Elle aurait dû s’en douter. Comment pouvait-elle rivaliser avec cette carrure. Elle s’était débattue, seulement pour donner le change, car elle craignait de lui faire mal, et surtout, oh oui surtout, l’enfant ne voulait pas quitter ses bras. la mer se profilait déjà devant eux. elle riait, heureuse, savait déjà ce qui lui arriverait mais elle s’en moquait. “Arrête j’ai même pas mon maillot sur moi !” s'écrie-t-elle dans un rire. Ils attirent l’attention, les gens les fixent, sourient aussi de les voir si complices, si amoureux. Le sont-ils vraiment ? Quel air donnent-ils avoir de loin ? Elle n’arrivait même pas à s’en soucier. Elle riait plus fort, n’avait pas peur des vagues, n’avait peur que de se perdre loin de lui. l’eau lui coupe le souple mais se trouve être assez chaude pour qu’elle se délecte de cette sensation. Elle remontait à la surface, cherchant son souffle, mais cherchant bien plus son contact. Rapidement il l’attrape contre lui et s’en est fini d’Aelan. Elle se laisse aller contre lui, se débat quelques secondes pour la forme, mais quand elle le sent raffermir sa prise, la serrer ainsi contre lui, son souffle s’écrasant contre sa peau, la jeune femme se mord la langue pour retenir un gémissement de  bien être. il connait la réponse, c’est certain … mais elle n’a pas en avoir honte, au contraire, à cet instant elle est même fière … car ca lui plait. elle lui plait. son coeur s’affole plus encore. il la trouve attirante … avait-elle besoin de quoique ce soit de plus dans sa vie à cet instant ? Elle se sentait perdre pied, plonger dans un monde qu’elle ne connaissait pas. son corps tout entier réagissait. elle frissonnait, fermait les yeux, se surprenait à vouloir plus. qu’il pose sa main sur son ventre. qu’il remonte. qu’il embrasse sa nuque. elle voulait qu’il la tourne vers lui, et qu’il s’empare de sa bouche, bien qu’elle paniquait déjà à l’idée de ne pas être à la hauteur … Mais à cet instant elle n’y pensait plus, se noyait dans une bulle remplie de Jed. ses mots la faisait frémir, et une chaleur diffuse inondait son corps, son coeur. elle déglutissait, priait pour qu’il ne joue pas … Mais il se recule, l’arrose, la sortant de cette transe dans laquelle il l’avait plongé. pendant un instant elle lui en voulait presque. elle vacilla, prit dans une vague, l’esprit retourné. elle n’arrivait pas à sourire, le fixait, de ce regard si intense qui voulait lui dire jed … jed, je joue pas …. je ne flirt plus … Réalisait-il qu’aucun homme ne l’avait jamais tenu dans ses bras si ce n’est son beau-père. elle n’avait jamais connu l’étreinte d’un garçon, jamais … Réalisait-il tout ce que ce qu’elle ressentait à cet instant. “Jed.” lance-t-il, le visage sérieux, le nez retroussé à cause du soleil. elle mordille sa lèvre et peine à trouver ses mots. elle passe une main dans ses cheveux pour retirer lentement le bandeau de ses cheveux. elle l’enroule autour de son poignet pour ne pas le perdre sans le quitter du regard. elle sent son souffle se perdre, se noie dans son regard alors qu’elle plaque ses cheveux en arrière de ses deux mains, étirant plus encore ses yeux de chat. et doucement elle s’approche, n’a plus rien d’une enfant de 16 ans. son t-shirt blanc devient transparent et laisse deviner un soutient-gorge en dentelle blanche. ses courbes sont délicates, plus femme soudainement. elle relève son visage vers lui, et alors qu’elle mordille sa lèvre attrape délicatement le bras du garçon pour l’attirer à elle, restant sur son côté. Elle ose l’enfant, mu par un courage qu’elle ne se connait pas, son regard ancré dans le sien, elle vient déposer ses lèvres contre l’épaule nu de Jed pour une pluie de baisers mouillés. sa main libre, elle, vient se poser sur le ventre du garçon, glisse jusqu’à sa hanche pour qu’il lui fasse face. elle a le coeur qui bat si fort qu’elle n’entend plus que lui, sensation douloureuse dans la poitrine, elle sent sa gorge se nouer. ses deux mains remontent le long de ses bras pour venir s’accrocher à ses épaules, autour pour empêcher la mer de l’entraîner que pour sentir sa chaleur. “Je ne joue pas Jed ... “ murmure-t-elle en anglais, de cet accent craquant, comme si elle tenait à ce qu’il saisisse dans sa langue habituelle à quel point elle était sérieuse. Et sur la pulpe de ses lèvres elle pouvait encore sentir la chaleur de sa peau, ce goût iodé qui l’électrisait. boyfriend. Ce mot qui l’avait si souvent désintéressé prenait soudainement un sens qui emplissait toute sa vie s’il avait les traits de Jed. Non, je ne joue pas.

