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Les gueules ne sont pas fait pour être cassées ((haknyeon))

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Re: Les gueules ne sont pas fait pour être cassées ((haknyeon)) | Dim 27 Déc - 13:09
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Mingwei était tombé dans un mutisme soudain. Il était fatigué, sa tête commençait à le faire souffrir et il ne pensait qu’à prendre un aspirine avant de revoir les images de la situation passée quelques minutes plus tôt. Il avait honte, tellement honte, de s’être laissé emporter. Il ne s’était pas contrôlé et avait tellement paniqué qu’il s’était mis à flirter avec le policier. C’était son mécanisme de défense : le flirt. Pourtant, dans cette situation il avait sûrement dû s’en abstenir. Le trajet en voiture fut court et silencieux. L’étudiant avait la joue posée contre la vitre, observant d’un regard fatigué les bâtiments illuminés défiler rapidement. Il avait envie de sortir, il avait envie de voir Qin Tian et d’oublier ce qu’il venait de se passer. Il avait besoin d’être rassuré dans les bras de sa moitié, qu’il lui dise que ce n’était qu’un accident et qu’il allait s’occuper de lui pour l’aider et que ça ne se reproduise plus. Or, il était dans une voiture de police, conduite par un homme qui semblait l’avoir déjà jeté dans la catégorie des criminels, en direction du commissariat. Et si il y passait la nuit ? Et si Qin Tian tentait de l’appeler alors qu’il était toujours avec le policier ? Mingwei ne pourrait pas assumer ses erreurs face à sa moitié, c’était trop tôt.

Il sentit la voiture ralentir avant de remarquer qu’ils étaient arrivés. Toujours silencieux, il se laissa manipuler jusqu’à la chaise à l’intérieur. Le commissariat était vide, à l’exception d’un autre policier qui devait traîner dans le coin, mais hors de leur vue. Il soupira de soulagement lorsque les menottes lui furent retirées et il se frotta les poignets plus par réflexe qu'à cause d'une possible douleur. Il ne répondit rien lorsqu’il fut menacé, ni lorsque le policier lui demanda ses papiers. Il n’était pas sûr de les avoir sur lui, bien que, s’il avait son portefeuille, il devait y avoir son ancienne carte d’identité chinoise, ainsi que la coréenne. Que dirait le policier en voyant les noms différents ? Peut-être pas grand-chose au final. Pourtant l’étudiant restait las, sans bouger ni parler. Il se disait que toutes ces formalités n’étaient en fait qu’une perte de temps car il savait que l’homme face à lui le voyait déjà derrière les barreaux. Il avait aussi compris que toute tentative de défense lui étaient enlevées. Alors ce fut d’un geste lent, presque effrayé que s’il bougeait trop vite, le policier allait mettre ses menaces à exécution, qu’il sortit son portefeuille de sa poche arrière et le jeta sur le bureau. Son regard se perdit sur les murs de la pièce, fuyant celui de l’homme. « Tu veux ce qu’il s’est réellement passé, ou ce que tu veux entendre pour continuer à me traiter de criminel ? » Peu importe ce qu’il dirait, il se sentait déjà coincé. Pourtant, c’était bien trop réel pour être vrai et ce côté détaché et fatigué cachait une vraie panique au fond. « Je peux fumer une cigarette ? » La nicotine se faisait grandement désirée et il pensait qu’allumer un bâton pourrait peut-être atténuer la panique qu’il contenait déjà en lui.  

Finalement, il soupira. Il avait fait assez attendre le policier et se décida de raconter ce qu’il s’était passé. Qui savait, peut-être qu’avec un peu de chance, cette fois il pourrait tenter de sauver son honneur déjà mis à terre. « Je buvais tranquillement sur le côté, après le travail, puis trois étudiants ivres sont apparus et m’ont insulté. J’ai pas réagi, puis ils ont insulté ma mère et j’ai perdu le contrôle. » Il avait baissé la tête sur cette dernière phrase, honteux. Les mots envers sa mère et lui-même avaient été violents et s’il avait laissé traîné, il aurait été celui roué de coups. Seulement, le fait de raconter correctement ce qu'il s'était passé lui faisait prendre conscience qu'il les avait attaqué, il avait été le monstre qui devenait incontrôlable et comprenait cette étiquette du criminel à présent. Lentement, il cacha son visage entre ses mains et ferma les yeux. « Merde. »
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Re: Les gueules ne sont pas fait pour être cassées ((haknyeon)) | Dim 24 Jan - 22:09
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Le silence emplissait l’habitable du véhicule, reposant Hak par la même occasion. Avoir à s’occuper de ce genre de chose alors qu’il avait presque fini son service l’épuisait plus que nécessaire. Il aurait aimé rentrer chez lui tranquillement, mais non à la place, il avait du gérer un alcoolique qui s’en était pris à des gamins et avait potentiellement failli en tuer un. Il avait écouté ses jérémiades et ses excuses de victimes avant de lui passer les menottes et de le menacer de son arme. Il lui avait même tiré entre les jambes. Le policier soupira en repensant à ça. Il allait devoir faire un rapport sur la raison qui l’avait poussé à utiliser son arme de fonction. Après tout, le jeune homme ne représentait aucun danger potentiel, et il avait utilisé une balle de manière réellement arbitraire. Il se prendrait une réflexion, il le savait, mais au moins, il n’avait pas eu à courir après le fugitif et avait pu s’occuper de l’inconnu mal en point à côté de lui. Haknyeon n’avait pas attendu les secours trop longtemps et après la prise en charge des deux autres gamins, il s’était occupé de celui qui les avait frappés appréciant le fait qu’il restait silencieux. Il n’aurait pas eu ni la patience, ni l’énergie pour écouter encore et toujours les mêmes choses. Le jeune homme avait beau s’évertuer à faire comprendre au plus vieux qu’il n’était que la victime dans l’histoire, Hak n’y croyait pas une seule seconde et n’importe qui à sa place aurait du mal à croire la version de celui qu’il avait coffré. En même temps c’était quand même tiré par les cheveux et à part les marques qui avaient été la conséquence de sa rencontre avec le policier et celles que Haknyeon devinaient sur ses mains, il n’avait aucune blessure pouvait attester qu’ils l’avaient agressé en premier. A cause de ça, il ne pouvait pas croire à sa version des faits.

