tenue + l’inauguration du nouveau bâtiment de physique-chimie ne me touchait pas particulièrement puisque j’y allais rarement ne voulant pas devenir chimiste ou astronaute, pour autant cette idée de soirée me plaisait bien. évidemment quand j’entends le mot soirée, je ne suis jamais bien loin. pour l’occasion, j’avais sorti mon plus beau costume gris, sans nœud papillon ni cravate, je n’avais pas envie d’en faire des tonnes non plus. après la soirée d’inauguration, j’avais prévu de rejoindre des potes à hongdae et la soirée devait se terminer à mon appartement. je n’avais donc pas programmé un très long temps sur place, mais en tant qu’étudiant en médecine cardiaque, si je ne venais pas à l’inauguration, ça pouvait être mal vu. je venais d’entrer dans le grand hall, observant les étudiants et le personnel qui se prenaient déjà des coupes de champagne. j’ai haussé un sourcil, les mains dans les poches. j’aimerais bien boire mais si je dois reprendre ma moto après… pas certain que je m’arrête à un verre. je ne connaissais pas grand monde au rez-de-chaussée. le sportif pro de ma fraternité est passé devant moi cependant, mais comme je n’ai pas grande affinité avec lui, j’ai décidé de tracer ma route vers les escaliers. je marchais rapidement au premier étage en sifflotant quand, dans mon champ visuel, apparu seorina, qui tournait pour entrer dans la salle de conférence. voilà qui devient encore plus intéressant que l’alcool. je rentre dans la salle à mon tour, sans faire attention aux autres personnes présentes. mon attention était focalisée sur mon ex petite-amie, que j’avais envie de rejoindre. je me suis approché discrètement d’elle, qui me tournait le dos. m’apprêtant à me rapprocher encore plus pour lui souffler bruyamment dans l’oreille droite, je fus arrêté net par une explosion surprenante (encore plus que moi), qui résonna dans mes tympans et propulsa mon corps de géant quelques mètres plus loin, avec violence contre une des tables de la salle. ma tête heurta ce qui me semblait être un pied de chaise et mes yeux s’ouvrir avec difficulté. je ne suis pas du genre à me plaindre. jamais. j’ai plutôt un esprit positif, quelque soit l’ampleur de la situation. mais là… j’ai tellement mal partout que je n’arrive même pas à distinguer exactement la localisation de mes souffrances physiques. je grogne et souffle contre le sol. je me remets tout juste de mon problème d’épaule, et j’allais reprendre les compétitions. je dois être maudis. ma tête me fait affreusement mal, et je ne sais pas si c’est dû à l’impact de l’explosion ou à autre chose. mais mes yeux me font souffrir aussi. ils me piquent, ils me brûlent. j’essaie de regarder aux alentours, à la recherche de seorina mais je n’y vois rien. « seori.. na.. » où est-elle ? est-ce qu’elle va bien ? je veux me lever. mais je n’y arrive pas. mon corps est comme paralysé. je suis médecin et je soigne des patients tous les jours. j’ai peur d’être gravement atteint, je crois que je souffre réellement de paralysie. mes muscles ne me répondent plus. j’ai envie d’aller voir si seorina va bien, mais à la place c’est la frustration qui s’empare de moi. alors que j’étais en train de me laisser malgré moi perdre connaissance, sa voix féminine et alerte parvint à mes oreilles. s’il vous plaît ! de l’aide ! pris d’une panique intérieure, j’ai esquissé un geste pour me relever mais mon corps ne semblait pas m’écouter. c’était rageant. moi, un sportif depuis des années, je ne suis pas foutu de bouger le petit doigt. elle a besoin d’aide et je ne peux pas. mes yeux me font mal et je ferme les paupières, de rage et de tristesse. des larmes frustrées coulent le long de mon visage. j’espère juste qu’aliyyah ne s’est pas rendue à l’inauguration. j’essaie de bouger à nouveau, mais ça reste compliqué. ma tête et mes yeux me font véritablement souffrir. finalement j’entends des pas non loin de moi et ma vue commence à s’éclaircir. a deux mètres de moi, tout au plus, j’aperçois seorina, accroupie et paraissant veiller sur un étudiant (mingwei). deux secondes plus tard arrivaient un homme plutôt grand (jonah) qui examinait celui qui était au sol et un autre qui semblait vérifier si tout allait bien (hee jun). mon regard se plissa. ils vont avoir besoin d’aide. je suis médecin, et je veux les aider. d’où j’étais, je n’entendais rien à ce qu’ils racontaient tous. faisant de mon mieux pour oublier la douleur et retrouvant un peu de force dans mes avant-bras musclés par la natation, je me suis hissé en rampant vers eux. seorina n’avait pas l’air bien. ça m’inquiétait. silencieusement, je les ai rejoins et j’ai tapoté faiblement du doigt dans le dos de l’étudiante. « señori..ta. come vai ? » mélanger l’espagnol et l’italien ne me réussit pas. de mes paupières légèrement entrouvertes, je l’observais avec un faible sourire. j’ai élevé ma main jusqu’à son visage doucement. « pas de.. blessures apparentes. ça me rassure. » j’ai observé l’étudiant allongé (mingwei) qui s’éveillait lentement puis j’ai détourné le regard difficilement vers les deux étudiants bien conscients (jonah et hee jun). « il faut partir d’ici. ce gaz est nocif, il faut vraiment y aller. est-ce que vous.. pouvez marcher ? » oui, sous réserve que moi aussi je puisse le faire. j’ai l’air bien ridicule. je ne peux sauver personne. et ça ne me ressemble pas.