Elle avait interpellé son prénom, si bien qu’il s’était retourné pour la regarder. Prit d’une émotion soudaine, alors qu’il l’observait. Approcher, lentement, subjugué par ce qu’elle dégageait. Où était passé sa jolie poupée timide ? Devant lui, il avait l’impression de la voir plus assurée. S’y perdant lui-même, alors que son regard s’égarait sur elle. Silhouette parfaite, d’une future femme à en devenir. Elle était encore jeune, mais ses courbes lui donnaient subitement un air plus élégant. Plus mature aussi, alors qu’il avait le souffle coupé. Merde… pensait-il bêtement, figé dans l’eau. Incapable de partir tant qu’elle ne l’avait pas rattraper. Et ce fut pire lorsqu’elle était proche, quand elle osa poser ses lèvres sur sa peau chaude. Il en frissonnait, sentait ces papillonnements dans son ventre. Ces fourmillements qui le rendait subitement si différent Et malgré la chaleur qui régnait, il avait froid… il tremblait, peut-être parce qu’il avait peur. Peur de ce qu’elle dirait… à ses mots, il avait baissé ses yeux, sur ses lèvres. Comme pour se souvenir ce qu’elle avait à lui confesser. Elle ne jouait pas… lui non plus. Il n’en avait pas envie. Pas maintenant en tout cas alors qu’il se faisait prendre à son prendre jeu. Que lui arrivait-il ? Il n’avait jamais ressenti une pareille émotion. Le rendant plus fragile, plus à fleur de peau. Sensible à ses gestes, à son touché… il se mordillait l’intérieur de la joue. Incapable de parler… qu’elle était belle, avec ces gouttes qui coulaient sur son visage. Sa bouche humide et ses courbes parfaites. Il nourrissait cette envie nouvelle. Déconcertante et troublante… Attrapant sa main, il laissa son visage approcher du sien… maitrisant surement ses pensées sans pouvoir en faire autant avec ses gestes. D’un pouce curieux, il caressait sa bouche mouillée… « Aelan… je meurs d’envie de t’embrasser… » Il l’avait dit… à voix haute. Incapable de savoir ce qui le retenait. La décence surement ? Non c’était autre chose. Avec les autres, il aurait céder. Il l’aurait fait, s’en fichant bien de ce que pouvait représenter ce moment. Mais elle n’était pas comme les autres… plus précieuse à ses yeux. Plus délicate… il n’avait pas envie de tout pressé. Encore moins de reproduire les mêmes erreurs. Il la respectait, peut-être trop pour succomber maintenant. Pinçant ses lèvres, il retenait un râle, de frustration « Je peux… pas faire ça. » pas maintenant. Pas ici… était-ce son premier baiser ? Peut-être qu’un autre garçon avait osé l’embrasser. Mais il n’avait pas envie d’être comme lui. Il voulait que ça soit différent. Plus marquant… à l’abri des regards, pour eux deux. Peut-être avait-il la décence de respecter son éducation. De ne pas se presser ainsi… lui en voudrait-elle ? Qu’il soit ce garçon-là ? Celui qui voulait lui offrir un moment différent. Plus unique à ses yeux. Quel crétin il faisait. N’importe quel homme aurait céder. Mais il ne pouvait pas… Lui prouvant ainsi qu’il ne jouait pas non plus. C’était là toute la vraie signification de tout ça. Elle ne serait pas comme les autres… qu’une fille dont il prenait le meilleur. Il ne voulait pas la blesser, espérait aussi qu’elle ne prendrait pas ça comme un rejet. Se mettant à sourire, doucement il laissa échapper un soupir. Avançant son visage simplement pour venir déposer ses lèvres sur sa joue. Il lui adressait un sourire, bienveillant… avant de se reculer. Pour sortir de l’eau, arrêter ce numéro dans lequel lui-même se perdait. Tu fous quoi là ? Se demandait-il encore. Est-ce qu’elle serait vexée ? Est-ce qu’elle lui en voudrait ? Il y pensait, mais se tournait vers elle, déjà au bord de l’eau. Secouant sa tête et ses cheveux mouillés, le tissu de ses vêtements lui collait la peau. Et peut-être que cette brusque distance la déstabilisait. Alors il s’avança vers elle, lui attrapant la main « Je veux pas faire les mêmes conneries. Tu mérites pas ça… » Pas un simple baiser voler. Devant tout le monde. Sans signification…

Elle avait plein d’espoir dans le regard. elle n’était pas certaine de savoir si elle était prête, si elle saurait gérer la suite. Ses émotions et ses sentiments se battaient furieusement en elle et tout ce qu’elle voyait c’était ce regard posé sur elle. hésitant, mais si intense. elle ne pouvait pas s’imaginer tout ça toute seule, elle le voyait qu’il en avait aussi. mais quelque chose le retenait, elle n’était pas certaine de comprendre totalement ce qui se tramait dans son esprit mais elle voulait lui faire confiance. croire en lui, pour pouvoir croire en eux. elle est surprise de sa réaction, elle ne peut le nier, pendant une seconde elle craint même que son imagination lui joue des tours. qu’elle n’est qu’une fille de plus dans ce monde, qu’elle n’a ni attiré son attention, ni son intérêt. Pendant une seconde elle craint de ne pas être assez bien pour lui … De ne pas être assez