Ils arrivèrent enfin devant le commissariat et Hak descendit avant d’aller chercher celui qu’il avait embarqué pour le mener à l’intérieur. Il le fit asseoir en face de son bureau tandis qu’il lui enleva les menottes. Il n’irait pas bien loin et le policier le menaça de l’assommer s’il tentait ne serait que penser à fuir. Il avait déjà assez donné dans la ruelle tout à l’heure. Là, il n’hésiterait pas à être plus violent s’il le fallait. Il lui demanda ses papiers d’identité et posa son regard glacial sur lui. Haknyeon n’avait pas que ça à faire et il était d’une lenteur phénoménale. Ça ne lui plaisait pas mais il ne fit aucun commentaire, attrapant le portefeuille qu’il venait de jeter sur le bureau. Il se mordit dans la joue pour ne pas faire de réflexion et l’écouta encore une fois se plaindre. Un soupir s’échappa de ses lèvres et il reporta son attention sur lui. « Je veux savoir ce qui s’est passé avant que tu ne te mettes à les frapper comme un taré. » Parce que clairement c’était ce qu’il était. Il les avait tapés sans s’arrêter et s’il n’était pas intervenu, il aurait peut-être tué celui qu’il avait en dessous de lui. Hak grogna presque à sa question et désigna la fenêtre d’un signe de tête. « Vas y. Mais à la fenêtre, j’ai pas envie que mon bureau empeste le tabac froid. » Lui ne fumait jamais sur son lieu de travail mais toujours dehors. Il ne ferait donc pas d’exception pour l’inconnu. Il aurait pu lui interdire, mais étant fumeur lui aussi, il savait que ce n’était pas simple d’être en manque de nicotine. Haknyeon ouvrit le portefeuille et découvrit deux cartes d’identité, avec deux noms de famille différents mais le même prénom. Il était donc chinois. « Elle s’ouvre pas en grand donc, tu pourras pas t’échapper Mingwei. » dit-il, lisant le prénom sur ses papiers alors qu’il releva la tête vers lui.

Le jeune homme prit ensuite la parole pour expliquer à l’agent ce qui s’était passé et Hak avait vu juste. Ils ne l’avaient pas attaqué physiquement. Certes, c’était tout aussi violent, mais il n’aurait pas du se déchainer autant. Il soupira en le voyant réaliser ce qu’il venait de faire et mordit légèrement dans sa lèvre inférieure. Il se rendait compte qu’il l’avait potentiellement mal jugé. Il était simplement perdu ou alors il jouait vraiment bien la comédie. Haknyeon ne savait pas s’il devait douter de sa bonne foi ou non. Il avait plus d’une fois été roulé dans la farine parce qu’il avait fait un peu confiance à des interpellés. Cependant, Mingwei ne semblait pas dangereux et surtout pas réellement agressif maintenant qu’il avait compris ce qu’il avait fait. Est-ce qu’il devait donc lui accorder le bénéfice du doute ? Hak ne savait pas trop mais décida quand même que la première option la bonne, le chiot perdu et utilisa la langue maternelle de Mingwei pour lui répondre. « Tu auras de la chance s’ils portent pas plainte contre toi. Parce que t’as vraiment merdé là… Je peux rien pour toi malheureusement. » Hak soupira à nouveau et reposa son regard sur lui. « T’as quelqu’un à appeler ? Pour qu’on vienne te chercher ? » Il avait continué en utilisant le chinois sans réellement s’en rendre compte.
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Re: Les gueules ne sont pas fait pour être cassées ((haknyeon)) | Sam 30 Jan - 9:44
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Parfois, lorsqu’il était affaibli par la fatigue, il avait cette sensation d’avoir la tête dans un bocal. Tout était plus sourd autour de lui, tout bougeait au ralenti et était dans une sorte de brume. C’était le cas lorsqu’il entrait dans le commissariat. S’il devait être complètement honnête, il ne s’était pas attendu à grand-chose, si ce n’était un lieu austère et loin d’être accueillant. Or, il s’agissait d’un commissariat des plus banals, avec tout le nécessaire, les bureaux et l’accueil. Même ainsi, il ne pourrait exagérer son aventure, lorsqu’il la raconterait à son meilleur ami, s’il la racontait un jour.
L’idée de départ avait été de ne pas se laisser faire, de rester silencieux sauf pour cette fameuse phrase qui annonçait qu’il ne parlerait que en présence d’un avocat. Il pouvait aussi dire qu’il connaissait ses droits, or c’était faux. Dans sa tête, c’était clair pour le territoire chinois, cependant pour la Corée du Sud, c’était encore un peu flou. Alors il obéit, comme un petit enfant sage, bien que taquin, car ses mouvements étaient exagérément lents. Finalement, son portefeuille était jeté sur le bureau et il demanda l’autorisation pour fumer une cigarette. Il avait besoin de se calmer, d’enlever cette angoisse qui le rongeait depuis qu’il avait repris conscience de lui-même. Il en avait besoin pour raconter ce qu’il s’était passé. Alors, toujours silencieux, il sortit la dernière cigarette de son paquet, et chercha après son briquet en vain. Il en repéra un sur un bureau et se servit avant de le reposer. Comme cet enfant rebelle qu’il n’essayait pas d’être, il n’ouvrit la fenêtre qu’après sa première inspiration sur le bâton de tabac, retenant la fumée dans sa bouche pour la rejeter dehors, comme demandé.

Oubliant le policier à côté, le regard de Mingwei se perdit sur l’extérieur. Il repensa à Qin Tian, se demandant s’il avait bien, s’il avait mangé et s’il l’attendait peut-être, puis à sa mère et grand-mère qui ne devaient se douter de rien, ne voyant le sino-coréen que les week-ends. Puis il fut surpris lorsqu’il entendit son prénom être prononcé de manière si familière. Il n’avait aucune raison de l’être, il venait de donner ses papiers d’identité, pourtant un frisson qu’il ignora rapidement lui traversa le corps. « Je peux fuir si je le veux, tu t’y attendrais pas et je suis trop rapide. » Il força un sourire, tentant de détendre l’atmosphère, peut-être, de manière indélicate. La pensée ne lui avait même pas traversé l’esprit, bien qu’il comprenait les doutes du plus âgé car il avait bien tenté de le faire plus tôt.

Enfin, Mingwei raconta ce qu’il s’était passé. Sa cigarette finie, il ne gardait que le mégots au bout des doigts, profitant de la fenêtre ouverte pour ne pas suffoquer alors qu’il réalisait ce qu’il avait fait. Il avait envie de se cacher, il méritait d’être traité comme un criminel, au final. Repensant à ce manque cruel de contrôle, il prit peur de nouveau. Néanmoins, il releva la tête, puis posa ses yeux sur le policier, surpris de l’entendre parfaitement parler sa langue maternelle. Ça eut le don de le calmer, un peu. Lentement, il approcha à nouveau du bureau pour s’assit sur le bord de celui-ci. « Tu parles bien chinois. » Répondit-il en Coréen, avant de continuer, en Chinois. « T’as d’autres surprises encore cachées ? » Son rire, loin d’être amusé, le secoua, il ne comprenait pas pourquoi il ne s’inquiétait pas un peu plus pour sa situation (ou justement, il s’inquiétait peut-être trop). « Désolé, c’est pas le moment, je sais. » Il se releva d’un bon avant de soupirer. « Donc tu me laisses partir ? » Il avait continué en Chinois, la langue avec laquelle il était le plus à l’aise car c’était aussi dans cette langue qu’il échangeait avec son meilleur ami. « Bae Haknyeon. » Jusqu’alors, il n’avait jamais fait attention à l’étiquette brodée avec le nom du policier sur son uniforme. « A tous les coups, tu vas me dire que tu as une sœur à la Yonsei qui s’appelle Sojin. » Car les coïncidences comme celles-ci, il en avait souvent vu. Mingwei n’avait rien contre la jeune femme, simplement qu’elle semblait très proche de sa colocataire qui était aussi la collègue de travail que le sino-coréen ne supportait pas.

