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Post-attaque : On est jeunes et cons (Qin Tian)

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Post-attaque : On est jeunes et cons (Qin Tian) | Lun 23 Nov - 0:19
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L’attaque était passée. Mingwei s’était assuré que les tous les Cheonglyeong qui avaient participé étaient bien rentrés dans leur dortoir et les avait limite bordés pour s’assurer qu’ils étaient sains et saufs. Ça avait commencé de manière enfantine pour lui qui, avait été très partant lorsqu’il s’agissait d’aller embêter les Sango. Pourtant, il s’était vite calmé alors qu’il avait commencé à se prendre des objets dans la tête. D’accord, il avait été légitime que les Sango se défense, mais le sino-coréen avait pensé leur manière de se défendre quelque peu violente. Beaucoup trop violente même alors qu’il s’était mis à saigner à l’arcade sourcilière. Mais ce n’était rien. C’était simplement Mingwei qui avait récolté que la monnaie de sa pièce alors qu’il avait été laissé tout seul dans ce couloir pour attaquer une chambre en particulier. Le fait qu’il s’était fait quelque peu abandonné par sa fratrie qui s’était retrouvée au même endroit, le laissant devant cette chambre ne l’avait pas réellement dérangé alors qu’il poursuivait son objectif.
Pourtant, lorsque ce dernier fut atteint, ce n’avait pas été aussi drôle qu’il l’aurait pensé. Son meilleur ami ne semblait pas amusé par cette attaque surprise. Et Mingwei l’avait bien vu sur son visage alors qu’il s’était enfui au dernier moment. Sa moitié était sa priorité cependant, avec l’ambiance générale, le Sango qui était tombé et le sino-coréen qui avait pensé bien faire en s’assurant que ses camarades de fratrie sortaient bien du dortoir avant de fuir lui-même. Pourtant, ça avait été tout le contraire. Il avait vu Qin Tian tomber au sol, sur la peinture qu’il avait lui-même étalée et le verre du cadre qu’on avait tenté de lui lancer dessus. Il aurait du s’inquiéter plus et il s’en voulait grandement, maintenant qu’il avait le temps de se reposer pour réfléchir un peu aux conséquences de ses actes.

Il avait été un très mauvais meilleur ami. Sa priorité aurait dû être Qin Tian avant les Cheonglyong. Il s’agissait de sa moitié, de son âme sœur, la personne à laquelle il tenait le plus au monde, avec sa mère et sa grand-mère. Pourtant, il avait failli à cette tâche et s’en voulait grandement. Il était retourné à son dortoir pour se passer de l’eau sur le visage, pour mettre un pansement à son arcade sourcilière et vider son sac qui contenait encore des restes de peinture. Sa fratrie était fatiguée, tous, et ça se voyait sur leur visage. Pourtant Mingwei n’en avait pas fini là et il envoya un message à son meilleur ami. ’Tian tian, ça va ?’. Pas de réponse. L’étudiant fronça les sourcils. Rares étaient les moments où le chinois ne répondait pas à ses messages. Il retenta cependant ’Tian baobei réponds moi ):’. Toujours rien. L’étudiant commença à s’inquiéter. La première pensée qui passa dans sa tête était celle qui lui disait que sa moitié était trop blessée pour lui répondre. Alors ce fut la panique. Mingwei se leva d’un coup et sortit de son dortoir. Il faisait déjà nuit et seul, il prit la direction du dortoir des Sango, à nouveau. Il savait qu’il n’allait pas forcément bien se faire accueillir mais il devait s’assurer que son meilleur ami allait bien. Il ne pensa même pas au fait que son meilleur ami pouvait lui en vouloir pour l’avoir attaqué puis abandonné alors qu’il avançait toujours dans les rues de la digital city.

Finalement, il arriva enfin devant le dortoir et alors qu’il rentra de nouveau le code, avec un léger sentiment de culpabilité par ce qu’il venait de se passer, il poussa la porte. Il voyait les dégâts. De la peinture bleue partout, qui lui rappelait chaque moment de l’attaque, les réussites et les échecs (sa fratrie n’avait pas été gâtée avec leur matériel qui n'avait pas fonctionné comme ils l'auraient voulu). Passant son chemin, il alla vers la chambre qu’il connaissait si bien et qui était pleine. Il eut cependant un moment d’hésitation avant de frapper à la porte, inquiet de la réaction des colocataires de sa moitié, surtout qu’il s’était déjà pris deux ou trois objets sur le visage ou dans les côtes.
Devant la porte, il leva la main pour frapper à la porte avant de s’arrêter au dernier moment, ce n’était peut-être pas très intelligent surtout s’il réveillait de nouveau les Sango qui l’avaient tellement maudit. Il renvoya donc un nouveau message à son meilleur ami. Qin Tian, je suis devant ta chambre, viens me voir. Puis il tenta d’ouvrir la porte qui, heureusement, n’était pas verrouillée. « Tian tian. » Murmura-t-il pour ne réveiller personne d’autre alors qu’il passa sa tête dans l’entrebâillement de la porte. Il avança dans la chambre, sur la pointe des pieds alors qu’il s’approcha de sa moitié. « Tian tian, parle moi. » même s’il était évident qu’il était difficile de parler dans cette chambre avec d’autres garçons qui dormaient déjà. Lui prenant la main, il le tira vers la sortie, dans le couloir pour pouvoir parler plus librement. « Tian tian, tu vas bien ? Tu t’es pas fait trop mal ? » Il fit la moue, cette fois, sincèrement. « Je ne voulais pas que ça finisse comme ça. »
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Re: Post-attaque : On est jeunes et cons (Qin Tian) | Sam 28 Nov - 23:27
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Qin Tian se recouchait enfin, il était las mais il n’était pas certain de pouvoir dormir. Il était encore perturbé par cette soirée mais aussi encore agité. Il faut dire qu’il venait de s’activer alors qu’il aurait été plus judicieux de se reposer. Mais après que Ming Wei soit parti, les cheonglyong avaient suivi et l’attaque s’était terminée ainsi. Le chinois était resté bêtement dans le couloir, tout un côté du corps couvert de peinture, le bras et le pied plein de coupures. Avant de s’occuper de lui, il avait eu le réflexe étrange de nettoyer le couloir, surtout le verre. Il ne voulait pas que d’autres personnes puissent marcher dedans et se blesser. Ce n’était pas impeccable, mais c’était mieux que rien. Il avait ensuite essayé de trouver une salle de bains utilisable, et il avait repris une douche et s’était changé. Son pyjama précédent était bon à jeter, ce qu’il fît une fois dans sa chambre. Il avait aussi nettoyé ses plaies, il avait le bras couvert de pansements ici et là, sur le dessous du pied également, il avait même été obligé d’enlever un morceau de verre planté dans sa peau, rien de bien réjouissant.