jolie, ni assez belle, comme cette Carla. Mais la douceur de son regard, la douceur de son baiser, la façon qu’il a de la tenir dans ses bras lui offre un espace rassurant. elle ferme les yeux, affiche un sourire doux. elle acquiesce, veut le croire. sait qu’il n’est qu’un gentil garçon et aujourd’hui … il lui prouvait plus encore. à ne pas douter qu’un autre garçon l’aurait embrassé. elle aussi aurait céder, elle n’allait pas le nier, elle avait simplement besoin qu’on la guide un peu. Elle sortit de l’eau à son tour; le suit, copie ses gestes. se laisse tomber sur le sable, avise leur affaire plus loin, toujours là. elle sourit au souvenir de ce qu’ils venaient de vivre dans l’eau. une sensation encore grisante dans le creux de son ventre. elle mordille sa lèvre et tourne son visage vers lui alors qu’elle serrait ses jambes contre elle. “Je suis différente pour toi …” souffle-t-elle, une vérité gênante, mais une pareille qu’elle lui rend alors qu’il s’amusait tant à la taquiner pour la voir rougir. c’était une occasion pour elle de se venger tendrement. elle ne voulait pas tant que ça le taquiner, mais voulait surtout lui faire comprendre qu’elle avait saisie la nuance et qu’elle le remerciait pour ça. elle lui donna d’ailleurs un petit coup d’épaule avant de venir poser sa tempe contre son bras. elle soupire d’aise et resta un instant blottit contre lui, sans bouger. juste le plaisir de pouvoir observer la mer dans un tumulte agité alors qu’ils étaient finalement … sereins. Après quelques minutes elle se redresse et s’assoit en tailleur notant à peine qu’il se redresse pour retirer son t-shirt. ce n’est que lorsqu’elle se tourne vers lui pour lui parler d’une idée qui lui traversait l’esprit qu’elle avise son torse nu et musclé, bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé. elle se fige, rougit à nouveau et,  laisse cette fois, sa mèche tranquille pour pouvoir se cacher derrière ses cheveux. elle laisse échapper un rire gênée en cachant ses yeux dans ses mains. “Jed !” couine-t-elle comme l’enfant innocente qu’elle était. et lui ca le faisait bien marrer, elle s’en doutait. elle riait en se laissant tomber en arrière. “T’es pas croyable … et ne me dis que c’est uniquement pour faire sécher ton t-shirt !” rit-elle en lui jetant une poignée de sable dans le dos. Elle l’observe, l’admire sans vraiment se montrer intrusive. Elle est juste là, à le regarder parce qu’il est beau … doucement du bout des doigts elle frôle la peau de son dos. retire quelques grains de sable ici et là … C’est plaisant de pouvoir découvrir tout un monde inconnu avec un regard innocent. “Tu veux que j’écrive ton prénom en coréen ?” lance-t-elle soudaine car la veille il lui avait dit savoir le parler mais ne pas être très à l’aise avec l’écriture. Il faut dire que comme beaucoup de famille d’immigré ils avaient appris le coréen dans le cercle familiale mais jamais à l’école. Et les voilà à découvrire leur langue commune. elle faisait une très jolie professeur et le temps file, défile sans qu’ils ne le réalisent vraiment et c’est un gargouillement du ventre d’Aelan qui leur fait prendre conscience. elle a faim. Elle s’excuse dans un rire et Jed lui propose alors d’aller chercher de quoi manger et qu’elle reste là avec leur affaire pour ne pas perdre leur emplacement. La jeune femme affiche une moue car elle n’avait pas envie de quitter sa présence, mais concéde que son plan est bien plus avantageux ! Elle le laisse filer, et le voit déjà courir dans un sourire tendre. était-il déjà pressé de la retrouver ? Elle en profite alors pour se coiffer et se brosser rapidement les cheveux pour s’éviter de les avoir en désordre et replace son bandeau correctement. Observant la mer, le visage tourné vers le soleil, la jeune femme tentait de se faire sécher au mieux alors qu’un groupe de garçon l’aborde avec gentillesse. Bien trop naïve et bien élevée la jeune fille ne réalise pas encore qu’ils sont pour la draguer. quelle idée, les garçons ne font pas ça en corée … Ils prennent leur aise, s’assoit avec elle et l’assomment de questions auxquels elle répond timidement, jetant des coups d’oeil en arrière priant pour que Jed revienne plus rapidement …

