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    :: Défouloir :: 2021

beware of a human with a broken heart ft beomgyu ♥

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beware of a human with a broken heart ft beomgyu ♥ | Lun 8 Fév 2021 - 23:14
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Seizan laisse ses droits traîner sur les murs de l’appartement alors qu’elle foule le sol de ses pieds nus. Silencieuse comme toujours, elle se contente de traverser les pièces et de s’imprégner de cette ambiance qu’elle trouvait dans l’appartement de Beom Gyu. Parfois, souvent, elle pouvait entendre les quatre saisons de Vivaldi. Les symphonies défilaient les unes après les autres, la plongeant dans un monde qui n’existait nul part ailleurs. Peut-être que dans le fond cela lui rappelait ses heures en classe de danse classique. Ces heures à danser, à briser son corps pour une passion qui dépassait la folie. Elle dansait, elle vivait, et cette musique lui rappelait combien elle aurait tout sacrifié pour retrouver le plancher d’une scène sous ses pieds. Avisant la pièce vide de toute présence, elle glisse la pointe de ses pieds dans un mouvement gracieux sur le sol. Un tour, un sourire, un soupir d’aise. Un geste délicat, remplie d’une beauté qui s'effacera avec le temps. Seizan n'avouera jamais à quel point la danse pouvait lui manquer et déjà son muscle se crispait à la faire s’arrêter. La douleur était devenue familière, une compagne de route qu’elle côtoyait régulièrement sans jamais vouloir s’en séparer. Elle tourna sur elle avec un petit sourire quand bien même sa jambe la brûlait. elle bascula la tête en arrière et laissa la musique l’envelopper, la plonger dans des souvenirs qu’elle pensait pouvoir oublier avec le temps. mais tout était encore trop présent, trop intense. Il lui faudrait plus que quelques mois pour se remettre de … tout ça. Beom Gyu avait quelque chose de troublant, un je ne sais quoi qu’elle ne saurait pleinement expliquer. l’attitude du garçon la troublait le plus souvent, une franchise qu’elle ne connaissait à personne d’autre. Toujours joviale, il parle beaucoup, parfois tant qu’elle se perd dans ses paroles. note parfois quelques contradictions sans chercher à les souligner. se contente d’écouter et d’apprendre à connaître ce garçon qui est différent de tous les autres. s’ils avaient été dans un manga, elle aurait pu voir ce vide en lui, cette aura noir l’engloutir. Mais Seizan ne percevait du garçon que ce qu’il acceptait de lui montrer. tout paraissait vrai et l’instant d’après faux. tout paraissait fou, à ne pas en douter … Elle voudrait se laisser sombrer dans le vide, car la chute ne l’effrayait pas, au contraire. Elle tourne son visage vers le couloir, mordille sa lèvre et semble revenir à une réalité plus stable. Ce n'est pas aujourd’hui qu’elle se jettera dans le vide, aussi avide était-elle de sentir le vent fouetter son visage. Avançant à grands pas, elle se perd dans les dédales de son appartement de luxe. Elle cherche la silhouette de son ami -aussi étrange puisse être leur relation- et l’avise avec un sourire en coin. dans un silence qu’elle croit parfait, elle vient se glisser derrière lui et souffle “A quoi tu penses ?” Seizan n’en avait pas encore pleinement conscience mais sa simple présence dans cet appartement relevait d’une affection certaine que lui portait le garçon. Une amitié troublante qu’on essayait encore de comprendre. Seizan glissa sa main dans la sienne et tourna pour se poster devant lui, levant son minois vers celui plus anguleux du garçon. “Si je ne te savais pas coréen, je t’aurais cru chinois.” une simple constatation qui dénotait étrangement mais qui, une fois habitué, n’avait plus rien de déroutant venant d’elle. Seizan avait cette façon bien particulière de voir le monde, d'interagir avec les autres. d’une jeune femme pleine de talent prête à briller sur le monde il ne restait qu’une gosse brisé. peut-être que c’était ça qui le unissait. une vérité silencieuse qu’ils leur auraient été trop pénible de faire face. elle relâche sa main pour venir tracer le contour de son visage de son index. tactile à en agacer plus d’un, Seizan façonnait les autres comme elle les voyait dans sa tête. Beom Gyu avait une beauté qu’elle trouvait unique. Il aurait décemment pu jouer les princes dans les ballets qu’elle dansait. mais il n’avait d’un prince que la fortune. Son doigt se perd sur la mâchoire du garçon qu’il repoussera certainement, ou bien s’était-il habitué aux étrangetés de la jeune femme.
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Re: beware of a human with a broken heart ft beomgyu ♥ | Sam 13 Fév 2021 - 18:12
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La musique vibrait dans le studio. A cette hauteur, elle pouvait être considérée comme dangereuse pour l’oreille humaine et pourtant, Beomgyu n’était pas décidé à baisser le volume. Il avait les yeux fermés, le dos affalé contre le dossier de son fauteuil, il ne pensait à rien. Rien d’autre que les mouvements des doigts sur des cordes, des bras bougeant, amenant des archets à frotter sans cesse ces mêmes cordes. Il voyait les mouvements brusques, parfois plus doux, très rapides mais surtout très précis. Tout comme l’hiver avait posé sa dominance sur la capitale, c’était celle de Vivaldi qui posait la sienne sur le musicien. Les bruits stridents des violons, d’abord piano pour se développer crescendo, faisant monter cette tension et cette agression qu’était cette saison. Cette histoire qui était racontée au travers des notes sur une feuille de papier. Beomgyu s’imaginait tout. Les vents glaciaux, les tremblements, les glissades due au gèle. Bien que, pour lui, l’hiver pouvait très facilement flirter avec la mort, Vivaldi lui rappelait que c’était aussi tout le contraire durant ses deux scènes.