résumé parce que j'écris beaucoup t'as capté:

seorina cherche une solution avec le jeune homme (jonah) pour protéger l'état de santé déjà bien perturbé de l'étudiant évanoui (ming wei). elle voudrait l'évacuer afin qu'il ne respire pas plus longtemps du gaz. elle tend à le réveiller bien que c'est son nouveau comparse qui exerce les premiers gestes de secours. elle aurait pu le faire si elle était plus lucide et moins victime de ses vertiges qui se font de plus en plus violents. elle appréhende l'idée d'imiter celui qu'elle avait repéré au sol. un autre jeune homme (hee jun) finit par les rejoindre. elle qui se pensait sociable, voilà qu'elle n'arrivait pas à mettre un nom sur un seul de ses visages. " il n'a pas l'air d'avoir pris un mauvais coup, à première vue. cet air est toxique. il faut éviter de siéger ici trop longtemps. " une part d'elle est soulagée de voir que tout le monde ne semble pas avoir des séquelles trop graves. elle remercie la proposition du dernier arrivé avec un léger sourire. " si tu te sens bien, ça ne serait pas de refus. j'ai l'impression de ne plus être capable de marcher droit. tu vas bien, toi ? " elle l'observe la moindre parcelle de son visage, comme si ses propos ne seraient pas suffisants pour la rassurer. les apparences peuvent être parfois trompeuses dans de telles circonstances. la preuve est presque devant les yeux quand la personne précédemment évanouie (ming wei) semble revenir à elle. sa main tient son bras et heureusement qu'il semble affaibli, elle aurait pu tomber à la renverse sinon. sa question l'étonne et seorina préfère rester sur ses gardes. " c'est plutôt à nous de te poser cette question... " elle regarde les deux hommes qui lui tiennent tristement compagnie, se demandant s'ils connaissaient son nom. elle imagine qu'ils auraient peut-être réagi autrement si c'était le cas. du coup, elle se lance : " tu sais où nous sommes ? quel jour on est ? " puis, je sens quelque chose sur mon dos qui manque de me faire sursauter. je vois elias à moitié allongé sur le sol, ses joues humidifiées et ses paupières à peine ouvertes. " elias ? qu'est-ce qui t'arrive ? " sa voix trahit une panique qui ne cesse de s'accroître en constatant l'état dans lequel il se trouve. " tu n'arrives pas à te lever ? " seorina regarde celui qui avait proposé son aide  pour l'aider à marcher (hee jun). pour le coup, elle va devoir se débrouiller seule. son ex petit-ami passait devant elle en terme de priorité. " la sortie de secours est de l'autre côté, je crois. je distingue une lumière verte, non ? protégez bien vos voies respiratoires. " seorina ne peut pas s'empêcher de se sentir inutile face aux deux hommes (jonah et hee jun) qui aident les plus touchés. au pire, elle se proposera pour ouvrir la voie tant bien que mal. beaucoup de choses ont dû bouger avec le souffle, ce qui risque de rendre leurs déplacements encore plus difficiles.

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something wrong with us

Imagination, of course, can open any door - turn the key and let terror walk right in.