Il lui adressait un sourire, un peu timide finalement avant de s’assoir sur le sable. Évidement elle était différente des autres. Tellement qu’il ne savait pas ce qui se passait dans sa tête. Et ça tournait, vrillait mais il aimait ça. ce besoin d’être auprès d’elle, de l’avoir à ses côtés. C’était plaisant, et il profitait de cette nouvelle proximité. Avant de venir encore la titiller. Retirant son tee-shirt pour la simple excuse de le faire sécher. Elle n’était pas dupe, voyait clair dans son jeu. Mais il espérait au moins la perturber un peu. Le trouvait-elle beau encore ? C’était idiot, il se posait rarement la question avec les autres filles. Mais l’avis d’Aelan comptait. Il n’avait pas envie d’avoir cette assurance débordante. Se mordillant la lèvre, il riait encore de ses bêtises, s’installant à ses côtés sur le sable. Il aimait la douceur de ses gestes, qu’elle puisse oser doucement. Lentement… en réalité il préférait qu’elle impose le rythme. Se persuadant déjà que tous les deux voulaient la même chose. C’était évident non ? Après ce qui s’était passé dans l’eau. Il voulait être avec elle. Juste rien précipité. Il ne savait plus ce que c’était les filles encore innocentes. Ici, celles qui lui couraient après étaient assurée, débordante de vulgarité. Oh il ne disait pas ne pas aimer, mais il n’avait pas besoin de réfléchir. Là c’était différent… et il se prenait à ce jeu. La regardant souvent du coin de l’œil. Il aurait été idiot de dire qu’il ne souhaitait pas plus. Mais il attendrait… le bon moment. Passionné par ce qu’elle lui montrait, il resta attentif. Concentré et plutôt appliqué. Bien qu’il aimait rire parfois, la taquiner. Il aimait la simplicité de leur moment. Jusqu’à ce qu’elle se mette à gargouiller. Se redressant, il proposa d’aller chercher à manger. Se rhabillant, le voilà parti pour aller au food truck. A bord de la plage y’en avait des tas. Il avait opté pour une pizza à partager à deux. Il n’avait pas beaucoup de moyen alors il faisait avec. Il y avait du monde, alors il dut patienter un long moment. Se rendant compte qu’elle lui manquait déjà. Oua, c’était presque hallucinant. En faisait-il de trop ? A cette pensée, il avait ri seul. Se frottant la nique pour aller la rejoindre avec sa commande. Pressant son pas, il plissait les yeux en la voyant sur le sable accompagné… des types, trois qui s’étaient gentiment installé à ses côtés. Il serra les dents, visiblement contrarié au point d’en creuser sa mâchoire. Arrivant rapidement derrière eux « Salut ! » surement un nouveau qui venait s’incruster ? Non, pas réellement. Il était celui qui l’accompagnait déjà. « Je peux vous aider les mecs ? » il avait cet air décontracté. Jamais à chercher l’embrouille, mais assez assuré pour montrer sa prestance. Les garçons le regardaient, l’avisant « Oh elle est avec toi ? » « Ouais. » c’était aussi facile que ça. « On savait pas. » il se mit à sourire, lâchant un petit rire désabusé. Il n’y avait pas besoin de faire une histoire. Alors les autres types se levaient, se mettant à rire « T’as de la chance. » « Je sais. » lâchait-il facilement. Puis ils partirent non sans lâcher Aelan du regard. Jed ne les quittait pas des yeux non plus, s’asseyant de nouveau à côté d’elle. « Alors c’est ça ? » il se tournait vers elle, amusé « Je peux pas te laisser deux minutes. » et il trouvait ça drôle. En fait c’était même grisant que tous ces garçons la désirent. Posant la pizza sur sa planche, il ouvrait la boite « T’es trop mignonne aussi. C’est ta faute. Tu devrais être un peu plus moche. » Et il ricana, grand enfant qu’il était. Pour venir la faire suer, il ébouriffa ses cheveux pour venir cacher son visage. « C’est mieux comme ça. » Mais il avait beau rire, il s’assurait tout de même de marquer leurs appartenances. Venant brusquement attraper son bras pour l’attirer contre lui. La calant entre ses jambes, il attrapa une part de pizza l’air de rien. « Peut-être qu’ils comprendront mieux. » qu’elle n’était pas libre… 

Elle était gênée, ne savait quoi leur dire, se contentait de répondre à leur question, baissant les yeux. ils essayaient de la mettre à l’aise, de la complimenter. Ils n’avaient pas l’air méchants, mais la jeune femme ne voulait simplement pas leur parler. Elle finit par prétexter ne pas vraiment comprendre leur langue et leur parla en coréen. Mauvaise idée, ils trouvèrent ça adorable et cherchaient même une application sur leur téléphone pour traduire les phrases. c’était presque mignon de voir les efforts qu’ils faisaient pour lui parler mais Aelan n’était pas intéressée. Ni pour relation amical, ni pour apprendre à les connaitre, et encore moins pour du flirt. Son american boy reviendrait dans tous les cas. elle tira sur t-shirt pour le décoller de son ventre, le rendre moins moulant. elle serra ses jambes contre elle et entoura ses genoux de ses bras, posant son menton dessus. elle les regardait avec un petit sourire intimidée et acquiesçait par moment. Soit ces garçons étaient idiots et aveugles, soit ils se moquaient bien de savoir qu’elle n’était pas à l’aise avec eux … Alors quand Jed revint avec une pizza la jeune femme se tourna vers lui le regard brillant de soulagement, heureuse de le revoir soudainement. Même si il était certains qu’elle aurait éprouvé la même joie avec ou sans ces garçons car il lui manquait déjà. Elle suivit la conversation du coin de l’oeil et glissa une mèche de cheveux derrière son oreille en s’inclinant vers les garçons quand ils partirent. habitude oblige. elle était une gentille fille polie et ces garçons