Le bruit assourdissant ne ressemblait presque plus à une musique connue, mais bien à un rythme qu'on ressentait dans nos veines. Un rythme que tu ne tentais pas de suivre, enchaînant les verres pour te sentir un peu moins tendue à cette arrivée impromptue. Tu ne connaissais pas réellement ces gens, connaissances parmi la foule ils n'étaient que des visages vus et revus. Brulant alors ta gorge et ton estomac tu pensais peut être que ça t'aiderai. Toi qui n'aimait pas particulièrement l'alcool, toi qui n'aimait pas ce genre de personne qui venait se coller à toi, rembarrant sèchement toute main tentant de se raccrocher à toi. Que faisais tu là Sae Hee ? Les cours avaient pris de la place dans ta vie, te faisant oublier un peu ta passion, ton travail remplaçant tes moments de vide, alors que faisais tu là ? Tu avais du temps pour cela ?

Le stress ayant eu raison de toi, les deux ou trois shot avaient suffit à faire monter une chaleur bien trop importante, concentrée sur tes joues. Sachant pertinemment que ton corps ne tenait pas l'alcool il semblerait que tu aies joué un jeu dangereux, ce soir. Et pourtant tu restais toujours alerte, osant même taper une main qui venait se poser sur ton épaule. Mais tout était plus grand, plus théâtral, plus bourré. Même lorsque tu te retournas d'un coup manquant de tomber. Fort heureusement tu t'accrochais à ce jeune homme bien aimable. "Merci mon brave. " Et tu accordas tes paroles avec un tapotement d'épaule, qui s'arrêta en même temps que son visage apparu devant toi. " Toi ! " Trou du cul. Tu ne te souvenais plus qui il était exactement ni même ce qu'il avait fait mais tu te souvenais que tu devais lui botter les fesses. " Oh .. t'es tout seul ? " Et s'il était seul, est ce que ça te regardais réellement ? Un petit rire quitta ta gorge tandis que tu appuyais sur son nez, telle une débile. "Tiens, viens me rejoindre. " Tendant alors un verre tout fraîchement fait par le barman tu lui fis signe de boire avec toi, au moins vous seriez seuls à deux.

j’observe avec amusement l’heure sur l’écran de mon smartphone. ça fait bien deux bonnes heures que je suis ici. et je viens tout juste de perdre la bande avec laquelle je passe toutes mes soirées. je m’adosse tranquillement au bar de la boîte de nuit, remettant en place ma chemise. mon regard se perd doucement dans la foule qui danse et s’amuse, à transpirer jusqu’à ce qu’on voie leurs auréoles. personnellement, je me sens bien. j’ai bu un peu, même pas mal et parfois j’ai du mal à distinguer les visages des gens qui m’adressent la parole mais sinon, à part ça, je peux continuer à boire sans aucun problème. soudainement, alors que j’étais légèrement perdu dans ma contemplation de la soirée, je sens qu’on me tapote l’épaule et je me retourne pour voir le serveur me faire un léger signe de la tête vers un groupe d’amis, grimaçant devant leurs verres. le prank a marché, mon gars. je plisse les yeux vers les verres de soju mélangé à du vinaigre, qui n’avaient pas l’air de remporter le cœur de la foule. je glousse, levant ma main en l’air pour faire un high five au serveur que je connais bien depuis quelques années. en fait, je suis tellement habitué à sortir, que lorsque je salue le serveur pour m’éloigner voir le dj, je ne fus pas étonné d’entendre qu’il m’interpellait encore pour me dire quelque chose qu’il avait oublié. n’oublies pas ta copine ! elle a bu moins que toi, mais elle doit voir flou dans toute la boîte. ma copine ? je fronce les sourcils et soudainement, une illumination me vint. mais oui bien sûr ! cette nana avec un caractère bien trempé ! j’étais avec elle il y a quelques minutes et je crois bien qu’elle n’a pas trop apprécié ma petite blague sur le vinaigre… et dans mes souvenirs récents, elle ne marchait pas bien droit. il va falloir que je la retrouve.

je fais un signe de la main au dj pour lui signaler que je viendrais plus tard lui taper la discussion avant de balayer la salle du regard le plus minutieusement possible. elle ne devrait pas être très loin. je m’avance parmi les coréens et coréennes ainsi que les étrangers, saluant au passage quelques potes italiens. ils ont la langue bien pendue, comme moi, et ils veulent à tout prix engager la conv. ils sentent tous un peu l’alcool trop fort aussi. eli, come stai ? vuoi parlare un pocco ? che dici ? non ti senti amico ! « non posso parlare di più, hai visto la bella ragazza che prima era con me ? » il lâcha un léger rire et après m’avoir traité de cretino, il rétorqua laquelle. c’est vrai que j’ai le don de papillonner à droite et à gauche, ça ne va pas l’aider et en plus il est bourré. alors que je m’apprêtais à partir pour continuer mes recherches, je l’aperçois passer juste à côté de nous, le dos tourné. j’esquisse un sourire et fait signe à mon pote que j’ai trouvé le pokemon sauvage que j’avais perdu. je pose ma main sur son épaule mais elle se rebiffe directement en la tapant presque immédiatement. ah, déjà, elle n’a pas perdu ses réflexes. elle se retourne et je ricane quand elle finit par se raccrocher à moi. et surtout quand elle me reconnaît. « ciao, toujours aussi énervée à ce que je vois. » j’hausse un sourcil à sa remarque, affichant un air benêt. « oui je suis tout seul, tu m’as manqué bella et oh- » je la vois appuyer sur mon nez et je rigole de plus belle. « avec plaisir, c’est toi que je cherchais. » je plisse les yeux d’un air malicieux et attrape le verre qu’elle me tend. je l’examine d’un air faussement sérieux. parce que je ne le suis jamais. « t’es sûr que y a rien de louche dedans ? comme du vinaigre par exemple ? » je m’attendais à ce qu’elle se souvienne de ce qui l’avait mise en colère quelques minutes auparavant mais peut-être que ça ne fonctionnerait pas. j’agite ma main devant ses yeux avec de grands yeux digne d’un bel idiot. « tu ne devrais pas boire autant. j’ai combien de doigts là ? » je ne sais même pas son prénom mais après tout, ça arrive souvent dans ce genre de soirées. tout ce que je sais c’est qu’elle me fait penser à un chihuahua bien énervé. a cette pensée, je me mets à ricaner intérieurement.