Son regard se porta sur son portefeuille, laissé sur le bureau. « Est-ce que je peux le récupérer, Haknyeon ? » Il n’attendit pas de réponse alors qu’il se penchait déjà pour attraper l’objet. Il vérifia rapidement si tout était bien à sa place dedans, notamment la photo gênante de son meilleur ami. Cette dernière dans la main, il repensa alors à la dernière question du plus âgé. Il ne pouvait vraiment pas appeler Qin Tian pour qu’il vienne le chercher, le chinois paniquerait pour pas grand-chose et Mingwei ne voulait pas lui dévoiler ainsi ses nouveaux vices. « Je ne peux pas repartir tout seul ? » Car il était aussi hors de question qu’il appelle sa mère. Il avait bien un dernier nom en tête, or il doutait que l’homme se déplacerait pour lui à cette heure.
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Re: Les gueules ne sont pas fait pour être cassées ((haknyeon)) | Mar 2 Mar - 23:26
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Les papiers du plus jeune en main, Hak apprit plus de choses sur lui en quelques secondes qu’en plusieurs minutes passées avec lui. Il avait appris son prénom, ainsi que ses deux noms de famille. Un chinois qu’il semblait avoir totalement abandonné au vu des informations qui défilaient sur l’écran et un coréen avec lequel il s’était enregistré à la fac de la Yonsei, là où sa sœur étudiait aussi. Il ne paraissait pas être un mauvais garçon et n’avait pas de casier judiciaire. Pourtant, il était bien en face de lui, dans ce bureau à lui demander s’il pouvait fumer. Haknyeon lui indiqua la fenêtre pour qu’il le fasse, ne supportant pas l’idée que l’odeur du tabac froid puisse embaumer son bureau. Il le prévint néanmoins qu’il ne pourrait pas se sauver si l’envie lui reprenait de le faire. La fenêtre ne s’ouvrait pas complètement, sûrement pour éviter de sauter pour rejoindre l’extérieur. Ça n’avait jamais gêné l’officier jusqu’à maintenant, parce que c’était bien la première fois qu’il se montrait si conciliant avec quelqu’un qu’il avait embarqué. « C’est une blague de mauvais goût… Et tu ne m’as pas vu courir. Je te rattraperai. » Même s’il ne connaissait pas le niveau de Mingwei, il se doutait qu’il avait les capacité de le rattraper, encore plus alors qu’il avait de l’alcool dans le sang. Il n’aurait pas assez de maitrise de soi pour le distancer. Il en était persuadé.

Le jeune homme finit par enfin lui parler de ce qui c’était réellement passé et Hak ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Il avait perdu le contrôle. Ça pouvait se comprendre. Il lui était déjà arrivé de le perdre également, mais jamais il n’avait envoyé son opposant à l’hôpital ou laisser dans un état comme lui avait fait. Il ne pouvait donc rien faire pour lui et il le mentionna alors qu’il utilisa sa langue natale pour lui parler. Le compliment de Mingwei lui fit esquisser un sourire qui disparu quand il tenta une nouvelle fois de faire de l’humour. Son comportement l’agaçait également surtout qu’il s’installa comme s’il était chez lui. « Sûrement, mais tu ne le sauras jamais. Par contre toi… Tu devrais arrêter d’essayer de tourner en dérision les situations graves. Ça pourrait te jouer des tours un jour. » Haknyeon hocha la tête à sa nouvelle question. Il le laissait partir. Ayant eu sa déposition sur ce qui s’était passé et n’ayant pas reçu de plainte le concernant, il ne pouvait décemment pas le garder en observation dans une cellule. Ce serait totalement injuste pour le jeune homme, même s’il l’avait mérité. Cependant, ce n’était plus du ressort de l’officier Bae. A la mention de son nom complet, il releva le regard vers lui et fronça les sourcils quand le mot sœur et Sojin furent évoquer. « Effectivement, Bae Sojin est ma petite sœur. Pourquoi ça ? Tu la connais ? » Hak avait revêtu son uniforme de grand frère protecteur et le regardait comme s’il avait commis le pire crime de l’humanité. On ne touchait pas à sa petite sœur et s’il lui avait fait du mal, ce n’était pas d’une amende ou même de la prison dont il devait avoir peur, mais bien de Haknyeon. Il ne rigolait pas quand sa petite sœur était en jeu. Il savait qu’il abusait clairement et que Sojin l’engueulerait si elle venait à apprendre que même avec des inconnus il se montrait comme étant le frère surprotecteur et pas avenant avec les gens. Déjà qu’elle lui reprochait de ne pas s’ouvrir aux autres, ce n’était pas avec un comportement comme le sien à la simple citation de son prénom qu’il allait pouvoir se rapprocher d’autres personnes.

« T’as pas attendu que je te donne l’autorisation pour le faire… » grogna-t-il alors que Mingwei reprenait son portefeuille et vérifiait sûrement qu’il n’avait rien pris à l’intérieur. « T’en fais pas. A part tes cartes d’identités, je n’ai touché à rien. » Hak se sentit obligé de se justifier comme si c’était lui le criminel et pas le jeune homme en face de lui. Il secoua la tête à sa question. « Tu ne peux pas partir seul. Tu as bu et tu as besoin de quelques soins… Tes mains sont dans un état minable. » Il soupira détournant le regard sur son écran qu’il éteignit par la même occasion. « Ce serait con qu’un de mes collègues te ramène ici parce que tu marches pas droit et que tu passes la soirée dans une cellule de dégrisement. » Haknyeon reporta son attention vers le jeune homme, et planta son regard sur lui. « T’as vraiment personne qui peut venir te chercher ? Un membre de ta famille ? Un ami ? Une petite amie ? Ou un petit ami ? » Il ne voulait pas assumer son orientation sexuelle et si c’était un homme, il s’en foutait. Il ne jugerait pas quelqu’un sur ses préférences alors qu’il était lui-même quelqu’un qui se moquait de ce que la personne avait entre les jambes, tant qu’il prenait du bon temps.
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Re: Les gueules ne sont pas fait pour être cassées ((haknyeon)) | Jeu 4 Mar - 22:47
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Il fallait croire qu’après la drague, pour contrer l’angoisse qui s’était installée dans les entrailles du sino-coréen, c’était à présent les taquineries qui refaisaient surface. Il donnait l’air d’un enfant. Il donnait l’air d’un pauvre gamin qui ne se rendait jamais compte de la situation. Pourquoi plaisanterait-il, à un policier, qu’il s’enfuirait par la fenêtre alors qu’il avait tenté une fuite quelques minutes plus tôt. Il ne pouvait vérifier qui d’eux deux courraient le plus vite, mais il ne se retint pas de répondre par un sourire en coin, presque tenté de vérifier dans la seconde. Or, il ne pouvait non plus aggraver son cas. Pas alors que sa mère et Qin Tian l’attendaient. Jonglant entre différents sentiments, différentes émotions, Mingwei était un bordel humain. A croire que toutes les connexions dans sa cervelle avaient cessé de fonctionner, ou plutôt fonctionnaient trop bien. Tout était flou, tout était décuplé et tout était incontrôlé. Il avait envie de hurler, de pleurer, de fuir, mais en même temps de rester et de taquiner ce policier. La nervosité lui jouait des tours et il pencha de nouveau sur la plaisanterie, presque étonné de comprendre que le jeune homme lui parlait la langue de sa famille qui n’était plus. « Le rire c’est mon domaine, laisse-moi faire genre que tout va bien dans ma vie, babe’ » De nouveau culotté pour oser l’appeler ainsi, en utilisant le terme anglais sur la fin. Il ne le montrait pas, mais le cœur du sino-coréen battait à vive allure, il pourrait à tout moment sortir de sa cage thoracique.

