La japonaise ne fut pas surprise par la réaction de son camarade. Son objectif n’avait jamais été quelque chose de très courant. On entendait trop souvent des gens qui souhaitaient faire médecine pour devenir docteur ou chirurgien, d’autres qui cherchaient une carrière plus artistique. « Au final ce ne sont que des lignes de code. » Il n’y avait rien de très dur à partir du moment où la personne maîtrisait parfaitement ce langage informatique. « C’est surtout qu’il n’y a pas de place pour l’erreur. » Les risques seraient bien trop importants et c’est pour cela que la jeune femme se tuait jour et nuit pour s’assurer les meilleures notes et ainsi le meilleur avenir. Elle regarda Jisoo, souriante. « Le but est de créer un système que même les meilleures pirates ne pourrait détruire. » Il ne faudrait pas leur laisser le temps de tomber sur le système donc l’idée de lutter contre eux n’était pas aux goûts de Yami. Il fallait qu’ils ne puisse même pas approcher ce système et ainsi éviter cette lutte. « Mais sinon c’est surtout s’assurer de tout fonctionne bien une fois installé, puis surveiller les serveurs. »

La jeune femme fut quelque peu rassurée en voyant qu’elle n’était pas la seule pour qui l’humour était un art difficile à maîtriser. Elle ne put s’empêcher de rire face à la remarque du garçon qui répondait à son idée stupide de mettre en cage des élastiques. La conversation continuait en même temps que les deux s’affairaient à leur rangement. Yami s’arrêta dans son geste pour observer le garçon. Elle, qui parlait souvent des préjugés contre son genre dans le domaine qu’elle étudiait, elle s’était complètement trompée sur le garçon. Ou alors pas tant que ça, mais n’avait pas regardé plus loin dans les possibilités. « Wow. » Lâcha-t-elle inconsciemment. « J’imagine que là-bas aussi les responsabilités sont grandes. » Elle était vraiment impressionnée et ce n’était pas tout le monde qui pouvait faire ressortir une telle réaction chez la japonaise. Finalement, elle se décida de lui demander son âge. « Oui, t’as encore le temps de te décider. » Ils n’avaient que six ans de différence mais elle avait déjà l’impression d’être beaucoup plus âgée. « Tu peux m’appeler ‘noona’ si tu veux. » Dit-elle de façon plutôt brusque et gênante. Elle n’avait pas l’habitude de toutes ses affections et même si elle était japonaise.

Finalement, la question lui fut retournée. Yami prit son temps pour réfléchir, continuant de ranger les câbles et autres outils qui traînaient. On pourrait croire qu’elle ne répondrait pas jusqu’au moment où elle ouvrit les lèvres. « Je ne sais pas. » Elle n’y avait même pas pensé. Alors que ses plans étaient généralement travaillés à la perfection, elle n’avait même pas une petite idée. Elle savait qui approcher pour collecter des contacts mais ça n’allait pas plus loin. « Je n’ai pas dix-neuf ans, mais j’ai encore un peu de temps pour y réfléchir. » Sauf qu’elle fut presque prise de panique. Elle tenta de changer alors de sujet. « Et si on regardait enfin ce problème ? » Offrit-elle dans un sourire.

« Ouais… Fin parfois ça a quand même l’air grave impressionnant justement, se dire que tellement de choses reposent sur quelques valises… Euh… Balises ? Pardon. » Un rire lui avait échappé alors qu’il réalisait sa bêtise, appuyant une main sur le côté de son visage comme pour le cacher, tant il avait honte. « Ouais je vois… C’est fou parce que ça a l’air si simple dit comme ça alors que j’ai l’impression que je me donnerais des nœuds au cerveau si j’essayais un truc pareil. » Il étudiait pour devenir ingénieur, certes, mais il était encore bien loin des cours de programmation et des enseignements similaires, ce qui ne rendait pas la chose plus facile à comprendre pour lui. Il connaissait quelques trucs basiques, mais cela s’arrêtait ça… Ce qui expliquait certainement pourquoi la majorité de ses inventions étaient de véritables fiascos.