Il avait espéré que s’occuper ainsi de lui passerait ce sentiment d’amertume collé au cœur, mais rien n’y faisait. C’était puéril sans doute, mais Qin Tian ne se remettait pas du fait que son meilleur ami avait simplement tourné les talons après sa chute et après tout ce fracas. Le jeune chinois n’avait jamais vraiment aimé les attaques. Le fait que des personnes s'introduisent de cette façon pour les surprendre, les effrayer et les attaquer, le ramenait à la peur profonde qu’il avait eu enfant et adolescent, lorsque lui et ses parents ne savaient pas où ils pouvaient être en sécurité. Ce genre d’intrusions le ramenait à ce passé avec lequel il avait fait la paix mais n’en gardait pas moins quelques marques. Il était donc perturbé, d’autant plus que son âme sœur semblait être celui qui avait mené l’attaque. Puis il y avait eu tout le reste, cette chute, ce départ soudain et Do Ha qui lui en voulait presque... Il s'était senti abandonné. Il détestait cette idée mais d'un coup, le jeune chinois s'était senti très seul et même un peu perdu. À croire qu'une simple soirée et un enchaînements de décisions malheureuses l'avaient ramené à des émotions plus profondes.

Qin Tian avait le cœur lourd alors qu’il se tournait dans son lit, tâchant de placer son bras de façon à ne pas avoir mal. Il n’avait vu les messages de Ming Wei qu’une fois dans son lit, mais peut-être plus rancunier que ce qu'il se pensait, il avait préféré les ignorer et avait glissé son téléphone sous son oreiller. Il commençait à somnoler lorsqu’une voix le ramena à l’éveil complet, et il sursauta en trouvant son meilleur ami à côté de son lit. « Ming Wei ? » Un peu hébété, il se laissa entraîné à l’extérieur de la chambre, non sans lâcher une petite grimace lorsque sa plante de pied toucha le sol. Dans le couloir, il croisa ses bras pour se réchauffer, ne portant qu’un fin t-shirt et un pantalon en coton le chinois avait froid. « Les attaques finissent rarement bien ici. » Dit-il un peu fatigué pour répondre au jeune homme. Ce n’était pas une critique, les Sango répondaient souvent de façon véhémente aux attaques et les dégâts étaient nombreux après. Il finit par hausser les épaules. « Je suis fatigué, la soirée a été plus longue que prévue. » Il croisa un peu mieux ses bras de façon à cacher les pansements sur sa peau. « Tu devrais être couché toi aussi, tu es crevé depuis l’explosion aux laboratoires... Tu n’aurais pas dû participer à tout ça. » Et si c’était un reproche, c’était un reproche nourri par l'inquiétude, Ming Wei accusait encore les effets des vapeurs toxiques. Il poussa un petit soupir. « Ça va tu n’as pas été blessé ? » Parce que connaissant ses camarades de fratrie, c’était une grande possibilité. Et se mordant la lèvre inférieure, il se retint de lui dire qu’il aurait aimé le retrouver dans d’autres circonstances. Ils avaient été plusieurs semaines sans se voir, et les contacts qu’ils avaient eu ces derniers temps étaient assez minces et ils n’avaient jamais été seuls. Qin Tian aurait aimé un moment privilégié avec son meilleur ami... Cela rajoutait à toute cette amertume qu’il ressentait, une émotion à laquelle il n’était pas habitué et dont il ne savait pas quoi faire.
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Re: Post-attaque : On est jeunes et cons (Qin Tian) | Jeu 3 Déc - 8:57
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Mingwei s’était faufilé dans le dortoir des Sango pour la deuxième fois cette soirée-là. Si la première fois c’était avec des idées claires, joyeuses et pleines d’espièglerie, cette fois-ci, c’était dans un tout autre état d’esprit qu’il poussa la porte d’entrée. Il revoyait les dégâts, que lui-même et sa fratrie avaient causés. L’odeur de poisson dans la cuisine était puissante et se sentait depuis l’entrée, à tel point que le sino-coréen regretterait presque cette farce. Il n’avait jamais participé à ces attaques entre fratries par le passé car il avait toujours eu un empêchement et peut-être là était la raison de son emportement. Les murs et le sol étaient recouverts de peinture bleue, suite aux réussites ou échecs qu’ils avaient accumulés lors de cette attaque. Au final, les Cheonglyong avaient simplement réussi à mettre plus de peinture sur eux-mêmes que dans les locaux. Ils n’avaient pas été assez prêts, certainement trop imprudents et impatients et, s’ils avaient pensé à vérifier le matériel, tous ces échecs ne seraient pas arrivés.

Le téléphone coincé dans sa main, à l’affût de la moindre vibration qui signifierait une réponse de la part de son meilleur ami, Mingwei avançait lentement et silencieusement dans les couloirs. Il n’était pas question d’attirer l’attention sur lui et qu’on lui lance d’autres objets à la figure. Il n’avait pas forcément apprécié cette réaction agressive de la part des Sango mais il n’était pas forcément dans une position légitime pour s’en plaindre. Pourtant, sa fratrie avait simplement prévu de s’attaquer aux lieux, non aux personnes, veillant à ce que la seule chose qui serait blessée était leur fierté. Mais, non seulement ils avait lancé des objets au visage, mais en plus des objets dangereux une fois brisés. L’étudiant n’avait pas manqué de remarquer le verre à terre, verre qui avait pu lui exploser aux yeux si la visée avait été bonne. Il avait été chanceux et s’en sortait simplement avec l’arcade sourcilière blessée (qu’il avait déjà caché d’un pansement).

