Des plans pour la nuit ? Plus maintenant. Ceux que j’avais en tête sont tombés à l’eau lorsqu’il m’a renversé de la bière dessus. Bien sûr c’était un accident contrairement à ce que je lui ai ensuite fait. C’était très drôle et particulièrement puérile, je le reconnais volontiers mais à bien y réfléchir, je n’ai pas de regret car la tournure de cette soirée commence à me plaire alors que je ressens petit à petit les effets du comprimé que j’ai laissé fondre dans ma bouche.
« J’en avais mais il y a eu du changement. »
Je m’écarte légèrement pour lui adresser un regard qui devrait lui rappeler comment nous en sommes arrivés là tout les deux. J’en profite pour me pencher vers le tiroir de la table de nuit pour en sortir un cendrier et éviter de répandre ma cendre partout. J’écoute également ses explications en souriant avant de revenir près de lui.
« Me rapprocher physiquement des autres ? T’es le seul ici. Je risque de jeter mon dévolu sur toi. »
Je pose ma main libre sur son épaule nue alors que mon visage s’est à nouveau rapproché du sien.
« Et je n’ai pour le moment pas envie de sortir d’ici pour me réveiller demain matin à coté de quelqu’un avec qui j’n’aurais pas couché en temps normal. »
Un léger rire m’échappe mais je ne suis pas certain que ça soit uniquement dû à la drogue, je dirais que la situation m’amuse beaucoup.
« Je n’ai pas l’air comme ça, mais je suis un garçon difficile. »
Je tire à nouveau sur ma cigarette avant de la porter à ses lèvres pour qu’il en profite aussi, et lui demande :
« Reste jusqu’à ce que les effets s’en aillent. Je t’en achèterais avant que tu partes. »
Même si je ne suis pas certain que j’en reprendrais seul.
« Est-ce que je te sers un truc à boire ? Une bière ? »
J’éclate de rire alors qu’une étrange pensée traverse mon esprit.
« Promis, elle ne finira pas sur ton pantalon, sauf si c’est un prétexte pour te l’enlever. »
Je ris mais en réalité je ne sais pas moi-même si je suis sérieux ou pas, si c’est moi qui dit vraiment ça ou si c’est l’effet de la drogue. Je le trouvais déjà mignon lorsque je l’ai ramené chez moi et j’imagine que la situation se prête au fait que mes pensées vagabondent en même temps que mon regard glisse sur son torse nu.

code par EXORDIUM. | Images par Oblivion

Évidemment, il y avait eu du changement à la fois pour Ren et Jae. Heureusement pour ce dernier, il allait sans doute pouvoir ajouter un nouveau client à sa liste déjà conséquente. Ils se font de plus en plus rares les nouveaux adeptes, surtout depuis que la police parcours le campus de l'université depuis un moment déjà à la recherche de pistes sur la Crimson. Le dealer doit maintenant se faire beaucoup plus discret pour éviter les ennuis.

Il suit l'autre jeune homme du regard alors qu'il va récupérer un cendrier avant de reprendre sa place à ses côtés, une main sur son épaule. Une décharge électrique parcourt son corps alors qu'il réalise que les effets de ce deuxième comprimé, en quelques heures seulement il faut le souligner, commence à faire effet. En effet, ils sont seuls, ce pourquoi Jae s'était enquérit sur ses plans potentiels.

Ren lui demande de rester ce qui augmente instantannément sa tension. Il sait très bien que, sous l'effet de la substance synthétique, il est difficile de garder ses mains pour soi. Et malgré les paroles de l'autre jeune homme qui se dit plutôt difficile, il sait que sous l'influence de la E, personne n'arrive à se retenir. C'est d'ailleurs ce qui lui permet de se rendre jusqu'au bout avec certains clients plus ou moins attrayants.

Ouais quelques chose de bien froid. Une bière ça va.

C'est qu'il commence à avoir particulièrement chaud malgré l'absence de son haut. Un rire nerveux s'échappe de ses lèvres suite à la plaisanterie de son hôte. Il retrouve néanmoins rapidement le contrôle en portant une main protectrice sur la ceinture de son pantalon.

Attention, je te l'ai déjà dit, rien est gratuit.

code par EXORDIUM. | Images par Oblivion

Son geste ne m’a pas échappé malgré la drogue qui se diffuse dans mon organisme. D’une certaine manière, on peut dire que je garde toute ma lucidité, du moins pour le moment. Quant aux effets que sa pilule magique me procurent, je dirais que pour l’heure je me sens bien même si j’ai chaud et que je ressens une certaine excitation mais pas forcément sexuelle. Pas au point de lui sauter dessus sans son consentement. Qu’il soit tranquille là-dessus, je ne suis pas le plus gentil des garçons mais il y a des choses que je ne ferais jamais.