Il avait répondu d’un hochement de tête à la supposition de sa camarade. « Ouais… Fin parfois me dire que si tu fais une erreur de calcul, la vie d’un mec en orbite peut être totalement annihilée… Ça donne le vertige, mais ça me donne envie de travailler encore plus dur. » Évidemment, il ne savait pas encore s’il allait travailler dans le milieu, mais il avait bon espoir. Il n’était jamais qu’au début de ses études, et toutes les possibilités étaient encore disponibles. Pour l’heure, il voulait surtout avancer et travailler avec application pour ne pas devoir recommencer son année et pour figurer parmi les meilleurs étudiants de sa section. Ça, c’était juste par fierté, évidemment, mais également parce qu’il se disait qu’en était bon dans ce qu’il faisait, il risquait de faire moins d’erreurs par la suite. « Oh ? » La différence était-elle si grande que ça ? Par respect, sans savoir si elle le souhaitait ou non, il avait hoché la tête. « D’accord, noona. » Loin de lui l’idée de lui manquer de respect, après tout.

« Oh, je vois. » Il comprenait. Lui aussi avait encore le temps d’y penser. Il était jeune et motivé, alors l’avenir le lui dirait. « Oui, alors… » Il avait froncé les sourcils, cherchant la carte-mère (j’ai oublié le nom ouin) de son appareil avant de le montrer à la jeune femme. « Je ne sais même pas si j’ai bien connecté ce truc… Peut-être que c’est un problème au niveau de l’alimentation ? » Ou de la qualité du matériel, tout simplement. Ce n’est pas comme s’il était particulièrement doué pour se fournir dans la meilleure qualité…

Yami eut un petit sourire face à l’erreur commise dans les mots par Jisoo. C’était loin d’être gênant, et son petit rire qui apparut ensuite n’était aucunement moqueur. La japonaise était déjà surprise de voir qu’il connaissait ce terme. Pourtant, s’il était un ingénieur en devenir, ce n’était pas si surprenant que cela, au final. Elle avait tenté au mieux d’expliquer les responsabilités que le poste qu’elle visait demandait. Si elle pensait avoir été assez claire, elle espérait aussi qu’elle ne l’avait pas effrayé. Elle se connaissait et savait qu’elle était toujours trop sérieuse dans ses mots, ne connaissant pas ou que très peu l’humour et la légèreté. Yami était cependant impressionnée par les ambitions du garçons et les challenges que celles-ci sollicitaient. Cependant, jamais elle n’oserait dire qu’elle se reconnaissait chez lui. Pas parce qu’elle se pensait supérieure ou moindre, mais simplement car comparer deux êtres humains était beaucoup trop compliqué à cause des complexités de chacun. « Au final, ce que tu veux faire demandera autant de concentration que ce que je veux faire. » Son sourire ne la quittait pas, elle tentait en même temps de rassurer le cheonglyong, en même temps de l’encourager. « Tant que tu gardes cette motivation, il n’y a pas de raison que ça se passe mal. » Il y avait tellement de raisons que ça se passe mal, allant d’un accident lui coupant la possibilité d’étudier, jusqu’à un simple changement d’ambition. Néanmoins, il était préférable de faire taire ces pensées par toujours ce même sourire. « Il n’y a pas de secret : travailler dur est la solution pour tout. » Là était son exacte philosophie. Peut-être un peu trop poussée à l’extrême car Yami travaillait trop, à tel point qu’elle ne prenait plus du tout soin de sa santé.