Néanmoins, on pourrait presque croire qu’il ne possédait plus aucun instinct de survie. On pourrait croire que ce qui lui servait de cervelle dans la tête avait complètement disparu alors qu’il se pensait malin en faisant le rapprochement entre sa camarade de fratrie et le policier. Ce n’avait été qu’une coïncidence, qu’un jeu sur lequel Mingwei avait misé le destin. Cependant, quelle surprise fut-elle lorsqu’il découvrit qu’il avait visé juste. Son sourire ne s’en fit que plus large alors que les mots dépassèrent sa pensée. « Le frère de Jin-ah est donc flic. » Jamais il ne l’avait appelée de manière aussi familière. Ils se connaissaient car faisaient partie de la même fratrie, pourtant ils n’avait jamais été proches. Sojin était très amie avec cette jeune femme japonaise qui l’agaçait au plus haut point, alors il n’avait jamais cherché à se rapprocher de la sourde. Le sourire de Mingwei glissa en coin, taquin. « Elle est très jolie Sojin, très sexy. » Son regard examina chaque partie du corps de l’homme face à lui, ses bras, ses cuisses à moitié cachée derrière le bureau, ses yeux. « Telle sœur, tel frère, uh ? » Il ricana enfin, cherchant alors à alléger l’atmosphère. Il n’avait pu échapper au regard plein de haine du policier lorsqu’il avait mentionné la petite sœur. « Dommage qu’elle traîne avec cette moins que rien, la Sojin. » Qin Tian lui disait souvent qu’il était trop sévère avec Mukai Yami, mais ce n’était pas le soucis du sino-coréen qui ne pouvait pas la supporter. « Je t’embête. » Finalement, il reprit le coréen pour prononcer ces derniers mots. Accentuant ceux-ci alors qu’il tira la langue vers le policier.

Utiliser l’humour et la drague pour oublier ses peines et son accident de perte de contrôle n’allaient pas l’aider à sortir plus vite du commissariat. Il n’avait qu’une hâte, celle d’aller se chercher un peu d’alcool pour oublier tout ce qu’il s’était passé. Pourquoi pas traîner dans un bar ou un club et faire une rencontre pour finir dans les bras de quelqu’un. Sur cette pensée, il eut enfin une idée, une personne en tête, un nom sur la langue. « Eh, eh. Haknyeon babe’. Tu ne m’as jamais vu ivre, toi. » Car il savait qu’il pouvait marcher parfaitement, il n’avait jamais été plus que joyeux quelques minutes plus tôt, son dérapage n’avait rien à voir avec l’alcool. « Mes mains vont bien, un peu d’eau et y’aura plus rien. » Il n’avait même pas remarqué ses propres mains. Cependant, maintenant que toute son attention et son regard étaient portés dessus, la panique reprit place en lui. Il avait des flashs, des souvenirs. Il avait des images d’étudiants, le visage en sang, au bord de l’inconscience. Des images de ce qu’il leur avait fait subir. « Ah. » Mingwei força un sourire sur ses lèvres, qu’il ne put garder que triste. « Ce n’est pas que mon sang, c’est ça ? » Ses mains tremblaient, puis se fut son corps tout entier. Sa gorge se serra alors que l’angoisse montait encore d’un cran au fil des images qui défilaient toujours dans sa tête. Puis, ce fut sa respiration, qui devint difficile alors que le sino-coréen touchait ce qui ressemblait très fortement à une crise de panique. « Merde, Je- » Quelques écorchures étaient clairement visibles sur ses mains et pourtant il n’y voyait que les sang de ces étudiants. Il était cuisinier pour utiliser ses mains afin de distribuer du bonheur aux autres, pas de la douleur. Les combats faisaient partie de son passé, il ne pouvait pas y replonger.

La crise de panique était là et Mingwei avait besoin de se calmer. Sa respiration était rapide alors qu’il se mit à faire des tours dans le commissariat. Il devait se fatiguer, lui qui avait toujours eu beaucoup trop d’énergie, ce n’était pas une chose simple, alors il faisait les cents, mille, pas dans la pièce. « Je, vraiment, je. » Il n’arrivait plus à parler, ou ne savait simplement pas quoi dire. Devait-il demander de l’aide au policier ? Allait-il au moins accepter de l’aider ?
Il eut un moment de répit, pendant lequel ses idées étaient plus claires, pendant lequel il pouvait répondre. « J-Je n’ai pas de partenaire. Ma famille- Non. » Il inspira profondément, plus bloqua sa respiration, tentant comme il pouvait tous les moyens pour arrêter cette crise.
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Re: Les gueules ne sont pas fait pour être cassées ((haknyeon)) | Mer 24 Mar - 0:01
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Son regard se reposa sur lui au moment où le mot « babe » sortit de sa bouche. Il n’était pas en position pour se comporter de la sorte et il n’avait pas l’air de s’en rendre compte. Ou alors, c’était sa façon de faire comprendre à Haknyeon qu’il ne gérait pas du tout la situation et que c’était une manière de décompresser. Il n’en savait rien, mais se faire donner ce genre de petits surnoms ne lui plaisait pas réellement. Cependant, le policier ne dit rien, prenant sur lui-même pour ne pas être désagréable. Il avait déjà assez amoché le gamin pour en plus se montrer affreux avec lui. Il laissa donc passer ce surnom ridicule et son comportement. Cependant, quand Mingwei reprit la parole pour mentionner Sojin et la façon familière dont il en parlait, il sentit ses jointures blanchir. Hak était à deux doigts de se lever et de foutre son poing dans le visage du plus jeune. Il n’appréciait pas la façon dont il parlait de sa petite sœur, pas plus qu’il n’aimait qu’il la trouve sexy. Haknyeon n’était pas idiot ou même aveugle, il savait que sa sœur était belle et qu’elle attisait le regard des hommes, mais qu’un ait le courage de lui dire en face, et avec autant de désinvolture le mettait hors de lui. « Fais gaffe à ce que tu dis sur ma sœur… Je risque d’être moins sympathique que tout à l’heure. » grogna-t-il comme premier avertissement. Il ne prit même pas en compte le compliment qu’il lui fit. Après tout, dans son esprit de grand frère surprotecteur, ce n’était que Sojin qui était concernée. Hak, au vu des paroles du jeune homme, déduisit que la « moins que rien » dont il parlait ne devait être personne d’autre que la colocataire de sa petite sœur. Il pouvait ainsi se rendre compte qu’il ne semblait pas l’apprécier. Ça ne lui faisait ni chaud ni froid, il ne l’avait pas rencontré. Haknyeon se détendit automatiquement en entendant la suite, comprenant qu’il jouait avec lui et ses nerfs. Ses poings se desserrèrent et il le gratifia à nouveau d’un regard noir en le voyant tirer la langue.