La musique résonnait non pas que dans tes oreilles bien affaiblies par les décibels, mais aussi dans ce palpitant qui semblait prendre le rythme te laissant presque essoufflée sans même danser. En parlant de danse, tu avais voulu te tenir loin de la piste de peur de perdre tous tes sens et ta raison à te laisser submerger par une envie que tu retenais. Mais finalement n'était elle pas trop étroite ? Bondée ? N'était elle pas si loin de toi ? Sans aucune place pour un de tes pas ? Ta place ici, au bar , n'était elle pas toute tracée ? Plus facile, plus douce que se frayer un passage entre les corps enlacés, plus douce et stable que cette sueur qui coulaient de tous les fronts, que cette chaleur qui envoutait chacun. Les verres augmentaient pourtant cette chaleur qui faisaient basculer tes joues dans un rouge inhabituel. Toi et l'alcool, c'était une histoire d'amour toxique. Et tu en avais besoin de peu pour voir flou. Ta vision passait alors d'un dix confirmé à un cinq voire même un quatre, serais tu aveugles ? Tu avais perdu le grand cadet au sourire ravageur qui cueillait les femmes comme des pâquerettes et les jetaient comme des mouchoirs ? Sa silhouette ne se dessinait plus devant tes yeux défaillant, ses idées à la mort moins de deux ne venant plus atteindre tes oreilles. Etais tu devenue folle ? Ou bien avait il pris la fuite ? Gredin. Les yeux se plissant tu te sentais l'âme aventureuse. L'âme à passer de droite à gauche, d'éviter les corps en mouvements pour garder le précieux liquide dans ces deux petits verres qu'étaient les tiens. Avant que l'un ne finisse dans ton estomac rejoindre le nombre improbable de verres que tu t'"étais bu juste avant de croiser sa route.
Une nouvelle fois. Et si tu y avais cru tu aurais presque dit qu'il s'agissait du destin. Il était ton ennemi et ton sauveur en l'espace de quelques minutes, c'était tout de même incroyable. Les sourcils froncés puis se détendant tu cherchais tes émotions. Joie, colère, surprise, excitée, fatiguée. Tu ne savais plus ce que ton corps réclamait, ce que ta tête pensait, et ton coeur ressentait. Et pourtant quand cet Italiano muchacho osa parler de toi comme une fille énervée tu dû t'interposer.  " Je suis pas énervée !! " Sûre ? en fait tu n'en savais rien, mais là de suite ton poing semblait faible, et il semblait seul, rien qui te poussait donc à t'énervée.

Au contraire ce sourire que tu arborais était amplifié par l'ambiance décadente, ta générosité poussant même à partager, non offrir le dernier verre qui te restait.  "Oh oh ne me drague pas !! .. Ca marche pas ! .. non no no !! Je sais ce que tu veux TUTUTUTU  " Et aucunement il ne verrait son petit plan réussir. Pour qui te prenait il ? La boîte tournant un peu trop vite pour toi son épaule sembla assez solide et efficace pour te tenir droite.  "Vinaigre ? Qui ferait ça c'est compl... OHHHH !! C'est toi ! Toi attends !  "Il fallait juste que le tout se rééquilibre. Que ton souffle reprenne, que tes deux pieds soient ancré au sol et que ta main arrive à pincer son oreille qui semblait toujours trop près ou trop loin.  "Ahhh put..  " Une bataille de gagnée mais pas la guerre. Encore moins quand il agite ses doigts devant tes yeux, dégageant alors rapidement ces objets mouvant tu fronçais les sourcils tentant ce regard froid, teinté de pourpre grâce à l'alcool.  " Ne joue pas avec moi gamin ! 5 .. Tu as cinq doigts par main idiot ! " Qui ne savait pas ça ? Même ton rire se moquait de lui. Et pourtant il était un très bon poteau, coussin, rattrape Sae Hee ? On ne savait pas trop comment qualifier cette personne sur qui tu ne cessais de tomber, par ton manque d'équilibre, par ces mouvements des autres qui te poussaient vers lui, par ce tournis qui t'empêchais de t'éloigner.  "Bouge pas .. oh oh bouge pas  " Lançais tu en t'accrochant à son haut, la tête plaquée à son torse, avait il même bouger d'un iota ? Ou bien ta tête tanguait seule dans une danse qu'elle seule comprenait.  " Je reste là une minute. Juste une minute.. Attends.. " Just le temps que ton souffle s'y retrouve, que ta tête arrive à ton corps et que tout redevienne comme avant. L'alcool était dangereux pour ta santé, pour ta réputation, et sûrement pour bien d'autres choses. Ignorant les commentaires sur votre duo s'apparentant à un couple, tu cherchais à calmer ce tournis ,n'oubliant pas les remarques déplacées des autres. Petits saligauds ils en profitaient pour se moquer ? Tu allais leur apprendre les bonnes manières ! Sans bouger d'ici. Car tu étais bien ici, c'était stable ici, en plein milieu de nul part, contre un torse inconnu, un model de stabilité donc.