Il arriva devant la chambre de son meilleur ami, et entra discrètement pour le chercher. Sûrement de part son état à moitié endormi encore, Mingwei n’eut aucun mal à sortir Qin Tian du lit pour le sortir de la chambre. Ils n’allaient pas discuter avec lui dans la chambre, entourés de trois autres dormeurs. En voyant la tête de sa moitié, le sino-coréen regretta tout ce qu’il s’était passé, l’attaque du début à la fin. Devant la réaction du chinois, il resta silencieux. Il savait que quelque chose n’allait pas, que tout n’était pas dit derrière les mots échangés, il le ressentait.
Il avait envie de répondre qu’il allait bien, que même si c’était un mensonge, aujourd’hui, il allait bien. Ce qui n’avait pas été le cas la veille alors qu’il était resté au lit, souffrant de maux de tête et d’une fatigue extrême qui l’empêchaient d’en sortir. C’était un peu plus atténué cette soirée-là. « Assis-toi. » Il était stupide mais loin d’être aveugle lorsque ça concernait son meilleur ami. « Là, doucement contre le mur. » Son ton dur donnait l’impression qu’il réprimandait Qin Tian, or il voulait simplement qu’il ne reste pas en appui sur son pied. Il avait rapidement aperçut son ami tomber avant qu’il prenne la fuite comme un lâche.
S’agenouillant devant sa moitié, Mingwei enleva son pull et le jeta sur son ami. « Mets ça, tu vas attraper froid. » Son visage était toujours fermé et pourtant il savait que ce n’était pas à lui d’être en colère or, pour la première fois depuis qu’il avait rencontré Qin Tian, il n’était pas sûr des mots qu’il devait utiliser, des explications qu’il devait lui donner. Cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas réellement vus, à part cette fois-là avec Wangji, mais ils n’avaient pas pu s’asseoir et parler sérieusement.

Finalement, il s’assit en tailleur, face au chinois, lorsqu’il vit les pansements sur ses bras. « Attends, c’est quand t’es tombé ça ? » S’il avait pu penser que son meilleur ami s’était simplement foulé la cheville en glissant, il n’avait jamais pensé à toutes les coupures qui avaient dû être causée par le verre au sol. « C’est quoi le problème avec les Sango de jeter des choses dangereuses comme ça. » Cette fois la colère se sentait dans sa voix. Il refusait de penser que tout était de sa faute, que si les Cheonglyong n’avaient pas attaqué, jamais il n’y aurait eu de verre au sol et, jamais Qin Tian n’aurait chuté. « T’as bien nettoyé ? Tu veux que j’aille chercher Wang Dana ? Elle peut peut-être te soigner. » Pourtant, il ne bougea pas. Il garda les mains de Qin Tian dans les siennes alors qu’il observait les pansements, la culpabilité grimpante.
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Re: Post-attaque : On est jeunes et cons (Qin Tian) | Lun 14 Déc - 20:01
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Un peu surpris mais surtout fatigué et déboussolé par cette attaque, Qin Tian avait suivi son meilleur ami sans plus se poser de questions. Mais à bien y penser, que faisait-il là ? Il devrait être en train de se reposer... Et toujours parce qu’il était un peu surpris, fatigué et déboussolé, il se laissa asseoir par Ming Wei, faisant la moue au ton qui était employé envers lui, ne l’appréciant que trop peu. De la même manière, il enfila le pull qui lui fût jeté. Malgré lui, il ne parvint pas à s’empêcher de penser qu’il aurait aimé voir sa moitié faire preuve de cette considération plus tôt, lors de sa chute. Il regarda le pull posé sur ses genoux, néanmoins, il garda les lèvres légèrement pincées, revoyant le sino-coréen tourner les talons alors que Qin Tian venait de se relever de cette chute qui au final, avait été plus douloureuse émotionnellement que physiquement. Finalement, il se décida à l’enfiler, et s’interrompit dans son mouvement lorsque Ming Wei aperçut les pansements sur ses bras. Il se détestait pour cela, mais en plus de la chaleur réconfortante, le pull avait l’odeur apaisante de son meilleur ami. « C’est rien, juste quelques égratignures. » Finit-il par lâcher tout bas, frottant ses mains sur ses bras pour se réchauffer, mais il finit par grimacer en appuyant trop fort sur une des coupures. Finalement, il posa ses mains sur ses genoux, la tête légèrement baissée sans vraiment regarder le sino-coréen.

« T’inquiète pas, j’ai tout nettoyé et désinfecté. » Il finit par relever la tête et regarder Ming Wei. Un silence s’installa quelques instants avant qu’il ne soupire en secouant légèrement la tête. « Les réactions ont été violentes mais quelle idée ces attaques. Tu sais bien que... » Il secoua une nouvelle fois la tête, se coupant dans ce qu’il allait dire. « Ce n'était pas une bonne idée. » Conclut-il, ne révélant pas son réel ressenti quant aux attaques et cette angoisse bien endormie qu’elles parvenaient malgré tout à réanimer. Il poussa un soupir avant de reporter son attention sur son meilleur ami. Il pinça les lèvres, tendant le bras pour venir caresser l’arcade sourcilière blessée du jeune homme. « Et toi ? Tu as nettoyé ça ? » Il fronça légèrement les sourcils. « Tu as mal ? Tu as reçu un coup à la tête ? » Malgré sa rancœur, Qin Tian ne pouvait pas ne pas s’inquiéter, Ming Wei était bien trop important pour qu’il ne laisse ce ressenti stupide prendre le meilleur de lui-même. Il laissa finalement retomber sa main, la reposant sur ses genoux avec l’autre. « Tu devrais être en train de te reposer, t’es fatigué en ce moment. » Et son regard n’était pas chargé de reproches mais d’inquiétude. Son meilleur ami souffrait encore d’effets secondaires liés à l’explosion des laboratoires, il était tellement fatigué, et Qin Tian s’inquiétait de le voir ne pas se ménager.  