Le policier ne savait pas s’il avait envie de l’encastrer contre un mur ou de le plaindre d’essayer de se sortir de cette situation par un humour foireux. Il leva les yeux au ciel, quand le surnom ridicule revint sur le tapis. « Ne m’appelle pas babe ! Et j’ai jamais dit que tu étais ivre. Juste que tu avais trop bu. » La nuance n’était pas flagrante, mais elle était là. Hak voyait bien qu’il n’était pas torché mais il avait quand même bien trop bu pour sortir tout seul du commissariat. Il fallait que quelqu’un vienne le chercher et qu’il puisse soigner ses blessures également. Il se rendit compte qu’il n’avait pas réellement regarder l’état de ses mains surtout quand il reprit la parole. « Faut quand même les soigner. » Et son visage aussi par la même occasion. Il avait quand même été au sol et sa joue avait raclé le bitume en tombant après son coup de feu. Haknyeon remarqua un changement dans le comportement de Mingwei. Il le regarda trembler des pieds à la tête et chercher sa respiration après avoir compris que le sang présent sur ses mains n’était pas le sien, mais celui des étudiants qu’il avait frappé jusqu’à l’inconscience. Il se leva pour se rapprocher de lui et posa sa main sur son épaule. « Calme toi… Respire doucement ! » Il ne pouvait pas lui dire que tout allait bien et que ça irait bien. Ce n’était pas le cas. A la place, il caressa doucement son épaule pour qu’il arrive à se calmer. « Tu veux une autre cigarette pour te calmer ? » Ce n’était pas dans ses habitudes de proposer, mais il voyait et sentait bien la détresse du gamin. Il lui en tendit alors une avec le briquet.

Hak finit par le lâcher quand il sembla avoir repris ses esprits et soupira. « T’as pas d’amis ? N’importe qui de sobre pour venir te chercher ! » Mingwei avait bien des gens dans son entourage. Des amis, des connaissances, des potes, un plan cul, quelqu’un qui pourrait le sortir de là. « Si vraiment t’as personne, je peux te ramener sans souci à ton dortoir. » Il pourrait même passer une tête pour saluer sa petite sœur si elle était là. Sinon, il rentrerait chez lui pour se reposer. Il soupira une nouvelle fois et ouvrit la bouche pour parler, mais fut surpris par un appel. Il se dirigea à nouveau vers son bureau et décrocha le téléphone. Il échangea quelques mots en coréen avec son interlocuteur avant de raccrocher et de reporter son attention vers Mingwei pour lui retranscrire en chinois ce qu’il avait entendu. « Ils vont s’en sortir… Ils ont juste quelques os brisés et l’un d’eux a la mâchoire détruite, mais pas plus que ça. » Est-ce qu’il aurait du lui dire ? Il n’en était pas certain, mais au moins il ne se torturerait plus l’esprit à se poser des questions. Haknyeon lança un regard vers ses mains. « Tu devrais aller te les laver… Je m’occuperai de désinfecter après. » Il avait une trousse de secours avec tout ce qu’il fallait pour le faire. Ça ne le dérangeait pas d’être celui qui le soignerait. « Suis moi. » Un ordre qu’il lui lança et qui ne donnait lieu à aucun refus. Une fois sûr que le sino-coréen le suivit, le policier sortit de son bureau pour l’amener vers les toilettes. Il attendit patiemment qu’il se lave les mains, le laissant faire avant de le ramener dans son bureau. « Assis toi et montre-moi tes mains. » Hak attrapa sa trousse et en sortit du coton et du désinfectant. Il en mit sur le morceau de ouate et entreprit de l’appliquer sur les égratignures qui ornaient ses mains. Il n’était pas un expert, mais ça irait pour le moment.
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Re: Les gueules ne sont pas fait pour être cassées ((haknyeon)) | Sam 27 Mar - 7:11
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Un sourire s’étira sur ses lèvres alors que le jeune étudiant se disait avoir touché la corde sensible. Il garda aussitôt dans un coin de sa tête que la petite sœur était la faiblesse de ce policier. C’était une information importante pour le sino-coréen qui, tentait de s’accrocher à des faits réels pour garder la tête hors de l’eau. C’était des vas et viens entre la peur et l’inconscience, le genre où il oubliait ce qu’il s’était passé, le genre où faisant déjà un pas en avant pour en refaire deux en arrière, par la suite. C’était frustrant et surtout épuisant. « Uh oh, donc monsieur le policier va se fâcher et me punir ? » Son sourire en coin en disait long et son ton était témoin des pensées outrageantes qui défilaient dans sa tête. Après tout, Mingwei avait toujours eu un faible pour les hommes et femmes en uniformes.
Pourtant il arriva à transformer son espièglerie en moue alors qu’il feignit d’être déçu devant le refus du policier. « Quoi, t’aimes pas babe ? Pourquoi pas Baobei alors ? Baeibi ? » C’était le même mot, seulement avec les accents chinois et coréen qu’il avait exagéré pour l’occasion. « Ah ! Ou alors ton copain ou copine ne sera peut-être pas content-e. Ah malheur, un aussi beau visage ne peut pas rester célibataire après tout. » Prenant un mouchoir invisible, il mima quelqu’un en train de s’essuyer une larme. Si les idées de l’étudiant avait été plus claires, il aurait très bien pu voir que le policier était plus qu’attirant et lui proposer peut-être d’aller prendre un verre et plus si affinités. Seulement, ce n’était pas ni le lieu, ni le moment alors il se contenterait de simplement flirter pour calmer ses angoisses.