C’était peut-être la première fois que quelqu’un l’appelait Noona. C’était une drôle de sensation, même lorsqu’elle avait elle-même demandée à être appelée ainsi. Pourtant ça lui faisait chaud au cœur, chose qu’elle n’avouerait jamais. Finalement, après ces moments échangés sur leur devenir, la japonaise recentra l’attention sur le problème du début. Elle était là pour aider le garçon après tout et verrait comme un échec le fait de repartir sans n’avoir rien pu apporter. « question peut-être idiote, mais tu as vérifié sur le positif et le négatif sont au bon endroit ? » Car il suffisait qu’ils soient inversés pour que l’outil principal, qui maintenait toute la connectique en place, brûlait. « Sinon, ça pourrait être deux câbles mal soudés, ou simplement le code... » Elle réfléchissait en même temps, les yeux fixé sur l’arduino. C’était un modèle simple mais efficace. Il était aussi fort possible que la qualité de l’outil soit le problème, auquel cas il y aurait une odeur de brûlé autour. « Est-ce que… tu sens le brûlé ? » Elle n’avait plus d’odorat depuis l’explosion dans ce nouveau bâtiment après tout.

C’était toujours ennuyeux, de buter sur les mots. Jisoo s’était senti un peu stupide en réalisant qu’il s’était trompé, même si ça n’était pas de beaucoup. Il avait ri doucement, reposant les yeux sur la jeune femme, avant de l’écouter paisiblement. C’était vrai, ça demandait beaucoup de travail. « C’est vrai. C’est juste pas du tout la même chose. » Et il était bien connu que si on demandait à un poisson de grimper à un arbre, il n’allait pas réussir. N’était-ce pas une chose qu’Einstein avait dite ? Il n’en était plus certain, et il n’était surtout pas occupé à chercher ce genre de choses. Alors, les yeux posés sur Yami, il avait hoché la tête. Elle avait tellement raison. « Je pense aussi. » Et il faisait partie de ceux qui équilibraient assez bien travail et vie sociale, en vérité. Un sourire lui était venu aux lèvres alors qu’il songeait à tout ce qu’il avait déjà pu faire.

« Oh… » Son grand défaut, c’était d’être trop pressé. Il avait une idée, un projet, et au lieu de le laisser mûrir suffisamment longtemps, il essayait de lui donner forme. Une tendance qu’il aurait dû corriger, s’il avait eu envie de voir ses performances s’améliorer, mais qu’il n’avait pas encore parfaitement réalisée. Alors, forcément, les suppositions de la jeune femme semblaient soudainement prendre sens à ses oreilles, alors qu’il se sentait petit, tout petit, et surtout un peu ridicule. « Je... J’ai pas fait attention. » Une odeur âcre, ça se remarquait pourtant, non ? Il avait froncé les sourcils avant de se pencher pour renifler sa création, prenant de grandes inspirations. « Pas comme ça, non ? Après j’ai le nez bouché. » Bravo, Jisoo. « Mais ça a l’air un peu noir là, non ? » Ou alors il était en train de délirer.

La dernière chose que Yami voulait était de faire passer le garçon pour quelqu’un de stupide. Il ne l’était pas, il essayait quand même de construire un robot. Et il arrivait très facilement à ce qu’une personne soit assez distraite pour faire des erreurs de base. Or, il était aussi évident pour la japonaise que lorsqu’une chose de fonctionnait pas il y avait des choses primaires à vérifier, et le positif et négatif en faisait partie. Elle ne quittait pas son sourire, tentant de rassurer le jeune homme comme elle put. « Pas grave, ça serait juste dommage que ça ait brûlé. » Seulement, elle ne pouvait pas le sentir. Ayant perdu son odorat suite à l’explosion dans le nouveau bâtiment. Ses brûlures étaient déjà une chose, invisibles grâce à ses vêtements (seul sa colocataire était au courant), mais son odorat en était une autre. Ça ne passait pas et elle ne savait quand est-ce qu’elle pourrait retrouver son sens. C’était réellement pénalisant, surtout à ce moment précis alors qu’elle tentait de découvrir si l’objet avait cessé de fonctionner ou non. Elle observait Jisoo renifler l’objet à son tour, espérant qu’il ne la jugerait pas pour accomplir une tâche aussi simple. « Hm. Même le nez bouché, ça devrait se remarquer. » Or, elle-même n’était pas capable de sentir l’odeur en question, alors pourquoi se permettait-elle de faire une telle remarque. Seulement, elle put rebondir sur les dires du plus jeune alors qu’elle approcha l’objet de ses yeux pour mieux observer. « En effet, je crois qu’il est fichu, attends. » Elle s’éloigna, le temps d’aller chercher son ordinateur et y brancha la carte-mère. Quelques danses des doigts sur son clavier et des fenêtres ouvertes plus tard, elle s’arrêta avant de soupirer. « En effet, je crois bien qu’il est cramé. » Seulement, dans ce cas-là il était bien difficile d’en faire plus, sinon que d’aller en racheter un. « Je ne sais pas si tu as d’autres choses à faire en attendant, mais, il t’en faut un nouveau. » N’ayant pas l’habitude des magasins où les acheter, elle qui prenait tout sur internet pour s’assurer le prix le plus bas, elle ne savait même pas où lui conseiller d’aller. Elle connaissait l’existence d’un centre commercial, non loin de la mairie de Séoul, qui était spécialisé dans la revente d’objets électroniques, mais elle ne savait pas comment s’y rendre.