Puis finalement, le médium ne rajouta rien de plus. Il humidifia ses lèvres, comme s’il allait parler mais n’en fit rien. Il ne voulait rien reprocher à sa moitié même s’il avait le cœur lourd. Il détestait cette sensation, lui qui avait l’habitude de prendre les choses avec distance et spiritualité, il ne parvenait pas à se détacher de la silhouette de Ming Wei qui tournait les talons alors que son bras lui lançait de toutes ces blessures et il ne parvenait pas à chasser le regard de travers que Doha avait fini par lui jeter même s’il s’était inquiété un minimum. Qin Tian ramena ses jambes contre lui, grimaçant au contact du sol sur sa plante de pieds également coupée. Il noua ses bras autour de ses genoux, posant la tête dessus. Il regarda simplement le sino-coréen, ne sachant pas vraiment quoi lui dire pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient et avaient commencé à s’aimer, dans tous les sens de ce mot « amour ». Finalement, il dit la seule vérité qui l’animait ces derniers jours. « Tu me manques. » Parce qu’ils ne se voyaient pas ces derniers temps, pour une raison que Qin Tian n’expliquait pas et lorsqu’ils se rencontraient ce n’était pas seuls, il n’avait pas la possibilité d’être lui tout entier, juste avec Ming Wei et il se rendait compte que c’était bien plus pesant que ce qu’il prétendait.  
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Re: Post-attaque : On est jeunes et cons (Qin Tian) | Mar 15 Déc - 17:04
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Il avait les entrailles serrées. Un sentiment qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps surtout lorsque ça concernait son meilleur ami. Ou, un sentiment non ressentit de manière aussi puissante car, pendant ses semaines de fuite pour cacher les preuves de ses erreurs et promesses rompues, il s’était senti aussi coupable. Mais cette fois c’était pire alors que, peut-être, pour la première fois depuis qu’il avait posé les yeux sur la silhouette du chinois, il ne savait pas comment agir. Il devait s’excuser, il le savait mais en avait-il seulement le droit alors qu’il s’était détourné de Qin Tian qui chutait. Depuis quand les Cheonglyong passaient avant son âme-sœur. Il avait été pris dans l’ambiance, ces attaques physiques non prévues, il avait pris la fuite comme un lâche. Mille pensées passaient actuellement dans sa tête mais, en même temps, il n’arrivait à penser à rien d’autre qu’au fait qu’il avait montré son dos au chinois. Alors, il se concentra sur autre chose et essaya de réparer les torts comme il savait bien le faire, avec une politique de l’autruche.
Il força Qin Tian à s’asseoir, puis lui jeta un pull avant d’inspecter ses blessures. Il ignora la culpabilité qui monta d’un cran alors qu’il se disait que c’était de sa faute. « Des égratignures ? » Lâcha-t-il sur un ton toujours dur. Il n’avait aucun droit de se mettre en colère avec le contexte, mais c’était surtout de l’inquiétude qui parlait. « Tu te fous de ma gueule, un peu. » Il avait les mains du garçon calées dans les siennes mais il n’osait pas aller plus loin, de peur de lui infliger plus de douleur encore. Son regard continuait de fixer les bras du chinois, comme s’il pouvait analyser, à travers les tissus, jusqu’à quel point il était blessé. Avait-il réellement tout nettoyé comme il le devait ? Il ne pouvait s’empêcher de rester inquiet. « Non, ce n’était pas une bonne idée. » Et pourtant, ils étaient simplement venus avec un peu de peinture, bon sang. Mingwei ne s’était jamais attendu à une telle réaction aussi violente.

Dans une autre situation, le sino-coréen aurait fermé les yeux, sourit tendrement et penché la tête sur le côté afin d’accueillir la caresse contre son visage. Seulement la blessure fraîche le fit grimacer (il avait tenté de cacher cette grimace) et son regard ne quitta pas les bras de sa moitié. « Aujourd’hui ça va, et ce n’est qu’une égratignure. » Utilisant le même terme que sa moitié, il réagissait comme l’enfant qu’il était. Bien sûr qu’il s’était senti mieux depuis le matin mais les fantômes des maux de tête restaient de façon permanente. Il pouvait déjà deviner qu’il allait avoir beaucoup de mal dans quelques heures. Mais s’il devait supporter ça pour se punir de ne pas avoir été le meilleur ami qui avait du être, il l’accepterait. Il faisait la fermeture du restaurant le lendemain et si ça devait se passer dans la douleur et la fatigue, il l’accepterait.

Voir sa moitié, son âme-sœur se recroqueviller sur lui-même lui fendit le cœur. Il se dit qu’il méritait cette réaction, surtout lorsqu’il n’était pas sûr de savoir comment faire pour réparer les dégâts et s’ils pouvaient être réparés. Mais ce fut encore pire lorsqu’il enregistra les mots prononcés par Qin Tian. Très délicatement, toujours peureux de lui faire du mal, Mingwei s’approcha du chinois et passa ses bras autour de sa tête posée sur les genoux. Il vint déposer un baiser sur ses cheveux avant d’y glisser sa main pour jouer avec ses cheveux, tentant d’apaiser sa moitié. « Tian tian, je suis désolé. » Il avait été censés se voir au moment de l’explosion mais cette dernière avait fait qu’ils s’étaient manqués, puis il y avait eu cette soirée mais Wangji était là. Il était vrai que depuis quelques semaines, à part quelques messages, il ne s’était pas réellement parlés. Surtout quand le sino-coréen se cachait le temps que les bleus sur son visage disparaissaient. « Tu me manques, énormément, aussi. » Et pourtant cette distance avait été de sa faute, et même maintenant, il ne se sentait pas prêt de lui dire la vérité. C’était comme avouer qu’il avait échoué, qu’il avait réellement brisé ses promesses. « Je suis désolé. » Désolé d’avoir donné que peu de nouvelles, désolé de lui avoir tourné le dos alors qu’il se blessait quelques heures plus tôt. « Je suis en retard, mais je suis là maintenant. Je ne te lâche plus. » Il n’arrêta pas de jouer avec les cheveux de Qin Tian, gardant un bras autour de ses épaules avant de mieux s’installer à ses côtés. « Tu es sûr que tu ne veux pas que je regarde tes blessures ? » Qu’est-ce qu’il pourrait bien faire pourtant, il n’était pas médecin. Néanmoins, il cherchait une excuse pour fuir la conversation qu’ils se devaient d’avoir. Cette fois, il ne pouvait pas y échapper, il le savait. Mingwei posa sa joue contre les cheveux de sa moitié, profitant de leur position pour qu’il ne soit pas observé par celui-ci. « Tian tian, j’ai merdé. J’en ai tellement honte j’ai fui. » Il ne pouvait pas encore en parler à sa mère, mais il espérait, qu’au moins il pouvait le dévoiler à son âme-sœur.
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Re: Post-attaque : On est jeunes et cons (Qin Tian) | Sam 26 Déc - 21:20
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Face à son meilleur ami, les émotions de Qin Tian étaient encore plus confuses. En plongeant son regard dans le sien, il se sentait coupable de l’amertume qu’il ressentait. Ming Wei n’y était pour rien, du moins, il essayait de s’en convaincre. Son ressenti néfaste venait de ses propres incertitudes, d’angoisses qu’il enfouissait au fond de lui la plupart du temps. Ce soir-là, elles ressortaient. C’était sans doute l’effet de cette attaque soudaine et ce que cette chute stupide avait réveillé en lui... Il ne pouvait pas en vouloir à sa moitié, il ne voulait pas lui en vouloir. Et pourtant... Face à lui, alors que Ming Wei regardait ses blessures et semblait en être fâché, le médium avait envie de lui dire que c’était là les conséquences stupides de cette attaque qui l’était tout autant. Pourtant, il savait bien que ce n’était pas de sa faute, il n’était pas celui qui avait brisé des objets, mais la rancœur ne répondait pas à la logique. À tout cela se mêlait l’inquiétude qu’il avait pour Ming Wei, il l’avait peu vu, mais il savait qu’il était épuisé par les effets secondaires des vapeurs de l’explosion. Ils s’étaient parlés au téléphone certains jours où il parvenait à peine à parler tant il était fatigué.  