Pourtant la fausse bonne humeur ne pouvait durer plus longtemps alors que Haknyeon lui rappela le sang qu’il avait sur les mains. Le cœur partant au quart de tour, Mingwei toucha à la crise de panique. Sa respiration était difficile et il faisait des allers et retours dans le commissariat pour tenter de se fatiguer. C’était la seule solution qu’il avait trouvée, après toute ces années. Car s’il se fatiguait, s’il s’épuisait, l’exténuation arriverait à l'apaiser pour de bon. C’était à peine s’il entendait le policier lui demander de se calmer. Pourtant la cigarette, il la voyait bien. Ce n’était pas conseillé car ça ne ferait qu’accélérer son cœur, ce qui lui fallait était une autre drogue qui se fumait aussi, qui l’aidait à calmer son rythme cardiaque. « M-merci. » Réussit-il à sortir entre deux battements rapides avant de porter la cigarette à ses lèvres et, comme un toxico qu’on voyait dans les films, le briquet ne semblait pas vouloir coopérer. Ajouté à la panique, la colère vint s’y mêler elle aussi, alors que l’étudiant jurait sur l’objet lorsque, enfin, il réussit à allumer le bâton de nicotine. Il prit une grande inspiration, lente et interminable. Et mit autant de temps pour faire ressortir la fumée. Se posant contre un mur, il se laissa glisser jusqu’au sol, continuant de réduire cette cigarette.
Il s’était calmé, légèrement seulement. Le sino-coréen était encore secoué par la crise, mais il savait qu’il resterait dans cet état encore un temps. Au moins, il y voyait plus clair et comprenait ce qu’on lui disait. Cependant, il aurait été préférable qu’il n’entende plus rien du tout, alors qu’après un coup de fil le policier lui donnait l’état des jeunes étudiants qu’il avait attaqué. Le diagnostique était terrible malgré les mots de Haknyeon. Terrible pour Mingwei qui revoyait leur visage ensanglantés, puis portait son regard sur ses mains tachées de ce même sang. « J’aurais pu les tuer. » Souffla-t-il d’une petite voix qui laissait penser qu’il pleurait.
Complètement recroquevillé sur lui-même, au sol, contre ce mur, il laissa la fin de cigarette tomber au sol alors qu’il cachait son visage. Il ne bougeait plus, se perdant dans cette folie qui l’avait pris et faisait de lui un criminel. Le policier avait raison de l’avoir considéré comme tel au début, car c’était ce qu’il était. Mingwei n’était plus un Meng, ne l’avait jamais été et pourtant il venait de se rapprocher d’eux par cette action.

L’ordre du policier le sortit alors de ses pensées. Comme un automate, le sino-coréen se redressa, les jambes tremblantes. Il s’était accroché à son uniforme, tel un enfant perdu « Tu m’emmènes déjà aux toilettes, notre relation évolue trop vite. » La plaisanterie était de retour mais tout dans sa voix ne montrait que la détresse du garçon. Aucune pointe d’humour n’y était laissée.
Toujours avec cette même lenteur, il passa les mains sous l’eau, ne supportant pas la vision du liquide rouge dilué sur le lavabo blanc. Alors il allait de plus en plus vite, frottant de plus en plus fort jusqu’à se faire mal. Mais qu’étaient des picotement face à une mâchoire détruite ?

Retournant dans le bureau, il s’installa sagement, les mains encore mouillées par oubli de les essuyer. « Je n’ai pas besoin de soins. » Ce sont eux qui en le plus besoin s’omit-il de rajouter. Il n’avait que des égratignures, les premières phalanges ouvertes, surtout maintenant qu’il avait frotté dessus. « Je ne mérite pas ces soins. » Cette fois c’était un sourire des plus tristes qui s’affichait sur son visage. C’était comme si le Mingwei d’il y avait quelques minutes s’était éteint pour laisser place à son ombre, une coquille vide qui souriait à peine. Il n’était qu’une loque posée là, les mains trempées, saignantes, sa joue abîmée et sa joie de vivre disparue. Choi Mingwei s’était éteint pour le moment et le Meng Mingwei était revenu. Ce jeune garçon qui était malheureux et étranger à sa propre famille. Ce jeune garçon qui, de part son éducation stricte avait explosé de l’intérieur et tout brisé. « ah, si père voyait ça, ce serait fini de moi. » Marmonna-t-il dans un chinois impeccable. Les anciennes habitudes étaient récupérées beaucoup trop vites, c’en était effrayant. Puis il pensa à sa mère, celle qui l’aimait vraiment, celle qui l’avait récupéré dès son arrivée dans ce pays. « Et ma chère mère serait tellement inquiète. » Il tirait des grimaces dues aux picotements du désinfectant sur les plaies, puis, lentement se laissa tomber en avant jusqu’à poser son front contre l’épaule du policier. « je ne flirte pas promis, même si l’envie est là, juste… — il soupira –- donne-moi deux minutes, je suis épuisé. » Ses yeux se fermèrent, essayant au mieux de bloquer les souvenirs douloureux.
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Re: Les gueules ne sont pas fait pour être cassées ((haknyeon)) | Lun 5 Avr - 17:32
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Le regard de Hak se fit de plus en plus noir à mesure que Mingwei parlait de sa petite sœur. S’il y avait bien un sujet pour lequel il ne rigolait c’était bien avec Sojin. Elle était la prunelle de ses yeux, la personne la plus importante de sa vie. Donc qu’il puisse être si insouciant en parlant d’elle, le mettait hors de lui. Qui était-il pour elle ? Depuis quand se connaissaient-ils ? Pourquoi n’avait-il jamais entendu parler du jeune homme avant par sa sœur. Il avait pourtant entendu parler de sa colocataire rapidement, mais le gamin qu’il avait sous les yeux jamais. Haknyeon se retint donc de répondre à sa provocation, préférant garder le silence. Seulement, parler de Sojin ne fut pas la seule provocation qu’il lui fit. Les surnoms affectueux furent les prochains et il soupira en se massant les tempes. Il était littéralement fatiguant à essayer de le pousser dans ses retranchements alors qu’il ne le connaissait pas. Que cherchait-il en faisait ça ? Hak n’en avait aucune idée mais ça ne lui plaisait pas réellement. Il le fusilla du regard et leva les yeux au ciel. « Je ne suis pas ton babe, ton baobei ou ton baeibi. Et ma vie privée ne regarde que moi. » Il n’avait pas honte de dire qu’il était seul. Mais ça l’emmerdait quand on s’immisçait dans sa vie de cette façon. Il leva une fois de plus les yeux au ciel en le voyant mimer un mouchoir sous ses yeux comme s’il était en train de pleurer. Mingwei ne prenait réellement pas les choses avec sérieux et si ça l’avait amusé quelques secondes ce n’était plus le cas maintenant. il allait avoir des problèmes, plus que ce qu’il avait actuellement avec lui et quand ce serait le cas, il n’aurait pas Haknyeon près de lui pour le sortir plus ou moins de la merde.
Hak fut alors pris au dépourvu par la crise de panique qui touchait le plus jeune dans son bureau à la mention du sang sur ses mains. Ce n’était pas le sien, mais bien celui des étudiants qu’il avait frappé sans même penser à ce qui pourrait advenir d’eux. Il ne savait pas réellement quoi faire dans ce genre de situation et il fit la première chose qui lui passa par l’esprit, lui offrir une autre cigarette. Il était au courant que ça n’aidait pas à se calmer, mais malheureusement, il n’avait pas vraiment autre chose sous la main et même si ça avait été le cas, il ne lui aurait pas passé de drogue, pas dans le commissariat. Le policier le laissa le remercier et n’intervint pas quand il eut du mal à l’allumer. Hak l’observa du coin de l’œil alors que la crise semblait petit à petit se calmer et il soupira presque de soulagement. Il n’était pas doué dans ce genre de situation et il avait évité le pire.

