son instinct maternel avait pris le dessus et elle lui sourit tendrement, attendant qu’il s’exécute.
Invité
Invité
avatar
 
Re: Pas trop cuite la salade s'il vous plait ((Hojin)) | Dim 21 Fév - 9:40
Citer EditerSupprimer
La cuisine était sa nouvelle passion, sa nouvelle lubie, sa nouvelle vie. Lui qui, pendant très longtemps s’était perdu face à une drogue qu’il ne contrôlait plus. Il s’était perdu dans ces combats illégaux, l’adrénaline qui allait avec, perdu dans la disparition d’une grande partie de sa famille. Il s’était retrouvé dans cette activité qui, paraissait anodine au départ. Une activité qu’il n’avait jamais envisagé par le passé car chez les Meng c’était le personnel qui s’occupait de la cuisine. Il était hors de question qu’une personne digne du nom des Meng puisse même penser à préparer le moindre plat. Tout leur devait être dû, tout leur devait être préparé et c’était ainsi. Le règlement le stipulait ainsi. Pourtant, peut-être était-ce là une forme de rébellion, ou simplement un épanouissement de soi, mais Mingwei avait trouvé un réel intérêt dans la cuisine. Le toucher des ingrédients était magique pour lui et l’art qu’il créait avec ces mêmes ingrédients via diverses cuissons, des coupes et des blanchissements, était magique pour lui. Pourtant, dans cette même cuisine où Hojin lui avait tout appris, il avait raté. D’habitude, il ne se serait pas arrêté sur cette simple défaite. De l’eau qui bouillait jusqu’à en ressortir hors de la casserole n’était pas dramatique. Pourtant, ça l’était pour le sino-coréen. Il voulait faire au mieux, il voulait montrer qu’il méritait son nouveau travail et pourtant, devant son mentor, il avait commis une simple erreur de débutant et d’inattention.

Il avait étalé de la farine sur son amie, lui qui en avait déjà plein sur lui-même. « Oui, noona est toujours sexy, mais pas plus que moi ! » Il faisait déjà la moue, préférant être qualifié comme le plus sexy, alors qu’il dévoilait des expressions qui se rapprochaient plutôt de la mignonnerie. Pourtant ; la catastrophe, et il perdit pied. Mille pensées vinrent l’attaquer en même temps, lui rappelant qu’il n’était bon à rien, qu’il ne pouvait réussir et si celles-ci voulaient aller plus loin encore, elles rajouteraient c’était pour cette raison que son père l’avait abandonné et déshérité. C’était la panique dans sa tête et dans ses gestes. Il avait les mains prises, mais en même temps il voulait baisser le feu et retirer la casserole du point chaud (il avait notamment réussi à se brûler). Au lieu de ça, il s’agitait dans tous les sens ne sachant pas par quoi commencer, jusqu’à, enfin poser les préparations qu’il tenait dans les mains sur le plan de travail.

Hojin était venue à sa rescousse. Guidant ses mains, elle l’aida à mettre de l’eau froide sur celles-ci. Ce n’était pas de grandes brûlures, ni même trop intenses, et Mingwei pensait qu’il était inutile d’y mettre de l’eau froide. Un cuisinier ne devrait pas craindre de se brûler n’est-ce pas ? Il n’avait pas réellement mal, mais savait que ça serait gênant pour la suite. La peau allait sécher, les rides allaient se montrer et, lui, qui n’avait que vingt-cinq ans, aurait des mains d’un homme de quatre-vingt-dix ans. Alors il se laissa faire, abordant une grimace qui dévoilait plus de la gène et de la honte d’avoir été aussi stupide. « Noona est trop gentille ! Pas besoin d’aller aussi loin. » Les mains derrière le dos, il cachait sa honte d’un sourire béat en même temps que ses membres pour ne pas encombrer la jeune femme. « Je deviendrai plus fort comme ça même l’huile ne pourra pas me faire de mal. » Rire d’idiot, pour une réflexion d’idiot. « Ce n’est qu’une petite brûlure, ne t’en fais pas. » Il tenta tout de même de la rassurer un minimum, avant de repartir dans ses préparations. Son esprit se calmait, ses peurs avec et il reprenait confiance en lui petit à petit, à chaque coup de couteau. « Je vais me rattraper, noona, et te sortir un plat comme t’en as jamais mangé ! » Il était totalement concentré dans son activité, son sourire disparut, ses sourcils étaient froncés, il ne parlait plus. Pendant plusieurs minutes, il s’activait dans tous les coins de la cuisine pour enfin arriver aux dernières cuissons. Il souffla un coup, reprit ses habitudes alors que ses épaules se détendaient et qu’un sourire reprenait place sur son visage. « wow, wow. Noona, tu vas voir, c’est bientôt, mais en attendant goûte-moi ça. » Il lui tendit un mandu, coincé entre les baguettes. Un de ceux qu’il avait fris alors que les autres attendaient encore de finir leur cuisson à la vapeur. Les épinards étaient prêts, refroidissaient tranquillement, et le pajeon reposait tranquillement sur la poêle en attendant que le ragoût finisse de cuir. « On peut mettre la table, et commencer notre date noona ! »
Invité
Invité
avatar
 