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décidément, cette soirée est pleine de surprise. pour être honnête, ça ne m’aurait pas le moins du monde déplu de rester avec mes amis de milano, mais quand le devoir m’appelle.. et là en l’occurrence, il s’agit de récupérer une princesse en détresse, alors je me dois d’être présent. je la regarde s’accrocher à moi, son verre à la main pendant que j’accepte de prendre le mien. l’alcool lui est bien monté à la tête. « tu es sûre ? tu m’as l’air bien remonté, tu ferais peur à n’importe quel mec dans la boîte ! » ai-je dit en riant d’un rire bruyant mais taquin. si je dois me prendre un coup, c’est sûrement maintenant. pour autant qu’elle serait toujours possiblement en rogne contre moi, elle m’a tout de même tendu un verre, ce qui me prouve que peut-être, l’alcool lui aurait fait oublié ce pourquoi elle m’en voulait. fidèle à moi-même, j’en profite de lui faire les yeux doux, d’un air charmeur. je crois que j’ai eu quelques numéros depuis le début de la soirée mais je ne me souviens plus exactement de la tête qu’elles avaient. et comme en plissant les yeux, je distingue que la nana avec un fort caractère est pas mal, je ne perds pas une occasion de la séduire autant que je peux. elle baragouine plein de choses et d’autres, l’alcool parlant apparemment à sa place. mais elle a tout de même vu clair dans mes intentions. j’éclate de rire en l’entendant dire tout et n’importe quoi. cette fille est carrément trop drôle. « et qu’est-ce que je veux au juste, à ton avis ? tu crois que je veux te rouler la pelle de ta vie ? » fier de moi, je la regarde avec de grands yeux rieurs. j’insiste ensuite sur le vinaigre. j’aimerais bien savoir si elle s’en souvient et apparemment ça fonctionne plutôt bien. elle s’exclame, et je la vois tenter de se tenir droite sur ses deux pieds. elle reprend son souffle et esquisse un geste vengeur qui ne porte pas ses fruits. sa main se balade donc dans le vide, fouettant l’air au lieu de fouetter mon oreille. je recule et grimace, portant mes bras devant mon visage. « yah yah yah ! on se calme le taureau ! je tiens à ma vie aux dernières nouvelles ! » mais évidemment, je n’avais aucunement peur, pas le moins du monde. surtout quand on voit que les effets de l’alcool l’empêche de bien viser sa cible. « arrêtes de battre l’air, on dirait que t’es prête à t’envoler. et à mon avis, il te manque pas mal de kérosène... » j’agite alors mes doigts devant ses yeux, un peu préoccupé par son ivresse qui avait du mal à la faire tenir droite. l’inconnue dégage rapidement mes mains en fronçant ses sourcils tandis que j’esquisse un sourire à sa réponse. « tu veux pas jouer mais au final tu me réponds quand même. gamine. » je lui fait un clin d’œil et pose mes mains sur ses avant-bras pour la maintenir au fil des mouvements de danse et de bousculade de ceux qui nous entouraient. je baisse le regard sur sa tête plaquée contre ma chemise. « je ne compte pas bouger, ça m’arrange bien que tu te reposes sur moi. » je ricane à nouveau avant d’entendre quelques sifflements à notre égard. sûrement que mes potes italiens doivent penser que c’est réellement ma prochaine conquête ou mon prochain flirt de la soirée. je leur fais signe d’aller ailleurs et l’observe avec un peu plus d’inquiétude. « ça va ? tu veux aller te poser quelque part ? »

Peut être qu'avant de sauver les autres d'un destin tragique tu devais t'occuper de tes fesses à toi. Princesse Sae Hee perdue dans une armure chevaleresque et tellement lourde. Alors ce soir, l'alcool aidant tu te ferais aider. Par le pire de toute la boîte peut être, mais par celui qui ne profiterait pas de toi. "Tant mieux !!! On joue pas avec moi monsieur no no no !  " Secouant ton doigt de droite à gauche tu parlais surement de celui qui avait osé t'intéresser ne portant son regard sur ces pauvres créatures sans défenses. T'étais quoi toi ? Un chien de garde ? Sûrement. D'ailleurs tu aurais pu lui remonter les oreilles, tiquer sur sa remarque mais il n'avait pas tord. Ton célibat s'expliquait TRES bien. Et ton célibat le renvoyait également. Faire les yeux doux avec toi ça marchait pas, même avec deux verres dans le nez. Ou plus. Pourquoi ? t'aimes pas les hommes. T'aimes pas les filles non plus. T'as pas le temps. En fait y a un tas d'excuses qui peuvent venir mais aucune qui justifie que tu ne sois pas comme ce Don Juan à la coréenne. Il est beau , il a du sucre dans la bouche pour parler aux femmes et ça change tout. Ta vraie raison elle est là: t'as peur, de t'attacher, tu es loin d'être cette personne qu'on aime protéger. Parce que tu bottes les fesses, tu insultes et pourtant t'es pas méchante. Mais tu plais pas. Pas de ta faute. La fierté parlant, on dira que tu n'as pas le temps pour ces conneries. "OH HEY ! Touches pas à ma bouche je veux pas que mon premier baiser soit avec un idiot !  " Cachant tes lèvres vierges de tout effleurement tu faisais un geste de "oust" ne cherchant pas à savoir si tu te foutais dans une honte pas possible. T'avais sûrement pas fait gaffe à ce que tu disais. par contre tu captais tout ce que le grand dadet balbutiait plus clairement que toi, reprenant alors la mémoire que t'avais laissé dans le fond de ton second verre. Quel toupet il avait de venir devant toi. Et quel toupet t'avais de croire que tu pourrais le corriger dans cet état. "Chui pas taureau ! Chui verseau ! Ah bon ? Tu tiens à ta vie ? Alors pourquoi tu fais de la merde hm?  " Sûrement ta remarque la plus intelligente de votre discussion. Et pourtant il réplique. L'enf.. flure. " Kéro.. quoi ? Je brasse pas du vent je brasse tes paroles Fiouuu fiouuu " Imiter le singe ou le rameur du dimanche n'était pas réellement une bonne option. Et ta fierté devait avoir déguerpi depuis bien longtemps. Il arrivait même à te faire rire, malgré tes sourcils froncés. Entre deux rires tu arrivais à les rendre sévères de nouveau, pour quelques secondes. C'est vrai. Tu voulais pas jouer mais tu répondais. Tu profitais même de sa grande carrure et de son statut de mur pour t'y appuyer. C'était pratique d'avoir un appui. D'avoir quelqu'un sur qui se reposer, quelqu'un qui fasse un semblant attention à nous quand tout tanguait. C'était d'une tristesse de voir que c'était un inconnu, qui rêvait de t'avoir soit dans ton lit, soit de te voir déguerpir illico presto. Même les sifflements, les ricanements ne te sortent pas de ta transe un peu trop longue. "Je veux bien..  " Aucune défense ne venait piquer le jeune homme cette fois, tu réalisais l'état dans lequel t'était et c'était pas beau. "Oh ! A quand le mariage les tourtereaux ? " Remarque stupide qui te faisait tourner la tête vers des idiots qui devaient faire partie de la même team que monsieur vinaigre, mais une remarque que tu pries comme une perche pour lancer une connerie encore plus grosse, tes mains serrant ses avants bras venant désormais le serrer contre toi. "DEMAIN ! Comment vous avez deviner ???  " Ton sourire beaucoup trop grand était un signe de grande folie, et pourtant il semblait si sincèrement heureux. C'était presque du grand art valable à Hollywood. " Pensez à nous offrir un cadeau ! " C'était pas comme si tu t'attendais à ce qu'on te croie.

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ce petit bout de femme relevait entièrement de l’originalité. le son de la boîte assourdissait presque mes oreilles alors que j’y suis habitué plus que n’importe qui et pourtant, j’arrivais clairement à percevoir les drôles de réponses qu’elle m’adressait. une brune aux longs cheveux bruns, comme des spaghettis qu’on aurait trempé dans du charbon. son grand sourire et ses yeux embués d’alcool m’inspirait de la tendresse. même si, au tout début, je devais bien l’avouer, j’avais tenté de jouer de mes charmes. ce qui, sans surprise en voyant le phénomène, n’avait pas fonctionné le moins du monde. mais moi, seo elias le grand séducteur de hongdae, suis-je connu pour abandonner au premier râteau ? absolument pas, bien au contraire. néanmoins, quelque chose en moi comprend rapidement que ce ne sera pas un jeu de drague comme un autre. elle est belle, intéressante mais surtout drôle, bourrée et complètement à côté de la plaque. si j’étais plus proche d’elle, je lui ferai croire que je l’emmènerai bien dans un zoo à cause de ses bruits d’animaux qui font se retourner les mecs les plus étranges du dancefloor. je me contente de rester les lèvres fermées, jusqu’à ce qu’elle insinue qu’elle connaissait mes intentions. j’éclate de rire de plus belle en la voyant cacher sa bouche, tentant de s’éloigner de moi. « un idiot ? pourtant, tu as l’air d’apprécier la compagnie de cet idiot, je me trompe ? » ai-je fanfaronné avec un grand sourire et des yeux brillants. mais la voilà qui esquisse des gestes dans tous les sens, mon rire retentit de plus belle. qui est-elle ? est-ce qu’elle joue dans le prochain sitcom comique que mon agent secret a évoqué hier ? « pas mal les talents d’actrice. » gros foutage de gueule, comme je sais trop bien le faire. je sens qu’avec elle, je peux pousser mes farces à leur maximum et ça me divertit encore plus que toutes les nanas que j’ai pu croisé en amont. si je n’ai pas son numéro dans mon téléphone ce soir, j’aurais au moins passé une excellente soirée. ah, on part maintenant sur les signes astrologiques. verseau, hein.. pas si mal. mais pas sûr qu’ils aient une très grande compatibilité avec les béliers. je dis ça, j’en ai absolument aucune idée et c’est vraiment pas ma cam. « pranker, tu appelles ça faire de la merde ? moi j’appelle ça bien se marrer ! » ai-je répondu en papillonnant des cils. la suite me fit esquisser un sourire en coin. elle recommençait avec ses bruits d’animaux. je ne pouvais plus m’en empêcher. faire l’imbécile, c’est mon dada. alors j’ai placé ma main à côté de mon oreille en me penchant vers elle, faisant mine que je n’entendais pas très bien. « non le singe, c’est pas encore l’heure de sortir faire tes besoins ! » la seconde qui suivit, je m’étais déjà écarté d’elle. car même si elle est bourrée et ne sait pas viser, je préfère toujours assurer mes arrières. j’hausse ensuite la voix à qui veut l’entendre. « je vends ce singe pour un bon prix ! si intéressés, passez me voir à la table 7 ! » je lui lance un regard farceur, fier de mes conneries avant de la voir sombrer de nouveau dans ce qu’elle ne contrôlait plus trop. sa tête posée contre ma chemise, je m’inquiète tout de même de son état. elle ne marche plus très droit.. je me demande combien de verres elle a avalé exactement. d’après mon pote le serveur, plus que ce que son corps pourrait supporter à la longue. je la questionne donc, voulant savoir si elle souhaitait aller quelque part. elle acquiesce et ma main qui tenait son avant-bras la tire un peu dans la direction opposée. je sais blaguer mais je sais aussi être sérieux quand il le faut. en chemin, nous croisons de nouveau mes potes et d’autres connaissances qui nous adresse des signes. je balaie certains d’un coup de main. « j’ai pas le temps, on parlera tout à l’heure. » oh ! à quand le mariage les tourtereaux ? les mariages chez moi, ne sont jamais bon signe. j’ai connu trop de souffrances à ce sujet. la famille en général, est un sujet tabou. et je ne sais pas si c’est l’alcool ou bien l’inquiétude que j’avais pour cette belle inconnue mais, j’étais sur le point de me retourner vivement, avec un visage dur, presque énervé. pendant une seconde, j’avais oublié le caractère le plus important de la soirée : s’amuser. et c’est la brune dont j’ignorais encore le nom, complètement bourrée, qui me le rappela en me prenant dans ses bras pour avancer encore plus dans la bêtise. je change rapidement d’expression et affiche moi aussi un grand