bien qu’envahissants n’avaient pas eu de propos déplacé avec elle. juste beaucoup trop à l’aise dans un choc de culture qu’elle n’avait pas encore l’habitude de vivre. Elle passa une main sur sa joue en soufflant de délivrance. Elle rit à sa remarque, fait mine de prendre le compliment avec légèreté alors que son coeur tambourine lourdement contre sa poitrine. “Non désolée, je peux pas faire ça, c’est pas dans mes gènes ! Et tu l’as dit toi même, je fais beaucoup trop d’effets aux hommes de ce pays.” elle en rigole, mais leur rencontre n’avait rien de plaisant pour elle. Mais maintenant qu’elle était avec lui … tout changerait. Elle pousse un cri de surprise quand il l’attire contre lui et la jeune femme, confuse un instant, se laisse faire avant de rire. encore un peu timide et peu à l’aise à faire ce genre de choses, elle se blottit contre lui en veillant à ne pas l’écraser. elle rougit bien heureuse, un sourit resplendissant aux lèvres. elle était blottit contre le torse d’un garçon … à manger de la pizza … et jamais elle ne s’était sentie aussi heureuse, n’aurait jamais cru ca possible … Elle inspire longuement pour apprécier le moment tout en mangeant sa pizza. Mais il était évident qu’elle ne pouvait pas rester ainsi sans le taquiner. alors tournant son visage vers lui, elle souffle “T’es jaloux …?” avec un petit rire taquin. Et comme pour le rassurer, ou alors peut-être le remercier à nouveau de lui avoir sauvé la mise elle vient déposer un baiser sur sa mâchoire en soufflant un petit “thank you …” elle mordille sa lèvre avec un petit rire et croqua dans sa pizza, la dévorant sans retenu tant elle avait faim. Repus, elle attrapa son téléphone et lança sans oser le regarder “Tu crois qu’on peut prendre des photos …?” Parce que je suis une ado bizarre qui voudrait pouvoir te mater le soir avant de s’endormir …  Évidemment ils prirent des photos, pleins, trop peut-être même. Mais la jeune femme était aux anges. Lui demanda même de l’aider à faire un château de sable. avait-il l’habitude d’une telle requête avec ses autres conquêtes ? De toute évidence, non. Mais qu’importe, ils n’avaient qu’une vie alors autant la vivre à fond. L’après midi défila encore plus vite que la matinée et lassés de la plage ils partirent en direction de la ville. “Sincèrement je sais pas toi, mais j’en peuxplus de ces fringues toutes rêches du sel … vient ! On va faire du shopping ! Et comme tu m’as sauvés deux fois des griffes d’hommes malveillant qui en voulait à mon innocence je paye la séance shopping !” Elle ne lui laisserait pas le choix de toute façon. elle attrapa sa main et le traîna dans les boutiques du bord de mer en s’affublant des pires tenues qu’ils trouvaient dans des éclats de rires qui attirait toujours l’attention sur elle. 

Jaloux il l’était surement un peu. N’étant pas sûr de cette facette de lui-même. Mais ça l’avait embêté, il était resté silencieux, juste un sourire au coin des lèvres. Avait suivi le mouvement pour les photos. Il avait joué le jeu, trouvant ça amusant et toujours plus plaisant avec elle. Puis finalement, leur journée était passée rapidement. L’après-midi bien entamée, il l’avait suivis jusqu’à cette boutique où elle voulait aller. Il n’avait pas envie qu’elle paye tout en réalité. Alors il se contentait de regarder des trucs, pas trop cher. Riant avec elle, à essayer des choses et d’autres. Il s’était tourné vers elle, des lunettes de soleil ridicule sur le visage. Avec ça il était sûr de la séduire. Il s’amusa de la situation, observa son reflet dans le miroir. Puis en les reposant, il faisait encore le tour de la boutique. La laissant aller de son côté avant de finalement la rejoindre. Se postant derrière elle, il passa sa tête par-dessus son épaule « Tu regardes quoi ? » des baskets… il haussa un sourcil, baissant les yeux sur sa propre paire qu’il portait. Le sel de la mer avait laissé une grosse trainée sur le tissu. Elles étaient foutues, mais il s’en fichait un peu. Il avait encore plein de sable dedans, dans ses chaussettes aussi. Passant à côté d’elle, il attrapa une paire « Je vais te dire un secret sur moi. J’ai une tonne de basket. Mes parents sont dépités, je me garde toujours un peu d’argent de côté pour m’en acheter chaque mois. » Et il se mit à rire. Confus de ce qu’il disait. C’était un peu bizarre de collectionner les baskets non ? Surtout qu’il avait souvent le même modèle. Juste d’une couleur différente. « Je te montrerais si tu viens chez moi. » c’était naturel de dire ça. Comme s’il prévoyait qu’elle reste longtemps… comme si ils pouvaient tout prévoir. Ils étaient proches, déjà trop pour se refuser d’y croire. De se dire qu’ils n’étaient pas aussi liés. Il n’y avait rien de tendancieux à sa proposition. Bien que les garçons qui invitaient des filles chez eux avaient toujours une idée en tête. Souriant, il reposa la paire qu’il tenait avant de la