Inconsciemment, ses doigts bougeaient sur le rythme, tentant de suivre les mouvements beaucoup trop rapides des violons, parfois les touches appuyées du clavecin. La grande musique était un héritage de son oncle. Petit, il avait toujours le souvenir de cet énorme gramophone au milieu du salon sur lequel passait de très nombreux disques vinyles. L’atmosphère de leur maison était baignée dans la musique classique, baroque et romantique, surtout. Les plus souvent mis avaient été ceux de Beethoven, Mozart, Bach, Chopin et enfin Vivaldi. C’était son passé, son éducation, ses souvenirs. Ces derniers, il pouvait confirmer, étaient vrais. Contrairement à toutes ses identités créées dans le but de se protéger. Au moins, la musique était son point de chute, il pouvait s’y retrouver facilement et remettre un pied sur terre, dans la réalité.

Il savait qu’il n’était pas seul, cependant. Bien qu’il l’avait oublié alors qu’il se laissait plonger dans la musique. Son studio était son espace le plus intime, contrairement au reste de l’appartement. Celui-ci ressemblait à un appartement de magazine. Très luxueux, avec plus d’espace que n’avait besoin le coréen, mais dont les murs blancs criaient au dégoût. Aucune décoration n’avait été installée, aucune photo du passé, aucun souvenir, aucun souffle de vie ne logeait entre les murs. A l’exception du désordre qui pouvait parfois se retrouver dans le salon, entre les partitions, le clavier qui y traînait, voire simplement des vêtements éparpillés. La cuisine était propre car rarement utilisée. Beomgyu était un fin cuisinier et pourtant il n’utilisait jamais son talent pour se contenter de prendre à livrer tous les jours. Ainsi, le frigo était presque vide, car il contenait des bouteilles d’eau. C’était d’une tristesse à donner l’angoisse, mais ça ne dérangeait pas le musicien qui n’avait tout simplement rien à afficher sur les murs. Seul son studio respirait la vie, et la transpiration, parfois, à cause de toutes ces heures qu’il y passait, oubliant les règles de base d’hygiène. Il entendit d’abord les bruits de pas, malgré la musique encore forte (il avait profité d’un mouvement calme), et rouvrit les yeux, lentement, comme encore pris dans cette sorcellerie qu’était la musique pour lui. Il regarda cette jeune femme, une amie sûrement, il ne s’était pas encore penché sur la question. Pourtant, sa présence dans son appartement était la preuve qu’ils étaient plus que des connaissances car, seuls à part son meilleur ami, Seojoon et cette autre femme qui l’avait grandement agacé durant cette fameuse soirée, Bae Sojin (et depuis elle n’avait plus quitté son esprit), personne d’autre n’avait pu passer la porte d’entrée. « Je pense que, hier, il n’y avait pas de carottes dans mon curry japonais. » Sa voix douce et grave ne laissait rien passer, et seul son petit sourire en coin donnait l’indice que ses paroles n’étaient pas sérieuses. Il se redressa lentement, puis baissa le volume à un niveau moins agressif. Sa main fut  prisonnière de celle de la jeune femme mais Beomgyu ne dit rien, commençant à s’habituer aux étrangetés de Seizan. « Qui sait, je suis peut-être Hongkongais. » Utilisant un cantonnais qui touchait la perfection dans l’accent, c’était Wong Zoolong qui parlait. Sa seule identité qui n’était pas coréenne.
Il se laissa d’abord faire, laissant à la jeune femme le plaisir de s’amuser avec son visage, mais jusqu’à une certaine limite alors qu’il lui attrapa les poignets. « Ça suffit. » Loin d’être lui-même tactile, il avait encore beaucoup à faire pour s’y habituer. Finalement, il se leva de son siège et emmena la jeune femme hors du studio, qu’il verrouilla. De retour dans le salon il l’invita à s’asseoir. « T’as pas autre chose à faire que de traîner ici ? » Loin de trouver sa présence désagréable, c’était peut-être une manière pour lui de s’inquiéter. « Comme un entraînement de danse. » Bien qu’inquiet, il pouvait parfois rester cruel.