Jisoo remerciait le ciel d’être tombé sur une fille comme Yami. Elle avait l’air d’en savoir beaucoup plus que lui, ce qui n’était pas très étonnant, vu le stade où en était ses études. Au moins, elle allait peut-être pouvoir l’aider à découvrir ce qui n’allait pas dans son installation… Du moins, c’est ce qu’il espérait, parce qu’il était bel et bien en train de faire n’importe quoi. Alors, il avait hoché la tête en écoutant ce qu’elle racontait. Il fallait qu’il parvienne à sentir l’odeur, s’il y en avait une… Il avait froncé les sourcils en l’entendant dire qu’elle pensait qu’il était fichu, ce qui n’arrangeait pas beaucoup ses affaires, même si la pauvre n’en pouvait rien, et quand elle avait annoncé la sentence, Jisoo n’avait pu que pousser un soupir. « Hm… Pas vraiment, non. » Et à vrai dire, il était un peu démoralisé par la nouvelle. Il avait grimacé en y songeant. « J’irai sûrement de la semaine, du coup… » Était-il démotivé ? Oui. Vraiment. Il ne pouvait pas en vouloir à Yami. D’ailleurs, il lui avait adressé un sourire. « En tout cas, merci de m’avoir aidé. J’aurais pu continuer à tourner en rond pendant des heures sans toi. » Il n’aurait qu’à commander les pièces qu’il avait abîmées en ligne et réessayer, quand tout irait mieux. Pour l’heure, il devait surtout se concentrer sur ses cours, vu le temps qu’il avait perdu pour essayer de finir cette invention (ou du moins, c’est le nom qu’il donnait à ses expérimentations) qui n’en avait plus grand-chose… « Désolé de t’avoir fait perdre ton temps. » ajouta-t-il rapidement, avec sincérité. Il s’en voulait un peu, sachant que les autres avaient eux aussi des études, des travaux, des choses à faire, tout simplement. Il aurait aimé qu’il en soit autrement.

C’était un réel handicap cette perte de l’odorat et, si la japonaise s’était convaincue que ça ne changerait rien à son quotidien, tout cela était un beau mensonge. Bien sûr que tout changeait. Sentir la moindre odeur faisait partie de sa vie de tous les jours à tel point qu’elle l’avait pris pour acquis alors que maintenant qu’elle en était privée, c’était une catastrophe. C’était aussi à ce moment-là qu’elle se rendait compte que l’odorat était beaucoup plus utilisé que prévu. Comme à présent, alors que les deux cheonglyong remarquèrent que l’objet était bel et bien brûlé. Un mauvais branchement sûrement, une mauvaise manipulation que ce soit physique ou digitale, via le code utilisé. Dans tous les cas, l’objet était fichu. Et à moins qu’ils aillent au magasin dans la minute, ils n’avaient rien à faire d’autre. Yami observait le garçon, qui la remerciait pour le temps donné, pour l’aide apportée, avec un léger sourire aux lèvres. Elle n’avait cependant pas l’impression d’avoir été réellement d’une grande aide car, au final à par dire que la carte était brûlée, et ranger deux trois clous, rien ne s’était réellement passé. « Je ne t’ai pas vraiment aidé, désolée. » C’était presque frustrant pour l’étudiante, pour qui sa fierté en prenait tout de même un coup. Il était vrai qu’elle avait ses propres études sur lesquelles se pencher, qu’elle avait beaucoup de choses à faire et que dans quelques heures elle devrait partir pour son travail, mais en attendant, elle ne regrettait pas ce petit moment avec le garçon. C’était quand même relativement satisfaisant de se sentir sollicitée pour de l’aide, elle qui n’avait pas l’habitude d’être avec d’autres personnes. Elle qui restait toujours dans son coin. « Si jamais tu as besoin d’aide, même après avoir reçu une nouvelle carte, n’hésite pas. » Ils étaient de la même fratrie après tout, et il était peut-être temps pour Yami de se rapprocher de ses camarades ainsi.