Heureusement, le coup de téléphone de l’hôpital lui permit de penser à autre chose et il apprit que la vie des jeunes que Mingwei avait frappé n’était pas en danger. Cependant, ils avaient quand même des blessures qui mettraient du temps à se guérir. Il en fit par au jeune homme et il s’approcha à nouveau de lui pour le rassurer. « Mais tu l’as pas fait et ils vont s’en remettre avec le temps. » Encore une fois, Haknyeon le regarda recroquevillé sur le sol et attendit quelques temps pour qu’il se calme avant de lui demander de le suivre dans les toilettes pour qu’il puisse se nettoyer les mains. Le policier pensait que s’il n’y avait plus de trace de ses méfaits, il n’aurait plus de crises d’angoisse et qu’il ne verrait plus ce qu’il avait pu faire dans cette ruelle. Il se leva et Hak le tint légèrement pour que son visage ne rejoigne pas une fois de plus le sol. La plaisanterie refit alors surface et il leva les yeux au ciel à nouveau. « T’en fais pas, je te toucherai pas… » avait-il dit autant pour le rassurer sur ses intentions que pour lui dire que ça n’arriverait pas. Il l’amena donc dans les toilettes et le laissa se laver les mains. Haknyeon remarqua la vigueur avec laquelle il le fit, mais ne releva pas. Il attendit qu’il eut fini pour le ramener dans son bureau.

Hak le fit s’asseoir sur la chaise et entreprit de soigner ses plaies. Il ne fit une fois de plus, il ne souleva pas ses premières paroles, mais quand il parla de ne pas mériter les soins, il appuya légèrement plus sur le coton imbibé d’alcool sur ses blessures. « Tout le monde mérite des soins. » dit-il d’un ton qui ne laissait pas la place à la discussion et continua ce qu’il était en train de faire, s’appliquant à la tâche. Il l’écouta parler de sa famille et grimaça légèrement. « Ne pense pas à ça maintenant… » Il n’avait rien de plus à dire et fut surpris du geste du jeune homme. Il allait dire quelque chose quand il entendit ses paroles. Haknyeon décida de le laisser faire et maladroitement, il passa sa main dans son dos pour le caresser doucement. Il n’était clairement pas doué pour ce genre de chose et passait plus de temps à réfléchir à comment il pouvait aider la personne qu’à le faire réellement. Il resta donc immobile, sa main continuant de caresser son dos tandis qu’il attendait que Mingwei relève la tête. Au bout d’un certain temps, plus de deux minutes, il en était persuadé, il attrapa les épaules du plus jeune pour le décaler. « Tu devrais rentrer chez toi. Je te ramène ou tu as quelqu’un ? » demanda-t-il une nouvelle fois.
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Re: Les gueules ne sont pas fait pour être cassées ((haknyeon)) | Ven 9 Avr - 21:38
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Les changements d’humeurs aussi rapides que ceux que vivait Mingwei lors de cette soirée étaient épuisants. Jamais, il n’aurait cru qu’un jour il arriverait à se vider entièrement de ses forces aussi rapidement alors qu’il était d’ordinaire plein d’entrain. D’ordinaire, c’était à lui de trouver une solution pour s’épuiser et libérer cette énergie qui s’accumulait en lui. Ce soir, ce n’était pas nécessaire alors qu’il fut pris de court par une crise de panique qu’il n’avait pas vu venir. Il aurait pu s’en douter, anticiper, après un tel évènement qu’il avait causé, néanmoins il s’agissait de Mingwei, l’étudiant qui ne prenait rien au sérieux. C’était sûrement le karma, il avait fait du mal à autrui et devait en recevoir en retour. Pourtant, il n’était pas du genre à croire à ces choses-là, laissant plutôt l’ésotérisme à son meilleur ami. Les informations que le policier continuait à lui donner ne pouvait le calmer, et encore moins la cigarette. Mais ça pouvait au moins détourner ses pensées de ce sang écarlate, comme s’il coulait sous ses paupières. Tremblant encore, l’allumage du bâton de nicotine avait été une épreuve mais la première inspiration était libératrice. Il faisait tout petit, perdu, dans sa boule formée par son corps recroquevillé à terre, contre le mur. Un simple enfant qui avait fait une bêtise et le regrettait grandement. « Je ne l’ai pas fait, mais j’aurais pu. » Il devrait faire attention à l’avenir, pas forcément pour lui, mais pour ses proches. Il préférait mourir que de lever la main sur Qintian ou sa mère et commençait à réellement être effrayé à l’idée de déraper en leur présence. Bien qu’il savait que, au fond, jamais il ne pourrait faire de mal volontairement à son âme-sœur, c’était physiquement et mentalement impossible.