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Re: beware of a human with a broken heart ft beomgyu ♥ | Sam 13 Fév 2021 - 19:42
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Ça suffit. Sa voix n’a rien d’agressive mais suffisamment autoritaire pour que Seizan obéisse. Oubliant à quel point l’humain n’est pas à l’aise avec le contact, elle se perd parfois dans la contemplation des autres. Peut-être que dans le fond c’était son échappatoire, sa façon pour elle de changer de vie. De changer de monde. Seizan n’aimait plus ce qu’elle avait, voudrait pouvoir tout changer, mais manquait de courage. La remarque amusée du garçon lui arrache un sourire alors qu’elle se laisse docilement sortir du studio. Elle y jette un dernier regard par-dessus son épaule, consciente de cette limite qu’elle n’avait pas le droit de franchir. Le cliquetis du loquet qui ferme la porte à clé est comme un rempart qu’elle perçoit. Un monde qui renferme les plus délicats secrets du garçon. Qu’a-t-il à cacher derrière cette porte ? Elle se laisse entrainer dans le salon, se laisse tomber dans le canapé et s’y assoit en tailleur avant de lever les yeux vers le garçon. Cette langue la trouble, elle qui ne la reconnait pas, mais se plait à l’entendre. Une symphonie délicate qu’elle perçoit comme une partition qui se glisse entre ses lèvres. Paraissait-elle si étrange que ça à ses yeux ? Leur amitié dénotait à tel point qu’on se demandait comment ils avaient pu faire pour en arriver là. Seizan n’était qu’une âme virevoltant là où elle se sentirait en sécurité, alors pourquoi lui ? Comment lui ?  Elle ramène ses jambes contre elle et mordille sa lèvre, avait-elle réellement autre chose à faire ? Oui, très certainement. Des choses utiles, des choses importantes, des choses qui pourrait l’aider à avancer, mais Seizan voulait la quiétude de cet appartement. Il dénotait de ce qu’elle avait l’habitude de voir. Si certains pouvait voir dans ce logement une maison vide d’âme, elle Seizan y voyait un endroit à remplir d’amour. Un endroit qu’elle pourrait remplir d’attention, des murs vides qui n’attendent que de cueillir des souvenirs. Pourquoi ne le fait-il pas ? Aucun souvenir, aucune photo, aucune personnalisation. Une décoration de luxe qui irait à chacun. Elle releva son regard à nouveau vers lui à se remarque et serra sa jambe contre lui. Elle fronce les sourcils un instant. Il sait pourtant qu’elle ne danse plus et Seizan ne sait pas si elle doit prendre sa remarque comme un encouragement déguisé ou comme un pique. Ce n’était en rien une blague maladroite, il n’était pas ainsi. Comme si la maladresse ne pouvait faire partie de ses défauts. Elle, Seizan, avait la fâcheuse tendance à voir les gens comme elle voulait les voir. Ne leur accordant leur caractère qu’avec ce qu’elle se décrivait dans la tête. Des univers uniques qu’elle créait pour chacun. Elle imaginait Beom Gyu vivre dans un monde fait de musique, évoluer entre les notes et le noir et blanc. Du piano au violon. Aucune corde ne pouvait lui résister. Maitre d’un monde berçant ses nuits elle détourne le regard en se penchant vers la table basse pour ajuster un papier qui s’apprêtait à tomber. Une partition de plus qui était noircie de la musique du garçon. « Je retournerais danser quand tu seras à l’aise en société. » Bien qu’elle donne l’impression de lui envoyer un pique, Seizan ne cherchait qu’à lui souligner un combat, un défi qu’elle lui lançait pour qu’elle ait l’audace d’accepter le sien. « Danser … » laisse-t-elle échapper avec un petit rire désabusé. « Je ne danse plus. » elle hausse les épaules et ramène à nouveau ses cuisses contre son torse en posant sa joue sur son genou. « Sauf si tu m’écris une symphonie pour me faire valser. » dit-elle en plantant son regard féru vers lui.
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Re: beware of a human with a broken heart ft beomgyu ♥ | Dim 14 Fév 2021 - 10:42
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Son sourire se figea alors qu’une rire forcé se dégagea de la gorge du coréen. Un rire loin d’être amusé, mais plein de frustration et d’agacement. Il l’avait cherché après tout et n’avait reçu que la monnaie de sa pièce. Il savait que lui demander ainsi de danser était délicat, voire cruel. Or, lui qui s’était toujours débattu pour atteindre ses rêves, ne pouvait accepter une défaite aussi facile. Les technologies et la science étaient maintenant assez développées pour faire des miracles. Il était donc ridicule de rester en retrait à attendre que ça se passe. Chacun prenez les choses à leur façon, chacun vivait une situation de sa propre manière, qui pouvait parfois s’éloigner de la vision d’une autre personne. Or, Beomgyu était bien trop arrogant pour s’en soucier. Il avait une façon très particulière de montrer son inquiétude et ça passait par de la méchanceté. Il n’était pas encore à l’aise en société, comme son amie venait de lui rappeler. C’était bas, très bas de sa part, mais c’était aussi mérité (à croire que c’était la semaine spéciale où il se faisait tacler par des filles). Il était vrai que le musicien ne se sentait jamais lorsqu’il était au milieu d’une foule, simplement dans la rue ou lorsqu’il rencontrait des inconnus. Il avait une explication à tout ça, qu’il ne raconterait jamais à quiconque (voire peut-être à Sojin, il lui avait bien dévoilé son vrai prénom sur un coup de tête, sans raison). Néanmoins, ce secret très bien gardé en dévoilerait trop sur son passé, sur ses origines, sur lui. Beomgyu n’était même pas son vrai nom, mais son identité actuelle, celle qui le laissait vivre. Alors que Soli était déjà mort, abandonné dans les bras d’une mère qui n’avait pas survécu à l’accouchement. Soli était mort pour donner la vie à Beomgyu. Or tout ça, l’avait laissé dans la solitude la plus profonde. Lui et son oncle, qui vivaient dans leur petite montagne, loin du moindre village, loin de tous moyens de communication. Il avait découvert l’internet à son entrée au lycée et ça avait été un choc pour lui. Alors qu’il avait encore du mal avec les interactions humaines étaient compréhensible. Surtout