sourire, posant une main autour de sa taille, une autre dans ses cheveux. « elle a raison, on se marie demain. » mes potes italiens marchèrent carrément dedans, faut dire qu’ils y courraient même. « je voudrais bien un tabouret en cadeau pour elle, parce que vous comprenez elle est si petite que pour m’embrasser… je vais sûrement avoir un torticolis… » je feins une mine de chien battu mais finit par déplacer ma main contre son épaule pour que nous fassions définitivement face aux gars. j’éclate de rire puis me penche pour chuchoter dans son oreille, « tu viens d’où toi ? t’es aussi tarée que moi mais c’est drôle. ça te dit qu’on raffle tout l’argent de la boîte en leur faisant croire que t’es ma fiancée ? » cette idée, est carrément l’idée la plus géniale que j’ai eu de toute ma vie. un nouveau chuchotement « c’est possible de savoir comment tu t’appelles ? ça m’aiderait de connaître l’identité de celle à qui j’ai passé la bague au doigt. »  

Il n'était pas si difficile d'avoir ton coeur, personne ne tentait simplement. Venir et te draguer n'avait aucun impact mais certains gestes, certains mots pouvaient te faire basculer. Tu ignorais cependant ce qui t'avais tant attiré chez cet autre bonhomme lorsque tu voyais le grand italien venir tenter sa chance. Ou juste rigoler. Il devait bien y avoir des filles plus jolies, plus sympathiques, plus.. ou moins. Mais il restait devant toi, gardant un sang froid que tu n'avais plu, répondant à tes balbutiements de personne alcoolisée comme si vous vous connaissiez déjà depuis un moment. Oh peut être de nom, un homme plein de farces qui aimaient taquiner de ses pièges. Mais tu n'allais pas te faire avoir non non. Et même s'il se moquait de toi, même si les regards se retournaient tu n'étais pas prête à plier allant même à croire qu'il voudrait t'embrasser. Quelle idiote. Demain tu en rirais.. ou pas. Il osait dire que tu appréciais. Il osait dire ton avis ? Sans ton consentement? "Tu es plus drôle que je ne pensais voilà tout !  " Un autre moyen d'admettre sans réellement lui dire. Il se foutait de toi mais tu continuais à rester ici, tirant une moue enfantine au lieu de venir lui foutre un coup. Parce qu'il le méritait pas vraiment. Et puis tu n'arriverais jamais à le toucher dans tes états. A la place alors tu fronçait le nez, tu boudais, tu l'ignorais quelques instants. " Tutututut... ne fais pas comme si tu transformait les mots. " Y avait il un sens ? " Tu fais n'importe quoi ! " Mais c'était drôle pour lui, moins pour ceux pris dans sa prank. Et il aurait pu t'avoir un millier de fois vu ton état, tu n'étais plus celle qui aurait pu le courser dans toute la fac. Ni celle qui se permettait de dire quelque chose de sensé. A ce moment tout semblait démesuré, tout semblait flou et inutile et son sourire venait te faire sourire également. Même sa bêtise qui te donna un peu de force pour tenter de le toucher. Peine perdu avec juste un pas en arrière. Il osait le bougre .Il profitait de ton étatt, mais le doigt en l'air tu le menaçais. " Tu verras quand je serais sobre ! " Tu avouais légèrement ne pas être totalement dans ton état normal, il est vrai. " Yah ! .. je suis ... pfff " Y avait il un intérêt de réfuter l'évident ? Tu n'en avais pas la force, ta tête tournant comme dans un manège. Alors et seulement là tu prenais appuie sur lui, tu tentais de reprendre des esprits perdus. Il était parfait comme soutien. Malgré ses conneries, il ne disait rien sur cette aide, il ne tentait pas de profiter non plus et tu l'en remerciais mentalement. Incapable de comprendre comment tu en étais arrivée là. Mais tu comptes sur lui pour t'aider, lui qui n'avait rien demandé mais qui, après une question se ravisait de toute âneries pour venir te sortir de ton malêtre. C'était sûrement sans compter sur les autres, qui venaient toujours apporter leur grain de sel. Et malgré cette tête qui te tournait, ou plutôt grâce tu plongeais dans un mensonge plus gros que toi, impossible à croire. Mais un mensonge partagé avec un grand sourire des deux participants. Un mensonge qu'on crue aisément.. Presque trop. Si la surprise aurait pu t'arrêter tu continuais de plus belle riant un peu trop à sa réflexion qui avait pour but de te piquer. " Pauvre lui n'est ce pas. Il a fini avec la pire ! Vous pouvez lui prendre une ceinture lombaire aussi .. je sens qu'il se fait vieux. Sinon on est pas contre l'argent. Pour le voyage de noce n'est ce pas chéri ?  " Maintenant que tu leur faisais face il fallait bien jouer le jeu non? Les voyages c'étaient quand même pas mal. Son souffle près de ton oreille tu l'entends distinctement au contraire des bruits de la boîte et tu ne cesses de sourire. Peut être bien qu'il avait trouvé aussi taré que lui. Peut être bien que tu venais de trouver une paire pour la vie. " S'ils y croient je suis prête à t'écouter jusqu'à la fin de la soirée. " Que tu répondais, peu sûre encore de ce plan qui te semblait impossible à croire. Mais ils avaient l'air heureux les copains du grand dadet. Passant discrètement ta bague d'index à ton annuaire tu venais t'agrandir pour lui chuchoter à ton tour. "Sae Hee retiens bien je change pas de prénom souvent. Et toi trou du cul?  " Un bisou sur sa joue et tu souriais comme une idiote à qui on venait de se déclarer en montrant cette bague à ton doigt. Un mensonge de plus en plus ficelé. Oui tu le connaissais. De moins de sa bêtise au vinaigre et de son nom qui résonnait dans les couloirs. Tu n'étais pas que tarée mais observatrice aussi. Et si une partie de ton cerveau fonctionnait tu pouvais t'estimer heureuse malheureusement tu ne remettais pas ce nom et ce trou du cul. Te permettant de lui demander tout de même. " Dites moi... quand même.. j'ai attrapé un gros poisson ou alors je dois le remettre dans la mer ? " Juste histoire de savoir si t'avais touché le gros lot à être sa fausse petite amie.