Je laisse échapper un rire que j’aurais préféré retenir avant de lui répondre :
« Je paie pas pour ça et je te forcerais pas si t’en as pas envie. »
Mais dans un sens je suis d’accord avec lui, rien n’est jamais gratuit mais tout ne se monnaie pas forcément avec de l’argent. D’ailleurs je ne suis même pas certain de ce qu’il a voulu dire ni pourquoi j’ai voulu préciser ça. Mes pensées commencent un peu à se mélanger mais j’imagine que c’est normal vu ce que nous avons pris.
« Tu viens ou tu veux te faire servir au lit ? »
Je m’écarte et ma main quitte son épaule dans une douce et sensuelle caresse qui soyons honnête n’était pas volontaire. Je suis d’une nature tactile quand je bois alors avec de la drogue dans le sang, c’est encore pire. Du moins je ne peux que l’imaginer.

Je quitte le lit et l’espace nuit du loft pour me rendre jusqu’à la cuisine et sortir du frigo des bières japonaises.
« J’espère que tu aimes boire japonais, c’est tout ce que j’ai de frais. »
Je pose deux bouteilles sur le plan de travail avant de les décapsuler et de porter la mienne à mes lèvres, buvant de grandes gorgées directement au goulot. Une fois ma soif un peu étanchée, je m’accoude pour l’observer en esquissant un léger sourire. Me disant que décidément, il est à croquer et que c’est dommage qu’il ne soit pas réceptif à mon charme.
« Je te préviens, je suis tactile quand je bois. Je suis tactile aussi après avoir fumé un joint. Alors avec ce que tu m’as donné, je pourrais avoir envie de te toucher et sans doute plus alors mieux vaut que tu restes loin de moi si les mecs c’n’est pas ton kiff. »

code par EXORDIUM. | Images par Oblivion

Jae n'a pourtant jamais mentionné l'argent comme méthode de paiement mais il semble que le jeune homme ce soit déjà fait une idée à son sujet. Et l'idée en question se rapproche de la vérité qu'il n'a pas l'intention de nier de toute façon. Même s'il n'est pas du genre à se vanter de ses occupations, il n'est pas non plus du genre à le crier sur tous les toits.

L'un n'exclu pas l'autre.

Même s'il se doute que Ren n'a pas besoin de payer qui que ce soit pour terminer une soirée en bonne compagnie. Il prend quelques instants avant de réagir lorsque la main de ce dernier quitte son épaule d'une caresse qui pourrait facilement être interprétée par une tentative de séduction inconsciente. Les sens en alerte, il sent sa gorge s'assécher alors qu'il reprend peu à peu ses esprits et quitte le lit à son tour avant que Ren ne se fasse des idées. Contrairement à son hôte, il n'est pas novice et sait bien se contrôler alors il préfère se retenir et observer l'effet que sa marchandise aura sur lui pour sa toute première fois. C'est d'ailleurs l'un de ses passe-temps favoris, convertir les âmes pures à la luxures des drogues synthétiques qui provoquent des sensations tout aussi éphémères qu'artificielles. Le dealer se dirige donc à la cuisine et se penche légèrement vers l'avant, appuyant ses coudes sur le comptoir.

Je ne suis pas bien difficile.

Il prend la bouteille qui lui est tendu avec un clin d'oeil avant de prendre une première gorgée qui épenche aussitôt sa soif. Ren s'accoude à son tour sur le comptoir ce qui réduit à nouveau la distance entre eux. Il ne peut s'empêcher d'éclater de rire en entendant ses dernières paroles.

Je te confirme que tu auras envie de me toucher, je t'ai fourni en connaissance de cause après tout. Par contre, tu te fais une mauvaise idée de moi si tu crois que je suis du genre à être effrayé pour si peu.

code par EXORDIUM. | Images par Oblivion

Un large sourire fend mon visage à ses paroles que j’ai bien du mal à cerner et je ne sais pas si c’est à cause de ce que j’ai pris ou bien parce qu’il n’est tout simplement pas clair et qu’il surfe sur l’ambiguïté sans jamais pencher d’un côté ou d’un autre. C’est à la fois amusant et frustrant même si d’habitude c’est moi qui aime jouer à ce genre de petit jeu et inverser les rôles me déstabilise. Peut-être parce que plus le temps passe, plus j’ai envie de lui. A moins que ça ne soit juste une pulsion et qu’au final lui ou un autre, ça revient au même. Je ne sais plus très bien mais une chose est sûr, c’est qu’en arrivant chez moi, je me souviens m’être fait la réflexion qu’il n’était pas déplaisant. C’est ce qui me conforte dans l’idée qu’au-delà de la drogue, j’en ai bel et bien envie.