toiser un poil charmeur « Tu serais cap ? » de venir chez lui bien sûr. « Je te préviens, c’est pas un quartier de tout repos. » il n’y avait pas non plus des dealers partout. Mais il ne vivait pas dans le luxe. Juste une petite maison, avec un jardin. Dans sa rue, il y avait toujours des gens qui trainaient dehors. Des communautés différentes. Se tournant vers les chaussures, il avisa les modèles, avant de pointer du doigt celle qu’il aimait le plus. « On essaye ? » naturellement, l’idée s’imposait. Qu’ils essayent les mêmes… alors il demanda à un vendeur, leurs pointures avant de s’assoir sur le banc pour les essayer. Relevant le visage vers elle, il avait toujours ce petit sourire au coin des lèvres. Incapable de se dire que tout ce qu’il vivait était vrai. Mais tous les deux avaient finis par se rapprocher… Il avait des idées pleins la tête, des choses qu’l aimerait lui montrer. Il ne savait pas s’il rêvait. Si dans deux jours elle le rembarrait. Peut-être qu’elle retournerait à sa vie… ce n’était peut-être que de courte durée. Pour toutes ces raisons, il voulait vivre à cent à l’heure. Ne pas hésiter ! Au point, qu’il se retrouvait à essayer la même paire qu’elle. Et il avait l’air enthousiaste. Il était sûr de lui quand il se postait à ses côtés. Alignant son pied avec elle pour les observer dans la glace. « T’en penses quoi miss ? » 

Il collectionnait les baskets ? C’était bon à savoir ! Elle aussi les adorait mais préférait collectionner les jupes. c’était son truc. Toutes les formes, toutes les couleurs. elle en avait tant que c’était ridicule. “Moi c’est les jupes …” avoue-t-elle avec un petit rire. Si la jeune femme ne pouvait prétendre collectionner les chaussures, elle mentirait si elle disait qu’elle n’en avait pas beaucoup. Pour venir à Miami elle avait embarqué une valise entière remplie de chaussure. Uniquement de chaussures. Une pour chaque occasion, pour chaque tenue qu’elle avait. Aelan avait de l’argent, et suffisamment d’espace pour entasser tout un tas de vêtements. elle aimait la mode, plus que sa mère le voudrait. Elle n’était pas du genre à dépenser sans compter mais elle savait se faire plaisir. Elle aimait être bien habillée même si ses tenues paraissaient toutes très simples. Mais c’était ça aussi le sens de la mode, savoir porter des tenues basiques et leur donner un charme fou. Aelan était douée pour ça, et quand elle surprenait parfois le regard de Jed sur elle, elle savait qu’elle avait raison. Elle se perdait dans le rayon baskets parce qu’elle aimait beaucoup trop les derniers models sortie. Elle aurait voulu tout acheter si elle s’était écoutée. Avisant une paire de basket qu’elle aimait particulièrement elle se ravisa à sa proposition, son cap lancé qu’elle saurait relever de toute évidence avec brio. Venir chez lui …? Ce n’était pas anodin. Une invitation délicate déguisé en jeu d’enfant. Chamboulée la jeune femme accepte avec un rire et acquiesce en rougissant à nouveau, glissant une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle haussa les épaules à la mention de son quartier et afficha un sourire rassuré en lui lançant “Ça ne m’inquiète pas, je serais avec toi. Je sais que rien ne peut m’arriver si t’es là.” Elle ne cherchait même pas à lui faire de compliment ou à le taquiner. elle était sincère dans ses pensées et ses paroles, à tel point qu’elle était déjà repartie dans la contemplation des baskets sans vraiment mesurer la portée de ses mots. “Oui !” lance-t-elle avec enthousiasme. les voilà rapidement assis l’un à côté de l’autre à essayer une paire de chaussures similaire. savait-il qu’en corée les couples agissaient ainsi ? Elle n’osa lui dire de peur de paraître … trop précipité. Elle se redresse et admire leur reflet avec un sourire ravi. “Miss sugar pink !” corrige-t-elle avec un petit rire, retroussant son nez adorablement. J’aime vraiment beaucoup trop ! T’as vu ça me fait des petits pieds tout mignons ! Par contre toi … ça te fait des pieds de géants !” rit-elle taquine en s’accrochant à son bras naturellement pour pouvoir tourner son pied et admirer leur basket sous toutes leurs coutures. L’achat est rapidement conclut, elle lui tend la boite avec un sourire ravie. “Merci de m’avoir sauvé Monsieur Jung.” dit-elle le visage malicieux. Une fois leur chaussure au pied, elle l'entraîne dans les autres boutiques, essayant des tenues pour, elle devait bien l’admettre, tenter de lui plaire … “Tu ne veux rien ? Ne soit pas … gêné … Ce geste compte beaucoup pour moi.” assure-t-elle avec un regard tendre qui trahissait déjà l’affection qu’elle avait pour lui. Elle voulait lui faire plaisir. rien qu’une tenue et des baskets … rien de plus, pas de folie … juste une tenue dans laquelle ils pourront être à l’aise jusqu’à ce que sonne le dernier carillon pour elle. tirant le rideau pour dévoiler son ensemble elle souffle “Qu’en penses-tu ?”