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plus drôle qu’elle ne le pensait ? je prends ça pour un beau compliment. les minutes qui suivirent laissaient place à une ''conversation'' de plus en plus animée. j’ai rarement rencontré une fille aussi comique, moi aussi. j’ai même l’impression qu’elle fait plus l’imbécile que moi lorsque je suis sobre. mes yeux la détaillent plus précisément et enfin, une petite ampoule fait son apparition au-dessus de ma tête. je crois l’avoir déjà aperçu à la yonsei, mais peut-être que je me trompe. en revanche, impossible de savoir comment elle s’appelle, je ne lui avais jamais parlé avant. et si je m’amuse à la taquiner comme il se doit, je me rends bien vite compte que l’alcool lui monte (trop) vite au cerveau. elle rencontre des difficultés à se tenir debout, à marcher correctement et apparemment, vu la quantité qu’elle a ingurgitée, ce n’est pas très étonnant. sa tête se repose sur ma chemise blanche légèrement ouverte et mon air devient sérieux. si je la laisse là au milieu de la piste, il y a de fortes chances pour qu’il y en ait un qui en profite. rapidement, je me fraie un chemin en sa compagnie, à travers la foule et tous les gens que je connaissais. malgré mes refus de discuter, les italiens sont du genre forceurs et je suis le premier représentatif de ce stéréotype. en vivant là-bas, j’ai acquis un comportement qui s’éloigne un peu de celui d’un coréen typique. l’air énervé, je m’étais retourné vivement, prêt à répliquer qu’ils devaient nous laisser tranquille en italien, mais la voix de la belle brune me tira de ma nervosité apparente. c’est vrai, ça ne sert à rien de s’énerver. je peux tout simplement afficher un sourire et peut-être qu’ils s’en iront plus vite encore. si je leur fonce dessus, ça risque de mal tourner. je rentre alors dans son mensonge, un mensonge plutôt drôle et qui nous annonçait, sans véritablement qu’on le sache, une soirée riche dans tous les sens du terme… une ceinture lombaire ? mon cerveau s’est tout de suite imaginé l’idée et c’était franchement pas fameux. pour le voyage de noces, n’est-ce pas chéri ? elle affiche un grand sourire. je lui adresse un clin d’œil en acquiesçant doucement de la tête. ça fait bien longtemps qu’on ne m’a pas appelé ainsi. d’ailleurs, je n’ai pas souvenir que.. seorina m’ait déjà surnommé comme ça. les souvenirs de notre rupture sont récents et cet été dernièrement, je l’ai croisé plus que je ne l’aurais voulu. sans compter l’absence d’aliyyah qui est à l’étranger… je sors beaucoup plus en ce moment, et il y a peut-être des faits qui sont liés entre eux. « en effet bella. » ai-je répondu avec un fin sourire à son adresse, de très bons acteurs en plus de ça. mais un idiot prit la parole juste après, pendant que je soufflais ma demande dans l’oreille de la petite. « mà elias che fai ? elle est passée où senorita ? » un long silence s’en suivit, je restais bouche-bée par cette demande qui sortait de nulle part. pourquoi cet imbécile me sort ça, maintenant ? il se prit une tape dans la nuque par un autre pote italien et on entendit un gros chuchotement. « tu es con ou tu le fais exprès, cazzo ! elle l’a largué ça fait un an déjà !! fermes ta bocca ! » j’avais très bien entendu. je ne peux pas faire le sourd, j’ai déjà énormément de mal à m’en remettre, si en plus on m’en reparle… j’esquisse un faible sourire, papillonnant du regard et restant silencieux. la gêne était présente pendant une demie seconde. avec un rire forcé, je décide de me concentrer sur la voix féminine alcoolisée qui me répondait, histoire de passer à un autre sujet. si mes potes y croient, elle allait m’écouter toute la soirée ? voilà un deal qui me plaisait bien. « deal accepté. » et j’étais déjà en passe de gagner le marché. j’éclate de rire à sa remarque et au surnom qu’elle m’adressa, pas très flatteur. « elias, trou du cul, elias, trou du cul, au choix. mais je préfère elias. » répondis-je dans son oreille avec un accent italien. « enchanté sae hee. » pouvoir enfin mettre un prénom sur ses deux pupilles enivrées qui me regardent avec la même malice que moi… c’est un pur plaisir. l’instant d’après, je sens ses lèvres se poser sur ma joue et je reste deux secondes dans l’espace avant de répondre par une caresse douce dans ses cheveux. j’espère qu’on joue bien la comédie. la suite me fit de nouveau exploser d’un rire bruyant. j’ai lancé un regard entendu à mes potes, surtout à l’idiot, histoire qu’ils assurent sur la réponse. jouant avec mes sourcils, à chaque mot prononcé par les italiens. si vous dites un mot de travers, sei morto. ai-je articulé silencieusement à leur encontre, mimant le geste avec mon pouce contre ma gorge. « euh, elias ? il est euh, gentleman oui. ah ça on peut le confirmer, n’est-ce pas dario ? hein ? oh et il a un humour incroyable ! » « oui, et c’est le meilleur ici, tout le monde le connaît ! » « tu veux dire toutes les fill- aïe !! » ma chaussure droite marcha malencontreusement sur sa chaussure à lui. les dents serrées, les sourcils froncés, je le fusillais du regard. une seconde plus tard, mon expression souriante était revenue. « très bien haha ! je suis plutôt poséidon sae hee, si tu veux tout savoir. et c’est pas une blague. » l’idiot ajouta un, il a gagné pratiquement toutes les compétitions de natation qu’il a fait ! je préfère qu’on dore mon blason, c’est mieux. « bon et cet argent pour notre voyage de noces ? » un autre regard noir dans leur direction. filez-nous le fric. 