C’est certainement pour ça qu’entre deux gorgés de bière, je finis par effacer la courte distance qui nous sépare pour poser mes lèvres contre les siennes. Je n’ai pas réfléchis en le faisant. J’ai juste répondu à cette envie qui se faisait de plus en plus grande. D’ailleurs on ne peut pas vraiment dire que je me sois jeté sur lui comme un sauvage en manque de sexe. Je dirais plutôt que le baiser que je lui vole se veut relativement léger, chaste et tendre, comme si je tâtais le terrain sans être sûr de sa réaction. Je ne pose même pas ma main sur lui alors que je meurs soudain d’envie de l’étreindre. Je reste plutôt appuyé contre le plan de travail comme si je tentais de maitriser ces sensations qui m’envahissent un peu plus à chaque minute qui s’écoule.

Le baiser ne dure qu’un instant mais je ne m’écarte pas immédiatement, je reste tout près de lui comme si je voulais continuer à partager le même air que lui.

code par EXORDIUM. | Images par Oblivion

Son hôte se contente de sourire sans un mot de plus. Jae ignore comment interpréter ce silence et pose sa main sur la bouteille, prêt à reprendre une autre gorgée. Il interrompt son geste rapidement lorsqu'il aperçoit l'autre jeune homme réduire le peu de distance qui les sépare pour venir poser ses lèvres contre les siennes. D'abord surpris, il hausse les sourcils, restant immobile le peu de temps que dure le contact. Même s'il se doutait bien que Ren aurait du mal à retenir ses pulsions, qui ne feront qu'augmenter pendant quelques heures, le temps que les effets de la drogue se dissipe, il ignorait qu'il se laisserait mener par celles-ci aussi facilement. Comme il le lui avait mentionné, Jae n'était pas du genre à se montrer farouche, bien au contraire. Et puis, il serait bête de ne pas profiter de l'occasion en voyant à quel point le jeune homme vit dans le luxe. Il a donc l'intention de repartir avec un ou deux souvenirs après avoir partager une partie de la nuit avec lui. Nul besoin de lui laisser savoir.

Alors que le baiser prend fin avant même que Jae n'ait le temps de réagir, son regard rencontre celui de son hôte et un bref sourire apparaît sur son visage avant que sa main libre ne se glisse derrière la tête de ce dernier, sur sa nuque, forçant à nouveau le contact de leurs lèvres. Cette fois-ci, le coréen ne se montre pas passif et vient glisser sa langue entre les lippes de l'autre jeune homme, en profitant également pour approcher son bassin du sien. Être coincé entre le comptoir et l'autre jeune homme n'avait rien de désagréable, surtout parce qu'il celui-ci s'étant lui-même placé dans cette position. Après en avoir profiter un instant, il retire sa main et libère les lèvres de Ren avant de murmurer contre celles-ci:

Il semble que ce que je t'ai donné fasse déjà effet. Ou est-ce moi qui te donne envie? Ça expliquerait l'incident au bar...

code par EXORDIUM. | Images par Oblivion

J’ai tout juste le temps de voir son sourire et d’y répondre avant de sentir sa main se glisser contre ma nuque et ses lèvres se presser contre les miennes. Le baiser qu’il me retourne est loin d’être chaste car sa langue cherche rapidement à avoir accès à ma bouche. Je la lui donne volontiers, curieux de découvrir la saveur qu’il peut bien avoir. Je sens également son corps se presser contre le mien et nos bassins se rencontrer alors qu’il se retrouve coincé entre le plan de travail et moi. Mais je n’ai pas l’impression que ça le gêne particulièrement, bien au contraire je crois qu’il apprécie ce moment et moi aussi car mon bassin s’enflamme subitement alors que nos salivent se mêlent et que nos langues se caressent le temps d’un baiser.

Le baiser prend fin trop vite à mon goût mais j’imagine qu’il faut bien nous laisser respirer. Quant à ce qu’il me dit, je me contente de sourire tout en me collant un peu plus à lui, refermant mes mains sur sa taille et caressant du bout des doigts la chair nue à ma disposition. Mes lèvres, toujours très proches des siennes, les frôlent alors que je presse mon entrejambe qui commence à s’éveiller contre son corps dont la chaleur et la proximité me paraissent si agréables. Je ne sais pas si c’est lui qui provoque chez moi autant d’excitation ou si la drogue accentue mes sensations alors je décide de lui répondre en toute sincérité avant de souder à nouveau nos lèvres :
« Les deux. »
Parce que oui, il me plaisait bien avant que je ne prenne son petit comprimé magique et là, je ne peux juste plus me contrôler ni me retenir. J’ai besoin de poser mes mains sur lui mais surtout de l’embrasser et ce baiser que je lui offre est bien plus fougueux que la timide embrassade de toute à l’heure. Il ne laisse pas non plus le doute sur mes intentions et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin, surtout pas maintenant qu’il m’a montré que lui aussi en avait envie.