qu’il ne cherchait pas forcément à s’améliorer dans ce domaine, le but étant de ne pas s’ouvrir aux autres, de ne rien dévoiler, ni de lui-même, ni de son oncle. « Écoutez-là, celle-là. Est-ce qu’il faut que je t’apprenne à respecter tes aînés ? » Encore une fois, le ton pris laissait penser qu’il n’était que faussement agacé. Bien que sa mâchoire serrée et son sourire crispé disait le contraire, une partie de plaisanterie et d’affection s’y trouvait encore. « Danse quand tu as envie de danser. » C’était une ordre, une instruction, un conseil. Un peu tout à la fois mais en même temps très vague. Beomgyu n’avait jamais donné de conseils avant, surtout des conseils qui ne concernait pas la musique alors il ne se voyait pas rassurer la jeune femme en la prenant dans ses bras et répétant des mots doux. Il était froid, orgueilleux et hautain, bien qu’un adulte qui n’avait pas eu d’enfance et ne demandait qu’à se rattraper. « Je veux bien t’écrire une symphonie, un concerto, même. Mais tu me paies ? Je suis cher tu sais. » Écrire pour de la grande musique était son rêve, son but ultime, et pourtant pour le moment il ne faisait que de la pop pour l’industrie de la kpop. Alors même gratuitement, pour son amie, il en écrirait des pièces. « Pourquoi tu ne danserais pas là, t’as faim ? Je peux commander à manger en attendant. » Son téléphone dans la main, il mit une musique romantique, du Mendelssohn, un concerto pour violon, une de ses préférées. « Si t’as mal, j’ai des anti-douleurs. » Est-ce qu’il était complètement inconscient face à la situation, où est-ce qu’il testait son amie ?
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Re: beware of a human with a broken heart ft beomgyu ♥ | Dim 28 Fév 2021 - 17:12
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Danse quand tu as envie de danser. N’était-ce pas finalement aussi simple que ça ? Qui lui avait interdit de danser ? Des médecins, des hommes qu’elle ne connaissait pas ? Et qu’importe les limites de son corps, et les douleurs, peut-être qu’avec plus de convictions et de médicaments elle pourrait de nouveau danser. Danser comme elle l’aimait, sur scène, la lumière l’aveuglant. Danser jusqu’à en perdre le souffle. S’enivrer de cette passion qui l’a faisait vivre jusque-là semblait être devenu un rêve impossible à réaliser … Mais Beom Gyu était ce qui lui fallait. Un être sans empathie, qui ne cherchait pas à la rassurer avec de jolis mots vides de sens. Il affrontait la réalité, tout du moins celle de Seizan, et la jeune femme aurait aimé avoir sa force de caractère. Se couper de tous sentiments pour ne rester que logique et féroce. Elle aurait aimé avoir ce courage de rien abandonner. Elle s’aveuglait de cette apparence que le garçon souhaitait lui montrer. Elle voulait … posséder son paraitre sans se douter de ce qu’il fuyait. Dans le fond, aucun des deux n’étaient suffisamment forts pour aider l’autres, car les deux étaient bien incapables de s’aider eux-mêmes. Mais qu’importe, Seizan s’en contentait. Elle esquisse un sourire à ses mots, le payer ? Elle lui donnerait ce qu’il réclamerait. Danser sur sa musique, classique et grandiose, était devenu une envie pressante pour la jeune femme. Elle reconnaissait le talent de son ami, et ne doutait pas qu’un concerto serait à la hauteur de ce qu’elle imaginait. Il ne pouvait exploiter pleinement son talent dans cet univers pour lequel il travaillait. Un monde que Seizan ne connaissait que trop peu, elle qui se perdait dans les grands compositeurs autrichien, italien, français … La KPOP sonnait à son oreille comme un divertissement tout au plus. Sans critique, sans jugement, mais son monde à elle était fait de requiem et de symphonie … elle peinait à rester concentrer sur la conversation. Manger, médicament. Elle se contentait de sourire, mais son esprit lui était ailleurs. Bercé par la musique, elle s’imaginait déjà danser. Des pas qui lui emplissait l’esprit, inspirée et en manque. Quelle folie lui faisait-il faire là. Elle lui lança un regard presque désabusé. Il n’avait pas le droit d’être aussi … simple. Parce que rien ne l’était et pourtant elle voulait le croire. Se levant elle attrape la main de son ami et le tire avec elle dans un endroit libre d’espace. « Danse avec moi. » dit-elle comme une supplique soufflée à demi-mot. Elle ne lui demandait pas de bouger, mais de lui servir d’appui. Sa jambe abimée était celle qui lui servait le plus souvent de jambes de terre. Elle n’avait alors depuis plus aucune force. Fatiguait rapidement et ses tours n’étaient plus aussi précis. Sa main cramponnée à celle de Beom Gyu elle s’étire en une arabesque parfaite bien que légèrement tremblant, un tour en attitude qu’elle termine à nouveau en arabesque. Un battement, un tour, un saut de chat. Son regard croisant celui de son ami, elle s’applique sur son retiré, en dedans, puis en dehors. Tend la jambe puis se cambre en arrière. Des gestes qu’elle avait si souvent fait qu’il paraissait presque lui revenir de façon naturel, mécanique. Elle n’avait rien perdue de sa grâce, une sissonne puis deux, elle paraissait légère, ses pieds qui retombaient au sol ne faisait aucun bruit. Ses chevilles étaient aux supplices, mais elle dansait. C’était tout ce qui lui importait. Elle se permet même un double tour en sixième, mais la tension supportée par sa jambe est celle de trop. Elle se laisse tomber contre le garçon, écrasant sa joue contre son torse en rattrapant ses mains sur les bras de Beom Gyu. Elle a mal, pourtant elle sourit, son souffle est court d’émotion. Elle ferme les yeux alors qu’elle se met à trembler. « Tu as vu je danse. » murmure-t-elle sachant qu’elle avait atteint sa limite et que si elle forçait plus encore elle se blesserait. Pourtant elle voulait recommencer. Encore et encore … je danse. Peut-être que son ami la pousserait à danser plus encore et peut-être qu’elle avait besoin de ça … Qu’elle le voulait vraiment … mais qu’elle avait peur. Alors Beom Gyu l’aiderait ? A surmonter cette peur. Cela paraissait impossible aussi impossible que la voir faire une arabesque sans tomber. Et pourtant.