Être inconscient pouvait être un bienfait comme un handicap très dérangeant. Il venait de se réveiller, comme le matin un jour normal, s’agrippant à la première chose qui était passée sous sa prise. Tout était en désordre et les gens paniquaient autour de lui (qui resterait totalement calme dans ce genre de situations). Il suffit de quelques secondes pour sortir de la brume de l’ignorance et se rappeler où il était et la raison pour laquelle il était venu dans ce bâtiment. Puis, l’explosion et les gaz. Il avait l’impression de s’être réveillé d’un rêve pour atterrir dans un autre, un cauchemar plutôt.
Son deuxième réflexe avait été de demander aux autres personnes présentes à ses côtés si elles allaient bien. Puis il ferma les yeux comme si ça l’aiderait à supporter son mal de tête soudain. Si Mingwei n’était pas déjà un idiot, il passerait bien pour la demoiselle en détresse pour le plaisir d’être chouchouté par ces autres inconnus qu’il connaissait pourtant vaguement de vu, sûrement croisés sur le campus. Néanmoins, ses taquineries incessantes ne s’apprêtaient pas à la situation bien trop sérieuse. Il était inquiet pour son meilleur ami qu’il n’avait pas eu le temps de rejoindre. Il était inquiet pour toutes les autres personnes présentes. Son malaise avait été soudain, mais au moins il était passé et à part un mal de tête insistant et une légère fatigue, il se sentait relativement bien. « C’est juste un léger malaise, rien de sérieux. » Répondit-il à la demoiselle (seorina) avec un sourire qui se voulait rassurant. Il s’empêcha de mentir sur le jour et l’endroit où ils étaient, évitant ses blagues que lui seul trouvait drôles, en voyant les visages sérieux des quatre autres.

Son regard scanna de nouveau les alentours et il nota la situation silencieusement. Un homme était à terre (elias), dans un sale état aussi. Rangeant les restes de son malaise dans un coin, Mingwei se redressa enfin. (à elias) « Eh, c’est quoi ton nom ? T’as besoin d’aide ? » S’il pouvait aider, il en serait ravi. Il le cachait bien mais le sino-coréen avait les muscles pour porter un homme grâce à ses entraînements hebdomadaires. Tentant de se relever, il se retourna vers la demoiselle. « Si tu as besoin d’aide pour te déplacer aussi, dis-le. » Il pointa les deux derniers garçons (jonah & heejun). « Aidez la demoiselle, je m’occupe du garçon. Il faudrait peut-être tous se rassembler pour sortir ensemble ? » Il ne savait pas combien ils étaient en tout, si certains étaient déjà sorti du bâtiment ou s’il y avait des blessés plus graves. Il s’approcha enfin du garçon à moitié à terre (elias) et attrapa son bras pour le poser sur ses épaules. « Tu arriverais à monter sur mon dos ? » Ses instincts de joueur lui diraient de le prendre dans ses bras telle une princesse mais il devait avouer que sur le dos était plus pratique.

Chan fut soulagé d’apprendre que la jeune femme n’avait rien de grave. Il lui rendit son sourire crispé et l’aida à se relever. Il n’avait pour sa part pas grand-chose et ainsi il était capable d’aider la jeune femme un minimum. Seulement, c’était bien la première fois qu’il était dans une situation pareille. Il était donc perdu et ne savait pas quoi faire du tout. Il lui demanda alors ce qu’il pouvait faire avant de sursauter de surprise en entendant la voix forte d’un élève leur révélant l’accès aux escaliers inutilisables. Il grimaça. Ce n’était pas de chances. Comment allaient-ils tous sortir de ce merdier. Heureusement la jeune femme lui donna une solution et l’aidant comme il le put, ils bouchèrent tous les deux les aérations. Yuchan espéra que ça leur donnerait quelques minutes de répit avant que la fumée nauséabonde et nocive n’attaque leurs voix respiratoires. « Il faudrait qu’on rejoigne un groupe… Seuls on s’en sortira pas. » Bon ce n’était pas très optimiste, mais au moins, il ne mentait pas réellement. « Tu penses pouvoir marcher ? Ou je te porte ? » Bien qu’il n’était pas très musclé, il arriverait à porter la jeune femme, il en était sûr. Yuchan attendit sa réponse avant de se mettre en marche vers l’un des groupes présents.

REUSSI : Ils se retrouvent avec Wonhee, Nari et Nabi et ainsi Hahee retrouve son frère.
RATE : Ils se rajoutent au quatuor Mingwei, Elias, Seorina et Heejun et s’éloigne un peu plus du frère de Hahee.