Re: Pas trop cuite la salade s'il vous plait ((Hojin)) | Lun 15 Mar - 1:02
Citer EditerSupprimer
Un sourire gêné et des joues rouges furent tout ce qu’elle put répondre à Mingwei qui appuyait ses propos sur le fait qu’elle était sexy. Hojin n’avait dit ça que parce qu’elle le taquinait. Elle ne pensait pas l’être et le fait qu’il lui dise, la flatta plus qu’elle ne le voulut. Cela faisait bien longtemps qu’un homme ne lui avait pas dit qu’elle l’était et ça lui faisait quand même quelque chose. La jeune femme détourna le regard pour qu’il ne voit pas qu’il l’avait embarrassé. Elle ne savait réellement plus où se mettre. Ce n’était pas dans ses habitudes d’agir comme une jeune fille effarouchée mais quand on lui faisait ce genre de compliment, elle l’était. Jin profita de ce moment pour épousseter la farine que le plus jeune lui avait mis sur le visage pour se donne rune contenance avant de le laisser évoluer dans la cuisine comme bon lui semblait. Elle notait les erreurs qu’il pouvait faire, mais également ce qu’il faisait de bien. Hojin était partisante d’un apprentissage positif et donc même s’il n’y avait pas tout qui était parfait, elle relevait ce qui lui semblait bien pour ensuite le féliciter. Mingwei en avait besoin, parce qu’elle avait compris avec le temps qu’il était le genre à stresser pour rien et surtout à se blâmer de tout ce qui se passait de mal dans sa vie. Ainsi, ce n’était pas le but de la plus vieille de l’amener plus bas que terre. Elle voulait qu’il puisse réaliser lui aussi, le potentiel qu’il avait.

Seulement, à trop être concentré sur une seule et même tâche, il avait oublié les autres et avait fini par se brûler. Aussitôt, Jin avait réagi, passant sa main sous l’eau, autant pour atténuer la blessure que la douleur. Elle balaya d’un revers de la main sa phrase parce que même si elle était gentille, elle pensait également à lui. S’il avait mal, ça l’handicaperait. Elle, elle ne ressentait pas la douleur et donc, elle n’avait jamais expérimenté ça, même si de nombreuses fois, elle s’était brûlée en apprenant à cuisiner. Sa mère avait du, plus d’une fois, surveiller ce que Hojin faisait parce qu’elle ne se rendait pas compte qu’elle s’était brûlée ou même coupée en faisant à manger. Parfois, la jeune femme en venait à envier les gens qui pouvaient ressentir la douleur. Puis elle se souvenait que si ça avait été le cas, elle aurait encore plus vécu un enfer en compagnie de son ex petit ami. Heureusement donc qu’elle n’avait connu que l’humiliation des coups et pas la douleur qui allait avec. Jin releva la tête vers Mingwei quand il reprit la parole et elle leva les yeux au ciel. « Soit pas idiot. Tu risques de perdre des doigts à force. » Parce que l’huile serait toujours plus forte que lui et finirait indéniablement par le brûler à chaque fois. « Ce n’est peut-être qu’une petite brûlure, mais c’est quand même important de soigner. Parce que le jour où ce sera plus grave, tu n’auras pas le réflexe de le faire. » Hojin s’en doutait parce qu’elle commençait à le connaitre le plus jeune. Il n’était pas du genre à prendre soin de lui. Ça se voyait et ça ne lui plaisait pas vraiment.