rien ne semblait être en place en cette soirée des plus spéciales. Que faisais tu ici en premier lieu? Pourquoi avoir tant bu? des questions qui restaient sans réponse pour le moment, comprenant simplement que la situation était hors de ton contrôle. Oui le jeune homme face à toi devait avoir les oreilles tirées, la mémoire plongée dans le vinaigre, mais le reste restait flou. Comme une intuition sans preuve tu tentais de lui faire comprendre qu'il n'était pas si drôle, mais pas mauvais non plus. Un croisement dans la grande école où vous étiez tous deux mais sans moyen de connaître réellement l'autre, c'est l'alcool qui vous réunissait aussi étrange que cela pouvait sonner. Pendant un instant, la vulnérabilité dans les muscles tu reposais ta tête contre lui. Loin de toi l'idée de profiter, ignorant même si tu touchais sa peau ou le tissu, simplement perdu dans une sensation rare que tu n'aimais pas. Un sentiment de tournis, de perte de contrôle. Et pourtant il était là, les bras te serrant légèrement histoire que ton corps ne s'effondre pas comme dépourvu d'énergie, éloignant les uns et les autres qui ne faisaient même plus écho à ton oreille. Il laissait tomber ce voile de plaisanterie pour t'aider, te ramener vers un lieu sûr. Ce grand dadet aurait pu te laisser là, seule, au milieu de la piste ou au bar. Il aurait pu ignorer tout ces drapeaux rouges qui flottaient autour de toi mais il avait décidé de t'aider. Allant même jusqu'à sentir l'énervement lorsqu'on l'en empêchait. Regain d'énergie ou folie passagère tu le dépassais de vitesse, coupant une parole sèche pour une blague de mauvais goût. C'était si drôle que ça? De dire à chaque personne s'aidant qu'ils allaient se marier, ou finir ensemble ? L'humanité était elle donc morte pour ne voir que des fesses ou des bagues? Alors tu prenais cette occasion, l'esprit embrumé mais toujours là pour le taquiner, l'envie de le piquer autant que ton rire n'apparaissait. Une question posée et tu riais presque toi même de cette appellation. Jamais personne n'avait eu l'occasion d'être appelé ainsi par toi. Et tu n'avais jamais reçu quelconque affection du sexe opposé, les rapports de forces étant les plus communs. LE sourire aux lèvres tu étais témoin d'une sorte de comédie tragique. Comprenant alors que le grand italien à tes côtés avait été largué, son mariage en ravirait donc une bonne partie. Et si jamais son ex était dans le côté " obscur" peut être, peut être bien que tu l'aidais. Peut être même que ton alcoolisme du soir l'aidait déjà, concluant un pacte avec le démon, un pacte qui n'en finirait jamais. Un pacte qui fera de vous les doigts d'une même main, un pacte qui mettrait toute ta vie en jeu. Finalement tu allais l'aimer Elias. " Deal. " Etaient ils si stupides? La réponse t'importait peu, l'envie de rigoler prenant alors le dessus. Tout était presque trop bien jouer, presque trop vrai, la tête qui te tournait avant avait trouvé un sujet de concentration. "Je peux combiner les deux. Elias. Enchantée  " Finissais tu dans un sourire pour lui, le regard porté sur lui. Il était pas si terrible que ça... ce grand. L'amusement au bord des lèvres tout allait de plus en plus vite, et cette blague innocente, passait à une vraie farce montée, une arnaque à ce point. Mais tu voulais savoir si ce statut hors la loi valait la chandelle. Si tu appréciais ce geste tendre, tu voulais quand même vérifier ta pêche. C'est sûrement à ce moment que tu te rendais compte: ils te croyaient. Mais ils avaient le mérite d'être de bons amis qui défendaient tant bien que mal lors pote, aux portes du mariage. "Oh tombeur ... mais .. je suis chanceuse alors. Après toutes ces filles, je suis celle qu'il a choisi.  " Et si ton corps venait appuyé tes dires en le prenant comme pilier tu pouvais remercier ta personne de lui faire vivre un enfer. Entre toutes les femmes sublimes qu'il aurait pu dragué il se retrouvait avec toi. Tu imaginais déjà les discussions privées. " pourquoi elle? " Hilarant. " Ohh oui oui.. Un vrai homme poisson. " Tapotant alors sa cuisse tu fus toi même surprise de ce qui passait sous ta main, même brièvement. Il nageait donc? Une vraie honte d'être avec toi, qui ne savait pas nager, qui craignais l'eau, toi qui semblais si seule face à sa clique. " Hm S'il vous plaiiiit " Une moue implorante tu n'y croyais pourtant pas. Pas plus que quand ils vous donnèrent de l'argent, du vrai, des billets plus ou moins gros. Pas alors que l'annonce se propageait doucement dans la boîte. " Oh.. " C'est comme ça qu'on anarquait? Toi qui avais tant défendu tout le monde, aujourd'hui tu passais de l'autre côté? Profitant de la naïveté des gens? De l'alcool et de la musique? C'était une blague, une blague qui venait de tourner. "Omg .. mais on va pouvoir manger des tteokbeokki  " Vraie fan tu n'y voyais que ça souriant doucement en lui montrant.