Il laissa son bras doucement retomber en voyant la grimace de Ming Wei, et pinça légèrement les lèvres. « Tu aurais dû en profiter autrement si ça allait aujourd’hui. » Comme par exemple, venir passer du temps avec lui à la boutique, passer la soirée ensemble ou encore tant d’autres possibilités. Mais ce n’était pas ce qu’il s’était passé, malheureusement. Avec un petit soupir, il accueilli l’attention de son meilleur ami. Qin Tian avait une faiblesse, il adorait qu’on lui caresse les cheveux et la nuque, et aussi volatiles fussent les caresses du sino-coréen, elles n’en étaient pas moins agréables. Le médium ferma les yeux et les apprécia largement. Ne parvenant pas à formuler une quelconque réponse, trop fatigué, trop troublé et à la fois trop apaisé par les gestes de sa moitié, il poussa d’abord un petit « mmh » qui voulait tout et rien dire à la fois. Se déplaçant légèrement pour ajuster leur position, Qin Tian allant jusqu’à s’appuyer et se blottir à moitié contre son meilleur ami. Il était toujours amer, mais ne pouvait nier que ces moments lui avaient terriblement manqué. Il vint prendre la main de Ming Wei, celle qui n’était pas en train de jouer avec ses cheveux et entrelaça ses doigts aux siens jouant doucement avec. Faisant un léger « non » de la tête à la question du sino-coréen, il poussa de nouveau un léger soupir. « Non ça va... J’aurais juste aimé que tu restes avec moi tout à l’heure. » Il aurait voulu se convaincre que ce n’était pas un reproche, mais il fallait être réaliste, c’en était un. Il était dit avec douceur cependant... Mais c’était bien la première fois que Qin Tian lui reprochait quelque chose, et il s’en voulait.

Finalement, il senti son meilleur ami appuyé sa tête contre la sienne, et le médium passa son bras autour de lui à son tour pour le serrer contre lui, dépliant ses genoux pour rendre la position plus confortable. Pensant que Ming Wei parlait de l’attaque, le chinois s’en voulu de le voir ainsi se confondre en excuse, il était tellement partagé dans ses émotions et dans ses réaction. « Hey... N’ai pas honte... Je... C’est peut-être moi qui prends les choses trop à cœur. J’aurais juste aimé que tu restes avec moi après cette foutue chute... Je t’aurais protégé des verts. » Il tenta une petite pointe d’humour pour détendre l’atmosphère, bien que cela soit la vérité, il l’aurait protégé. « C’est juste qu’après tout ce temps sans toi... C’est pas ton dos que j’aurais voulu voir. » Il poussa un autre petit soupir, déçu de cette situation, déçu, surtout, de ses propres propos, s’en voulant de prendre les choses aussi personnellement. Comme pour se faire pardonner, il releva la tête pour embrasser la joue de Ming Wei, frottant son nez quelques instants contre sa peau. Finalement, il plongea son regard dans le sien et remarqua quelque chose, oui, quelque chose se cachait dans ce regard, il le sentait. « Baobei, qu’est-ce que tu ne me dis pas ? » Ce « baobei » sortit si facilement de sa bouche, alors qu’à une période il avait presque hésité à s’accorder ce plaisir. Il se souvenait de la première fois qu’il l’avait appelé ainsi après leur rupture, ce moment de silence et la façon qu’il avait eu de se figer avant de se rendre compte que tous les deux étaient soulagés de l’entendre dans l’air. Il déposa sa main sur la joue de son meilleur ami, caressant sa peau du bout du pouce. « Hey, qu’est-ce qu’il se passe ? » Il se redressa, légèrement soucieux, ne s’attendant pas à lire cette intensité dans le regard de Ming Wei. « Tu sais que tu peux tout me dire, mmh ? » Ils n’avaient jamais énuméré de règles entre eux, mais le fait de ne pas avoir de secret l’un pour l’autre et se sentir libre de parler de quoique ce soit était entre eux comme un accord tacite.
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Re: Post-attaque : On est jeunes et cons (Qin Tian) | Mar 29 Déc - 16:04
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L’inconnu était toujours aussi effrayant. Mingwei avait toujours aussi peur d’avancer tout seul malgré ses airs d’homme indépendant. Pourtant, tout avait été différent depuis sa rencontre avec Qin Tian. C’était comme s’il avait trouvé une partie manquante de soi-même, qu’il avait remis des couleurs dans sa vie et qu’il pouvait simplement lui prendre la main pour ne pas se perdre en chemin. Le chinois lui avait apporté beaucoup de positif dans sa vie, et même sa mère l’adorait pour ça. A deux, ils étaient invincibles et n’avaient presque besoin de personne d’autre. A deux, ils étaient dans leur monde, y invitant parfois des proches mais ils étaient les seuls à se comprendre aussi parfaitement mutuellement. Ce fut pourquoi toute cette incompréhension, toutes ces erreurs étaient si douloureuses, si intenses. Ce n’était pas comme si le sino-coréen venait de se faire insulter, ou comme s’il venait de se faire mettre à terre lors d’un combat. C’était bien plus intensif, bien plus profond en lui. La culpabilité s’était répandue dans tous ses membres et s’accentuait en entendant les mots de sa moitié. Blottis l’un contre l’autre, ils ne donnaient pas l’impression de se disputer (à leur manière), pourtant c’était bien la première fois que Mingwei recevait sérieusement des reproches de la part de son meilleur ami. Il s’en voulait, ô qu’il s’en voulait tellement. Néanmoins, ce qui était fait était fait, et le cuisinier ne savait pas encore comment voyager dans le temps pour y changer ses mauvaises actions. En attendant, il pouvait simplement lui promettre de rester à ses côtés, de ne plus jamais refaire la même erreur.