« Tu n’as pas besoin de faire quelque chose d’exceptionnel. Tant que c’est fait avec le cœur et envie, ce sera toujours bon. » C’était ce que sa mère lui répétait quand elle lui avait appris à cuisiner. Ce n’était pas parce qu’on faisait quelque chose de somptueux que c’était bon. Parfois, les meilleurs plats étaient ceux faits avec amour et simplicité. Cependant, Jin laissa faire Mingwei comme bon lui semblait, comme c’était prévu au départ. Elle l’observa un sourire aux lèvres. Il avait bien grandi depuis le premier jour où elle l’avait pris sous son aile pour l’aider à apprendre la cuisine. Maintenant, il allait voler de ses propres ailes et elle était un peu émotive. Vraiment elle avait hâte de le voir derrière les fourneaux pour de vrai. Elle sourit quand il reprit la parole et s’approcha des baguettes qu’il lui présentait. La jeune femme souffla doucement dessus et engloutit le mandu. Ses yeux s’écarquillèrent sous la surprise et elle le mangea rapidement. « Whaou. Je suis soufflée Mingwei. C’est trop bon. » Elle était plus que sincère. C’était réellement bon. Il était vraiment doué maintenant. Ses yeux s’embuèrent alors qu’elle le regarda réellement émue par la situation. « Je m’occupe de la table. Garde un œil sur les fins de cuisson. » Hojin se dépêcha de quitter le plan de travail pour attraper ce dont elle avait besoin pour mettre la table. Elle en dressa une jolie, faisant des formes avec les serviettes en attendant que Mingwei ne décide de pointer le bout de son nez avec les plats. « Attends, bouge pas ! J’ai oublié quelque chose. » Elle se dirigea vers le bar et en sortit deux bouteilles. Une de vin pour accompagner ce qu’il avait préparé mais aussi une de champagne. « Pour fêter ton emploi et la fin de ton apprentissage avec moi. » se justifia-t-elle avec un sourire sur les lèvres.
Invité
Invité
avatar
 
Re: Pas trop cuite la salade s'il vous plait ((Hojin)) | Dim 21 Mar - 14:44
Citer EditerSupprimer
Les mains sous l’eau, Mingwei se mordit la lèvre. Il avait échoué dans une des taches les plus simples et ses insécurités et peurs étaient revenues au galop aussitôt. Son père et sa grand-mère paternelle lui avaient pourtant dit et répété que la cuisine était un travail pour le personnel, pour ceux qui ne pouvaient pas se permettre d’être né dans une classe sociale plus élevée. Qu’un Meng digne de ce nom ne pouvait en aucun cas s’y trouver sauf lorsqu’il donnait des instructions au personnel. Et encore, il devrait plutôt le faire depuis son bureau ou n’importe quel autre pièce. Mingwei se souvenait de s’être excusé devant le patriarche, à genoux et le front collé au sol. Sa punition pour avoir osé trancher un oignon en deux avait été alors de rester à genoux pendant une nuit complète, le temps que ses idées lui revenaient plus claires et qu’il réfléchisse sur la place de chacun dans la société hiérarchique. Heureusement la voix de son amie le sortit de son passé difficile et le sino-coréen reprit aussitôt son sourire, cherchant à ne rien laisser passer. Sourire qui se transforma en moue lorsque Hojin dit qu’il en perdrait des doigts. Ce n’était que de l’huile pour le garçon. Il en connaissait les dangers une fois le liquide chaud, mais il se disait aussi que, tant qu’il n’était pas jeté dans une bassine d’huile bouillante, il ne risquait rien. Deux, trois gouttes par-ci, par-là, n’allaient pas le tuer. « Oh non, imagine je perds mes doigts ! Comment est-ce que je ferai pour satisfaire mon copain ? » Il ne voulait même pas s’imaginer avec des doigts en moins, que ce soit pour lui-même ou pour Qintian. C’était hors de question, alors il se fit la promesse silencieuse qu’il ferait plus attention. « Ahah, ne t’inquiète pas, mon copain s’occupera de me soigner, puis Noona est là aussi. » Il n’irait pas jusqu’à se blesser volontairement afin de retenir l’attention de son entourage, que l’on s’occupe de lui, mais il mentirait s’il disait que ça ne lui faisait ni chaud ni froid la façon dont la jeune femme prenait soin de lui.