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Re: beware of a human with a broken heart ft beomgyu ♥ | Mar 2 Mar 2021 - 21:09
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Est-ce qu’il avait été trop demandé à Beomgyu de ne pas s’attacher ? Aurait-il dû rester seul sur sa montagne, loin de la vie civilisée, même après l’arrestation de son oncle. Seul avec ses pensées et des faux regrets sur des choses qu’il n’aurait connues. Les si pourraient lui dire et pourtant la réalité se cachait de la vérité. Les faits étaient qu’il s’était sorti de sa misère à sa manière, usant de ses charmes, jouant à l’enfant en manque de tendresse. Pourtant, il ne s’attachait pas. Ni à ces femmes qui l’avaient recueilli, ni même professionnellement, ni même depuis qu’il était sur la capitale. Il avait envie de rire lorsqu’il y pensait encore, alors qu’il voyait sa vie se transformer en mensonge. Il avait deux amis à présent, Seojoon et Seizan. Bien qu’il s’était abstenu de dévoiler cette dernière information tout haut et surtout devant la concernée. Et il y avait cette autre jeune femme, Sojin pour qui le musicien avait frôlé un bon nombres de et si, toujours plus dangereux les uns que les autres. Pourtant, il continuait de la voir. Ainsi, son envie de se détacher des humains étaient mal représentée alors qu’il avait les yeux fixés sur la demoiselle présente dans son appartement. Bien trop loin de l’image de l’ami qui soutenait les autres, qui donnait de bon conseils, plein de positivité, il s’était montré, au contraire, presque cruel. Si Seizan voulait danser, elle n’avait qu’à le faire. Mettre un pied devant l’autre, ce ne pouvait être trop compliqué. Il faisait semblait d’oublier sa blessure pour la pousser à faire plus. La pousser jusqu’à la briser était peut-être dans un coin de ses pensées. Néanmoins, il ne se serait attendu à ce qu’elle lui propose de danser avec elle. Bien qu’ils savaient tous deux que le jeune homme servirait d’appui plus que d’un réel partenaire. Beomgyu avait le sens du rythme mais seulement dans les notes et ces vibrations qui devenaient un son, puis une mélodie. Bouger son corps était une tout autre affaire.

Il la voyait se mouvoir dans des gestes qu’il ne comprenait pas. Pourtant ce n’était pas parce qu’il était étranger au monde de la danse qu’il ne pouvait prétendre l’apprécier. Chaque courbe, chaque mouvement était agréable à observer, bien que certaines étaient légèrement plus tremblant. Elle souffrait, il ne fallait pas l’oublier, et pourtant Beomgyu se forçait à rejeter cette information, comme l’être cruel qu’il essayait d’être. Loin de sa réelle identité, loin de ses envies de bonheur, il était celui qu’il désirait devenir sur le moment présent. Dans sa tête se créaient des mesures, devenant l’une à côté de l’autre, des partitions. Les mouvements, les arabesques et jeux de jambes de la demoiselle se retranscrivait en des notes de musique dans la tête du coréen qui s’imaginait déjà l’accompagner au violon. « Oui, tu danses. » Oui, elle avait coupé court à son imagination avec ce dernier pas, cette dernière chute. Les sourcils froncés, le musicien avait envie de le lui reprocher. Mais n’était-ce pas aller trop loin dans la méchanceté ? La jeune demoiselle ne lui avait rien fait et elle était même ce qu’il pouvait qualifié d’une amie. « Recommence. » Une intonation montante sur la fin, ce n’était pourtant ni une question, ni presque un ordre. Cherchait-il à la pousser à bout jusqu’à ce qu’elle se brise complètement ? Cette fois, il la lâcha, s’éloignant de quelques pas.  « Vas-y, recommence sans moi cette fois. » Il avait envie de voir jusqu’où il pouvait la pousser avant qu’elle ne lui hurle d’arrêter. Voir lequel allait se briser le premier.