Il évitait son regard. Bien trop honteux et fuyant autant les yeux du chinois qu’il fuyait le moment où il donnerait les raisons de pourquoi il ne s’était pas montré leur de ces dernières semaines. « Je suis désolé. » Répéta-t-il. « Je suis trop idiot, j’aurais dû rester. » Mais ça ne changeait pas ce qui s’était passé. S’excuser était une chose, mais ne pas commettre l’erreur dès le départ en était une autre. « Je te promets que tu ne verras plus jamais mon dos. » Si la situation avait été différente, il aurait ri de sa phrase qui, hors contexte, paraissaient étrange. Finalement, il ne put fuir plus longtemps alors que Qin Tian le força à le regarder. Il avait fermé les yeux lorsque sa moitié l’avait embrassé, profitant de ses gestes tendres qu’ils pouvaient encore se partager sans ambiguïté. Néanmoins, maintenant que son regard était plongé dans celui du chinois, il savait qu’il ne pouvait pas reculer. Comment oserait-il mentir à son meilleur ami alors qu’il le regardait avec une telle intensité ? « Je sais. » Répondit-il. Il était évident pour Mingwei qu’il pouvait parler sans crainte devant Qin Tian, depuis le temps qu’ils se connaissaient, et avec tout ce qu’ils avaient vécu ensembles, c’était sûrement là, la raison pour laquelle le sino-coréen avait refusé qu’ils se voient. Car, sinon il aurait dû parler de ces situations qui le rendaient si honteux. Après une pause, il prit une grande inspiration, alors qu’il se mouva légèrement pour mieux se placer, alors qu’il garda une main dans les cheveux de sa moitié pendant que l’autre resserrait sa poigne. « Tian tian, j’ai pas été très cool récemment. » Bien avant l’explosion, l’inhalation des gaz, il avait déjà perdu ses moyens. Il reposa sa joue contre la tête de Qin Tian et ferma les yeux. Pendant un instant, on pouvait croire qu’il venait de s’endormir, mais il reprit la parole. « Tu te souviens quand, il y quelques semaines, j’avais dit que j’étais trop occupé ? » Sous-entendant qu’ils ne pouvaient pas se voir. « C’est parce que je ne voulais pas que tu me voies avec un œil tout noir. » Il lâcha un petit rire, tentant de faire couleur la vérité dans de l’humour maladroit. « Je me suis battu avec quelqu’un et… J’en étais même pas conscient. » Finalement, il se décolla de Qin Tian, s’asseyant en face de lui mais non sans laisser leur jambes s’entremêler, en faisant attention aux blessures du chinois. « C’est arrivé deux fois… Et la deuxième fois je me suis fait arrêter. » Il souriait, tentant de rassurer comme il pouvait sa moitié. « Et le pire c’est que je n’en ai jamais conscience. Je me réveille sur un corps amoché, je ne sais pas ce qu’il s’est passé. » Il revoyait l’état dans lequel il avait mis les pauvres étudiants qui avaient été victimes de son manque de contrôle. « Qin Tian, tu aurais dû les voir… Ils sont allé à l’hôpital… Et ça me fait peur. » Il était hors de question qu’il en parle à sa mère qui était déjà beaucoup trop inquiète pour lui d’ordinaire. Mais il avait l’impression d’enlever un poids maintenant qu’il avait mentionné ce nouveau problème à sa moitié.
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Re: Post-attaque : On est jeunes et cons (Qin Tian) | Mer 6 Jan - 19:26
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Les regards fuyants n’avaient jamais été monnaie courante entre eux. Pas même lorsqu’ils se séduisaient et apprenaient doucement à se connaître avant leur relation amoureuse (qui s’était très vite enflammée). Ils avaient toujours soutenu le regard de l’autre, preuve de leur sincérité dans ce qu’ils ressentaient. C’était donc étrange pour Qin Tian de voir son meilleur ami détourner ainsi le regard, tout comme il était étrange pour lui de se surprendre à baisser les yeux à certains moments lorsque l’attention de Ming Wei lui semblait peser trop lourd. Que leur arrivait-il ? Cette question trottait dans la tête du médium, et il s’estimait le plus responsable de ce moment, cette peur et rancœur qui l’avaient animé ayant abimé son ressenti premier.