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il faut toujours qu’ils se mêlent d’à peu près… tout. ils me ressemblent pas mal, finalement. mais à l’heure actuelle, ils me filent plus des bâtons dans les roues qu’autre chose. j’ai pas prévu de rester là à cueillir des fleurs, cette soirée doit être mémorable et je m’étais dit qu’au-delà d’espérer ramener la brune chez moi, c’était plutôt apprendre à la connaître, mon nouvel objectif. cependant, si tout idiot ici connaît ma réputation, ça ne semble pas être le cas de la belle sous mon bras. même à la yonsei, tout le monde sait comment je suis. c’est étrange, qu’elle ne m’ait pas remis direct. alors quand le sujet se met à tourner inévitablement sur mon ex, c’est une gêne suffisante qui s’empare de mon corps. seorina, est celle dont il ne faut pas prononcer le nom en ces temps-ci, pour moi. notre rupture est récente, j’ai pas vraiment envie de me le rappeler. m’amuser, me fait oublier ce que je vis, et j’aimerais que ça reste ainsi pour le moment. ce faux mariage, me titillait les oreilles positivement, m’aidait à voir cette soirée d’un très bon œil. le deal me plaisait, on allait bien se marrer. et maintenant que je pouvais enfin mettre un prénom sur sa silhouette titubante, la soirée venait tout juste de débuter. quand elle me lança qu’elle pouvait combiner les deux, un petit sourire prit possession de mes lèvres. « je peux alterner sae hee avec le singe dans ce cas moi aussi ? » ai-je ajouté dans un gloussement d’imbécile. y a pas de raison qu’elle soit la seule à s’amuser, après tout. et puis, penser que je n’aurais pas rétorqué aurait été mal me connaître. la blague du mariage était crédible oui, mais à force de parler des exs que j’aurais pu avoir… évidemment qu’elle pose des questions sur ma stabilité. et si ces idiots étaient bien partis, ils continuent à m’enfoncer droit sous terre. je pensais qu’à l’entente de leurs paroles, sae hee serait partie sans demander son reste, parce que c’est probablement ce que toutes les nanas feraient en entendant ce genre d’anecdotes. mais elle préfère voir les choses du bon côté et c’est tout à son honneur. finalement, c’est peut-être aussi parce que notre mariage n’est pas réellement prévu. j’ai beau les fusiller du regard, ça n’y change rien. « bien sûr. la plus belle d’entre toutes, je suis tombé sous le charme. » ai-je répondu d’un air séducteur en la rapprochant un peu plus contre moi. allez, on doit jouer les acteurs jusqu’au bout, non ? histoire d’être bientôt embauchés à hollywood ? sae hee se met à tapoter ma cuisse de sportif, tandis que je lui lance un regard curieux. « je t’emmènerai nager si tu veux. » qui pourrait dire non à ma proposition ? elle est si tentante en même temps. et l’argent vint par la suite, mais c’était sûrement grâce à la moue implorante de sae hee… une liasse de billets bien épaisse. on espère être invités aux premières loges, coquin !! aïe. j’espère qu’ils ont trop bu et qu’ils ne se souviendront pas de ce qu’il s’est passé ce soir. demain, j’ai bien prévu de reprendre ma vie le plus normalement possible, la gueule de bois en plus. l’annonce de notre mariage filait encore plus vite que la lumière à l’intérieur de la boîte. « woooooah, mais c’est quoi ça ? » me suis-je exclamé alors que nous marchions bras dessus bras dessous à travers la foule. certains nous applaudissaient, d’autres nous envoyaient des cœurs, des cœurs que je renvoyais à la pelle comme le bon vieux débile que je suis. des clins d’oeils par-ci, des sourires par-là… et un chuchotement au creux des oreilles de sae hee. « si tu veux sortir prendre l’air, fais-moi signe. » je n’oubliais pas l’état dans lequel elle se trouvait. en attendant, la cagnotte grossissait à vue d’œil. je mettais tout dans une sacoche. « on est en train de tout raffler, c’est incroyable !! sae hee, regardes ça ! » lui ai-je dit alors que nous arrivions dans un coin plus calme de la boîte, assis sur les canapés du petit salon vip. le videur nous avait laissé passer dès qu’il m’avait vu. je suis un habitué, et je suis tellement connu comme le loup blanc, que j’ai l’impression que même la boîte entière m’appartient. j’ouvre la sacoche et nous en découvrons le contenu, pour ma part assez bouche-bé. « cette blague vaut tout l’or du monde !! maintenant, restes à savoir si tu voudras toujours réserver ton voyage de noces avec moi demain…. » j’ai éclaté de rire d’un air malicieux avant de me laisser tomber dans un bruit sourd sur l’énorme banquette. les pieds sur la table, comme si j’étais chez moi. « on a pas fait la partie vip de la boîte mais je me suis dit que t’avais peut-être besoin d’une pause. » je la regarde un instant avant de continuer d’ouvrir la bouche, puisqu’apparemment, je suis bien bavard ce soir. « avoues que j’ai de bonnes idées… le soju mélangé à du vinaigre, c’était pas la meilleure idée du siècle ?? personne n’est aussi bon que moi à ce jeu quoique.. t’es pas mal dans ton genre. » le physique ou le comportement, j’englobais le tout, pour une fois.