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Re: beware of a human with a broken heart ft beomgyu ♥ | Dim 21 Mar 2021 - 14:54
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Seizan dansait, c’était là la seule information qu’elle arrivait à percevoir. L’inconscience de son ami n’avait d’égal que son envie de se mouvoir sur la musique. Il n’était responsable que cette folie qu’il ne stoppait pas, et qu’il encourageait, mais il ne le forçait pas. Elle dansait, souffrait. Pourtant personne ne pourrait le voir. Elle ne saignerait pas, n’aurait ni plaie à panser, ni blessure à bander. Elle souffrirait à l’intérieure de son cœur, sa cheville ne deviendrait qu’un hématome géant et peut-être qu’il lui serait impossible de marcher pendant plusieurs jours, mais dans le fond tout cela valait le coup. Ces quelques minutes de liberté. Recommence. Elle recommence, repousse ses limites. Elle ne souffre même plus, oublie ses douleurs pour ne se concentrer que sur cette voix qui lui intime de danser. Elle tourne, prend appuie, saute avec une grâce bancale mais sincère. Et dans son adrénaline elle confond Beom Gyu avec son démon. Elle peut sentir ses doigts délicats s’enrouler autour de sa gorge et souffler danse encore, encore plus. Alors elle danse, obéit, succombe à ses ordres qui la font tenir debout. Elle gémit de douleur et affiche pourtant un sourire. Elle en oublie ce qui l’entoure. Tourne sur sa jambe brisée. Ne ressent plus cette affliction qui l’avait si longtemps maintenu au sol. Elle sait, dans ce peu de lucidité qui lui reste qu’elle se brise physiquement, mais cet air béat sur son visage ne peut rivaliser. Elle est heureuse … si heureuse de danser ainsi. De s’épanouir … ce n’était pas ce qu’elle était capable de faire avant, son corps est limité, mais cela représente bien plus que ce qu’elle a pu faire jusqu’ici depuis l’accident. Beom Gyu l’encourage autant qu’il la pousse à se détruire. Etait-ce ça l’amitié ? Seizan s’en moquait, il avait été le seul à la pousser plus loin encore … peut-être car il était le seul qui n’avait pas pris le temps de la protéger. Qu’importe. Elle danse. Son démon la guide, elle peut sentir sa chaleur, se coller à son dos, la porter, la soutenir. Ses traits fins, ses traits qu’elle aime tant, Seizan se tourne, amoureuse d’une image qui n’existe que dans sa tête. Elle plonge son regard dans les yeux de son démon, sourit à un homme qui n’est pas avec eux, elle danse, laisse échapper un rire avant de reporter son attention sur Beom Gyu. Presque surprise de le voir là, elle a pourtant le regard brillant, ravie de retrouver son ami. Essoufflée, elle fait de nouveaux arabesques, et tourne jusqu’au tour de trop. Le sol se dérobe sous ses pieds et en une fraction de seconde l’image de son démon disparait. Elle s’écroule aux pieds de Beom Gyu et peine à retrouver son souffle, pourtant elle rit, laisse échapper un « Ça fait du bien … » entre deux respirations. Elle lève son regard vers son ami et sur son minois on peut lire tout l’affection qu’elle a pour lui. Pourtant bourreau de son état, elle tend la main vers lui, comme pour l’atteindre, sans chercher à l’inviter à l’aider. A l’image du soleil qu’elle laisse filtrer entre ses doigts elle le regarde apparaître et disparaitre. Encore enivrée par la présence de son démon elle se cambre doucement au sol pour chercher son souffle. Sa jambe, elle, tremble sans qu’elle ne puisse faire quoique ce soit. Sa cheville si fine jusqu’ici est couverte d’un hématome vif alors qu’elle double de volume … il est certain qu’elle sera incapable de bouger pendant plusieurs jours mais … cela valait la peine. J’ai dansé. A ton tour … lui disait son regard avec malice. A ton tour de repousser tes limites …
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Re: beware of a human with a broken heart ft beomgyu ♥ | Jeu 25 Mar 2021 - 21:18
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Voir l’expression brisée sur le visage de la demoiselle ne faisait ni chaud ni froid au coréen. Ce léger sourire, ces gémissement de douleur. C’était un spectacle aussi beau que déchirant qui s’offrait au musicien qui continuait de chantonner des notes dans sa tête, se donnant ainsi à la création. C’était sublime, une danse macabre qui ne quitterait pas l’esprit de Beomgyu. Jamais. Etait-il réellement cruel ainsi ? D’aller pousser ainsi celle qui devait être son amie au bord du gouffre. De faire semblant de lui tendre la main pour la lâcher au dernier et moment et la voir sombrer jusqu’au fond du trou. Non, c’était différent, c’était au-delà de ça, car le musicien savait pertinemment, et sans le savoir, qu’il se jetterait dans ce gouffre avec elle. La voir complètement détruite n’était pas non plus dans les plans du coréen, alors qu’il lui attrapa le bras à la fin de sa danse pour la soutenir. « Va t’asseoir. » C’était un ordre, et une ordre qui ne laissait aucune possibilité de se rebeller. Il n’avait malheureusement rien pour soulager les douleurs de la demoiselle et fila quelques temps dans la cuisine pour casser de la glace qu’il mit dans un sac