Pourtant, les excuses que prononça son meilleur ami ne furent pas une surprise. Qin Tian réalisa qu’il en avait besoin. Néanmoins, il les accueilli avec une dose de culpabilité qui lui retournait presque l’estomac. Il détestait ce qui lui serrait le ventre et il détestait voir cette lueur si désolée et coupable dans le regard de son âme sœur. Se blottissant encore plus contre lui, sa chaleur traversant le tissu pour irradier sa peau. Il se rendit compte que cette proximité physique était ce dont il avait besoin, d'enfin le sentir près de lui après ces longs moments à recevoir des messages fuyants et parfois ambigus sur le fait de ne pas pouvoir se voir. Il poussa un léger « mmh » montrant qu’il l’entendait, qu’il écoutait et surtout qu’il l'acceptait. Qin Tian acceptait tout venant de son meilleur ami, et c’était là quelque chose que l’on pouvait facilement lui reprocher mais jamais il ne s’en excuserait ni ne chercherait à changer. Fermant les yeux aux attentions de Ming Wei, un léger frisson descendit même le long de sa nuque, le chinois avait toujours adoré que l’on joue avec ses cheveux. Ils s’installaient de plus en plus confortablement l’un contre l’autre, comme deux aimants se recollant l’un à l’autre, ou deux pièces de puzzle formant le coin d’une plus grande image. « Mmh. Je me souviens... » Souffla-t-il alors que son meilleur ami s’engageait dans une explication à laquelle le cœur du médium aspirait. Un œil tout noir ? Qin Tian se redressa légèrement, sa prise autour du sino-coréen se relâchant légèrement. Il le regarda soucieux mais aussi avec un regard chargé d’incompréhension. Il le suivit du regard alors qu'il mît de la distance entre eux, nouant ses jambes aux siennes, le chinois cacha au mieux la légère grimace lorsque sa plante de pied frotta contre le mollet du jeune dragon. Malgré ce mouvement, son regard ne lâcha pas le visage de Ming Wei, le détaillant avec une attention absolue. Et il voyait bien que malgré son sourire, son meilleur ami était terrifié par ce qu’il avait fait et la culpabilité se lisait sur chaque pli entre ses sourcils froncés. « Hey... » Souffla-t-il tout en se redressant. Il dénoua ses jambes des siennes, ignorant les quelques douleurs et s’approcha de lui sur ses genoux. Il vint prendre le visage de sa moitié entre ses mains et le regarda d’un air soucieux. Du bout des pouces, il caressa le haut de ses pommettes. « Tu es stupide. » Il déposa ses lèvres sur son front avant de se reculer doucement. « Pas parce que tu t’es battu, mais parce que tu as eu peur de te montrer. » Il sourit tristement. « Je croyais qu’il n’y avait pas de secret entre toi et moi. » Il s’assit à nouveau, entremêlant de nouveau ses jambes aux siennes, et garda ensuite ses mains dans les siennes, caressant la peau qui se trouvait sous ses pouces dans un geste tendre. « Je suis là. Tout le temps que je suis avec toi, tu n’as pas à avoir peur... » Il humidifia ses lèvres. « Tu te souviens de ce qu’il se passait avant que tu te mettes dans un état pareil ? Qu’est-ce qui a animé cette violence ? » Il lui sourit et revint caresser sa joue. « Mon Weiwei est l’être le plus tendre que je connaisse, il y a une bonne raison derrière tout ça. » Il se pencha pour croiser encore plus son regard. « On la trouvera, et on arrangera ça. » Et il fronça les sourcils. « Ensemble, okay ? » Et si sa voix avait légèrement tremblé, il fît semblant de l’ignorer avant de venir nouer ses bras autour de la taille de son meilleur ami, et aussi bien qu’il le pu, vint enfouir son visage dans son cou. « J’ai cru que tu en avais enfin marre du bizarre, du freak. » Dit-il dans un murmure tout en donnant une légère pression à son étreinte. Il était rare qu’il exprime ainsi son angoisse et sa peur de l’abandon, lui qui la cachait si bien, si loin au fond de son esprit la plupart du temps.
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Re: Post-attaque : On est jeunes et cons (Qin Tian) | Dim 10 Jan - 20:55
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Il n’était pas question de rupture ce soir-là, au contraire. C’était les promesses renouvelées de ne jamais se quitter, d’être toujours présent l’un pour l’autre. Des promesses éternelles qui, ils pensaient, n’avaient pas besoin d’être citées avec des mots. Pourtant, il était venu le moment de tout se redire. Mingwei avait cruellement failli à son rôle de meilleur ami slash âme-sœur. Il pouvait s’en vouloir et il s’en voulait, mais ce qui avait été fait appartenait au passé et il ne pouvait que s’excuser auprès de Qin Tian avec la promesse de ne pas récidiver. Ou il pouvait aller plus loin et améliorer la situation, pas celle du passé mais bien la situation entre les deux garçons. Garder des secrets n’avait jamais été dans les plans du sino-coréen. Son meilleur ami méritait de tout savoir, autant ses hauts que ses bas. Il méritait la vérité et de comprendre pourquoi cette fuite. Surtout que son silence et ses réponses rapides n’arrangeaient pas l’état de Mingwei qui était rongé par la culpabilité. Or, il était convaincu qu’il n’avait aucune légitimité de se sentir ainsi. C’était lui qui avait abandonné Qin Tian lors de l’attaque, lui qui ne donnait que des réponses vagues aux messages de sa moitié, lui qui n’avait pas réussi à se contrôler.

Les membres entremêlés, et un contact qui s’approchait puis s’éloignait. Le cuisinier laissait de l’espace à son ami, mais en s’assurant de conserver toujours ce contact comme pour se rassurer et rassurer en même temps Qin Tian. Il imita sa moitié d’une grimace lorsqu’il se rendit compte que, malgré son attention, il lui avait fait mal et la culpabilité n’en fut que plus intense. Alors, étouffé par toutes ses émotions et peurs, il ouvrit finalement la bouche et, totalement honteux, donna toutes les explications méritées. Mingwei fixait le sol. Toujours fuyant les regards jusqu’au moment où il n’eut plus le choix que de plonger ses yeux dans ceux du chinois. Il déposa une main contre celle de Qin Tian et lâcha un petit rire bref face aux premiers mots de son ami. « Oui. » Stupide, il l’avait toujours été. Il ferma les yeux, comme pour mieux apprécier les lèvres déposées sur son front.

Rappelé de son erreur, le sino-coréen n’offrit qu’un petit sourire triste à Qin Tian. « Il n’y en a pas. » S’enfonçant toujours plus dans sa stupidité, la logique de Mingwei disait qu’il n’y avait pas de secret car les discussions n’avaient jamais eu lieu. Tout simplement par sa fuite, il passait à côté de cette case ‘secrets’. Néanmoins, cette logique absurde ne changeait en rien sa culpabilité. Il sentit comme un manque aussitôt que Qin Tian s’éloigna un peu de lui, il avait envie de le rattraper, de le garder dans ses bras. Or, le sol du couloir n’était pas forcément le meilleur endroit pour de tels gestes d’affection. « J’avais peur. » Il s’arrêta. « Non, j’ai encore peur. » Les sourcils froncés, il n’y avait pensé qu’à ce moment-là, mais une nouvelle idée venait de germer dans sa tête, une idée qui nourrissait sa peur. « J’ai peur car… Qin Tian – Rares étaient les moments où il utilisait son prénom entièrement – Et si je te blesse, toi aussi ? » Il ne survivrait pas face à une telle situation si cette dernière se déroulait un jour. Seulement sa cervelle commençait à développer tout un tas d’images plus horribles les unes que les autres, mélangeant ses souvenirs des corps des étudiants salement amochés aux visages fermés du chinois. « Je ne sais pas. J’étais juste là et… Je sais pas. » S’il avait été légèrement alcoolisé la deuxième fois, ça n’avait pas été le cas de la première. Alors c’était réellement un problème en lui.
Son attention et ses pensées se recentrèrent lorsque Qin Tian se pencha en avant. Clairement cet homme était son pilier, l’ancre qui lui permettrait de ne jamais partir au loin, ce repère qui le ferait toujours revenir à la réalité. Brusquement, il se jeta dans ses bras (tant pis s’il lui faisait mal, il pourrait lui faire des bisous magiques plus tard). « Ensemble, oui. » Il répondit avec un ton qui ne laissa pas de place au doute. Son étreinte se resserra et il déposa un baiser dans les cheveux du chinois. « Et c’est moi qui suis stupide ? » Il laissa échapper un petit rire. « J’en aurai jamais marre de toi mon freak préféré. Mon Tian tian. Mon amour. » Il remonta une main pour la glisser dans les cheveux de Qin Tian, tentant de le rassurer de la meilleure des façons. « Tu es coincé avec moi pour l’éternité. Tu vas devoir me supporter jusqu’à la fin des temps. Tu n’as pas le choix. » Il continua de jouer avec ses cheveux un temps, puis se sépara légèrement du chinois. « Tian tian, tu n’es pas bizarre. Et les autres sont encore plus stupides que nous deux réunis. » Cette fois il avait ses deux mains dans les cheveux, les mettant en pagaille avant de poser son front contre celui de sa moitié. « Je suis désolé pour ce soir. J’aurais dû rester avec toi. »
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Re: Post-attaque : On est jeunes et cons (Qin Tian) | Ven 15 Jan - 18:24
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Les deux jeunes hommes semblaient compenser un éloignement émotionnel par un contact physique intense. Comme si leurs membres entremêlés, leurs peaux collés l’une à l’autre leur permettrait de combler cette distance qui s’était installée entre eux ces derniers jours. Avoir Ming Wei contre lui, c’était comme doucement boucher le trou béant dans la poitrine du chinois, comme si enfin les choses reprenaient leur place. Tout était enfin où il devait l’être, son univers se remettait en route et tournait enfin dans le bon sens après ces quelques semaines à vivre dans un monde lui semblant bien fade et presque aliénant.  