Jisoo ne pouvait évidemment pas en vouloir à la jeune femme qui avait pris de son temps pour venir l’aider, quand bien même il avait réussi à abîmer sa création tout seul comme un grand. Ce n’était pas rare, venant de lui : Jisoo était, en dépit de tous ses efforts, aussi maladroit que méthodique, ce qui rendait les oublis assez fréquents, malgré toutes ses tentatives de ne pas faire d’erreur. Il se trompait souvent, même lorsqu’il faisait attention, et s’efforçait d’apprendre toujours mieux de ses erreurs. Seulement, cette fois, cela n’avait pas été suffisant pour sauver sa création qui était désormais caractérisée par un merveilleux petit fumet de brûlé. « Oh, tu m’as empêché de tourner en rond et tu m’as poussé à ranger mon plan de travail, c’est déjà beaucoup, crois-moi. » avait-il répondu, reconnaissant tout comme le sourire qu’il affichait. « J’y penserai ! » avait-il lancé en un hochement de tête, avant de tapoter la carcasse de son invention qui n’avait décidément pas eu l’avenir qu’il lui avait prêté. « C’est vraiment gentil. » Il avait une fois encore souri. « Je vais te laisser tranquille du coup. On se voit plus tard, peut-être ? » C’est qu’à défaut d’avoir pu l’aider, ils pouvaient peut-être devenir amis ? Jisoo avait cette tendance à sympathiser avec les autres. Cet instinct profondément grégaire qui, peut-être, n’était pas du goût de tout le monde. Dans tous les cas, il aurait au moins essayé.

Il était venu le moment que Yami retourne à ses propres projets, il lui restait du temps avant de devoir aller au restaurant pour le début de son service et elle en profiterait pour avancer un maximum. Elle fut soulagée de voir qu’elle avait pu quand même apporter une aide malgré la non avancée du projet. Mais que pouvaient-ils faire lorsque la carte mère était brûlée ainsi ? Yami souriait au plus jeune, cherchant à le rassurer autant qu’elle l’était. Elle trouvait ça dommage de ne pas pouvoir lui être plus utile mais elle n’hésita pas à l’inciter de retourner la voir, dans le futur, si jamais il avait besoin d’aide. En espérant qu’elle serait un peu plus utile alors. « Tant mieux. » Souffla-t-elle doucement. Elle se redressa et commença à rassembler et récupérer ses affaires, faisant surtout attention à ne pas laisser tomber son ordi, coincé entre sa veste et son sac. « Oui on se voit plus tard, de toute façon, je ne suis pas loin au dortoir. » Et surtout qu’elle passait l’intégralité de son temps dans sa chambre ou dans les parties communes (surtout lorsqu’elle ne voulait pas déranger sa colocataire). Contrairement à la majorité des étudiants qui préféraient le calme de la bibliothèque. « Vraiment, n’hésite pas au moindre problème dans l’avenir. » Ce n’était pas tous les jours qu’elle croisait quelqu’un de sa fratrie dont le domaine d’étude se rapprochait autant du sien, du coup ça lui permettait de se sentir légèrement moins seule.