entouré d’un torchon. Doucement, et toujours en silence (et cette mélodie dans sa tête), il s’agenouilla devant Seizan. D’un geste attentionné, il posa le froid sur sa douleur la plus forte. « Quelle stupide fille. » Souffla-t-il. « Si je te dis de te jeter de l’immeuble, tu le ferais ? » Il avait relevé son regard pour le planter dans les yeux de la demoiselle. « Ça te fait du bien de souffrir ? » Finit-il dans un soupir. C’était beaucoup de questions, assez contraire à l’aura qu’il avait donné quelques minutes plus tôt, mais Beomgyu n’était pas les démons de Seizan, il n’était pas inhumain et reconnaissait la douleur intense. « Si tu veux marcher et aller mieux soigne-toi. Si tu veux réussir, continue. » Qu’est-ce qu’elle devait continuer, le musicien ne le précisa pas. Finalement, il alla chercher son clavier qu’il posa sur la table de basse de son salon avant de s’asseoir en tailleurs devant. Il appuya sur une touche, puis une autre, puis encore une autre jusqu’à réveiller la mélodie qui trottait dans sa tête lorsqu’il observait son amie danser. D’habitude il avait son ordinateur ou au moins une feuille de papier afin de noter chaque idée, chaque inspiration et chaque note et les marquer à jamais. Et ne pas les oublier. Néanmoins, cette fois il n’en fit rien. Pas alors que c’était tellement fragile, que sa source d’inspiration était prête à se briser et exploser en mille morceaux. Tout comme Seizan avait dansé sur ses pieds, Beomgyu dansait avec ses doigts, alignant touches blanches et noirs dans une cacophonie qui semblait sans fin. La mélodie était triste, macabre, un poils mystérieuse et le manque d’harmonie pouvait en faire grogner plus d’un. « Si tu fermes les yeux, tu peux t’imaginer danser encore. » Dit-il parmi les notes.
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Re: beware of a human with a broken heart ft beomgyu ♥ | Mar 6 Avr 2021 - 15:35
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Presque fiévreuse de son effort, elle se laisse tomber dans le canapé avec un soupire grisé. Le temps semblait se suspendre. Sa poitrine douloureuse se soulève de l’effort mais le cœur, lui, est fou de joie. Elle ressentait à peine la douleur de sa cheville, enivrée par cette sensation qu’elle ressentait encore. Elle pouvait sentir ses ailes se déployer dans son dos, lui offrant une liberté de courte durée. Elle ferme les yeux, ne contrôle qu’à peine le tremblement de sa jambe qui criait au supplice. Elle remarqua à peine l’absence de son ami dans ce trouble qu’elle vivait. Il revint pourtant rapidement avec une poche de glace qu’il plaça sur sa cheville. De cette froideur, et de cette distance qu’il apposait toujours il s’inquiétait pour elle. Elle pouvait le deviner à la façon dont son nez se retroussait agacé, et la façon dont il avait de la sermonner. Beom Gyu était un homme de peu de mots, qui ne s’exprimait que lorsqu’il le jugeait nécessaire. Elle baissa son regard vers lui, prince à ses genoux, elle pouffa de rire silencieusement à cette idée, cette vision qu’il lui offrait. Elle bascula la tête à nouveau en arrière et souffla un faible « Oui … » oui, elle sauterait d’un immeuble s’il lui disait, elle aimait souffrir, elle était folle. De cette folie délicate qui ne la rendait que plus attirante encore. Alors pourquoi Kitae l’ignorait ? Pourquoi en aimait-il une autre ? Pourquoi n’était-elle pas suffisante ? Etait-ce son démon qui s’amusait, qui ne voulait ne la garder que pour lui ? Seizan n’était plus certaine de rien, ne savait pas si elle devait souffrir, si elle avait le droit de souffrir à cause de ce garçon qui le repoussait … Elle tournait dans un monde qui n’existait que dans sa tête, et dont les codes étaient uniques. Qui pourrait la comprendre ? Parfois elle savait que son ami pouvait la comprendre puis, dans la peur qu’il ne détruise son monde, elle changeait tout, et s’offrait un nouvel univers avec de nouveaux codes. Continue. Quoi donc ? De souffrir ? De se détruire ? De déployer ses ailes pour s’approcher du soleil ? Elle sent son souffle se perdre et soudain deux mains s’enrouler sur sa gorge. Un secret qu’elle garde. Elle sait que son démon se joint à eux ; qu’il se glisse entre eux, jaloux de l’attention que lui porte le garçon qui soigne sa cheville. Elle écoute sa mélodie, celle qu’il lui souffle en un regard, Beom Gyu est si fort pour ça … Elle sent les mains de son démon glisser sur son corps, possessif et avide d’attention. Elle ne voit que lui, ne le sait-il pas ? Elle savoure la chaleur de ses paumes invisibles sur son corps et retint un soupire d’aise. « J’aime ta mélodie » murmure-t-elle alors que sa tête dodeline délicatement en rythme avec les notes que son ami lui faisait toujours découvrir. Son démon souffle dans son cou, et pose son regard sur Beom Gyu, parfois Seizan aimerait que son ami puisse le voir. Celui qui hante ses nuits. Mais il reste invisible aux yeux de tous. Les doigts de Seizan se perdent sur son propre cou, serrant un instant pour accompagner la main de son Démon. Elle frémit et murmure « Beom Gyu … » avant de rouvrir les yeux se reconnectant difficilement à la réalité « Tu crois qu’on a le droit d’avoir plusieurs vies en une seule ? » demande-t-elle soudainement. « Et si je voulais changer, d’identité, de vie, devenir quelqu’un d’autre, recommencer à 0 … ? » l’idée bien que saugrenue était terriblement attirante pour elle … Elle se pencha vers son ami et posa une main sur les siennes, alors qu’il tenait toujours la glace sur sa cheville. « Devenir qui on veut … c’est si … tentant. »