Mon bassin s’enflamme au peu plus à mesure que nos échanges buccaux s’intensifient. J’aime le goût de ses baisers, j’aime la sensation de sa langue contre la mienne et j’imagine que c’est à cause de la drogue mais tout me semble d’un coup meilleur avec lui.
Entre deux baisers et deux respirations, je lui murmure :
« Tu veux retourner dans la chambre ? »
Parce que parti comme je le suis, je serais bien capable de faire ça ici.

code par EXORDIUM. | Images par Oblivion

Il a tout juste le temps de hausser les sourcils, surpris par la réponse honnête du jeune homme qui repose ses lèvres contre les siennes immédiatement. Ce qui se passe ne faisait certainement pas partie de ses plans. Après tout, il n'avait suivit Ren que pour avoir des vêtements de rechange et par le fait même, se faire un peu d'argent de poche en lui refilant de quoi se faire pardonner pour avoir interrompue sa soirée. Il doit avouer qu'il ne déteste pas la tournure que prend les évènements, lui-même affecté par sa propre substance alors que les plaisirs de la chaire et la perspective de repartir avec quelques objets de valeur suffisent à faire réagir son corps, comme celui du japonais d'ailleurs. Son corps frémit au contact des mains de ce dernier sur sa peau dont le désir se fait sentir contre son bassin.

Un sourire apparaît sur son visage lorsque le baiser initié par son hôte - beaucoup moins timide d'ailleurs, il faut l'admettre - prend fin. Ce dernier se montre assez direct en ce qui concerne ses intentions ce qui n'est pas pour déplaire à Jae, encore une fois, qui y voit une opportunité en or de profiter de l'envie du jeune homme envers lui.

Ce n'est pas tous les jours que j'ai la chance de profiter d'un lit aussi grand.

Si ce n'est ses nombreuses nuits passés dans les différentes chambres d'hotel réservées par ses clients, il ne s'agit pas d'un mensonge en soit. Son petit matelas miteux ne lui manque absolument pas. Il repousse légèrement Ren pour retourner dans la chambre où ils se trouvaient quelques instants plus tôt. C'est ce que Jae apprécie avec les hommes, aucun besoin de se montrer particulièrement délicat ou de prendre de multiples chemins pour obtenir ce qu'on désire. Une fois dans la chambre il se laisse tomber sur le lit, passant un bras sous sa tête alors que sa main libre glisse sur son pantalon pour retirer sa ceinture et ouvrir sa fermeture éclaire.

code par EXORDIUM. | Images par Oblivion

Un large sourire fend mon visage à sa réponse. Je crois qu’il ne pouvait pas être plus clair et ça me plait car vu l’état dans lequel je suis déjà, je crois que j’aurais été frustré s’il m’avait dit non. Il me repousse légèrement puis s’en va directement dans le coin chambre du loft. Je le suis du regard, le rejoignant avec un temps de retard pour le retrouver déjà étendu sur le lit. Il semble confortablement installé et je ne rate rien du mouvement de sa main qui défait sa ceinture et ouvre son pantalon. Je me rapproche de lui, me mettant d’abord à genoux sur le lit avant d’effacer petit à petit la distance qui nous sépare. Je pose d’abord mes lèvres contre les siennes, quémander l’accès à sa bouche avec ma langue impatiente de retrouver la sienne pour un baiser qui en dit long sur mon envie pour lui. D’ailleurs l’une de mes mains ne tarde pas à rejoindre la sienne sur son pantalon, se posant d’abord sur son entrejambe que je caresse à travers son vêtement avant de glisser dans son pantalon.
« J’ai envie de toi. »
Je murmure ces mots contre ses lèvres entre deux baisers alors que je me sens durcir de plus en plus. Je ne vais pas tarder à me sentir à l’étroit dans mes vêtements mais j’ai encore assez de patience pour tenir un peu. Pour le moment je prends plaisir à déguster ses lèvres mais également à le caresser à travers le tissu de son sous-vêtement. D’ailleurs ma main libre se glisse le long de son cou dont je caresse doucement la peau. Une peau que j’aimerais marquer même si je ne suis pas certain d’en avoir le droit mais nous verrons quelle réaction il aura lorsque mes dents vont commencer à travailler sa chair pour y laisser une marque rouge qui deviendra très certainement violette demain. En attendant mes lèvres quittent les siennes pour descendre vers son menton, puis sa mâchoire et enfin son cou, l’endroit que j’ai envie de mordre…

code par EXORDIUM. | Images par Oblivion

code par EXORDIUM. | Images par Oblivion