Amené dans les toilettes pour cacher toutes trace de ses erreurs dans ce lavage de mains, Mingwei ne put s’empêcher de reprendre ses plaisanteries. Comme s’il s’agissait là d’un échappatoire à la réalité, comme si, part ses blagues drôles ou non, il pouvait partir loin de cette situation et prétendre que rien ne s’était passé. S’il fermait les yeux assez fort, peut-être arriverait-il à ne plus voir leur visages meurtris. Pourtant, il interprétait tout de travers, perdu dans ses pensées torturées, il ne voyait que le mal après les plaisanteries échangées. Il ne voulait pas le toucher car le sino-coréen était sale. Il était aussi sale qu’un criminel et pouvait très certainement empirer son cas à continuer de penser ainsi. Mais les pensées étaient incontrôlables et aléatoires. Ne pouvait-il donc pas draguer qui il souhaitait comme il l’avait pensé pendant longtemps ? Ce policier était insensible à ses charmes, aussi désespérés étaient-ils, et ce n’était pas forcément aux goûts de l’étudiant. Il ne pouvait pas le forcer non plus et il se rappelait que ce n’était ni le moment, ni le lieu, alors il abandonna. Pourtant, les mots du jeune homme lui faisait chaud au cœur bien qu’il n’arrivait pas à y croire. « Je suis un criminel, je ne devrais pas mériter de soin. » Insista-t-il alors qu’il détournait le regard, comme honteux. « Tu as mieux à faire. » Cette fois, c’était un sourire qui s’affichait sur son visage, bien que triste, comme pour essayer de convaincre le policier à tout arrêter. Il ne le méritait pas et devait payer les conséquences de ses actes. Il se laissa tomber en avant, posant son front contre l’épaule du policier alors qu’il sentit une main dans son dos. Que c’était agréable et chaleureux. Pourtant, ce Haknyeon n’était qu’un inconnu aux yeux de Mingwei qui ne faisait que profiter de sa gentillesse par sa vulnérabilité. Il ne méritait même pas d’être ainsi consolé, d’être ainsi cajolé et pourtant il continuait de le demander. Pas pour longtemps car il fut redressé bien trop vite à son goût. Le jeune homme lui reposa la même question, si quelqu’un allait venir le chercher et le sino-coréen se rappela de ce numéro qu’il devait faire. Pas de Qintian, pas de maman, simplement cet homme qu’il ne connaissait qu’à peine et avec lequel il avait partagé un lit plusieurs nuits. Sortant son téléphone de sa poche, il commença à taper les premiers mots de son message pour effacer et réécrire et effacer de nouveau. Comment pouvait-il tourner sa phrase ? Finalement, il tenta la version courte, et rangea son téléphone dans la poche arrière de son jeans. « Je ne sais pas s’il va venir. » Car, au fond, il n’était rien pour cet homme, pourquoi se déplacerait-il pour un étudiant qui ne savait pas se contrôler et créait des ennuis. « Mais c’est pas grave, je vais attendre dix minutes, puis je partirai. » Il comprenait bien que le policier avait autre chose à faire de sa soirée et qu’il était préférable pour lui que Mingwei déguerpisse le plus rapidement possible. Il se leva brusquement, se pencha à quatre-vingt-dix degrés face au policier « Merci de m’avoir soigné, et désolé. » et se rangea dans un coin de la pièce, sage et silencieux. Il attendrait ces dix minutes et il aviserait ensuite.
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Re: Les gueules ne sont pas fait pour être cassées ((haknyeon)) | Ven 14 Mai - 18:42
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Bien qu’il comprît les changements d’humeur de Mingwei ainsi que le fait qu’il s’en voulait pour avoir frappé ces gamins, Haknyeon ne pouvait pas lui dire que ce n’était pas grave. Ça l’était et il aurait pu faire plus de mal qu’il n’en avait fait. Alors quand il apprit qu’ils étaient sortis d’affaire, il s’empressa de lui dire, lui rappelant qu’il ne les avait pas tués, malgré le fait qu’il les avait bien amochés. « Mais tu ne l’as pas fait. » répéta-t-il pour le rassurer encore une fois. Ça ne changeait pas grand-chose, il avait été violent avec quelqu’un et il s’en sortirait probablement avec une plainte au cul et une amende si les deux jeunes hommes décidaient de porter plainte. Mais pour le moment, ils ne le pouvaient pas. Ils devraient se concentrer sur leur guérison et Hak devrait aller les voir lorsqu’ils seraient en meilleur état pour prendre leurs dépositions et leur demander s’ils souhaitaient intenter une action en justice. Cependant, ce ne serait pas avant plusieurs jours le temps qu’ils se remettent. En attendant, Mingwei pouvait passer à autre chose, si ses actions ne le hantaient pas trop.

Pour éviter que ce ne soit le cas, Hak eut l’idée d’aller le laisser se laver les mains parce qu’il avait du sang séché dessus. Ce n’était sûrement pas agréable pour le sino-coréen et il n’avait que ça en tête en l’amenant dans les toilettes, qu’il puisse se les laver. Néanmoins, les plaisanteries reprirent et le policier lui assura qu’il ne le toucherait pas. Ce n’était même pas parce qu’il avait frappé quelqu’un. Juste parce qu’il était sur son lieu de travail et que s’il devait se passer quelque chose entre les deux, ils le feraient ailleurs qu’au commissariat. Haknyeon ne souhaitait pas mélanger sa vie privée avec sa vie professionnelle et même s’il l’avait déjà fait avec Queen, c’était une fois de trop. Alors, maintenant, il refusait systématiquement toutes avances quand il était de service. Après qu’il avait fini de travailler, c’était autre chose mais il ne lui dit pas, le laissant se laver les mains sans se douter une seule seconde de ce qui se passait dans son esprit. Hak ne pouvait pas savoir qu’il pensait qu’il ne voulait pas de lui parce qu’il était un criminel et qu’il était sale.
Ils finirent par retourner dans le bureau de Haknyeon et ce dernier se mit à soigner ses mains. Il soupira de nombreuses fois aux mots de Mingwei et haussa les épaules. « Tu n’es pas un criminel. Tu ne les as pas tués… Et même si tu en étais un, tu restes un être humain qui a le droit au même traitement que n’importe quel autre personne. » Bien qu’il fut un policier, il pensait quand même que suivant le crime, la personne avait le droit à être traité comme un humain. Mingwei n’avait rien fait de réellement mal. Certes, il avait frappé des gens, mais c’était légèrement hypocrite de la part de Hak de dire quelque chose alors que ça lui arrivait fréquemment de faire la même chose. Il avait même eu plusieurs blâmes dans la police à cause de ça. Alors quand le plus jeune posa sa tête sur son épaule, il le laissa faire, passant même sa main dans son dos pour le caresser. C’était peut être non conventionnel, mais Mingwei en avait besoin et Haknyeon n’allait pas lui enlever ça. Ils restèrent donc ainsi quelques minutes avant que le policier reprenne son rôle et lui demande à nouveau s’il avait quelqu’un à appeler. N’importe qui ferait l’affaire tant qu’il ne rentrait pas seul. Maintenant, plus que parce qu’il avait bu, c’était parce que Hak avait peur qu’il ne soit seul et fasse quelque chose de pire. Il le regarda sortir son téléphone et écrire quelques mots sur le clavier avant de l’envoyer. Haknyeon le regarda se mettre dans un coin avant de le remercier. Il grimaça en le voyant se pencher. « Redresse toi ! T’as pas besoin de me remercier. Et c’est pas envers moi que tu devrais t’excuser. » Il lui adressa un regard avant de s’asseoir devant son ordinateur pour commencer à écrire son rapport par rapport à l’affaire. Hak se concentra et resta silencieux pendant quelques minutes avant de relever son regard vers Mingwei. « Puisque t’es dans la même fac que ma sœur… Tu fais quoi comme études ? » S’il devait rester dix minutes en sa compagnie, autant combler le silence. Du moins, seulement si Mingwei avait envie de parler avec lui. Ça pouvait ne pas être le cas et dans ces cas-là, Hak repartirait dans son travail et laisserait le sino-coréen tranquille avec ses questions.
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Re: Les gueules ne sont pas fait pour être cassées ((haknyeon)) | 
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