 

Tout semblait si naturel entre eux. Il ne se posait aucune question, déjà ravi de voir que ces chaussures leurs aller. Ça leur faisait quelques souvenirs de plus pensait-il. La suivant pour payer. Evidemment, il les avait gardés aux pieds. Mettant les autres dans le sac, avant de marcher jusqu’à la prochaine boutique. Il aimait bien flâner avec elle. Il ne voyait pas le temps passé. Tout était simple, facile. Il aimait bien les vêtements, bien qu’il n’était pas le plus doué pour ça. Mais il avait un attrait pour la mode. Peu de moyen par contre. Il ne dépensait pas tout là-dedans. Attendant qu’elle essaye une tenue, il fut surprit de la voir sortir. Déglutissant, sans savoir quoi dire. C’était court… un short, un débardeur. Le genre de tenue que toutes les filles portaient ici. Souvent sur des rollers aussi, comme elle. Dire qu’il n’aimait as serait un mensonge. Mais il avait du mal à se dire qu’elle n’avait que seize ans. Finalement il s’était trahi en mordillant le coin de sa lèvre alors qu’il relevait les yeux. Se mettant à rire doucement « Bah quoi ? Je suis sûr que c’est ce que tu cherchais. » Pas un compliment de pacotille. Evidemment, elle lui plaisait. Et ça se voyait sur son visage. Ne s’en privant pas, il arqua même un sourcil avant de lui demander de faire le tour sur elle-même. Déjà bien complice, il espérait pouvoir aussi la mettre plus à l’aise avec sa façon d’être. Il aimait les filles, ici avoir ce genre d’attitude ce n’était pas interdit. Tout comme être proche l’un de l’autre. Il ne savait pas réellement comment étaient les coréens. Mais ce qu’il voyait dans les dramas ne lui disait rien qui aille. Oh oui sa mère adorait ça ! Si bien qu’il en avait plusieurs avec elle. Juste pour lui tenir compagnie et comprendre un peu mieux sa langue. Serait-elle surprise de ses attitudes à lui ? Peut-être était-il trop familier finalement. Quoiqu’il en soit, il approuva le choix. La laissant lui redire qu’il pouvait choisir quelque chose. « Ok… mais ça me gêne un peu. » peut-être parce qu’il avait peur d’avoir l’air de profiter. Jed manquait de moyen. Cruellement et ça se voyait à la voiture d’occasion de ses parents. A leur maison toute petite… Il sourit tout de même, attrapant ce qu’il avait repéré. « T’aimes ? » juste un haut. Rien de plus ! Il s’acheta lui-même un tee-shirt simple pas trop cher. Pour compléter le reste. Leurs nouvelles tenues trouvées, ils étaient partis. Continuant à flâner dans les rues. S’installer pour parler, boire une boisson. Et une fois la soirée arrivée. Ils avaient mangé dans un fast food. Puis étaient sortis se promener le long de la plage. Assit sur les rambardes, ils riaient encore. Le vent soufflait plutôt bien ce soir. « Il faut absolument que tu vois l’aquarium. » elle était obligée. Un rite de passage selon lui. Il avait encore tellement de choses à lui montrer. Si bien qu’au bout d’un moment… il osait lui demander « Tu veux qu’on se voit demain ? »

Elle rougit, tourne sur elle même, rit à ses remarques. C’est vrai, c’est ce qu’elle voulait, qu’il la trouve belle. Jamais elle n’aurait osé s’habiller comme ça en Corée, c’était rare de trouver des débardeurs. Les filles coréennes n’avaient, disons, pas le droit de montrer ses épaules. Le plus souvent elle enfilait un débardeur par dessus un t shirt. Ca pouvait être court tant que ce n’était pas décolleté. Un genre de compromis pour la bienséance. Des façons de faire que Aelan trouvait parfois hypocrite mais qu’elle suivait sans broncher. Aujourd’hui elle se laisser aller, le lâchais sur des coutumes qu’elle n’avait de cesse de suivre chez elle, mais ici c’était les amériques et la seule chose qu’elle voulait c’était découvrir ce pays pleinement ! Et le faire avec un américain aux origines coréennes c’était comme boire du coca zéro. On trichait, mais ça comptait pas vraiment. Elle pouvait donc s’adonner à tout ce qu’elle voulait. Jed était son passe droit, cette clé qui la mènerait vers une liberté à laquelle elle était déjà accroc. “C’est vrai, je veux que tu me trouves belles …” comme peuvent l’être ces américaines que tu côtoies. Elle rit, maudit le temps qui passe trop vite, savoure l’instant présent sans réaliser qu’il filait à tout allure. la journée touchait déjà à sa fin et la jeune femme sentait son coeur s’alourdir. elle était triste et se demandait si Jed pouvait la raccompagner jusqu’à chez elle, uniquement pour ne pas perdre 30 minutes de son temps avec lui pour un bête trajet jusqu’à chez elle avant 22h. Tout était parfait. il payait ce qu’il voulait payer, ils mangeaient ce qu’ils voulaient manger. pour dire vrai elle ne mangeait que rarement dans des fast food mais elle adorait ça, ou peut-être adorait-elle ça parce que c’était avec Jed. tout avait meilleur goût quand c’était avec lui … En sortant du restaurant elle réajuste le chemise du garçon avec un petit sourire doux, attrape sa main sans un mot, comme si, encore timide, elle tentait de rendre tout ça naturel. se tenir contre lui alors qu’il marche. peut-être même qu’il finirait par passer son bras autour de ses épaules …? Elle avait vu dans un film et avait trouvé ça terriblement adorable … Se hissant sur la rembarde grâce à Jed, elle soupire d’aise en sentant le vent souffler. ça lui faisait terriblement de bien. basculant sa tête en arrière elle frémit. elle verrait le monde entier si seulement Jed était son guide. elle redresse la tête avec un rire et souffle “ L’aquarium ? Je te suivrais partout où tu voudras !” assure-t-elle avec un sourire complice. Elle vient poser sa tête sur son épaule, le coeur apaisé, remplie d’une émotion nouvelle qu’elle se met à apprécier plus qu’elle ne devrait. elle s’en délecte alors que ses pieds battent le vide en douceur. Si elle voulait qu’ils se revoient demain …? Elle se redresse avec un sourire doux et murmure tout bas comme un secret qu’elle murmurait avec le coeur en levant ses yeux vers lui. “J’aimerais qu’on puisse se voir tous les jours jusqu’à ce que je parte Jed …” avoue-t-elle avec, pendant une seconde, un éclat de tristesse dans le regard. tous les jours. 