Enfin, il était sur la fin de toutes ses cuissons. Mingwei faisait déjà goûter un des mandu à son aînée pour savoir ce qu’elle en pensait. Il jouait les garçons confiants, mais il suffisait d’un oubli pour que tout tombe à l’eau dans l’équilibre des goûts. Néanmoins, c’était une réussite et l’étudiant ne put s’empêcher de dévoiler un large sourire face aux émotions présentes sur le visage de la demoiselle. « Vraiment bon ? » Il était content et en même temps fier. Lui, qui lorsqu’il avait commencé ne savait même pas comment faire des nouilles instantanées.
Hojin disparut pour mettre la table et Mingwei, toujours aussi content faisait des petits sauts dans la cuisine en attendant que toutes les préparations se terminent. Savoir que son aînée appréciait ce qu’il avait fait le touchait beaucoup et très sincèrement. Armé de tous les plats sur un plateau, le sino-coréen découvrit la table parfaitement dressée. « Wow, noona, c’est que tu le voulais ce date ! » Plaisanta-t-il alors qu’il plaça tous les plats entre les deux plus petites assiettes. Intrigué par ce qu’elle avait pu oublier, l’étudiant ne cacha pas sa surprise en voyant les deux bouteilles ramenées par Hojin. « Noona !!! Non, ça doit coûter beaucoup trop cher ! » Le but avait été simplement de passer un bon moment en sa compagnie, d’être rassuré une dernière fois, pas de ruiner le restaurant. « A moins que ton but est de me voir ivre. Tks tks Noona ! » Dit-il avec un sourire en coin. Ce n’était pas un secret qu’il ne tenait pas beaucoup l’alcool. Il sortit donc deux verres sur pied et prit la bouteille de champagne des mains de Hojin pour faire le service. Il réussit de justesse à ce que le bouchon de champagne ne parte pas à l’autre bout du restaurant en cassant une lumière au passage et servit la boisson. Il s’installa à table et leva son verre. « À noona, la meilleure des professeures. » Il but une première gorgée. Le champagne n’était pas ce qu’il préférait, trop gazeux pour lui ou trop occidental. « Allez, Noona, mange tant que c’est chaud, tu m’en diras des nouvelles. » S’excita Mingwei qui, au fond restait tout de même angoissé.
Invité
Invité
avatar
 
Re: Pas trop cuite la salade s'il vous plait ((Hojin)) | Sam 3 Avr - 20:11
Citer EditerSupprimer
Hojin faillit s’étouffer en entendant les paroles de Mingwei. Il n’avait aucune gêne et si elle n’en avait pas vraiment non plus, elle ne s’était pas attendue à ce qu’il dise ce genre de chose. Elle le regarda presque outrée et lui frappa doucement l’épaule. « Franchement, préviens la prochaine fois que tu sors ça ? J’ai failli faire m’étouffer avec ma salive. » Elle continua de le soigner, le réprimandant sur le fait qu’il devait faire attention à ses mains et aux brûlures. Certes, ce n’était pas grand-chose maintenant, mais ça ne voulait pas dire que ce ne serait pas le cas un jour. Puis même si le plus jeune était persuadé que son copain ou même elle serait tout le temps là pour l’aider, ce n’était peut-être pas vrai. Malheureusement, tous les deux avaient leurs propres vies à gérer et faire attention à ce que Mingwei ne se fasse pas mal même quand ils n’étaient pas là devait devenir leur priorité. « Et t’as pensé au fait qu’un jour on sera pas avec toi ? Tu feras quoi si t’es tout seul ? Prends soin de toi bon sang ! » Hojin lui faisait la morale, paraissait même un peu dure avec lui, mais c’était pour son bien. Le gamin ne semblait pas avoir conscience qu’il ne pouvait pas se blesser indéfiniment sans faire attention parce qu’un jour ce serait grave et ce jour là malheureusement, personne ne serait là pour lui porter assistance. Heureusement il sembla, pour le moment, prendre en compte ce que la plus âgée lui avait dit, poursuivant les recettes avec brio. Il lui fit même goûter et objectivement, elle trouva ça délicieux. C’était vraiment très bon et elle ne manqua pas le lui dire. La fierté et la joie qu’elle put lire sur son visage la fit sourire également et elle hocha la tête quand il chercha la confirmation qu’elle aimait. « Bien entendu que c’est vraiment bon. Tu doutes de ma parole ? » Hojin ne mentait pas, c’était exquis.