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Re: beware of a human with a broken heart ft beomgyu ♥ | Sam 10 Avr 2021 - 15:47
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Agenouillé devant la demoiselle, il était clairement dans une position de soumis alors qu’il s’inquiétait simplement pour sa cheville. A sa façon. Ce n’était pas parce qu’il poussait la jeune femme jusque dans ses retranchements et peines qu’il devait se montrer cruel jusqu’au bout. Il l’était, peut-être, et son comportement l’avait bien prouvé, néanmoins il restait humain avec de la compassion. La preuve étant qu’il soignait la cheville blessée de son amie. Il soupira. Pourquoi était-elle si idiote et jouait ainsi avec sa vie ? Plus qu’elle ne jouait, il s’agissait surtout d’un je-m’en-foutisme certain. Il était bien hypocrite de la part de Beomgyu de la reprendre sur ces paroles alors que, lui-même était dans cet état d’esprit. Pourtant, c’était ainsi qu’il s’inquiétait, qu’il montrait son affection. Les mots n’étaient pas son fort, pour le musicien, c’était la musique qu’il contrôlait le mieux. Les notes s’enchaînant les unes après les autres, créant des portées sur des partitions, des rythmes, parfois réguliers ou irréguliers. Des harmonies, des cacophonies. Tout cela, il maîtrisait jusqu’à la perfection comme il avait pu maintes fois le prouver lorsqu’il sortait un son pour un groupe qui aurait le succès derrière. Alors il avait parfois du mal à s’exprimer autrement que part son clavier. Surtout lorsqu’il était en présence de Seizan, jeune femme qui lui était aussi familière qu’étrange. Ce qu’il pouvait la trouver idiote et insignifiante. Et pourtant, il était celui qui continuait de l’accueillir chez lui. Il était celui qui continuait de lui ouvrir la porte, de la laisser prendre ses aises jusqu’à son studio. Comme si la jeune femme apportait avec elle un élan d’assurance dont Beomgyu avait grandement besoin. Comme si, la présence de la demoiselle le rassurait quant à sa folie. Il n’était pas le seul perdu dans ses pensées, à se détacher ainsi des autres et de la réalité. Non, cette jeune fois lui donnait de la normalité dans ses pensées et il appréciait cela. Bien qu’il ne l’avouerait jamais. « La mort ne t’irait pas, pourtant. » Autant ces sentiments morbides pouvaient jouer dans leur relation, cette esthétiques qu’ils s’efforçaient de donner, parfois pour avoir l’air au-delà des autres, parfois simplement car c’était une vérité cachée derrière. Mais lorsque Beomgyu observait la jeune femme, il y voyait de la vie et non la mort. La simple vision de son corps froid ne lui allait pas. « Tu serais plus belle à rester vivante. » Il se redressa enfin et alla chercher son clavier afin de mieux s’exprimer. Les notes qu’il créait, de part l’enfoncement des touches de plastiques sur un réseau électrique, s’élevaient dans la pièce, comblant le silence, dissimulant une conversation sans mot derrière. Le musicien avait les yeux fixé sur les blancs et noirs du claviers, cherchant cette mélodie qui lui trotait dans la tête,  celle qui conviendrait parfaitement à son amie. Elle sonnait un peu morbide, cacophonique mais cachait derrière ces apparences une certaine harmonie et plein de vie. Le dos du garçon faisait face à la demoiselle et celui-ci, n’avait aucune idée de ce qu’il se passait dans sa tête, des démons qui l’habitaient voire même de ces mains menaçantes qui avançaient sur son cou. Il s’arrêta simplement de pianoter lorsqu’il entendit son nom et, enfin, se retourna. « Arrête d’essayer de d’étouffer, je t’ai dit que la mort ne t’allait pas. » Néanmoins, de l’inquiétude pouvait se déceler dans son regard. Léger, mais bien présent. Il pensait ne pas être facilement atteignable lui-même, pourtant les mots de son amie le touchèrent de plein fouet. Il se sentait visé, seulement il savait qu’elle parlait pour elle plus que pour lui. Il n’y avait aucun moyen qu’elle sache pour toutes ses différentes identités. Devenir qui on voulait était tentant, certes, mais c’était aussi la source même d’un autre problème qui pouvait se développer par la suite. Ce n’était que le début et après tant d’années à changer d’identité Beomgyu ne remarquait que les premiers signes de cette maladie. « Tu veux recommencer une vie à zéro ? » C’était ce qu’il comprenait de ses paroles et préférait répondre par une question plutôt que d’étaler son point de vue. « Qu’est-ce que tu changerais ? Danserais-tu encore ? »
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Re: beware of a human with a broken heart ft beomgyu ♥ | 
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