Il était gourmand le garçon, jeune addict à cette jolie fille qui lui faisait ressentir quelque chose de nouveau. C’était exaltant, trop excitant pour un gosse en quête de sensations fortes. Et quoi de mieux que d’être là à ses côtés ? vivre cette expérience à fond. Voilà ce qu’il pensait encore, en la regardant du coin de l’œil. Aelan avait changé son quotidien en deux jours. Deux pauvres jours… et pourtant, il avait l’impression que ça faisait des années. Comme une évidence, trop flagrante. Il était incapable de savoir ce qui se passait. Ne se posait aucune relation qui pourrait le déranger. Il était juste là, où il voulait être. Et ça le faisait sourire, alors que son cœur battait trop vite. Si fort qu’il avait l’impression d’exploser. Tout chez elle lui plaisait. Ce qu’elle dégageait… une alchimie entre eux, trop forte. Et comme un gosse trop impatient… il voulait la revoir. Demain, mais les autres suivant. Mais il n’osait lui avouer, peut-être trop précipité ? Il n’en savait rien. Voulait prendre son temps. Parce qu’il ne faisait jamais rien raisonnablement. Il profitait beaucoup trop, des filles, ce qu’elles avaient à lui offrir. Rien de plus… mais Aelan… il voulait tout d’elle. Et surtout son temps… deux mois se disait-il. Finalement surprit de l’entendre dire ce qu’il pensait pour lui. Relevant les yeux vers elle, il se mit à sourire. « Tu crois que tes parents voudront ? » une question qui avait son importance selon lui. Baissant les yeux, il lui avoua « J’aimerais bien qu’on puisse se voir… tout l’été. Ça serait vraiment cool. » Parce qu’elle lui plaisait. Plus que de raison. Et en relevant les yeux, il la voyait frissonner. Le vent soufflait fort, plus la nuit. Se redressant, il retomba au sol, avant de venir devant elle. Retirant sa chemise, il la taquina « T’en as toujours rêvé ? » qu’un garçon fasse ça pour elle. Comme dans ces comédies qu’elle devait regarder ? Il en était certains. Mais s’en amusait, avant de passer la chemise par-dessus elle et l’installer sur ses épaules. Attrapant les pans de tissu, il tira dessus pour venir l’enrouler dedans tout en se rapprochant. Son torse collé contre elle, il souriait encore. Incapable de détourner les yeux d’elle. Il repensait à leur soirée. A tout ce qu’ils partageaient depuis deux jours. C’était beaucoup et à la fois si peu. Et il savait qu’il précipitait n peu les choses. Qu’ils étaient deux gosses qui flirtaient. Il voulait prendre son temps... Mais de combien disposait-il vraiment ? Combien de jours lui accorderont ses parents avec lui ? Il n’en était pas certains… perdu dans ses pensées. Son regard toujours sur elle. Il laissait ses yeux s’égarer, tandis qu’il inspirait doucement. « Y’a toujours un truc que j’ai envie de faire… » et elle devait déjà savoir quoi. Parce qu’il n’avait pas envie de lui cacher. Oui, il voulait l’embrasser et malgré le temps qu’il voulait prendre. Il n’avait pas vraiment envie d’en perdre non plus. Alors sans vraiment réfléchir, il alla poser ses lèvres sur les siennes. Peu habitué au baiser chaste, Jed parcourait déjà sa bouche, alors qu’il mettant sa main dans son cou. Et il se rendait compte que ce premier baiser avait un gout particulier. Aussi acidulé qu’il l’avait imaginé. Plus fruité encore… douce sensation au creux de son ventre, il ne parvint pas à retenir sa langue taquine, cherchant déjà la sienne pour lui imposer ce rythme plus langoureux. C’était comme ça qu’on embrassait chez lui. Qu’importe qu’il s’agisse d’un premier baiser. Il le faisait bien, comme il savait le faire. Il n’allait pas jouer au garçon prude. Il était nerveux malgré tout. Lui qui avait pourtant l’habitude de ces choses-là.  Mais ce qu’il ressentit le rendait finalement plus fragile. Plus sincère aussi alors qu’il parcourait sa bouche.