Elle finit par quitter la cuisine pour aller préparer la table afin qu’ils puissent déguster les plats que Mingwei avait préparé avec application et attendit qu’il vienne la rejoindre. Quand ce fut le cas, sa réflexion la fit rougir légèrement. « Dis pas de bêtises. » Est-ce que c’était l’image que cela renvoyait ? Elle n’en savait rien. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait plus eu de date. Même lorsqu’elle était encore en couple avec Jinsun, elle n’avait plus eu le droit d’avoir des sorties en amoureux. Puis même, ils auraient fait quoi ? Hojin aurait du passer son temps à cacher les bleus qu’il laissait sur son corps. Elle attendait peut-être un peu trop de ce repas. Mais comme pour les rendez-vous amoureux, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas cuisiner pour elle. Ça lui faisait plus plaisir qu’elle ne voudrait bien l’avouer.
Elle quitta la table pour revenir avec deux bouteilles d’alcool. Une de vin pour accompagner les plats et une de champagne pour fêter le nouvel emploi du jeune homme. Mingwei ne semblait pas d’accord avec ça, râlant sur le prix que cela couterait au restaurant. Elle pinça les lèvres et fronça les sourcils se préparant à le sermonner avant d’éclater de rire. « On sait tous les deux que je tiens plus que toi Mingwei, donc ce serait pas drôle de vouloir te rendre ivre… Et t’en fais pas pour le restaurant. Je m’en occuperai et c’est offert par la maison. » Hojin savait que ses parents ne diraient rien qu’elle se soit servie dans les ingrédients de la cuisine et la cave à vin, encore moins si c’était pour Mingwei. Il faisait presque parti de la famille, ce n’était donc pas quelque chose de grave. Puis au pire, elle rembourserait avec son salaire, mais elle ne lui dit pas. La jeune femme laissa alors son cadet ouvrir la bouteille de champagne et elle leva sa coupe en même temps que lui un sourire aux lèvres. « Non à toi. Le meilleur des élèves et à ton emploi. » Elle but une longue gorgée avant de le regarder avec un sourire quand il reprit la parole. Elle attrapa ses baguettes et piocha dans le premier plat qu’elle avait sous les yeux. « Ton pajeon est excellent Mingwei. Tu t’es réellement amélioré. Je suis fière de toi. » Elle l’était réellement alors qu’elle le couvait des yeux comme elle l’aurait fait avec un enfant. « Si tu préfères, à la place du champagne y a des bières. » lança-t-elle un sourire doux sur le visage.
Invité
Invité
avatar
 
Re: Pas trop cuite la salade s'il vous plait ((Hojin)) | Mar 6 Avr - 22:11
Citer EditerSupprimer
« Mon copain sera toujours avec moi, ne t’en fais pas. » Mingwei savait qu’il ne serait jamais réellement seul. Non seulement car il était bien trop attachant et pot de colle pour se laisser tomber dans la solitude, mais aussi car il savait que Qintian resterait à ses côtés peu importe la situation. Néanmoins, face à la pensée de son petit ami, il fut pris d’une peur bleue car la prochaine fois qu’il le voyait c’était pour lui demander de rompre. Il sentait au fond qu’il en avait grandement besoin et qu’ils ne pouvaient continuer en tant que couple. Les mains soignées et le repas enfin prêt, le jeune étudiant ne pouvait que dévoiler un grand sourire devant l’affirmation de la plus âgée quant à sa nourriture. Il était heureux et rassuré, surtout, de savoir qu’il avait réussi son défis. Au final, peut-être méritait-il enfin cette place dans tant que cuisinier dans le restaurant japonais. Il n’était pas prêt pour démarrer et allait sûrement paniquer pendant son premier jour, mais il était plus confiant déjà et avait aussi hâte.