je pense que ma tête ne m’a jamais fait aussi mal. ce qui me frustre, c’est que je sens que je ne suis pas non plus capable de me déplacer correctement. je continue de forcer sur mes paupières pour tenter de les ouvrir plus mais la lumière de la pièce me fait trop mal aux pupilles. je ne sais pas ce qu’il se passe exactement, mais ça sent mauvais cette situation. ce qui me rassure cependant, c’est d’avoir rejoint mon ex petite-amie, seorina qui vient de se retourner et qui m’observe avec une panique non dissimulée sur son visage. même avec mes yeux entrouverts et ma difficulté d’y voir clair, je n’ai pas pu rater son expression qui m’attendrit. « oh, rien de grave. » si, mais ça me coûte de l’avouer. et pourtant, ça ne sert à rien de faire le mec, puisque je suis actuellement physiquement dans un état lamentable. pour une fois que ce n’est pas parce que je me suis mis une cuite avec hyo jin. j’esquisse un sourire faible à celle pour qui mon cœur bat encore bien malgré moi. « non.. ça me coûte de le dire, mais mon corps ne me répond plus. j’ai l’impression d’être paralysé. » je continue d’essayer d’ouvrir mes yeux, je veux voir le visage de seorina, mais je n’y arrive pas totalement. tout ce que je vois, c’est qu’elle paraît en bonne santé. « tu m’éblouis plus que d’habitude aujourd’hui, dingue ce gaz quand même. » je ne sais pas si faire de l’humour est très bon dans cette situation mais je ne voyais pas quoi dire d’autre pour détendre l’atmosphère. j’ai lâché un léger rire coupé par une grimace dû à mes maux de têtes. baissant le regard vers mon corps qui ne m’écoute pas, j’entends seorina parler d’une sortie de secours de l’autre côté avec une lumière verte. nous respirons tous actuellement un gaz nocif et il est important que l’on sorte d’ici le plus rapidement possible. je ne peux pas marcher mais je vois que l’étudiant (mingwei) qui paraissait évanoui quelques secondes plus tôt se relève. il a l’air d’aller mieux. je tousse pendant qu’il me demande mon nom. « je m’appelle elias. et ouais, je pense que j’ai besoin d’aide.. » finalement il indiqua aux deux autres étudiants (jonah et heejun) qu’ils pouvaient aider seorina, tandis que lui, comptait m’aider. « merci, c’est sympa. et toi, c’est quoi ton nom ? » il vint attraper mon bras pour le poser sur ses épaules. j’hoche la tête à sa demande et lui adresse un grand sourire taquin. « t’as pas intérêt à t’évanouir de nouveau, sinon je me mange le sol. et autant te dire que c’est pas mon repas préféré.. » je lui adresse un regard malicieux pour lui montrer que ce n’était que de la simple et pure taquinerie avant de me hisser sur son dos, non sans quelques difficultés. « je suis médecin, j’ai pas l’habitude de me faire porter, en général c’est plutôt l’inverse. » j’essaie de ne pas trop bouger pour ne pas le faire souffrir. déjà s’il arrive à me porter de tout mon poids, c’est un exploit. je ne suis pas gros, mais étant très grand (1m88) et plus ou moins musclé dans le dos et au niveau des bras avec la natation, il a de la force pour pouvoir supporter mon gabarit. l’espace d’un instant, je repense à la natation et me dit que les compétitions s’éloignent à nouveau de moi. je secoue la tête pour me débarrasser de ses pensées et de mon mal de crâne avant de regarder seorina d’en haut. « ça va aller ? » je l’observe, inquiet. puis je détourne mon attention sur les deux étudiants (jonah et heejun). « je compte sur vous pour l’aider. »

Nabi entendait mal, voyait mal, sentait mal. Elle se sentait éloignée de tout, déconnectée du monde. Comme si elle avait appuyé sur le bouton s’éteindre et que son cerveau était en train de quitter petit à petit le monde, prolongeant la douleur d’être dans un état intermédiaire ; ni consciente, ni inconsciente. Elle aimerait abandonner, fermer ses yeux… mais quand elle entendait Wonhee, voyait Wonhee, sentait Wonhee : elle savait qu’elle ne pouvait pas abandonner.

Se laissant faire par le garçon, elle était à peine consciente de ce qu’il se passait autour d’elle, ne comprenait pas où ils se dirigeaient. Escaliers inutilisables, sortie de secours non trouvée, aérations bouchées, tout ça lui passait au-dessus de la tête. Et puis quelques temps après, les voilà à grossir leurs rangs, étant désormais composés de Wonhee, Nari, Yuchan, Hahee et elle-même. Hahee, sa colocataire et petite sœur de Wonhee était là mais même ça, Nabi ne put s’en apercevoir. Elle comprit rapidement que des personnes s’étaient ajoutées mais tout ça ne l’aidait pas à aller mieux, bien au contraire : elle voulait juste sortir de là. « Sortir... » qu’elle réussit à murmurer, perdant ensuite connaissance contre Wonhee.