Qin Tian était son ex petit-ami, son meilleur ami, son âme sœur, il savait qu’il pouvait se permettre beaucoup de choses avec le sino-coréen. Il estimait aussi que cela voulait dire qu’aucun secret n’avait lieu d’être entre eux, et qu’il n’y avait aucun tabou. Si le chinois voulait appeler son meilleur ami stupide pour l’avoir évité aussi longtemps pour des raisons aussi vaines, il pouvait le faire et il ne s’en priva pas, tout comme il se permettait aussi de le questionner que ce qu’il s’était passé. Il voulait comprendre ce qu’il se passait dans la tête de Ming Wei, il voulait comprendre aussi pourquoi il l’avait repoussé ainsi. Malgré tout, il gardait toujours un contact physique avec son meilleur ami, le médium ne saurait dire si c’était pour rassurer sa moitié ou pour se rassurer lui-même. Son regard intensément planté dans celui du sino-coréen, il fronça les sourcils en entendant son nom complet sortir de sa bouche, ce qui était presque effrayant. « Hey... Hey non... Bébé... » Ses deux mains posées sur les joues de Ming Wei, il garda son regard plongé dans le sien, caressant ses pommettes du bout des pouces. « Ça n’arrivera pas. Tu es incapable de me faire du mal, j'en ai l'intime conviction et tu sais à quel point je m’y accroche. Je n'ai pas peur et je n'aurais jamais peur de toi. » Lorsque Qin Tian croyait en quelque chose, c’était impossible qu’il en démorde. De nouveau, il posa ses lèvres sur le front de Ming Wei, soupirant légèrement contre sa peau. « On va comprendre ce qui t’est arrivé et on va arranger ça. » Du moment qu’ils étaient tous les deux, ils sauraient venir à bout du problème, de comprendre ce qu’il s’était passé dans la tête du jeune dragon.  

S’ils devaient être honnêtes avec leurs peurs, alors le chinois montra aussi l’exemple. Mais pour cela, il eut besoin d’être tout contre Ming Wei et de sentir ses bras autour de lui. Il effectua des pressions autour de la taille de son meilleur ami, comme si cela pouvait lui donner la capacité de se fondre en lui et de ne plus jamais en être séparé. Malgré lui, il sentit ses yeux devenir brulants, et il eut beau fermer ses paupières de toutes ses forces, il ne parvint pas à retenir ses larmes. Elles venaient mourir dans le cou de Ming Wei, et si les légers tremblements du médium n’avaient pas alerté son meilleur ami alors ces perles salées le feraient pour lui. Reniflant comme un enfant, il hocha doucement la tête, ne sachant plus si c’était eux qui étaient stupides ou les autres. « C’est juste que... » Jusque-là, on avait toujours fini par se lasser de lui, que cela soit à cause de son don, donc de sa « folie » ou jusque de son tempérament particulier, lui qui avait un rapport aux autres si chaotiques. « Non rien... » Souffla-t-il finalement, ne souhaitant pas verbaliser cette crainte toujours latente au fond de son esprit et de son cœur. Il ferma les yeux, quelques larmes s’échappant encore mais ronronna presque face aux sensations que lui procuraient les mains de Ming Wei dans ses cheveux. Il s’appuya contre lui, leur front l’un contre l’autre et tâcha de calmer ses émotions en pagaille. « “Oui tu aurais dû. Mais tu es là maintenant. » Souffla-t-il avant de déposer ses lèvres contre celles de son meilleur ami, un baiser chaste, une simple traduction de ses sentiments, cela leur arrivait parfois. Après un second baiser, il se leva, prenant la main de Ming Wei dans la sienne après s’être relevé. D’un pas boiteux, il avança dans le couloir, évitant les débris (il était toujours pieds nus) et essayant de ne pas regarder les dégâts du dortoir. « Je crois que j’ai de la glace au chocolat au congel’, et on en a tous les deux besoin. » Il ne savait pas trop où ils pourraient se poser pour la manger, une des salles de bain à l’étage devait bien être épargnée, et les deux jeunes hommes n’avaient pas besoin de plus.  

Le médium soupirait à chaque nouvelle salle qu’ils traversaient, ne faisant aucun commentaire mais il trouvait les lieux tellement tristes à présent. Un peu difficilement mais sans jamais lâcher la main de Ming Wei, ils arrivèrent jusque-là cuisine. Le chinois demanda à son meilleur ami de prendre des cuillères pendant qu’il fouillait dans le congélateur. Il prit un pot de glace qui lui appartenait et en piqua à un autre. Il mettrait ça sur le dos des Cheong, tant pis. Ses trouvailles en main, Qin Tian reporta son attention sur le sino-coréen. « Je crois qu’à l’étage, au moins une salle de bain aura survécu à l’attaque, on pourra s’installer là-bas. » Et les mains chargées, de son pas boiteux, il reprit la direction des escaliers. Qin Tian n’avait plus sommeil, il voulait juste rester auprès de Ming Wei.
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Re: Post-attaque : On est jeunes et cons (Qin Tian) | 
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