La suite se passa à côté, alors que Hojin avait dressé la table à la perfection, rajoutant même une touche de luxe avec deux belles bouteilles qui impressionnaient le plus jeune. Si son palais n’étaient pas habitué au pétillant de l’alcool français, et qu’il se plaignait que c’était beaucoup trop cher pour être ouvert avec quelqu’un tel que lui, il était bien impatient d’y goûter. L’alcool n’avait jamais eu des effets extraordinaires chez le sino-coréen qui partait bien vite loin du monde de la sobriété. « C’est offert par tes parents, ouais. » Dit-il en faisant la moue sur un ton moqueur. « Mais noona, tu devrais garder ça pour ton grand amour. » Ne cherchant pas à en faire trop, de peur de commencer à l’agacer avec ses taquineries, il s’arrêta là.
En tant que parfait gentleman, il fut celui qui ouvrit la bouteille et fit le service. Levant ensuite son verre, il trinqua au nom de son amie et professeure, avant de froncer les sourcils car ils ne semblaient pas d’accord sur qui méritait plus d’être trinqué. « Le meilleur des élèves, je sais pas. Mais le meilleur des hommes, oui ! » Car c’était bien connu sur le campus que Mingwei ne suivait qu’à moitié ses cours. Assez présent pour ne pas se faire virer de la promotion, mais pas assez pour se dire vraiment présent parmi ses camarades. Néanmoins, pour la cuisine ça avait été différent pour la simple raison que, contrairement à ses études, c’était quelque chose qui le passionnait vraiment. Heureusement qu’il n’avait plus aucun contact avec son père pour ça. Buvant une longue gorgée de son champagne, ne se doutant pas que c’était quelque chose qui se buvait généralement petit à petit, il sentait les bulles piquer sa langue, puis sa gorge. Aussitôt ça remontait vers son nez alors qu’il se retint d’éternuer. C’était une sensation du passé qui revenait, de lorsqu’il faisait partie de cette famille qui pensait solidement que boire du champagne était ce qui leur fallait pour rester haut dans la société. Ou parce qu’ils étaient haut placés, ils ne pouvait boire une liquide moins cher que le champagne ? Mingwei ne le saurait jamais et il ne cherchait pas à le savoir. Néanmoins, il fut bien rapidement sorti de ses souvenirs douloureux avec son aînée qui commentait son pajeon. « C’est parce que je l’ai fait avec amour. » Répondit-il. Lui-même n’avait pas encore touché aux plats, et il n’allait sûrement pas le faire, ou alors prendre une bouchée pour au moins faire honneur à ses compétences. Piochant alors dans un des mandu, il le posa d’abord dans son assiette et reprit une gorgée de champagne à la place. « Non, ne t’inquiète pas Noona, le champagne c’est bien, ça me rappelle ma jeunesse. » Il ricanait, comme le vieux croûton qu’il n’était pas alors que cette jeunesse avait été tout sauf joyeuse. « Allez, je veux te voir goûter à tout, puis tu me diras ce que tu préfères pour que je t’en fasse plein, plein dans le futur. » Il était vraiment excité, le champagne dans un estomac vide aidant. « Je pourrais utiliser mes talents de cuisinier pour draguer, personne ne pourra me résister ! » Il continuait de boire dans son verre, jusqu’à le vider et son mandu était toujours à refroidir sur sa petite assiette.
Invité
Invité
avatar
 
Re: Pas trop cuite la salade s'il vous plait ((Hojin)) | Ven 14 Mai - 16:57
Citer EditerSupprimer
Hojin ne releva pas ce que Mingwei avait dit. Bien qu’il fût persuadé que son copain serait toujours près de lui, ça pouvait ne pas être le cas. Elle aussi avait cru pendant longtemps qu’elle finirait sa vie avec Jinsun. Pour elle, c’était l’homme de sa vie, celui qui serait le père de ses enfants et avec qui elle se marierait. La réalité était tout autre. Jinsun avait beau avoir été l’homme qu’elle avait aimé, son premier amour, il avait surtout été l’homme qui avait fait en sorte que sa vie devienne un véritable enfer. Il était devenu quelqu’un qu’elle ne reconnaissait pas et avait rendu la jeune femme craintive des hommes et des relations humaines. Le prochain qui voudrait de son cœur et de son corps devrait se battre contre les démons de Hojin et se frayer un chemin dans les tréfonds de son cœur. Ce ne serait pas une chose aisée, mais elle espérait que quelqu’un arriverait, qu’une personne serait assez tenace pour faire en sorte de prendre toute la place dans son cœur et lui faire ouvrir.

Heureusement, elle ne pensait pas à tout ça alors qu’elle dressait la table pour manger ce que Mingwei avait préparé. Elle sortit même deux bouteilles : une de vin et une de champagne pour fêter la fin de l’apprentissage du plus jeune et son premier emploi. Hojin ne pouvait pas cacher la fierté qui l’animait. Elle n’était peut-être pas la meilleure cuisinière mais elle avait appris avec sa mère et maintenant elle le transmettait à Mingwei et le transmettrait à ses enfants quand elle en aurait un. « Je suis sûre qu’ils ne diront rien. Au pire, je ferai des heures supplémentaires. » Ce n’était pas comme si Hojin avait d’autres choses à faire. Cela lui permettrait de chasser de ses pensées Jinsun et d’arrêter de penser qu’elle ne trouverait plus jamais personne. Un petit rire s’échappa de ses lèvres alors que le plus jeune reprit la parole. « Mon grand amour ? Il s’est perdu en cours de route je pense. Il ne me trouvera jamais. » A ce moment-là, elle n’avait pas conscience qu’il arriverait dans sa vie et qu’elle l’aimerait plus que tout au monde. Sur le moment, il n’y avait personne dans sa vie et Hojin ne le vivait pas spécialement mal mais elle n’était pas non plus heureuse. Pour quelqu’un comme elle qui voulait une famille et des enfants, c’était compliqué d’accepter son échec avec Jinsun. C’était peut-être pour ça aussi qu’elle était restée aussi longtemps avec lui, pour éviter un échec.
Ils trinquèrent alors et un sourire s’afficha sur le visage de Jin. Le meilleur des hommes, elle l’espérait pour la personne qui partagerait sa vie. Pour être le meilleur cuisinier, il avait encore du chemin à faire, mais il était sur la bonne voie et elle ne se faisait pas de souci pour la suite. La jeune femme complimenta alors sa cuisine et un sourire taquin s’afficha sur ses lèvres. « Je savais que tu m’aimais Mingwei. Fallait le dire plus tôt. » Bien entendu, elle rigolait. Il était en couple et en plus bien trop jeune pour elle. Jin en avait fini avec les hommes plus jeunes qu’elle. Elle se disait qu’un plus vieux serait plus mature et aurait les mêmes attentes qu’elle dans la vie. Hojin remarqua alors qu’il ne semblait pas vraiment aimer le champagne et proposa une bière à la place, bière qu’il refusa. Elle haussa les épaules. S’il n’en voulait pas, elle n’allait pas le voir à boire. « Ta jeunesse ?? Et moi je devrai dire quoi ? Je suis un dinosaure c’est ça ? » Il n’avait pas énormément d’années d’écart mais s’il parlait comme s’il avait déjà plus de quatre-vingt-dix ans, qu’est-ce qu’elle devrait dire elle. Hojin hocha la tête à ses paroles avant de le servir lui aussi. « Mange toi aussi. C’est pas bon de boire sans rien avaler. » Et c’était ce qu’il faisait, la preuve, il venait de finir son verre. Elle fronça les sourcils comme pour le réprimander. « Mingwei ! Mange aussi. Sinon j’arrête de goûter. » Elle s’inquiétait pour lui comme une grande sœur aurait pu le faire. Elle attendit donc, les bras croisés sur sa poitrine qu’il mange aussi. « Un bon chef se doit aussi de goûter sa propre cuisine pour voir ce qu’il faut changer, améliorer ou garder comme elle est. C’est comme ça que tu t’améliores et que tu peux ensuite te montrer entreprenant et trouver d’autres façons d’agrémenter tes plats. » Même quand elle n’avait pas la casquette du professeur, elle ne pouvait pas s’empêcher de lui donner des conseils. Hojin continua de sourire avant de reprendre la parole. « Bon et sinon, comment va ta famille ? » La jeune femme prenait toujours des nouvelles de sa mère et de sa grand-mère parce qu’elle savait qu’elles étaient importantes pour le jeune homme.
Invité
Invité
avatar
 
Re: Pas trop cuite la salade s'il vous plait ((Hojin)) | Dim 16 Mai - 22:45
Citer EditerSupprimer
Entre rires et cuisine, c’était là un bonheur que Mingwei n’avait osé imaginer. C’était comme s’il pouvait respirer, en dehors des moments passés avec son petit ami, comme s’il pouvait enfin se sentir libre et déployer ses ailes pour s’envoler. Peut-être allait-il trop loin dans ses pensées. Seulement, il y avait quelques années, jamais il n’aurait qu’il serait en voie de devenir cuisinier. Son père l’aurait réprimandé et sa grand-mère paternelle lui aurait fait la morale sur les valeurs de la famille Meng et à quel point cuisiner n’était pas fait pour eux. La réalité, et surtout le présent était tout autre. Alors que le sino-coréen était assis, face à son amie et mentor à déguster du champagne. « Noona, tu devrais le savoir maintenant que je t’aime. » Son sourire taquin était réel, mais la sincérité de ses mots l’était tout autant. Il espérait surtout que maintenant que Hojin n’allait plus lui donner de cours de cuisine, il pourrait continuer de la voir sur la même cadence. Leur vie allait changer, ils allaient prendre des directions différentes, néanmoins l’étudiant espérait grandement que leur relation ne changerait pas pour autant.

Ils commençaient à goûter, surtout Hojin car Mingwei avait beau être tombé amoureux de la cuisine, il n’aimait toujours pas manger pour autant. Il ne pouvait dire d’où ça venait, s’il avait été traumatisé plus jeune par son père et sa famille chinoise, néanmoins, il ne pouvait beaucoup manger. Il se forçait, pour ne pas tomber dans la maladie et parce que sinon sa moitié lui tirerait les oreilles, mais ce n’était jamais agréable. « Je n’ai jamais dit ça Noona. » Il faisait la moue, essayant d’amadouer son aînée avec ses airs mignons. Jamais il n’oserait dire d’elle qu’elle était vieille, du moins pas directement. Néanmoins, sa bonne humeur descendit un peu d’un coup alors que la jeune femme lui donnait la leçon sur sa façon de manger. Il savait que ce n’était pas sein. Qu’il ne pouvait pas se laisser ainsi se dégrader. Mais il n’y pouvait rien. L’appétit était une chose qu’il ne connaissait pas et à trop se forcer, il avait envie de vomir dans la minute. Mingwei avait cependant oublié que seul sa mère, sa grand-mère et Qintian étaient au courant de sa condition. « Noona ! Tu ne peux pas me faire ça ! » Comme pour tenter de calmer sa fausse colère, il finit son verre d’une traite. Forcément, le champagne était fort et avec un estomac vide, l’alcool montait directement et rapidement au cerveau. « Je goûte quand je cuisine, mais juste… Je n’ai pas faim. » Cette dernière phrase avait été dite tout bas, presque honteusement. Il ne souhaitait pas que son aînée arrête de manger pourtant. Alors du bout de ses baguettes, il attrapa un peu d’épinards pour les mettre rapidement en bouche suivit d’un mandu. « Voilà, maintenant tu peux continuer de manger ! » Il resservit le champagne, silencieux alors qu’il voulait oublier rapidement cette gène. « Bois du champagne aussi ! » Et il suivit son propre conseil, continuant d’embrumer ses pensées par la même occasion.

La question de la demoiselle n’était pas surprenante pour Mingwei. Et le sourire de celui-ci revint bien rapidement sur ses lèvres. « Elles vont bien comme toujours, elles continuent de me demander de tes nouvelles. » Surtout sa mère, qui était ravie de voir que des personnes prenaient soin de son fils. « Ça les change de mon petit-ami qu’elles ont vu dans des positions… étranges. On faisait pas du yoga quoi. » La pauvre mère avait tout vécu, tout comme celle de Qintian. « Elles seront ravies de goûter mes plats aussi. Elle devrait venir te remercier. » Et peut-être qu’il allait les emmener au restaurant familial pour cela, avec son petit-ami, bien qu'il allait devoir arrêter leur relation. « Dis, noona tu as déjà brisé le coeur de quelqu'un ? » Son sérieux était déconcertant et l'étudiant pris une autre gorgée du champagne pour faire passer le malaise que cette conversation allait apporter.
Contenu sponsorisé
 
Re: Pas trop cuite la salade s'il vous plait ((Hojin)) | 
Citer EditerSupprimer

Une petite réponse rapide